File
stringclasses 449
values | Date
int64 1.82k
1.9k
| Region_OCR
stringclasses 449
values | Region_OCR_aligned
stringclasses 449
values | Region_GT_aligned
stringclasses 449
values | Sentence_OCR
stringlengths 15
1.22k
| Sentence_GT
stringlengths 15
1.2k
| Distance
int64 0
44
| CER
float64 0
0.29
| WER
float64 0
1.5
|
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
175.txt | 1,864 | -209 -ses journées, elle les passait à chiffonner, à essayer les plus jolies toilettes avec un goût si prononcé pour les fourrures mises à la mode par la rei Marie Lezinska, qu'elle pleura comme un enfant sur la perte d'un manchon. Voltaire lui adressait ces vers Il est une déesse inconstante, incommode, Rizarre dans ses goûts, folle en ses errements Qui paraît, fuit, revient, et naît en tous les temps Protée était son père, et son nom est la Mode! Il est un dieu charmant, son modeste rival, Toujours nouveau comme elle et jamais inégal, Vif sans emportement, sage sans artifice Ce dieu est le Mérite, on l'adore dans vous Mais le Mérite enfin peut avoir un caprice Et ce dieu si prudent que nous admirons tous A la Mode à son tour a fait un sacrifice. Vous qui pour Flavancourt soupirez, Vous qui redoutez sa sagesse, Amants commencez d'espérer, Flavancourt vient d'avoir enfin une faiblesse 1 . Oui, elle avait pleuré de grosses larmes à la perte d'un manchon, mais ce manchon était de zibeline et avait été donné par l'Impératrice Eli-sabeth à la comtesse de Mailly. Ce fut madame de Flavancourt qui mit à la mode les chiffons ado-rables des toilettes Louis XV perfectionnés par la marquise de Pompadour. La quatrième des demoiselles de Nesles, fut 1 Poésies choisies dé Voltaire, XIV. 12. | -209 -ses journées, elle les passait à chiffonner, à essayer les plus jolies toilettes avec un goût si prononcé pour les fourrures mises à la mode par la rei Marie Lezinska, qu'elle pleura comme un enfant sur la perte d'un manchon. Voltaire lui adressait ces vers Il est une déesse inconstante, incommode, Rizarre dans ses goûts, folle en ses errements Qui paraît, fuit, revient, et naît en tous les temps Protée était son père, et son nom est la Mode! Il est un dieu charmant, son modeste rival, Toujours nouveau comme elle et jamais inégal, Vif sans emportement, sage sans artifice Ce dieu est le Mérite, on l'adore dans vous Mais le Mérite enfin peut avoir un caprice Et ce dieu si prudent que nous admirons tous A la Mode à son tour a fait un sacrifice. Vous qui pour Flavancourt soupirez, Vous qui redoutez sa sagesse, Amants commencez d'espérer, Flavancourt vient d'avoir enfin une faiblesse 1 . Oui, elle avait pleuré de grosses larmes à la perte d'un manchon, mais ce manchon était de zibeline et avait été donné par l'Impératrice Eli-sabeth à la comtesse de Mailly. Ce fut madame de Flavancourt qui mit à la mode les chiffons ado-rables des toilettes Louis XV perfectionnés par la marquise de Pompadour. La quatrième des demoiselles de Nesles, fut@@@@@@@ 1 Poésies choisies dé Voltaire, XIV. 12. | -209 -ses journées, elle les passait à chiffonner, à essayer les plus jolies toilettes avec un goût si prononcé pour les fourrures mises à la mode par la rei Marie Lezinska, qu'elle pleura comme un enfant sur la perte d'un manchon. Voltaire lui adressait ces vers Il est une déesse inconstante, incommode, Bizarre dans ses goûts, folle en ses errements Qui paraît, fuit, revient, et naît en tous les temps Protée était son père, et son nom est la Mode! Il est un dieu charmant, son modeste rival, Toujours nouveau comme elle et jamais inégal, Vif sans emportement, sage sans artifice Ce dieu est le Mérite, on l'adore dans vous Mais le Mérite enfin peut avoir un caprice Et ce dieu si prudent que nous admirons tous A la Mode à son tour a fait un sacrifice. Vous qui pour Flavancourt soupirez, Vous qui redoutez sa sagesse, Amants commencez d'espérer, Flavancourt vient d'avoir enfin une faiblesse 1 . Oui, elle avait pleuré de grosses larmes à la perte d'un manchon, mais ce manchon était de zibeline et avait été donné par l'Impératrice Eli-sabeth à la comtesse de Mailly. Ce fut madame de Flavancourt qui mit à la mode les chiffons ado-rables des toilettes Louis XV perfectionnés par la marquise de Pompadour. La quatrième des demoiselles de Nesles, fut -209 - 1 Poésies choisies de Voltaire, XIV. 12. | Voltaire lui adressait ces vers Il est une déesse inconstante, incommode, Rizarre dans ses goûts, folle en ses errements Qui paraît, fuit, revient, et naît en tous les temps Protée était son père, et son nom est la Mode! | Voltaire lui adressait ces vers Il est une déesse inconstante, incommode, Bizarre dans ses goûts, folle en ses errements Qui paraît, fuit, revient, et naît en tous les temps Protée était son père, et son nom est la Mode! | 1 | 0.004545 | 0.021277 |
208.txt | 1,857 | VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur-pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so-ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et iri'à-jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3. | VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur-@pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so-@ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et iri'à-jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3. | VIE DE L'ABBE NICOLLE 45 au peuple de tout faire, de mépriser tout frein d'auto-rité, défouler aux pieds toute loi, et de proclamer enfin, pour tous les hommes, une égalité aussi absurde qu'elle est impossible. En 1797, Babeuf avait osé écrire dans le Tribun du peuple, feuille périodique dont il était le rédacteur, ces mots que le peuple accueillait comme maximes de vraie liberté La société est une caverne l'harmonie qui règne est un crime. Que vient-on vous parler de lois et de propriétés? Les propriétés sont le partage des usur- pateurs, et les lois, l'ouvrage des plus forts. Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so- ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. Si l'on s'oppose à vos glorieux efforts, renversez les barrières des constitutions, égorgez les tyrans, les patriciens, le million doré. Vous êtes seul le vrai peuple. La justice du peuple est grande et @@ma- jestueuse comme lui. Tout ce qu'il fait est légitime tout ce qu'il ordonne est sacré. Ces principes de liberté, non, ne profanons pas un mot qui repose sur la base première et sacrée du devoir, et disons plutôt, ces principes de sauvage licence vo-laient rapidement de contrée en contrée. De nobles sentiments existaient encore dans l'armée les chefs en avaient donné des preuves durant la guerre mais il était à craindre que des hommes mal intentionnés ne répandissent ces funestes doctrines partout où ces 3. | Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so-ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. | Allez, mes amis, déranger, bouleverser, culbuter cette so- ciété qui ne vous convient pas prenez partout ce qui vous conviendra le superflu appartient de droit à qui n'a rien. | 1 | 0.005714 | 0.027778 |
335.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier deSaint-Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculifpoursa-voir si je Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit | ET PIÈCES OFFICIELLES. - 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille , d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons , disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver-@tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons n plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres , il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-@toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas n dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de@Saint-@Louis veut répondre que tout y est calme il est inter-@rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre n était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re-@mettre si vous voulez la porter au pouvoir exéculif@pour@sa-@voir si je @Vai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue Il qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon-@néte citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres , de se Il retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du Il centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de-@ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge a et ce signal-du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit | ET PIÈCES OFFICIELLES.@@ 405 plus de cinquante mille personnes dans la plaine c'était des mères de famille@, d'intéressantes citoyennes c'était une de ces assemblées majestueuses et touchantes, telles qu'on en voyait à Athènes et à Rome. Les commissaires députés vers la municipalité reviennent. Nous tenons de deux d'entr'eux les détails suivans Nous parvenons@, disent-ils, à la salle d'audience à travers une forêt de baïonnettes les trois municipaux nous aver- tissent d'attendre, ils entrent, et nous ne les revoyons@@ plus. Le corps municipal sort Nous sommes compromis, dit un des membres@, il faut agir sévèrement. Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci- toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. Le maire répond qu'il n'entre pas@@ dans ces promesses, et qu'il va marcher au Champ de la Fédération pour y mettre la paix. Le chevalier de Saint- Louis veut répondre que tout y est calme il est inter- rompu par un municipal, qui lui demande d'un ton de mépris quelle était la croix qu'il portait, et de quel ordre@@ était le ruban qui l'attachait c'était un ruban tricolore . C'est une croix de Saint-Louis, répond le chevalier, que j'ai décorée du ruban national je suis prêt à vous la re- mettre si vous voulez la porter au pouvoir exécutif pour sa- voir si je l'ai bien gagnée. M. le maire dit à son collègue @@@qu'il connaissait ce chevalier de Saint-Louis pour un hon- nête citoyen, et qu'il le priait, ainsi que les autres@, de se@@@ retirer. Sur ces entrefaites, le capitaine de la troupe du @@@centre du bataillon de Bonne-Nouvelle vint dire que le Champ-de-Mars n'était rempli que de brigands un de nous lui dit qu'il en imposait. Là-dessus, la municipalité ne voulut plus nous entendre. Descendus de l'hôtel-de- ville, nous aperçûmes à une des fenêtres le drapeau rouge@@ et ce signal du massacre, qui devait inspirer un sentiment de douleur à ceux qui allaient marcher à sa suite, produisit | Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci-toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. | Un d'entre nous, chevalier de Saint-Louis, annonce au maire que l'objet de notre mission était de réclamer plusieurs ci- toyens honnêtes pour qui les trois municipaux avaient promis de s'intéresser. | 1 | 0.005051 | 0.030303 |
364.txt | 1,820 | 444 ÉCLURCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi, et de se rendre, en passant, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont, partout et de tout temps, | 444 ÉCL@URCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit@, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs@, dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais , s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi@, et de se rendre@, en passant@, chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci@, bien plus encore que M. Du -ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi@, toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre@, par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose@, ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil@, suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité@, des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans@, dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins@, et par les démagogistes outrés , classe de patriotes-égarés par leur propre zèle@, et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont@, partout et de tout temps, | 444 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit , parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. La discussion fut longue , et son récit ne prouverait ici que ce que savent les personnes qui ont observé le monde , c'est que rien n'est plus rare que la force de caractère , en même temps que c'est la chose la plus indispensable pour la bonne conduite des grandes affaires. Les conciliateurs , dont les petits moyens sont toujours démontrés mauvais@, s'arrêtèrent à la démarche d'aller chez le roi , et de se rendre , en passant , chez M. Lacoste , pour l'inviter à s'y joindre. Celui-ci , bien plus encore que M. Du @ranthon , répugnait non-seulement à se prononcer avec vi-gueur , mais à provoquer le roi à quelque mesure que ce fût. Durant la discussion, M. Duranthon reçut l'ordre d'aller trouver le roi , toute affaire cessante. Alors, MM. Roland et Clavière le chargèrent d'exprimer à Sa Majesté tout ce qu'ils se proposaient de lui dire , en le priant d'y mettre pour eux toute la fermeté qu'ils lui avaient montrée , et ils ajoutèrent qu'ils se rendaient à son hôtel pour y attendre le résultat de sa double mission. M. Duranthon revint chargé du congé de ses deux collègues, et bientôt contre-signe la lettre , par la-quelle le roi notifie à l'Assemblée le renvoi de ses ministres. Si je regrette quelque chose , ajoute l'auteur de ces dé-tails , c'est de n'avoir pas profité de la facilité que j'aurais eue à me procurer copie de nombre de pièces dont la publi-cation serait intéressante aujourd'hui, et achèverait de jeter le plus grand jour sur les différentes parties du ministère. Mais ce que présente ce recueil , suffira pour faire juger à l'Europe entière et à la postérité , des hommes également haïs et calomniés par la cour et ses partisans, par les pré-tendus modérés Feuillans , dont l'esprit de secte repousse quelquefois la justice même, quand elle se présente avec des noms de Jacobins , et par les démagogistes outrés , classe de patriotes égarés par leur propre zèle , et quelques ambitieux dont les ennemis de la liberté ont , partout et de tout temps, | 444 ÉCLURCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit, parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. | 444 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES sion des bons principes par écrit , parce qu'il n'y avait pas de certitude d'être écoutés ou bien entendus , autrement. | 3 | 0.019868 | 0.074074 |
540.txt | 1,892 | -23 -1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser- | -23 -@1 il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 80 Le poids et la surface des corps opto-slriés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes - en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison - enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1 - d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons@? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serail, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser- | -23 -7° Il n'y a pas de rapports fixes entre la surface apparente et la surface réelle en raison de la variété des replis et de leur profondeur. 8° Le poids et la surface des corps opto-striés seraient plus grands à droite qu'à gauche. Nous verrons ce que deviendront ces conclusions dans une nouvelle série qui sera l'objet d'une communication ultérieure. Notre but, en publiant ces premières recherches, a été surtout d'attirer l'attention sur la notion de surface, forcément négligée jusqu'ici, faute d'un moyen pratique. Nous pensons que notre méthode, avec les perfec-tionnements qu'on ne manquera pas d'y apporter, pourra rendre des ser-vices au triple point de vue de l'anatomie, de la pathologie et de l'anthro-pologie. En anatomie, elle permettra d'établir de nouveaux rapports entre les différents organes -@en anthropologie, elle introduit un nouvel élément de comparaison -@enfin, en pathologie, elle pourrait fournir des indications précieuses sur la marche de certains processus morbides, tels que l'atrophie ou l'hypertrophie des membres. Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. Pour rester actuellement sur le terrain de l'anatomie cérébrale qui nous intéresse plus particulièrement, cette méthode des pesées nous donne le moyen 1@° d'établir la valeur en surface de toutes les parties constituantes de l'encéphale, et les rapports de ces valeurs 2° de calculer la surface de certaines parties du corps, telles que les mains, les pieds, les oreilles, la face, etc. 3° de voir quels rapports existent entre toutes ces surfaces, rapports qui permettraient de conclure des premières aux secondes, et réciproquement. Qui sait ce qui résulterait de ces rapprochements et de ces comparaisons ? Qui sait s'il ne deviendrait pas ainsi possible de déterminer chez le vivant la valeur cérébrale d'un individu, d'après la mensuration de telle ou telle partie du corps. Parmi ces problèmes d'anatomie cérébrale, il en est un dont la solution serait aussi intéressante à chercher, c'est celui qui permettrait d'établir les rapports qui existent entre la surface de la boîte crânienne et celle de l'encéphale et de ses différentes parties. Ces rapports permettraient, en effet, de déterminer la surface du cerveau que contenait un crâne quel-conque, et cela pourrait avoir un intérêt capital pour la reconstitution de la valeur cérébrale des crânes préhistoriques. Voici, pour les personnes désireuses de se livrer à ce genre de re-cherches, quel serait, selon nous, l'ensemble des opérations 1° Faire une section horizontale du crâne suivant une ligne circulaire passant au-dessus des arcades orbitaires 2° Recouvrir la face interne de ces deux parties de la boîte crânienne avec le mélange gélatino-glycériné 3° Enlever cette couche, la mesurer par la méthode des pesées, et déter-miner ainsi la surface crânienne du sujet 4° Calculer la surface de l'encéphale enlevé, toutes les parties conser- | Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. | Dans les cas d'acro-mégalie, par exemple, le simple énoncé de la surface acquise par les parties malades serait bien plus frappant que les mensurations en longueur ou en épaisseur. | 0 | 0 | 0 |
359.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans @Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | ET PIÈCES OFFICIELLES. 437 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple@, deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans l'effervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force@, pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation@, et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile@, développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes@, toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône@, s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution@, et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. @Ainsi, la disposition des esprits@, le cours des choses@, les raisons de la politique@, l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux@, est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire@, quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. | Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans l'effervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. | 2 | 0.010152 | 0.055556 |
878.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez@? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez ? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. -@Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-tation qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. -@Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un accent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. -@Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. | -Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. | 1 | 0.016393 | 0.071429 |
484.txt | 1,871 | UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. 1.9 corps organisés. Ceux-ci se subdivisent en deux règnes le règne végétal et le règne animal. Chaque ordre comprend des embranchements, chaque embranchement des classes, chaque classe des familles, des tribus, des genres, des espèces et enfin l'espèce des variétés. Les variétés dérivent les unes des autres, par voie de génération, et peuvent aisément se transformer, en s'éloignant ou en se rapprochant du type primitif. Mais les règnes ne peuvent jamais se confondre, jamais les classes se transformer entre elles, jamais un genre donner naissance aux autres genres, ni une espèce à une autre espèce. Voil ce qui fait l'objet de l'en-seignement public dans les pays civilisés et ce qui est enseigné par les savants de toutes les nations, et ce qu'on regarde comme une loi de la nature. Ces notions sont fondées sur des observations des milliards de fois répétées depuis deux mille ans. Il n'y a pas une loi du monde physique, y compris la loi d'attraction, qui soit mieux constatée. Cependant, M. Darwin s'inscrit en contre. Mais à quel titre? Eh bien 1 c'est sans titre il ne présente que des conjectures et des hypothèses contre l'évidence. En effet, on use de l'hypothèse dans les cas douteux, obscurs, là où la science n'a pas encore porté le flambeau de ses lumières et de ses défi-nitions mais une hypothèse contre les choses constatées, cela ne s'est jamais vu, et est contraire à la marche des sciences d'observation. Faisons l'application de ces principes si simples, et voyons s'ils sont contredits par les trois agents invoqués par Darwin. Son premier agent est celui de la lutte struggle lor the life c'est un combat de l'être vivant contre tout ce qui arrête son essor. Ce principe est-il faux? Non, sans doute, s'il veut dire qu'un être orga-nisé naissant tend avec énergie vers son développement final, et lutte contre les obstacles qu'il rencontre et qui peuvent arrêter ce développement en sorte que, si les obstacles sont bien et facilement écartés, il pourra devenir le plus bel individu de son espèce. C'est cela qui se voit tous les jours. Mais ce principe est faux, si on prétend qu'un être organisé quelconque, placé à sa naissance même dans les conditions les plus favorables, aura un développement assez heureux pour sortir de son espèce ou donner quelque signe qu'il tend à s'élever au-dessus de son espèce. Perfectionner son espèce, • voilà une formule scientifique. Sortir de son espèce, même par tendance lente, mais observable, voilà ce qui est démenti par l'expérience. C'est de la pure fantaisie de savant. Voici le second principe la sélection. On suppose que des individus d'une même espèce, qui sont marqués par des singularités fortement ac-cusées, s'accouplent ensemble, et que leurs descendants réussissent à opérer des accouplements dans la même tendance , dans la même direction. M. Darwin conclut qu'on aura à la fin une modification tellement profonde que l'espèce sera changée. Si cela est, prouvez-le. Où sont vos exemples? Vous avez pu obtenir par la sélection des centaines de races de chiens, de pigeons, de chevaux, de boeufs. Mais montrez-nous des chevaux qui aient produit des boeufs, des chiens qui aient fourni des ânes, et des singes qui | UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. 1.9 corps organisés. Ceux-ci se subdivisent en deux règnes le règne végétal et le règne animal. Chaque ordre comprend des embranchements, chaque embranchement des classes, chaque classe des familles, des tribus, des genres, des espèces et enfin l'espèce des variétés. Les variétés dérivent les unes des autres, par voie de génération, et peuvent aisément se transformer, en s'éloignant ou en se rapprochant du type primitif. Mais les règnes ne peuvent jamais se confondre, jamais les classes se transformer entre elles, jamais un genre donner naissance aux autres genres, ni une espèce à une autre espèce. Voil ce qui fait l'objet de l'en-seignement public dans les pays civilisés et ce qui est enseigné par les savants de toutes les nations, et ce qu'on regarde comme une loi de la nature. Ces notions sont fondées sur des observations des milliards de fois répétées depuis deux mille ans. Il n'y a pas une loi du monde physique, y compris la loi d'attraction, qui soit mieux constatée. Cependant, M. Darwin s'inscrit en contre. Mais à quel titre@? Eh bien 1 c'est sans titre il ne présente que des conjectures et des hypothèses contre l'évidence. En effet, on use de l'hypothèse dans les cas douteux, obscurs, là où la science n'a pas encore porté le flambeau de ses lumières et de ses défi-nitions mais une hypothèse contre les choses constatées, cela ne s'est jamais vu, et est contraire à la marche des sciences d'observation. Faisons l'application de ces principes si simples, et voyons s'ils sont contredits par les trois agents invoqués par Darwin. Son premier agent est celui de la lutte struggle lor the life c'est un combat de l'être vivant contre tout ce qui arrête son essor. Ce principe est-il faux@? Non, sans doute, s'il veut dire qu'un être orga-nisé naissant tend avec énergie vers son développement final, et lutte contre les obstacles qu'il rencontre et qui peuvent arrêter ce développement en sorte que, si les obstacles sont bien et facilement écartés, il pourra devenir le plus bel individu de son espèce. C'est cela qui se voit tous les jours. Mais ce principe est faux, si on prétend qu'un être organisé quelconque, placé à sa naissance même dans les conditions les plus favorables, aura un développement assez heureux pour sortir de son espèce ou donner quelque signe qu'il tend à s'élever au-dessus de son espèce. Perfectionner son espèce, • voilà une formule scientifique. Sortir de son espèce, même par tendance lente, mais observable, voilà ce qui est démenti par l'expérience. C'est de la pure fantaisie de savant. Voici le second principe la sélection. On suppose que des individus d'une même espèce, qui sont marqués par des singularités fortement ac-cusées, s'accouplent ensemble, et que leurs descendants réussissent à opérer des accouplements dans la même tendance , dans la même direction. M. Darwin conclut qu'on aura à la fin une modification tellement profonde que l'espèce sera changée. Si cela est, prouvez-le. Où sont vos exemples? Vous avez pu obtenir par la sélection des centaines de races de chiens, de pigeons, de chevaux, de boeufs. Mais montrez-nous des chevaux qui aient produit des boeufs, des chiens qui aient fourni des ânes, et des singes qui | UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. 1@9 corps organisés. Ceux-ci se subdivisent en deux règnes le règne végétal et le règne animal. Chaque ordre comprend des embranchements, chaque embranchement des classes, chaque classe des familles, des tribus, des genres, des espèces et enfin l'espèce des variétés. Les variétés dérivent les unes des autres, par voie de génération, et peuvent aisément se transformer, en s'éloignant ou en se rapprochant du type primitif. Mais les règnes ne peuvent jamais se confondre, jamais les classes se transformer entre elles, jamais un genre donner naissance aux autres genres, ni une espèce à une autre espèce. Voil ce qui fait l'objet de l'en-seignement public dans les pays civilisés et ce qui est enseigné par les savants de toutes les nations, et ce qu'on regarde comme une loi de la nature. Ces notions sont fondées sur des observations des milliards de fois répétées depuis deux mille ans. Il n'y a pas une loi du monde physique, y compris la loi d'attraction, qui soit mieux constatée. Cependant, M. Darwin s'inscrit en contre. Mais à quel titre ? Eh bien ! c'est sans titre il ne présente que des conjectures et des hypothèses contre l'évidence. En effet, on use de l'hypothèse dans les cas douteux, obscurs, là où la science n'a pas encore porté le flambeau de ses lumières et de ses défi-nitions mais une hypothèse contre les choses constatées, cela ne s'est jamais vu, et est contraire à la marche des sciences d'observation. Faisons l'application de ces principes si simples, et voyons s'ils sont contredits par les trois agents invoqués par Darwin. Son premier agent est celui de la lutte struggle for the life c'est un combat de l'être vivant contre tout ce qui arrête son essor. Ce principe est-il faux ? Non, sans doute, s'il veut dire qu'un être orga-nisé naissant tend avec énergie vers son développement final, et lutte contre les obstacles qu'il rencontre et qui peuvent arrêter ce développement en sorte que, si les obstacles sont bien et facilement écartés, il pourra devenir le plus bel individu de son espèce. C'est cela qui se voit tous les jours. Mais ce principe est faux, si on prétend qu'un être organisé quelconque, placé à sa naissance même dans les conditions les plus favorables, aura un développement assez heureux pour sortir de son espèce ou donner quelque signe qu'il tend à s'élever au-dessus de son espèce. Perfectionner son espèce,@@ voilà une formule scientifique. Sortir de son espèce, même par tendance lente, mais observable, voilà ce qui est démenti par l'expérience. C'est de la pure fantaisie de savant. Voici le second principe la sélection. On suppose que des individus d'une même espèce, qui sont marqués par des singularités fortement ac-cusées, s'accouplent ensemble, et que leurs descendants réussissent à opérer des accouplements dans la même tendance@, dans la même direction. M. Darwin conclut qu'on aura à la fin une modification tellement profonde que l'espèce sera changée. Si cela est, prouvez-le. Où sont vos exemples? Vous avez pu obtenir par la sélection des centaines de races de chiens, de pigeons, de chevaux, de boeufs. Mais montrez-nous des chevaux qui aient produit des boeufs, des chiens qui aient fourni des ânes, et des singes qui | Mais à quel titre? | Mais à quel titre ? | 1 | 0.052632 | 0 |
72.txt | 1,821 | 18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa . crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter dé ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devienit la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui temipèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire quj peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un | 18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa . crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter dé ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devienit la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui temipèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire quj peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un | 18 habitée par des hommes bons , doux et hospitaliers gais, vifs, spirituels et généreux, ayant horreur, des sa-. crifices et de l'effusion du sang humain,, usage affreux qu'on trouve chez les Africains dès la plus haute antiquité. Quoique soumis à un roi, leurs jours et leurs propriétés n'ont rien à redouter de ses caprices les lois veillent sur eux elles ne sont pas écrites , mais pour cela elles n'en sont pas moins, religieusement observées jamais on n'y porte, la plus légère atteinte. Dans aucune circonstance le chef de l'État ne peut se trouver'juge et partie. L'assassin a. la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. Le voleur pris sur le fait , devien@t la propriété de celui qu'il voulait dépouiller. De, pareilles dispositions font regretter l'usage où ce peuple .est de vendre les jeunes gens les, plus robustes, les femmes les mieux faites et les malheureux réduits à l'esclavage par le sort ou par le besoin. Ce commerce barbare, favorisé par un horrible système contre lequel l'Europe se pro-nonce enfin, après l'avoir établi, a rendu les, peuples de l'Afrique étrangers à l'agriculture., le premier de tous les biens, aux sciences et aux arts,qui tem@pèrent ce que les climats, ont de fâcheux ils ne. savent tirer aucun parti du sol et de ses. productions naturelles.. Les Jackéris admettent deux êtres suprêmes, l'un noir et bon auquel ils ne. rendent aucun culte.,, parce, qu'ils sait ce qui leur convient et n'a point la pensée de leur faire du mal l'autre blanc et essentiellement méchant, ils l'invoquent sans cesse pour l'engager à ne pas, leur nuire. Entre ce second dieu et, les hommes, le fana-tisme ou la politique a établi un être intermédiaire qui peut être un arbre , un oiseau de proie , un lézard , un | la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. | la tête tranchée , et son corps, privé de sépulture, est jeté dans les, forêts.pour y servir de pâture aux fourmis et aux bêtes féroces. | 0 | 0 | 0 |
645.txt | 1,886 | 228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mmede L., qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsiè qui dura trois heures, et, lorsque la malade Tevint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que le gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la | 228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mme@de L.@@, qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsiè qui dura trois heures, et, lorsque la malade Tevint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B@@., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que le gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la | 228 L'ART DE MAGNÉTISER Dans le courant de novembre, je reçus une lettre de Mme de L..., qui m'annonçait que sa fille avait fait une chute. Mlle Eugénie, occupée à écrire, voulut s'avancer plus près de la table. La chaise glissa sur le parquet ciré, et la mal-heureuse enfant tomba en arrière ce fut le bas de la colonne vertébrale qui frappa. Cette secousse provoqua des douleurs dans l'épine dorsale, et de plus un dérangement instantané dans la circulation sanguine. Il n'en fallait pas tant pour ramener la maladie. Le soir même, en voulant s'asseoir sur son fauteuil, Mlle Eugénie le fit si malheureusement qu'elle tomba à côté. Quelques jours après, elle fit encore une troisième chute en jouant avec un petit cousin de cinq ans elle perdit l'équi-libre et tomba de toute sa hauteur sur le parquet. Il y eut dès lors plusieurs crises mais ce ne fut que le 17 décembre que la maladie se déclara. Le dernier jour de ses menstrues, elle fut atteinte d'une catalepsie qui dura trois heures, et, lorsque la malade revint à elle, ses jambes étaient entièrement paralysées et tout à fait insensibles. Des évanouissements reparurent et devinrent chaque jour plus fréquents et plus longs. Il y en eut un de cinq heures. L'état de faiblesse qui s'ensuivit était tel, que la malade n'avait plus la force d'avaler une cuillerée d'eau. Cependant les magnétisations de M. B..., pharmacien, avaient ramené la sensibilité dans les jambes, et la malade pouvait même les remuer un peu dans son lit, mais non sans beaucoup de difficultés. La paralysie gagnait le haut du corps, les bras avaient eu des engourdissements, et, par moments, le bras droit n'avait pas répondu à la volonté. Il était généralement plus froid que la gauche. Le 1er janvier 1854, j'arrivai et je trouvai la malade dans un pitoyable état. Il y eut devant moi plusieurs évanouissements, dont je me rendis maître par des insufflations sur le coeur et sur le cerveau. La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la | La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la | La faiblesse était extrême, la paralysie semblait gagner la | 0 | 0 | 0 |
121.txt | 1,821 | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHEU, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHE@U, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-@@@@dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état de les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHELI, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU@VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len- 73 dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1@1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. | Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. | 0 | 0 | 0 |
646.txt | 1,886 | 232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délire qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à | 232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparaît dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du lep février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de déli@re qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à | 232 L'ART DE MAGNÉTISER Ah ! celui dont les yeux ont été témoins de pareils effets ne peut douter de la puissance de l'homme et de la grandeur de Dieu c'est dans ces moments où l'âme se dévoile et qu'elle apparait dans toute sa supériorité, dans toute sa gloire c'est alors que l'on croit à la divinité de son origine. Le coeur plein de joie, je laissai la pauvre enfant dormir pendant une heure d'un sommeil magnétique profond, puis je la réveillai elle se sentait mieux, beaucoup mieux elle était sauvée j'avais réussi. Le 29, elle était mieux, mais il y avait au coeur des élancements qui la faisaient beaucoup souffrir. Du 1er février au 10, il y eut un mieux prononcé les forces revinrent doucement, il y eut encore quelques éva-nouissements, mais les bras ne se paralysaient plus, et les jambes revenaient au point qu'en soutenant la malade, elle pût faire quelques pas. Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délivre qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. En effet, à minuit, il y eut un évanouissement si profond, si intense que, malgré tous mes efforts, mes insufflations chaudes, je ne pus le faire cesser qu'après deux heures d'un travail continu, et encore, à peine revenue à elle, perdit-elle connaissance plusieurs fois. Le 13, toute la faiblesse reparut, et le délire revint et amena un évanouissement, puis l'extase sans provocation, ce que je vis avec plaisir cela m'annonçait la fin de cette fâcheuse crise. En effet, depuis lors les douleurs diminuèrent et les forces revinrent au point que, dès le 25 février, elle put sortir à pied enfin, le mieux augmenta, et la guérison fut entière. Pendant les mois de mars, avril et mai, il n'y eut plus d'accident, et ces dames purent partir le 27 mai 1854. Depuis cette époque, ces dames m'ont donné de temps en temps des nouvelle de Mlle Eugénie, dont la santé s'est sou-tenue. Les forces ne l'ont point abandonnée, et, à part quelques petites crises nerveuses qui viennent de temps à | Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délire qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. | Le 12, une petite contrariété provoqua une crise de délivre qui dura trois heures, et pendant laquelle elle marcha seule les forces étaient surexcitées par l'état nerveux, cela ne m'annonçait rien de bon. | 1 | 0.004902 | 0.027027 |
878.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez@? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. - Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-talion qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. - Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. - Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 189 -Comment ne le croirais-je pas quand je vous vois si différente de ce que vous étiez ? C'est bien la même bonté, mais ce n'est plus le même élan. Avouez-le, je vous suis suspect on m'a calomnié près de vous. -@Pas le moins du monde, et ma confiance est ce qu'elle était. Toutes ces réponses étaient faites d'une voix ferme et af-fectueuse à la fois, et pourtant il y régnait quelque chose de contraint qui ne pouvait échapper à Ludovic. C'était si nou-veau chez la jeune fille, et plus nouvelle encore était l'affec-tation qu'elle avait mise à ne pas se montrer à la croisée. Ludovic insista donc. -@Écoutez, Marguerite, lui dit-il il ne faut pas qu'il existe de nuage entre nous. Sans confiance, point d'affection véri-table. Vous allez tout savoir, et, s'il vous reste quelque pré-vention, vous me le direz. Voici comment les choses se sont passées. Il lui fit alors le récit des scènes de la veille, entra dans les moindres circonstances, celles du moins dont sa mémoire avait gardé l'impression, ne cacha rien de ses faiblesses et des suites qu'elles avaient eues, expliqua comment il n'avait cédé qu'à des obsessions réitérées, croyant en être quitte au bout de quelques minutes, et retenu ensuite malgré lui et à son corps défendant. Il raconta ce qu'il avait souffert pendant cette séance si prolongée et si fatale combien de fois sa pensée s'était envolée vers elle avec des élans d'impatience et un sentiment de regret puis, quelle amertume avait inondé son âme lorsqu'il avait compris l'impuissance où il était de tenir la promesse et de lui porter la nouvelle qui était d'un si grand intérêt pour leur bonheur commun. Il dit tout cela avec un accent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. -@Vous le voyez, dit Ludovic en finissant, tout ceci est de la fatalité. Avec plus d'expérience j'aurais pu mieux m'en défendre mais on s'est joué de moi comme on a voulu. J'ai eu affaire à des roués et je suis bien novice. C'est une leçon qui me profitera. Maintenant, Marguerite, si on avait déna-turé les faits en vous les racontant, j'espère qu'entre les deux versions vous préférerez la mienne. | Il dit tout cela avec un aecent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. | Il dit tout cela avec un accent si vrai et si ému, dans un langage si plein de tendresse, que la jeune fille ne chercha plus à se contenir et laissa couler ses larmes. | 1 | 0.005988 | 0.027027 |
924.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au 1 milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon -eût dû me suffirë elle dosait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten'i f avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je a l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers éux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus Je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, Je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior? un poureur d'estamiiet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités Solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée r l'oubli que par cette obstination à m'occuper d,e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en dépendre, et pourquoi cela? Cet homme que je ju-geais i dépravé était donc dangereux pour mon repos? j'avais à prepdre des précautions contre lui? Hélas 1 oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le périj rommençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au 1 milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon -eût dû me suffirë elle do@sait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten'i f avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je a l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers éux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre@? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus Je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, Je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior@? un poureur d'estamiiet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités Solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée @@r l'oubli que par cette obstination à m'occuper d,e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en dépendre, et pourquoi cela@? Cet homme que je ju-geais @i dépravé était donc dangereux pour mon repos@? j'avais à prepdre des précautions contre lui@? Hélas 1 oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le périj rommençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 243 buste en plein, et, tournant les yeux de mon côté, de manière à ce que je ne pusse me méprendre ni sur le geste, ni sur l'intention, il m'envoya un baiser à travers l'espace et au@@ milieu des rires de son sérail. Je me dérobai à l'instant à ces insolences, et, mourant de honte, je me jetai dans un fauteuil. Une pareille leçon @eût dû me suffire elle donnait la mesure de l'homme et me dictait la conduite qu'il fallait ten@i@r avec lui. Plus de curiosité déplacée ni de démarche imprudente mais de la réserve et une sorte d'interdit rigoureusement maintenu. Pendant quelques jours il en fut ainsi, ou, du moins, me tins-je à l'abri des surprises. Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers eux. Même aujourd'hui que la réflexion m'éclaire, c'est à peine si je me rends compte des motifs qui me faisaient agir ainsi. Faut-il croire qu'il y a dans le mal on ne saurait dire quel attrait dont il est difficile de se défendre ? La réputation de Melchior était faite dans le quartier pas une voix qui variât là-dessus. Il passait pour un mauvais sujet et s'en faisait gloire, portait ses vices à front découvert, et cherchait le scandale comme d'autres l'évitent. On citait de lui des esclandres, des aventures, et quand on se mettait à compter ses victimes, le chapelet en était long. Je savais tout cela, Ludovic, et plus j'en apprenais là-dessus, plus je me croyais à l'abri d'une séduction aussi ba-nale. Si enfant que je fusse, je raisonnais. Qu'était-ce, après tout, que ce Melchior ? un coureur d'estaminet, un débauché, un fainéant quelques avantages naturels, mais point de qualités solides, rien de ce qui honore et assure la vie. Ainsi pensais-je, et c'était trop que d'y penser. J'eusse été mieux gardée par l'oubli que par cette obstination à m'occuper d@e de lui, même pour le voir en mal et pour mieux m'en dé-fendre. M'en défendre, et pourquoi cela ? Cet homme que je ju-geais si dépravé était donc dangereux pour mon repos ? j'avais à prendre des précautions contre lui ? Hélas ! oui, Lu-dovic, je rougis en l'avouant et déteste ma faiblesse. Oui, le péril commençait, presque à mon insu. Oui, cet homme, si décrié pour ses moeurs, si notoirement vicieux, cet homïne | Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers éux. | Mais, par une contradiction sin-gulière, plus je me disais que ces spectacles étaient à fuir, plus je me sentais attirée vers eux. | 1 | 0.007692 | 0.038462 |
952.txt | 1,858 | GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il -un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain? Ce que d'atitres cherchent avec tant d'éfforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, lë ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûiât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main toyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. -Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sortie les ai dédaignés. J'ai jété mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée 1 j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir 1 Vous voulez que je - survive à cette erreur et me débatte sous ce regret? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'eipiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haùt, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. 11 me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que Je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur. de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictiofl que vous le ferez. | GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il -un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain@? Ce que d'atitres cherchent avec tant d'éfforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, lë ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûiât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main toyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. -Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort@@ie les ai dédaignés. J'ai jété mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée 1 j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir 1 Vous voulez que je - survive à cette erreur et me débatte sous ce regret@? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'eipiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haùt, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. 11 me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que Je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur. de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictiofl que vous le ferez. | GE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 275 Y avait-il @un être ici-bas auquel la Providence eût réservé des chances meilleures et préparé un bonheur plus certain ? Ce que d'a@utres cherchent avec tant d'efforts, ce qu'ils pour-suivent au prix de tant d'intrigues, le ciel l'avait mis à ma portée sans qu'il m'en coûtât autre chose qu'un acquiesce-ment. Pour débuter dans le monde, je trouvais une main loyale, courageuse, qui m'en eût aplani le chemin et m'eût guidée au milieu des écueils dont il est semé. @Cette main loyale, je l'ai repoussée ces bienfaits, mé-nagés par le sort, je les ai dédaignés. J'ai jeté mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée ! j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. Et vous voulez que je résiste à ce souvenir ! Vous voulez que je@@ survive à cette erreur et me débatte sous ce regret ? Non, vous dis-je, c'est trop demander à une femme, même à titre d'expiation. Mon parti est pris quand vous lirez ces pages à demi effacées par mes larmes, tout sera fini, du moins pour ma dé-pouille mortelle. J'aurai à régler mes comptes là-haut, et j'espère que la balance penchera du côté du repentir. Une preuve qu'il est sincère, c'est qu'il ne s'y mêle aucune pen-sée de vengeance et de haine contre celui qui m'a perdue. A votre tour, Ludovic, soyez généreux pardonnez à la vic-time d'un égarement passager. Je sais combien vous avez souffert de ma trahison, je sais que votre coeur en a saigné plus que je ne le méritais et plus que ne l'eût fait un coeur vulgaire. Restez miséricordieux jusqu'au bout accordez un bon souvenir à celle qui se repent de vous avoir méconnu vivante, vous auriez dû la mépriser et la haïr morte, vous pouvez la plaindre et l'excuser. Que j'emporte cette espé-rance en vous quittant. Il me reste à vous adresser une prière. Je n'ai personne à qui je puisse confier mes dernières volontés tous mes pa-rents sont morts, et mon seul ami c'est vous. Ne repoussez pas ce titre, et promettez-moi de consentir à ce que je vais vous demander. Je désire reposer près des miens, quoique j'aie bien mal soutenu l'honneur@ de leur nom. S'il y a pour cela quelques formalités à remplir et quelques obstacles à vaincre, j'em-porte la convictio@n que vous le ferez. | J'ai jété mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée 1 j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. | J'ai jeté mon bonheur aux vents, j'ai fait violence à ma destinée ! j'ai tout gâté à plaisir, joies de la famille, union légitime, tout ce que les hommes honorent et ce que Dieu bénit. | 2 | 0.01087 | 0.05 |
884.txt | 1,858 | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tirer meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputation faite,@ de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de@@ poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habilité que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainsi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les@ yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. | Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. | 0 | 0 | 0 |
533.txt | 1,892 | RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il , en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'analomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer | RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il , en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'analomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Baillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce grise, qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer | RECHERCHES SUR LA NOTION DE SURFACE EN ANATOMIE De toutes les questions qui intéressent l'anatomie des organes, il@@ en est une qui a été, sinon négligée, au moins fort peu étudiée, celle de leur superficie. Si l'on parcourt les ouvrages d'anatomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. Cette lacune est surtout sensible pour le cerveau dont on a étudié et décrit avec beaucoup de soins tous les éléments morphologiques, sauf la superficie sur laquelle nous n'avons que des notions insuffisantes ou contradictoires. Peu d'auteurs se sont occupés de cet important sujet, et les procédés proposés sont généralement peu pratiques. Ainsi pour déterminer la surface des hémisphères cérébraux, Gall déchirait le tissu qui relie les deux faces de chaque circonvolution, qu'il écartait ensuite de manière à ramener sur un même plan le fond et le sommet de cette circonvolu-tion. Il obtenait ainsi une vaste membrane plus ou moins épaisse, plus ou moins continue dont il mesurait ensuite les dimensions. Raillarger déplissait les circonvolutions en enlevant autant que possible toute la substance blanche sous-jacente, de manière à ne conserver que l'écorce gris , qu'il déployait ensuite et dont il prenait un moulage en plâtre. Il appliquait sur ce dernier une membrane très mince qu'il mesu-rait mathématiquement. Ces deux procédés, très longs, très minutieux et d'une pratique difficile, ont le défaut capital d'entraîner la destruction complète du cerveau dont on veut avoir la surface, et il peut être utile, quelquefois même nécessaire, de le conserver pour d'autres recherches. Giacomini commence par durcir le cerveau dans une solution de chlo-rure de zinc. Cette méthode ne peut donner que des résultats inexacts, puisque le premier effet du durcissement est de rétracter la substance cérébrale et d'en réduire toutes les dimensions. Rodolphe et Hermann Wagner, Vogt et Janssen ont essayé d'évaluer | Si l'on parcourt les ouvrages d'analomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. | Si l'on parcourt les ouvrages d'anatomie classiques, on y trouve en effet tous les renseignements désirables sur le poids, la forme, le volume ou les dimensions en tous sens rarement il est question de la surface. | 1 | 0.004695 | 0.025 |
469.txt | 1,868 | 9 a Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal racliidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t-il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux. M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien | 9 a Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal racliidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t-il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central@? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux@@. M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien | 9 - Ainsi, continue-t-il, il y a des segments dans le sque-lette, il y a des segments dans les muscles. Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. Cette proposition est certaine dans les animaux infé-rieurs. Dans certains annelés placés très-bas dans l'échelle, tantôt à chaque anneau correspond un ganglion distinct exemple le lombric terrestre , tantôt il y a un seul gan-glion pour un nombre déterminé d'anneaux exemple les hirudinées bdelliennes . Dans la plupart des animaux vertébrés, dans les ovi-pares surtout, une tige étendue de la tête à la queue se substitue à cette chaîne des annelés. Cette tige, qu'en-ferme le canal rac@hidien, est la moelle épinière. Il y a cer-tainement pour chaque anneau du segment vertébral une certaine partie de cette tige nerveuse mais cette partie, ce segment idéal est-il un segment réel ? Y a-t il pour chaque vertèbre un ganglion nerveux central ? C'est là une ques-tion importante au point de vue de l'anatomie philosophique et de la physiologie générale. Gall a essayé l'un des premiers de la résoudre. Il pen-sait avoir vu dans la moelle des renflements successifs au ni-veau de chaque vertèbre. Cette proposition est surtout fort évidente dans la moelle épinière des oiseaux... M. de Blain-ville avait accepté cette opinion de Gall, à laquelle les expériences de Legallois, de Marshall Hall et de Mueller semblent avoir donné beaucoup de force et, en effet, si l'on accepte les idées de ces deux derniers physiologistes sur la force excito-motrice de la moelle, il semble que la division de l'axe médullaire en segments distincts s'en-suive nécessairement. Ainsi s'exprime Gratiolet. Son exposé, quoique bien | Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. | Les nerfs péri-phériques s'accommodent à leur tour à cette segmenta-tion, et l'observation démontre qu'il y a également des segments dans le système nerveux central. | 0 | 0 | 0 |
514.txt | 1,873 | -16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide, phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de Nos Ba 0 saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. - On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. - On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre , et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac- | -16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide, phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de Nos Ba 0 saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. - On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. - On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre , et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac- | -16 -curique pour former un composé de 4 éq. HgO 1 éq. d'urée. Pour pouvoir déterminer immédiatement cette propor-tion d'urée, on emploie une solution titrée de nitrate mer-curique dont 1 centimètre cube correspond à 1 centigramme d'urée. Mais, avant de faire cette détermination, il est né-cessaire de précipiter l'acide@ phosphorique contenu dans l'urine par un mélange composé de 1 p. de solution de No5 Ba O saturée à froid et de 2 p. de solution de BaO, HO, également saturée à froid. Préparation du réactif de Liebig. -@On dissout dans la plus petite quantité possible d'acide nitrique 77,2 grammes d'oxyde mercurique pur obtenu en précipitant 96,855 grammes de sublimé pur avec une lessive étendue de soude caustique, lavant et desséchant le précipité on évapore jusqu'à consistance sirupeuse et on étend d'eau pour faire 1 litre de solution. § 29. Manière d'opérer. -@On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . On remplit ensuite une bu-rette de Mohr jusqu'au 0 avec le réactif mercuriel qu'on laisse couler dans la solution d'urée jusqu'à ce que le pré-cipité n'augmente plus. On introduit ensuite au moyen d'une baguette de verre une goutte du liquide mélangé dans un verre de montre@, et on y ajoute une goutte de la solution de soude. Si le mélange reste blanc, on continue d'ajouter de la liqueur titrée et on essaye de nouveau. On continue ainsi l'opération jusqu'à ce que dans le verre de montre on obtienne, par le mélange d'une goutte du liquide essayé et d'une goutte de solution alcaline, une coloration jaune bien nette. Le nombre de centimètres cubes de réac- | - On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . | -On mesure exactement dans une éprouvette graduée une certaine quantité d'urine qu'on introduit dans un vase à précipiter, on y ajoute la moitié de son volume du mélange barytique on agite, on filtre et on mesure 15 CC du liquide obtenu, correspondant à 10 CC d'urine l'urine ayant été étendue de la moitié de son vo-lume de solution barytique . | 1 | 0.002899 | 0.015873 |
85.txt | 1,821 | et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entranîer dans une erreur grave elle fut plutôt unécart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement boa, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites quépou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Celions à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PAMSOT DE BEAOTOIS , de fausses idées sur lés Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et dé père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce quele-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dansr sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant ta traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814. | et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entranîer dans une erreur grave elle fut plutôt un@écart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement boa, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites qu@épou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Celions à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient Sans cesse @@ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la velonté générale , dent la puissance est perpétuelle et régulière j dont l'énergie- est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PA@MSOT DE BEAOTOIS , de fausses idées sur lés Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et dé père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce que@le-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dansr sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant ta traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814. | et graduellement, en balançant, en conciliant les diverses convenances sociales, les intérêts des Colons et ceux de l'Africain lui-même que l'abolition subite exposerait à des maux incalculables 1 . Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entraîner dans une erreur grave elle fut plutôt un écart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement bon, essentiellement généreux et ami delà liberté. Il ne calcula point les suites que pou-vait avoir et qu'amena malheureusement la résistance des Col@ons à une loi de la mère-patrie. Une collection d'in-dividus dont la direction, les intérêts et les passions varient sans cesse , ne peut ni ne doit jamais s'opposer à la volonté générale , dont la puissance est perpétuelle et régulière , dont l'énergie@ est incommensurable. Le spec-tacle, hideux de l'esclavage sur la côte occidentale d'A-frique, avait donné à PALISOT DE BEAUVOIS , de fausses idées sur les Nègres. On ne peut pas juger sainement d'un être abruti, par le plus dur servage ses facultés engourdies le ravalent au rang des animaux les plus stupides , dont le sort est moins cruel. Délivrez-le du joug qui le dégrade sans cesse qu'il connaisse la pro-priété qu'il acquière les droits d'époux et de père qu'il vive en un mot pour lui, pour les siens, et vous le verrez-porter avec honneur lés augustes traits de l'homme, Mais , parce que le-Nègre est victime du despotisme le plus absolu sous la zone torride, parce qu'un trafic infâme 1 En octobre 1814, il reproduisit les mêmes idées dans@ sa Réfutation d'un. écrit de M. CLARKSON intitulé Résumé du témoignage... . touchant la traite des. Nègres, in-8° de xvj et 56 pages. Paris, 1814. | Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entranîer dans une erreur grave elle fut plutôt unécart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement boa, essentiellement généreux et ami delà liberté. | Plus familiarisé avec les mystères dé l'histoire natu-relle qu'avec les lois d'une haute philosophie , PALISOT DE BEAUVOIS s'est laissé entraîner dans une erreur grave elle fut plutôt un écart de son esprit, que celui de son coeur essentiellement bon, essentiellement généreux et ami delà liberté. | 4 | 0.013468 | 0.081633 |
545.txt | 1,842 | 34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire , recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide rinspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiraîion en les niellant dans des condition, d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie Comparée. On sait qu'il est des animaux , comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air poitr l'hématose , on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci , d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps hcClucoup plu-I long, à l'acte de la sanguificaiion. | 34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire , recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide @rinspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car , les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery , éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiraîion@ en les niellant dans des condition, d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie Comparée. On sait qu'il est des animaux , comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air poitr l'hématose , on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci , d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps hcClucoup plu-I long, à l'acte de la sanguificaiion. | 34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire@, recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. Cet effet produit sur la nutrition par une respira-tion artificielle plus complète, n'est point limité à la durée du traitement pneumatique, il offre une condi-tion de permanence dans l'expansion thoracique qu'amène progressivement la réaction de l'instinct pour prolonger hors de l'appareil, à l'aide d'inspi-rations profondes, le sentiment de bien-être éprouvé dans un milieu plus dense 1 . Il est facile de pressentir que l'agrandissement de la cavité pectorale, déterminé par l'exercice direct ou indirect du poumon doit être en raison inverse de l'âge des sujets car@, les expériences de Godwin, Seguin et Lavoisier, répétées par M. Bourgery@, éta-blissent que le rapport des volumes d'air absorbés pendant une inspiration forte et une inspiration ordi-naire varie de 8 à 3 entre l'adolescence et la vieillesse. Les personnes adultes du sexe se rapprochent des 1 La possibilité d'accroître la capacité des organes de la respiration, en les @mettant dans des conditions d'activité plus grande, peut se dé-duire de quelques observations de physiologie comparée. On sait qu'il est des animaux@, comme le protée, pourvus, à la fois, de branchies libres pour respirer dans l'eau, et de poumons pour respirer dans l'air or, si on les tient dans une petite quantité de liquide ne contenant pas assez d'air po@ur l'hématose@, on les oblige à respirer davantage par leurs poumons. Ceux-ci@, d'abord peu développés, acquièrent bientôt assez d'amplitude pour suffire sans le secours des branchies, pendant un temps @beaucoup plu@s long, à l'acte de la sanguification. | 34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire , recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. | 34 de langueur par défaut de capacité pulmonaire, recouvrer, après quelques séances dans l'appareil à air comprimé, un appétit très-vif, et assimiler avec facilité les viandes substantielles pour lesquelles ils avaient naguère une répugnance invincible. | 1 | 0.003953 | 0 |
372.txt | 1,890 | 58 LE FRANC-TIREUR KOLD. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revint à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur,qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine, | 58 LE FRANC-TIREUR KOLD. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revi@nt à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. @Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur,@qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire @C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine, | 58 LE FRANC-TIREUR KOLB. l'autre rive, à trois cents mètres, les coups de feu conti-nuaient entre les avant-postes, les soldats prirent dans leurs bras le jeune capitaine toujours évanoui, et l'on se dirigea vers une poterne qui ouvrait sur la rivière et con-duisait dans la ville. Quelques instants plus tard, la petite troupe arrivait au poste qui se trouve près de la porte de la citadelle le jeune capitaine était étendu sur un lit de camp, et on lui prodi-guait les soins les plus empressés. On s'aperçut alors qu'il avait été blessé au côté, ses vêtements étaient cou-verts de sang. Cependant, grâce aux efforts d'un chirurgien appelé aussitôt, il revient à lui. Ses yeux brillèrent de joie lorsqu'il se vit entouré de soldats français, et il indiqua de la main le plastron de sa chemise. -Cherchez là, dit-il. Péter Kolb en@tr'ouvrit la chemise et vit un papier cousu entre les plis du devant. Il le prit et le remit au comman-dant de place qui venait d'entrer dans le corps de garde. Le jeune capitaine s'était affaissé de nouveau, affaibli par la perte du sang. Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur, qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. Modeste autant que brave, il attribua la plus grande part du succès et de la bravoure à son compagnon mais celui-ci, qui s'était ranimé, et qui avait entendu, dit d'une voix faible, mais claire -C'est lui, c'est ce brave homme qui m'a conduit, lui qui m'a sauvé en s'exposant à la mort sans lui, je n'au-rais pu remplir ma mission. Il prit la main de Péter Kolb. et les deux braves s'embras-sèrent, au milieu de l'admiration de tous. Le commandant fit porter chez lui le jeune capitaine, | Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur,qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. | Le commandant, après avoir pris connaissance de la dépêche, serra avec émotion la main du brave franc-tireur, qui raconta à haute voix comment ils étaient arrivés, le jeune officier et lui, au pied des remparts. | 1 | 0.004739 | 0 |
515.txt | 1,873 | -18 -§ 31. Acide urique. - Proportion de l'acide urique dans l'urine normale et ïurine pathologique. - L'acide urique se trouve dans l'urine en partie libre et en partie à l'état d'urates, et sa quantité varie de ogr 2 à 1 gramme dans l'urine normale pour vingt-quatre heures. Augmentation. - Il augmente dans les digestions trou-blées, dans tous les états fiévreux, de même que dans les affections des voies respiratoires et dans les troubles sur-venus dans la circulation du sang. Diminution. - Il se comporte sous ce rapport comme l'urée, et, comme elle, il peut être transformé en ammo-niaque. § 32. Recherche chimique. - On évapore jusque con-sistance sirupeuse 100 à 200 grammes d'urine dont on a séparé préalablement par ébullition l'albumine, s'il y avait lieu. On épuise le résidu par l'alcool pour en retirer l'urée et les matières extractives, et le nouveau résidu ne contient plus que l'acide urique, le mucus et les sels. Une partie du résidu, traitée par l'acide nitrique à chaud, se dissout presque totalement, et la solution évaporée au bain-marie donne un résidu rougeâtre qui, humecté avec de l'ammoniaque en évitant un excès , donne la coloration rouge pourpre de la murexide, passant elle-même au bleu pourpre par l'addition d'une goutte de lessive de potasse. Une autre partie du résidu est dissoute dans la potasse, et la solution traitée par l'acide chlorhydrique est aban-donnée au repos pendant une demi-heure l'acide urique est séparé ainsi sous forme de cristaux visibles au micros-cope. Si l'acide urique existe en quantité notable, il suffit d'ajouter de l'acide chlorhydrique à 200 ou 300 grammes d'urine et d'abandonner le tout au repos pendant douze à vingt-quatre heures. Au bout de ce temps l'acide urique s'est séparé en cristaux colorés, faciles à reconnaître au mi-croscope. | -18 -§ 31. Acide urique. - Proportion de l'acide urique dans l'urine normale et @ïurine pathologique. - L'acide urique se trouve dans l'urine en partie libre et en partie à l'état d'urates, et sa quantité varie de ogr 2 à 1 gramme dans l'urine normale pour vingt-quatre heures. Augmentation. - Il augmente dans les digestions trou-blées, dans tous les états fiévreux, de même que dans les affections des voies respiratoires et dans les troubles sur-venus dans la circulation du sang. Diminution. - Il se comporte sous ce rapport comme l'urée, et, comme elle, il peut être transformé en ammo-niaque. § 32. Recherche chimique. - On évapore jusqu@e con-sistance sirupeuse 100 à 200 grammes d'urine dont on a séparé préalablement par ébullition l'albumine, s'il y avait lieu. On épuise le résidu par l'alcool pour en retirer l'urée et les matières extractives, et le nouveau résidu ne contient plus que l'acide urique, le mucus et les sels. Une partie du résidu, traitée par l'acide nitrique à chaud, se dissout presque totalement, et la solution évaporée au bain-marie donne un résidu rougeâtre qui, humecté avec de l'ammoniaque en évitant un excès , donne la coloration rouge pourpre de la murexide, passant elle-même au bleu pourpre par l'addition d'une goutte de lessive de potasse. Une autre partie du résidu est dissoute dans la potasse, et la solution traitée par l'acide chlorhydrique est aban-donnée au repos pendant une demi-heure l'acide urique est séparé ainsi sous forme de cristaux visibles au micros-cope. Si l'acide urique existe en quantité notable, il suffit d'ajouter de l'acide chlorhydrique à 200 ou 300 grammes d'urine et d'abandonner le tout au repos pendant douze à vingt-quatre heures. Au bout de ce temps l'acide urique s'est séparé en cristaux colorés, faciles à reconnaître au mi-croscope. | -18 -§ 31. Acide urique. -@Proportion de l'acide urique dans l'urine normale et l'urine pathologique. -@L'acide urique se trouve dans l'urine en partie libre et en partie à l'état d'urates, et sa quantité varie de 0gr 2 à 1 gramme dans l'urine normale pour vingt-quatre heures. Augmentation. -@Il augmente dans les digestions trou-blées, dans tous les états fiévreux, de même que dans les affections des voies respiratoires et dans les troubles sur-venus dans la circulation du sang. Diminution. -@Il se comporte sous ce rapport comme l'urée, et, comme elle, il peut être transformé en ammo-niaque. § 32. Recherche chimique. -@On évapore jusqu'à con-sistance sirupeuse 100 à 200 grammes d'urine dont on a séparé préalablement par ébullition l'albumine, s'il y avait lieu. On épuise le résidu par l'alcool pour en retirer l'urée et les matières extractives, et le nouveau résidu ne contient plus que l'acide urique, le mucus et les sels. Une partie du résidu, traitée par l'acide nitrique à chaud, se dissout presque totalement, et la solution évaporée au bain-marie donne un résidu rougeâtre qui, humecté avec de l'ammoniaque en évitant un excès , donne la coloration rouge pourpre de la murexide, passant elle-même au bleu pourpre par l'addition d'une goutte de lessive de potasse. Une autre partie du résidu est dissoute dans la potasse, et la solution traitée par l'acide chlorhydrique est aban-donnée au repos pendant une demi-heure l'acide urique est séparé ainsi sous forme de cristaux visibles au micros-cope. Si l'acide urique existe en quantité notable, il suffit d'ajouter de l'acide chlorhydrique à 200 ou 300 grammes d'urine et d'abandonner le tout au repos pendant douze à vingt-quatre heures. Au bout de ce temps l'acide urique s'est séparé en cristaux colorés, faciles à reconnaître au mi-croscope. | - Proportion de l'acide urique dans l'urine normale et ïurine pathologique. | -Proportion de l'acide urique dans l'urine normale et l'urine pathologique. | 3 | 0.04 | 0.272727 |
697.txt | 1,863 | 27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, iï a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-'sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur a l'aide des procédés ordinaires. Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt? Je demanderai à mon tour Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier | 27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, iï a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-'sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur a l'aide des procédés ordinaires. @Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt@? Je demanderai à mon tour @Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés@? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie@? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier | 27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, il a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. L'état mental du magnétiseur agit non-seulement sur la quantité, mais encore sur la qualité du fluide. On sait que les émotions influent sur les sécrétions. La frayeur altère le lait d'une nourrice la colère rend plus actif le venin d'un animal. Le fluide magnétique traversant les divers milieux comme la lumière traverse les corps diaphanes, comme l'électricité les corps conducteurs, comme le calorique tous les corps, peut parvenir à des distances plus ou moins considérables dont l'expérience n'a pas encore fixé les limites. Mais son action s'affaiblissant en raison de l'éloigne-ment et peut-être aussi en raison des obstacles interpo-sés, ne peut s'exercer à distance, que sur des sujets très-@sensibles, déjà mis en rapport avec le magnétiseur à l'aide des procédés ordinaires. -Comment se fait-il, dira-t-on, que le fluide aille se porter à de grandes distances sur le sujet, sans affecter les personnes placées sur la ligne qu'il parcourt ? Je demanderai à mon tour -Comment se fait-il que la moindre note douteuse qui s'échappe d'un ensemble d'instrumentistes aille frapper l'oreille du chef d'orches-tre, en passant inaperçue pour des auditeurs quelquefois plus rapprochés ? Comment se fait-il que les émanations du gibier aillent impressionner le chien de chasse, sans être saisies par des individus plus voisins de cette proie ? C'est qu'il y a dans le sujet magnétique, comme dans le chef d'orchestre, comme dans le chien de chasse, une sensibilité particulière, exceptionnelle, don de la nature ou fruit de l'éducation. L'impulsion de la volonté au moyen du contact, du souffle ou des passes, peut imprégner de fluide le premier | 27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, iï a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. | 27 -l'opiniâtre débutant redouble ses passes désespérées, il a perdu confiance ses mouvements mécaniques n'ont plus de vertu et ne produisent aucun effet. | 1 | 0.006494 | 0.04 |
898.txt | 1,858 | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche? Est-ce une rupture? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà@? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche@? Est-ce une rupture@? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc@? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas@? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle@? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes@? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya@@-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeurur si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté -@Déjà ? dit-elle. -@Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche ? Est-ce une rupture ? La jeune fille regretta@ sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur -@Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? -@Comment donc ? -@Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas ? -@Aucun. -@A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? -@Un obstacle ? -@@Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. -@Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. -@Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes ? -@Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. -@Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. -@Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! -@Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju@@-rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-t-il de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | - Comment donc? | -Comment donc ? | 2 | 0.133333 | 0.333333 |
121.txt | 1,821 | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHEU, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHE@U, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-@@@@dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état de les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHELI, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU@VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len- 73 dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1@1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 11 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 1 | 0.009615 | 0.05 |
622.txt | 1,886 | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par cette espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens @partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. | C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. | 0 | 0 | 0 |
101.txt | 1,821 | 53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à ailerons, et en apioptères à aîles simples sans ailerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et'occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres | 53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . @@@divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en éiytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétylrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à ailerons, et en apioptères à aîles simples sans ailerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et'occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres | 53 atractocère qu'il a proposé, en 1801, d'établir dans l'ordre des coléoptères 1 . Ce genre est voisin des lymexylons, distinct des nycédales, et se rapproche beau-coup des staphylins 2 . 53 divise, savoir 1°. les tétraptères sous-divisés en élytrés, ou à aîles supérieures coriaces en hyménélytrés, à aîles supérieures membraneuses en hémétytrés , à aîles su-périeures demi-coriaces et demi-membraneuses en lépi-doptères, à aîles pulvérulentes, écailleuses en neurop-tères, à aîles nues égales, et en hyménoptères à aîles nues inégales 2°. les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à aîlerons, et en aploptères à aîles simples sans aîlerons 3°. et les aptères sous-divisés en diommatés à deux yeux, et en polyommatés à plus de deux yeux. Les deux ordres d'aptères sont ensuite sous-divisés d'après le nombre des pieds. 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 thermidor an IX le 4 août 1801 . Le mot atractocère est emprunté du grec fuseau, et xîçtcs, corne. 2 Comme l'insecte, qui a servi de texte à ce genre n'est point décrit dans la collection des insectes d'Afrique, que PALISOT DE BEAUVOIS a publies, je crois devoir en donner ici tous les caractères il a cinq articles à tous les tarses, et appartient à la première section de l'ordre des coléoptères. Sa tête est ovale, armée d'antennes en fu-seau, et insérées au-devant des yeux les palpes maxil-laires sont longs, composés de quatre articles , pectines et barbus sur les côtés les palpes postérieurs sont plus courts et composés de trois articles, dont le dernier est très-grand, ovale, arqué et velu en-dedans les mâchoires sont très-courtes et terminées par un lobe arrondi, garni de poils les yeux sont très-grands et occupent presque toute la tête le corselet est oblong, convexe , les élytres | les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à ailerons, et en apioptères à aîles simples sans ailerons 3°. | les diptères sous-divisés en ptérigyop-tères à aîles à aîlerons, et en aploptères à aîles simples sans aîlerons 3°. | 3 | 0.026087 | 0.15 |
245.txt | 1,845 | -37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué aie faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima | -37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué @aie faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musàrt, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima | -37-ses officiers contre ceux des habitants qui furent trouvés en contravention aux ordonnances. Mais, sévère à l'égard des autres, il permettait tout aux personnes qui l'entouraient. A l'ombre de sa protection, ses gens, assurés de l'impunité, bravaient ouvertement la défense, se livrant pu-bliquement et sans distinction de solennités à toute sorte de travaux, au grand scandale des deux paroisses justement révoltées d'une partia-lité aussi choquante. Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué à le faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? En sa qualité d'homme du monde, il ignorait peut-être qu'un vrai ministre de Jésus-Christ ne fait acception de personne, et ne connaît d'autres intérêts que les intérêts du ciel. Après l'avoir plusieurs fois averti avec tous les égards dus à son rang, M. Musart, voyant l'abus subsister, prit le parti d'agir il contraignit la justice seigneuriale à prononcer l'amende contre les ouvriers du seigneur. Celui-ci ne s'attendait pas à trouver tant de fermeté dans son nouveau curé il ne put néanmoins s'empêcher d'approuver sa conduite loin de lui en témoigner du ressentiment, il l'en estima | Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué aie faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? | Ce seigneur, ainsi qu'on l'a déjà remarqué, avait longtemps vu M. Musart au rang de ses inférieurs, et il n'avait pas peu contribué à le faire nommer à la cure de Somme-Vesle quelle apparence qu'un jeune prêtre qui lui était obligé à plus d'un titre osât risquer de lui déplaire? | 3 | 0.010753 | 0.053571 |
210.txt | 1,857 | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 47 mes travaux et mes joies. Tout le monde sait ici coin-bien je te désire je le dis à qui veut l'entendre je l'ai dit aux puissances, et déjà tu serais ici si des cir-constances particulières ne retardaient l'exécution du seul voeu que je forme maintenant. J'habite une mai-son charmante tous mes enfants prospèrent la con-fiance dont je suis honoré augmente tous les jours, II ne se passe pas de semaine que je ne refuse quel-que nouvel élève. Quand donc tu seras des nôtres, Dieu aura béni mes voeux, et je serai satisfait prends donc patience. J'obtiendrai pour toi l'exemption du passe-port, d'abord parce qu'elle est juste, et parce qu'avec une volonté forte on vient à bout de tout. Ce mot dépeint le caractère de l'abbé Nicolle. Con-fiant dans la justice de sa demande, il sollicita avec tant d'instance la faveur qu'il ambitionnait pour son ami, que le Czar consentit à excepter l'abbé Septavaux de la proscription générale. L'Empereur voulut même, à cette occasion, témoigner à M. Nicolle l'estime qu'il avait conçue pour sa personne, et, par son ordre exprès, M. le général de Palhen, alors gouverneur de Saint-Pé-tersbourg, autorisa le gouverneur de Courlande à don-ner à l'ami du célèbre fondateur de l'institut le passe-port qui devait le rendre à tant de voeux. Peu de jours se passèrent, et les deux amis se retrouvèrent habitant de nouveau le même toit, respirant le même air, cou-lant ensemble des jours pleins d'affection. Hélas! tant | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 47 mes travaux et mes joies. Tout le monde sait ici coin-bien je te désire je le dis à qui veut l'entendre je l'ai dit aux puissances, et déjà tu serais ici si des cir-@constances particulières ne retardaient l'exécution du seul voeu que je forme maintenant. J'habite une mai-@son charmante tous mes enfants prospèrent la con-@fiance dont je suis honoré augmente tous les jours, II ne se passe pas de semaine que je ne refuse quel-@que nouvel élève. Quand donc tu seras des nôtres, Dieu aura béni mes voeux, et je serai satisfait prends donc patience. J'obtiendrai pour toi l'exemption du passe-port, d'abord parce qu'elle est juste, et parce qu'avec une volonté forte on vient à bout de tout. Ce mot dépeint le caractère de l'abbé Nicolle. Con-fiant dans la justice de sa demande, il sollicita avec tant d'instance la faveur qu'il ambitionnait pour son ami, que le Czar consentit à excepter l'abbé Septavaux de la proscription générale. L'Empereur voulut même, à cette occasion, témoigner à M. Nicolle l'estime qu'il avait conçue pour sa personne, et, par son ordre exprès, M. le général de Palhen, alors gouverneur de Saint-Pé-tersbourg, autorisa le gouverneur de Courlande à don-ner à l'ami du célèbre fondateur de l'institut le passe-port qui devait le rendre à tant de voeux. Peu de jours se passèrent, et les deux amis se retrouvèrent habitant de nouveau le même toit, respirant le même air, cou-lant ensemble des jours pleins d'affection. Hélas! tant | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 47 mes travaux et mes joies. Tout le monde sait ici com- bien je te désire je le dis à qui veut l'entendre je l'ai dit aux puissances, et déjà tu serais ici si des cir- constances particulières ne retardaient l'exécution du seul voeu que je forme maintenant. J'habite une mai- son charmante tous mes enfants prospèrent la con- fiance dont je suis honoré augmente tous les jours, II ne se passe pas de semaine que je ne refuse quel- que nouvel élève. Quand donc tu seras des nôtres, Dieu aura béni mes voeux, et je serai satisfait prends donc patience. J'obtiendrai pour toi l'exemption du passe-port, d'abord parce qu'elle est juste, et parce qu'avec une volonté forte on vient à bout de tout. Ce mot dépeint le caractère de l'abbé Nicolle. Con-fiant dans la justice de sa demande, il sollicita avec tant d'instance la faveur qu'il ambitionnait pour son ami, que le Czar consentit à excepter l'abbé Septavaux de la proscription générale. L'Empereur voulut même, à cette occasion, témoigner à M. Nicolle l'estime qu'il avait conçue pour sa personne, et, par son ordre exprès, M. le général de Palhen, alors gouverneur de Saint-Pé-tersbourg, autorisa le gouverneur de Courlande à don-ner à l'ami du célèbre fondateur de l'institut le passe-port qui devait le rendre à tant de voeux. Peu de jours se passèrent, et les deux amis se retrouvèrent habitant de nouveau le même toit, respirant le même air, cou-lant ensemble des jours pleins d'affection. Hélas! tant | Con-fiant dans la justice de sa demande, il sollicita avec tant d'instance la faveur qu'il ambitionnait pour son ami, que le Czar consentit à excepter l'abbé Septavaux de la proscription générale. | Con-fiant dans la justice de sa demande, il sollicita avec tant d'instance la faveur qu'il ambitionnait pour son ami, que le Czar consentit à excepter l'abbé Septavaux de la proscription générale. | 0 | 0 | 0 |
314.txt | 1,820 | -XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu! | -XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies , et que les moeurs étaient corrompues ? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir , et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon , dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit-@elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés , les lui fit tirer si ferme, que le ciel da lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de @Yaventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar-@rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu! | -XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône@, le mérite, les talens, les vertus@, pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turenne à la guerre, Colbert à l'administration@, d'A-guesseau à la magistrature@, Le Sueur aux beaux-arts@, Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance@, ni d'éclat, ni de gran-deur. Mais ceux qu'a surpris la chute de la monarchie fondée par Louis XIV, n'avaient pas réfléchi sur les con-ditions de son existence un système de gouvernement qui avait pour barrière et pour appui les moeurs et les croyances, pouvait-il subsister long-temps quand les croyances étaient affaiblies@, et que les moeurs étaient corrompues@? Parce qu'un pareil système existait depuis près d'un siècle, ses partisans s'étonnaient que sa durée ne fût point éternelle cette singulière façon de raisonner rappelle une anecdote des Mémoires de madame Roland. C'était dans une de ces parties de campagne qu'elle faisait avec tant de plaisir@, et qu'elle raconte avec tant de charme elle se trouvait à Meudon@, dans une auberge avec sa famille. Mon père venait de se coucher, dit- elle, lorsque l'envie d'avoir ses rideaux très-exacte-ment fermés@, les lui fit tirer si ferme, que le ciel du lit tomba et lui fit une couverture complète après un petit moment de frayeur, nous nous prîmes tous à rire de l'aventure, tant le ciel avait tombé juste pour envelopper mon père sans le blesser. Nous appelons de l'aide pour le débarrasser la maîtresse du logis ar- rive étonnée à la vue de son lit décoiffé, elle s'écrie avec l'air de la plus grande ingénuité Ah ! mon dieu! | -XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône , le mérite, les talens, les vertus , pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turemie à la guerre, Colbert à l'administration , d'A-guesseau à la magistrature , Le Sueur aux beaux-arts , Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance , ni d'éclat, ni de gran-deur. | -XX NOTICE triche, vaincu l'Espagne, et rendu le nom français res-pectable à l'Europe entière des institutions qui lui avaient permis d'appeler, autour du trône, le mérite, les talens, les vertus, pour en devenir la force, l'hon-neur ou l'ornement des institutions qui avaient donné Turenne à la guerre, Colbert à l'administration, d'A-guesseau à la magistrature, Le Sueur aux beaux-arts, Racine au théâtre, et Bossuet à l'éloquence, ne manquaient assurément ni de prévoyance, ni d'éclat, ni de gran-deur. | 8 | 0.015842 | 0.021053 |
108.txt | 1,821 | 60 la forme des organes accessoires aux organes immédiats de la génération. MICHELI et LINNÉ ont considéré l'urne comme la partie mâle , et les rosettes comme la partie femelle TOURNEFORT et HEDWIG pensent que l'urne est au contraire une fleur femelle, et regardent les rosettes comme l'organe mâle. PALISOT DE BEAUVOIS, dont les travaux ont démontré qu'il s'est oceupé des mousses d'une manière toute particulière, à qui des analyses suivies d'expériences nombreuses ont donné le droit de faire autorité dans une matière pareille, assure que les deux organes se trouvent réunis dans les mousses. Ce qui confirme son opinion , c'est que l'urne existe dans tous les individus de cette famille intéressante, tandis qu'il est plusieurs genres auxquels on n'a pas encore découvert de rosettes. La division méthodique des mousses 1 , est la plus exacte et la plus naturelle qui ait été proposée jusqu'ici. BRIDEL l'a adoptée presqu'en entier sans en nommer l'auteur PALISOT DE BEAUVOIS , ea rendant compte du Species muscorum de ce botaniste 2 , a été plus juste, plus homme, de bien , puisqu'il le proclame digne sous tous les rapports de l'élève et de l'ami du célèbre HEDWIG l'exactitude des descriptions, dit-il., l'attention que M. BRIDEL a eue de décrire jusqu'aux plus petites parties qui peuvent servir à distinguer des espèces très-voisines, et qu'il serait aisé de prendre 1 Voy. le Prodrome d'oethéogàmie, in-8°. Paris, 1805, pag. 1 à 94. 2 Comptes rendus à l'Institut le 6 juin 1808 et le 15 août 1813. Ilssont l'un et l'autre insérés dans le Journal de Botanique, tom. Ier, pag, 49, et tom. IV le II de las nouvelle série , pag. 153. | 60 la forme des organes accessoires aux organes immédiats de la génération. MICHELI et LINNÉ ont considéré l'urne comme la partie mâle , et les rosettes comme la partie femelle TOURNEFORT et HEDWIG pensent que l'urne est au contraire une fleur femelle, et regardent les rosettes comme l'organe mâle. PALISOT DE BEAUVOIS, dont les travaux ont démontré qu'il s'est oceupé des mousses d'une manière toute particulière, à qui des analyses suivies d'expériences nombreuses ont donné le droit de faire autorité dans une matière pareille, assure que les deux organes se trouvent réunis dans les mousses. Ce qui confirme son opinion , c'est que l'urne existe dans tous les individus de cette famille intéressante, tandis qu'il est plusieurs genres auxquels on n'a pas encore découvert de rosettes. La division méthodique des mousses 1 , est la plus exacte et la plus naturelle qui ait été proposée jusqu'ici. BRIDEL l'a adoptée presqu'en entier sans en nommer l'auteur PALISOT DE BEAUVOIS , ea rendant compte du Species muscorum de ce botaniste 2 , a été plus juste, plus homme, de bien , puisqu'il le proclame digne sous tous les rapports de l'élève et de l'ami du célèbre HEDWIG l'exactitude des descriptions, dit-il., l'attention que M. BRIDEL a eue de décrire jusqu'aux plus petites parties qui peuvent servir à distinguer des espèces très-voisines, et qu'il serait aisé de prendre@@@ 1 Voy. le Prodrome d'oethéogàmie, in-8°. Paris, 1805, pag. 1 à 94. 2 Comptes rendus à l'Institut le 6 juin 1808 et le 15 août 1813. Ils@sont l'un et l'autre insérés dans le Journal de Botanique, tom. Ier, pag, 49, et tom. IV le II de las nouvelle série , pag. 153. | 60 la forme des organes accessoires aux organes immédiats de la génération. MICHELI et LINNÉ ont considéré l'urne comme la partie mâle , et les rosettes comme la partie femelle TOURNEFORT et HEDWIG pensent que l'urne est au contraire une fleur femelle, et regardent les rosettes comme l'organe mâle. PALISOT DE BEAUVOIS, dont les travaux ont démontré qu'il s'est occupé des mousses d'une manière toute particulière, à qui des analyses suivies d'expériences nombreuses ont donné le droit de faire autorité dans une matière pareille, assure que les deux organes se trouvent réunis dans les mousses. Ce qui confirme son opinion , c'est que l'urne existe dans tous les individus de cette famille intéressante, tandis qu'il est plusieurs genres auxquels on n'a pas encore découvert de rosettes. La division méthodique des mousses 1 , est la plus exacte et la plus naturelle qui ait été proposée jusqu'ici. BRIDEL l'a adoptée presqu'en entier sans en nommer l'auteur PALISOT DE BEAUVOIS , en rendant compte du Species muscorum de ce botaniste 2 , a été plus juste, plus homme, de bien , puisqu'il le proclame digne sous tous les rapports de l'élève et de l'ami du célèbre HEDWIG l'exactitude des descriptions, dit-il., l'attention que M. BRIDEL a eue de décrire jusqu'aux plus petites parties qui peuvent servir à distinguer des espèces très-voisines, et qu'il serait aisé de prendre 60 1 Voy. le Prodrome d'oethéogàmie, in-8°. Paris, 1805, pag. 1 à 94. 2 Comptes rendus à l'Institut le 6 juin 1808 et le 15 août 1813. Ils sont l'un et l'autre insérés dans le Journal de Botanique, tom. Ier, pag, 49, et tom. IV le II de la@ nouvelle série , pag. 153. | PALISOT DE BEAUVOIS, dont les travaux ont démontré qu'il s'est oceupé des mousses d'une manière toute particulière, à qui des analyses suivies d'expériences nombreuses ont donné le droit de faire autorité dans une matière pareille, assure que les deux organes se trouvent réunis dans les mousses. | PALISOT DE BEAUVOIS, dont les travaux ont démontré qu'il s'est occupé des mousses d'une manière toute particulière, à qui des analyses suivies d'expériences nombreuses ont donné le droit de faire autorité dans une matière pareille, assure que les deux organes se trouvent réunis dans les mousses. | 1 | 0.003378 | 0.02 |
337.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie! Ah! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie@! Ah@! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens@! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | ET PIÈCES OFFICIELLES. 407 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas@! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes@, des femmes@, un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie ! Ah ! si dé-sormais nous avons encore des fédérations@, il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané@! Quel spectacle, grand Dieu@! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme@! mon mari! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissans, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens ! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci@? Comme vous@, ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire@! Enfans de la patrie@! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | Mal-heureux Parisiens! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? | Mal-heureux Parisiens ! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci? | 2 | 0.019048 | 0 |
633.txt | 1,886 | THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1845, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormît quatorze heures. Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir dé ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver- | THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1845, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormît quatorze heures. Le G avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir dé ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver- | THÉRAPEUTIQUE ET PRATIQUE DU MAGNÉTISME 189 Avant le traitement magnétique, il y avait atonie générale et douleurs rhumatismales. J'ai revu M. le baron de Munchhausen en septembre 1844 et en août 1815, il n'avait éprouvé aucune rechute, le temps avait consolidé la guérison. M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. M. Thilorier était âgé de cinquante-cinq ans à peu près depuis sa naissance, il n'entendit jamais de l'oreille gauche et, depuis vingt-cinq ans, cette surdité s'était aussi commu-niquée à l'oreille droite. Il fallait crier très haut dans cette oreille pour se faire entendre. Par suite d'un accident arrivé dans une de ses expériences, un malheureux jeune homme ayant été tué, M. Thilorier en éprouva un tel saisissement, qu'il devint complètement sourd et se vit obligé de renoncer à toute espèce de conver-sation. Il eut recours à plusieurs traitements, mais il n'en éprouva aucune amélioration. Je le magnétisai sans l'endormir et, après quelques séances, il éprouva diverses sensations dans les oreilles, une douce chaleur, des tournoiements, des picotements, des crispations intérieures. Ces sensations, qui d'abord furent à peine sensibles, augmentèrent de jour en jour sous l'in-fluence magnétique. Il sentit un grand calme dans la tête, ainsi qu'un grand dégagement ses idées furent plus nettes, son travail plus facile et sans fatigue. Il se leva à six heures du matin et se coucha à minuit, tandis qu'avant d'être magnétisé, il fallait qu'il dormit quatorze heures. Le 6 avril 1844, après six séances, il entendit le mouve-ment de ma pendule à la distance de six pouces de l'oreille droite, et, le 13, il put l'entendre des deux. A partir de ce moment, l'amélioration alla toujours en augmentant il parvint à entendre une partie de la conver- | M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. | M. Thilorier, dont le nom est européen, et auquel la science doit une des plus belles découvertes du siècle, la solidification de l'acide carbonique par l'air, était complète-ment sourd. | 0 | 0 | 0 |
790.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT voia DANS UNE RUE. 85 ter davantage. Son pied tremblait en se posant sur le'pay é elle éprouvait des défaillances, un nuage voilait ses yeux ce fut à graad'peine qu'elle put regagner l'hôtel. Quant à Gaston, il était radieux et restait comme enchaîné sur place sin imagination devançait le temps et franchissait l'intervalle qui le séparait du jour assigné. Il rentra, le bonheur sur le front et le sourire sur les lèvres. -XIX -Le dimanche suivant, il devança le jour sur le parvis de l'église, et se plaça de manière à ce qu'aucune des personnes qui y entraient ne pût échapper à sa surveillance. Chaque fois qu'il voyait se dégager de la brume une forme humaine, il se portait de ce côté, et ne s'arrêtait que lorsqu'il s'était assuré que ce n'était point encore Clémence. Il fit ainsi un dénom-brement des fidèles jusqu'à ce que l'office eût commencé, des plus ponctuels d'abord, puis de ceux qui étaient en retard. La comtesse ne parut pas. Mêmes soins à la sortie, même attention, même vigilance. Décidément elle manquait. Peut-être avait-elle été empêchée et serait-il plus heureux aux offices suivants. Il ne bougea donc pas et recommença cette besogne sur de nouveaux frais. Les éçhecs ne pouvaient l'abattre. Ce ne fut qu'à l'issue des cérémonies religieuses et quand tout espoir fut perdu qu'il abandonna la place, en proie au découragement. Il n'accusait point Clémence il était convaincu qu'elle aurait tenu sa parole si cela avait été en son pouvoir. Mais à qui s'en prendre? Que croire? que supposer? Était-elle malade? avait-elle rencontré quelque obstacle imprévu? le-quel dans ce cas? Toutes ces conjectures se succédaient dans l'esprit de Gaston et y jetaient un trouble mêlé d'amertume. Parfois aussi il allait jusqu'à redouter des scrupules de com-science et un changement de détermination sa douleur était | CE QU'ON PEUT voia DANS UNE RUE. 85 ter davantage. Son pied tremblait en se posant sur le'pay é elle éprouvait des défaillances, un nuage voilait ses yeux ce fut à graad'peine qu'elle put regagner l'hôtel. Quant à Gaston, il était radieux et restait comme enchaîné sur place sin imagination devançait le temps et franchissait l'intervalle qui le séparait du jour assigné. Il rentra, le bonheur sur le front et le sourire sur les lèvres. -XIX -Le dimanche suivant, il devança le jour sur le parvis de l'église, et se plaça de manière à ce qu'aucune des personnes qui y entraient ne pût échapper à sa surveillance. Chaque fois qu'il voyait se dégager de la brume une forme humaine, il se portait de ce côté, et ne s'arrêtait que lorsqu'il s'était assuré que ce n'était point encore Clémence. Il fit ainsi un dénom-brement des fidèles jusqu'à ce que l'office eût commencé, des plus ponctuels d'abord, puis de ceux qui étaient en retard. La comtesse ne parut pas. Mêmes soins à la sortie, même attention, même vigilance. Décidément elle manquait. Peut-être avait-elle été empêchée et serait-il plus heureux aux offices suivants. Il ne bougea donc pas et recommença cette besogne sur de nouveaux frais. Les éçhecs ne pouvaient l'abattre. Ce ne fut qu'à l'issue des cérémonies religieuses et quand tout espoir fut perdu qu'il abandonna la place, en proie au découragement. Il n'accusait point Clémence il était convaincu qu'elle aurait tenu sa parole si cela avait été en son pouvoir. Mais à qui s'en prendre@? Que croire@? que supposer@? Était-elle malade? avait-elle rencontré quelque obstacle imprévu@? le-quel dans ce cas@? Toutes ces conjectures se succédaient dans l'esprit de Gaston et y jetaient un trouble mêlé d'amertume. Parfois aussi il allait jusqu'à redouter des scrupules de com-science et un changement de détermination sa douleur était | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 85 ter davantage. Son pied tremblait en se posant sur le pa@vé elle éprouvait des défaillances, un nuage voilait ses yeux ce fut à grand peine qu'elle put regagner l'hôtel. Quant à Gaston, il était radieux et restait comme enchaîné sur place son imagination devançait le temps et franchissait l'intervalle qui le séparait du jour assigné. Il rentra, le bonheur sur le front et le sourire sur les lèvres. @XIX @Le dimanche suivant, il devança le jour sur le parvis de l'église, et se plaça de manière à ce qu'aucune des personnes qui y entraient ne pût échapper à sa surveillance. Chaque fois qu'il voyait se dégager de la brume une forme humaine, il se portait de ce côté, et ne s'arrêtait que lorsqu'il s'était assuré que ce n'était point encore Clémence. Il fit ainsi un dénom-brement des fidèles jusqu'à ce que l'office eût commencé, des plus ponctuels d'abord, puis de ceux qui étaient en retard. La comtesse ne parut pas. Mêmes soins à la sortie, même attention, même vigilance. Décidément elle manquait. Peut-être avait-elle été empêchée et serait-il plus heureux aux offices suivants. Il ne bougea donc pas et recommença cette besogne sur de nouveaux frais. Les échecs ne pouvaient l'abattre. Ce ne fut qu'à l'issue des cérémonies religieuses et quand tout espoir fut perdu qu'il abandonna la place, en proie au découragement. Il n'accusait point Clémence il était convaincu qu'elle aurait tenu sa parole si cela avait été en son pouvoir. Mais à qui s'en prendre ? Que croire ? que supposer ? Était-elle malade? avait-elle rencontré quelque obstacle imprévu ? le-quel dans ce cas ? Toutes ces conjectures se succédaient dans l'esprit de Gaston et y jetaient un trouble mêlé d'amertume. Parfois aussi il allait jusqu'à redouter des scrupules de con-science et un changement de détermination sa douleur était | Son pied tremblait en se posant sur le'pay é elle éprouvait des défaillances, un nuage voilait ses yeux ce fut à graad'peine qu'elle put regagner l'hôtel. | Son pied tremblait en se posant sur le pavé elle éprouvait des défaillances, un nuage voilait ses yeux ce fut à grand peine qu'elle put regagner l'hôtel. | 5 | 0.03268 | 0.172414 |
808.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i'05 faule, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, mArae aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un-combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tète plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i'05 faule, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, mArae aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un-combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tète plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. @105 faute, ouvrir son coeur et en rendre la pureté manifeste. Elle n'en eut ni le courage, ni peut-être le désir elle aima mieux supporter les conséquences de sa défaite. Désormais, plus de révolte, ni rien qui y ressemblât elle livra ce jour-là ses dernières armes, et resta à la merci du vainqueur. XXIII Les suites de cette scène furent bientôt visibles, m@ême aux yeux les plus indifférents la santé de la comtesse en éprouva une atteinte profonde. De plusieurs semaines, elle ne put mettre le pied hors de ses appartements. Ce n'était pas un mal caractérisé, et les médecins y perdaient leur science c'était une sorte d'abandon et de détachement de la vie. Non pas que Clémence se refusât au traitement qui lui était indiqué en cela comme en toute chose, sa résignation était absolue. Si quelque résolution énergique se cachait là-dessous, elle n'en laissait rien paraître. A la voir si calme, si maîtresse de ses esprits, ayant pour tout le monde des pa-roles si douces, on n'aurait pu soupçonner ni une souffrance, ni un combat intérieur. Désormais, sa force ne devait plus s'exercer que contre elle-même elle se composa un visage et mura son coeur. Dieu sait pourtant ce qu'elle éprouvait dans ce perpétuel contact avec les objets de ses invincibles répugnances. Plus que jamais, Pulchérie l'obsédait à la voir constamment à ses côtés, Clémence avait fini par prendre en haine jusqu'à la lumière du jour elle implorait les ténèbres pour la déli-vrer de cette vision. Parfois elle restait accoudée sur une table durant des heures entières, la tête plongée dans ses mains, ou bien elle fermait les yeux, comme si elle eût cédé à un assoupissement. Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard | Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard | Heureuse encore quand la vieille fille ne l'arrachait pas à cette diversion par un témoignage d'in-térêt blessant comme le fer d'un poignard | 0 | 0 | 0 |
757.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANi UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la iimite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir , toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle | CE QU'ON PEUT VOIR DANi UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la iimite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir , toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 47 les couleurs. Tous les baigneurs s'y groupèrent, suivant l'in-timité ou le goût, et y subirent la métamorphose accoutumée. Chacun prit la tenue de combat, succincte chez les hommes, plus compliquée chez les femmes, moins académique sur-tout et si austère, pour ne rien dire de plus, que la coquet-terie des néréides ne s'en fût point accommodée. La plage s'animait, les baigneuses arrivaient de toutes parts et s'essayaient déjà à la température de l'eau. Celles-ci ris-quaient leurs pieds, celles-là leurs jambes d'autres s'enga-geaient, en grelottant, jusqu'à mi-corps. Les plus hardies abrégeaient l'épreuve et commençaient par une immersion complète elles en sortaient ruisselantes, la bouche pleine d'eau salée et l'oreille de bourdonnements. Il en était qui prenaient leur rôle plus au sérieux encore et s'exerçaient à l'art difficile de la natation, soit isolément et sans auxiliaire, soit en se soutenant l'une l'autre le menton au-dessus de l'eau. Tout cela composait un spectacle varié, où ne man-quaient ni les épisodes bouffons, ni les physionomies origi-nales. Mais la scène allait bientôt tourner à de plus vives émo-tions. Afin d'écarter jusqu'à la chance d'un accident, on avait eu le soin d'indiquer, au moyen de piquets fixés dans la mer, la limite que les baigneuses ne devaient pas dépasser, sous peine de voir le fond manquer sous leurs pieds. Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir @@toute distraction et toute imprudence. C'était un obstacle qu'on ne pouvait franchir autrement que de propos délibéré et à l'aide d'un certain effort. Tout donnait lieu de croire qu'il y avait là des garanties et une sauvegarde suffisantes. Clémence avait promptement achevé sa toilette et entraî-nait Claire par la main elle était, l'une des premières, entrée dans la mer comme dans un élément familier. Dès son en-fance, elle avait été bercée sur ces eaux et en avait éprouvé la vertu elle leur devait au moins quelque chose de sa santé et de sa fraîcheur. Aussi n'y eut-il de sa part ni hésitation ni contorsions, prélude obligé des novices elle gagna le large de l'air le plus naturel, et nagea avec aisance jusqu'à la limite fixée par les piquets. C'était d'instinct qu'elle nageait ainsi jamais elle n'avait eu de professeur. Toute petite, elle | Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir , toute distraction et toute imprudence. | Il y a mieux des cordes tendues d'un piquet à l'autre, et au niveau même de la mer, avaient pour destination et pour effet de prévenir toute distraction et toute imprudence. | 2 | 0.011561 | 0.058824 |
702.txt | 1,842 | 88 MADAME DE LA FAYETTE. l'hiver qui suivit, que M. de La Rochefoucauld et elle s'occupèrent finalement de ce joli roman qui parut chez Barbin le -16 mars 4678'. Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit en un endroit, qu'il n'a pas pris la peine de répondre a la critique que l'on fit de ce roman 8 et à un autre endroit, que madame de La Fayette a dédaigné d'y répondre de sorte qu'il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération. Mais, pour le coup, nous ne le discuterons pas, et ce roman est trop supérieur à tout ce qu'il a jamais écrit pour 1 Dans une lettre de madame de Sévigné à sa fille 16 mars 1672 , on lit Je suis au désespoir que vous ayez eu Bajazet par d'autres que par moi c'est ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des princesses de Clèves et de Montpen-sier. Il en faut conclure que le roman de la Princesse de Cléves était déjà au moins en projet et en ébauche à cette première dàte, qu'il en avait été question dans la société intime de rao-teur, que mesdames de Sévigné et de Grignan en avaient peut-être entendu le commencement. Dans une lettre, je crois, de madame de Scudery à Bussy, on voit, d'ailleurs, que, pendant l'hiver qui précède la publication, M. de La Rochefoucauld et madame de La Fayette s'enferment et préparent quelque choie. La conciliation est simple la Princesse de Clèves ébauchée som-meilla de 1671 à 4677, et alors seulement l'auteur s'y remft de concert avec M. La Rochefoucauld, pour l'achever. 2 Il esl remarquer qu'à l'endroit où on lui fait dire cela, dans le Segraisiana, on lui prête une erreur au sujet du roman qui aurait été le sien il parle en effet de la rencontre de M. de Ne-mours et de madame de Clèves chez le joaillier, tandis que c'est M. de Clèves qui y rencontre celle qui doit être sa femme. On ne peut donc prendre ce propos, mal recueilli, pour une autorité. | 88 MADAME DE LA FAYETTE. l'hiver qui suivit, que M. de La Rochefoucauld et elle s'occupèrent finalement de ce joli roman qui parut chez Barbin le -16 mars 4678@'. Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit en un endroit, qu'il n'a pas pris la peine de répondre a la critique que l'on fit de ce roman 8 et à un autre endroit, que madame de La Fayette a dédaigné d'y répondre de sorte qu'il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération. Mais, pour le coup, nous ne le discuterons pas, et ce roman est trop supérieur à tout ce qu'il a jamais écrit pour 1 Dans une lettre de madame de Sévigné à sa fille 16 mars 1672 , on lit Je suis au désespoir que vous ayez eu Bajazet par d'autres que par moi c'est ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des princesses de Clèves et de Montpen-sier. Il en faut conclure que le roman de la Princesse de Cléves était déjà au moins en projet et en ébauche à cette première dàte, qu'il en avait été question dans la société intime de @rao-teur, que mesdames de Sévigné et de Grignan en avaient peut-être entendu le commencement. Dans une lettre, je crois, de madame de Scudery à Bussy, on voit, d'ailleurs, que, pendant l'hiver qui précède la publication, M. de La Rochefoucauld et madame de La Fayette s'enferment et préparent quelque choie. La conciliation est simple la Princesse de Clèves ébauchée som-meilla de 1671 à 4677, et alors seulement l'auteur s'y remft de concert avec M. La Rochefoucauld, pour l'achever. 2 Il esl remarquer qu'à l'endroit où on lui fait dire cela, dans le Segraisiana, on lui prête une erreur au sujet du roman qui aurait été le sien il parle en effet de la rencontre de M. de Ne-mours et de madame de Clèves chez le joaillier, tandis que c'est M. de Clèves qui y rencontre celle qui doit être sa femme. On ne peut donc prendre ce propos, mal recueilli, pour une autorité. | 88 MADAME DE LA FAYETTE. l'hiver qui suivit, que M. de La Rochefoucauld et elle s'occupèrent finalement de ce joli roman qui parut chez Barbin le @16 mars 1678 1. Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit en un endroit, qu'il n'a pas pris la peine de répondre à la critique que l'on fit de ce roman 2 et à un autre endroit, que madame de La Fayette a dédaigné d'y répondre de sorte qu'il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération. Mais, pour le coup, nous ne le discuterons pas, et ce roman est trop supérieur à tout ce qu'il a jamais écrit pour 1 Dans une lettre de madame de Sévigné à sa fille 16 mars 1672 , on lit Je suis au désespoir que vous ayez eu Bajazet par d'autres que par moi c'est ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des princesses de Clèves et de Montpen-sier. Il en faut conclure que le roman de la Princesse de Clèves était déjà au moins en projet et en ébauche à cette première date, qu'il en avait été question dans la société intime de l'au-teur, que mesdames de Sévigné et de Grignan en avaient peut-être entendu le commencement. Dans une lettre, je crois, de madame de Scudery à Bussy, on voit, d'ailleurs, que, pendant l'hiver qui précède la publication, M. de La Rochefoucauld et madame de La Fayette s'enferment et préparent quelque chose. La conciliation est simple la Princesse de Clèves ébauchée som-meilla de 1672 à 1677, et alors seulement l'auteur s'y remit de concert avec M. La Rochefoucauld, pour l'achever. 2 Il est remarquer qu'à l'endroit où on lui fait dire cela, dans le Segraisiana, on lui prête une erreur au sujet du roman qui aurait été le sien il parle en effet de la rencontre de M. de Ne-mours et de madame de Clèves chez le joaillier, tandis que c'est M. de Clèves qui y rencontre celle qui doit être sa femme. On ne peut donc prendre ce propos, mal recueilli, pour une autorité. | Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit en un endroit, qu'il n'a pas pris la peine de répondre a la critique que l'on fit de ce roman 8 et à un autre endroit, que madame de La Fayette a dédaigné d'y répondre de sorte qu'il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération. | Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit en un endroit, qu'il n'a pas pris la peine de répondre à la critique que l'on fit de ce roman 2 et à un autre endroit, que madame de La Fayette a dédaigné d'y répondre de sorte qu'il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération. | 2 | 0.006623 | 0.028571 |
830.txt | 1,858 | 430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire fet s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit ot avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il coarut donc à droite et it gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout et avec une anxiété fiévreme, ïil ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fuf vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dais son es-prit une convictioB accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par oe côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait sa trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était MS la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c' é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation. | 430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire fet s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit ot avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il coarut donc à droite et it gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout@ et avec une anxiété fiévre@me, @ïil ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fuf vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dais son es-prit une convictioB accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par oe côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers - qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait sa trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était @MS la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c' é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation. | 430 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. XXVIII D'abord, Gaston ne put y croire @et s'imagina qu'il était le jouet d'une erreur. Sans doute il avait dépassé l'endroit où avait eu lieu l'escalade, ou bien il ne l'avait pas encore at-teint. C'était la seule explication naturelle du fait. Il courut donc à droite et @à gauche, sur toute la longueur des clôtures, cherchant partout, et avec une anxiété fiévreuse, s'il ne re-trouverait pas cet instrument de salut auquel tant de prix était attaché. Cette recherche fut vaine nulle part il ne le retrouva, nulle part il ne rencontra cette physionomie des lieux qui était si bien gravée dans sa mémoire. Il fallut donc en revenir au véritable point de départ, et là bien des circonstances se réunirent pour porter dans son es-prit une conviction accablante. Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par ce côté qu'il avait pénétré dans le jardin. Sur le sol, l'empreinte encore fraîche de ses pieds, çà et là des branches brisées qui marquaient son passage, quel-ques débris détachés du mur, puis des indices particuliers @@qu'avec ses habitudes de chasseur il avait eu le soin de re-marquer et de rendre apparents. Tout concourait à prouver qu'il ne fallait pas pousser plus loin une recherche inutile. C'était là que devait se trouver l'échelle, et elle n'y était pas. Quand Gaston se fut convaincu du fait, il ne songea pas à lui, ni au danger qu'il pouvait courir il songea à Clémence. Ce qu'il avait imaginé pour la sauver allait achever de la perdre son sort en serait aggravé, son existence empirerait, ses geôliers en prendraient prétexte pour la tenir dans une captivité plus étroite et combler la mesure des procédés odieux. A cette pensée, Gaston se sentit transporté d'un élan soudain. Ce qui dominait chez lui, ce n'était pas la crainte, ce n'était pas le désir de se soustraire à des adversaires mys-térieux c'était la colère, c'était la soif de la vengeance, c'@é-tait le désir de les rejoindre et de leur livrer le vrai coupable, le seul de qui ils fussent en droit d'exiger une réparation. | Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par oe côté qu'il avait pénétré dans le jardin. | Tous les accidents du terrain prouvaient que c'était par ce côté qu'il avait pénétré dans le jardin. | 1 | 0.01 | 0.055556 |
310.txt | 1,845 | -204-Saint-François Dominicains Mathurins, établis pour la ré-demption des captifs enfin Récollcls, ordre de Saint-François les quatre premiers démolis, le cinquième occupé par lés reli-gieuses de la congrégation de Notre-Dame. 3° Quatre couvents de femmes, supprimés, non démolis ce-lui de Sainte-Marie, provenant de la congrégation dé Nptre-Dame, devenu grand-séminaire celui de Saint-Joseph, ordre de Saint-Benoît, devenu hôpital ou hospice de charité ceUii de Vinay, même ordre, devenu magasin de grains et de fourrages enfin celui des Dames de la Doctrine chrétienne, réuni à l'ancien grand séminaire, maintenant occupé par l'école royale des Arts et métiers. 4° Deux hôpitaux l'Hôtel-Dieu, pour les malades l'Hospice de la Charité, pour les vieillards des deux sexes, et pour les en-fants des familles indigentes aussi des deux sexes. L'ancien diocèse de Châlons a eu pour premier évèque S. Memmie, vers la fin du troisième siècle. Il sera suffisamment connu par les principaux lieux qui en faisaient partie c'étaient Joinville, Sainte-Menehould, Saint-Dizier, Vassy, Vitry-!e-Fran-çais, Grandpré, Montrnirail, Vertus Notre-Dame de l'Epine, connue par son pèlerinage, où fut guérie miraculeusement une personne de la famille de M. Musait il y a près d'un siècle et demi. Le diocèse de Châlons avant la révolution comptait trois cent quatre paroisses et quatre-vingt-treize annexes. Son évêque portait le titre de comte il était au sacre des rois le cinquième des six pairs ecclésiastiques. Avant la révolution les collèges, presque partout dirigés par le clergé, suffisaient aux besoins des diocèses et développaient ail-lant de vocations qu'on en pouvait désirer. Depuis les vocations sont devenues plus rares et presque partout les évêques ont dû ériger des petits séminaires diocésains, où l'instruction et l'édu-cation marchent de pair et se soutiennent mutuellement, sous les yeux de leur mère commune la sainte Eglise catholique. Reims et Châlons possèdent l'un et l'autre ces pieux asiles de la foi et des moeurs. FIN. | -204-Saint-François Dominicains Mathurins, établis pour la ré-demption des captifs enfin Récollcls, ordre de Saint-François les quatre premiers démolis, le cinquième occupé par lés reli-gieuses de la congrégation de Notre-Dame. 3° Quatre couvents de femmes, supprimés, non démolis ce-lui de Sainte-Marie, provenant de la congrégation dé Nptre-Dame, devenu grand-séminaire celui de Saint-Joseph, ordre de Saint-Benoît, devenu hôpital ou hospice de charité ceUii de Vinay, même ordre, devenu magasin de grains et de fourrages enfin celui des Dames de la Doctrine chrétienne, réuni à l'ancien grand séminaire, maintenant occupé par l'école royale des Arts et métiers. 4° Deux hôpitaux l'Hôtel-Dieu, pour les malades l'Hospice de la Charité, pour les vieillards des deux sexes, et pour les en-fants des familles indigentes aussi des deux sexes. L'ancien diocèse de Châlons a eu pour premier évèque S. Memmie, vers la fin du troisième siècle. Il sera suffisamment connu par les principaux lieux qui en faisaient partie c'étaient Joinville, Sainte-Menehould, Saint-Dizier, Vassy, Vitry-!e-Fran-çais, Grandpré, Montrnirail, Vertus Notre-Dame de l'Epine, connue par son pèlerinage, où fut guérie miraculeusement une personne de la famille de M. Musait il y a près d'un siècle et demi. Le diocèse de Châlons avant la révolution comptait trois cent quatre paroisses et quatre-vingt-treize annexes. Son évêque portait le titre de comte il était au sacre des rois le cinquième des six pairs ecclésiastiques. Avant la révolution les collèges, presque partout dirigés par le clergé, suffisaient aux besoins des diocèses et développaient ail-lant de vocations qu'on en pouvait désirer. Depuis les vocations sont devenues plus rares et presque partout les évêques ont dû ériger des petits séminaires diocésains, où l'instruction et l'édu-cation marchent de pair et se soutiennent mutuellement, sous les yeux de leur mère commune la sainte Eglise catholique. Reims et Châlons possèdent l'un et l'autre ces pieux asiles de la foi et des moeurs. FIN. | -204-Saint-François Dominicains Mathurins, établis pour la ré-demption des captifs enfin Récollets, ordre de Saint-François les quatre premiers démolis, le cinquième occupé par les reli-gieuses de la congrégation de Notre-Dame. 3° Quatre couvents de femmes, supprimés, non démolis ce-lui de Sainte-Marie, provenant de la congrégation dé Notre-Dame, devenu grand-séminaire celui de Saint-Joseph, ordre de Saint-Benoît, devenu hôpital ou hospice de charité celui de Vinay, même ordre, devenu magasin de grains et de fourrages enfin celui des Dames de la Doctrine chrétienne, réuni à l'ancien grand séminaire, maintenant occupé par l'école royale des Arts et métiers. 4° Deux hôpitaux l'Hôtel-Dieu, pour les malades l'Hospice de la Charité, pour les vieillards des deux sexes, et pour les en-fants des familles indigentes aussi des deux sexes. L'ancien diocèse de Châlons a eu pour premier évèque S. Memmie, vers la fin du troisième siècle. Il sera suffisamment connu par les principaux lieux qui en faisaient partie c'étaient Joinville, Sainte-Menehould, Saint-Dizier, Vassy, Vitry-!e-Fran-çais, Grandpré, Mont@mirail, Vertus Notre-Dame de l'Epine, connue par son pèlerinage, où fut guérie miraculeusement une personne de la famille de M. Musart il y a près d'un siècle et demi. Le diocèse de Châlons avant la révolution comptait trois cent quatre paroisses et quatre-vingt-treize annexes. Son évêque portait le titre de comte il était au sacre des rois le cinquième des six pairs ecclésiastiques. Avant la révolution les collèges, presque partout dirigés par le clergé, suffisaient aux besoins des diocèses et développaient a@u-tant de vocations qu'on en pouvait désirer. Depuis les vocations sont devenues plus rares et presque partout les évêques ont dû ériger des petits séminaires diocésains, où l'instruction et l'édu-cation marchent de pair et se soutiennent mutuellement, sous les yeux de leur mère commune la sainte Eglise catholique. Reims et Châlons possèdent l'un et l'autre ces pieux asiles de la foi et des moeurs. FIN. | Depuis les vocations sont devenues plus rares et presque partout les évêques ont dû ériger des petits séminaires diocésains, où l'instruction et l'édu-cation marchent de pair et se soutiennent mutuellement, sous les yeux de leur mère commune la sainte Eglise catholique. | Depuis les vocations sont devenues plus rares et presque partout les évêques ont dû ériger des petits séminaires diocésains, où l'instruction et l'édu-cation marchent de pair et se soutiennent mutuellement, sous les yeux de leur mère commune la sainte Eglise catholique. | 0 | 0 | 0 |
46.txt | 1,863 | _65 -l'avait chargée. Son amour pour Dieu, amour qui prit possession de son coeur dès ses plus tendres années, n'avait de-bornes que celles de l'impuissance humaine biens, honneurs, beauté, tout ne fut à ses yeux que de la boue en comparaison du Créateur. 0 Dieu, s'é-criait-elle en poussant des soupirs enflammés, ô Dieu de mon coeur! que vous êtes bon à ceux qui vous aiment ! Un demi-quart d'heure de vos consolations vaut infiniment mieux que tout ce que le monde entier pourrait procu rer de délices et de plaisirs dans l'espace de mille années. Mais que de vertus devait pro-duire cette charité, qui est la reine de toutes les autres ! Un de ses effets les plus marqués fut un désir insatiable d'établir le règne de Dieu dans les âmes, et d'y détruire l'empire du démon en y détruisant le péché. Il n'y avait rien qu'elle ne souffrît pour y réussir. Les gibets et les plus affreux supplices l'ef-frayaient moins que la plus légère offense de son Dieu. Oui, disait-elle, j'aimerais mieux descendre toute vivante en enfer que d'en commettre une seule de propos délibéré. L'image de Jésus-Christ attaché à la croix, et qui n'y a été attaché que pour, expier nos fautes, contribuait beaucoup à nourrir en elle | _65 -l'avait chargée. Son amour pour Dieu, amour qui prit possession de son coeur dès ses plus tendres années, n'avait de-bornes que celles de l'impuissance humaine biens, honneurs, beauté, tout ne fut à ses yeux que de la boue en comparaison du Créateur. 0 Dieu, s'é-criait-elle en poussant des soupirs enflammés, ô Dieu de mon coeur! que vous êtes bon à ceux qui vous aiment ! Un demi-quart d'heure de vos consolations vaut infiniment mieux que tout ce que le monde entier pourrait procu rer de délices et de plaisirs dans l'espace de mille années. Mais que de vertus devait pro-duire cette charité, qui est la reine de toutes les autres ! Un de ses effets les plus marqués fut un désir insatiable d'établir le règne de Dieu dans les âmes, et d'y détruire l'empire du démon en y détruisant le péché. Il n'y avait rien qu'elle ne souffrît pour y réussir. Les gibets et les plus affreux supplices l'ef-frayaient moins que la plus légère offense de son Dieu. Oui, disait-elle, j'aimerais mieux descendre toute vivante en enfer que d'en commettre une seule de propos délibéré. L'image de Jésus-Christ attaché à la croix, et qui n'y a été attaché que pour, expier nos fautes, contribuait beaucoup à nourrir en elle | _65 -l'avait chargée. Son amour pour Dieu, amour qui prit possession de son coeur dès ses plus tendres années, n'avait de-bornes que celles de l'impuissance humaine biens, honneurs, beauté, tout ne fut à ses yeux que de la boue en comparaison du Créateur. O Dieu, s'é-criait-elle en poussant des soupirs enflammés, ô Dieu de mon coeur! que vous êtes bon à ceux qui vous aiment ! Un demi-quart d'heure de vos consolations vaut infiniment mieux que tout ce que le monde entier pourrait procu rer de délices et de plaisirs dans l'espace de mille années. Mais que de vertus devait pro-duire cette charité, qui est la reine de toutes les autres ! Un de ses effets les plus marqués fut un désir insatiable d'établir le règne de Dieu dans les âmes, et d'y détruire l'empire du démon en y détruisant le péché. Il n'y avait rien qu'elle ne souffrît pour y réussir. Les gibets et les plus affreux supplices l'ef-frayaient moins que la plus légère offense de son Dieu. Oui, disait-elle, j'aimerais mieux descendre toute vivante en enfer que d'en commettre une seule de propos délibéré. L'image de Jésus-Christ attaché à la croix, et qui n'y a été attaché que pour@ expier nos fautes, contribuait beaucoup à nourrir en elle | L'image de Jésus-Christ attaché à la croix, et qui n'y a été attaché que pour, expier nos fautes, contribuait beaucoup à nourrir en elle | L'image de Jésus-Christ attaché à la croix, et qui n'y a été attaché que pour expier nos fautes, contribuait beaucoup à nourrir en elle | 1 | 0.007407 | 0.071429 |
639.txt | 1,886 | 220 L'ART DE MAGNÉTISER l'eau ruisselait sur tout le corps. Cette transpiration extra-ordinaire portait avec elle une odeur âcre, fauve. Mmede L. était d'autant plus étonnée que sa mémoire ne lui rappelait pas que sa fille eût jamais eu, soit de la transpiration, soit de la moiteur. J'avais souvent observé, dans des maladies semblables, que l'on faisait mal d'arrêter dès son début une crise de cette sorte, et qu'il était plus rationnel de la laisser se développer en cherchant à la diriger. C'est ce que je fis en soutenant la malade par quelques passes. Après cinquante-deux minutes, m'apercevant que les forces allaient manquer, je magnétisai, et aussitôt le calme reparut. Je produisis ensuite le sommeil, et par des passes je ramenai les forces dans le corps épuisé par cette lutte terrible. Bientôt après le somnambulisme se manifesta, et, le sourire sur les lèvres, la pauvre enfant déclara qu'elle était contente, et que j'avais raison d'être satisfait, que les résultats de cette crise seraient excellents que la transpi-ration avait dégagé le corps des miasmes morbides. Il n'en fallait pas moins, en vérité, pour que la mère fût un peu tranquillisée, et qu'elle me pardonnât mon inaction pendant l'état horrible par lequel avait passé sa fille. Je prolongeai le sommeil jusqu'à neuf heures lorsque notre malade fut réveillée, elle se trouva bien, quoiqu'un peu fatiguée je la laissai, elle passa une bonne nuit. Le lendemain 21 elle fut calme, et il n'y eut que très peu de malaise. Jusque-là je m'étais occupé à calmer le système nerveux et à faire disparaître ces crises périodiques qui duraient depuis six ans. J'y parvins en vingt jours c'était encoura-geant, si l'on veut bien réfléchir que rien de tout ce qu'on avait employé n'avait produit le plus petit changement. Il n'y eut plus de crises, nous' continuâmes les magnéti-sations, le mieux se soutint d'une manière sensible, et les forces revinrent peu à peu. Le 9 septembre la crise annoncée eut lieu à l'heure indi-quée, six heures elle fut plus violente que la première les | 220 L'ART DE MAGNÉTISER l'eau ruisselait sur tout le corps. Cette transpiration extra-ordinaire portait avec elle une odeur âcre, fauve. Mme@de L@@. était d'autant plus étonnée que sa mémoire ne lui rappelait pas que sa fille eût jamais eu, soit de la transpiration, soit de la moiteur. J'avais souvent observé, dans des maladies semblables, que l'on faisait mal d'arrêter dès son début une crise de cette sorte, et qu'il était plus rationnel de la laisser se développer en cherchant à la diriger. C'est ce que je fis en soutenant la malade par quelques passes. Après cinquante-deux minutes, m'apercevant que les forces allaient manquer, je magnétisai, et aussitôt le calme reparut. Je produisis ensuite le sommeil, et par des passes je ramenai les forces dans le corps épuisé par cette lutte terrible. Bientôt après le somnambulisme se manifesta, et, le sourire sur les lèvres, la pauvre enfant déclara qu'elle était contente, et que j'avais raison d'être satisfait, que les résultats de cette crise seraient excellents que la transpi-ration avait dégagé le corps des miasmes morbides. Il n'en fallait pas moins, en vérité, pour que la mère fût un peu tranquillisée, et qu'elle me pardonnât mon inaction pendant l'état horrible par lequel avait passé sa fille. Je prolongeai le sommeil jusqu'à neuf heures lorsque notre malade fut réveillée, elle se trouva bien, quoiqu'un peu fatiguée je la laissai, elle passa une bonne nuit. Le lendemain 21 elle fut calme, et il n'y eut que très peu de malaise. Jusque-là je m'étais occupé à calmer le système nerveux et à faire disparaître ces crises périodiques qui duraient depuis six ans. J'y parvins en vingt jours c'était encoura-geant, si l'on veut bien réfléchir que rien de tout ce qu'on avait employé n'avait produit le plus petit changement. Il n'y eut plus de crises, nous' continuâmes les magnéti-sations, le mieux se soutint d'une manière sensible, et les forces revinrent peu à peu. Le 9 septembre la crise annoncée eut lieu à l'heure indi-quée, six heures elle fut plus violente que la première les | 220 L'ART DE MAGNÉTISER l'eau ruisselait sur tout le corps. Cette transpiration extra-ordinaire portait avec elle une odeur âcre, fauve. Mme de L... était d'autant plus étonnée que sa mémoire ne lui rappelait pas que sa fille eût jamais eu, soit de la transpiration, soit de la moiteur. J'avais souvant observé, dans des maladies semblables, que l'on faisait mal d'arrêter dès son début une crise de cette sorte, et qu'il était plus rationnel de la laisser se développer en cherchant à la diriger. C'est ce que je fis en soutenant la malade par quelques passes. Après cinquante-deux minutes, m'apercevant que les forces allaient manquer, je magnétisai, et aussitôt le calme reparut. Je produisis ensuite le sommeil, et par des passes je ramenai les forces dans le corps épuisé par cette lutte terrible. Bientôt après le somnambulisme se manifesta, et, le sourire sur les lèvres, la pauvre enfant déclara qu'elle était contente, et que j'avais raison d'être satisfait, que les résultats de cette crise seraient excellents que la transpi-ration avait dégagé le corps des miasmes morbides. Il n'en fallait pas moins, en vérité, pour que la mère fût un peu tranquillisée, et qu'elle me pardonnât mon inaction pendant l'état horrible par lequel avait passé sa fille. Je prolongeai le sommeil jusqu'à neuf heures lorsque notre malade fut réveillée, elle se trouva bien, quoiqu'un peu fatiguée je la laissai, elle passa une bonne nuit. Le lendemain 21 elle fut calme, et il n'y eut que très peu de malaise. Jusque-là je m'étais occupé à calmer le système nerveux et à faire disparaitre ces crises périodiques qui duraient depuis six ans. J'y parvins en vingt jours c'était encoura-geant, si l'on veut bien réfléchir que rien de tout ce qu'on avait employé n'avait produit le plus petit changement. Il n'y eut plus de crises, nous@ continuâmes les magnéti-sations, le mieux se soutint d'une manière sensible, et les forces revinrent peu à peu. Le 9 septembre la crise annoncée eut lieu à l'heure indi-quée, six heures elle fut plus violente que la première les | C'est ce que je fis en soutenant la malade par quelques passes. | C'est ce que je fis en soutenant la malade par quelques passes. | 0 | 0 | 0 |
90.txt | 1,821 | 39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et dés bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le splenandria cordifolia, très - belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophbrum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . 1 2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Sircn -, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la déscrip-tionqu'en adonnée M. OBVIER, la,siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles- | 39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et dés bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le splenandria cordifolia, très - belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophbrum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis@@@ i Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . 1 2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Sircn -, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la déscrip-tionqu'en adonnée M. OBVIER, la,siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles- | 39 Sur les hauteurs bien boisées du district de Pendleton même État et au milieu des hydrangées hydrangea arborescens, L. , des palmistes chamoerops humili@s , des tulipiers liriodendron tulipifera , des pavies oes-culus pavia et des bignones toujours vertes bignonia coerulea , il a recueilli deux espèces nouvelles de lobélies, le tobelia appendiculata aux fleurs d'un bleu pâle, et le lobelia tenuis qui est fort joli 1 le solenandria cordifolia, très -@belle bruyère aux petites fleurs d'un blanc pur, qui se plaît sur les points les plus élevés 2 le pleurogonis, arbrisseau à racine odorante et à drupe pyriforme dont l'amande fournit une huile bonne à man-ger , et le trichospermum 3 qu'on a, depuis les recti-fications d'ORTEGA et de CAVANILLES , rendu au genre parthénie, dont PALISOT DE BEAUVOIS l'avait détaché d'après des caractères faussement attribués au parthe-nium hysterophorum. Dans les lieux inondés des deux Carolines, il a décou-vert , sous les troncs d'arbres abattus, une nouvelle es-pèce de sirène qu'il nomme operculée 4 mais, depuis 39 1 Mémoire inédit lu à l'Institut le 16 frimaire an VII 6 décembre 1798 . @@2 Elle est décrite et figurée dans le Jardin de la Mal-maison , par VENTENAT, P. 169, pl. LXIX. 3 Mémoire inédit lu à l'Institut le. 26 pluviôse an VII 14 février 1799 . 4 Memoir on à new species of Siren @, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. vol. de ses actes, pag. 277 à 279. D'après la descrip-tionqu'en adonnée M. CUVIER, la siren lacertina ressem-ble aux larves des salamandres, par ses branchies visibles- | 4 Memoir on à new species of Sircn -, lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. | 4 Memoir on à new species of Siren , lu à la So-ciété de Philadelphie le 19 février 1796, et inséré dans le IVe. | 2 | 0.017857 | 0.115385 |
173.txt | 1,864 | -197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi. | -197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma@@@@@-@1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi. | -197 -Maison du Roi, marchez, assurez la victoire, Soubise 1 et Pecquigny vous mènent à la gloire. Paraissez, vieux soldats, dont les bras éprouvés Lancent de loin la mort que de près vous bravez. Ce fut en effet une belle journée pour la mai-son du Roi gens d'armes, mousquetaires, che-vaux-légers firent des prodiges de valeur et se firent tuer glorieusement. Comment ces courtisans, doux, enjoués, aimables, Sont-ils dans les combats des lions indomptables ? Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Bouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. Voltaire connaissait bien le caractère des gentilshommes français, intrépides le jour des batailles, polis, galants et portant sous la tente l'esprit et les grâces de la cour. Versailles était partout où le Roi se trouvait. Durant ces campa-gnes de Belgique et de Flandres, rien ne fut gai comme la maison du Roi composée de la fleur de noblesse. Le maréchal de Saxe le plus aimable, le plus léger d'entre eux avait attaché un théâtre à l'armée non point pour y jouer la tragédie ou les pièces sérieuses comme la passion en vint plus tard , mais pour représenter le vaudeville en chan-son, l'opéra-comique 2 sous la direction de ma-197 - 1 Le prince de Soubise commandait les gens d'armes de la maison du Roi le duc de Pecquigny, les chevaux-légers. 2 Le brevet du privilège portait théâtre attaché à l'armée du Roi. | Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Rouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. | Quel assemblage heureux de grâce et de valeur, Bouflers, Meuse, d'Ayen, Duras, bouillant d'ardeur. | 1 | 0.010204 | 0.05 |
465.txt | 1,868 | 5 examiner tout à l'heure les arguments qui ont été produits à l'appui de cette thèse hardie. Les naturalistes de l'antre école, procédant à rebours des premiers, ont commencé par établir avec un soin par-ticulier, avec un véritable luxe de témoignages, et sans paraître se préoccuper des conséquences, que la série des vertébrés n'est qu'un prolongement direct de la série des invertébrés que les deux types sont fondamentalement semblables qu'ils ont, l'un comme l'autre, le zoonitisme ou polyzoïsme pour base. Cette large concession faite à la vérité scientifique, alors seulement on parut se douter du coup mortel qui devait en résulter pour le dogme du monozoïsme. On eut l'air de vou-loir se raviser mais, vu l'impossibilité de rétracter tant de preuves matérielles, tant de faits décisifs mis à découvert, on a essayé de jeter un nuage sur ces faits pour en dissi-muler la signification et la portée. Le naturaliste distingué qui occupe la chaire de zoologie au Muséum a présenté dans les termes suivants la défense de la première de ces deux doctrines, à laquelle il s'est rallié à la suite d'un autre physiologiste français des plus éminents Il n'y a pas que le système nerveux, dit-il, ou à sa place la vertèbre, qui différencie nettement les animaux verté-brés des animaux invertébrés. Sous bien des rapports, ceux-ci diffèrent totalement des premiers. Cette séparation, presque absolue, qui a soulevé les critiques si obstinées des naturalistes de l'école dite philosophique parmi lesquels nous voyons Geoffroy Saint-Hilaire, en France , Goethe et Oken, en Allemagne, demande à être établie par quelques développements. Une des premières notions à acquérir, poursuit le professeur, est relative à la distribution tout à fait diffé-rente, chez les vertébrés et les invertébrés, de cette chose | 5 @examiner tout à l'heure les arguments qui ont été produits à l'appui de cette thèse hardie. Les naturalistes de l'antre école, procédant à rebours des premiers, ont commencé par établir avec un soin par-ticulier, avec un véritable luxe de témoignages, et sans paraître se préoccuper des conséquences, que la série des vertébrés n'est qu'un prolongement direct de la série des invertébrés que les deux types sont fondamentalement semblables qu'ils ont, l'un comme l'autre, le zoonitisme ou polyzoïsme pour base. Cette large concession faite à la vérité scientifique, alors seulement on parut se douter du coup mortel qui devait en résulter pour le dogme du monozoïsme. On eut l'air de vou-loir se raviser mais, vu l'impossibilité de rétracter tant de preuves matérielles, tant de faits décisifs mis à découvert, on a essayé de jeter un nuage sur ces faits pour en dissi-muler la signification et la portée. Le naturaliste distingué qui occupe la chaire de zoologie au Muséum a présenté dans les termes suivants la défense de la première de ces deux doctrines, à laquelle il s'est rallié à la suite d'un autre physiologiste français des plus éminents Il n'y a pas que le système nerveux, dit-il, ou à sa place la vertèbre, qui différencie nettement les animaux verté-brés des animaux invertébrés. Sous bien des rapports, ceux-ci diffèrent totalement des premiers. Cette séparation, presque absolue, qui a soulevé les critiques si obstinées des naturalistes de l'école dite philosophique parmi lesquels nous voyons Geoffroy Saint-Hilaire, en France , Goethe et Oken, en Allemagne, demande à être établie par quelques développements. Une des premières notions à acquérir, @poursuit le professeur, @est relative à la distribution tout à fait diffé-rente, chez les vertébrés et les invertébrés, de cette chose | 5 -examiner tout à l'heure les arguments qui ont été produits à l'appui de cette thèse hardie. Les naturalistes de l'autre école, procédant à rebours des premiers, ont commencé par établir avec un soin par-ticulier, avec un véritable luxe de témoignages, et sans paraître se préoccuper des conséquences, que la série des vertébrés n'est qu'un prolongement direct de la série des invertébrés que les deux types sont fondamentalement semblables qu'ils ont, l'un comme l'autre, le zoonitisme ou polyzoïsme pour base. Cette large concession faite à la vérité scientifique, alors seulement on parut se douter du coup mortel qui devait en résulter pour le dogme du monozoïsme. On eut l'air de vou-loir se raviser mais, vu l'impossibilité de rétracter tant de preuves matérielles, tant de faits décisifs mis à découvert, on a essayé de jeter un nuage sur ces faits pour en dissi-muler la signification et la portée. Le naturaliste distingué qui occupe la chaire de zoologie au Muséum a présenté dans les termes suivants la défense de la première de ces deux doctrines, à laquelle il s'est rallié à la suite d'un autre physiologiste français des plus éminents Il n'y a pas que le système nerveux, dit-il, ou à sa place la vertèbre, qui différencie nettement les animaux verté-brés des animaux invertébrés. Sous bien des rapports, ceux-ci diffèrent totalement des premiers. Cette séparation, presque absolue, qui a soulevé les critiques si obstinées des naturalistes de l'école dite philosophique parmi lesquels nous voyons Geoffroy Saint-Hilaire, en France@, Goethe et Oken, en Allemagne, demande à être établie par quelques développements. Une des premières notions à acquérir, -poursuit le professeur, -est relative à la distribution tout à fait diffé-rente, chez les vertébrés et les invertébrés, de cette chose | Cette séparation, presque absolue, qui a soulevé les critiques si obstinées des naturalistes de l'école dite philosophique parmi lesquels nous voyons Geoffroy Saint-Hilaire, en France , Goethe et Oken, en Allemagne, demande à être établie par quelques développements. | Cette séparation, presque absolue, qui a soulevé les critiques si obstinées des naturalistes de l'école dite philosophique parmi lesquels nous voyons Geoffroy Saint-Hilaire, en France, Goethe et Oken, en Allemagne, demande à être établie par quelques développements. | 1 | 0.003759 | 0 |
48.txt | 1,863 | -70-quatre mois. Mais, enfin pressée par les ins-tances de ses religieuses, il fallut se mettre au lit la surveille de la Toussaint, jour de sa naissance. Dès ce moment elle annonça sa mort, et jeta la consternation dans le coeurde toutes ses filles. Quelques jours après, elle les fit assembler dans sa pauvre cellule, et, les yeux baignés de larmes, elle leur dit, dans l'attitude la plus humiliée Mes chères filles, je vous demande très-humblement pardon de la mauvaise édification que je vous ai don-née, et démon peu de charité. Mais en me pardonnant mes fautes , priez, je vous en supplie, le père des miséricordes de me les pardonner. Sa maladie, qui tira en longueur, ne ser-vit qu'à confirmer l'idée générale qu'on avait de sa vertu. Jamais il ne lui échappa une pa-role de plainte, jamais il ne parut d'émotion sur son visage, si ce n'est quand on lui don-nait des louanges qui offensaient son humili-té. Toujours attentive aux besoins de ses soeurs, saines ou malades, dont elle s'infor-mait exactement, jamais elle ne s'avisa de penser à ses propres besoins. Ce fut dans ces heureuses dispositions etdans des sentiments continuels d'amour, qu'après avoir prédit bien | -70-quatre mois. Mais, enfin pressée par les ins-tances de ses religieuses, il fallut se mettre au lit la surveille de la Toussaint, jour de sa naissance. Dès ce moment elle annonça sa mort, et jeta la consternation dans le coeur@de toutes ses filles. Quelques jours après, elle les fit assembler dans sa pauvre cellule, et, les yeux baignés de larmes, elle leur dit, dans l'attitude la plus humiliée Mes chères filles, je vous demande très-humblement pardon de la mauvaise édification que je vous ai don-née, et d@émon peu de charité. Mais en me pardonnant mes fautes , priez, je vous en supplie, le père des miséricordes de me les pardonner. Sa maladie, qui tira en longueur, ne ser-vit qu'à confirmer l'idée générale qu'on avait de sa vertu. Jamais il ne lui échappa une pa-role de plainte, jamais il ne parut d'émotion sur son visage, si ce n'est quand on lui don-nait des louanges qui offensaient son humili-té. Toujours attentive aux besoins de ses soeurs, saines ou malades, dont elle s'infor-mait exactement, jamais elle ne s'avisa de penser à ses propres besoins. Ce fut dans ces heureuses dispositions et@dans des sentiments continuels d'amour, qu'après avoir prédit bien | -70-quatre mois. Mais, enfin pressée par les ins-tances de ses religieuses, il fallut se mettre au lit la surveille de la Toussaint, jour de sa naissance. Dès ce moment elle annonça sa mort, et jeta la consternation dans le coeur de toutes ses filles. Quelques jours après, elle les fit assembler dans sa pauvre cellule, et, les yeux baignés de larmes, elle leur dit, dans l'attitude la plus humiliée Mes chères filles, je vous demande très-humblement pardon de la mauvaise édification que je vous ai don-née, et de mon peu de charité. Mais en me pardonnant mes fautes , priez, je vous en supplie, le père des miséricordes de me les pardonner. Sa maladie, qui tira en longueur, ne ser-vit qu'à confirmer l'idée générale qu'on avait de sa vertu. Jamais il ne lui échappa une pa-role de plainte, jamais il ne parut d'émotion sur son visage, si ce n'est quand on lui don-nait des louanges qui offensaient son humili-té. Toujours attentive aux besoins de ses soeurs, saines ou malades, dont elle s'infor-mait exactement, jamais elle ne s'avisa de penser à ses propres besoins. Ce fut dans ces heureuses dispositions et dans des sentiments continuels d'amour, qu'après avoir prédit bien | Dès ce moment elle annonça sa mort, et jeta la consternation dans le coeurde toutes ses filles. | Dès ce moment elle annonça sa mort, et jeta la consternation dans le coeur de toutes ses filles. | 1 | 0.010417 | 0.05 |
676.txt | 1,820 | 43 micides, armeraient les bras des citoyens contre les autres? Ses premiers regards, au sortir de l'enfance, furent épouvantés des massacres de Nantes , et cette vue a laissé sur lui une ineffaçable et terrible impression. Qui plus que lui pouvait redouter les complots qui paralyseraient l'autorité royale et la puissance constitu-tionnelle du monarque ? Il a traversé les révolutions de l'anarchie et la servilité du despotisme, sans places et sans emploi, méditant sur les pages de notre histoire. C'est là qu'il apprit à connaître toute l'étendue des maux qui sui vent les dissensions intestines, qu'il apprit à détester les ligues secrètes et les sourdes intrigues qui minent le pouvoir royal c'est là qu'il vit entr'autres les maux de la ligue appelée guerre du bien public, où les princes etles seigneurs, s'intitulant les défenseurs du pauvre peuple r , conspiraient contre le pouvoir de Louis XI, et s'efforçaient de fonder leur puissance aux dépens du trône et de l'Etat. L'histoire lui apprit quels malheurs pesèrent sur la France, lorsque les Guises, établissant partout des associations secrètes, et commençant la ligue, fondaient un gouverne-ment occulte pour miner le trône des Valois et l'histoire lui apprit enfin que si le courage et la bonté de Henri lui ouvrirent les portes de Paris et dissipèrent la ligue, la satire d'un écrivain fidèle porta les premiers coups à la faction des seize en dévoilant leurs complots. Les malheurs qu'il a vus dans l'histoire, il a voulu les éloigner le bien que des écrits peuvent produire, il a voulu le faire. S'il est coupable d'avoir cru, punissez-le mais déclarez du moins que l'homme ne doit pas être sujet à erreur. Ce n'est pas par des poursuites et des condamnations i Histoire de France, par Velly et VUlaret, tom. XVII, pag. 60. | 43 micides, armeraient les bras des citoyens contre les autres? Ses premiers regards, au sortir de l'enfance, furent épouvantés des massacres de Nantes , et cette vue a laissé sur lui une ineffaçable et terrible impression. Qui plus que lui pouvait redouter les complots qui paralyseraient l'autorité royale et la puissance constitu-tionnelle du monarque ? Il a traversé les révolutions de l'anarchie et la servilité du despotisme, sans places et sans emploi, méditant sur les pages de notre histoire. C'est là qu'il apprit à connaître toute l'étendue des maux qui sui vent les dissensions intestines, qu'il apprit à détester les ligues secrètes et les sourdes intrigues qui minent le pouvoir royal c'est là qu'il vit entr'autres les maux de la ligue appelée guerre du bien public, où les princes et@les seigneurs, s'intitulant les défenseurs du pauvre peuple r , conspiraient contre le pouvoir de Louis XI, et s'efforçaient de fonder leur puissance aux dépens du trône et de l'Etat. L'histoire lui apprit quels malheurs pesèrent sur la France, lorsque les Guises, établissant partout des associations secrètes, et commençant la ligue, fondaient un gouverne-ment occulte pour miner le trône des Valois et l'histoire lui apprit enfin que si le courage et la bonté de Henri lui ouvrirent les portes de Paris et dissipèrent la ligue, la satire d'un écrivain fidèle porta les premiers coups à la faction des seize en dévoilant leurs complots. Les malheurs qu'il a vus dans l'histoire, il a voulu les éloigner le bien que des écrits peuvent produire, il a voulu le faire. S'il est coupable d'avoir cru, punissez-le mais déclarez du moins que l'homme ne doit pas être sujet à erreur. Ce n'est pas par des poursuites et des condamnations i Histoire de France, par Velly et V@Ularet, tom. XVII, pag. 60. | 43 micides, armeraient les bras des citoyens contre les autres? Ses premiers regards, au sortir de l'enfance, furent épouvantés des massacres de Nantes@, et cette vue a laissé sur lui une ineffaçable et terrible impression. Qui plus que lui pouvait redouter les complots qui paralyseraient l'autorité royale et la puissance constitu-tionnelle du monarque@? Il a traversé les révolutions de l'anarchie et la servilité du despotisme, sans places et sans emploi, méditant sur les pages de notre histoire. C'est là qu'il apprit à connaître toute l'étendue des maux qui sui@vent les dissensions intestines, qu'il apprit à détester les ligues secrètes et les sourdes intrigues qui minent le pouvoir royal c'est là qu'il vit entr'autres les maux de la ligue appelée guerre du bien public, où les princes et les seigneurs, s'intitulant les défenseurs du pauvre peuple 1 , conspiraient contre le pouvoir de Louis XI, et s'efforçaient de fonder leur puissance aux dépens du trône et de l'Etat. L'histoire lui apprit quels malheurs pesèrent sur la France, lorsque les Guises, établissant partout des associations secrètes, et commençant la ligue, fondaient un gouverne-ment occulte pour miner le trône des Valois et l'histoire lui apprit enfin que si le courage et la bonté de Henri lui ouvrirent les portes de Paris et dissipèrent la ligue, la satire d'un écrivain fidèle porta les premiers coups à la faction des seize en dévoilant leurs complots. Les malheurs qu'il a vus dans l'histoire, il a voulu les éloigner le bien que des écrits peuvent produire, il a voulu le faire. S'il est coupable d'avoir cru, punissez-le mais déclarez du moins que l'homme ne doit pas être sujet à erreur. Ce n'est pas par des poursuites et des condamnations 1 Histoire de France, par Velly et Villaret, tom. XVII, pag. 60. | S'il est coupable d'avoir cru, punissez-le mais déclarez du moins que l'homme ne doit pas être sujet à erreur. | S'il est coupable d'avoir cru, punissez-le mais déclarez du moins que l'homme ne doit pas être sujet à erreur. | 0 | 0 | 0 |
622.txt | 1,886 | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par catte espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens -partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | 156 L'ART DE MAGNÉTISER pouvoir attribuer à toute autre cause qu'au magnétisme, tous les effets qu'il obtenait. Aujourd'hui c'est sous le nom d'hypnotisme, et à l'aide d'une lentille d'un métal brillant posé à quinze centimètres du nez, que ces effets ont été présentés à l'Académie. Une insensibilité momentanée, partielle ou entière, a été obtenue sur quelques personnes par cette espèce de fascina-tion, et des opérations sérieuses ont été faites à l'aide de ce moyen, sans que les patients aient eu aucune sensation dou-loureuse. Quant à la catalepsie dans les membres, elle ne s'est présentée qu'à la suite d'une légère friction faite sur chaque membre. Voilà les faits réels exacts, et bien des gens @partent de là pour nier avec plus de force que jamais le fluide magnétique et le magnétisme lui-même. Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. Nous avons déjà dit, il y a longtemps, que nous étions loin de nier les effets de l'hypnotisme, et que nous les ratta-chions au magnétisme, qui souvent est inconsciemment employé par les opérateurs. Pour nous, les effets de l'hypnotisme sont le résultat de la fascination qui, provoquant chez les patients un mouvement dans le système nerveux, fait affluer les fluides au cerveau, et détermine une sorte de paralysie, de suspension momen-tanée de la vie. C'est l'effet du serpent sur l'oiseau et même sur l'homme, qui l'arrête et paralyse tous ses mouvements par le regard fixé sur ses yeux. C'est l'effet qui a lieu chez le poète, chez le musicien, lorsque tout entier à une idée qu'il poursuit, il est tellement concentré en lui-même, que les bruits du dehors ne l'attei-gnent pas, et qu'arrivant à l'exaltation entière, son intelli-gence s'illumine et des pages vraiment inspirées sortent de son cerveau. C'est le fait des trembleurs des Cévennes qui, sans aucun moyen apparent, se concentraient, s'exaltaient au point de devenir non seulement insensibles, mais encore clair-voyants. | Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. | Quant aux effets que M. Braid appelle de suggestion, nous les laissons de côté pour l'instant nous en parlerons dans un autre chapitre. | 0 | 0 | 0 |
851.txt | 1,858 | 458 CE QU'ON- PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme dé faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De.là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons 4e l'étu-diant. Sa pôsition n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception dé plus en plus caractérisée qu'il y persistàt quelques années encore , et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain ptolûngé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. -Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est | 458 CE QU'ON- PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait boiimar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme dé faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De.là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons 4e l'étu-diant. Sa pôsition n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception dé plus en plus caractérisée qu'il y persistàt quelques années encore , et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement@! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain ptolûngé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. -Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est | 458 CE QU'ON@ PEUT VOIR DANS UNE RUE. race éteinte. Autant Ludovic attachait de prix au commerce des anciens jurisconsultes, autant Melchior en faisait bon mar-ché. Là-dessus son opinion était des plus fermes que l'on pût voir, et il avait à l'appui des arguments d'un tour original. Il prétendait que Justinien était un vieux ladre, un cuistre et rien de plus que ses Codes si vantés n'avaient été imaginés que dans l'intérêt des grands propriétaires, ce qui les rendait indignes de l'attention d'un être pensant. Il ajoutait que cet empereur abusait du droit qu'a tout homme de faire parler de lui, et qu'il était temps de protester contre cette réputation usurpée qu'après tout, rien n'était plus ridicule que de se meubler la tête de billevesées inventées il y a quinze cents ans, et de se composer un habit avec des loques empruntées aux Grecs et aux Romains. De là cette conclusion que tous les bouquins du monde ne valent pas une pipe. On devine où peut conduire un système aussi ingénieux, et Melchior n'en démordit pas. Peu lui importait de rester à l'état de fruit sec et de voir se succéder les générations des écoles il n'était pas courtisan du succès et mettait les hon-neurs de la licence bien au-dessous des chevrons de l'étu-diant. Sa position n'était d'ailleurs ni sans gloire, ni sans éclat il devenait, dans la carrière de l'enseignement, une exception de plus en plus caractérisée qu'il y persistât quelques années encore@, et il fondait un parti, une école dans l'école, il inaugurait un droit nouveau. Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement ! Chaque pipe qu'il fumait était une insulte aux vieilles méthodes et un sa-crifice aux réformes entrevues il y mettrait le temps et le tabac qu'il faudrait, mais il resterait fidèle à sa mission. La fortune n'aime pas qu'on la brusque, et dans ses retours elle va vers les coeurs opiniâtres et patients. Melchior était de ceux-là. Il s'était promis d'avoir raison de Justinien et de l'accabler sous un dédain prolongé coûte que coûte, l'empe-reur grec n'aurait pas le dernier mot. @Ce fut ainsi que notre vétéran parvint à se maintenir, sur les bancs du quartier Latin, pendant une période indétermi-née. Aucun des élèves ne l'avait vu débuter, et aucun d'eux ne devait le voir aboutir. On le voyait passer d'une pipe à une autre, rien de plus. Pour le reste, il restait immuable, ou, pour employer son langage, il avait mis un clou. Il est | Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement! | Que de schis-mes n'ont pas commencé autrement ! | 1 | 0.021277 | 0 |
554.txt | 1,886 | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, cc il lui imposa les mains Deutéronome, ch. xxxiv, v. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. vi, v. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, Y Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnaît la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. vu , -l'autre touchant un aveugle ch. vin il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, - qui n'était que disciple de Jésus, - et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. vi, v. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. m . Saint Marc, ch. vi, v. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. xr, v. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. ix, v. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, cc il lui imposa les mains Deutéronome, ch. xxxiv, v. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. vi, v. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, Y Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnaît la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. v@u , -l'autre touchant un aveugle ch. v@in il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, - qui n'était que disciple de Jésus, - et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. vi, v. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. @@m . Saint Marc, ch. vi, v. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. xr, v. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. ix, v. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, @@@il lui imposa les mains Deutéronome, ch. XXXIV, V. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. VI, V. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, l'Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnait la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. VII , @l'autre touchant un aveugle ch. VIII il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, -@qui n'était que disciple de Jésus, -@et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. VI, V. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. III . Saint Marc, ch. VI, V. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. XI, V. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. IX, V. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, - qui n'était que disciple de Jésus, - et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. | Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, -qui n'était que disciple de Jésus, -et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. | 2 | 0.007547 | 0.035714 |
577.txt | 1,886 | 58 L'ART DE MAGNÉTISER je ne sais quoi de vent, et d'un autre élément qui n'a pas de nom Anaxagore, Anaximène, Archélaüs la composaient d'air subtil Hippone, d'eau Xénophon, d'eau et de terre Boëce, de feu et d'air Parménide, de feu et de terre Curtias la plaçait tout simplement dans le sang Hippocrate ne voyait en elle qu'un esprit répandu dans tout le corps Marc-Antonin la prenait pour du vent, et Uritolaüs, tranchant ce qu'il ne pouvait dénouer, la supposait une cinquième sub-stance. Ne croirait-on pas, en voyant ce chaos de définitions bizarres et contradictoires, que tous ces grands génies de l'antiquité se jouaient de la majesté de leur sujet? Les rêve-ries des anciens ne jettent donc aucun jour véritable et satis-faisant sur la nature de l'âme. Malheureusement, en lisant nos philosophes modernes, nous ne sommes pas plus éclai-rés sur cette matière. Plus on étudie les secrets de l'âme, plus on est confondu par le cachet de grandeur que lui imprima l'Eternel. Empri-sonnée dans un corps de boue, soumise aux arrogants be-soins de cet esclave dominateur, cette âme a calculé les distances des astres, découvert les lois qui régissent l'uni-vers, forcé Dieu dans les retranchements de son immensité. A l'exception de deux ou trois peuplades sauvages rédui-tes à l'instinct des brutes, toutes les nations ont reconnu dans l'homme une substance indépendante du corps, et source de la volonté et de l'intelligence. Il a fallu le travail des siècles et les lumières d'une religion dégagée des sens pour faire entrer l'homme plus avant dans les mystères de son âme, que l'antiquité n'avait fait qu'effleurer. Sorti des langes du polythéisme, l'esprit humain se com-prit lui-même il vit avec clarté que la matière, quelque subtile qu'elle soit, n'est qu'une esclave brute et inerte qu'il n'y a nulle analogie possible entre les phénomènes de l'âme et ceux du corps. On a donc conclu que l'âme est une substance absolument immatérielle, puisqu'elle ne peut avoir aucune des propriétés que l'on remarque dans les corps. L'homme peut comprendre que son corps est soumis à une substance plus parfaite, qui agit sur cette matière brute | 58 L'ART DE MAGNÉTISER je ne sais quoi de vent, et d'un autre élément qui n'a pas de nom Anaxagore, Anaximène, Archélaüs la composaient d'air subtil Hippone, d'eau Xénophon, d'eau et de terre Boëce, de feu et d'air Parménide, de feu et de terre Curtias la plaçait tout simplement dans le sang Hippocrate ne voyait en elle qu'un esprit répandu dans tout le corps Marc-Antonin la prenait pour du vent, et Uritolaüs, tranchant ce qu'il ne pouvait dénouer, la supposait une cinquième sub-stance. Ne croirait-on pas, en voyant ce chaos de définitions bizarres et contradictoires, que tous ces grands génies de l'antiquité se jouaient de la majesté de leur sujet? Les rêve-ries des anciens ne jettent donc aucun jour véritable et satis-faisant sur la nature de l'âme. Malheureusement, en lisant nos philosophes modernes, nous ne sommes pas plus éclai-rés sur cette matière. Plus on étudie les secrets de l'âme, plus on est confondu par le cachet de grandeur que lui imprima l'Eternel. Empri-sonnée dans un corps de boue, soumise aux arrogants be-soins de cet esclave dominateur, cette âme a calculé les distances des astres, découvert les lois qui régissent l'uni-vers, forcé Dieu dans les retranchements de son immensité. A l'exception de deux ou trois peuplades sauvages rédui-tes à l'instinct des brutes, toutes les nations ont reconnu dans l'homme une substance indépendante du corps, et source de la volonté et de l'intelligence. Il a fallu le travail des siècles et les lumières d'une religion dégagée des sens pour faire entrer l'homme plus avant dans les mystères de son âme, que l'antiquité n'avait fait qu'effleurer. Sorti des langes du polythéisme, l'esprit humain se com-prit lui-même il vit avec clarté que la matière, quelque subtile qu'elle soit, n'est qu'une esclave brute et inerte qu'il n'y a nulle analogie possible entre les phénomènes de l'âme et ceux du corps. On a donc conclu que l'âme est une substance absolument immatérielle, puisqu'elle ne peut avoir aucune des propriétés que l'on remarque dans les corps. L'homme peut comprendre que son corps est soumis à une substance plus parfaite, qui agit sur cette matière brute | 58 L'ART DE MAGNÉTISER je ne sais quoi de vent, et d'un autre élément qui n'a pas de nom Anaxagore, Anaximène, Archélaüs la composaient d'air subtil Hippone, d'eau Xénophon, d'eau et de terre Boëce, de feu et d'air Parménide, de feu et de terre Curtias la plaçait tout simplement dans le sang Hippocrate ne voyait en elle qu'un esprit répandu dans tout le corps Marc-Antonin la prenait pour du vent, et Critolaüs, tranchant ce qu'il ne pouvait dénouer, la supposait une cinquième sub-stance. Ne croirait-on pas, en voyant ce chaos de définitions bizarres et contradictoires, que tous ces grands génies de l'antiquité se jouaient de la majesté de leur sujet? Les rêve-ries des anciens ne jettent donc aucun jour véritable et satis-faisant sur la nature de l'âme. Malheureusement, en lisant nos philosophes modernes, nous ne sommes pas plus éclai-rés sur cette matière. Plus on étudie les secrets de l'âme, plus on est confondu par le cachet de grandeur que lui imprima l'Eternel. Empri-sonnée dans un corps de boue, soumise aux arrogants be-soins de cet esclave dominateur, cette âme a calculé les distances des astres, découvert les lois qui régissent l'uni-vers, forcé Dieu dans les retranchements de son immensité. A l'exception de deux ou trois peuplades sauvages rédui-tes à l'instinct des brutes, toutes les nations ont reconnu dans l'homme une substance indépendante du corps, et source de la volonté et de l'intelligence. Il a fallu le travail des siècles et les lumières d'une religion dégagée des sens pour faire entrer l'homme plus avant dans les mystères de son âme, que l'antiquité n'avait fait qu'effleurer. Sorti des langes du polythéisme, l'esprit humain se com-prit lui-même il vit avec clarté que la matière, quelque subtile qu'elle soit, n'est qu'une esclave brute et inerte qu'il n'y a nulle analogie possible entre les phénomènes de l'âme et ceux du corps. On a donc conclu que l'âme est une substance absolument immatérielle, puisqu'elle ne peut avoir aucune des propriétés que l'on remarque dans les corps. L'homme peut comprendre que son corps est soumis à une substance plus parfaite, qui agit sur cette matière brute | Ne croirait-on pas, en voyant ce chaos de définitions bizarres et contradictoires, que tous ces grands génies de l'antiquité se jouaient de la majesté de leur sujet? | Ne croirait-on pas, en voyant ce chaos de définitions bizarres et contradictoires, que tous ces grands génies de l'antiquité se jouaient de la majesté de leur sujet? | 0 | 0 | 0 |
869.txt | 1,858 | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparaît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ahl pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. - C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. - Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit qwe-vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute@! -Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. YojiM plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous@? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme@? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. - C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. - Encore@? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve@? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront dispar@aît vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un ooup d'oreiller. , Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. - Ah@l pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En-attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. -Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | 478 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@C'est votre faute, dit Ludovic avec l'irritation que lui donnait la conscience de son état. -@Allons, vous y revenez, reprit Melchior. Il est dit que vous pousserez l'ingratitude jusqu'au bout. Je me fâcherais si j'avais le caractère plus mal fait. Ma faute ! @Comme si j'é-tais responsable des faiblesses de votre estomac. Ma faute ! Dites que c'est celle de votre déplorable organisation. Voyez plutôt. N'en ai-je pas pris autant et plus que vous ? Pourtant ma vue est nette et mon pas ferme. Que voulez-vous, grand homme ? On ne peut pas avoir tous les honneurs et cumuler toutes les gloires. De ce que la tête est pleine de science, il ne s'ensuit pas qu'elle soit à l'abri de pareils accidents. -@C'est votre faute, répéta le licencié avec son idée fixe. -@Encore ? Vous devenez fastidieux, mon garçon. Heureu-sement que vous avez affaire au plus grand coeur qui ait jamais battu dans une poitrine humaine. Ma philosophie est au-dessus de vos égarements. Allez, j'en ai vu et essuyé bien d'autres. La vie a de ces retours. Ce matin vous étiez au pi-nacle, maintenant vous voilà légèrement déchu. Qu'est-ce que cela prouve ? qu'il ne faut ici-bas ni trop s'enorgueillir, ni trop se désespérer. Demain, grand homme, pas plus tard que demain, vous rentrerez dans votre assiette, aussi intact et aussi licencié que jamais. Les effets de la boisson auront disparu et vos lauriers seront toujours verts c'est l'affaire d'un coup d'oreiller. @-Demain, non pas demain, aujourd'hui, dit Ludovic. -@Ah ! pour ça, je n'en saurais répondre question de tem-pérament. En attendant, tâchez de poser un pied devant l'autre, et ne me marchez pas sur les orteils comme vous le faites si obstinément. Un peu de tenue, si c'est possible priez vos jambes d'y mettre du leur elles portent désormais un avocat. @Pendant cet entretien, mêlé de railleries, Melchior entraî-nait Ludovic vers le quartier qu'ils habitaient. Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal acco@modé il expiait en un jour plusieurs années de privations. Afin de maintenir son budget dans un équilibre satisfaisant, il s'était mis de la manière la plus stricte au régime des sociétés de tempérance. De là cette atteinte portée à son sang-froid. Dès les premiers verres, ces boissons, peu familières pour lui, avaient agi sur | Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accommodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. | Notre pauvre étudiant était, il faut le dire, fort mal accomodé il expiait en un jour plusieurs années de privations. | 1 | 0.008547 | 0.043478 |
355.txt | 1,820 | 430 ÉCLAIRGISSEMENS HISTORIQUËN de choses , les hommes honorés de votre confiance ? Vcras représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme noua lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche , nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse, qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux , qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs , nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes , les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang. Dans le premier cas , Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second , elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice , de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple , elles y germent et se développent toujours 'de plus en plus. En vain l'habitude des privilèges , l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe , pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissementae la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti- | 430 ÉCLAIRGISSEMENS HISTORIQUËN de choses , les hommes honorés de votre confiance ? Vcras représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme noua lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche , nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse, qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux , qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs , nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes , les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais , ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante , d'une partie de son sang. Dans le premier cas , Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second , elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice , de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple , elles y germent et se développent toujours 'de plus en plus. En vain l'habitude des privilèges , l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe , pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissement@ae la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti- | 430 ÉCLAIRCISSEMENS HISTORIQUES de choses@, les hommes honorés de votre confiance ? V@ous représenter, avec autant de simplicité que de courage, l'in-quiétude du peuple et les motifs de sa défiance, comme nous lui répéterons en toute circonstance les témoignages tou-chans que nous donne Votre Majesté de son amour pour la loi. Empressés de remplir cette double tâche@, nous ne con-naissons ni les calculs, ni la faiblesse@ qui empêchent de ja-mais rien répéter qui ne soit agréable. C'est pour vouloir toujours flatter les rois, par de rians tableaux@, qu'on leur a souvent aliéné les peuples. Entièrement à nos devoirs@, nous dirons la vérité à Votre Majesté, en lui transmettant les inquiétudes@, les réclamations du peuple, en lui retraçant le véritable état des choses. La France est parvenue à l'époque de sa révolution, qui doit en assurer le triomphe par de prompts succès, ou le préparer par de longs malheurs. Ce triomphe est imman-quable mais@, ou la génération présente en sera le témoin, ou elle l'achètera pour la suivante@, d'une partie de son sang. Dans le premier cas@, Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second@, elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! Le retour de l'ancien ordre de choses est impossible dès qu'une fois les idées de justice@, de liberté, d'égalité sont répandues dans la masse active du peuple@, elles y germent et se développent toujours @de plus en plus. En vain l'habitude des priviléges@, l'amour des distinctions feraient tout tenter à certaine classe@, pour les étouffer ces inutiles efforts les font discuter avec plus de chaleur le sen-timent du fait s'unit à l'opinion du droit il en résulte la passion la plus ardente, la plus fière et la plus puissante, celle de l'indépendance que rien ne saurait aliéner, et qui ne peut être réglée que par la loi. Le rétablissement de la no-blesse, sous quelque forme qu'on l'envisage, n'est pas plus possible que celui des états. La volonté générale s'est prononcée contre elle la consti- | Dans le premier cas , Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second , elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! | Dans le premier cas, Votre Majesté partagera la jouis-sance de la victoire et de la paix dans le second, elle n'é-vitera point les malheurs communs eh ! qui sait les victimes qu'ils pourraient faire ! | 2 | 0.01 | 0 |
25.txt | 1,863 | -18 -bat en même temps son coeur fut embrasé d'un amour si ardent pour Dieu que, transportée en quelque sorte hors d'elle même, elle était dans une espèce d'aliénation. Le jour et la nuit dans la prière et dans l'action, en tout temps etentout lieu , elle soupirait après son Rien-Aimé et, comme l'épouse du Cantique, elle lui donnait les noms les plus tendres.Son unique désir était de le posséder de manière à n'en être jamais séparée. Mon Seigneur, disait-elle, ou ôtez-moi la vie, ou me dites en quel lieu je vous trouverai car je ne peux plus vivre sans vous. Ces saintes ardeurs redoublèrent, surtout pendant le temps du carême, et Dieu sembla y mettre le comble le jour du vendredi-saint car, ayant entendu une partie du sermon de la passion, elle fut si pénétrée de douleur que, n'en pouvant plus soutenir l'excès, elle fut obligée de sortir, de peur qu'on n'aperçût ré-motion qui s'était formée en elle. Rentrée à la maison, elle se prosterna le visage contre terre, stanéantit devant la majesté infinie du Sei-gneur, lui demanda miséricorde pour le passé, s'offrit -et se consacra à son service pour l'avenir, etifit voeu de chasteté perpétuelle. Ce fut alors qu'elle eut une vue claire et distincte que tous ses péchés lui étaient pardonnes, et que son | -18 -bat en même temps son coeur fut embrasé d'un amour si ardent pour Dieu que, transportée en quelque sorte hors d'elle même, elle était dans une espèce d'aliénation. Le jour et la nuit dans la prière et dans l'action, en tout temps etentout lieu , elle soupirait après son Rien-Aimé et, comme l'épouse du Cantique, elle lui donnait les noms les plus tendres.Son unique désir était de le posséder de manière à n'en être jamais séparée. Mon Seigneur, disait-elle, ou ôtez-moi la vie, ou me dites en quel lieu je vous trouverai car je ne peux plus vivre sans vous. Ces saintes ardeurs redoublèrent, surtout pendant le temps du carême, et Dieu sembla y mettre le comble le jour du vendredi-saint car, ayant entendu une partie du sermon de la passion, elle fut si pénétrée de douleur que, n'en pouvant plus soutenir l'excès, elle fut obligée de sortir, de peur qu'on n'aperçût @ré-motion qui s'était formée en elle. Rentrée à la maison, elle se prosterna le visage contre terre, stanéantit devant la majesté infinie du Sei-gneur, lui demanda miséricorde pour le passé, s'offrit -et se consacra à son service pour l'avenir, etifit voeu de chasteté perpétuelle. Ce fut alors qu'elle eut une vue claire et distincte que tous ses péchés lui étaient pardonnes, et que son | -18 -bat en même temps son coeur fut embrasé d'un amour si ardent pour Dieu que, transportée en quelque sorte hors d'elle même, elle était dans une espèce d'aliénation. Le jour et la nuit dans la prière et dans l'action, en tout temps etentout lieu , elle soupirait après son Bien-Aimé et, comme l'épouse du Cantique, elle lui donnait les noms les plus tendres.Son unique désir était de le posséder de manière à n'en être jamais séparée. Mon Seigneur, disait-elle, ou ôtez-moi la vie, ou me dites en quel lieu je vous trouverai car je ne peux plus vivre sans vous. Ces saintes ardeurs redoublèrent, surtout pendant le temps du carême, et Dieu sembla y mettre le comble le jour du vendredi-saint car, ayant entendu une partie du sermon de la passion, elle fut si pénétrée de douleur que, n'en pouvant plus soutenir l'excès, elle fut obligée de sortir, de peur qu'on n'aperçût l'é-motion qui s'était formée en elle. Rentrée à la maison, elle se prosterna le visage contre terre, s'anéantit devant la majesté infinie du Sei-gneur, lui demanda miséricorde pour le passé, s'offrit @et se consacra à son service pour l'avenir, et fit voeu de chasteté perpétuelle. Ce fut alors qu'elle eut une vue claire et distincte que tous ses péchés lui étaient pardonnes, et que son | Le jour et la nuit dans la prière et dans l'action, en tout temps etentout lieu , elle soupirait après son Rien-Aimé et, comme l'épouse du Cantique, elle lui donnait les noms les plus tendres. | Le jour et la nuit dans la prière et dans l'action, en tout temps etentout lieu , elle soupirait après son Bien-Aimé et, comme l'épouse du Cantique, elle lui donnait les noms les plus tendres. | 1 | 0.005208 | 0.025641 |
674.txt | 1,820 | 41 qu'a décrit l'accusation j'ai démontré son impuissance je vous ai convaincus de la vérité de cette double propo-sition , que, si le gouvernement occulte existe, il a été du devoir de l'auteur de l'attaquer que si le gouverne-ment occulte n'existe pas , il faut encore approuver les craintes de l'écrivain, qui, convaincu de la grandeur du péril, aurait averti de dangers même imaginaires. Que reste-t-il donc de cette accusation? le reproche d'avoir parlé du gouvernement occulte ? Mais quel serait le privilége de cette puissance secrète si elle existait, qu'on ne saurait sans crime représenter les dangers dont elle menace l'autorité royale ? Dans quel nuage impéné-trable de majesté serait-elle donc élevée ? et, comme l'arche sainte, ne saurait-on y toucher sans être frappé de mort? A Venise il était défendu, sous peine capitale, de s'entretenir du pouvoir invisible des inquisiteurs d'Etat mais du moins des statuts particuliers rendaient ce pou-voir inhérent à la constitution de l'Etat, et, tout ef-frayant qu'il était, l'aristocratie l'avait rendu légal. - Et quoi ! serait-ce après la publicité des doçumens qui ont jailli de la tribune sur toute la France , que l'on in-terdirait la pensée sur les -faits qui ont frappé tous les es-prits ? Étrange et inconcevable position de mon client ! Il assiste à la séance du 25 avril il entend le rapport de la commission sur la pétition de M. Madier de Mont-jau ce n'est pas un obscur citoyen qui exprime des alarmes plus ou moins vagues, c'est un conseiller à la Cour royale de Nîmes qui retrace ses craintes dans les termes les plus énergiques, qui précise des faits , qui transcrit des circulaires , qui ne laisse pas égarer l'accu-sation , qui désigne clairement l'auteur des circulaires, qui le nomme déjà en disant que c'est celui qui, reprochant la timide arrestation du maréchal Soult 3 disait On n'ar- | 41 qu'a décrit l'accusation j'ai démontré son impuissance je vous ai convaincus de la vérité de cette double propo-sition , que, si le gouvernement occulte existe, il a été du devoir de l'auteur de l'attaquer que si le gouverne-ment occulte n'existe pas , il faut encore approuver les craintes de l'écrivain, qui, convaincu de la grandeur du péril, aurait averti de dangers même imaginaires. Que reste-t-il donc de cette accusation? le reproche d'avoir parlé du gouvernement occulte ? Mais quel serait le privilége de cette puissance secrète si elle existait, qu'on ne saurait sans crime représenter les dangers dont elle menace l'autorité royale ? Dans quel nuage impéné-trable de majesté serait-elle donc élevée ? et, comme l'arche sainte, ne saurait-on y toucher sans être frappé de mort? A Venise il était défendu, sous peine capitale, de s'entretenir du pouvoir invisible des inquisiteurs d'Etat mais du moins des statuts particuliers rendaient ce pou-voir inhérent à la constitution de l'Etat, et, tout ef-frayant qu'il était, l'aristocratie l'avait rendu légal. - Et quoi ! serait-ce après la publicité des doçumens qui ont jailli de la tribune sur toute la France , que l'on in-terdirait la pensée sur les -faits qui ont frappé tous les es-prits ? Étrange et inconcevable position de mon client ! Il assiste à la séance du 25 avril il entend le rapport de la commission sur la pétition de M. Madier de Mont-jau ce n'est pas un obscur citoyen qui exprime des alarmes plus ou moins vagues, c'est un conseiller à la Cour royale de Nîmes qui retrace ses craintes dans les termes les plus énergiques, qui précise des faits , qui transcrit des circulaires , qui ne laisse pas égarer l'accu-sation , qui désigne clairement l'auteur des circulaires, qui le nomme déjà en disant que c'est celui qui, reprochant la timide arrestation du maréchal Soult 3 disait On n'ar- | 41 qu'a décrit l'accusation j'ai démontré son impuissance je vous ai convaincus de la vérité de cette double propo-sition@, que, si le gouvernement occulte existe, il a été du devoir de l'auteur de l'attaquer que si le gouverne-ment occulte n'existe pas@, il faut encore approuver les craintes de l'écrivain, qui, convaincu de la grandeur du péril, aurait averti de dangers même imaginaires. Que reste-t-il donc de cette accusation? le reproche d'avoir parlé du gouvernement occulte@? Mais quel serait le privilége de cette puissance secrète si elle existait, qu'on ne saurait sans crime représenter les dangers dont elle menace l'autorité royale@? Dans quel nuage impéné-trable de majesté serait-elle donc élevée@? et, comme l'arche sainte, ne saurait-on y toucher sans être frappé de mort? A Venise il était défendu, sous peine capitale, de s'entretenir du pouvoir invisible des inquisiteurs d'État mais du moins des statuts particuliers rendaient ce pou-voir inhérent à la constitution de l'État, et, tout ef-frayant qu'il était, l'aristocratie l'avait rendu légal.@@ Et quoi ! serait-ce après la publicité des documens qui ont jailli de la tribune sur toute la France@, que l'on in-terdirait la pensée sur les @faits qui ont frappé tous les es-prits@? Étrange et inconcevable position de mon client@! Il assiste à la séance du 25 avril il entend le rapport de la commission sur la pétition de M. Madier de Mont-jau ce n'est pas un obscur citoyen qui exprime des alarmes plus ou moins vagues, c'est un conseiller à la Cour royale de Nîmes qui retrace ses craintes dans les termes les plus énergiques, qui précise des faits@, qui transcrit des circulaire@ , qui ne laisse pas égarer l'accu-sation@, qui désigne clairement l'auteur des circulaires, qui le nomme déjà en disant qu@@@@e@@ celui qui, reprochant la timide arrestation du maréchal Soult@, disait On n'ar- | le reproche d'avoir parlé du gouvernement occulte ? | le reproche d'avoir parlé du gouvernement occulte? | 1 | 0.02 | 0 |
898.txt | 1,858 | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche? Est-ce une rupture? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeur - si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté - Déjà@? dit-elle. - Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche@? Est-ce une rupture@? La jeune fille regretta, sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur - Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? - Comment donc@? - Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas@? - Aucun. - A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? - Un obstacle@? -- Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. - Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. - Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes@? - Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. - Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. - Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! - Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju- -rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya@@-it de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | 212 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. jeune fille n'eût plus à vaincre que le sentiment de pudeurur si naturel à son âge, et que toute résistance de sa part serait de pure forme. Cependant elle mit à se défendre une certaine opiniâtreté -@Déjà ? dit-elle. -@Voilà un mot cruel, Marguerite, reprit Ludovic blessé. Est-ce un reproche ? Est-ce une rupture ? La jeune fille regretta@ sans doute d'avoir cédé à un pre-mier mouvement, car elle reprit avec douceur -@Non, mon ami, non, ce n'est ni une rupture ni un re-proche bien loin de là. Je vous sais gré de ce que vous m'avez dit mais y avez-vous bien songé? -@Comment donc ? -@Les empêchements n'existent plus de votre côté mais, du mien, n'en apercevez-vous pas ? -@Aucun. -@A mon tour, mon ami, je dirai que voilà un mot cruel. Et ma pauvre grand'mère, qui va chaque jour déclinant, ne trouvez-vous pas que ce soit un obstacle ? -@Un obstacle ? -@@Un scrupule, au moins. Elle n'a plus que moi au monde. -@Nous serons deux à l'aimer et à la soigner. -@Merci, mon ami, dit Marguerite émue, ce mot rachète celui de tout à l'heure. Mais vous ne savez pas ce que sont les personnes âgées tout les inquiète, tout leur porte om-brage. Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes ? -@Vous avez raison, Marguerite, s'écria Ludovic, ramené par ces mots. Égoïste que j'étais ! je m'en veux de n'y avoir pas réfléchi. Ajournons encore. -@Oui, ajournons si un malheur survenait, je croirais que c'est le ciel qui nous punit. -@Le ciel vous punir, vous, Marguerite ! -@Moi comme une autre, dit-elle avec un soupir. Ne ju@@-rons de rien. Ludovic n'insista plus seulement cette soirée dont il se faisait une fête s'écoula assez tristement. En vain essaya-t-il de ranimer l'entretien et d'en varier les sujets Margue-rite n'y apportait qu'une attention distraite et presque con- | Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes? | Et dans l'état où est la vieille femme, qui sait ce que pourrait amener un changement dans ses habitudes ? | 1 | 0.009434 | 0 |
343.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différées en-droits qui ont été indiqués et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient éle prises , et des e-e-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la vcie de la pro-mulgation, de l'impression et de l'affiche, des dispositions de la loi, et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux, que des étrangers, payés pour semer le désordre , pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rassernh'e-mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Ouï le second substitut-adjoint du procureur de lacom-nrune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont Il contraires à la loi défend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes , dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-J parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande au commandant-général de la garde nationale de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal se réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a | ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différées en-droits qui ont été i@@ndiqués et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient éle prises , et des e-e-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la vcie de la pro-mulgation@, de l'impression et de l'affiche@, des dispositions de la loi@, et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux@, que des étrangers@, payés pour semer le désordre , pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rassernh'e-@mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Ouï le second substitut-adjoint du procureur de la@com-nrune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont Il contraires à la loi défend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes , dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-J parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande au commandant-général de la garde nationale de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal se réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a | ET PIÈCES OFFICIELLES. 415 porter ensuite au Champ de la Fédération que la garde na-tionale avait été avertie de se trouver dans les différens en-droits qui ont été identiques et qu'il y a lieu de croire qu'au moyen des précautions qui avaient été prises@, et des @me-sures que la municipalité pourrait ordonner , la tranquillité publique ne serait point altérée. D'après cet exposé , le corps municipal a arrêté que les citoyens seraient, à l'instant, avertis par la voie de la pr -mulgation , de l'impression et de l'affiche , des dispositions de la loi , et de l'obligation où ils sont de s'y conformer en conséquence l'arrêté suivant a été pris Le corps municipal, informé que des factieux , que des étrangers , payés pour semer le désordre@, pour prêcher la rebellion, se proposent de former de grands rasse@mble- mens, dans le coupable espoir d'égarer le peuple, et de le porter à des excès repréhensibles Oui le second substitu@-adjoint du procureur de la com- mune Déclare que tous attroupemens, avec ou sans armes, sur les places publiques, dans les rues et les carrefours, sont@@@ contraires à la loi defend à toutes personnes de se réunir et de se former en groupes@, dans aucun lieu public. Ordonne à tous ceux qui sont ainsi formés, de se sé-@ parer à l'instant. Enjoint aux commissaires de police de se rendre, sans délai, dans tous les lieux de leur arrondissement, où la tranquillité publique pourrait être menacée, et d'employer, pour maintenir le calme, tous les moyens qui leur sont donnés par la loi. Mande eu commandant-général de la garde national@ de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. Le corps municipal@@e réservant de prendre des mesures ultérieures, si le cas y échoit. Après ces premières dispositions, le corps municipal a | Mande au commandant-général de la garde nationale de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. | Mande eu commandant-général de la garde national de donner à l'instant les ordres les plus précis, pour que tous les attroupemens soient divisés. | 2 | 0.013793 | 0.08 |
941.txt | 1,858 | 262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque, l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait | 262 CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre - en faute ni à le trouver eg démenti. 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel. Il Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seulfr avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle J'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose Q'équivoque,@@ l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait | 262 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. à briser les vitres, si je découvrais quelque chose de sus-pect. Mais, soit que Melchior se fût réellement réformé, soit qu'il cachât habilement son jeu, je ne parvins pas à le prendre@@ en faute ni à le trouver en démenti. Il y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. Vous savez, Ludovic, dans quel dépérissement elle se trouvait la tête perdue, la langue em-barrassée, les membres perclus, ne pouvant pas se mouvoir et n'ouvrant la bouche que pour faire entendre des sons con-fus et presque dépourvus de sens. De tous ses organes, il n'y en avai@t qu'un qui s'animait au besoin et prenait une expression extraordinaire je veux parler de ses yeux, de son regard. Vous avez été quelque-fois témoin de ce phénomène vis-à-vis de Melchior il fut bien plus frappant encore et bien plus significatif. Dans le cours des premières visites qu'il nous fit, la satisfaction de la vieille femme fut évidente son regard pétillait, et un sou-rire affectueux ne quittait pas ses lèvres. C'était un divertis-sement pour elle que cet homme, et elle y prenait un véritable goût. Mais quand il revint presque tous les jours et à toutes les heures du jour, quand il me traita avec une familiarité croissante et eut l'air de faire de notre maison sa propre maison, le maintien et les airs de la grand'mère changèrent soudainement. Peu à peu de la bienveillance son regard passa à la froideur, puis à la sévérité, enfin à l'irritation. Entre elle et Melchior il y eut comme une lutte ouverte, un défi cons-tant, presque un duel.el. Elle semblait avoir à tâche de ne jamais me laisser seul@e avec lui. Dès qu'il entrait, elle faisait rouler son fauteuil dans ma chambre et à quelques pas de nous. Au lieu de s'assou-pir, comme elle avait coutume de le faire, elle restait l'oeil ouvert, et prêtait l'oreille autant qu'elle le pouvait. Sourde comme elle l'était, presque toute notre conversation devait lui échapper mais ce qui ne lui échappait pas, c'étaient nos gestes, nos mouvements, nos moindres actes. Elle en jugeait la portée, elle en devinait le sens et maintenait Melchior dans des limites qu'autrement il eût franchies. Se permet-tait-il quelque chose d'équivoque, à l'instant le regard de la grand'mère s'animait jusqu'à le foudroyer, et elle s'agitait | 11 y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. | Il y avait pourtant à la maison quelqu'un qui était moins dupe que moi et dont les pressentiments auraient dû m'éclai-rer c'était ma grand'mère. | 2 | 0.013889 | 0.08 |
476.txt | 1,871 | UNITÉ DE L'ESPÈCE BUMAINE. 7 retrouvons donc non-seulement chez les Arabes, mais encore chez les Cophtes, restes des anciens Egyptiens, chez les Perses anciens et modernes, chez les Indiens, et enfin chez les Chinois. Ce sont des traces précieuses de communauté qu'on n'a pas encore aperçues, parce qu'on néglige trop, parmi nous, l'étude de la littérature orientale. C'est en comparant ce que tous ces différents peuples ont écrit, qu'on peut parvenir à connaître leurs anciennes liaisons. Comme il s'agit ici d'astronomie, je n'ai point négligé ce que j'ai trouvé dans les livres chinois sur le ciel astronomique ou sur les étoiles connues à la Chine. J'ai rapporté les notions que les Arabes en avaient de celles des Chinois j'y ai joint en même temps celle des autres peuples asiatiques, autant qu'il m'a été possible, et c'est ce qui m'a convaincu que tous ces peuples avaient à peu près un même système bien différent de celui des Grecs. Cet examen exige des détails un peu étendus, et très-secs, mais j'espère que ce que nous en apprendrons des usages des anciens peuples de l'Asie, me servira d'excuse. a Les mansions ou domiciles de la lune sont rapportés par tous les astronomes arabes. Aferghari indique el leurs noms et la place qu'elles oc-cupent dans nos signes du zodiaque. Il cite encore d'autres auteurs. Les Cophtes ont encore ces mêmes constellations on peut soupçonner qu'ils les tiennent de leurs ancêtres on les retrouve en Perse dans les anciens livres tels que le Bundehesch probablement les Perses les tenaient des Babyloniens enfin elles existent dans l'Inde et surtout en Chine. Les Chinois les indiquent dans tous leurs livres astronomiques, dans leurs almanachs actuels. J'ai comparé ceux-ci avec ceux des Arabes, leurs noms, leurs figures et tout leur ciel astroncmique d'après l'ouvrage de Matuon-lin, et d'après un autre état du ciel imprimé dans ces derniers temps sous le titre de Tien ven-poce tien-Ko, et j'ai aperçu partout les mêmes rapports. On me répondra sans doute que, depuis l'établissement du mahométisme, les Arabes, qui ont beaucoup fréquenté la Chine, y ont porté la connais-sance des vingt-huit constellations je l'avais cru d'abord, mais les ayant trouvées dans des livres plus anciens que le mabométisme, comme on le verra dans la suite, je suis autorisé à les regarder comme un monument de la plus ancienne astronomie asiatique . Plus loin il montre trois de ces constellations nommées dans le Chou-king. Ici notre auteur donne la nomenclature comparée de ces constella-tions chez les Arabes, les Perses, les Indiens et les Chinois. Nous y renvoyons le lecteur curieux. Une des premières remarques de de Guignes, c'est que ces constellations prennent leur point de départ au bélier. Le P. Kircher , dit-il, d'après un dictionnaire cophte et arabe trouvé en Egypte, indique les mansions de la lune suivant les Cophtes, avec l'ex-plication arabe on voit par là leur accord avec celles des Arabes et leurs positions dans nos signes. Quoique les Cophtes commencent leur année au mois de septembre, l'auteur cophte ou arabe fait commencer cette liste par la mansion qui est au bélier. Ainsi elles sont dans l'ordre indiqué chez les auteurs orientaux. a La comparaison que nous faisons nous fait connaître l'ancienne astronomie nous pouvons dire ancienne, car plusieurs des étoiles dési- | UNITÉ DE L'ESPÈCE BUMAINE. 7 retrouvons donc non-seulement chez les Arabes, mais encore chez les Cophtes, restes des anciens Egyptiens, chez les Perses anciens et modernes, chez les Indiens, et enfin chez les Chinois. Ce sont des traces précieuses de communauté qu'on n'a pas encore aperçues, parce qu'on néglige trop, parmi nous, l'étude de la littérature orientale. C'est en comparant ce que tous ces différents peuples ont écrit, qu'on peut parvenir à connaître leurs anciennes liaisons. Comme il s'agit ici d'astronomie, je n'ai point négligé ce que j'ai trouvé dans les livres chinois sur le ciel astronomique ou sur les étoiles connues à la Chine. J'ai rapporté les notions que les Arabes en avaient de celles des Chinois j'y ai joint en même temps celle des autres peuples asiatiques, autant qu'il m'a été possible, et c'est ce qui m'a convaincu que tous ces peuples avaient à peu près un même système bien différent de celui des Grecs. Cet examen exige des détails un peu étendus, et très-secs, mais j'espère que ce que nous en apprendrons des usages des anciens peuples de l'Asie, me servira d'excuse. a Les mansions ou domiciles de la lune sont rapportés par tous les astronomes arabes. Aferghari indique el leurs noms et la place qu'elles oc-cupent dans nos signes du zodiaque. Il cite encore d'autres auteurs. Les Cophtes ont encore ces mêmes constellations on peut soupçonner qu'ils les tiennent de leurs ancêtres on les retrouve en Perse dans les anciens livres tels que le Bundehesch probablement les Perses les tenaient des Babyloniens enfin elles existent dans l'Inde et surtout en Chine. Les Chinois les indiquent dans tous leurs livres astronomiques, dans leurs almanachs actuels. J'ai comparé ceux-ci avec ceux des Arabes, leurs noms, leurs figures et tout leur ciel astroncmique d'après l'ouvrage de Matuon-lin, et d'après un autre état du ciel imprimé dans ces derniers temps sous le titre de Tien ven-poce tien-Ko, et j'ai aperçu partout les mêmes rapports. On me répondra sans doute que, depuis l'établissement du mahométisme, les Arabes, qui ont beaucoup fréquenté la Chine, y ont porté la connais-sance des vingt-huit constellations je l'avais cru d'abord, mais les ayant trouvées dans des livres plus anciens que le mabométisme, comme on le verra dans la suite, je suis autorisé à les regarder comme un monument de la plus ancienne astronomie asiatique . Plus loin il montre trois de ces constellations nommées dans le Chou-king. Ici notre auteur donne la nomenclature comparée de ces constella-tions chez les Arabes, les Perses, les Indiens et les Chinois. Nous y renvoyons le lecteur curieux. Une des premières remarques de de Guignes, c'est que ces constellations prennent leur point de départ au bélier. Le P. Kircher , dit-il, d'après un dictionnaire cophte et arabe trouvé en Egypte, indique les mansions de la lune suivant les Cophtes, avec l'ex-plication arabe on voit par là leur accord avec celles des Arabes et leurs positions dans nos signes. Quoique les Cophtes commencent leur année au mois de septembre, l'auteur cophte ou arabe fait commencer cette liste par la mansion qui est au bélier. Ainsi elles sont dans l'ordre indiqué chez les auteurs orientaux. a La comparaison que nous faisons nous fait connaître l'ancienne astronomie nous pouvons dire ancienne, car plusieurs des étoiles dési- | UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. 7 retrouvons donc non-seulement chez les Arabes, mais encore chez les Cophtes, restes des anciens Egyptiens, chez les Perses anciens et modernes, chez les Indiens, et enfin chez les Chinois. Ce sont des traces précieuses de communauté qu'on n'a pas encore aperçues, parce qu'on néglige trop, parmi nous, l'étude de la littérature orientale. C'est en comparant ce que tous ces différents peuples ont écrit, qu'on peut parvenir à connaître leurs anciennes liaisons. Comme il s'agit ici d'astronomie, je n'ai point négligé ce que j'ai trouvé dans les livres chinois sur le ciel astronomique ou sur les étoiles connues à la Chine. J'ai rapporté les notions que les Arabes en avaient de celles des Chinois j'y ai joint en même temps celle des autres peuples asiatiques, autant qu'il m'a été possible, et c'est ce qui m'a convaincu que tous ces peuples avaient à peu près un même système bien différent de celui des Grecs. Cet examen exige des détails un peu étendus, et très-secs, mais j'espère que ce que nous en apprendrons des usages des anciens peuples de l'Asie, me servira d'excuse. @@Les mansions ou domiciles de la lune sont rapportés par tous les astronomes arabes. Aferghari indique et leurs noms et la place qu'elles oc-cupent dans nos signes du zodiaque. Il cite encore d'autres auteurs. Les Cophtes ont encore ces mêmes constellations on peut soupçonner qu'ils les tiennent de leurs ancêtres on les retrouve en Perse dans les anciens livres tels que le Bundehesch probablement les Perses les tenaient des Babyloniens enfin elles existent dans l'Inde et surtout en Chine. Les Chinois les indiquent dans tous leurs livres astronomiques, dans leurs almanachs actuels. J'ai comparé ceux-ci avec ceux des Arabes, leurs noms, leurs figures et tout leur ciel astronomique d'après l'ouvrage de Matuon-lin, et d'après un autre état du ciel imprimé dans ces derniers temps sous le titre de Tien ven-poce-tien-Ko, et j'ai aperçu partout les mêmes rapports. On me répondra sans doute que, depuis l'établissement du mahométisme, les Arabes, qui ont beaucoup fréquenté la Chine, y ont porté la connais-sance des vingt-huit constellations je l'avais cru d'abord, mais les ayant trouvées dans des livres plus anciens que le mahométisme, comme on le verra dans la suite, je suis autorisé à les regarder comme un monument de la plus ancienne astronomie asiatique . Plus loin il montre trois de ces constellations nommées dans le Chou-king. Ici notre auteur donne la nomenclature comparée de ces constella-tions chez les Arabes, les Perses, les Indiens et les Chinois. Nous y renvoyons le lecteur curieux. Une des premières remarques de de Guignes, c'est que ces constellations prennent leur point de départ au bélier. Le P. Kircher , dit-il, d'après un dictionnaire cophte et arabe trouvé en Egypte, indique les mansions de la lune suivant les Cophtes, avec l'ex-plication arabe on voit par là leur accord avec celles des Arabes et leurs positions dans nos signes. Quoique les Cophtes commencent leur année au mois de septembre, l'auteur cophte ou arabe fait commencer cette liste par la mansion qui est au bélier. Ainsi elles sont dans l'ordre indiqué chez les auteurs orientaux.x. La comparaison que nous faisons nous fait connaître l'ancienne astronomie nous pouvons dire ancienne, car plusieurs des étoiles dési- | a La comparaison que nous faisons nous fait connaître l'ancienne astronomie nous pouvons dire ancienne, car plusieurs des étoiles dési- | La comparaison que nous faisons nous fait connaître l'ancienne astronomie nous pouvons dire ancienne, car plusieurs des étoiles dési- | 2 | 0.015038 | 0.1 |
109.txt | 1,821 | 61 pour des variétés, rendent cette nouvelle production précieuse pour les botanistes. Les lycopodes , perdus jusqu'ici comme genre, tantôt parmi lès mousses, tantôt parmi les fougères , prennent dans l'selhéogamie le pénultième rang, et deviennent in-termédiaires entre les cinq et septième familles naturelles des plantes à noces insolites Les lycopodes croissent de la même manière que les mousses , dont ils ont à quelques égards le port et le facies, mais ils s'en éloignent par la forme tout-à-fait différente des fleurs ils ont plus de rapports à cet égard avec les fougères, mais ils s'en éloi-gnent par la manière de croître et par l'anneau élastique qui accompagne toujours la fructification. Cette famille contient sept genres bien distincts, quant à la disposition des fleurs mâles 1 . Les fougères forment le septième et dernier échelon des familles oethéogames 2 . Comme toutes les plantes de cette classe, elles sont munies de sexes et ne se ré-génèrent point par des gemmes ou des propagules ainsi que l'ont démontré les expériences de MM. LINDSAY , DE MIRBEL et THOUÏN. Le Prodrome d'cethéogarnie 3 est le travail le plus im-portant qui ait été entrepris sur une classe nombreuse de plantes difficiles à étudier, très-peu connues, et avec lesquelles la plupart des botanistes les plus célèbres ne sont pas eux-mêmes très-familiers c'est donc un service 1 Prodrome d'oethéogamie, pag. 95 à 114. 2 Le travail sur les fougères est demeuré incomplet. 3 Cet ouvrage publié séparément, a été imprimé en entier dans le Magasin encyclopédique, tom. V de la IXe. année, p. 289-330 et 472-483. | 61 pour des variétés, rendent cette nouvelle production précieuse pour les botanistes. Les lycopodes , perdus jusqu'ici comme genre, tantôt parmi lès mousses, tantôt parmi les fougères , prennent dans l'selhéogamie le pénultième rang, et deviennent in-termédiaires entre les cinq et septième familles naturelles des plantes à noces insolites Les lycopodes croissent de la même manière que les mousses , dont ils ont à quelques égards le port et le facies, mais ils s'en éloignent par la forme tout-à-fait différente des fleurs ils ont plus de rapports à cet égard avec les fougères, mais ils s'en éloi-gnent par la manière de croître et par l'anneau élastique qui accompagne toujours la fructification. Cette famille contient sept genres bien distincts, quant à la disposition des fleurs mâles 1 . Les fougères forment le septième et dernier échelon des familles oethéogames 2 . Comme toutes les plantes de cette classe, elles sont munies de sexes et ne se ré-génèrent point par des gemmes ou des propagules ainsi que l'ont démontré les expériences de MM. LINDSAY , DE MIRBEL et THOUÏN. Le Prodrome d'cethéogarnie 3 est le travail le plus im-portant qui ait été entrepris sur une classe nombreuse de plantes difficiles à étudier, très-peu connues, et avec lesquelles la plupart des botanistes les plus célèbres ne sont pas eux-mêmes très-familiers c'est donc un service @1 @@Prodrome d'oethéogamie, pag. 95 à 114. 2 Le travail sur les fougères est demeuré incomplet. 3 Cet ouvrage publié séparément, a été imprimé en entier dans le Magasin encyclopédique, tom. V de la IXe. année, p. 289-330 et 472-483. | 61 pour des variétés, rendent cette nouvelle production précieuse pour les botanistes. Les lycopodes , perdus jusqu'ici comme genre, tantôt parmi les mousses, tantôt parmi les fougères , prennent dans l'aethéogamie le pénultième rang, et deviennent in-termédiaires entre les cinq et septième familles naturelles des plantes à noces insolites Les lycopodes croissent de la même manière que les mousses , dont ils ont à quelques égards le port et le facies, mais ils s'en éloignent par la forme tout-à-fait différente des fleurs ils ont plus de rapports à cet égard avec les fougères, mais ils s'en éloi-gnent par la manière de croître et par l'anneau élastique qui accompagne toujours la fructification. Cette famille contient sept genres bien distincts, quant à la disposition des fleurs mâles 1 . Les fougères forment le septième et dernier échelon des familles aethéogames 2 . Comme toutes les plantes de cette classe, elles sont munies de sexes et ne se ré-génèrent point par des gemmes ou des propagules ainsi que l'ont démontré les expériences de MM. LINDSAY , DE MIRBEL et THOUÏN. Le Prodrome d'oethéoga@mie 3 est le travail le plus im-portant qui ait été entrepris sur une classe nombreuse de plantes difficiles à étudier, très-peu connues, et avec lesquelles la plupart des botanistes les plus célèbres ne sont pas eux-mêmes très-familiers c'est donc un service 61 1 Prodrome d'oethéogamie, pag. 95 à 114. 2 Le travail sur les fougères est demeuré incomplet. 3 Cet ouvrage publié séparément, a été imprimé en entier dans le Magasin encyclopédique, tom. V de la IXe. année, p. 289-330 et 472-483. | 2 Le travail sur les fougères est demeuré incomplet. | 2 Le travail sur les fougères est demeuré incomplet. | 0 | 0 | 0 |
554.txt | 1,886 | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, cc il lui imposa les mains Deutéronome, ch. xxxiv, v. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. vi, v. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, Y Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnaît la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. vu , -l'autre touchant un aveugle ch. vin il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, - qui n'était que disciple de Jésus, - et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. vi, v. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. m . Saint Marc, ch. vi, v. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. xr, v. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. ix, v. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, cc il lui imposa les mains Deutéronome, ch. xxxiv, v. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. vi, v. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, Y Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnaît la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. v@u , -l'autre touchant un aveugle ch. v@in il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, - qui n'était que disciple de Jésus, - et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. vi, v. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. @@m . Saint Marc, ch. vi, v. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. xr, v. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. ix, v. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS 13 Quand Moïse voulut remplir Josué de l'esprit de sagesse, @@@il lui imposa les mains Deutéronome, ch. XXXIV, V. 9 . Chaque fois qu'on demande au Christ de guérir un malade, on le prie de lui imposer les mains, ou Jésus lui-même opère ainsi la guérison. Saint Luc, ch. VI, V. 19, dit Qu'une vertu sortait de Jésus. En effet, si la puissance magnétique est un attribut de l'homme, l'Homme-Dieu a dû avoir cette puissance au plus haut degré qu'il est possible de concevoir. Saint Marc cite deux faits remarquables où l'on reconnait la magnétisation l'un concernant un sourd-muet ch. VII , @l'autre touchant un aveugle ch. VIII il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. Si nous passons aux Actes des Apôtres, nous voyons que celui qui fit le plus de guérisons miraculeuses, ce ne fut pas un des douze apôtres, mais bien saint Etienne, -@qui n'était que disciple de Jésus, -@et cela parce qu'il était plein de grâce et de force Actes, ch. VI, V. 8 . Plus loin, on voit saint Pierre et saint Paul guérir les malades en leur imposant les mains ou en les regardant fixement et en leur commandant de les regarder eux-mêmes, comme dans la guérison du boiteux Actes, ch. III . Saint Marc, ch. VI, V. 5, dit A Bethléem, Jésus ne put faire aucun miracle, sinon de guérir un petit nombre de malades en leur imposant les mains. Jésus et ses disciples n'étaient pas les seuls qui guéris-saient les malades ou chassaient les démons, ce qui est la même chose. On voit dans saint Luc, ch. XI, V. 19 Que les enfants des scribes chassaient aussi les dé-mons. Dans saint Marc, ch. IX, V. 39, on voit Jean se plaindre à Jésus de ce qu'il a vu dans la foule un homme qui chasse les démons en son nom, sans être de ses disciples. Voilà pour le magnétisme proprement dit, passons au somnambulisme. | vin il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. | VIII il est dit que le Christ a été obligé d'imposer les mains deux fois pour obtenir la guérison. | 4 | 0.040816 | 0.2 |
884.txt | 1,858 | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tiret-meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputatioc faite,- de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de - poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habileté que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainpi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les, yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | 196 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. sous les formes du respect, et avait conduit l'art oratoire jusqu'aux confins de l'impertinence. Personne ne pouvait tirer meilleur parti de la cause il avait un nom acquis, une réputation faite,@ de l'aplomb, de l'à-propos, le geste fou-droyant, le regard terrible, un peu de science et beaucoup de@@ poumons. C'était plus qu'il n'en fallait pour l'emporter sur tous les points les tribunaux résistent rarement à tant de dons naturels. Et pourtant le célèbre avocat avait succombé dans la première instance peut-être était-il en mauvaise disposi-tion et n'avait-il pas eu ce jour-là le geste aussi foudroyant ni le regard aussi terrible que de coutume. Le Palais a de bonnes et mauvaises lunes. Quoi qu'il en soit, l'affaire allait se présenter en appel, et c'est à Ludovic qu'étaient échus le soin et l'honneur de mettre les dossiers en état. Celui-ci comprit qu'il s'agissait d'un coup de partie. Le célèbre avocat était comme tous les soleils s'il avait son éclat, il avait aussi ses taches. Per-sonne ne plaidait avec plus d'art et d'habilité que lui mal-heureusement il n'étudiait ses causes qu'à l'audience et se fiait aux répliques pour porter ses coups décisifs. Sur les efforts même de son adversaire, il jugeait, d'un coup d'oeil quel était le point vulnérable, y concentrait ses arguments e l'emportait par le prestige de la forme. On citait de lui vingt affaires qu'il avait enlevées de haute lutte et dont il ne savait pas le premier mot à l'ouverture des plaidoiries. Son talent couvrait ainsi les torts de sa négligence. Il est vrai de dire que ce procédé ne lui réussissait pas toujours, et que plus d'un échec se mêla à une suite de triomphes, et cela faute de soins préalables et d'une préparation suffisante. C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. Dans l'opinion des meilleurs juristes, l'appel devait changer la face des choses et intervertir les situations. Il n'en est pas de la justice comme de la médecine, où les erreurs sont en dernier ressort et échappent à toute réparation hu-maine. Ici un retour était possible et probable, pour peu qu'on y aidât. Ludovic en jugea ainsi mieux que personne, il pouvait apprécier le fort et le faible du litige pendant il avait les pièces sous les@ yeux et connaissait les ressources de la pro-cédure. On a vu à quel point c'était un esprit sérieux, ré- | C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. | C'était le cas, disait-on, pour le procès dont Ludovic classait les élé-ments. | 0 | 0 | 0 |
121.txt | 1,821 | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHEU, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état dp les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHE@U, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supëre devenant une capsule uniio-culaire, se déchirant circulairement à sa hase, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len-@@@@dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1 1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | 73 sages pour les cas d'imprudence et d'entêtement, car il ne faut pas se le dissimuler, les meilleurs champignons causent des accidens très-graveslorsqu'on en mange trop ou même lorsque , sans en avoir fait excès , l'estomac est hors d'état de les digérer. Le plus prudent serais de n'en manger d'aucune sorte mais comment vaincre l'es-pèce de dépravation qui fait hasarder sa vie pour satis-faire à la sensualité d'un moment ? On trouve très-communément dans les lieux maréca-geux des herbes extrêmement petites, flottantes à la sur-face de l'onde et destinées à en retarder la putréfaction et à absorber l'air malfaisant elles sont appelées lenticu-les et par les botanistes lemna. Jusqu'en 1815 , le genre de ces plantes était mal connu MICHELI, EHRHARDT et WOLF n'avaient fait qu'en effleurer l'histoire. PALISOT DE BEAU@VOIS en a le premier recueilli les graines mûres , il les a fait germer, en a suivi très-attentivement les diver-ses périodes de végétation , et a reconnu que la fleur est hermaphrodite, à enveloppe d'une seule pièce, à deux éta-mines qui se montrent et se déployent successivement, à style unique, à ovaire supère devenant une capsule unilo-culaire, se déchirant circulairement à sa base, et contenant de une à quatre semences striées. La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . La len- 73 dessins corrects des 23 espèces de champignons estimés comestibles qui en feraient connaître les couleurs et les nuances. Je me propose de la publier incessamment dans ma Bibliothèque physico-économique. 1 Mémoires inédits lus à l'Institut les 31 octobre 1814 et 1@1 septembre 1815, et accompagnés de figures. | La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . | La fructification est située dans le point de réunion des feuilles 1 . | 0 | 0 | 0 |
938.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOTR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret? il n'est point d'attachement qui résiste à ce ïégime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pùt trahir ces relations singulières et qui devaient persister. -XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre - il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-, prit la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya- , t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, flue j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiège un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant | CE QU'ON PEUT VOTR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret@? il n'est point d'attachement qui résiste à ce ïégime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pùt trahir ces relations singulières et qui devaient persister. -XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre - il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-, prit la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya- , t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, flue j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiège un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 259 une confidence. Ce mot ne fut pas prononcé, et dès lors il y eut un secret entre nous. Un secret ? il n'est point d'attachement qui résiste à ce régime. Je l'éprouvai bientôt. A une première dissimulation il fallut ajouter des dissimulations nouvelles. En pareil cas, il y a une heure, un moment, où un aveu est possible si on laisse passer cette heure et ce moment, on est fatalement condamné à taire tout ce qui survient, et à tenir une por-tion de son existence dans l'ombre. Désormais il fallait m'ob-server, rester sur mes gardes, ne rien dire qui pût trahir ces relations singulières et qui devaient persister. @XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre@@ il revint. Il y eut d'abord dans l'accueil que je lui fis une froideur très-grande. J'avais à prendre ma revanche de ses libertés du premier jour, et je lui tins rigueur. Je voulais qu'il com-@@prît la distance qui me séparait des femmes avec lesquelles il était accoutumé à vivre, et que, sous aucun prétexte, je ne souffrirais d'être traitée sur le même pied. La leçon fut complète et poussée aussi loin que possible. En vain essaya-@@@t-il de me plaisanter sur mes sévérités, je tins bon et l'obli-geai à donner aux choses un tour plus sérieux. Alors il s'ex-cusa, et si humblement, @que j'en fus touchée. J'avais réduit le fanfaron à demander grâce, et c'était un triomphe de na-ture à me causer quelque fierté. Évidemment je jouais avec le feu, et de lui à moi la par-tie n'était point égale. Sans expérience de la vie, sans autre défense que l'instinct dont la nature a armé les femmes, j'al-lais engager la lutte avec un roué, un débauché émérite, un homme qui savait comment on assiége un coeur et comment on l'amène à une capitulation prévue. Les ressources ne lui manquaient pas l'audace encore moins. Cette fois pourtant | -XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre - il revint. | XXVIII En effet, Melchior ne s'en tint pas à une visite sous un prétexte ou l'autre il revint. | 3 | 0.031915 | 0.15 |
359.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | ET PIÈCES OFFICIELLES. 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple , deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans @Veffervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est-faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force , pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation , et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile , développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes , toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône , s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution , et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. -Ainsi, la disposition des esprits , le cours des choses , les raisons de la politique , l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux , est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire , quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | ET PIÈCES OFFICIELLES. 437 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. Par exemple@, deux décrets importans ont été rendus tous deux intéressent essentiellement la tranquillité publique et le salut de l'État. Le retard de leur sanction inspire des défiances s'il est prolongé, il causera des mécontens et, je dois le dire, dans l'effervescence actuelle des esprits, les mécontentemens peuvent mener à tout. Il n'est plus temps de reculer, il n'y a même plus moyen de temporiser. La révolution est faite dans les esprits elle s'a-chèvera au prix du sang et sera cimentée par lui, si la sagesse ne prévient pas des malheurs qu'il est encore possible d'éviter. Je sais qu'on peut imaginer tout opérer et tout contenir par des mesures extrêmes mais, quand on aurait déployé la force@, pour contraindre l'Assemblée quand on aurait répandu l'effroi dans Paris, la division et la stupeur dans ses environs, toute la France se lèverait avec indignation@, et, se déchirant elle-même dans les horreurs d'une guerre civile@, développerait cette sombre énergie, mère des vertus et des crimes@, toujours funeste à ceux qui l'ont provoquée. Le salut de l'État et le bonheur de Votre Majesté sont intimement liés aucune puissance n'est capable de les sé-parer de cruelles angoisses et des malheurs certains envi-ronneront votre trône@, s'il n'est appuyé par vous-même sur les bases de la constitution@, et affermi dans la paix que son maintien doit enfin nous procurer. @Ainsi, la disposition des esprits@, le cours des choses@, les raisons de la politique@, l'intérêt de Votre Majesté rendent indispensable l'obligation de s'unir au corps législatif et de répondre au voeu de la nation ils font une nécessité de ce que les principes présentent comme devoir mais la sensi-bilité naturelle à ce peuple affectueux@, est prête à y trouver un motif de reconnaissance. On vous a cruellement trompé, Sire@, quand on vous a inspiré de l'éloignement ou de la mé-fiance de ce peuple facile à toucher c'est en vous inquiétant | 457 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. | 437 ôtera tout prétexte aux inquiétudes du peuple, et tout espoir aux mécontens. | 1 | 0.0125 | 0.066667 |
531.txt | 1,873 | -59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation | -59 -Remarque. - La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 40 Cystine. - Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. - Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation | -59 -Remarque. -@La guanine donne une réaction analogue. Il faut donc se mettre sur ses gardes quoique cette subs-tance n'ait pas encore été signalée dans les calculs. Les calculs de xanthine sont très-rares et on n'en a trouvé jusqu'ici que peu d'exemplaires. Ils sont d'une cou-leur brun-clair, sont assez durs, acquièrent par le frotte-ment l'éclat de la cire et consistent en couches concentri-ques amorphes, faciles à enlever par solution. 4° Cystine. -@Se dissout dans l'ammoniaque caustique et se sépare par une évaporation lente de cette solution, en cristaux très-caractéristiques formant des tables hexagona-les régulières. Si on dissout dans la potasse caustique une concrétion renfermant de la cystine, que l'on ajoute une petite quantité de solution d'acétate de plomb et que l'on chauffe, il se forme un précipité de sulfure de plomb qui donne au mélange une apparence d'encre. Les calculs de cystine sont également très-rares, ils sont d'un jaune mat et à surface polie, d'une cassure cristalline présentant l'éclat de la cire ou de la graisse. Ils sont assez mous, se laissent racler facilement et leur poudre se comporte au toucher comme la poudre de savon. 5° Substances protéiques. -@Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. Elles se gonflent dans l'acide acétique et se dissolvent dans l'acide nitrique bouillant. Les calculs de substances protéiques formés par la coagulation de sang et de fibrine , sont également très-rares. 6° Urostéalithe. -@Fond par la chaleur sans bien se flui-difier, se gonfle et développe une odeur très-forte rappelant celle d'un mélange de gomme laque et de benjoin. Elle se dissout dans la potasse en s'émulsionnant elle se dissout également très-bien dans l'éther, et le résidu del'évaporation | - Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. | -Ne présentent pas trace de cristallisation, dégagent par la combustion une odeur de corne brûlée, sont insolubles dans l'eau, l'éther et l'alcool, mais solubles dans la potasse caustique, solution dont elles sont précipitées de nouveau par les acides. | 1 | 0.003968 | 0.022727 |
955.txt | 1,858 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel! un - malheur dans ma maison 1 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours@? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter@? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire@? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi@? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux@! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours@? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur@? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire@? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel@! un - malheur dans ma maison 1 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Moi-même, Monsieur. -@Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. -@Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours ? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter ? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui en coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait -@Vous vous intéressez à votre locataire ? lui dit-il. -@Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. -@Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi ? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. -@Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? -@Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. -@Mais, malheureux ! si elle avait de mauvais desseins ? -@Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. -@Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours ? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. -@Vrai, Monsieur ? dit-il. -@Insisterais-je sans cela ? -@Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire ? -@Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. -@Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel ! un @@malheur dans ma maison 1 | - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours? | -Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours ? | 2 | 0.029851 | 0.076923 |
290.txt | 1,845 | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur Ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, i M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur Ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, i M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob@@@@@-@1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, 1 M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-166 - 1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, i M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. | Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, 1 M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. | 1 | 0.002326 | 0.012048 |
690.txt | 1,882 | -VIII coeur et de ceux de-l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, gnt applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quanta moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-scnsitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou -le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagio actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs, sur une partie , plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des v impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines t hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1 | -VIII @coeur et de ceux de-l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, gnt applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quant@a moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-scnsitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou -le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagio actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs, sur une partie , plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des v impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines t hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. @Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1 | -VIII -coeur et de ceux de l'estomac appartient au système vaso-moteur et que, par conséquent, si l'irritation avait, sur ce système, l'effet paralysant qu'il suppose si gratuitement, nous serions tous morts de paralysie du coeur ou de l'estomac longtemps avant d'arriver à la puberté. Puisque la terre n'est pas encore dépeuplée, il est évident que tout ce que M. Vulpian a dit sur cette prétendue paralysie par irritation est erroné. Je terminerai par une dernière observation. Les physiologistes qui ne se sont pas aperçu qu'en 1822, j'ai démontré, dans ma thèse 1 , que les propriétés vitales ne sont que des propriétés physiques particulières de certains tissus organisés vivants, et que les vaisseaux sanguins se contractent sous l'influence des nerfs de la vie organique qui, trente ans après, ont applaudi avec raison à la nouvelle démonstration qui a été donnée de cette dernière vérité par M. Brown-Séquard et par Claude Bernard qui ont accepté, sans les discuter, les conclusions, erronées sous beaucoup de rapports, que ce dernier a tirées de ses expériences, font jouer à ce système nerveux un rôle tellement négatif, qu'ils doivent s'étonner qu'il ne se soit pas encore atrophié comme s'atrophient les organes devenus inutiles. Quant à moi, je suis convaincu qu'il est impressionné et qu'il réagit abso-lument comme le système myélencéphalique qu'il préside aux fonctions de la vie intérieure, comme le myélencéphale à celles de la vie de relation qu'il n'y a pas plus de nerfs vaso-dilatateurs ou de nerfs vaso-paralyseurs qu'il n'y a, dans l'autre système nerveux, de nerfs musculo-paralyseurs ou de nerfs musculo-dilatateurs qu'il existe des filets organico-sensitifs et des filets organico-moteurs que chacun de ces filets peut être mis en action isolément, que cette action est intermittente sur les vaisseaux comme elle l'est sur les différentes parties du coeur, ainsi que sur les autres organes ou tissus contrac-tiles non soumis à la volonté que ce système nerveux, suivant le plus ou @le moins d'intensité des impressions qu'il reçoit, peut agir ou trop, ou trop peu, ou normalement, et que la congestion et l'hémorrhagie actives sont, ainsi que l'inflammation et l'oedème actif, des effets de l'exagération de son action. Je suis convaincu aussi que ce système nerveux, de même que le myélencépha-lique, ne devient incapable d'obéir à ses stimulants habituels et de donner l'incitation motrice aux tissus contractiles que quand son organisation est altérée plus ou moins profondément. Je suis convaincu, enfin, que toute disten-sion des vaisseaux, qui ne résulte pas d'une lésion matérielle du trisplanchnique ou d'un obstacle mécanique à la circulation, est due à une impulsion exagérée résultant d'une augmentation d'action des nerfs vaso-moteurs@ sur une partieie plus ou moins étendue du système sanguin, et que c'est également à des @@impulsions exagérées que sont dues les ruptures d'artérioles dans certaines@@ hémorrhagies. ROUSSEAU. Épernay, le 20 juillet 1882. 1 Dissertation sur les Propriétés vitales, par J.-B. ROUSSEAU. -Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. Il 1 | Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. | -Paris, 1822, de l'imprimerie Didot le Jeune. | 1 | 0.022222 | 0.1 |
265.txt | 1,845 | -85 -fois que je vous écris. Si nous souffrons pour Jésus-Christ, nous nous réunirons tin jour avec lui mais persévérons dans le bien jusqu'à la fin, et travaillons à mourir de la mort des justes c'est la grâce que je demanderai pour vous sans cesse au Seigneur. Je me recommande aussi à vos prières. Je désire toujours vous être utile, et vous aider à mériter le ciel. Je dis dans toute la sin-cérité de mon âme au Seigneur, avec notre bien-heureux patron, S. Martin Si j'étais encore nécessaire à votre peuple, je ne refuserais pas le travail, je lui sacrifierais le désir de vous posséder actuellement dans la gloire mais s'il vous plaît de m'appeler à vous, et de me séparer des âmes que vous m'aviez confiées, que votre volonté soit faite. Ah! Seigneur, ayez-en pitié, et donnez-leur des pasteurs selon votre coeur ! Je vous fais à tous, mes chers et bien aimés paroissiens, et à chacun en particulier, mes der-niers adieux. Je vous recommande à Dieu et à sa sainte grâce si nous ne nous revoyons plus sur la terre, puissions-nous du moins nous revoir dans le ciel ! Ce bonheur dépendra de la vie que nous aurons menée ici-bas. Vivez dans la piété, dans la crainte du Seigneur. Soyez fidèles à la religion sainte que j'ai tâché de vous enseigner par mes instructions et par mes exemples. De- | -85 -fois que je vous écris. Si nous souffrons pour Jésus-Christ, nous nous réunirons tin jour avec lui mais persévérons dans le bien jusqu'à la fin, et travaillons à mourir de la mort des justes c'est la grâce que je demanderai pour vous sans cesse au Seigneur. Je me recommande aussi à vos prières. Je désire toujours vous être utile, et vous aider à mériter le ciel. Je dis dans toute la sin-cérité de mon âme au Seigneur, avec notre bien-heureux patron, S. Martin Si j'étais encore nécessaire à votre peuple, je ne refuserais pas le travail, je lui sacrifierais le désir de vous posséder actuellement dans la gloire mais s'il vous plaît de m'appeler à vous, et de me séparer des âmes que vous m'aviez confiées, que votre volonté soit faite. Ah! Seigneur, ayez-en pitié, et donnez-leur des pasteurs selon votre coeur ! Je vous fais à tous, mes chers et bien aimés paroissiens, et à chacun en particulier, mes der-niers adieux. Je vous recommande à Dieu et à sa sainte grâce si nous ne nous revoyons plus sur la terre, puissions-nous du moins nous revoir dans le ciel ! Ce bonheur dépendra de la vie que nous aurons menée ici-bas. Vivez dans la piété, dans la crainte du Seigneur. Soyez fidèles à la religion sainte que j'ai tâché de vous enseigner par mes instructions et par mes exemples. De- | -85 -fois que je vous écris. Si nous souffrons pour Jésus-Christ, nous nous réunirons @un jour avec lui mais persévérons dans le bien jusqu'à la fin, et travaillons à mourir de la mort des justes c'est la grâce que je demanderai pour vous sans cesse au Seigneur. Je me recommande aussi à vos prières. Je désire toujours vous être utile, et vous aider à mériter le ciel. Je dis dans toute la sin-cérité de mon âme au Seigneur, avec notre bien-heureux patron, S. Martin Si j'étais encore nécessaire à votre peuple, je ne refuserais pas le travail, je lui sacrifierais le désir de vous posséder actuellement dans la gloire mais s'il vous plaît de m'appeler à vous, et de me séparer des âmes que vous m'aviez confiées, que votre volonté soit faite. Ah! Seigneur, ayez-en pitié, et donnez-leur des pasteurs selon votre coeur ! Je vous fais à tous, mes chers et bien aimés paroissiens, et à chacun en particulier, mes der-niers adieux. Je vous recommande à Dieu et à sa sainte grâce si nous ne nous revoyons plus sur la terre, puissions-nous du moins nous revoir dans le ciel ! Ce bonheur dépendra de la vie que nous aurons menée ici-bas. Vivez dans la piété, dans la crainte du Seigneur. Soyez fidèles à la religion sainte que j'ai tâché de vous enseigner par mes instructions et par mes exemples. De- | Je désire toujours vous être utile, et vous aider à mériter le ciel. | Je désire toujours vous être utile, et vous aider à mériter le ciel. | 0 | 0 | 0 |
324.txt | 1,820 | SUR MADAME ROLAND. XXXV c Ce fut là , dans les prisons de l'Abbaye et de Sainte-Pélagie j quand, par respect pour l'égalité, on l'enfermait dans le même bâtiment que des femmes devenues la honte de leur sexe dans ces murs tout sanglans encore dès massacres de septembre quand le pouvoir des mêmes hommes faisait appréhender le retour des mêmes scènes, que, cédant aux sollicitations d'un ami , elle entreprit d'écrire ses Mémoires là , que revenant avec sérénité sur les premières époques de sa vie , elle embellit des plus doux souvenirs , elle peignit des plus fraîches couleurs les riantes années de sa jeunesse là, qu'elle recueillit dans ses Anecdotes plusieurs de ces particularités qui, par ce qu'elles ont de ridicule, d'intéressant, ou d'atroce , appartiennent à l'histoire d'une époque et la caractérisent là , que des traits d'un esprit vif, brillant, malicieux et quelquefois satirique , elle esquissa les portraits d'une foule d'hommes qui figuraient alors sur la scène du monde là , enfin , que dans ses Notices, exhalant l'indignation et les regrets d'une ame qui avait cherché la liberté et trouvé des fers , elle présenta ses amis aux éloges, et dévoua leurs oppres-seurs à la haine de ses contemporains et de l'avenir. Deux amis fidèles étaient les confidens de ses secrets, et les dépositaires de ses écrits. On arrêta l'un, et pendant sa captivité, malgré ses ordres, à son insu, les manuscrits qu'il possédait furent livrés aux flammes. L'autre, pros-crit , fugitif, sauva cependant son précieux dépôt. M. Bosc, car c'est à son amitié courageuse qu'on en doit la conservation, ne crut jamais les manuscrits qu'il avait assez en sûreté. Pour les soustraire à la surprise des vi-sites domiciliaires, à la vigilance des délateurs, il les laissa cachés huit mois dans le creux d'un rocher , au mi-lieu de la forêt de Montmorency. Madame Roland, qui | SUR MADAME ROLAND. XXXV c Ce fut là , dans les prisons de l'Abbaye et de Sainte-Pélagie j quand, par respect pour l'égalité, on l'enfermait dans le même bâtiment que des femmes devenues la honte de leur sexe dans ces murs tout sanglans encore dès massacres de septembre quand le pouvoir des mêmes hommes faisait appréhender le retour des mêmes scènes, que, cédant aux sollicitations d'un ami , elle entreprit d'écrire ses Mémoires là , que revenant avec sérénité sur les premières époques de sa vie , elle embellit des plus doux souvenirs , elle peignit des plus fraîches couleurs les riantes années de sa jeunesse là, qu'elle recueillit dans ses Anecdotes plusieurs de ces particularités qui, par ce qu'elles ont de ridicule, d'intéressant, ou d'atroce , appartiennent à l'histoire d'une époque et la caractérisent là , que des traits d'un esprit vif, brillant, malicieux et quelquefois satirique , elle esquissa les portraits d'une foule d'hommes qui figuraient alors sur la scène du monde là , enfin , que dans ses Notices, exhalant l'indignation et les regrets d'une ame qui avait cherché la liberté et trouvé des fers , elle présenta ses amis aux éloges, et dévoua leurs oppres-seurs à la haine de ses contemporains et de l'avenir. Deux amis fidèles étaient les confidens de ses secrets, et les dépositaires de ses écrits. On arrêta l'un, et pendant sa captivité, malgré ses ordres, à son insu, les manuscrits qu'il possédait furent livrés aux flammes. L'autre, pros-crit , fugitif, sauva cependant son précieux dépôt. M. Bosc, car c'est à son amitié courageuse qu'on en doit la conservation, ne crut jamais les manuscrits qu'il avait assez en sûreté. Pour les soustraire à la surprise des vi-sites domiciliaires, à la vigilance des délateurs, il les laissa cachés huit mois dans le creux d'un rocher , au mi-lieu de la forêt de Montmorency. Madame Roland, qui | SUR MADAME ROLAND. XXXV@@ Ce fut là@, dans les prisons de l'Abbaye et de Sainte-Pélagie @@quand, par respect pour l'égalité, on l'enfermait dans le même bâtiment que des femmes devenues la honte de leur sexe dans ces murs tout sanglans encore des massacres de septembre quand le pouvoir des mêmes hommes faisait appréhender le retour des mêmes scènes, que, cédant aux sollicitations d'un ami@, elle entreprit d'écrire ses Mémoires là@, que revenant avec sérénité sur les premières époques de sa vie@, elle embellit des plus doux souvenirs@, elle peignit des plus fraîches couleurs les riantes années de sa jeunesse là, qu'elle recueillit dans ses Anecdotes plusieurs de ces particularités qui, par ce qu'elles ont de ridicule, d'intéressant, ou d'atroce@, appartiennent à l'histoire d'une époque et la caractérisent là@, que des traits d'un esprit vif, brillant, malicieux et quelquefois satirique@, elle esquissa les portraits d'une foule d'hommes qui figuraient alors sur la scène du monde là@, enfin@, que dans ses Notices, exhalant l'indignation et les regrets d'une ame qui avait cherché la liberté et trouvé des fers@, elle présenta ses amis aux éloges, et dévoua leurs oppres-seurs à la haine de ses contemporains et de l'avenir. Deux amis fidèles étaient les confidens de ses secrets, et les dépositaires de ses écrits. On arrêta l'un, et pendant sa captivité, malgré ses ordres, à son insu, les manuscrits qu'il possédait furent livrés aux flammes. L'autre, pros-crit@, fugitif, sauva cependant son précieux dépôt. M. Bosc, car c'est à son amitié courageuse qu'on en doit la conservation, ne crut jamais les manuscrits qu'il avait assez en sûreté. Pour les soustraire à la surprise des vi-sites domiciliaires, à la vigilance des délateurs, il les laissa cachés huit mois dans le creux d'un rocher@, au mi-lieu de la forêt de Montmorency. Madame Roland, qui | Pour les soustraire à la surprise des vi-sites domiciliaires, à la vigilance des délateurs, il les laissa cachés huit mois dans le creux d'un rocher , au mi-lieu de la forêt de Montmorency. | Pour les soustraire à la surprise des vi-sites domiciliaires, à la vigilance des délateurs, il les laissa cachés huit mois dans le creux d'un rocher, au mi-lieu de la forêt de Montmorency. | 1 | 0.005319 | 0 |
651.txt | 1,886 | MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Patis, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnàt signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les | MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Patis, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnàt signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les | MAGNÉTISME EXPÉRIMENTAL 247 J'essayai l'action sur une hyène mais j'obtins des effets tout différents. Aussitôt que la hyène sentit le fluide, elle donna des signes d'inquiétude elle n'eut plus un moment de repos, et enfin elle arriva au paroxysme de la fureur. Si la cage n'avait pas été solide, elle l'aurait brisée pour fondre sur moi. Toutes les fois que j'essayai sur cette bête, tou-jours la même fureur se manifesta et même, après deux ou trois fois, j'entrais à peine dans la ménagerie qu'aussitôt elle s'élançait sur moi. Ce fut au point que le propriétaire me pria instamment de ne plus venir, craignant, malgré la solidité de la cage, qu'elle ne la brisât et qu'il n'arrivât un accident. Les chats sont très impressionnables au fluide. J'en ai endormi plusieurs, un entre autres chez M. Badier, à Belfast. Il était monté sur la table, où le thé était servi. Je lui fis quelques passes, et il tomba aussitôt le nez sur la table, ne pouvant plus se relever. En doublant l'action, je l'endormis complètement, et je pus le piquer. Je le réveillai, et je recommençai plusieurs fois l'expérience dans la même soirée. A Paris, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnât signe de vie. Chez tous ces animaux, il faut bien le reconnaître, c'était le résultat du fluide communiqué. C'était bien l'émanation physique de l'homme la volonté ne pouvait y être pour rien. En voici une autre preuve J'étais à Livourne pendant l'été de 1849 je pris beaucoup de lézards, et je les mis séparément dans des bocaux. Je cherchai à en magnétiser plusieurs, et j'y parvins sur deux que je plongeai dans un sommeil profond. Dans cet état, je pouvais remuer le bocal, le mettre de haut en bas, les lézards ne donnaient aucun signe de vie. Après vingt-quatre heures, je les réveillai, en faisant quelques passes pour les dégager aussitôt ils se mirent en mouvement, tournèrent et s'agitèrent dans les bocaux. Je m'attachai à deux principalement, et quelquefois je les laissai plusieurs jours sans les réveiller. Lorsque je les | A Patis, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnàt signe de vie. | A Paris, je produisis aussi le sommeil sur un écureuil, et je le tins une heure sans qu'il donnât signe de vie. | 2 | 0.018018 | 0.08 |
305.txt | 1,845 | -198 -l'enceinte du collège, et le cours complet était de trois ans. Comme science sacrée, elle donnait ses leçons dans l'antique Gliapelle de Saint-Patrice. Cette même chapelle était le lieu des réunions solennelles de l'Université, des thèses de philosophie et de théologie, enfin des cérémonies religieuses du collège et du pensionnat. Tous les professeurs du collège étaient prêtres les deux professeurs de théologie dogmatique devaient de pins être docteurs, ou du moins licenciés ceux-ci avaient pour auditeurs tous les élèves du grand-séminaire, dont l'emplacetnent était alors contigu au collège et à la chapelle de Saint-Patrice. Les sulpi-ciens qui avaient la direction de ce séminaire ne se chargeaient que de l'enseignement de la théologie morale, dont les leçons se donnaient dans l'intérieur et aux seuls séminaristes. Les cours de droit et de médecine avaient lieu hors du collège de l'Université. 6° Trois abbayes de femmes Saint-Pierre-les-Dames, 44 reli-gieuses bénédictines fondée au commencement du septième siè-cle - Saint-Étienne-les-Dames, 36 religieuses augustines -Sainte-Claire, 42 religieuses franciscaines fondée en 1220 . 7° Trois autres communautés de femmes Congrégation de Notre-Dame, 36 religieuses augustines -Longault-Fontevraud, 35 religieuses - Carmélites, 25 religieuses. 8° Six hôpitaux Hôtel-Dieu,26 ctianoinesses régulières fondé en 450 - Hôpital général de la Charité, 24 religieuses -Sainte-Marthe ou Magneuses, 5 religieuses -Saint-Marcoul, 12 religieuses - Saint-Louis, 3 religieuses - Hospice des Or-phelins, 30 religieuses, dites soeurs de l'Enfant-Jésus. Des trente-neuf églises ou chapelles qui existaient en 1790, vingt-neuf ont été détruites, savoir Saint-Symphorien, Saint-Timothée, Sainte-Balsamie, Saint-Nicaise, Saint-Denis, Saint-Pierre-les-Dames, Saint-Étienne-les-Dames, Sainte-Claire, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Hilaire, Saint-Étienne-la-Paroisse, Saint-Michel, Saint-Martin, Saint-Julien, Saint-Jean, Sainte-Marie-Madeleine, les Jacobins, les Cordeliers, les Carmes, les Augus-tins, les Minimes, les Capucins, le Temple, le Longault, le Mont-Dieu, et un petit nombre de chapelles qui depuis ont été rem-placées par d'autres chapelles à l'usage de quelques maisons de | -198 -l'enceinte du collège, et le cours complet était de trois ans. Comme science sacrée, elle donnait ses leçons dans l'antique Gliapelle de Saint-Patrice. Cette même chapelle était le lieu des réunions solennelles de l'Université, des thèses de philosophie et de théologie, enfin des cérémonies religieuses du collège et du pensionnat. Tous les professeurs du collège étaient prêtres les deux professeurs de théologie dogmatique devaient de pins être docteurs, ou du moins licenciés ceux-ci avaient pour auditeurs tous les élèves du grand-séminaire, dont l'emplacetnent était alors contigu au collège et à la chapelle de Saint-Patrice. Les sulpi-ciens qui avaient la direction de ce séminaire ne se chargeaient que de l'enseignement de la théologie morale, dont les leçons se donnaient dans l'intérieur et aux seuls séminaristes. Les cours de droit et de médecine avaient lieu hors du collège de l'Université. 6° Trois abbayes de femmes Saint-Pierre-les-Dames, 44 reli-gieuses bénédictines fondée au commencement du septième siè-cle - Saint-Étienne-les-Dames, 36 religieuses augustines -Sainte-Claire, 42 religieuses franciscaines fondée en 1220 . 7° Trois autres communautés de femmes Congrégation de Notre-Dame, 36 religieuses augustines -Longault-Fontevraud, 35 religieuses - Carmélites, 25 religieuses. 8° Six hôpitaux Hôtel-Dieu,26 ctianoinesses régulières fondé en 450 - Hôpital général de la Charité, 24 religieuses -Sainte-Marthe ou Magneuses, 5 religieuses -Saint-Marcoul, 12 religieuses - Saint-Louis, 3 religieuses - Hospice des Or-phelins, 30 religieuses, dites soeurs de l'Enfant-Jésus. Des trente-neuf églises ou chapelles qui existaient en 1790, vingt-neuf ont été détruites, savoir Saint-Symphorien, Saint-Timothée, Sainte-Balsamie, Saint-Nicaise, Saint-Denis, Saint-Pierre-les-Dames, Saint-Étienne-les-Dames, Sainte-Claire, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Hilaire, Saint-Étienne-la-Paroisse, Saint-Michel, Saint-Martin, Saint-Julien, Saint-Jean, Sainte-Marie-Madeleine, les Jacobins, les Cordeliers, les Carmes, les Augus-tins, les Minimes, les Capucins, le Temple, le Longault, le Mont-Dieu, et un petit nombre de chapelles qui depuis ont été rem-placées par d'autres chapelles à l'usage de quelques maisons de | -198 -l'enceinte du collège, et le cours complet était de trois ans. Comme science sacrée, elle donnait ses leçons dans l'antique @chapelle de Saint-Patrice. Cette même chapelle était le lieu des réunions solennelles de l'Université, des thèses de philosophie et de théologie, enfin des cérémonies religieuses du collège et du pensionnat. Tous les professeurs du collège étaient prêtres les deux professeurs de théologie dogmatique devaient de plus être docteurs, ou du moins licenciés ceux-ci avaient pour auditeurs tous les élèves du grand-séminaire, dont l'emplace@ment était alors contigu au collège et à la chapelle de Saint-Patrice. Les sulpi-ciens qui avaient la direction de ce séminaire ne se chargeaient que de l'enseignement de la théologie morale, dont les leçons se donnaient dans l'intérieur et aux seuls séminaristes. Les cours de droit et de médecine avaient lieu hors du collège de l'Université. 6° Trois abbayes de femmes Saint-Pierre-les-Dames, 44 reli-gieuses bénédictines fondée au commencement du septième siè-cle -@Saint-Étienne-les-Dames, 36 religieuses augustines -Sainte-Claire, 42 religieuses franciscaines fondée en 1220 . 7° Trois autres communautés de femmes Congrégation de Notre-Dame, 36 religieuses augustines -Longault-Fontevraud, 35 religieuses -@Carmélites, 25 religieuses. 8° Six hôpitaux Hôtel-Dieu,26 c@hanoinesses régulières fondé en 450 -@Hôpital général de la Charité, 24 religieuses -Sainte-Marthe ou Magneuses, 5 religieuses -Saint-Marcoul, 12 religieuses -@Saint-Louis, 3 religieuses -@Hospice des Or-phelins, 30 religieuses, dites soeurs de l'Enfant-Jésus. Des trente-neuf églises ou chapelles qui existaient en 1790, vingt-neuf ont été détruites, savoir Saint-Symphorien, Saint-Timothée, Sainte-Balsamie, Saint-Nicaise, Saint-Denis, Saint-Pierre-les-Dames, Saint-Étienne-les-Dames, Sainte-Claire, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Hilaire, Saint-Étienne-la-Paroisse, Saint-Michel, Saint-Martin, Saint-Julien, Saint-Jean, Sainte-Marie-Madeleine, les Jacobins, les Cordeliers, les Carmes, les Augus-tins, les Minimes, les Capucins, le Temple, le Longault, le Mont-Dieu, et un petit nombre de chapelles qui depuis ont été rem-placées par d'autres chapelles à l'usage de quelques maisons de | 7° Trois autres communautés de femmes Congrégation de Notre-Dame, 36 religieuses augustines -Longault-Fontevraud, 35 religieuses - Carmélites, 25 religieuses. | 7° Trois autres communautés de femmes Congrégation de Notre-Dame, 36 religieuses augustines -Longault-Fontevraud, 35 religieuses -Carmélites, 25 religieuses. | 1 | 0.006369 | 0.045455 |
799.txt | 1,858 | 96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à so vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection montra tîe l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba--taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton mielleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire - mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner? Où trouver un refuge, un appui? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans | 96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle@? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas@? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à so vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection@ montra tîe l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba--taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton mielleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire - mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner@? Où trouver un refuge, un appui@? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans | 96 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. maison, et n'y trouva plus de serviteurs dévoués, mais elle s'y vit enchaînée dans ses propres actes, dans ses propres mou-vements elle ne disposait plus d'elle-même, elle ne s'appar-tenait plus. Se levait elle ? elle trouvait Pulchérie à ses côtés. Faisait-elle un pas ? elle l'avait sur ses talons. Qui voyait la femme, voyait la soeur l'une n'allait jamais sans l'autre. Au jardin, dans les salons, en haut, en bas, toujours elles mar-chaient de compagnie, comme ces navires qui, en temps d'hostilités, vont de conserve et se gardent réciproquement. Quelque portée que fût Pulchérie aux airs bourrus, quand elle s'abandonnait à ses instincts naturels, elle réussit cette fois à se vaincre, et prit un masque afin de mieux assurer l'effet de ses coups. Il lui en coûtait sans doute mais c'est à ce prix que la puissance s'acquiert et se maintient. Elle af-fecta donc un beau zèle pour tout ce qui regardait Clémence, se prodigua en témoignages d'affection, montra @de l'intérêt pour les plus petites choses, et donna l'amitié pour déguise-ment à ses impitoyables assiduités. Son grand cheval de ba-@taille était la santé de la jeune femme, et elle s'en autorisait pour pousser les choses jusqu'aux plus tyranniques inquisi-tions. Puis c'était des remarques à tout propos les moindres vétilles devenaient de très-grosses affaires. Un rhume, si léger qu'il fût, prenait des proportions inouïes, des yeux cernés étaient l'objet de commentaires sans fin. Chaque jour aménait une découverte de ce genre et des réflexions à l'ap-pui. Clémence était pâle, Clémence ne mangeait pas assez, Clémence ne se soignait pas comme elle l'aurait dû, Clé-mence avait tort de ne pas se vêtir plus chaudement. Jamais créature ne fut mieux assassinée à coups d'épingle, et tout cela avec des formes et un ton meilleux qui y ajoutaient d'in-tolérables raffinements. Pulchérie avait trouvé, pour dire ma soeur, un accent au moins aussi curieux que pour dire@@ mon frère, et marqué au coin de la tendresse la plus déso-bligeante que l'on puisse imaginer. La comtesse, dès le premier jour, comprit le sort qui l'at-tendait elle était vouée à un lent martyre, où le fiel et l'ab-sinthe ne lui manqueraient pas. Elle se résigna qu'aurait-elle pu faire, si ce n'est de se résigner ? Où trouver un refuge, un appui ? Les débris de sa famille étaient réunis à l'hôtel Montréal elle ne pouvait aller ailleurs, ni sans éclat, ni sans | Se levait elle? | Se levait elle ? | 1 | 0.0625 | 0 |
787.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 81 duquel on obéit. La famille quitta la campagne aux approches de l'hiver Gaston eut un moment de bonheur il se rappro-chait de Clémence. Entre les deux maisons les relations avaient été rompues d'une manière si complète, qu'à Paris comme en province il n'y avait plus de moyen régulier ni convenable de les re -nouer. Les Montréal avaient comblé la mesure en quittant Beaupré sans prendre congé des Saint-Pons. Mais l'existence d'une grande ville amène des rapprochements forcés, et c'é-tait là-dessus que comptait Gaston. Ils voyaient le même monde, fréquentaient les mêmes salons, et le hasard, en y aidant un peu, devait multiplier les rencontres. Tels furent ses calculs le comte les avait faits comme lui et avait pris ses précautions en conséquence. Dès son arrivéè à l'hôtel Montiéal, il avait fait répandre le bruit que la résolution de la comtesse était de vivre retirée jusqu'à l'expiration de son deuil et de ne voir que les per-sonnes de leur intimité. A l'appui et comme preuve, il s'abs-tint de toute visite et se borna à faire présenter des excuses là où il le fallait. La douleur et l'état de santé de Clémence étaient des prétextes plausibles et qui furent acceptés. Cepen-dant la jeune femme ne supportait pas sans une révolte inté-rieure des mesures prises contre elle et outrageantes pour sa dignité. Ce que Sigismond gagnait d'un côté, il le perdait de l'autre ce coeur, replié sur- lui-même, n'en était que plus disposé à s'abandonner à ses sentiments secrets. Peut-être, - au contact du monde et en présence de l'opinion, se fût-il plus sévèrement gardé peut-être les distractions légitimes, la vie agijée d'une grande ville, la crainte du scandale et les divers motifs qui obligent une femme à veiller sur elle-même, eussent-ils été une diversion plus efficace à ce goût nais-sant, que le séquestre absolu et l'isolement poussé à l'excès. Le comte n'en jugea point ainsi en fait de garanties, il aima mieux se payer de ses mains. Ce qui s'ensuivit, on le devine. Clémence resta en face de sa passion ce fut désormais le seul aliment de sa pensée, et il était à craindre que cette pas-sion ne prit l'activité qu'acquièrent les forces trop compri-mées et qui les rend si redoutables au moment de l'explosion. Une partie de l'hiver se passa dans ces combats ignorés. Quelques efforts que Gaston eût faits et quoiqu'il se fût | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 81 duquel on obéit. La famille quitta la campagne aux approches de l'hiver Gaston eut un moment de bonheur il se rappro-chait de Clémence. Entre les deux maisons les relations avaient été rompues d'une manière si complète, qu'à Paris comme en province il n'y avait plus de moyen régulier ni convenable de les re -nouer. Les Montréal avaient comblé la mesure en quittant Beaupré sans prendre congé des Saint-Pons. Mais l'existence d'une grande ville amène des rapprochements forcés, et c'é-tait là-dessus que comptait Gaston. Ils voyaient le même monde, fréquentaient les mêmes salons, et le hasard, en y aidant un peu, devait multiplier les rencontres. Tels furent ses calculs le comte les avait faits comme lui et avait pris ses précautions en conséquence. Dès son arrivéè à l'hôtel Montiéal, il avait fait répandre le bruit que la résolution de la comtesse était de vivre retirée jusqu'à l'expiration de son deuil et de ne voir que les per-sonnes de leur intimité. A l'appui et comme preuve, il s'abs-tint de toute visite et se borna à faire présenter des excuses là où il le fallait. La douleur et l'état de santé de Clémence étaient des prétextes plausibles et qui furent acceptés. Cepen-dant la jeune femme ne supportait pas sans une révolte inté-rieure des mesures prises contre elle et outrageantes pour sa dignité. Ce que Sigismond gagnait d'un côté, il le perdait de l'autre ce coeur, replié sur- lui-même, n'en était que plus disposé à s'abandonner à ses sentiments secrets. Peut-être, - au contact du monde et en présence de l'opinion, se fût-il plus sévèrement gardé peut-être les distractions légitimes, la vie agijée d'une grande ville, la crainte du scandale et les divers motifs qui obligent une femme à veiller sur elle-même, eussent-ils été une diversion plus efficace à ce goût nais-sant, que le séquestre absolu et l'isolement poussé à l'excès. Le comte n'en jugea point ainsi en fait de garanties, il aima mieux se payer de ses mains. Ce qui s'ensuivit, on le devine. Clémence resta en face de sa passion ce fut désormais le seul aliment de sa pensée, et il était à craindre que cette pas-sion ne prit l'activité qu'acquièrent les forces trop compri-mées et qui les rend si redoutables au moment de l'explosion. Une partie de l'hiver se passa dans ces combats ignorés. Quelques efforts que Gaston eût faits et quoiqu'il se fût | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 81 duquel on obéit. La famille quitta la campagne aux approches de l'hiver Gaston eut un moment de bonheur il se rappro-chait de Clémence. Entre les deux maisons les relations avaient été rompues d'une manière si complète, qu'à Paris comme en province il n'y avait plus de moyen régulier ni convenable de les re@-nouer. Les Montréal avaient comblé la mesure en quittant Beaupré sans prendre congé des Saint-Pons. Mais l'existence d'une grande ville amène des rapprochements forcés, et c'é-tait là-dessus que comptait Gaston. Ils voyaient le même monde, fréquentaient les mêmes salons, et le hasard, en y aidant un peu, devait multiplier les rencontres. Tels furent ses calculs le comte les avait faits comme lui et avait pris ses précautions en conséquence. Dès son arrivée à l'hôtel Montréal, il avait fait répandre le bruit que la résolution de la comtesse était de vivre retirée jusqu'à l'expiration de son deuil et de ne voir que les per-sonnes de leur intimité. A l'appui et comme preuve, il s'abs-tint de toute visite et se borna à faire présenter des excuses là où il le fallait. La douleur et l'état de santé de Clémence étaient des prétextes plausibles et qui furent acceptés. Cepen-dant la jeune femme ne supportait pas sans une révolte inté-rieure des mesures prises contre elle et outrageantes pour sa dignité. Ce que Sigismond gagnait d'un côté, il le perdait de l'autre ce coeur, replié sur@ lui-même, n'en était que plus disposé à s'abandonner à ses sentiments secrets. Peut-être, @@au contact du monde et en présence de l'opinion, se fût-il plus sévèrement gardé peut-être les distractions légitimes, la vie agitée d'une grande ville, la crainte du scandale et les divers motifs qui obligent une femme à veiller sur elle-même, eussent-ils été une diversion plus efficace à ce goût nais-sant, que le séquestre absolu et l'isolement poussé à l'excès. Le comte n'en jugea point ainsi en fait de garanties, il aima mieux se payer de ses mains. Ce qui s'ensuivit, on le devine. Clémence resta en face de sa passion ce fut désormais le seul aliment de sa pensée, et il était à craindre que cette pas-sion ne prît l'activité qu'acquièrent les forces trop compri-mées et qui les rend si redoutables au moment de l'explosion. Une partie de l'hiver se passa dans ces combats ignorés. Quelques efforts que Gaston eût faits et quoiqu'il se fût | Ce que Sigismond gagnait d'un côté, il le perdait de l'autre ce coeur, replié sur- lui-même, n'en était que plus disposé à s'abandonner à ses sentiments secrets. | Ce que Sigismond gagnait d'un côté, il le perdait de l'autre ce coeur, replié sur lui-même, n'en était que plus disposé à s'abandonner à ses sentiments secrets. | 1 | 0.00625 | 0.032258 |
770.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang amua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder lécueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de sUoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang a@@mua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. @H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l@écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de s@@Uoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61@@ de Gaston, car le sang afflua à ses joues et elle se dégagea doucement. -@On vient ! répéta Saint-Pons. -@On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? -@Votre mari. Il fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux -@Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir@ ? @La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l'écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte, dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de si loin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. -@Cruelle enfant ! s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. @-@Eh bien ! lui dit le comte quand il reparut à quelques | 61 4 de Gaston, car le sang amua à ses joues et elle se dégagea doucement. | 61 de Gaston, car le sang afflua à ses joues et elle se dégagea doucement. | 5 | 0.067568 | 0.294118 |
290.txt | 1,845 | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur Ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, i M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur Ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, i M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob@@@@@-@1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | -66-la garde à M. Remy Langlet, qui sut apprécier ce dépôt. Six ans après, un des vicaires généraux du diocèse de Reims, M. Hulot, qui avait particu-lièrement connu M. Paquot avant la révolution, obtint de M. Lacatte-Jaltrois, homme également recommandable par son savoir et par sa piété, un Mémoire historique sur la vie et sur la mort de ce glorieux martyr, et aussi sur ce qu'étaient devenus ses restes mortels. Le 23 août 1823 ce Mémoire, après qu'on en eut donné lecture à toutes les personnes qui avaient concouru à sa rédaction par les divers renseignements que cha-cune aurait pu fournir, fut revêtu de toutes leurs signatures, puis du sceau de l'archevêché, et officiellement déclaré authentique, 1 M. Hulot désirait vivement, et non sans rai-son, que le chef du vénérable martyr fût cédé, ne fût-ce qu'à titre de dépôt, à l'archevêché. Mais M. Remy Langlet ne put se résoudre à s'en dessaisir c'était, disait-il, la bénédiction et le bonheur de sa famille. Aussi le garda-t-il jus-qu'à sa mort, qui arriva en 1824. Sa veuve céda le précieux dépôt à son fils, M. Langlet-Boutil-lot. M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-166 - 1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | M. Lacatte conçut alors l'espérance de l'ob-166 - 1 C'est à ce mémoire historique, rédigé avec autant de conscience que de sagesse, que nous devons presque tout ce que nous avons écrit sur le vénérable M. Paquot. | 6 | 0.028302 | 0.15 |
955.txt | 1,858 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel! un - malheur dans ma maison 1 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE rue. - Moi-même, Monsieur. - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. - Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours@? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter@? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui eu coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait - Vous vous intéressez à votre locataire@? lui dit-il. - Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. - Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi@? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. - Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? - Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. - Mais, malheureux@! si elle avait de mauvais desseins ? - Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. - Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours@? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. - Vrai, Monsieur@? dit-il. - Insisterais-je sans cela ? - Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire@? - Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. - Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel@! un - malheur dans ma maison 1 | 280 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. -@Moi-même, Monsieur. -@Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. -@Si vous en étiez excepté, je ne vous aurais pas dit qu'elle n'y est pour personne. J'ai trente ans de loge, Mon-sieur. Évidemment il était impossible de donner le change à un personnage si au courant de ses devoirs d'état, et il eût été dangereux d'affronter sa puissance. Comment se passer de son concours ? Comment pénétrer chez Marguerite s'il refu-sait de s'y prêter ? Ludovic l'avait fait une fois mais il avait alors quelque droit à le faire. Aujourd'hui ce n'était plus une fiancée qu'il venait chercher c'était une victime qu'il voulait sauver. Il lui en coûtait sans doute de mettre un concierge dans cette confidence mais c'était le seul moyen qui lui restât, et il se décida à l'employer. Prenant cet homme à part, il alla droit au fait -@Vous vous intéressez à votre locataire ? lui dit-il. -@Comme à tous, répondit-il. Un locataire est sacré pour moi. J'ai trente ans de loge. -@Eh bien ! cette fois, votre intérêt porte à faux. Vous se-rez cause d'un malheur. -Moi ? répliqua-t-il avec un sourire d'incrédulité qui ré-pondait au témoignage de sa conscience. -@Vous, dit vivement Ludovic. Ne comprenez-vous pas pourquoi elle a interdit sa porte? -@Parce que ça lui convient nous autres nous n'avons rien à y voir. -@Mais, malheureux ! si elle avait de mauvais desseins ? -@Mauvais ou bons, c'est ce qui la regarde. -@Si elle avait l'intention de se détruire, d'attenter à ses jours ? Devant un tel langage et un accent si sincère, il n'y avait pas d'incrédulité qui pût tenir. Le concierge désarma enfin. -@Vrai, Monsieur ? dit-il. -@Insisterais-je sans cela ? -@Mademoiselle Marguerite a l'intention de se détruire ? -@Lisez plutôt, si vous ne me croyez pas. -@Non, Monsieur, je vous crois maintenant. Juste ciel ! un @@malheur dans ma maison 1 | - Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. | -Eh bien, dans cette lettre, elle me prie de venir la voir vous voyez donc que, s'il y a une consigne, j'en suis excepté. | 1 | 0.008264 | 0.034483 |
553.txt | 1,886 | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS V. 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de-penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaître tous les agents de la nature, et leurs divers modes 'd'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER . | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS V. 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de-penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaître tous les agents de la nature, et leurs divers modes 'd'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer-@1 théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER . | DU MAGNÉTISME JUSQU'A NOS JOURS@@@ 11 Celui qui sait agir sur l'esprit vital particulier à chaque individu, peut guérir à quelque distance que ce soit, en appe-lant à son secours l'esprit universel. L'esprit vital dissipe tous les maux c'est lui qui con-stitue la nature dont les médecins ne sont que les aides on doit donc se proposer, dans toutes les maladies, de fortifier, multiplier, régénérer cet esprit vital c'est ainsi qu'on par-vient à guérir toutes les maladies. J'ai observé de très grands avantages et des effets mer-veilleux du bon usage de cette médecine mais j'ai vu aussi par l'abus qu'on en faisait, occasionner des maux infinis. Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a@rte magnetica, in-4 . De Laplace dit 1 Les phénomènes qui résultent de l'extrême sensibilité des nerfs chez quelques individus ont donné naissance à diverses opinions sur l'existence d'un nouvel agent que l'on a nommé magnétisme animal. Il est naturel de penser que la cause de cette attraction est très faible, et peut être facilement troublée par un grand nombre de circonstances accidentelles aussi, de ce que, dans plusieurs cas, elle ne s'est point manifestée, on ne doit pas conclure qu'elle n'existe jamais. Nous sommes si éloignés de connaitre tous les agents de la nature, et leurs divers modes @d'action, qu'il serait peu philosophique de nier l'existence des phénomènes, unique-ment parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de la science. Cuvier s'exprime ainsi 2 Dans les expériences qui ont pour objet l'action que les systèmes nerveux de deux individus différents peuvent exer- 1 Théorie analytique des calculs des probabilités, page 358 DE LAPLACE . 2 Leçons d'anatomie comparée CUVIER . | Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De a rte magnetica, in-4 . | Kircher, qui, dans le dix-septième siècle, avait embrassé toutes les connaissances humaines, insiste particulièrement sur la distinction à établir entre le magnétisme minéral et le magnétisme propre à être appliqué aux êtres organisés, et, dans un traité spécial, il expose les principes de l'art de magnétiser De arte magnetica, in-4 . | 1 | 0.002976 | 0.016949 |
475.txt | 1,871 | 6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a-t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'uni'é invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'expres-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire? Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le | 6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant@? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a-t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'uni'é invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'expres-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire@? Par exemple, les zodiaques ont évidemment une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si imporlant que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le | 6UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. possible d'expliquer cette conformité autrement que par une origine com-mune et cela ne suffit pas encore, il a fallu que dans les commencements toutes les fractions du genre humain aient vécu d'une vie commune pen-dant plusieurs siècles, pour que tant de peuples répandus par toute la terre aient emporté tant de coutumes, d'idées, de pratiques semblables que le hasard ne peut expliquer il faut que tous aient puisé à une même source. Ce qui frappe un esprit superficiel dans la comparaison des nations, ce sont les différences mais l'observateur qui voit le fond des choses est bien plus étonné des similitudes. Est-ce par hasard que partout et toujours, sous toutes les latitudes, le fond de la religion a reposé sur le sacrifice sanglant ? Est-ce par hasard que se sont établis tant d'usages parfaitement semblables dans la pratique et les détails du culte, que nous avons signalés dans nos écrits précédents ? Est-ce un effet du hasard que le genre humain soit tombé partout dans un absurde polythéisme, mais après avoir été monothéiste ? Est-ce que le monothéisme n'indique pas avec certitude une origine iden-tique ? Nous avons vu que partout les religions polythéistes ont pris naissance à peu près vers la même époque. Est-ce que ce synchronisme n'indique pas une marche parallèle dans l'histoire des nations, qui accuse un point de départ central ? Malgré la diversité très-marquée des langues, n'y a t-il pas des traits de famille ineffaçables dans toutes les langues du monde ? La formule gram-maticale qu'on appelle une phrase, composée de ses trois termes, est l'unité invariable du langage de l'homme, et cela toujours et partout. Qui a inventé ce mécanisme si parfait et si un dans sa diversité ? Comment se fait-il que des nations profondément séparées par l'exprés-sion de leur pensée, par leur langue, se trouvent avoir sur d'autres points les plus intimes et les plus nombreuses affinités, lesquelles remontent à l'origine même de leur histoire ? Par exemple, les zodiaques ont évidem@ent une même origine dans tout l'Orient, et ce point est si important que nous devons en fournir quel-ques preuves, d'après les fructueuses recherches de de Guignes. Mém. de l'Acad., t. XLVII, p. 400 et seq. Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu'un long temps après. Dans la plus haute antiquité, dit-il, les peuples de l'Orient se sont diri-gés par le cours de la lune combiné avec les étoiles, et ils ont appelé maison, habitation, palais de la lune, un certain amas d'étoiles dans lequel elle séjournait. Voilà, je crois, ce que nous pouvons appeler le vrai zodiaque ancien, avec lequel celui des Grecs n'a point de rapport. Ce zodiaque lunaire est encore connu de tous les Orientaux, et par une singularité extraordinaire, il s'est conservé chez tous le même et souvent avec les mêmes noms qui ne sont que traduits avec le même sens dans les différentes langues nous le | Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu un long temps après. | Le zodiaque dont va parler ce savant n'est pas celui des demeures du soleil, mais celui des demeures quotidiennes de la lune partagé en 28 sta-tions, et beaucoup plus ancien et plus primitif que le second, qui n'a dû être observé qu'un long temps après. | 1 | 0.003953 | 0.019608 |
473.txt | 1,868 | -14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre? | -14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beauconp de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates ! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse ? @Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre? | -14 -et analogues à ces mouvements de locomotion, spontanés aussi EN APPARENCE, qu'exécutent de temps à autre les ver-tébrés supérieurs auxquels on a enlevé le cerveau propre-ment dit. Leçons sur la phys. génér. du syst. nerveux. Nous devons beaucoup de reconnaissance aux savants que nous venons d'entendre pour leur démonstration ma-gistrale du zoonitisme dans l'organisme de l'animal à ver-tèbres il faut donc leur pardonner si, trop soucieux de la pudeur du préjugé, ils ont essayé de couvrir d'une ombre la nudité de cette vérité si jeune et si belle, qui, grâce à leurs soins, nous était donnée. Mais le moment est arrivé où l'esprit scientifique veut dépouiller cette vérité vierge de tous ses voiles pour la féconder. L'universalité du zoonitisme posée en principe, pour em-pêcher que le polyzoïsme humain s'ensuive, on tente de soutenir que, chez les vertébrés, et particulièrement chez l'homme, le zoonite de la tête est le seul qui soit animé, le seul qui possède la sensibilité, la conscience, la volonté, et que tous les autres zoonites, bien que semblables au premier sous le triple aspect histologique, organologique et fonc-tionnel, ne sont néanmoins que des automates@! Qu'a-t-on apporté à l'appui de cette thèse@? -Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. Les mouvements de natation exécutés par les zoonites moyens d'une écrevisse dont on a isolé le ganglion céré-broïde, les mouvements qu'une grenouille décapitée fait avec ses pattes pour écarter la pince ou le scalpel qui la blesse, ne sont intentionnels et conscients qu'en apparence, a-t-on prétendu. Mais l'apparence n'est-elle donc pas, dans tous les cas, notre criterium unique pour constater la présence d'un état intime de sensation et de volition en dehors de nous-mêmes, en dehors de notre moi propre? | Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. | -Des suppositions gratui-tes et tout à fait arbitraires, des assertions dénuées de toute preuve et contraires à la vraisemblance, des conclusions en contradiction flagrante avec les prémisses rien de plus. | 1 | 0.004878 | 0.030303 |
599.txt | 1,886 | 108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un aiIeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. - Comment ! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? - Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . - Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus àgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que ie vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit - Il y a le suc de trois plantes - lui seul peut les indiquer - l'une est une plante grasse - elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les | 108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un aiIeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. - Comment ! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? - Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . - Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus àgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que ie vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit - Il y a le suc de trois plantes - lui seul peut les indiquer - l'une est une plante grasse - elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les | 108 L'ART DE MAGNÉTISER Je traitais à cette époque une dame, dont le somnambu-lisme était arrivé à un degré de lucidité fort remarquable. Je lui demandai si, sans aucun autre indice que le numéro de la maison et le nom de la rue, elle pourrait voir un malade que je ne connaissais pas, que je n'avais jamais vu, et sur lequel je désirais avoir son avis. Elle me répondit que cela se pouvait, et immédiatement elle se transporta vers l'endroit indiqué, m'apprit que ce malade habitait au rez-de-chaussée, qu'elle voyait un monsieur dans une chambre faisant suite à un salon. Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un affeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . Tout à coup la somnambule bondit et s'écria Mais il y a du remède que ce monsieur aille voir les sauvages, ils le guériront. -@Comment@! lui dis-je, vous voulez qu'il aille en Améri-que? que signifie cette plaisanterie ? -@Mais, répondit-elle, je ne parle pas d'Amérique, je parle des sauvages qui sont ici les Indiens O-Gibwas se trouvaient en ce moment à Paris . -@Il y en a un grand, continua-t-elle, nez aquilin, les yeux très étincelants il se tient fort droit, un des plus âgés il n'est pas médecin, mais il sait. Remarquez que je vous rapporte ici exactement les paro-les de la somnambule, c'est-à-dire des phrases décousues, sans suite, et c'est là le défaut des somnambules. Elles vont pour ainsi dire par saccades, sautant des pieds à la tête voyant à la fois toutes les parties du corps, et disant comme elles voient. Après qu'elle eut dépeint cet homme, j'insistai afin de connaître le remède, et voici ce qu'elle nous dit -@Il y a le suc de trois plantes -@lui seul peut les indiquer -@l'une est une plante grasse -@elle se trouve dans les savanes la deuxième est comme de l'herbe simple, mais plus large et dentelée sur les côtés elle se trouve dans les | Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un aiIeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . | Elle me dépeignit parfaitement ce malade, me dit qu'il avait une plaie horrible au côté gauche de la poi-trine, et témoigna un affeux dégoût de ce qu'elle voyait tout cela était exact, et, d'après ce que je sus depuis, son dégoût se comprend, car ce malheureux malade était atteint d'un cancer . | 2 | 0.00678 | 0.034483 |
770.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang amua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder lécueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de sUoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61 4 de Gaston, car le sang a@@mua à ses joues et elle se dégagea doucement. - On vient ! répéta Saint-Pons. - On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? - Votre mari. @H fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux - Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir? - -La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l@écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte,-dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de s@@Uoin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. - Cruelle enfant 1 s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. -- Eh bien 1 lui dit le comte quand il reparut à quelques | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 61@@ de Gaston, car le sang afflua à ses joues et elle se dégagea doucement. -@On vient ! répéta Saint-Pons. -@On vient, dit-elle en forme d'écho et si bas qu'à peine put-il l'entendre on vient. Qui donc ? -@Votre mari. Il fallait que ce mot eût une singulière puissance pour que la jeune femme s'y montrât sensible comme elle le fut. Elle releva la tête avec vivacité, et accompagnant ses paroles d'un geste douloureux -@Gaston, dit-elle, pourquoi ne m'avez-vous pas laissée mourir@ ? @La barque n'était plus qu'à une petite distance, et les ra-meurs s'arrangeaient de manière à aborder l'écueil par le point le moins agité. Au milieu de ces fonds inégaux et de ces courants capricieux, ce n'était pas une manoeuvre facile. Le vieux comte, dont le pied n'était pas sûr, restait assis sur l'arrière, adressant à sa fille, du plus loin qu'il le pût, des mots encourageants et des témoignages de tendresse tandis que le baron, immobile et silencieux, se tenait debout sur l'avant, comme s'il eût voulu hâter l'instant où il reprendrait possession de sa femme. Les trois marins songeaient à leur besogne, et l'un d'eux, armé d'une gaffe, cherchait à la fixer sur l'écueil. De son côté, Gaston s'était remis à l'eau, et quand la barque se trouva à sa portée, il la poussa doucement et aida à la maintenir. Quant à Clémence, personne, à la voir, n'eût deviné qu'elle revenait de si loin. Le coude appuyé sur le rocher, elle suivait cette scène d'un oeil curieux et chargé de langueur, et répondait par des gestes caressants aux dé-monstrations lointaines du comte. Dès que la barque fut là, elle put descendre sans un trop grand effort et se jeta dans les bras du vieillard, dont le visage était baigné de larmes. -@Cruelle enfant ! s'écriait-il, que de tourment tu nous a donné ! L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. Les marins allaient reprendre les rames quand on s'aperçut que Gaston manquait à l'appel. Au lieu de mon-ter dans l'embarcation, il venait d'exécuter, avec son aisance habituelle, un plongeon qui l'en éloignait. @-@Eh bien ! lui dit le comte quand il reparut à quelques | L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. | L'expédition était achevée, et il ne restait plus qu'à rega-gner le rivage. | 0 | 0 | 0 |
260.txt | 1,845 | -75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je TOUS ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844. | -75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je TOUS ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement @@@@@@1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844. | -75-Souvenez-vous de la sainte doctrine que je vous ai enseignée. Lisez souvent l'ancien et le nouveau Testament, l'Imitation de Jésus-Christ, les Vérités de la Religion et l'Instruction des jeunes gens vous y trouverez les avis que je pourrais vous donner. N'abandonnez pas le Sei-gneur, il ne vous abandonnera pas. Vivez aussi bien et mieux encore, s'il est possible, en mon absence que quand j'étais au milieu de vous. Glorifiez et portez Dieu dans vos coeurs. Répan-dez partout, par votre conduite, la bonne odeur de Jésus-Christ. N'ayez tous ensemble qu'un coeur et qu'une âme. Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. Vous connaissez mes intentions, mes très chères filles. Si Dieu me retire de ce monde, faites ce que je vous ai proposé pour la gloire de la religion et le soulagement des pauvres. Dieu saura toujours vous faire trouver des pasteurs catholiques. Si vous ne recevez que difficilement les secours de la religion et la grâce des sacre-ments, vous devez être plus attentives à prendre garde de ne pas offenser Dieu. Je vous prie en particulier, vous, ma fille, à qui j'adresse la pré-sente 1 , d'avoir soin d'élever chrétiennement -75 - 1 Mlle Huet, maîtresse d'école de Somme-Vesle. Elle vit en-core au moment où nous publions cette troisième édition, 1844. | Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. | Supportez-vous dans vos défauts et vos imperfections aidez-vous et vous soulagez mutuellement. | 0 | 0 | 0 |
895.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 209 pour Ludovic, rien de semblable n'a eu lieu. Ces messieurs se sont mis en frais ils ont tenu leurs yeux ouverts et re-noncé à leur petite sieste afin de ne perdre aucun des mou-vements oratoires de notre jeune ami. De mémoire d'homme cela ne s'était pas vu au Palais. Et vous ne voulez pas que je m'exalte à cette pensée et que je le poursuive jus-qu'au bout du monde de mes compliments et de mes félici-tations ? Quoique Melchior eût l'haleine très-longue et les poumons en état de fournir un service forcé, il avait parlé avec tant de pétulance et mis tant d'ardeur dans son geste, que, bon gré mal gré, il lui fallut prendre un peu de repos. D'ailleurs il avait dit ce qu'il voulait dire et produit l'effet qu'il se pro-posait de produire. C'était une diversion elle avait eu lieu. Marguerite paraissait respirer plus librement. Ludovic, sans prendre au pied de la lettre les extravagances de Melchior, n'avait pas été insensible à l'éloge ni fâché que la jeune fille l'eût entendu. De toute part, l'embarras du moment avait cessé, et les choses s'étaient arrangées pour ainsi dire d'elles-mêmes. Melchior profita de cette situation des esprits pour exécuter une savante retraite. - Maintenant, dit-il, encore une formalité, et je me sauve. Ludovic, vous savez tout je viens de mettre mon coeur à nu, vous avez pu lire dans mon âme comme si elle était de cristal. Ce que je vous demande, en retour, c'est un bon mouvement. Vous y refnserez-vous ? - Pourquoi m'y refuserais-je? répondit le jeune avocat. - A la bonne heure, reprit Melchior. Eh bien! mon cher, je n'en abuserai pas. Vous n'êtes pas démonstratif de votre naturel je résiste donc au désir violent que j'ai de vous presser sur ma poitrine mais votre main, au moins., votre main 1 - La voici, dit Ludovic. - Merci, grand homme, répondit Melchior, en s'emparant de cette main et abusant de la complaisance avec laquelle on la lui avait abandonnée, merci, vous dis-je, me voilà am-plement payé. Je'n'ai perdu ni mes pas ni mes paroles. Et vous, Mademoiselle, ajouta-t-il en s'adressant à Marguerite, il me reste encore un compte à régler avec vous. Me par-donnez-vous mon indiscrétion? | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 209 pour Ludovic, rien de semblable n'a eu lieu. Ces messieurs se sont mis en frais ils ont tenu leurs yeux ouverts et re-noncé à leur petite sieste afin de ne perdre aucun des mou-vements oratoires de notre jeune ami. De mémoire d'homme cela ne s'était pas vu au Palais. Et vous ne voulez pas que je m'exalte à cette pensée et que je le poursuive jus-qu'au bout du monde de mes compliments et de mes félici-tations ? Quoique Melchior eût l'haleine très-longue et les poumons en état de fournir un service forcé, il avait parlé avec tant de pétulance et mis tant d'ardeur dans son geste, que, bon gré mal gré, il lui fallut prendre un peu de repos. D'ailleurs il avait dit ce qu'il voulait dire et produit l'effet qu'il se pro-posait de produire. C'était une diversion elle avait eu lieu. Marguerite paraissait respirer plus librement. Ludovic, sans prendre au pied de la lettre les extravagances de Melchior, n'avait pas été insensible à l'éloge ni fâché que la jeune fille l'eût entendu. De toute part, l'embarras du moment avait cessé, et les choses s'étaient arrangées pour ainsi dire d'elles-mêmes. Melchior profita de cette situation des esprits pour exécuter une savante retraite. - Maintenant, dit-il, encore une formalité, et je me sauve. Ludovic, vous savez tout je viens de mettre mon coeur à nu, vous avez pu lire dans mon âme comme si elle était de cristal. Ce que je vous demande, en retour, c'est un bon mouvement. Vous y refnserez-vous ? - Pourquoi m'y refuserais-je@? répondit le jeune avocat. - A la bonne heure, reprit Melchior. Eh bien@! mon cher, je n'en abuserai pas. Vous n'êtes pas démonstratif de votre naturel je résiste donc au désir violent que j'ai de vous presser sur ma poitrine mais votre main, au moins., votre main 1 - La voici, dit Ludovic. - Merci, grand homme, répondit Melchior, en s'emparant de cette main et abusant de la complaisance avec laquelle on la lui avait abandonnée, merci, vous dis-je, me voilà am-plement payé. Je'n'ai perdu ni mes pas ni mes paroles. Et vous, Mademoiselle, ajouta-t-il en s'adressant à Marguerite, il me reste encore un compte à régler avec vous. Me par-donnez-vous mon indiscrétion? | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 209 pour Ludovic, rien de semblable n'a eu lieu. Ces messieurs se sont mis en frais ils ont tenu leurs yeux ouverts et re-noncé à leur petite sieste afin de ne perdre aucun des mou-vements oratoires de notre jeune ami. De mémoire d'homme cela ne s'était pas vu au Palais. Et vous ne voulez pas que je m'exalte à cette pensée et que je le poursuive jus-qu'au bout du monde de mes compliments et de mes félici-tations ? Quoique Melchior eût l'haleine très-longue et les poumons en état de fournir un service forcé, il avait parlé avec tant de pétulance et mis tant d'ardeur dans son geste, que, bon gré mal gré, il lui fallut prendre un peu de repos. D'ailleurs il avait dit ce qu'il voulait dire et produit l'effet qu'il se pro-posait de produire. C'était une diversion elle avait eu lieu. Marguerite paraissait respirer plus librement. Ludovic, sans prendre au pied de la lettre les extravagances de Melchior, n'avait pas été insensible à l'éloge ni fâché que la jeune fille l'eût entendu. De toute part, l'embarras du moment avait cessé, et les choses s'étaient arrangées pour ainsi dire d'elles-mêmes. Melchior profita de cette situation des esprits pour exécuter une savante retraite. -@Maintenant, dit-il, encore une formalité, et je me sauve. Ludovic, vous savez tout je viens de mettre mon coeur à nu, vous avez pu lire dans mon âme comme si elle était de cristal. Ce que je vous demande, en retour, c'est un bon mouvement. Vous y refuserez-vous ? -@Pourquoi m'y refuserais-je ? répondit le jeune avocat. -@A la bonne heure, reprit Melchior. Eh bien ! mon cher, je n'en abuserai pas. Vous n'êtes pas démonstratif de votre naturel je résiste donc au désir violent que j'ai de vous presser sur ma poitrine mais votre main, au moins@, votre main ! -@La voici, dit Ludovic. -@Merci, grand homme, répondit Melchior, en s'emparant de cette main et abusant de la complaisance avec laquelle on la lui avait abandonnée, merci, vous dis-je, me voilà am-plement payé. Je n'ai perdu ni mes pas ni mes paroles. Et vous, Mademoiselle, ajouta-t-il en s'adressant à Marguerite, il me reste encore un compte à régler avec vous. Me par-donnez-vous mon indiscrétion? | Vous y refnserez-vous ? | Vous y refuserez-vous ? | 1 | 0.043478 | 0.25 |
555.txt | 1,886 | 14 L'ART DE MAGNÉTISER La Bible appelle les prophètes, indifféremment, prophètes, voyants, visionnaires, extatiques, songeurs les uns inspirés, par l'esprit de Dieu, les autres obéissant à un esprit de mensonge, et qu'on appelait faux prophètes. Or, tout me semble indiquer que les prophètes ou voyants étaient de véritables extatiques somnambules, les uns de bomïe foi, les autres mêlant un peu de charlatanisme dans leurs spéculations, tout comme aujourd'hui. Joël ch. II, v. 28 dit que le nombre des prophètes chez les Hébreux et même chez les peuples voisins était immense sans compter les prophètes du Seigneur, nous voyons, près d'Achab, sept cents prophètes de Baal. Hommes, femmes, jeunes, vieux, tous prophétisaient, comme au temps des dragonnades, sous Louis XIV, chez les trembleurs des Cévennes, où les enfants même faisaient des prédictions. Quancl l'esprit prophétique ne les portait pas vers les choses saintes, ils en faisaient usage pour les choses ordi-naires de la vie. Ils guérissaient les malades ou faisaient retrouver les objets perdus. On disait Allons consulter le voyant, comme le prouve l'exemple de Saül, qui, ayant perdu les ânesses de son père, venait consulter Samuel et lui apportait le petit salaire usité en ce cas I Samuel, ch. ix, v. 17 . En Egypte, les prêtres qui étaient préposés à tout ce qui était religion, sciences et arts, avaient acquis sur la ques-tion que nous traitons des notions plus complètes que celles que nous possédons aujourd'hui. Si les oeuvres des médecins d'Egypte ne sont pas arrivées jusqu'aux modernes, on ne doute pas que ce ne soit près d'eux que les médecins grecs avaient puisé une partie de leur science, puisque plusieurs monuments de la reconnais-sance des malades égyptiens ont été conservés par les Grecs et même par les Romains. En Égypte, ceux qui obtenaient la guérison de leurs maux déposaient dans les temples des tablettes sur lesquelles ils indiquaient la nature de la maladie et le remède qui avait opéré la guérison. Les Grecs ont emporté dans leur pays un grand nombre | 14 L'ART DE MAGNÉTISER La Bible appelle les prophètes, indifféremment, prophètes, voyants, visionnaires, extatiques, songeurs les uns inspirés, par l'esprit de Dieu, les autres obéissant à un esprit de mensonge, et qu'on appelait faux prophètes. Or, tout me semble indiquer que les prophètes ou voyants étaient de véritables extatiques somnambules, les uns de bomïe foi, les autres mêlant un peu de charlatanisme dans leurs spéculations, tout comme aujourd'hui. Joël ch. II, v. 28 dit que le nombre des prophètes chez les Hébreux et même chez les peuples voisins était immense sans compter les prophètes du Seigneur, nous voyons, près d'Achab, sept cents prophètes de Baal. Hommes, femmes, jeunes, vieux, tous prophétisaient, comme au temps des dragonnades, sous Louis XIV, chez les trembleurs des Cévennes, où les enfants même faisaient des prédictions. Quancl l'esprit prophétique ne les portait pas vers les choses saintes, ils en faisaient usage pour les choses ordi-naires de la vie. Ils guérissaient les malades ou faisaient retrouver les objets perdus. On disait Allons consulter le voyant, comme le prouve l'exemple de Saül, qui, ayant perdu les ânesses de son père, venait consulter Samuel et lui apportait le petit salaire usité en ce cas I Samuel, ch. ix, v. 17 . En Egypte, les prêtres qui étaient préposés à tout ce qui était religion, sciences et arts, avaient acquis sur la ques-tion que nous traitons des notions plus complètes que celles que nous possédons aujourd'hui. Si les oeuvres des médecins d'Egypte ne sont pas arrivées jusqu'aux modernes, on ne doute pas que ce ne soit près d'eux que les médecins grecs avaient puisé une partie de leur science, puisque plusieurs monuments de la reconnais-sance des malades égyptiens ont été conservés par les Grecs et même par les Romains. En Égypte, ceux qui obtenaient la guérison de leurs maux déposaient dans les temples des tablettes sur lesquelles ils indiquaient la nature de la maladie et le remède qui avait opéré la guérison. Les Grecs ont emporté dans leur pays un grand nombre | 14 L'ART DE MAGNÉTISER La Bible appelle les prophètes, indifféremment, prophètes, voyants, visionnaires, extatiques, songeurs les uns inspirés, par l'esprit de Dieu, les autres obéissant à un esprit de mensonge, et qu'on appelait faux prophètes. Or, tout me semble indiquer que les prophètes ou voyants étaient de véritables extatiques somnambules, les uns de bonne foi, les autres mêlant un peu de charlatanisme dans leurs spéculations, tout comme aujourd'hui. Joël ch. II, V. 28 dit que le nombre des prophètes chez les Hébreux et même chez les peuples voisins était immense sans compter les prophètes du Seigneur, nous voyons, près d'Achab, sept cents prophètes de Baal. Hommes, femmes, jeunes, vieux, tous prophétisaient, comme au temps des dragonnades, sous Louis XIV, chez les trembleurs des Cévennes, où les enfants même faisaient des prédictions. Quan@d l'esprit prophétique ne les portait pas vers les choses saintes, ils en faisaient usage pour les choses ordi-naires de la vie. Ils guérissaient les malades ou faisaient retrouver les objets perdus. On disait Allons consulter le voyant, comme le prouve l'exemple de Saül, qui, ayant perdu les ânesses de son père, venait consulter Samuel et lui apportait le petit salaire usité en ce cas I Samuel, ch. IX, v. 17 . En Egypte, les prêtres qui étaient préposés à tout ce qui était religion, sciences et arts, avaient acquis sur la ques-tion que nous traitons des notions plus complètes que celles que nous possédons aujourd'hui. Si les oeuvres des médecins d'Égypte ne sont pas arrivées jusqu'aux modernes, on ne doute pas que ce ne soit près d'eux que les médecins grecs avaient puisé une partie de leur science, puisque plusieurs monuments de la reconnais-sance des malades égyptiens ont été conservés par les Grecs et même par les Romains. En Égypte, ceux qui obtenaient la guérison de leurs maux déposaient dans les temples des tablettes sur lesquelles ils indiquaient la nature de la maladie et le remède qui avait opéré la guérison. Les Grecs ont emporté dans leur pays un grand nombre | On disait Allons consulter le voyant, comme le prouve l'exemple de Saül, qui, ayant perdu les ânesses de son père, venait consulter Samuel et lui apportait le petit salaire usité en ce cas I Samuel, ch. | On disait Allons consulter le voyant, comme le prouve l'exemple de Saül, qui, ayant perdu les ânesses de son père, venait consulter Samuel et lui apportait le petit salaire usité en ce cas I Samuel, ch. | 0 | 0 | 0 |
504.txt | 1,871 | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain etl'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avecun dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et@l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nus sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité ? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait ? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec@un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah 1 pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Huxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 46 UNITÉ DE L'ESPÈCE HUMAINE. philosophie rationaliste, je le crois, mais il n'en est pas ainsi pour le chris-tianisme. Il n'est donc point déraisonnable de dire que les habitudes vicieuses des noirs ont modifié fatalement la race, non dans sa couleur, mais ce qui est plus malheureux et ce qui constitue une modification plus profonde, dans son esprit, dans son âme. Les questions purement scientifiques ne se résolvent pas par le senti-ment, mais elles ne doivent pas l'étouffer. Quand il ne serait que douteux que l'africain et l'australien sont nos frères, ils mériteraient nos respectueuses sympathies jusqu'à conclusion du procès. Mais, grâce à Dieu, il n'y a pas d'incertitude. Un vil intérêt et une passion antireligieuse, ont pu seuls mettre en question pour un petit nombre les devoirs que nous avons envers nos sem-blables. C'est donc non-seulement au nom de la science, mais aussi au nom de l'humanité et de la religion que nous revendiquons cette confraternité. En voyant ces races descendues si bas, nous pourrions demander si ce n'est pas nous, peuples civilisés, nous peuples chrétiens, nous représentants de la science humaine, si ce n'est pas nous qui avons manqué à nos devoirs envers ces déshérités. Nous avons été trop longtemps indifférents à leur sort lamentable. Pourquoi, au lieu de les exploiter sans profit pour eux et souvent contre eux, n'avons-nous pas établi avec persévérance et courage, des rapports bienveillants, pour les disposer à nous comprendre et à profiter de notre supériorité@? Au lieu de cela, qu'avons-nous fait@? nous avons permis à l'Orient et à l'Occident des trafics honteux, sur des liqueurs enivrantes et dégra-dantes. Ils n'ont connu notre supériorité que par celle de nos armes meur-trières. Les missionnaires seuls, au nom du christianisme, ont porté avec un dévouement héroïque, la vérité et la paix au prix de leur vie. Ah ! pour civi-liser, il faut faire autre chose que porter de l'opium pour ramener du thé. Ce n'est pas non plus en mesurant le crâne d'un singe qu'on moralise un cannibale. Les faits nous apprennent que l'homme dégradé, que le sauvage, quand sa famille est l'objet de nos soins, remonte lentement, mais infailliblement les degrés de la civilisation qu'il avait lentement descendus favorisez donc le zèle de la religion qui seule a tous les secrets de la réhabilitation, et bientôt elle vous fournira une preuve nouvelle et la plus consolante qu'il y a égalité de nature parmi nous. Ceux qui osent reprocher aux races dégé-nérées leur misérable état d'abaissement, se doutent-ils qu'ils prononcent leur propre condamnation ? Comme réponse aux épouvantables conclusions que M. Ruxley a osé mettre à son livre sur la race Simienne, nous lui di-sons Vous voulez nous dépouiller de notre âme, et nous ravaler au rang des brutes. Si vos raisons étaient claires comme la lumière du soleil, vous devriez trembler de dévoiler ce secret à l'univers, car il s'agit de soustraire à la société son principal fondement et sa seule espérance qui ait une valeur durable. Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | Mais avec une audace inconcevable, vous venez avec des raisonne-ments futiles, et qui tombent devant le sens commun, calomnier l'humanité et la ravaler au niveau d'un animal qui n'est pas même le plus aimable parmi les brutes. | 0 | 0 | 0 |
397.txt | 1,882 | 22 ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE semble l'action de tous les organes, tantôt par une incitation veine des viscères, tantôt sous le coup d'une émotion cérébrale . VIII Par ce qui précède, on peut voir comment ces organes le coeur, l'estomac, la poitrine, les poumons et le centre épigastrique, agissent de concert, et trahissent malgré nous, au dehors, nos affections et nos passions comment, à cause de cela même, on a pu croire qu'ils étaient le siège et la source de nos émotions comment les anciens, par leur ignorance, ont été conduits à penser que ces parties diverses faisaient un tout, ce qui, par un chemin aisé à suivre, a fait donner à ce tout le nom d'une de ses parties le coeur. On reconnaît ainsi pourquoi le coeur est devenu synonyme de nos affections, pourquoi il a désigné la partie sentante et aimante de notre âme. C'est pour ces motifs que l'homme, en mourant, veut le donner et le transmettre, qu'un ami survivant est heureux de le recevoir et de le garder. Dira-t-on que cela rend compte seulement du passé, d'un temps où l'on se contentait d'erreurs? Qu'aujourd'hui la science a appris à renoncer à ces illusions? L'usage n'a point cessé. Il- existe encore, et il faut dire, en ter-minant, pourquoi il persiste et persistera. Ceci tient au fond des choses et dépend de la nature humaine. L'homme n'est pas fait seulement d'intelligence et de raison, de cette raison dont il est fier et qu'obscurcit souvent la passion ou l'erreur. Il a en lui deux parties, non séparées mais différentes. L'une silencieuse, froide et immobile, que l'on n'aperçoit que par réflexion. Elle est dans la tête, ainsi que le disaient déjà Pythagore et Platon, enfermée dans la boîte du crâne c'est l'esprit. Il y en a une autre qui est comme étendue partout, qui est mêlée intimement à notre corps, infusée dans nos organes, qui se trahit par des manifestations externes, avec laquelle nous vivons et même nous voulons vivre, parce que nous sentons qu'elle est trempée dans notre sang, mêlée à notre chair c'est le sentiment. Pour le désigner, il fallait un nom. On a dit le plus souvent le coeur on dit quel-quefois les entrailles. Qu'importe que le nom ne représente pas la vérité absolue ! C'était impossible. Mais il indique la différence Pour dire encore une lois toute la liaison qui est entre le cerveau et Testomac, rappelons que l'on vomit dans l'apoplexie, dans les convulsiOtis que la méningite, cette terrible maladie de l'enfance, s'annonce par des Vomissements incoercibles. | 22 ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE semble l'action de tous les organes, tantôt par une incitation veine des viscères, tantôt sous le coup d'une émotion cérébrale @. VIII Par ce qui précède, on peut voir comment ces organes le coeur, l'estomac, la poitrine, les poumons et le centre épigastrique, agissent de concert, et trahissent malgré nous, au dehors, nos affections et nos passions comment, à cause de cela même, on a pu croire qu'ils étaient le siège et la source de nos émotions comment les anciens, par leur ignorance, ont été conduits à penser que ces parties diverses faisaient un tout, ce qui, par un chemin aisé à suivre, a fait donner à ce tout le nom d'une de ses parties le coeur. On reconnaît ainsi pourquoi le coeur est devenu synonyme de nos affections, pourquoi il a désigné la partie sentante et aimante de notre âme. C'est pour ces motifs que l'homme, en mourant, veut le donner et le transmettre, qu'un ami survivant est heureux de le recevoir et de le garder. Dira-t-on que cela rend compte seulement du passé, d'un temps où l'on se contentait d'erreurs? Qu'aujourd'hui la science a appris à renoncer à ces illusions? L'usage n'a point cessé. Il- existe encore, et il faut dire, en ter-minant, pourquoi il persiste et persistera. Ceci tient au fond des choses et dépend de la nature humaine. L'homme n'est pas fait seulement d'intelligence et de raison, de cette raison dont il est fier et qu'obscurcit souvent la passion ou l'erreur. Il a en lui deux parties, non séparées mais différentes. L'une silencieuse, froide et immobile, que l'on n'aperçoit que par réflexion. Elle est dans la tête, ainsi que le disaient déjà Pythagore et Platon, enfermée dans la boîte du crâne c'est l'esprit. Il y en a une autre qui est comme étendue partout, qui est mêlée intimement à notre corps, infusée dans nos organes, qui se trahit par des manifestations externes, avec laquelle nous vivons et même nous voulons vivre, parce que nous sentons qu'elle est trempée dans notre sang, mêlée à notre chair c'est le sentiment. Pour le désigner, il fallait un nom. On a dit le plus souvent le coeur on dit quel-quefois les entrailles. Qu'importe que le nom ne représente pas la vérité absolue ! C'était impossible. Mais il indique la différence @@Pour dire encore une lois toute la liaison qui est entre le cerveau et @Testomac, rappelons que l'on vomit dans l'apoplexie, dans les convulsiOtis que la méningite, cette terrible maladie de l'enfance, s'annonce par des Vomissements incoercibles. | 22 ÉTUDES DE PHYSIOLOGIE semble l'action de tous les organes, tantôt par une incitation venue des viscères, tantôt sous le coup d'une émotion cérébrale 1. VIII Par ce qui précède, on peut voir comment ces organes le coeur, l'estomac, la poitrine, les poumons et le centre épigastrique, agissent de concert, et trahissent malgré nous, au dehors, nos affections et nos passions comment, à cause de cela même, on a pu croire qu'ils étaient le siège et la source de nos émotions comment les anciens, par leur ignorance, ont été conduits à penser que ces parties diverses faisaient un tout, ce qui, par un chemin aisé à suivre, a fait donner à ce tout le nom d'une de ses parties le coeur. On reconnaît ainsi pourquoi le coeur est devenu synonyme de nos affections, pourquoi il a désigné la partie sentante et aimante de notre âme. C'est pour ces motifs que l'homme, en mourant, veut le donner et le transmettre, qu'un ami survivant est heureux de le recevoir et de le garder. Dira-t-on que cela rend compte seulement du passé, d'un temps où l'on se contentait d'erreurs? Qu'aujourd'hui la science a appris à renoncer à ces illusions? L'usage n'a point cessé. Il@ existe encore, et il faut dire, en ter-minant, pourquoi il persiste et persistera. Ceci tient au fond des choses et dépend de la nature humaine. L'homme n'est pas fait seulement d'intelligence et de raison, de cette raison dont il est fier et qu'obscurcit souvent la passion ou l'erreur. Il a en lui deux parties, non séparées mais différentes. L'une silencieuse, froide et immobile, que l'on n'aperçoit que par réflexion. Elle est dans la tête, ainsi que le disaient déjà Pythagore et Platon, enfermée dans la boîte du crâne c'est l'esprit. Il y en a une autre qui est comme étendue partout, qui est mêlée intimement à notre corps, infusée dans nos organes, qui se trahit par des manifestations externes, avec laquelle nous vivons et même nous voulons vivre, parce que nous sentons qu'elle est trempée dans notre sang, mêlée à notre chair c'est le sentiment. Pour le désigner, il fallait un nom. On a dit le plus souvent le coeur on dit quel-quefois les entrailles. Qu'importe que le nom ne représente pas la vérité absolue ! C'était impossible. Mais il indique la différence 1 Pour dire encore une fois toute la liaison qui est entre le cerveau et l'estomac, rappelons que l'on vomit dans l'apoplexie, dans les convulsio@ns que la méningite, cette terrible maladie de l'enfance, s'annonce par des vomissements incoercibles. | L'usage n'a point cessé. | L'usage n'a point cessé. | 0 | 0 | 0 |
337.txt | 1,820 | ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie! Ah! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | ET PIÈCES OFFICIELLES. 4°7 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas ! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes , des femmes , un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie@! Ah@! si dé-sormais nous avons encore des fédérations , il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané ! Quel spectacle, grand Dieu ! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme ! mon marl! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissana, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens@! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci ? Comme vous , ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire ! Enfans de la patrie ! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | ET PIÈCES OFFICIELLES. 407 décharge Ne bougeons pas, on tire en blanc, il faut qu'on vienne ici publier la loi. Les troupes s'avancent, elles font feu pour la deuxième fois. La contenance de ceux qui en-touraient l'autel est la même mais une troisième décharge ayant fait tomber beaucoup de monde, on a fui il n'est resté qu'une centaine de personnes sur l'autel même. Hélas@! elles y ont payé cher leur courage et leur aveugle confiance en la loi. Des hommes@, des femmes@, un enfant y ont été massacrés massacrés sur l'autel de la patrie ! Ah ! si dé-sormais nous avons encore des fédérations@, il faudra choisir un autre lieu, celui-ci est profané@! Quel spectacle, grand Dieu@! que celui qu'ont éclairé les derniers rayons de ce jour fatal! Les citoyens sans armes fuyaient devant les citoyens armés l'époux emmenait sa femme, traînait ses enfans, appelait son père un plomb meurtrier renversait le vieil-lard. Ici, c'était une épouse que la mort arrachait à son mari là, c'était un enfant assassiné sur le sein de sa mère. Quels cris! quels douloureux accens se sont fait entendre! Ma femme! ma femme@! mon mari! mon fils !. Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. Des témoins oculaires nous ont assuré avoir vu des gardes nationaux jeter leurs sabres aux jambes de ceux qu'ils ne pouvaient atteindre. Un de ces barbares était sorti de son rang pour poursuivre sa victime il fut arrêté par des grenadiers qui le désarmèrent, et l'entraînèrent au milieu du bataillon. Il faut qu'on ait employé des moyens bien puissans, des manoeuvres bien perfides, pour égarer la garde nationale à ce point! Mal-heureux Parisiens ! vous ne vous êtes donc pas rappelé l'his-toire de vos frères de Metz et de Nanci@? Comme vous@, ils ont été trompés si vous entendiez leurs gémissemens, leurs cuisans remords ! Oui, vous les entendez oui, vos coeurs sont déjà brisés oui, vous détestez votre facile et barbare vic-toire@! Enfans de la patrie@! qu'avez-vous fait? quel usage avez-vous fait de vos armes? Il en est d'entre vous qui avez | Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. | Les canonniers ont demandé l'ordre de tirer la cavalerie a poursuivi jusque dans les champs ceux qui se sauvaient. | 0 | 0 | 0 |
832.txt | 1,858 | 132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau. | 132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. - Enfin l s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le,temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela@? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs@? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. - Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. - Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. - Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau. | 132 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. premier aspect un soupir profond s'échappa de sa poitrine, le soupir d'un homme qui, dans un naufrage, trouve une épave pour s'y appuyer. -@Enfin ! s'écria-t-il. Avant toutefois de risquer un dernier enjeu, il examina tout avec soin. Les lattes dont se composait le treillis étaient vieilles et un peu altérées par le temps, mais il était jeune, léger, ingambe, et, pour peu qu'elles lui donnassent d'appui, il pouvait atteindre le chaperon, et de là s'élancer dans la ruelle. D'ailleurs rien ne l'obligeait à user de précipitation il pouvait choisir les places où il mettrait le pied, et prendre le temps nécessaire pour y procéder sans encombre. Le ré-duit rustique formait, à quelques pas de distance, une sorte de rempart qui le mettait à l'abri des surprises et masquait ses opérations. Cet examen, ces calculs furent faits avec la rapidité de l'é-clair, et quelques secondes à peine s'écoulèrent entre la pensée et l'exécution. Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés -@Qu'est-ce que cela ? s'écria-t-il par un mouvement in-volontaire. N'importe il était trop avancé pour reculer qu'y eût-il gagné d'ailleurs ? Encore un effort, et il était à l'abri de toute atteinte. Sans se retourner du côté du bruit, il passa outre et saisit le chaperon du mur c'était le port, il y touchait. Mais à ce moment, la scène changea tout à coup. Le réduit rustique, jusque-là muet et sombre, s'illumina de flambeaux, et deux coups de feu retentirent à la fois. -@Ah ! mon Dieu ! s'écria Gaston, comme foudroyé. Il retomba dans le jardin et s'affaissa sur lui-même. -@Au voleur ! au voleur ! s'écria une voix. Deux personnes sortirent alors du réduit qui leur avait servi d'affût. -@Point de bruit, dit l'une d'elles, dont la voix avait l'ac-cent du maître, et éteignez les flambeaux. On obéit sur-le-champ, et l'obscurité régna de nouveau. | Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés - Qu'est-ce que cela? | Gaston venait de choisir la partie du treillis qui lui parut être en meilleur état, et il posait le pied sur un des échelons, en même temps que sa main se portait vers les échelons supérieurs, lorsqu'un mouvement singulier retentit à ses oreilles et presque à ces côtés -Qu'est-ce que cela ? | 2 | 0.006873 | 0.018182 |
223.txt | 1,857 | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 65 Les leçons que vous m'avez données, mon respec-table ami, je.tàcherai de les mettre à profit lesprinr cipes que vous avez gravés dans mon coeur, nui, je les suivrai. Ma religion, mon roi et mon honneur, voilà ma devise j'obéirai à la première, je servirai ce le second, et je défendrai tous les trois au péril de ce ma vie. Après cela, êtes-vous content de moi? Il devait l'être, car, ajoutant la pratique aux paroles, il rend compte avec la plus gracieuse simplicité de sa con-duite, ce qui est, dit-il, telle que vous pouvez la désirer, ce telle que tout bon catholique 'doit l'avoir, et que j'es-père bien pouvoir conserver telle toute la vie, dans ce la carrière diplomatique aussi bien qu'à l'institut. Vous serez toujours mon ange gardien. Le jeune prince Constantin Lubomirski n'est pas moins admirable dans ses sentiments. On ne peut lire sans émotion ces lignes touchantes. M. Nicolle avait donné à ce cher élève des conseils paternels, et il avait craint qu'ils n'attristassent son coeur. Le prince y re-vient dans sa lettre. Il est très-étonnant pour moi que vous, cher et vénérable ami, vous me demandiez si je ne suis pas fâché de vos avis je suis, Dieu merci, riche et indé-pendant, mais, dussé-je devenir le premier monarque de la terre, qu'en vous voyant paraître je descendrais de mon trône. Le moindre de vos conseils sera tou-jours sacré pour moi. J'aime ce sentiment de Michel Orloff il exprime | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 65 Les leçons que vous m'avez données, mon respec-@table ami, je.tàcherai de les mettre à profit les@prinr cipes que vous avez gravés dans mon coeur, nui, je les suivrai. Ma religion, mon roi et mon honneur, voilà ma devise j'obéirai à la première, je servirai ce le second, et je défendrai tous les trois au péril de ce ma vie. Après cela, êtes-vous content de moi? Il devait l'être, car, ajoutant la pratique aux paroles, il rend compte avec la plus gracieuse simplicité de sa con-duite, ce qui est, dit-il, telle que vous pouvez la désirer, ce telle que tout bon catholique 'doit l'avoir, et que j'es-@père bien pouvoir conserver telle toute la vie, dans ce la carrière diplomatique aussi bien qu'à l'institut. Vous serez toujours mon ange gardien. Le jeune prince Constantin Lubomirski n'est pas moins admirable dans ses sentiments. On ne peut lire sans émotion ces lignes touchantes. M. Nicolle avait donné à ce cher élève des conseils paternels, et il avait craint qu'ils n'attristassent son coeur. Le prince y re-vient dans sa lettre. Il est très-étonnant pour moi que vous, cher et vénérable ami, vous me demandiez si je ne suis pas fâché de vos avis je suis, Dieu merci, riche et indé-@pendant, mais, dussé-je devenir le premier monarque de la terre, qu'en vous voyant paraître je descendrais de mon trône. Le moindre de vos conseils sera tou-@jours sacré pour moi. J'aime ce sentiment de Michel Orloff il exprime | VIE DE L'ABBÉ NICOLLE 65 Les leçons que vous m'avez données, mon respec- table ami, je tacherai de les mettre à profit les prin- cipes que vous avez gravés dans mon coeur, oui, je les suivrai. Ma religion, mon roi et mon honneur, voilà ma devise j'obéirai à la première, je servirai@@@ le second, et je défendrai tous les trois au péril d@@@e ma vie. Après cela, êtes-vous content de moi? Il devait l'être, car, ajoutant la pratique aux paroles, il rend compte avec la plus gracieuse simplicité de sa con-duite, ce qui est, dit-il, telle que vous pouvez la désirer,@@@ telle que tout bon catholique @doit l'avoir, et que j'es- père bien pouvoir conserver telle toute la vie, dans@@@ la carrière diplomatique aussi bien qu'à l'institut. Vous serez toujours mon ange gardien. Le jeune prince Constantin Lubomirski n'est pas moins admirable dans ses sentiments. On ne peut lire sans émotion ces lignes touchantes. M. Nicolle avait donné à ce cher élève des conseils paternels, et il avait craint qu'ils n'attristassent son coeur. Le prince y re-vient dans sa lettre. Il est très-étonnant pour moi que vous, cher et vénérable ami, vous me demandiez si je ne suis pas fâché de vos avis je suis, Dieu merci, riche et indé- pendant, mais, dussé-je devenir le premier monarque de la terre, qu'en vous voyant paraître je descendrais de mon trône. Le moindre de vos conseils sera tou- jours sacré pour moi. J'aime ce sentiment de Michel Orloff il exprime | Ma religion, mon roi et mon honneur, voilà ma devise j'obéirai à la première, je servirai ce le second, et je défendrai tous les trois au péril de ce ma vie. | Ma religion, mon roi et mon honneur, voilà ma devise j'obéirai à la première, je servirai le second, et je défendrai tous les trois au péril de ma vie. | 6 | 0.039735 | 0.176471 |
306.txt | 1,845 | -199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de celte flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux | -199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de celte flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux | -199 -charité nouvellement créées et appropriées aux besoins de l'épo-que actuelle. Au reste, dans les nombreuses destructions que nous venons d'énumérer, il y a des pertes qui, même sous le rapport de l'art, ne seront jamais réparées. La plupart des églises remontaient très haut dans l'antiquité plusieurs offraient dans leur enceinte des monuments antérieurs même au moyen âge quelques-unes étaient d'une architecture remarquable, entre autres Saint-Pierre-les-Dames. Mais que dire de Saint-Nicaise, ce chef-d'oeuvre in-comparable d'architecture gothique pour l'étonnante hardiesse de ses voûtes, pour l'admirable légèreté de ses tours découpées en colonnettes et de ses flèches élancées dans les nues? On y remarquait d'ailleurs un phénomène toujours inexplicable c'était un arc-boutant d'un aplomb si parfait, que sa tête se balançait très visiblement au branle d'une des plus petites cloches placées dans la tour méridionale, dont il était d'ailleurs éloigné de quarante pieds au moins. De plus, il n'avait de communica-tion avec la tour, et n'en recevait le mouvement de vacillation que par l'intermédiaire du grand mur méridional de la nef, auquel aboutissait sa tête. Mais, ce qui complique singulière-ment la difficulté, ce même mur ne pouvait recevoir de la tour que l'impulsion de l'ouest à l'est, c'est a dire dans la direction, non de son épaisseur, mais de sa longueur supposition qui semble absurde, et que pourtant il faut admettre, sur la foi des milliers de témoins qui ont vu de leurs yeux le phénomène, qui l'ont revu, examiné, étudié durant plus d'un siècle, sans pouvoir s'en rendre un compte satisfaisant, même après les explications que le célèbre auteur du Spectacle de la nature a essayé d'en donner. D'autres expériences fort curieuses, et moins inconcevables, ont été faites sur la flèche même de la tour. Un couvreur monte jusqu'à la pointe de cette flèche la tour qui. le porte contient quatre cloches, dont deux mises en volée se balancent du nord au sud, et les deux autres mises à leur tour en volée vont de l'est à l'ouest. Au branle des deux premières, la pointe de la flèche suit le mouvement du nord au sud au branle des deux | Un couvreur monte jusqu'à la pointe de celte flèche la tour qui. | Un couvreur monte jusqu'à la pointe de cette flèche la tour qui. | 1 | 0.015625 | 0.066667 |
266.txt | 1,845 | -80-meurez fermes dans la foi de vos pères. Obéissez toujours à Dieu plutôt qu'aux hommes. Dans quelques heures je paraîtrai au pied du trône de l'Éternel je vous recommanderai à sa miséri-corde je le prierai d'avoir pitié de vous, de vous donner des pasteurs catholiques, qui soient selon son coeur. Hier j'ai vu une épine de la couronne de notre divin Sauveur aujourd'hui je verrai celui qui a été couronné d'épines. Je regarde ce jour comme le plus beau et le plus heureux de ma vie. Mon sort n'est point à plaindre il est digne d'envie. Ceux qui sont à plaindre sont plutôt ceux qui restent. Aussi n'est-ce point la mort qui me fait de la peine, c'est de vous abandon-ner, vous que j'aime de toute la tendresse de mon coeur je ne regrette la vie que par rapport à vous. Je crois avoir fait tout le bien qui était en mon pouvoir mon intention était de conti-nuer. J'ai toujours fait ma consolation de faire la vôtre. Aujourd'hui Dieu nous sépare, mais je vous laisse sa grâce et sa paix, et vous recom-mande à sa miséricorde. Le peu de temps qui me reste, l'aflluence du monde qui vient en foule nous visiter et implorer le secours de nos priè-res, m'empêchent de vous en dire davantage. Adieu donc encore une fois, adieu pour la der-nière fois. | -80-meurez fermes dans la foi de vos pères. Obéissez toujours à Dieu plutôt qu'aux hommes. Dans quelques heures je paraîtrai au pied du trône de l'Éternel je vous recommanderai à sa miséri-corde je le prierai d'avoir pitié de vous, de vous donner des pasteurs catholiques, qui soient selon son coeur. Hier j'ai vu une épine de la couronne de notre divin Sauveur aujourd'hui je verrai celui qui a été couronné d'épines. Je regarde ce jour comme le plus beau et le plus heureux de ma vie. Mon sort n'est point à plaindre il est digne d'envie. Ceux qui sont à plaindre sont plutôt ceux qui restent. Aussi n'est-ce point la mort qui me fait de la peine, c'est de vous abandon-ner, vous que j'aime de toute la tendresse de mon coeur je ne regrette la vie que par rapport à vous. Je crois avoir fait tout le bien qui était en mon pouvoir mon intention était de conti-nuer. J'ai toujours fait ma consolation de faire la vôtre. Aujourd'hui Dieu nous sépare, mais je vous laisse sa grâce et sa paix, et vous recom-mande à sa miséricorde. Le peu de temps qui me reste, l'aflluence du monde qui vient en foule nous visiter et implorer le secours de nos priè-res, m'empêchent de vous en dire davantage. Adieu donc encore une fois, adieu pour la der-nière fois. | -80-meurez fermes dans la foi de vos pères. Obéissez toujours à Dieu plutôt qu'aux hommes. Dans quelques heures je paraîtrai au pied du trône de l'Éternel je vous recommanderai à sa miséri-corde je le prierai d'avoir pitié de vous, de vous donner des pasteurs catholiques, qui soient selon son coeur. Hier j'ai vu une épine de la couronne de notre divin Sauveur aujourd'hui je verrai celui qui a été couronné d'épines. Je regarde ce jour comme le plus beau et le plus heureux de ma vie. Mon sort n'est point à plaindre il est digne d'envie. Ceux qui sont à plaindre sont plutôt ceux qui restent. Aussi n'est-ce point la mort qui me fait de la peine, c'est de vous abandon-ner, vous que j'aime de toute la tendresse de mon coeur je ne regrette la vie que par rapport à vous. Je crois avoir fait tout le bien qui était en mon pouvoir mon intention était de conti-nuer. J'ai toujours fait ma consolation de faire la vôtre. Aujourd'hui Dieu nous sépare, mais je vous laisse sa grâce et sa paix, et vous recom-mande à sa miséricorde. Le peu de temps qui me reste, l'affluence du monde qui vient en foule nous visiter et implorer le secours de nos priè-res, m'empêchent de vous en dire davantage. Adieu donc encore une fois, adieu pour la der-nière fois. | Obéissez toujours à Dieu plutôt qu'aux hommes. | Obéissez toujours à Dieu plutôt qu'aux hommes. | 0 | 0 | 0 |
618.txt | 1,886 | 152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains | 152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il paraît donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains | 152 L'ART DE MAGNÉTISER nées, assez habitué aussi à l'usage des liqueurs spiritueuses, se soumit volontairement à l'influence des vapeurs d'éther, et ne tarda pas à tomber en syncope. Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. Il ajoutait qu'on aurait pu lui couper bras et jambes sans qu'il en prit le moindre souci. Au même instant, à l'autre extrémité de Paris, M. Lau-gier, qui s'était procuré un appareil, en essayait l'emploi à l'hôpital Beauj@on sur les personnes qui venaient pour se faire arracher des dents. On réussit à extraire sans signe de douleur une dent molaire à une femme qui, après avoir témoigné une grande difficulté et une grande répugnance, avait fini par habituer ses voies respiratoires au contact du mélange éthéré qui sortait de l'appareil. Les élèves eux-mêmes, internes et externes, du service de M. Laugier, ont essayé, en présence les uns des autres, de provoquer en eux cette ivresse momentanée tous ils ont constaté quelle diffi-culté on éprouve à introduire dans les poumons ce mélange gazeux, contre lequel se révoltent l'arrière-bouche et le larynx. Tous ont éprouvé plus ou moins de suffocation, de larmoiement, et surtout une sensation brûlante très intense sur toute l'étendue de la muqueuse froissée par ce contact inaccoutumé. Mais il n'en est qu'un ou deux qui aient per-sisté assez longtemps pour en venir au point d'éprouver quelque vertige. Il parait donc résulter des faits observés ici, que l'inhalation des vapeurs d'éther ordinaire éther sulfuri-que agit diversement sur des individus différents. Les uns sont réfractaires à cette influence, soit par leur constitution même, soit par suite de l'usage immodéré des liqueurs alcoo-liques. Les autres, plus impressionnables, tombent dans un engourdissement plus ou moins complet, après avoir fait usage, durant quelques minutes, d'un air saturé d'éther d'autres enfin ne paraissent pas pouvoir endurer ce traite-ment, à cause de l'impression trop vive des vapeurs sur les membranes muqueuses. Les résultats, comme on le voit, ne sont pas aussi certains | Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. | Il resta dans cet état pendant quelques minutes après quoi, étant revenu à lui, il affirma n'avoir pas perdu complètement connaissance, mais avoir cessé de percevoir ce qui se passait autour de lui. | 0 | 0 | 0 |
219.txt | 1,857 | 58 -VIE DE L'ABBE NICOLLE de s'attacher à sa personne ils l'aideront dans ses dé-marches ils feront les courses nécessaires dans la ville, et de ce concert, bien établi entre vous, ajoute le vê-nérable prélat, il en résultera pour nos malheureux compatriotes, prêtres et autres, dont les maux ne sont pas encore près de finir, les effets les plus avanta-geux. M. le Riche vous a informé des terribles-évé-nements qui se passent à Paris depuis le 4 de ce mois ils sont désespérants. On avait vu luire une aurore de justice et de retour à l'ordre les espérances se rele-vaient mais tout à coup elles sont anéanties, et voilà tous les Français attachés à leur Dieu et à leur Roi précipités de nouveau dans un abîme plus profond en-core que celui dont on espérait sortir. Oh ! combien les aumônes que vous voudrez bien recueillir nous seront nécessaires ! combien nous avons besoin de la générosité et de la compassion des âmes sensibles! Dès le moment de son installation, le Directoire avait en effet continué, avec l'assentiment de la majorité des doux Conseils, la réaction des conventionnels contre les prêtres et le culte. Désolez leur patience, disait-il à ses commissaires dans leurs instructions, environnez-les de votre surveillance qu'elle les inquiète le jour, qu'elle les trouble la nuit ne leur donnez pas un.in-stant de relâche. Désolez leur patience! Ce seul mol exprime énergiquement la haine du Directoire pour les prêtres, et la fureur de la persécution qui se ralluma | 58 -VIE DE L'ABBE NICOLLE de s'attacher à sa personne ils l'aideront dans ses dé-marches ils feront les courses nécessaires dans la ville, et de ce concert, bien établi entre vous, ajoute le vê-@nérable prélat, il en résultera pour nos malheureux compatriotes, prêtres et autres, dont les maux ne sont pas encore près de finir, les effets les plus avanta-@geux. M. le Riche vous a informé des terribles-évé-@nements qui se passent à Paris depuis le 4 de ce mois ils sont désespérants. On avait vu luire une aurore de justice et de retour à l'ordre les espérances se rele-@vaient mais tout à coup elles sont anéanties, et voilà tous les Français attachés à leur Dieu et à leur Roi précipités de nouveau dans un abîme plus profond en-@core que celui dont on espérait sortir. Oh ! combien les aumônes que vous voudrez bien recueillir nous seront nécessaires ! combien nous avons besoin de la générosité et de la compassion des âmes sensibles! Dès le moment de son installation, le Directoire avait en effet continué, avec l'assentiment de la majorité des doux Conseils, la réaction des conventionnels contre les prêtres et le culte. Désolez leur patience, disait-il à ses commissaires dans leurs instructions, environnez-@les de votre surveillance qu'elle les inquiète le jour, qu'elle les trouble la nuit ne leur donnez pas un.in-@stant de relâche. Désolez leur patience! Ce seul mol exprime énergiquement la haine du Directoire pour les prêtres, et la fureur de la persécution qui se ralluma | 58 -VIE DE L'ABBE NICOLLE de s'attacher à sa personne ils l'aideront dans ses dé-marches ils feront les courses nécessaires dans la ville, et de ce concert, bien établi entre vous, ajoute le vê- nérable prélat, il en résultera pour nos malheureux compatriotes, prêtres et autres, dont les maux ne sont pas encore près de finir, les effets les plus avanta- geux. M. le Riche vous a informé des terribles-évé- nements qui se passent à Paris depuis le 4 de ce mois ils sont désespérants. On avait vu luire une aurore de justice et de retour à l'ordre les espérances se rele- vaient mais tout à coup elles sont anéanties, et voilà tous les Français attachés à leur Dieu et à leur Roi précipités de nouveau dans un abîme plus profond en- core que celui dont on espérait sortir. Oh ! combien les aumônes que vous voudrez bien recueillir nous seront nécessaires ! combien nous avons besoin de la générosité et de la compassion des âmes sensibles! Dès le moment de son installation, le Directoire avait en effet continué, avec l'assentiment de la majorité des doux Conseils, la réaction des conventionnels contre les prêtres et le culte. Désolez leur patience, disait-il à ses commissaires dans leurs instructions, environnez- les de votre surveillance qu'elle les inquiète le jour, qu'elle les trouble la nuit ne leur donnez pas un in- stant de relâche. Désolez leur patience! Ce seul mol exprime énergiquement la haine du Directoire pour les prêtres, et la fureur de la persécution qui se ralluma | Désolez leur patience, disait-il à ses commissaires dans leurs instructions, environnez-les de votre surveillance qu'elle les inquiète le jour, qu'elle les trouble la nuit ne leur donnez pas un.in-stant de relâche. | Désolez leur patience, disait-il à ses commissaires dans leurs instructions, environnez- les de votre surveillance qu'elle les inquiète le jour, qu'elle les trouble la nuit ne leur donnez pas un in- stant de relâche. | 3 | 0.013889 | 0.078947 |
806.txt | 1,858 | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. i03 - Eh bien@! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous@? - Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. - Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. - Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-qiialle il n'était point accoutumé. Vous persistez@? - Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. - Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas@? - Oui, monsieur le comte. - Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? - Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. - Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? - Mon désir très-formel. - Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée@? - Dites à ce sacrifice. - Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise elle voilà, je l'espère. - C'est donc la guerre, Monsieur? - J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le, coeur commençait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua - Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination@? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir@? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté. | CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. 103 -@Eh bien ! monsieur le comte, dit-elle, que décidez-vous ? -@Caprice d'enfant, répondit-il. Cela vous passera comme cela vous est venu. -@Non, monsieur le comte, il n'y a point de caprice là-dedans il y a une résolution bien arrêtée. -@Vraiment, dit-il en s'irritant de cette résistance, à la-q@uelle il n'était point accoutumé. Vous persistez ? -@Je persiste, répliqua-t-elle avec fermeté. -@Alors, madame la comtesse, vous m'obligez à parler plus nettement. Vous voulez quitter la maison, n'est-ce pas ? -@Oui, monsieur le comte. -@Faire un éclat, me mettre à l'index, livrer notre nom à la malignité publique ? -@Dieu sait de quel côté sont les premiers torts. -@Je vous le dirai tout à l'heure chaque chose en son temps. Et par je ne sais quelle fantaisie vous demandez à entrer dans un couvent. Est-ce bien là votre désir ? -@Mon désir très-formel. -@Et vous voulez savoir quel est le mien, et si je consens à cette équipée ? -@Dites à ce sacrifice. -@Eh bien ! non, madame la comtesse, je n'y consens pas non, non, trois fois non. Vous resterez dans cet hôtel, vous n'irez pas au couvent. Tout à l'heure vous me demandiez de la franchise e@@n voilà, je l'espère. -@C'est donc la guerre, Monsieur? -@J'aime mieux la guerre, Madame, que la trahison. Vous m'y forcez, d'ailleurs, et puisque nous en sommes aux expli-cations, j'irai jusqu'au bout. Clémence ne savait pas ce que son mari allait lui dire, et pourtant le@ coeur commencait à lui faillir. Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. Peut-être alors eût-elle reculé mais Sigismond était entraîné par la colère, il continua -@Vous parlez de couvent, Madame, lui dit-il, croyez-vous que je sois dupe de cette belle imagination ? Croyez-vous que je prenne cela pour une inspiration d'en haut, une voca-tion subite ou même un besoin de vous recueillir ? Il faudrait que j'y misse bien de la complaisance, ou bien de la naïveté. | Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. | Elle avait son se-cret, bien léger sans doute, mais qui lui pesait, tout léger qu'il fût. | 0 | 0 | 0 |
760.txt | 1,858 | 50 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Parfois son effort, si énergique qu'il fût, paraissait maîtrisé d'autres fois elle était poussée, sans qu'elle bougeai, avec la rapidité d'une flèche c'étaient des courants qui se combat-taient elle entrait dans le labyrinthe des brisants. Il était temps de renoncer elle avait même excédé les témérités permises. D'ailleurs, la force des choses s'en mêla an mo-ment où elle croyait avoir sous elle une grande masse d'eau, son corps rencontra comme un obstacle et effleura la pointe d'un rocher elle était en plein récif et livrée aux agitations de la vague. Clémence n'était point une femme ordinaire son âme resta ferme et son esprit libre au milieu du péril. Il ne lui sem-blait pas d'ailleurs qu'elle en courût un réel. Cent toise,s au plus la séparaient de la partie du bassin où se trouvaient les autres baigneuses. A l'aide du moindre effort, elle pouvait franchir cette distance ni l'énergie, ni la volonté ne lui manquaient elle n'aurait pas pour le retour de moins bonnes dispositions, ni de moindres chances que pour l'aller. Tels étaient ses calculs l'événement les déçut. D'abord elle avait été portée plus avant dans le récif qu'elle ne le croyait, et -quand il fallut s'en dégager, elle eut à affronter des remous terribles. Puis le mouvement de la marée se déclara contre elle et avec tant d'énergie, qu'elle avait beaucoup de peine à vaincre le courant et à ne pas être entrainée plus au large. Un quart d'heure s'écoula dans cette lutte sans que son courage en fût ébranlé ses forces seules commençaient à faiblir. Qu'on juge de la situation où elle se trouvait. Quelque opiniâtreté qu'elle y mît, elle n'avançait pas elle'ne sortait pas de ces eaux maudites, où le pied rencontrait tantôt un rocher immergé, tantôt l'abîme, et où il n'était possible ni de trouver un point d'appui, ni de nager librement. Chaque -minute qui s'écoulait semblait lui apporter une résistance de plus et une ressource de moins. Elle voyait près de là, presque à sa portée, cette compagnie joyeuse 4ui avait fini par rester indifférente à ses témérités elle voyait Claire qui l'encourageait du geste et du regard, sans soupçonner même le danger qu'elle courait, et elle ne pouvait franchir l'étroit espace qui la séparait de ce port de salut, et si le ciel ne lui venait en aide, elle allait misérablement périr, par un beau | 50 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Parfois son effort, si énergique qu'il fût, paraissait maîtrisé d'autres fois elle était poussée, sans qu'elle bougeai, avec la rapidité d'une flèche c'étaient des courants qui se combat-taient elle entrait dans le labyrinthe des brisants. Il était temps de renoncer elle avait même excédé les témérités permises. D'ailleurs, la force des choses s'en mêla an mo-ment où elle croyait avoir sous elle une grande masse d'eau, son corps rencontra comme un obstacle et effleura la pointe d'un rocher elle était en plein récif et livrée aux agitations de la vague. Clémence n'était point une femme ordinaire son âme resta ferme et son esprit libre au milieu du péril. Il ne lui sem-blait pas d'ailleurs qu'elle en courût un réel. Cent toise,s au plus la séparaient de la partie du bassin où se trouvaient les autres baigneuses. A l'aide du moindre effort, elle pouvait franchir cette distance ni l'énergie, ni la volonté ne lui manquaient elle n'aurait pas pour le retour de moins bonnes dispositions, ni de moindres chances que pour l'aller. Tels étaient ses calculs l'événement les déçut. D'abord elle avait été portée plus avant dans le récif qu'elle ne le croyait, et -quand il fallut s'en dégager, elle eut à affronter des remous terribles. Puis le mouvement de la marée se déclara contre elle et avec tant d'énergie, qu'elle avait beaucoup de peine à vaincre le courant et à ne pas être entrainée plus au large. Un quart d'heure s'écoula dans cette lutte sans que son courage en fût ébranlé ses forces seules commençaient à faiblir. Qu'on juge de la situation où elle se trouvait. Quelque opiniâtreté qu'elle y mît, elle n'avançait pas elle'ne sortait pas de ces eaux maudites, où le pied rencontrait tantôt un rocher immergé, tantôt l'abîme, et où il n'était possible ni de trouver un point d'appui, ni de nager librement. Chaque -minute qui s'écoulait semblait lui apporter une résistance de plus et une ressource de moins. Elle voyait près de là, presque à sa portée, cette compagnie joyeuse 4ui avait fini par rester indifférente à ses témérités elle voyait Claire qui l'encourageait du geste et du regard, sans soupçonner même le danger qu'elle courait, et elle ne pouvait franchir l'étroit espace qui la séparait de ce port de salut, et si le ciel ne lui venait en aide, elle allait misérablement périr, par un beau | 50 CE QU'ON PEUT VOIR DANS UNE RUE. Parfois son effort, si énergique qu'il fût, paraissait maîtrisé d'autres fois elle était poussée, sans qu'elle bougeât, avec la rapidité d'une flèche c'étaient des courants qui se combat-taient elle entrait dans le labyrinthe des brisants. Il était temps de renoncer elle avait même excédé les témérités permises. D'ailleurs, la force des choses s'en mêla au mo-ment où elle croyait avoir sous elle une grande masse d'eau, son corps rencontra comme un obstacle et effleura la pointe d'un rocher elle était en plein récif et livrée aux agitations de la vague. Clémence n'était point une femme ordinaire son âme resta ferme et son esprit libre au milieu du péril. Il ne lui sem-blait pas d'ailleurs qu'elle en courût un réel. Cent toise@s au plus la séparaient de la partie du bassin où se trouvaient les autres baigneuses. A l'aide du moindre effort, elle pouvait franchir cette distance ni l'énergie, ni la volonté ne lui manquaient elle n'aurait pas pour le retour de moins bonnes dispositions, ni de moindres chances que pour l'aller. Tels étaient ses calculs l'événement les déçut. D'abord elle avait été portée plus avant dans le récif qu'elle ne le croyait, et @quand il fallut s'en dégager, elle eut à affronter des remous terribles. Puis le mouvement de la marée se déclara contre elle et avec tant d'énergie, qu'elle avait beaucoup de peine à vaincre le courant et à ne pas être entraînée plus au large. Un quart d'heure s'écoula dans cette lutte sans que son courage en fût ébranlé ses forces seules commençaient à faiblir. Qu'on juge de la situation où elle se trouvait. Quelque opiniâtreté qu'elle y mît, elle n'avançait pas elle ne sortait pas de ces eaux maudites, où le pied rencontrait tantôt un rocher immergé, tantôt l'abîme, et où il n'était possible ni de trouver un point d'appui, ni de nager librement. Chaque @minute qui s'écoulait semblait lui apporter une résistance de plus et une ressource de moins. Elle voyait près de là, presque à sa portée, cette compagnie joyeuse qui avait fini par rester indifférente à ses témérités elle voyait Claire qui l'encourageait du geste et du regard, sans soupçonner même le danger qu'elle courait, et elle ne pouvait franchir l'étroit espace qui la séparait de ce port de salut, et si le ciel ne lui venait en aide, elle allait misérablement périr, par un beau | Chaque -minute qui s'écoulait semblait lui apporter une résistance de plus et une ressource de moins. | Chaque minute qui s'écoulait semblait lui apporter une résistance de plus et une ressource de moins. | 1 | 0.01 | 0.058824 |
505.txt | 1,874 | -01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen. | -01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-- méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux. 1 Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont -rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. @Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies rêversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen. | -01. ANTHROPOLOGIE anomalies. Je citerai à l'appui de ce fait l'expérience considérable de Wood. Dans l'hiver de 1866-67 à King's College de Londres, cet éminent anatomiste n'a pas relevé moins de 295 anomalies des muscles sur 34 cadavres. Proceedings of the Royal Soc. of London, vol. XV, p. 518. Pour certains muscles, l'anomalie est même tellement fréquente qu'elle a pu être prise pour l'état normal par un homme de l'autorité de M. Sappey, ainsi que je l'ai indiqué pour le muscle court péronier laté-ral. Journal de l'anatomie et de la physiologie, de M. Ch. Robin, nu-@@méro de mai 1872. On peut établir une division dans l'étude des muscles anomaux.@@ Parmi eux, il en est qui forment une classe à part ils semblent consti-tuer chez l'homme des organes nouveaux, dont @rien dans les disposi-tions normales n'indiquait même l'existence rudimentaire. Dans une seconde classe d'anomalies se rangent les dispositions ex-ceptionnelles d'organes normalement existant. En continuant cette classification artificielle, on pourrait subdiviser ce second groupe en anomalies par excès et par défaut, etc. -Mais cette taxinomie ne nous apprendrait rien sur leur valeur réelle. Pour éclai-rer celle-ci d'un nouveau jour, il faut l'étudier à la lumière de l'ana-tomie comparée. Une fois mis sur cette voie, on ne tarde pas à recon-naître que la grande majorité des anomalies n'est que la reproduc-tion d'un état normal chez des espèces différentes. Dès lors, cette question, jusque-là simple objet de curiosité à peine digne de former une dépendance de la tératologie, prend une place capitale dans l'ana-tomie philosophique. II. La majorité des anomalies musculaires, ai-je dit, rappelle un état normal chez une espèce inférieure. Les particularités de ce genre ont reçu depuis longtemps les noms de faits de retour ou de réversion em-pruntés à la théorie transformiste. Un premier groupe de ces anomalies réversives comprend des mus-cles totalement étrangers au type humain normal. J'en citerai quelques exemples pour en donner une idée 1° Il est un muscle de la poitrine que l'on rencontre chez beaucoup de mammifères inférieurs et jusque chez les singes cynocéphales. Il se compose d'une bande musculaire étendue sur les côtés du sternum en-tre les insertions du sterno-cléido-mastoïdien et celles du droit de l'abdomen. Ce muscle, appelé sternalis brutorum ou rectus thoracis, se trouve accidentellement chez l'homme. J'ai eu l'occasion de l'observer deux fois et la fig. 1, planche VII, en reproduit un beau spécimen. | Robin, nu-- méro de mai 1872. | Robin, nu-méro de mai 1872. | 2 | 0.074074 | 0.428571 |
848.txt | 1,858 | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 155 desle qui, pour être cachée à tous les yeux, n'en avait que plus d'éclat. Cependant les années, en s'écoulant, amenaient de nou-velles charges. Plus on allait, plus la grand'mère exigeait de oins en raison d'infirmités sans cesse accrues. Si elle vivait encore, c'était par un miracle de tendresse. L'héroïque jeune fille suffisait à tout elle ne fléchissait pas sous le poids de tant d'épreuves le sentiment du devoir lui donnait des forces aucun sacrifice ne lui coûtait. Voilà ce qu'apprit Ludovic et ce qu'il vit de ses yeux, une fois admis dans cet intérieur. Marguerite en était l'âme et le bras. Tout s'y réglait comme elle l'entendait point de vo-lonté, ni de responsabilité que les siennes. La pauvre ma-dame Morin en était arrivée à ce point où l'existence est presque machinale les facultés avaient décliné en même temps que les forces le sentiment des choses de ce monde lui échappait de plus en plus. Marguerite restait donc maî-tresse d'elle-même et libre à seize ans comme l'oiseau qui essaye pour la première fois ses ailes elle pouvait aller vers le mal ou le bien, sans que personne l'en empêchât, sans qu'un bon avis la retînt si elle s'engageait dans une mau-vaise voie,ni qu'une main secourable la guidât dans des voies meilleures. Tout pour elle dépendait de ses propres instincts et de cette première inspiration où le hasard joue un si grand rôle et a une si grande part. A cet âge se défie-t-on jamais ? Les coeurs purs ont surtout cette faiblesse de juger les autres d'après eux-mêmes, et c'est ce qui les expose à plus-de périls. Ludovic fut donc reçu comme un ami, et en cela l'étoile de la jeune fille l'avait bien servie il était digne de cet ac-cueil et méritait de s'asseoir à cet honnête foyer. Des deux parts c'était l'esprit dé famille qui se réveillait, chez Mar-guerite, de la famille éteinte chez Ludovic, de la famille absente. Ils se sentaient plus forts l'un près de l'autre et en mettant leur inexpérience en commun. Dès que le jeune homme avait une heure de libre, il accourait chez sa voi-sine, s'asseyait à ses côtés et engageait l'entretien. Il ne lui parlait ni de Paris, ni des plaisirs mélangés qu'il offre à la jeunesse il ne lui faisait ni la chronique du monde, ni celle des théâtres, sujets à l'usage des oisifs il aimait mieux par- | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 155 desle qui, pour être cachée à tous les yeux, n'en avait que plus d'éclat. Cependant les années, en s'écoulant, amenaient de nou-velles charges. Plus on allait, plus la grand'mère exigeait de @oins en raison d'infirmités sans cesse accrues. Si elle vivait encore, c'était par un miracle de tendresse. L'héroïque jeune fille suffisait à tout elle ne fléchissait pas sous le poids de tant d'épreuves le sentiment du devoir lui donnait des forces aucun sacrifice ne lui coûtait. Voilà ce qu'apprit Ludovic et ce qu'il vit de ses yeux, une fois admis dans cet intérieur. Marguerite en était l'âme et le bras. Tout s'y réglait comme elle l'entendait point de vo-lonté, ni de responsabilité que les siennes. La pauvre ma-dame Morin en était arrivée à ce point où l'existence est presque machinale les facultés avaient décliné en même temps que les forces le sentiment des choses de ce monde lui échappait de plus en plus. Marguerite restait donc maî-tresse d'elle-même et libre à seize ans comme l'oiseau qui essaye pour la première fois ses ailes elle pouvait aller vers le mal ou le bien, sans que personne l'en empêchât, sans qu'un bon avis la retînt si elle s'engageait dans une mau-vaise voie,@ni qu'une main secourable la guidât dans des voies meilleures. Tout pour elle dépendait de ses propres instincts et de cette première inspiration où le hasard joue un si grand rôle et a une si grande part. A cet âge se défie-t-on jamais ? Les coeurs purs ont surtout cette faiblesse de juger les autres d'après eux-mêmes, et c'est ce qui les expose à plus-de périls. Ludovic fut donc reçu comme un ami, et en cela l'étoile de la jeune fille l'avait bien servie il était digne de cet ac-cueil et méritait de s'asseoir à cet honnête foyer. Des deux parts c'était l'esprit dé famille qui se réveillait, chez Mar-guerite, de la famille éteinte chez Ludovic, de la famille absente. Ils se sentaient plus forts l'un près de l'autre et en mettant leur inexpérience en commun. Dès que le jeune homme avait une heure de libre, il accourait chez sa voi-sine, s'asseyait à ses côtés et engageait l'entretien. Il ne lui parlait ni de Paris, ni des plaisirs mélangés qu'il offre à la jeunesse il ne lui faisait ni la chronique du monde, ni celle des théâtres, sujets à l'usage des oisifs il aimait mieux par- | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. 155 deste qui, pour être cachée à tous les yeux, n'en avait que plus d'éclat. Cependant les années, en s'écoulant, amenaient de nou-velles charges. Plus on allait, plus la grand'mère exigeait de soins en raison d'infirmités sans cesse accrues. Si elle vivait encore, c'était par un miracle de tendresse. L'héroïque jeune fille suffisait à tout elle ne fléchissait pas sous le poids de tant d'épreuves le sentiment du devoir lui donnait des forces aucun sacrifice ne lui coûtait. Voilà ce qu'apprit Ludovic et ce qu'il vit de ses yeux, une fois admis dans cet intérieur. Marguerite en était l'âme et le bras. Tout s'y réglait comme elle l'entendait point de vo-lonté, ni de responsabilité que les siennes. La pauvre ma-dame Morin en était arrivée à ce point où l'existence est presque machinale les facultés avaient décliné en même temps que les forces le sentiment des choses de ce monde lui échappait de plus en plus. Marguerite restait donc maî-tresse d'elle-même et libre à seize ans comme l'oiseau qui essaye pour la première fois ses ailes elle pouvait aller vers le mal ou le bien, sans que personne l'en empêchât, sans qu'un bon avis la retînt si elle s'engageait dans une mau-vaise voie, ni qu'une main secourable la guidât dans des voies meilleures. Tout pour elle dépendait de ses propres instincts et de cette première inspiration où le hasard joue un si grand rôle et a une si grande part. A cet âge se défie-t-on jamais ? Les coeurs purs ont surtout cette faiblesse de juger les autres d'après eux-mêmes, et c'est ce qui les expose à plus de périls. Ludovic fut donc reçu comme un ami, et en cela l'étoile de la jeune fille l'avait bien servie il était digne de cet ac-cueil et méritait de s'asseoir à cet honnête foyer. Des deux parts c'était l'esprit de famille qui se réveillait, chez Mar-guerite, de la famille éteinte chez Ludovic, de la famille absente. Ils se sentaient plus forts l'un près de l'autre et en mettant leur inexpérience en commun. Dès que le jeune homme avait une heure de libre, il accourait chez sa voi-sine, s'asseyait à ses côtés et engageait l'entretien. Il ne lui parlait ni de Paris, ni des plaisirs mélangés qu'il offre à la jeunesse il ne lui faisait ni la chronique du monde, ni celle des théâtres, sujets à l'usage des oisifs il aimait mieux par- | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. | CE qu'on PEUT VOIR DANS UNE RUE. | 0 | 0 | 0 |
107.txt | 1,821 | 59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles. | 59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 5°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont i°. mous bu fugaces, 2°. secs mais fugaces, 5°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aithéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-nielles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et @@@1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-vois qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles. | 59 bris de végétaux, sans s'y fixer immédiatement 2°. les champignons faux-parasites , dont le nombre est très-petit , et que l'on trouve sur des arbres encore vivans , 3°. et les champignons qui naissent sur des bois morts et sur des feuilles tombées. Ces derniers sont de deux sortes , les annuels et les vivaces les uns sont 1°. mous ou fugaces, 2°. secs mais fugaces, 3°. solides et durent long-temps les autres, en très-petit nombre fournissent, cette substance d'un usage si commun que l'on nomme amadou , et qu'on trouve sur les hêtres languissans. Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 .tiennent le troisième rang dans l'aethéogamie le quatrième est occupé par les hé-patiques chez lesquels on commence à trouver les indices d'une fructification mieux prononcée et plus analogue à celle des autres végétaux que nous nommons parfaits. PALISOT DE BEAUVOIS leur reconnaît, avec LINNÉ , pour organes fécondans les urnes portées sur le pédicule que HEDWIG et ses partisans déclarent être les organes fe-@melles 2 . La cinquième classe comprend les mousses. Elles offrent de vraies racines, une tige, des feuilles , et des organes particuliers et distincts, qui paraissent être ceux à l'aide desquels elles se régénèrent. La fleur, essentiel-lement la même dans tous les genres et dans toutes les espèces , ne diffère extérieurement que par le nombre et 59 1 Consultez le premier volume botanique de l'Ency-clopédie méthodique, art. Champignon. 2 Je n'ai trouvé dans les papiers de PALISOT DE BEAU-VOIS qu'un travail à peine ébauché sur ces deux familles. | Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 . | Les lichens, dont les scutelles sont organisées intérieu-rement comme les pézizes 1 . | 0 | 0 | 0 |