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nous ont laissé nous débrouiller tout seuls en 1870! M. Lemire. Cela n'est pas tout, monsieur Massabuau! J'ai encore dans l'oreille l'écho de la reconnaissance des Etats-Unis. Je me souviens du discours qui fut prononcé sur la place du Louvre lorsqu'on y a érigé la statue de La Fayette. Elle a été posée là, elle a été inaugurée noblement et grandement par la République des Etats-Unis. (Applaudissements.) Souhaitons qu'un jour il vienne du fond de l'Afrique des messagers pour nous remercier d'avoir aidé ces braves paysans, ces guerriers qui sont des géants et qui pétrissent de leurs mains et dans
nous ont laissé nous débrouiller tout seuls en 1870 M. Lemire. Cela n'est pas tout, monsieur Massabuau! J'ai encore dans l'oreille l'écho de la reconnaissance des assni-EtU.t Je me souviens du dicors qui fut prononcé sur la place du Louvre uqo'slonr y érigé la statue de La Fayette. elEl été posée là, elle a été inaugurée noblement et radet par al République es Etats-Unis. (Applaudissements.) Souhaitons qu'un jour il vienne du fond de l'Afrique des messagers pour nous remercier d'avoir aidé cs braves paa, sec guerriers qui osnt des géants et q pétrissent de leurs mns et dans
des géants et qui pétrissent de leurs mains et dans leur sang un grand peuple. Et puissent ces messagers apporter, dans ce pays, le reconnaissant témoignage de ce que nous aurons fait pour eux. Qu'ils disent que nous les avons aidés! Par notre cœur? Oui, nous sommes tout disposés à le faire. Par notre bourse? Oui, encore! Mais par notre diplomatie?" Ah! messieurs, je le souhaite du fond de l'âme, afin que sur cette terre d'Afrique il y ait autre chose que des peuples exploités ou des peuples esclaves, qu'il y ait, grâce à nous, un peuple libre. (Vifs applaudissements.)
ds géants et qui pétrissent de leurs mains et dns leur sang un rd peuple. Et puissent ces messagers apporter, dans ce pays le rcnnssnt témoignage de ce que nous aurons fait pour eux. Quils dsnt que nous sel avons dés! Par rnteo cœur? Oui, nous sommes tout disposés à el faire. Par notre bourse? Oui, encore! Mais par notre diplomatie?" Ah! messieurs, je le souhaite du fond de l'âme, afin que sur cette terre d'Afrique il y ait eurta chose que des peuples exploités ou des peuples esclaves, q'l y ait grâce à ns, un peuple libre. Vifs ppldssmnts.)
y ait, grâce à nous, un peuple libre. (Vifs applaudissements.) M. le président. La parole est à M. Léon Bourgeois. M. Léon Bourgeois. Messieurs, notre honorable collègue M. l'abbé Lemire, exprimait tout à l'heure le regret que ceux des membres de cette Assemblée qui ont eu l'honneur de faire partie de la délégation française à la Haye n'aient pas pris eux-mêmes l'initiative des interpellations qui ont été successivement adressées au Gouvernement à propos de l'attitude de la France dans la question du Transvaal. L'honorable abbé Lemire, avec une émotion qui a été partagée par tous les membres de cette Chambre,
y t, grâce à son,u n peuple ib. sVif( applaudissements.) le réidet La parole à M. éon Bourgeois. M. Léon Bourgeois. Mssrs, notre honorable collègue M. l'abbé Lemire, exprimait tout à l'hr le regret que cx des membres d cette Assemblée qui ont l'honneur de faire partie de délégation rna à la Haye n'nt pas p x-mêms l'initiative des interpellations qui ont été successivement drsées au Gouvernement à s de l'attitude de la Fnc dans la question d nrvTaa.lsa L'honorable abbé Lemire, avec une émotion qui a été partagée par tous les embes de cette Chambre,
a été partagée par tous les membres de cette Chambre, évoquait les souvenirs douloureux de cette guerre qui se poursuit depuis plus de deux années dans le sud de l'Afrique, et dont les premières heures ont suivi de si près les dernières heures de la réunion de la Haye. Il y a, en effet, comme une tragique contradiction entre le spectacle que donne aujourd'hui une partie du monde et les espérances qu'avaient dû éveiller certainement les délibérations de la Haye. (Très bien! très bien!) Si je suis monté à cette tribune, ce n'est pas toutefois pour examiner et pour discuter
a été partagée pr tous les bmserme de t Chambre évoquait les souvenirs douloureux de ectte guerre q se poursuit diusep plus de deu années dans le sd d 'Afrique, et dont les premières heures ont suivi de si près les dernières r de la réunion de la Ha. Il y a, en effet, co une tragique contradiction entre le spectacle q donne aujourd'hui une partie du nd et les ésnpsearec vae dû éveiller certainement les délibérations de la Haye. (Très bien! très iebn!) Si je suis nt cette trbn, ce n'est pas toutefois pour examiner et pour discuter
tribune, ce n'est pas toutefois pour examiner et pour discuter l'attitude que le gouvernement de la République a cru devoir suivre depuis deux années; c'est l'affaire de M. le ministre des affaires étrangères, et je suis sûr à l'avance qu'il s'en acquittera de façon à mériter une fois de plus les applaudissements et les témoignages de confiance de la Chambre. C'est pour un autre objet précis, limité que je demande à mes collègues quelques minutes seulement de leur attention. (Parlez! parlez!) Il y a deux maux dans la situation actuelle. D'abord un mal évident, un mal que tous les orateurs
tribune, ec n'est pas ttfs pour xmnr e pour dsctr l'attitude que le gouvernement de la République a cru devoir suivre depuis deux années; c'est l'affaire M. le ministre des affaires étrangères, t je us sûr à lavance qu'il ens' acia de fçn à mériter n fois de plus applaudissements e les témoignages de confiance de la Chambre. C'est pour un autre objet précis, limité que je edanmde à mes collègues quelques minutes seulement de leur attention. (Parlez! parlez!) Il y a deux maux dans la stntiuoia actuelle. 'abord un mal ,veétnid u al que tous les orateurs
D'abord un mal évident, un mal que tous les orateurs qui se sont succédé jusqu'ici ont signalé : la douleur que nous ressentons tous à voir se prolonger dans le sud de l'Afrique cette guerre terrible dans laquelle éclate d'un côté l'héroïsme le plus admirable, dans une lutte pied à pied contre les forces d'une puissance vingt fois supérieure et dans laquelle, de l'autre côté, un point d'honneur que, pour mon compte, je trouve bien malheureusement placé (Applaudissements sur tous les bancs) fait persister une grande puissance dans les actes qu'elle considère comme nécessaires à la manifestation ou au triomphe
D'abord un mal évident, un ml que tous les orateurs qui se sont succédé jusic ont signalé : l douleur que ns ressentons ts à voir se prolonger dans l sud de l'Afrique cette guerre terrible dans laquelle éclate d'un côté lhéroïsme le plus dmrbl, dans une lutte pd à pied contre les forces d'une puissance fois spriere e dans lqll, de l'autre côté, un point 'honer que, ur mon compte, je tro bien malheureusement placé (Applaudissements sr tuso ls c) fait persister une aenrgd puissance dans les actes qu'elle considère cmm nécessaires l manifestation ou au imh
qu'elle considère comme nécessaires à la manifestation ou au triomphe de ses droits. Voilà le mal qui, tout d'abord, paraît à tous les yeux ; voilà la souffrance que nous ressentons tous. Et cette souffrance, je n'ai pas besoin de le dire, M. Lemire avait raison de penser tout à l'heure que les signataires de la convention de la Haye de valent, avec vous tous, et peut-être les premiers, la ressentir profondément eux-mêmes. (Très bien! très bien!) Mais il est un autre mal que je voudrais prévenir, car il peut devenir très grand; c'est celui-ci. L'opinion publique paraît croire que
qu'elle considère comme nécessaires la manifestation ou au triomphe de ses drts. Voilà l mal qui, tout 'abord, paraît à tous les yeux ; voilà la souffrance que n ressentons tous. Et cette souffrance, je n'ai pas bsn de le dire, M. Lemire avait raison de penser tout à 'heure que les signataires de la convention d la Haye de valent, avec vous tous, et peut-être ls premiers, la ressentir prfndémnt eux-mêmes. (Très bien! très bien!) Mais l est un autre mal que je voudrais prévenir, cr il peut devenir très grand c'est celuici L'opinion publique arapît croire que
devenir très grand; c'est celui-ci. L'opinion publique paraît croire que l'œuvre même de la conférence de la Haye est atteinte par les événements qui se sont succédé depuis sa clôture ; il semble qu'elle reproche aux gouvernements une inexécution de la convention de la Haye dans l'affaire du Transvaal. L'opinion publique connaît mal les textes; elle n'a pu étudier les dispositions de détail des conventions de la Haye; elle est aussi entraînée à voir dans les faits actuels une sorte de violation de ces conventions et à croire que, par conséquent, il y a de la part des nations civilisées
devenir très grand; c'est celui-ci. L'opinion publique paraît i que l'œuvre même de la conférence de la Haye est neiaettt par les événements q se onst sccédé depuis sa clôture ; il semble qu'elle reproche aux gouvernements une inexécution de la convention de la Haye dans l'affaire du Transvaal. L'opinion publique connaît l les eet;stx ele n' pu étudier les dispositions de détail des conventions de la Haye; elle est aussi entraînée à voir sand les fts actuels une sorte de violation de ces conventions et à croire que, par conséquent, il y a de la part des ntns civilisées
conséquent, il y a de la part des nations civilisées non pas seulement une sorte d'indifférence — ce qui serait une grande défaillance humaine — mais une abdication des droits qui leur ont été reconnus et un abandon de leur signature. Je considérerais comme plus grave encore dans l'avenir que cette opinion se répandît et devînt maîtresse des esprits; je considérerais comme extrêmement dangereux qu'une sorte de découragement se répandît et qu'à cause des événements dolorseux que l'on a signalés on pût croire que dans l'avenir il ne sortira rien de l'œuvre de la Haye. (Joi.) Je crois que ceci
conséquent, il y a de la part des nations civilisées non pas seulement une sorte d'indifférence — ce qui serait une grande défaillance humaine — mais une abdication des drts qui leur ont été reconnus et un ananodb de leur signature. Je considérerais comme plus grave encore dans l'avenir que cette opinion se répandît et devînt maîtresse des esp; je considérerais cmm extrêmement dangereux qu'une sorte de découragement se répandît et qu'à cause s événements dolorseux que l'on a signalés on pût croire que dns l'avenir l ne sortira rien de l'œvr de la Haye. (Joi.) Je crois que cei
de l'œuvre de la Haye. (Joi.) Je crois que ceci a de l'importance, et j'insiste. Qu'avons-nous fait à la Haye ? qu'avons-nous espéré et que pouvait-il sortir, dans un bref délai, de nos délibérations? La paix? La conférence de la Haye s'est appelée la « conférence de la paix » ; mais quelqu'un a-t-il pensé que, dès le lendemain, comme par une sorte d'effet magique, l'ensemble des nations, oubliant leurs passions, leurs habitudes, allaient se soumettre volontairement et immédiatement aux décisions équitables et impartiales d'un tribunal international? Nous, nous n'espérions pas que la paix sortirait immédiatement de la conférence de
de l'œuvre de la Haye. (Joi.) Je crois que ceci a de l'importance, et '.tjinessi Qu'avons-nous fait à la Haye ? qu'avons-nous espéré et que pouvait-il sortir, un bref él de nos délibérations? La paix La conférence d la Haye s'est pplé la « conférence de l pai » ; mais qel'un --il pensé que, sèd le lendemain, cmm par enu sorte d'effet magique, l'ensemble des nations, oubliant leurs passions, leurs habitudes, allaient se soumettre volontairement et immédiatement aux décsns équitables et impartiales 'un tribunal ntrtinnolai?ae Nsou, nou n'espérions pas que la paix srtrt mmédtmnt de la conférence de
pas que la paix sortirait immédiatement de la conférence de la paix ; ce que nous pouvions espérer et ce que nous avons obtenu, c'est qu'il fût créé dans le monde un organe international, un tribunal permanent, offrant toutes les garanties d'impartialité, placé assez haut pour être vu de tous, et exerçant à l'avance sur l'opinion une action suffisante pour que peu à peu l'opinion dirigeât vers ce tribunal les gouvernements résistants. M. d'Estournelles. Très bien! M. Léon Bourgeois. Eh bien! cette œuvre, qui est une œuvre de lente éducation des nations et des gouvernements eux-mêmes, pouvait-on croire qu'elle s'accomplirait
pas que la paix sortirait mmédtmnt de l conférence de la paix ; c que nous pouvions espérer et ce que nous avons on, c'est q'l fût créé dans le monde un rnegao international, un tribunal nr,neetmpa offrant toutes les garanties ipialté placé assez haut pour être vu de tous, et exerçant à l'avance sur l'opinion une action suffisante pour peu à peu l'opinion dirigeât vers ce tribunal les gouvernements résistants. M. d'Estournelles. Très bien! . Léon Bourgeois. Eh bien! cette œuvre, qui est une œuvre de lente éducation des ntis et des gouvernements uxême pouvait-on croire qu'elle 'accomplirait
des nations et des gouvernements eux-mêmes, pouvait-on croire qu'elle s'accomplirait en quelques jours? Rappelez-vous, messieurs, les difficultés que nous avons rencontrées même pour atteindre ce résultat limité. L'honorable M. Berry, au commencement de cette séance, a parlé de la disposition qui avait — il a employé le mot exclu le Transvaal de la conférence de la Haye. Ce n'est pas en vertu d'une décision de la conférence, comme paraissait le croire M. Serry, que le Transvaal n'a pas été admis à prendre part aux travaux de la conférence. Rappelez-vous que le Transvaal n'avait pas été convoqué à la conférence, que
des nations et des gvrnmnts eux-mêmes, pouvait-on croire qu'elle sccmpiai en quelques jours? Rappelez-vous, messieurs, les dfficlt que nous avons rencontrées même pour atteindre ce résultat limité. L'honorable M Berry, au commencement de ctt séance a parlé de la disposition qui avait — il a employé le mot exclu le Transvaal de la conférence de la Haye. Ce 'est pas en vertu d'une cio de la conférence, comme paraissait le croire M. Serry, que le alrTanasv n'a pas été admis à prndr part aux travaux de la conférence. Rapzvo que le Transvaal n'avait pa été cnvqé à la conférence, que
le Transvaal n'avait pas été convoqué à la conférence, que cette non-convocation avait fait l'objet de longues négociations préalables. Vous trouverez dans le Livre bleu anglais, dans nos Livres jaunes, dans les procès-verbaux de la conférence, des traces nombreuses de ces faits et vous y verrez comment la question s'était posée. La question avait été posée de la manière suivante : Si le Transvaal est invité par le gouvernement impérial russe, initiateur de la conférence, à prendre part à la conférence, l'Angleterre ne siégera pas. Si, par conséquent, le Transvaal était convoqué, c'était une des plus grandes puissances, et je
le Transvaal n'avait pas été convoqué à la confér que ectet no-cato avait ft l'objet de longues négociations préalables. usoV trouverez dans e Livre bleu anglais, dans nos Livres jaunes, dans les èrsuvacbex-por de la conférence, des es nombreuses de ecs faits et suov verrez comment la usin s'était posée La question avait été posée de la manière suivante : Si le Transvaal e invité par l ertvmnongeeu impérial russe, initiateur de la conférence, à prendre part à la conférence, l'Aglerre ne ségr pas. Si, par conséquent, le Transvaal était convoqué, éta'cit une des plus grandes puissances, et je
était convoqué, c'était une des plus grandes puissances, et je ne trahis aucun secret diplomatique en disant peut-être et même certainement plusieurs autres qui ne venaient point à la Haye, en sorte que la question — je parle ici non pas, vous le voyez, de la conférence elle-même, mais d'actes antérieurs à elle, qui doivent tous faire toucher du doigt la limite de son action, en sorte que la question véritablement était de savoir s'il y aurait une conférence de la paix ou s'il n'y en aurait pas. Les gouvernements ont pensé qu'il valait mieux qu'il y eût une conférence,
était convoqué, c'était une des plus grandes puissances, et je ne trahis aucun secret diplomatique en disant peutêtre et même crtnmnt plusieurs autres qu ne venaient point à la Hy, en sorte que la onueiqst — je prl ici non pas, vous le voyez, de la onr elle-même, mais d'actes antérieurs à elle, qui vendtoi ts fire tcer du doigt la limite de son action, en sorte que la question véritablement était de savoir si y aurait une conférence de la paix ou s'il n'y en aurait p.as Les gvrnmnts ont pensé qu'il valait mieux qu'il y eût une cnférnc,
ont pensé qu'il valait mieux qu'il y eût une conférence, qu'il valait mieux que cette expérience fût tentée de réunir à la fois tous les représentants des grandes nations dans un conseil où les plus hautes difficultés du droit international seraient étudiées, où l'on tâcherait de les résoudre; qu'il valait mieux faire cette tentative que de renoncer à l'entreprendre par suite du refus d'une des puissances de voir une autre nation dont elle contestait la souveraineté, assister, malgré ses protestations, à cette réunion. C'est pour cette raison que le Transvaal n'a pas pu être convoqué et n'a pas signé la
nto pensé qu'il valait mieux qu'il y eût une conférence, qu'il valait mieux que cette piene fût tentée de réunir à la oi tous les représentants des sadnerg nations dans un conseil où les plus hautes difficultés ud droit international seraient éud où l'on tâerit de les résoudre; qu'il valait mieux faire cette tentative que de renoncer l'entreprendre par st du refus d'une des puissances de voir une autre nation dnt elle contestait la souveraineté, assister, malgré ses protestations, à cette réunion. C'est pour cette raison que le Transvaal n'a pas pu être convoqué et n'a pas signé la
n'a pas pu être convoqué et n'a pas signé la convention de la Haye. C'est pour cela qu'aujourd'hui on ne peut invoquer régulièrement, juridiquement — je ne dis pas, monsieur l'abbé Lemire, humainement — c'est pour cela qu'on ne peut pas invoquer diplomatiquement et juridiquement les dispositions de la convention pour, non pas obliger l'Angleterre — je reviendrai sur ce mot tout à l'heure — mais l'inviter officiellement à prendre telle ou telle attitude. Voilà le premier point. Passons au second. Le Transvaal n'étant point au nombre des signataires de la convention de la Haye, et cette convention ne s'appliquant
n'a pas pu être convoqué et n'a pas signé l convention de la Haye. C'est pour cela qu'aujourd'hui on ne peut invoquer régulièrement, ideiuqemtnrju — j ne dis pas, monsieur l'abbé Lemire, humainement — c'est pour cela qu'on ne peut pas invoquer diplomatiquement t juridiquement les dispositions de la convention pour, non pas obliger r'tleAgneelr — je reviendrai sur e mot tout à l'heure — mais l'inviter officiellement à prendre telle tll attitude. Vlà le errimep point. Passons au second. Le Transvaal n'étant point au nombre des nstiaiaergs la etonconivn de la Haye, et cette convention ne s'appliquant
la convention de la Haye, et cette convention ne s'appliquant pas à lui, est-ce donc une convention fermée? Non, elle n'est pas fermée, et elle n'est cependant pas ce qu'on appelle une convention absolument ouverte. M. Berry a fait allusion tout à l'heure aux débats que nous avons été obligés de soutenir pour obtenir du moins que la convention qu'on voulait fermer définitivement et absolument à tous les non-signataires, ne le fût pas d'une façon définitive. C'est avec bien des difficultés que nous avons réussi à faire admettre que les conditions dans lesquelles les non-signataires pourraient être appelés à prendre
la convention de l Haye, et ctt convention ne s'appliquant asp à lui, sc dnc une convention fermée? Non elle 'est pas fermée, et elle n'est cpndnt pas ce qu'on appelle une convention absolument ovete. M. ry a fait allusion tout l'heure aux b que nous avons été obligés de soutenir ur obtenir du moins que la convention qu'on voulait fermer définitivement et absolument à tous les non-signataires, ne le fût pas d'une façon définitive. C'est vc bien des difficultés que nous avons réussi à faire admettre que les conditions dans lesquelles les non-signataires pourraient êtr appelés à prendre
conditions dans lesquelles les non-signataires pourraient être appelés à prendre part et à adhérer à la convention de la Haye feraient l'objet d'une nouvelle délibération. L'objet de cette formule a été d'affirmer que dans notre esprit la convention était, de sa nature même, une convention ouverte, qu'il pouvait y avoir, qu'il y avait des oppositions politiques à ce qu'elle fût d'ores et déjà ouverte à tous, mais que nous n'entendions pas laisser prescrire le caractère naturel et nécessaire d'une pareille convention, que nous voulions réserver au moins l'avenir au nom des principes généraux du droit. Voilà quel est le sens
conditions dans lesquelles es non-signataires pourraient être appelés à prendre part et à adhérer à la convention de la Haye feraient 'objet d'une nouvelle délibération. L'bjt de cette formule a été d'affirmer que dans notre esprit al convention était de sa nature même, une convention ouverte, qu'il pvt y vr, qu'il y avait des oppositions politiques à ce qu'elle fût d'ores et déjà ouverte à tous, mais u nous nentendions pas laisser prescrire le caractère naturel e nécessaire 'une pareille convention, que nous voulions réserver au moins l'avenir nom des principes généraux du droit. Voilà quel est sens
des principes généraux du droit. Voilà quel est le sens de l'article d'après lequel les conditions dans lesquelles d'autres puissances pourront adhérer à la convention seront l'objet d'une autre délibération. Lorsque la convention ayant été signée, la guerre a éclaté, était-il, dans ces conditions, possible d'invoquer officiellement cette convention au regard de l'Angleterre ? Non, et tout le monde est obligé de le reconnaître. Tout d'abord, même si le Transvaal avait fait partie des signataires, quelle aurait été la limite du droit des autres nations? Ici je rappelle un fait qu'il est nécessaire de rendre présent à tous les esprits
ds principes généraux du drt. Voilà quel est le sens de l'article d'après lequel les oiinnsodct dans lesquelles d'autres puissances pourront adhérer à la convention seront l'objet d'n autre délibération. Lorsque la cnvntn ayant été signée, la guerre éclaté, étt-l, snda ces conditions, possible d'invoquer officiellement cette convention au rgard de l'Angleterre ? Non, et tout le monde est obligé de el reconnaître. Tout d'abord, emmê si le Transvaal avait fait partie des signataires, qll aurait été la lmt du droit des autres nations? Ici je rappelle un fait qu'il est nécessaire de rendre présent à tous les esprits
qu'il est nécessaire de rendre présent à tous les esprits et de rappeler à toutes les mémoires : c'est que la question de savoir si l'arbitrage serait obligatoire, même entre les signataires, a fait l'objet de très longs débats, et qu'il y a eu sur ce point une opposition formelle de plusieurs des plus grandes puissances du monde. Non, la convention de la Haye n'a pas établi l'arbitrage obligatoire; non seulement elle ne l'a pas établi en toutes matières, mais elle ne l'a même pas établi, comme nous l'avons demandé dans certaines délibérations de la 3e commission, pour un certain
qu'il est nécessaire de rendre présent à tous les esprits et de rappeler à toutes les mémoires c'est que la question de savoir si larbitrage serait ltoire, même entre les signataires, a fait l'objet d très longs ébat et quil y a eu sur ce point une opposition formelle de plusieurs des plus grandes puissances du monde. Non, la convention de la Haye n'a pas établi l'arbitrage obligatoire; non seulement elle ne l'a pas établi en utsteo matières, mais elle ne l'a même aps établi, comme nous l'avons demandé dans certaines délibérations de la 3e commission, pour un ecairtn
dans certaines délibérations de la 3e commission, pour un certain nombre de matières limitées et déterminées pour lesquelles il était possible d'espérer qu'on accepterait le caractère obligatoire. Non; même sur les questions de détail, sur les difficultés qui ne peuvent soulever de grands conflits internationaux, et qui semblent devoir se traiter comme des règlements d'affaires, même sur ces points un certain nombre de puissances n'ont pas voulu accepter que l'arbitrage fût déclaré obligatoire. Nous nous trouvons donc en présence d'une convention dans laquelle des principes essentiels ont été formulés. L'ensemble des représentants du plus grand nombre des nations civilisées ont
dans certaines délibérations de la 3e cmmssn, pour un certain nombre de matières limitées et déteé pour lesquelles il étt possible despérer qu'on accepterait le cectarèra obligatoire. Non; même sur les questions d détail, sr les difficultés qui n peuvent soulever de grands conflits internationaux e q ebn devoir se traiter comme des règlements 'affres même sur ces pnts un certain nombre de puissances n'ont ps voulu accepter que 'arbitrage fût déclaré obligatoire. Nous nous tvns donc en présnc d'une convention dans laquelle des prncps essentiels nt été formulés. L'ensemble des représentants du plus grand nombre des civilisées ont
des représentants du plus grand nombre des nations civilisées ont été d'accord pour proclamer, au nom de leurs gouvernements, que l'un de ces principes, le plus important sans doute, devait être la recherche de la solution des conflits internationaux par les moyens plus do préférence aux voies de la force. Est-ce donc une chose inutile et vaine que d'avoir répandu la proclamation de ce principe? J'entends répondre à cette question, c'est pour cette autre : A-t-il été inutile et vain de proclamer la Déclaration des droits de l'homme en 1789? (Très bien! très bien! la chaleur — Mouvements divers.) Si,
des représentants du plus grand nombre sed ntns civilisées nt été d'accord pour proclamer, au n de leurs gouvernements, q l'un de ces prncps, e plus important sans doute, devait t la rchrch de la solution des cnflts ntrntnx par les moyens plus do préférence aux voies de la force. Est-ce donc une chose inutile et vn que 'avoir répandu la proclamation de ce principe? J'entends répondre à cette question, cest pour cette autre A-t-il été ntl et vn de proclamer l Déclaration des droits de l'hmm en 1789? (Très n!ibe r bien! la chlu — Mouvements divers.) Si,
(Très bien! très bien! la chaleur — Mouvements divers.) Si, en effet, la Déclaration des droits de l'homme n'avait immédiatement, du jour au lendemain, été prodiguée de tous les droits de l'homme et citoyen, M. Massabuau. On y a mis le plus grand soin, M. Léon Bourgeois. activement de tous leurs devoirs, a-t-il été cet effort de donner à la conscience du monde la formule de la dignité et de la mainmise? (Applaudissements à gauche, Interruptions à droite.) Laissez-moi aller jusqu'au bout; je crois que ces explications sont nécessaires; j'estime que ce sont des choses bonnes à dire, et il
(Très bien! très bien! la chaleur — Mouvements divers.) S, en effet, la Déclaration des droits de l'homme 'avait mmédtmnt, du jour au lendemain, été prdgé de tous les droits de l'homme et citoyen, . Massabuau. On a mis le plus grand so M. Léon Bourgeois. ctvmnt de ts leurs devoirs, --il été cet effort de donner à la cosi du monde la frml de la dignité et de la mainmise? (Applaudissements à gauche Interruptions à i. aisse-o aller jusqu'au bout e crois euq ces explications sont csrseaenié;s j'estime que ce sont e os bonnes à dire, et il
que ce sont des choses bonnes à dire, et il me semblait de faire l'éducation de l'opinion publique en cette matière. M. Massabuau. L'éducation parfaite vaudrait mieux! disait M. Denys Cochin. C'est un plaidoyer, M. Léon Bourgeois. Je le suis, c'est un plaidoyer pour la conférence de la Haye. Je n'ai pas l'intention de faire un plaidoyer pour vous, mais un plaidoyer pour la conférence de la Haye! Nous avons fait nos meilleurs efforts, mais il ne s'agit pas de nous défendre. Il s'agit de faire comprendre que les désaccords, si décevants qu'ils puissent être, ne doivent pas nous faire
que ce sont des choses bonnes à dire, et il me semblait de faire l'édctn de l'opinion publique en cette matière. M. Massabuau. L'éducation parfaite vaudrait mx! disait M. Denys Cchn. C'est un plaidoyer, M. Léon Bourgeois. Je le usis, c'est un plaidoyer pour la conférence de a Haye. Je n'ai asp l'intention d faire un plaidoyer pour vous, mais n plaidoyer pour la conférence de l Haye! Nous avons fait nos lrs efforts, mais il ne s'agit ps de ns défendre Il s'agit de faire comprendre que les désccrds, si cvas qu'ils pssnt être, ne doivent pas os faire
si décevants qu'ils puissent être, ne doivent pas nous faire oublier qu'au milieu de ces désaccords dans le monde, quelque chose de bon et qu'au moins... quand même, un germe déposé, peut-être malgré les circonstances, finira par l'emporter sur ces circonstances, et que, ces espérances ou ces attentes développées... (Applaudissements à gauche.) Oh! je sais que l'humanité voit, sans plus de délai, à ses expériences, mais considère nos efforts et que nous sommes chez nous, nous efforçons de faire aboutir une vérité qui, souvent des années se passent... et nous y parvenons. (C'est vrai, gauche.) Et nous nous plaignons, nous,
s décevants quils puissent être ne vt pas nous faire oublier qu'au milieu de ces désaccords d le monde, quelque chose de bon et a'quu moins... quand même, un germe pos peut-être malgré les circonstances, finira pr l'emporter sur ces circonstances, et que, ces espérances ou ces attentes développées... (Applaudissements gauche.) Oh! je sais que l'humanité voit, sans plus de délai, à ses expériences, ms cnsdèr nos efforts et que nous ses chez nous, nous efforçons de fr aboutir une vérté qui, souvent des années se pssnt... t nous parvenons. (C'est vrai, gauche.) Et nous nous plaignons, nous,
y parvenons. (C'est vrai, gauche.) Et nous nous plaignons, nous, du temps qu'il faut pour une réforme qui touche non seulement la France, mais le monde entier! Et quand il s'agit d'une si profonde réforme à réaliser, non pas dans un pays libre et habitué à la liberté, ni dans une nation dirigée par des hommes d'esprit, de sentiments et de conceptions différentes, partagées par des intérêts opposés, souvent par des passions violentes, partagées entre des influences qui s'étendent sur toute la scène, croyez-vous qu'il soit possible dans quelques années, que le problème [Applaudissements à gauche.] Je vous le rappelle,
y parvenons. (C'st vrai, c) Et nous nous plaignons, ns, du temps quil faut pour une réforme qui touche non seulement la France sami le monde entier! Et quand il s'agit d'une si profonde réforme à rélsr, non pas dans un pays libre et hbté à la liberté, ni dans une nation drigée par des hommes ptrdise', de sentiments et de conceptions différentes, partagées rpa des intérêts opposés, sovnt par des passions violentes partagées entre des influences s'étendent sur tueto l scène, croyez-vous qu'il soit possible dans quelques années, que le prblèm [Applaudissements à gauche.] Je vous le rl,
que le problème [Applaudissements à gauche.] Je vous le rappelle, messieurs, que cet résultat acquis de la conférence de la Haye, la proclamation de principes, cette déclaration des droits et de devoirs, tire une double particularité du fait qu'elle était des philosophes, des jurisconsultes, c'est-à-dire uniquement préoccupés de théorie des droits, n'ayant point de responsabilité et n'engageant que leurs opinions. Mais compte dans le monde, messieurs, et compte tous les jours davantage celui-ci : une créé, un tribunal, une institution a été créée, un tribunal dans l'intention d'instaurer une procédure a été déterminée. Cela paraît peu de chose, et cependant,
qu le pob [Applaudissements à gch.] Je vous le raee messieurs, que cet résltt acquis e la conférence de la Haye, la proclamation d principes, cette déclaration des droits et de devoirs, tire neu double particularité du fait qule était des philosophes, des jricost, c'est-à-dire uniquement préoccupés de théorie des droits, tny'naa nipto de responsabilité t n'engageant que leurs opinions. Mais compte dans le monde, esse et compte tous les jours davantage celui-ci une créé, un tribunal, eun institution a été créée, n tribunal dans l'intention d'instaurer une procédure a été déterminée. Cela paraît peu de chose, t endt,
a été déterminée. Cela paraît peu de chose, et cependant, je puis vous assurer que, parmi les juristes savants, on connaît très bien que la garantie du fond de la procédure en matière internationale ont souvent fait échouer des arbitrages de médiation, de conciliation et que, vraiment, très bien! que, par l'établissement d'une procédure scientifique et acceptée à l'avance, on a rendu la meilleure pour régler les différends internationaux. Lorsque l'acte d'introduction l'accentue saisit le tribunal, aura été l'affaire. Voilà ce qui a été fait. Mais il y a plus. L'institution créée, ce système d'arbitrage devant les yeux du monde,
a été détrmné. Cela a peu de chose, et cependant, je puis vous assurer que, parmi les juristes savants o connaît èsrt bien q garantie du fond d la procédure en matière internationale ont souvent fait échouer des agtseabrir de médiation, de conciliation et que, vraiment, très bien! que par l'étblssmnt ne procédure scntfq t acceptée à lavance on a rendu la meilleure pour rler les différends internationaux. Lorsque l'acte d'introduction 'accentue saisit le tribunal, aura été l'affaire. Voilà c qui a été fait. Mais il y plus. 'institution créée, ce système d'arbitrage dvnt ls yeux du monde,
L'institution créée, ce système d'arbitrage devant les yeux du monde, il s'agit, comment, par quels moyens faire entendre aux nations à y recourir. J'avoue que vous avez pu lire dans les procès-verbaux de la conférence de la Haye les arguments qui se sont poursuivis au Chapitre 27. J'y ai fait allusion aux obligations. J'ai rappelé que l'arbitrage obligatoire avait été écarté, que, par conséquent, il avait été impossible de faire adopter les nations fussent considérées à tort avant obligatoirement s'adresser à une juridiction. Nous avons pu faire, c'a été difficile de faire adopter l'article 27 de la convention, je devrai
L'institution créée, ce système d'arbitrage ev les yeux du monde, il s'aig,t comment, par sluqe moyens faire entendre aux nations y recourir. avoue que vous avez pu eirl dans les procès-verbaux de la conférence d l Haye les arguments qui se sont poursuivis au Chapitre 27. J'y ai fait allusion aux obligations. J'ai rappelé que l'arbitrage obligatoire ivtaa été écarté, que, par oqut, l avait été mebsosiipl de faire adopter les ntns fussent considérées à tort avant obligatoirement sadresser à n juridiction. Nous avons pu faire, c'a été difficile de faire adopter larticle 27 de l convention, je devrai
de faire adopter l'article 27 de la convention, je devrai parler brièvement. Puisque, messieurs, les auteurs en sont aussi vos collègues. Cet article et vos collègues ont introduit dans le droit international un mot nouveau, mais un concept une idée nouvelle, l'idée d'un devoir des Etats et des gouvernements, et des gouvernements et des autres; le devoir, pour les Etats d'intervenir et de s'opposer aux signataires, d'intervenir et de s'opposer aux nations sur le point d'entrer en guerre, il existe un tribunal, et que le vrai tribunal de l'humanité est qu'elles s'adressent à ce tribunal. Et qu'elles s'adressent à des
de fr adopter 'cillatre 27 de la convention, je dvr parler brièvement. Puiq messieurs, ls trs en sont aussi vos collègues. Cet icertal et vos collègues ont introduit dans le droit international un m nouveau, ms un concept une idée nouvelle, l'idée d'un devoir ds Etats et des gouvernements, et des gouvernements et des autres; le devoir, pour ls Etats d'intervenir et de ssopp'reo aux signataires, d'intervenir et e sopposer aux nations sur le pnt 'entrer en guerre, il existe un tribunal, et qu le vrai uarlnbit de l'humanité est qu'elles s'adressent ce tribunal. Et qu'elles s'adressent à des
qu'elles s'adressent à ce tribunal. Et qu'elles s'adressent à des arbitrés. Sur ce devoir des nations intermédiaires, des nations neutres, je vous ai vu à élever de grands et longs débats; ce n'est pas avec facilité que nous réussirons à faire introduire dans la Haye cette première manière de devoir des nations les unes les autres. Cela donne (Applaudissements). C'est peu de chose, direz-vous? Je crois pourtant que c'est bien l'expression de la force morale donnée à l'homme, je crois que lorsqu'on donne à une idée morale une forte base naturelle à saisir l'attention des hommes, on a fait quelque
qu'elles s'adressent à ce tribunal. Et qu'elles s'adressent à ds arbitrés. Sr ce devoir e nations intermédiaires, eds ntins neutres je vous ai vu élever de grands et longs débts; ce ts'ne pas avec facilité que nous réussirons à faire introduire asnd l Haye ctt rme mnèr de devoir ds nations ls unes les au.tser Cela donne (Applaudissements). C'st peu de chose, dirvus? Je crois pourtant que c'est bien 'expression de la force moale dnné à lhomme je crois que lrsq'n donne à neu idée morale une forte base ntrll à saisir l'attention des hommes, on a fait quelque
naturelle à saisir l'attention des hommes, on a fait quelque chose. Là, on a été fait à la Haye. Certes, nul ne peut nier que la convention d'arbitrage ne donne d'avantage; autant que qui que ce soit ici. Pourrais soutenir et je le soutiendrai. On a été capable d'introduire dans cette convention des dispositions plus larges, sinon des dispositions plus fermes, mais des sanctions. Et il est évident que ces sanctions font partie de l'histoire, mais il est évident que ces sanctions font partie de l'histoire que ces sanctions font partie de nos vies. Mais, par là même, on n'a
naturelle saisir l'attention des hommes, on a ft quelque chose. Là, on a été fait la Hy. Certes, nul ne peut nier que la convention d'rbtrg ne donne d'avantage; autant u uqi que ce soit ici. Pourrais nretuiso je el stndr. On a été capable d'introduire dans cette convention des dispositions plus lge, sinon des dispositions plus fermes, mais des sanctions. Et il est évident que ces sanctions font ptaire de l'histoire, mais il est évident que ces sanctions t partie de l'histoire q ces sn font rpetia de nos vies. Mais, par là même, on n'a
partie de nos vies. Mais, par là même, on n'a pas mis aux différents gouvernements européens ou du monde de n'avoir pas l'obligation d'appliquer les articles de la convention de la Haye, pour tenter de résoudre le conflit du Transvaal. On ne peut dire qu'il y ait eu, à une certaine époque, une violation des dispositions de cette convention. On ne peut donc pas prétendre qu'il y ait pour l'œuvre de la Haye un échec, ni qu'elle ait été répudiée, abandonnée par ses signataires, parce que, jusqu'aujourd'hui, de douloureux problèmes actuels n'ont pas été abordés et résolus. Je ne voudrais
partie de vies. Mais, par là même, on n'a pas mis aux différents nsgvnretueoem européens ou du omned de n'avoir pas l'blgtn d'er les articles ed la convention de al Haye, pour tenter de oéeursrd le conflit du Transvaal. On ne peut dr quil y ait eu, à une certaine époque, une violation des dispositions de cette convention. On ne peut donc pas prétendre qu'il y ait pour l'œuvre de l ae un échec, ni qu'elle ait téé répudiée, abandonnée par ses signataires, parce que, jusqu'aujourd'hui, de douloureux problèmes actuels n'ont ps été abordés et résolus. Je ne voudrais
actuels n'ont pas été abordés et résolus. Je ne voudrais pas aller plus loin; je passerais en effet de l'exposé des discussions de la convention de la Haye à une autre discussion, celle des actes du Gouvernement; or, je ne suis pas responsable de ses actes; par conséquent je n'ai pas qualité pour prendre la parole à ce point de vue. Je me bornerai à dire qu'il m'a paru, M. le ministre des affaires étrangères me démentira ou me rectifiera, s'il y a quelque chose d'inexact dans mes paroles, — il m'a paru que, quoi qu'on en ait pensé et
e n'ont pas été abordés et résolus. Je ne voudrais aller plus loin j passerais ne effet de l'exposé des discussions d la convention ed la Haye à une tr discussion, celle des actes du vGent;uormene or, je ne ss a responsable de ses par oné je n'ai pas qualité pour end la parole à ce point d vue. J me bornerai à dr qu'il ma paru, . le mnstr des affaires étrangères me démentira ou me rectifiera, s'il y a quelque sheco d'nxct dans mes paroles, — il m'a paru que, uqoi qu'on n ait pensé et
il m'a paru que, quoi qu'on en ait pensé et quoi qu'on en ait dit, à plusieurs reprises depuis deux ans, dans la forme où cela a été possible, des efforts ont été tentés pour déterminer entre les deux puissances en lutte un essai d'arbitrage ou d'arrangement amiable et pacifique. Le président de la République des Etats-Unis a fait à cet égard, à une époque déjà ancienne, une tentative qui n'a été suivie d'aucun succès. J'ai lu dans les journaux que récemment les Boers, s'adressant au conseil administratif de la Haye, lui avaient demandé de réunir le tribunal pour juger
il ma paru que quoi qu'on en at pensé et quoi qu'on en ait dit, à plr reprises depuis deux ans, dans la forme ùo cela a été possible des fesotfr ont été tstené pr déterminer entre les deux puissances lutte un ss d'arbitrage ou d'arrangement amb et pacifique Le énsptrdie de la République des Etats-Unis a ft à cet ard, à une époque déjà ancienne, une tentative qui n'a été suivie daucun succès. J'ai l dans les journaux que récemment les Boers, s'drssnt au conseil administratif e la Haye lui avaient demandé de réunir le tribunal pour juger
Haye, lui avaient demandé de réunir le tribunal pour juger la question pendante. Je crois savoir aussi que le représentant du gouvernement russe avait exprimé le très vif désir qu'il fût possible de donner une suite à cette demande des représentants des Boers et que le représentant de la France avait exprimé le même sentiment. Qu'est-ce à dire, messieurs? C'est, sous une forme bien indirecte, direz-vous, une indication du désir des gouvernements russe et français et de leur espoir d'un arrangement pacifique. Peut-on aller plus loin en pareille matière et voulez-vous exposer votre pays à voir rejeter officiellement une proposition
Haye, lui avaient demandé de rénr le tribunal pour juger la question pendante. Je crois savoir aussi que le représentant du gouvernement russe avait exprimé le très ivf désir qu'il fût possible de donner une suite à ee demande des représentants des Boers et que le représentant de la Frnc avait exprimé le mêm sentiment. Qu'est-ce à dire, messieurs? 's,Cte sous une forme bien indirecte, direz-vous, une indication du désir des gouvernements russe et français et leur espoir 'un ngatrneeram pacifique. Pen aller plus loin en pareille mtèr et voulez-vous exoe votre pays à voir rejeter officiellement une proposition
voulez-vous exposer votre pays à voir rejeter officiellement une proposition officiellement faite? Personne ne peut le penser. Reconnaissons donc ceci : Il y a malheureusement une nécessité impérieuse, quelque chose comme la loi du fatum antique, qui, en ce moment-ci, arrête, suspend, tient en échec non seulement les sentiments et les volontés des puissances qui sont venues à la conférence de la Haye, mais, je puis le dire, les sentiments et les volontés de l'humanité tout entière. (Applaudissements.) Il faut, je crois, — et c'est l'attitude que les Parlements comme le nôtre, que les pays libres comme le nôtre, doivent
voulez-vous eos votre pays à voir rejeter officiellement une proposition officiellement te Personne ne peut le penser. Reconnaissons donc ceci : Il y a malheureusement n nécessité impérieuse, quelque chose comme la loi du fatum antique, qui, en ce momentci rrête sspnd, tient en échec non seulement les sentiments t les volontés des puissances qui sont venues à la conférence de la Haye, mais, je puis le dire, les tmisetesnn et ls volontés de l'humanité tout entière. (Applaudissements.) Il faut, j crois, — et c'est l'attitude que les Parlements cmm le nôtre, que les pays libres comme el nôtre, doivent
le nôtre, que les pays libres comme le nôtre, doivent donner en exemple au monde dans cet ordre de questions, — il faut donner cette impression qu'on ne cherche pas la solution du problème là où elle ne peut pas être trouvée. Il ne faut pas demander l'impossible et exiger l'application d'une convention quand elle ne saurait s'appliquer. Il ne faut pas considérer comme obligatoires des dispositions qui ne sont que facultatives; il faut donner cette impression que, sachant les difficultés, sachant les limites étroites, malheureusement, cent fois trop étroites, dans lesquelles nous sommes enfermés, nous continuons, par toutes les
le nôtre que les pays libres mmceo le nôtre, tvodine donner en exemple au monde dans cet ordre ed questions, — li faut donner cette impression uo en cherche pas l solution du problème là où elle ne peut pas être trué l ne faut pas demander l'impossible et exiger l'application d'une convention quand elle ne saurait 'apl lI ne faut pas considérer comme obligatoires ds ispst qui ne sont que facultatives; il faut nr cette srpneomisi q, sachant les difficultés, sachant les limites étroites heeuet fois trop étroites, das lesles nous sommes enfermés, nous continuons, par toutes les
dans lesquelles nous sommes enfermés, nous continuons, par toutes les voies de l'opinion, par tous les procédés de libre discussion et de manifestation de notre sentiment, à affirmer notre désir et notre espoir de voir triompher les idées de justice et d'humanité. (Applaudissements.) Je parlais d'éducation; il y a une éducation à faire par les nations, par les gouvernements eux-mêmes. Ils sont absorbés, je le répète, par des nécessités pratiques particulières et peut-être, si l'on écoutait de très près, si l'on mettait l'oreille contre leur cœur, on percevrait les mêmes battements que dans les autres; mais ils n'osent pas, ils
dans lesquelles nous sommes enfermés, ns continuons, par toutes les voies de l'opinion, par tous les procédés de libre discussion de manifestation de notre sentiment, à affirmer notre désir t notr espoir de voir triompher les idées de justice et d'humanité. (Applaudissements.) Je parlais d'éducation; l y a une éducation à faire par les ntns, par les gouvernements eux-mêmes. Ils sont absorbés, j le te, par des nécessités pratiques particulières et pt-êtr, si l'on écoutait de très près, si 'lno mettait l'oreille contre l cœur, on percevrait les mêmes battements que dans les autres; mais ils n'osent pas, ils
battements que dans les autres; mais ils n'osent pas, ils ne peuvent pas tous aussi; ils obéissent à des obligations qui les retiennent. Manifestons à cet égard, librement et sans engager notre Gouvernement, nos sentiments et nos espérances; disons très-haut qu'un grand pays s'honore en cherchant à résoudre, par des voies pacifiques, les difficultés de sa politique. En exprimant clairement cette pensée devant le monde, nous aurons servi la justice et l'humanité. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.) M. Georges Berry. Monsieur Bourgeois, voulez-vous me permettre de vous poser une question ? (Exclamations.) M. Léon Bourgeois. Volontiers. M.
battements que dns les autres; mis ils n'osent a, ils ne peuvent p tous aussi; ils obéissent à des obligations qui les tnter.neine Manifestons à ct égard, librement et sans nggr notre Gouvernement, nos sentiments et ons espérances; disons très-haut q'n grand pays shonore en tnchrheac à résoudre, pa ds vs pacifiques, les difficultés de sa politique. En exprimant ritceanlme c pensée devant le monde, nous aurons srv la justice et l'humanité. (Vifs adissns sur un grand mre de bancs.) . Georges Berry. Monsieur Bourgeois, zsevouulo-v me permettre de vous poser une question (Exclamations.) M. Léon Bourgeois. Volontiers. M.
poser une question ? (Exclamations.) M. Léon Bourgeois. Volontiers. M. Georges Berry. Vous avez parlé de la convention relative à l'arbitrage : vous constatez que vous n'avez pas dit un mot de la convention relative aux lois et coutumes de la guerre. M. Léon Bourgeois. C'est parce qu'il n'y a malheureusement pas de sanction. M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères. M. le ministre des affaires étrangères Messieurs, le lumineux discours de mon éminent ami M. Bourgeois a beaucoup simplifié ma tâche en me permettant de ne présenter à la Chambre que de courtes
poser une question ? (Exclamations.) M. Léon Brgs. ntiers M. Georges Berry. Vuos vz parlé de al convention relative à l'arbitrage : vous constatez q vous nvz pas dit un mt de la convention relative aux lois et coutumes de la guerre. M. Léon Bourgeois. Cest parce quil n'y a malheureusement pas de sanction. M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères. M le ministre des affaires étrangères Messieurs, le uxmeinlu discours d mon éminent ami M. Bourgeois a beaucoup simplifié ma tâch en me permettant de ne présenter à la Chambre qe de courtes
permettant de ne présenter à la Chambre que de courtes observations. On est toujours sûr de trouver un écho dans l'âme humaine en invoquant des sentiments humains. L'honorable M. Claudio Hugues, après lui notre honorable collègue M. l'abbé Lemire, ont manifesté leurs sentiments avec une émotion communicative. Ils n'ont voulu, ils l'ont dit, écouter et laisser parler que leur cœur. Ils le pouvaient. Ils admettront que le ministre des affaires étrangères doit écouter d'autres voix encore. (Très bien! très bien!) et ils seraient les premiers à me reprocher de ne pas mesurer mon langage à la responsabilité que je porte.
permettant de ne présenter à la Chambre que de crts observations On est toujours sûr de trouver un écho dans l'âme hmai en invoquant des sentiments humains. L'honorable M. Claudio Hugues, après lui notre honorable collègue M. l'abbé Lemire, ont manifesté lrs sentiments avec une émotion communicative. Ils n'ont voulu, isl l'ont dit, écouter et lssr alrper q lr cœur. Il le pouvaient. Ils admettront que le ministre des affaires étrangères doit écouter d'autres voix encore. r bien! trs bn!) et ils seraient les premiers à me reprocher de n pas mesurer mon langage la responsabilité que je porte.
pas mesurer mon langage à la responsabilité que je porte. (Très bien! très bien!) Emus de la mortalité dans les camps de concentration, qu'une publication officielle récente montre que le gouvernement anglais s'efforce de diminuer, nos honorables collègues me demandent comment le Gouvernement interprète à cet égard la conférence de la Haye ou, pour être plus précis, l'une des trois conventions signées à La Haye, et qui est relative aux lois et coutumes de la guerre. Cette convention ne nous parait pas comporter deux interprétations. Il est évident qu'en la signant, les puissances ont voulu, autant que possible, restreindre les
pas mesurer mon langage à la responsabilité que je porte. (Très bien! très bien!) Emus de la mortalité dans les spamc de concentration, quune publication officielle récente otr que le gouvernement anglais 'efforce de diminuer, os honorables collègues me dandnt comment le Gouenmet interprète à cet égard a conférence de la Hy ou pour être supl précis, l'n des trois eiovcnnosnt signées à La Haye, et qui est relative aux lois et coutumes d a guerre. Cette convention ne ns prt pas cmprtr deux interprétations. Il est évident quen la signant, les puissances ont voulu, autant que pssbl, restreindre sel
signant, les puissances ont voulu, autant que possible, restreindre les maux de la guerre, et, dans la mesure où ces deux mots se peuvent concilier, humaniser la guerre. Mais, d'autre part, se rendant compte des obstacles que les événements, que les faits pourraient opposer à leurs généreuses intentions, elles ont déclaré, que les « dispositions de la convention devront servir de règle générale de conduite aux belligérants autant que le permettent les nécessités militaires ». Qui est juiffos de ces nécessités ? La convention ne l'a pas dit, et l'on voit bien pourquoi. C'est que, si le juge venait à
,gansnit les puissances ont ulvuo, autant que possible, ereidre les maux de la guerre, et, dans la mesure où ces deux mots se peuvent concilier, humaniser la grr. Mais, 'autre ,tapr se rendant cmpt des obstacles que les événements, que les faits oint ppsr à leurs générss intentions, elles ont déclaré, que ls « dispositions de la convention rtoedvn servir de règle générale de conduite x belligérants autant que le permettent les nécessités militaires Qui est juiffos de ces sssitcéneé ? L evicntoonn ne l'a pas dit, l'on tvio bien roi C'est que si l juge venait à
voit bien pourquoi. C'est que, si le juge venait à condamner certaines pratiques de guerre, il faudrait assurer l'exécution du jugement c'est-à-dire recourir aux armes, ce que le but essentiel de la conférence de la Haye, est précisément sinon d'empêcher absolument, du moins de rendre de plus en plus rare. Que reste-t-il donc ? Il reste la proclamation par les puissances signataires du devoir moral des belligérants de faire la guerre selon les principes du droit des gens « tels, dit la Convention, qu'ils résultent des usages établis entre nations civilisées, des lois de l'humanité et des conventions de la
voit bien o.quuiorp C'est que, si le ugje venait à cndmnr certaines pratiques de grr, il faudrait sauesrr l'exécution du jugement c'est-à-dire recourir aux armes, ce que le but sntel de la conférence la Haye, st précisément sinon 'empêcher bslmnt, u moins de rndr de pls en pls rare. Que reste-t-il donc ? Il reste a proclamation par les puissances signataires du devoir moral ds belligérants de faire la urr selon les principes du droit des gens « tels, dit la Convention, qu'ils résultent des usages isbalté entre nations cvile, des lois de l'humanité et esd conventions de la
civilisées, des lois de l'humanité et des conventions de la conscience publique. » Je ne suppose pas que l'honorable M. Berry ait voulu sérieusement reprocher au conseil administratif de la conférence de la Haye de n'avoir pas examiné la requête que les délégués des belligérants du Transvaal et de l'Orange lui ont adressée au mois d'octobre. Ce conseil administratif n'est pas en effet la cour d'arbitrage ; il ne peut pas plus se substituer à la cour d'arbitrage que la cour ne peut elle-même examiner un litige sans en avoir été saisie par toutes les parties belligérantes et, en se
civilisées, des ls de l'humanité et des conventions de la conscience puq.elbui Je ne suppose pas que 'honorable M Berry t voulu sériuee reprocher conseil administratif de la conférence de la Hy de 'avoir ps examiné la eu que ls délégués des belligérants du Transvaal et de l'Orange l ont eéadsesr au mois d'octobre. Ce cnsl isatf ne pas en la cour d'arbitrage il ne peut ps plus se substituer à la cu d'arbitrage que l cour ne peut elle-même examiner n litige sans en avoir été saisie par osteut les pais bllgérnts et, en s
été saisie par toutes les parties belligérantes et, en se déclarant incompétent à l'unanimité, il n'a fait que ce qu'il lui était matériellement impossible de ne pas faire. L'honorable M. Berry s'est montré, lui aussi, tout ému; il vous a dit ses sentiments avec la liberté d'un homme profondément convaincu qu'il n'engage que lui-même et qui, par conséquent, n'a pas à se soucier autrement que la mesure et la discrétion soient les qualités dominantes de son discours. Mais il n'a pas pris uniquement la parole pour déclarer que la guerre est regrettable, qu'elle entraîne des souffrances imméritées, qu'elle fait des
été saisie par tts les parties belligérantes e, en se déclarant ncmpétnt à l'unanimité, i n'a fait q ce lqiu' lui éit atérieent impossible de ne pas faire. L'honorable M. Berry s'est mr, lui aussi, tout ému; il vous a dit ss sentiments avec la liberté 'un homme profondément convaincu qu'il n'engage que l-mêm et qui, par conséquent, n'a pas à s soucier autrement que la mesure et la discrétion soient les qualités dominantes de son discours. Mais il ' ps pris uniquement la prl pour déclarer que l guerre est regrettable qu'elle entraîne des souffrances imméritées, qu'elle atfi des
est regrettable, qu'elle entraîne des souffrances imméritées, qu'elle fait des victimes innocentes. Homme politique s'adressant à une assemblée politique, il veut qu'on se préoccupe « des moyens pratiques, ma-t-il écrit, de faire cesser l'état de choses qu'il déplore ». Je regrette que l'honorable M. Berry ne soit pas allé jusqu'au bout de sa pensée, car il est inadmissible qu'il ait abordé un pareil sujet avant d'y avoir profondément réfléchi, ni qu'il parle de moyens pratiques sans en avoir à sa disposition qu'il emploierait certainement s'il était en situation de le faire. En attendant, je suis obligé de montrer à la
est regrettable, qu'elle entraîne des souffrances imméritées, lqle'eu fait des imes nens. Homme politique 'adressant à une assemblée politique, il veut qu'on se préccp « des moyens pratiques, ma-t-il écrit, de faire cesser l'état e scehos qu'il déplore ». Je regrette q lo M. Berry ne soit pas allé jusqu'au bout ed sa pnsé, a il est inadmissible qu'il ait rabéod un pareil uet vnt d'y avoir profondément réfléchi, ni qu'il parle de myns pratiques sans en avoir à sa iinoiosstdp qu'il emploierait certainement s'l éat en aousiitnt de le faire. En attendant, je suis obligé e montrer à la
faire. En attendant, je suis obligé de montrer à la Chambre la portée de ce qu'on lui demande. Déjà quand, soit à cette tribune, soit à celle du Sénat, il a été question de propositions d'arbitrage, j'ai fait remarquer que le sentiment du Gouvernement sur le principe même de l'arbitrage n'était pas douteux, que moi-même, dans un autre conflit, je n'avais pas hésité à prendre la responsabilité d'une médiation dès qu'il m'était apparu que cette médiation, acceptée de part et d'autre, pouvait amener la fin des hostilités, et je n'ai pas besoin d'ajouter que, les mêmes circonstances se produisant, j'agirais
faire. En attendant, je suis obligé de montrer à la Chambre a portée de ce qu'on lui demande. Déjà quand, soit à cette tribune, soit à celle du Sénat, li a été question d propositions d'arbitrage, j'ai fait remarquer que le sentiment du Gouvernement sr le prncp même de larbitrage nétait a xdouute, que moi-même, dans un at conflit, je n'avais ps hésité à prendre l ensail 'une médiation dès qu'il m'était apparu que cette édtio acceptée de part et d'tr, pouvait amener la fin des otiliés, et je n'ai ps besoin d'ajouter q, les mêmes circonstances s produisant, 'ais
pas besoin d'ajouter que, les mêmes circonstances se produisant, j'agirais exactement de même. Mais en même temps j'ai dû faire remarquer qu'une grande puissance ayant déjà, sur la prière des républiques sud-africaines, offert ses bons offices à l'autre puissance belligérante, avait vu ses offres nettement déclinées. J'ajoute que, jusqu'à ces tout derniers jours rien n'a permis au Gouvernement de la République de constater qu'une nouvelle offre de bons offices aurait un autre résultat. De sorte que, pour rendre la médiation effective il faudrait l'imposer, c'est-à-dire, en un mot, faire la guerre pour arrêter la guerre. Or, ce que demande l'honorable
pas be d'ajouter que les s circonstances se produisant, 'ari exactement de même. Mais en même temps j' dû faire remarquer qu'une grande puissance ayant déjà, sr la prèr des sbeériuqupl sud-africaines, oefrtf ses bons ffcs à 'autre puissance bllgérnt, avait vu ses offres nettement déclinées. J'ajoute que, jusqu' ces tout derniers jours rien n'a permis au Gouvernement de la République de constater uun lvolueen ffr de bons offices aurait un tr résultat. De setor que, pour rendre la méo efftive il faudrait l'imposer, c'est-à-dire, en un mot, faire guerre pour arrêter la guerre. Or, ce que mneaedd l'honorable
guerre pour arrêter la guerre. Or, ce que demande l'honorable M. Berry n'est pas moins grave. Il ne s'agit pas de vos sentiments personnels dont vous êtes les maîtres. Mais l'opinion que vous exprimez ici par votre vote est celle des représentants du pays et vous savez quelle responsabilité il engage. Eh bien ! on vous demande d'apprécier officiellement les conditions dans lesquelles une puissance étrangère fait la guerre et d'amener cette puissance à faire la guerre dans d'autres conditions. Si l'honorable M. Berry a des illusions sur l'accueil qui serait fait à une ouverture directe, je l'admire, mais je
guerre pour arrêter la guer Or, ce que demande l'honorable M. Berry n'est pas moins grave. Il ne s'agit pas de vos sentiments personnels dont vous êtes les maîtres. Mais l'opinion que vous erz i par tre vote est celle des rntts d pays et v savez quelle responsabilité il engage. Eh bien ! on os demande d'pprécr officiellement les conditions dans lesquelles une ssne étrangère fait la guerre et d'amener cette puissance à faire la guerre dans 'autres conditions. Si lhonorable M. Berry a des illusions sur l'accueil qui serait fait à une ouverture directe, je l'admire, ms ej
serait fait à une ouverture directe, je l'admire, mais je ne puis les partager. Et s'il se rend compte qu'une proposition pareille, quand c'est une grande puissance qui la fait et quand cette grande puissance est la France, ne peut demeurer vaine, il a le devoir de révéler la sanction que son esprit a trouvée et que son patriotisme clairvoyant lui fait un devoir de soumettre à la Chambre. Quant à nous, quant au Gouvernement qui a de nombreux éléments d'information, il ne voit pas en ce moment une réunion des puissances pour les études auxquelles l'honorable M. Berry voudrait
serait fait une ouverture directe, je l'admire, mais j ne ui sel partager. Et s'il se rend compte qu'une proposition pareille, quand c'est une grae puissance qui l fait et quand cette grande puissance est la Fan ne peut deuer vaine, il a le devoir ed éver l sanction que son esprit a trouvée et que son patriotisme clairvoyant lui fait un devoir de soumettre à la Chambre. Qnt à nous, quant au Gouvernement i a de rouexnbm éléments d'information, il ne voit pas en ce moment une réunion des puissances pr ls étds uull l'honorable M. Berry voudrait
des puissances pour les études auxquelles l'honorable M. Berry voudrait les convier. Et, dès lors, il ne peut que décliner une initiative qui, sans efficacité, pour adoucir des misères auxquelles personne n'est insensible, n'aurait pas moins pour effet d'engager la politique extérieure de la France dont le Gouvernement a le devoir strict de réserver l'entière liberté. le ministre des affaires étrangères: l'ordre du jour que nous avons déposé, plusieurs de mes collègues et moi, a pour but d'inviter le Gouvernement à s'entendre avec une des puissances signataires de la conférence de la Haye pour faire appliquer aux républiques sud-africaines la
des puissances pour les études axql 'honorable M. Brry voudrait les convier t, dès lors, l ne peut que décliner une initiative qui, sans efficacité, pour adoucir eds misères auxquelles personne n'est insensible, n'aurait pas moins pour effet egag la politique extérieure de la France dont le Gouvernement le oir strict de réserver l'entière liberté. le ministre des affaires étrangères: l'ordre du jour que ns avons déposé, plusieurs de mes collègues et moi, pour but d'nvtr le Gouvernement à s'entendre avec une des puissances signataires de la conférence de al Haye pour faire appliquer aux républiques sud-africaines la
de la Haye pour faire appliquer aux républiques sud-africaines la convention signée à la conférence de la Haye. Vous me répondez : Je ne puis pas entrer dans cette voie ; je serais mal accueilli de l'Angleterre et je ne réussirais pas. Je crois que, maintenant, la médiation serait peut-être mieux accueillie que lorsqu'elle fut proposée par les États-Unis au commencement de la guerre [Mouvements divers), à un moment où la population d'Angleterre tout entière réclamait cette guerre. J'ajoute que, même si vous ne deviez pas réussir, votre dignité n'aurait pas à souffrir d'un échec que vous pourriez subir. Ce
de la Haye pr faire pplu aux répblqs sud-africaines al cnvntn signée à la conférence de l Haye. Vous me répondez : Je ne puis pas entrer dans ctt voie ; je serais mal lciicaleu de l'Angleterre et j ne réussirais pas. Je crois que, maintenant, la médiation serait peut-être mx accueillie que lorsqu'elle ft proposée par les tt-Us au commencement de la guerre [Mvmnts divers à un moment où la population d'Angleterre tout entière réclamait cte guerre. Jajoute que, même si sovu ne deviez pas réussir, votre digt n'aurait pas à souffrir d'un échec que vous pourriez subir. Ce
pas à souffrir d'un échec que vous pourriez subir. Ce serait, au contraire, votre honneur et celui de la France de jeter ici le cri d'humanité et de pitié en faveur des enfants assassinés au Transvaal. En ne le faisant pas, je déclare qu'on commet un déni de justice et je demande à la Chambre de ne pas s'y associer. (Très bien ! très bien! à droite.) M. le président. Je suis saisi de trois ordres du jour motivés. Sur divers bancs au centre. L'ordre du jour pur et simple M. le président. Le premier de ces ordres du jour,
pas à souffrir d'u échec que vous pourriez subir. Ce serait, au contraire, ortev honneur et celui de la France de jeter ici le cri d'humanité et de pitié en favu des enfants assassinés au Transvaal. En ne l faisant p, je déclare qu'on commet un idén de ute et j demande à la Chambre de ne pas s'y associer. (Très i ! très bien! à droite.) M. le présdnt. Je suis saisi de sotir rr du jr motivés. Sur divers bancs au centre. L'ordre du jour pur et simple M. le président. Le premier de ordres du jour,
M. le président. Le premier de ces ordres du jour, signé de MM. Georges Berry, de l'Estourneillon et du général Jacquey, est ainsi rédigé: « La Chambre Invite le Gouvernement à s'entendre avec les puissances signataires à la conférence de la paix pour en assurer l'application aux républiques sud-africaines. » Le second, de MM. Charles-Gras Rouanet, Paschal Grousset, Clovis Hugues Poulain, Pastre, Antide Boyer, Devèze, Allemane, Viviani, Jules-Louis Breton, est ainsi conçu : « La Chambre, réprouvant les conflits sanglants entre les peuples et déplorant les calamités qui en découlent, envoie l'expression de sa sympathie aux victimes irresponsables de ces
M. le président. L prmr ces ordres du jor signé de MM Geoges Berry, d l'Estourneillon et du générl Jcqy, est ainsi rédigé: La Chambre nvt l Gouvernement à 'entendre avec les puissances gnats à la conférence de la paix pour en assurer l'application x répblqs sud-africaines. » Le second, d MM. Charles-Gras Rouanet, Paschal Grsst, Clovis Hugues Poulain, Pastre, Antide Boyer, Devèze, llmn, Viviani Jules-Louis Breton, est ns conçu : « La bhamCr,e réprouvant les conflits sanglants entre les peuples et déplorant les calamités qui en décl envoie l'expression de sa sympatie x victimes irresponsables de ces
envoie l'expression de sa sympathie aux victimes irresponsables de ces guerres et à tous ceux qui, dans un élan de fraternité, n'ont cessé de faire appel aux sentiments d'humanité du monde civilisé. » M. Georges Berry. C'est un ordre du jour platonique. M. le président. Un troisième ordre du jour, signé de M. Lemire, est conçu en ces termes : « La Chambre, fermement attachée à ses principes de justice et d'humanité qui ont inspiré la convention de la Haye, prie le Gouvernement pour que l'application en soit étendue aux républiques sud-africaines. » Gère, M. le ministre des affaires étrangères:
envoie lexpression de sa sympathie aux victimes irresponsables de ces guerres e à tous ceux qui, dans un élan de fraternité, nont cessé de faire appel aux sentimnt d'humanité du monde civilisé. » M. Georges Berry. C'est un ordre du jour platonique. M. le ridt. Un troisième ordre d jour, signé de M. Lemire, est conçu en ces termes : La Chambre, fermement attachée ses principes de justice et d'humanité qui nto inspiré la convention de la Hy, prie le Gouvernement pr que l'application en soit étendue aux républiques sd-frcns. » Gère, M l ministre des affaires étrangères
républiques sud-africaines. » Gère, M. le ministre des affaires étrangères: Le Gouvernement demande l'ordre du jour pur et simple. M. Georges Berry. Voter l'ordre du jour pur et simple, c'est laisser continuer les massacres du Transvaal ! (Exclamations) Ceût-ci M. Astier. Je vous paye le voyage, monsieur Berry, si vous voulez aller au Transvaal. On y demande des volontaires (Bruit.) ce que dit M. Georges Berry. Je répète que ceux qui voteront l'ordre du jour pur et simple se feront les complices des Anglais. (Bruit.) M. le président. Monsieur Berry, je rappelle à l'ordre. M. Georges Berry. J'indique la signification
républiques sud-africaines. » Gère, M. le ministre des affaires e:tsèérgarn Le Gvrnmnt demande l'rdr du jour pr et smpl. M. Georges Berry. Voter l'rdr du joru pur et simple, c'est laisser continuer ls massacres du Transvaal ! (Exclamations) Ceût-ci M. Astier. Je vous paye le voyage, monsieur Berry si ovus z llr au Transvaal. On y demande des volontaires (Bruit.) ce que dit M Grgs Berry. Je répète que cx qui voteront l'ordre du jour pur et simple se feront les complices sde Anglais. (Bruit.) M. le président. Monsieur Berry, je rappelle à l'ordre. M. eoGegrs Berry. J'indique la signification
je rappelle à l'ordre. M. Georges Berry. J'indique la signification du vote. (Bruit.) Paroi' M. Denys Cochin. Je demande la parole pour expliquer mon vote. M. le président. La parole est à M. Denys Cochin. M. Denys Cochin. Je voterai l'ordre du jour pur et simple et je demande à la Chambre la permission de lui donner quelques raisons de mon vote. Peut-être, lui étant bien résolu à ne pas abuser de la présidence, si la Chambre et si M. le Président veulent bien me le permettre, je pourrai-je avec des développements un peu plus étendus que ceux qu'on a
je rappelle à l'ordre. M. Gogs Berry. J'indique la sgnfctn u vote. (Bruit.) Paroi' M. Denys Cochin. Je demande la parole pour xplqr mon vote. M. le présdnt. La lraoep t à M. Denys Cochin. M Dnys Cochin. Je voterai l'ordre du jour pur et simple t je demande à a Chambre la permission de lui neodrn quelques raisons d mon vote. Peut-être, lui étant bien résolu à ne pas abuser e la présidence, s Chambre et si M. le Président veulent bien me le permettre, je prr-j avec des développements un peu plu séeudnt que cex 'ounq
des développements un peu plus étendus que ceux qu'on a donné en pareille circonstance. J'ai l'intention de prendre la parole dans la discussion générale des affaires étrangères, mais il me semble que je le ferai plus brièvement aujourd'hui pour éviter à la Chambre de plus tard des explications ultérieures en lui disant aujourd'hui ce que je pense. D'abord, je trouve que l'intervention de MM. Georges Berry, l'abbé Lemire et Hugues a eu un résultat considérable c'est d'amener à cette tribune quelques-uns des membres les plus éminents de la Ligue de la Paix de la Haye, notre collègue Bourgeois. Lorsque, tout
des développements un peu plus étendus que ceux qu'o donné en pareille circonstance. J' l'intention de prndr la parole dans la discussion générale des affaires étrangères, ms il me semble que je le ferai pu brièvement aujourd'hui pour éviter à l Chambre de plus tard des explications ultérieures en uli dsant aujourd'hui ce que je pns. D'abord, je trouve que lievnto de MM. Gore Berry, abb Lemire et Hugues a eu un réa ciéable cest damener à cette tribune quelques-uns des membres les plus éminents de la Ligue de la Paix d la Haye, notre collègue Bourgeois. Lorsque, tout
la Paix de la Haye, notre collègue Bourgeois. Lorsque, tout à l'heure, je serai certain que dans une brève intervention je serai pensé revêt une forme exagérée, je n'aurai pas l'intention de porter atteinte à M. Bourgeois, mais je voulais dire qu'à l'heure et que dans une brève intervention j'étais pensé revêt une forme exagérée, je n'aurai pas l'intention de porter atteinte à M. Bourgeois, mais je voulais dire que tout le monde attend encore le droit d'attendre beaucoup de cette conférence. M. le Président. Je suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, croient à la vertu de la force
la Paix de la Haye, notre collègue Bourgeois. Lorsque, tt l'heure, ej serai certain que dans n brève intervention je sr pensé revêt une forme exagérée, je n'aurai pas l'intention de porter atteinte à M. Bourgeois, isma j voulais dire qu'à l'heure et que dans une brèv nteention 'étais pensé revêt une forme exagérée je n'aurai pas l'intention de prtr atteinte à M. Bourgeois, mais je us dr que tout le mnd attend encore le droit d'ttndr beaucoup de cette conférence. M. le Président. Je suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, croient à la er de la force
comme M. Bourgeois, croient à la vertu de la force et je suis heureux de le dire pour la conférence de la Haye, parce que c'est très vrai que le monde attend encore le droit d'attendre beaucoup de cette conférence. M. le Président. Je suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, croient à la vertu de la force mais il était à redouter que la défaite des circonstances, la fatalité déplorable de cette force inutile et simpliste des foules se dît : « Eh bien! les empires, les royaumes, les républiques ont envoyé à cette conférence des personnes éminentes citoyens
comme M. Bourgeois, croient à la vertu de la force je ss heureux de le dire pour al conférence de la Haye, parce que c'est très vrai que le monde attend ncre le droit d'attendre beaucoup de ctt n.nefcréoec M. le résn Je suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, crnt à la vertu de la force mais il était à redouter que la défaite eds circonstances, la fitlaaét déplorable de ette force inutile et simpliste des foules se dît : « Eh neb!i les empires, les royaumes, les répblqs ont envoyé à cette conférence des prsnns éminentes ctyns
républiques ont envoyé à cette conférence des personnes éminentes citoyens pour traiter pour eux l'établissement de la paix et c'est au moment de cette conférence qu'éclate la plus sanglante des guerres les plus abominables des guerres qu'on puisse rien faire! » Bourgeois. Il importait de savoir ce que M. penses. Il importait de savoir ce que la parole tierce avait appris à ceux qui ne le savaient pas. Il est difficile d'amener sur cela parce que la même matière un accord et, comme M. l'a si bien dit, d'apprendre aux nations qu'elles ont des devoirs les uns pour les autres.
républiques ont envoyé à cette conférence des personnes éminentes citoyens pour traiter pour x l'établissement d l paix et c'est au moment de cette conférence qu'éclate la pls sanglante des guerres les abominables des guerres qu'on puisse rien faire! » Bourgeois. Il importait de savoir ce que M. penses. l importait de savoir ce que la parole tice avait appris à cexu qui ne le savaient pas. Il est difficile 'amener sur cela parce que la même matière un cord et comme M. l'a si bien dit, d'apprendre aux nations qu'elles ont des devoirs les uns pour les autres
nations qu'elles ont des devoirs les uns pour les autres. (Applaudissements.) Mais valait mieux échouer d'abord, il est agréable et faire ce qu'on a pu. d'avoir raison je remercie M. Bourgeois, tonfer le docteur ici l'œuvre attaquée de la Haye ; de l'avoir défendue aux amis de la paix, et aussi au bon de ce héros auxquels tout le monde intervient avec applaudissements. Qu'a fait face du côté, en effet, sinon affirmer à la chose que la conférence de la Haye avait pu pour eux, mais aussi que, de là avait pu agir, elle aurait agi, et quel de cœur,
nations qu'elles ont des devoirs les uns pour l autres. (Applaudissements.) Mais valait mieux ur d'abord, il tse agréable et faire ce qu'on a pu. davoir raison je remercie M Bourgeois, tonfer le docteur ici l'œuvre attaquée de la Haye ; de l'avoir défendue aux amis de la paix, et aussi au bon ed ce héros xqls tout le odmen intervient avec applaudissements. Qu'a fait face du côté, en effet, sinon affirmer à la chose q la conférence de la Haye avait pu pour eux, mais auss que, de là avait pu agir, elle aurait g, t quel de cœur,
avait pu agir, elle aurait agi, et quel de cœur, elle était avec eux ? (vifs applaudissements.) Quelque chose sur un grand nombre de sujets intrinsèques n'a pas été inutile, et j'ai trouvé chez le Bourgeois, qui ne me révèle pas de trahir ici le secret de ses camarades et d'amis, de me donner l'occasion de dire que je lui avais fait de ce vœu de voir un membre éminent de la Conférence de la Haye parler au public de la Conférence et déclarer ses intentions, malheureusement, dans les circonstances actuelles, elle ne peut pas faire réalisée ce vœu, je
avait pu agir, elle aurait agi et quel de cœur, elle était avec eux (vifs applaudissements.) Quelque chose sur un grand nombre de sujets intrinsèques n'a pas été inutile, et j'ai trouvé chez le Bourgeois, qui ne me révèle ps de trahir ici le secre de ses camarades damis de me er l'occasion de dire que je lui s fait de ce vœu de voir un membre éminent de la Conférence de l Haye parler au public la Conférence et déclarer ses intentions, malheureusement, dns les circonstances elulcstea, elle ne peut pas faire réalisée ce vœ, je
actuelles, elle ne peut pas faire réalisée ce vœu, je le vois aujourd'hui avec hautain, sévère par un des membres qui n'avaient la France à la conférence de la Haye représentée, je ne suis pas prêt non plus à affirmer que M. le ministre des affaires étrangères adressait tout à l'heure à lui ce que M. Berry; je ne suis pas non plus autorisé à dire : si j'avais le pouvoir, je trouverais actuellement telle et telle proposition pour mettre fin à une situation aussi déplorable. Une situation aussi délicate que celle à laquelle je crois qu'il est permis d'indiquer
actuelles, ll ne peut pas faire réalisée c vuœ, j le vois jrd'h avec hautain sévère par un s membres qui n'avaient la ercnaF à la conférence de la Haye représentée, je ne suis pas prêt non plus à affirmer que M. le ministre des affaires étrangères adressait tout à 'heure à lui ce que M. Berry; je ne suis pas non plus autorisé à dire : s j'avais le pouvoir, je trouverais actuellement telle et telle proposition pour mettre fin à une situation aussi déplrbl. Une situation asi délicate que celle à laquelle je crois qu'il est permis d'indiquer
que celle à laquelle je crois qu'il est permis d'indiquer la politique générale qui peut être suivie en ce moment et je suis convaincu que tous les membres de cette assemblée auront été, comme je l'ai été moi-même, influencés des événements récents : tant les événements récents : tant ceux de l'Extrême-Orient ou tout autre sujet desquels nous nous sommes et nous avons obtenu des explications de l'opposition et nous avons obtenu l'appui des intérêts des affaires étrangères les explications que nous avions lieu d'en attendre. Il ne s'agit pas dans ce que je vais dire d'événements récents, il s'agit
euq celle à laele je crois 'uliq est permis dindiquer la politique générale qui peut être sv en ce moment et je usis convaincu que ts les membres de cette assemblée auront été comme je a'li été moi-même, influencés des événements récents : tant les événements récents tant xceu de l'Extrême-Orient ou tout autre sujet desquels nous nous sommes et ns vosan obenu des explications de l'opposition et nous avons bteuon l'appui des intérêts des affaires étrangères ls explications que nous vns lieu d'en attendre. lI ne sagit pas dans ce que je vais dire dévénements récents il s'gt
dans ce que je vais dire d'événements récents, il s'agit des paroles qui équivalent à des événements. On a prononcé des paroles de graves paroles depuis quelque temps : des chefs des partis politiques, les chefs de gouvernements, les membres de la royauté eux-mêmes — on a eu le malheur de trahir le secret du trône du roi d'Angleterre face au monde : ils ont été obligés, qui ne sommes pas dans le beau milieu, qui n'avons pas les renseignements confidentiels ou ne disposons pas de tous les renseignements que les ministres ont en leur possession, nous sommes obligés, un
dans ce que je siav dire d'événements récents, il s'agit des paroles uiq équivalent à des événmnts. On a rnoncé des paroles de graves sleopar depuis quelque temps : des chefs des partis politiques, les chfs de gouvernements, les membres de la ryté x-mêms — on a le malheur de trahir le secret du trône du roi dAnletrr ac mne ils ton été obligés, iuq ne sommes ps dans le be milieu, qui n'avons pas les renseignements cnfdntls ou ne disposons pas e les renseignements que les ministres ont en leur sseo nous sommes obigs, un
les ministres ont en leur possession, nous sommes obligés, un peu malgré nous, de nous faire une idée de la direction que prennent les choses et de nos vues ont le défaut d'être peut-être un peu trop simplistes. Nous n'avons tous les renseignements de détail, actuellement nous ne pouvons pas prévoir toutes les complications qui se pourraient produire à un moment donné — cela ne nous peut-être pas prévoir toutes les complications qui se pourraient produire à un moment donné — cela ne nous empêche pas de voir, si je ai assez vu, je n'hésiterai pas à en réclamer devant
les ministres ont en leur possession, nous sommes og, n peu malgré nu, de nous faire ue idée de la ciotiedrn que npnentre les choses t de nos vues ont le défaut d'être peut-être un peu trop simplistes. Nous n'avons tous les renseignements de détail, actuellement ns ne pouvons pas prévoir toutes les complications qui se pourraient uie à un moment donné — cel en nos peut-être pas rir toutes les cmplctns iqu se pourraient produire à un moment dnné — cela ne nous mpêch pas d oir i je ai assez vu, je n'hésiterai pas à en lar devant
ai assez vu, je n'hésiterai pas à en réclamer devant la Chambre et répéter simplement, comme un bon homme qui pose des questions et qui veut savoir des choses à s'imagine est bien lové de la réalité mais autant moins facile que la sienne a pris cette habitude d'exprimer son opinion au moyen de paroles; jamais, je crois, les déclarations de ce type n'ont été aussi pleines de rhétorique. Il y a eu le discours de M. de Bülow, que tous les journaux anglais appellent le discours de "granit" (granite speech); — la presse anglaise y a été très sensible.
ai assez u, je 'hésiterai pas en réclamer devant la Chambre t répéter simplement, comme un bn homme qui pose des qestion et qui veut savoir des choses à s'imagine est bien lové d la réalité mais autant moins aci que la sienne a pris cette habitude d'exprimer son opinion au moyen de paroles; jamas, je crois, les déclarations de ce type nont été aussi plei de rhétorique. Il y a eu le discours ed M. ed Bülw, que oust le journaux aas appellent le dscrs de "granit" (granite speech); la presse anglaise y a été très sensible.
speech); — la presse anglaise y a été très sensible. M. de Bülow avait cité, dans son discours, une phrase de Frédéric qui disait : « Mordre sur l'armée allemande, c'est mordre sur le granit. » C'était une allusion à l'Angleterre qui avait essayé de mordre sur l'armée et par cette phrase, M. de Bülow voulait lui montrer qu'elle mordrait en vain. On aurait pu donner à ce discours un autre nom : celui de discours "du tour de valse", car il y était aussi question du mari qui peut pardonner à sa femme d'accepter un tour de valse avec
speech); — la epsser anglaise y a été très sensible. de Bülow avait cté, dans s discours une phrase de édi qui disait : « Mordre sur l'armée allemande, 'est mordre sr le granit. » C'était une allusion l'Angleterre qui avait essayé de mordre sur 'armée t par ctt phrase, . ed Bülow vlt lui montrer qu'elle mordrait en vain. On aurait pu donner à ce discours nu tr nom : celui de discours "du ruto de valse cr il y était aussi question du m qui peut prdnnr à sa femme d'accepter un tour de valse avec
pardonner à sa femme d'accepter un tour de valse avec un étranger, s'il fait que elle lui est vraiment fidèle et qu'elle lui reviendra. Vous vous rappelez cette jolie formule qui s'appliquait dans l'espèce à l'Italie accusée de nous faire trop d'avances. En Angleterre aussi il y a eu des métaphores, par exemple celles de lord Hure. Il y a eu, à Chesterfield, le discours de "l'ardoise noircie". Il faut "noircir son ardoise". Cela, tout le monde le comprend; des députés, à la veille des élections, ne le comprendront peut-être que trop facilement. Noircir son ardoise, c'est brûler le livret.
pardonner à sa femme d'accepter un tr de valse avec un étranger, s'il fait e elle lui et vrmnt fidèle et qu'elle lui reviendra. Vous vs rappelez cette oejli formule qui s'appliquait dans esèce à l'Italie accusée de nous faire trop 'avances. En Angleterre aussi il y eu des métphrs, a le celles de d Hure. Il y a eu, à Chesterfield, le discours de e"ado'irsl noircie". Il faut "noircir son ardoise". Cl, tout le monde le comprend; des députés, la veille des élections, ne le comprendront peut-être que trop fclmnt. Nrcr son ardoise, c'est brûler le livret.
que trop facilement. Noircir son ardoise, c'est brûler le livret. (Ou rit.) C'est une chose que certains chefs de gouvernement comprendront aussi. Sans vouloir rien dire de désagréable à M. le président du conseil, il aime aussi à noircir son ardoise quand il part pour Saint-Etienne. (Nouveaux rires.) A travers toutes ces métaphores, que faut-il nous représenter ? Pour moi, je crois que le "tour de valse" dont a parlé M. de Bülow a été très réel. M. de Bülow a voulu parler, puisqu'il emprunte ses exemples à l'école des maris, comme Aristote, être indulgent et bon. Je crois que
que trop facilement. Noircir son ardoise, cst brûler le livret. (Ou rit.) C'est une chose que certains chefs de gouvernement comprendront aussi. Sans vouloir rien dire de désagréable à M. le président du conseil, il aime ssi à noi son seraiod adnqu l pt pour Saint-Etienne. (Nouveaux rrs.) A travers tu métaphores, que faut-il ns représenter ? Pour moi, je crois q le "tour de valse" dont parlé M. de Bülow a été très réel. M. de Bülow voulu parler, puisquil epue e exemples à l'école des maris, comme Aristote, être ilgn et bon. J crois que
maris, comme Aristote, être indulgent et bon. Je crois que M. de Bismarck, l'auteur de la triple alliance, aurait parlé comme Sganarelle et pris les choses plus au tragique. Je crois que les faits qu'il a soulignés, la façon dont il en a parlé indiquent un état de choses bien nouveau. Cette triple alliance qui paraissait si solide, qui semblait établie autour de nous comme une banquise infranchissable, si intimement serrée et gelée que nous ne pouvions espérer en desserrer l'étreinte, ne la sentez-vous pas craquer, s'ébranler sous des rayons nouveaux? Est-ce que j'exagère? Les événements ne me donnent-ils pas
mrs, comme Aristote, être indulgent et bon. Je crois que M. de Bismarck, l'auteur d la triple alliance, aurait parlé comme Sganarelle et s les choses plus au tragique. Je crois q les faits qu'il a soulignés, la façon l en a arl indiquent un état de choses bien nouveau. Cette trip lcleaani qui paraissait is solide, qui semblait établie autour de nous comme n banquise infranchissable, si intimement serrée et gelée que us ne pouvions espérer en desserrer 'étreinte, n la sntz-vs pas craquer, nbale'érrs sous des rasyno nouveaux Est-ce que j'exagère? Les événements ne me donnent-ils pas
nouveaux? Est-ce que j'exagère? Les événements ne me donnent-ils pas raison? En somme, cette solide et utile alliance que nous avons avec la Russie est telle que qui se rapproche de la Russie par le fait se rapproche de nous. N'avons-nous pas vu, dans l'Extrême-Orient, les ambitions de la Russie s'affirmer? Ne l'avons-nous pas vue conquérir la Mandchourie ? Je savais qu'on allait faire des signes de dénégation, dire : Il y a eu un traité qui rend la Mandchourie aux Chinois. Mais, vous savez dans quelles conditions : à la condition que les garnisons, que l'administration restent entre les
nouveaux? Est-ce que j'exagère? Les événements ne me dnnnt-ls pas raison? En mm cette solide et tile alliance que nous avons avec l Russie est telle que qui se rpprch de la Russie par le fait se rpprh de nous. Navonsnous pas vu, dn l'Extrême-Orient, les ambitions de la Russie s'affirmer? Ne l'vns-ns pas vue conquérir a Mandchourie ? Je savais q'n allait faire dse signes de dénégation, dir : Il y a un traité qui rend la Mandchourie aux Chinois. Mais, vous savez dans quelles conditions : à la condition que les garnisons, que l'administration esrtnte entre les
la condition que les garnisons, que l'administration restent entre les mains des Russes. Il y a eu de l'opposition de la part de l'Angleterre et de la part du Japon. Naturellement il n'y a pas eu d'opposition du côté de la France et il fallait s'y attendre. Mais une chose à laquelle on aurait pu ne pas s'attendre s'est produite : il n'y a pas eu non plus d'opposition du côté de l'Allemagne. L'Allemagne, dans cette circonstance, s'est rapprochée de la Russie. J'ai le droit de dire que se rapprocher de la Russie, c'est se rapprocher de nous. Je sais
la condition que les garnisons, e l'administration restent entre ls mains des Russes. Il y a eu de 'opposition de la part de l'ngltrr et de la part du Japon. Naturellement i n'y a pa eu d'opposition du côté de la France et il fallait s'y attendre. Mais une chose à laquelle aurait p n pas 'attendre s'est produite : il n'y ps eu non plus d'opposition du côté de l'Allemagne. L'Allemagne, dans cette circonstance, 'est rpprché de al Russie. J'ai le droit de die que se rapprocher la Russie, cest se rapprocher de nous. Je sais
de la Russie, c'est se rapprocher de nous. Je sais bien que, depuis, sont venues les discussions provoquées par les agrariens au sujet des droits de douane ; qu'elles ont ralenti un peu ce rapprochement ; mais je ne crois pas que ces querelles momentanées d'intérêt indiquent le véritable esprit de la nation ; je crois que dans le courant qui entraîne toutes les ambitions vers l'Extrême-Orient, un rapprochement à propos de l'Extrême-Orient est un signe plus sérieux que celui dont je parlais tout à l'heure. Puis est venue la question de l'Italie, qui nous avait étonnés par son ingratitude.
ed la Russie, c'est se rapprocher de nous. Je ss bien que, depuis, sont venues sle discussions provoquées par les agrariens au sujet des droits de douane q'lls ont ralenti un peu ce rapprochement ; mais je ne crois pas que ces querelles momentanées dintérêt indiquent l blveitaér esprit de la nation ; je crs que dans l courant qui entraîne toutes les mbtns es 'Extrême-Orient, un rapprochement à propos de l'Extrême-Orient est un sin plus sérieux que celui dont je parlais tout à lheure Puis est venue la question de l'Italie, q nous avait étonnés par son ingratitude.
question de l'Italie, qui nous avait étonnés par son ingratitude. Elle, que nous avions faite, s'était tout de suite après alliée contre nous à sa pire ennemie, l'Autriche. Nous avons lieu, je crois, d'être satisfaits de voir que ce malentendu n'a pas duré, que les questions méditerranéennes nous rapprochent, qu'il est possible de causer ensemble, que les intérêts nous rapprochent aussi, que probablement ce que disait M. de Bulow arrivera : que l'alliance qui n'est que défensive ne le restera pas longtemps et que si aujourd'hui elle n'est peut-être pas complète elle le sera demain. Je veux revenir — car
question de l'tl, qui ns avait étonnés par son ngrttd. Elle, que nous avs fa s'était tt de suite près alliée contre ns à sa pr ennemie, l'Autriche. Ns avons lieu je is d'être satisfaits de voir que ce malentendu an' pas dr, que l questions méditerranéennes nous rapprochent, qu'il est possible de causer eneme que les intérêts nous rapprochent aussi, que probablement ce que disait M. de Bulow arrivera : que l'alliance qui n'est que défensive ne le restera pas longtemps et que si aujourdhui elle n'est peut-être s complète elle le sera dmn. Je veux revenir — car
complète elle le sera demain. Je veux revenir — car je quitte tout de suite les détours que j'avais pris — je veux revenir au sujet qui nous occupait tout à l'heure. Il me paraît que dans une question comme celle-ci, dans une question où l'on demande à la France d'intervenir dans une affaire qui intéresse si directement l'amour-propre et les intérêts de l'Angleterre, il est difficile de ne pas parler de la situation générale du monde. Nos collègues trouvent que j'ai pris des détours trop longs. Je vais commettre une nouvelle faute et, s'ils le veulent, passer brusquement d'un
complète elle le sera demain Je veux veirern — car je quitte tout de suite les détours q j'avais pris — je veux revenir au sjt qui nous occupait tout à l'heure. l me paraît que dans une question comme celle-ci, dans une question où l'on demande à la France d'intervenir dans une affaire qui intéresse si directement l'amour-propre et les intérêts de l'Angleterre, l est dffcl de e pas parler de la situation générale du mod Nos collègues trouvent que j'ai pris des détours trop longs. Je vais commettre une nouvelle faute e, s'ls le veulent, paser brusquement d'un
une nouvelle faute et, s'ils le veulent, passer brusquement d'un sujet à un autre. Je leur laisse à eux-mêmes le soin de trouver la transition. J'arrive à l'Angleterre. Nous venons de voir un grand contraste : ce peuple, à l'ouverture de la chambre des lords, se livrer avec toute la pompe traditionnelle à cette cérémonie magnifique où le roi vient au milieu du Parlement. On a entendu à cette occasion le discours royal, mais tout de suite après on a entendu les querelles des partis recommencer avec une âpreté dont on n'avait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez le discours
u nvll faute et, s'ils le veulent, passer brusquement d'un sujet à n autre. Je leur laisse à eux-mêmes l soin de trvr la transition. J'rrv à lAngleterre Nous venons de voir un gn contraste : e peuple, l'ouverture de la chambre des lords, se rivrel avec tte l pompe tronnll à cte cérémonie mgnfq où l roi vient au milieu du Parlement. On a entendu à cette occasion l sous royal, iasm tout de suite èspar on a entendu les querelles ds partis cm avec une âpreté dont on navait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez le discours
on n'avait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez le discours grave, attristé de lord Salisbury, et voyez celui par lequel lord Roseberry lui répond. « Mais, a-t-il dit, ce sont là — c'est même le mot français dont il s'est servi — des platitudes oratoires. Ce que nous voudrions savoir c'est où en sont les négociations au sujet de cette guerre qui pèse sur nous ». Il n'y en a pas, répond lord Salisbury. L'autre dit : « Les journaux m'ont donc mal renseigné, j'espérais que des propositions avaient été faites. » Les partis, à ce sujet, se jettent la
on n'avait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez l dscrs grave, attristé de lord Salisbury, et voyez celui par lequel lord Roseberry lui répond. « Mais, a-t-il dit, ce sont là — est emêm e mot français dont il s'est servi — des platitudes oratoires. Ce que nous ovodrnusi savoir c'est où en sont les négociations au sujet de cette guerre qui pèse sur nous ». Il ' en a pas, répnd lord Salisbury. L'autre dit : « Les journaux m'ont donc ml renseigné, j'espérais que des propositions avaient éét ies » Les partis, à ce sujet, es jettent la
faites. » Les partis, à ce sujet, se jettent la pierre, les réunions se multiplient; lord Roseberry parle à Sheffield ; sir Campbell Bannerman dans d'autres circonscriptions, lord Salisbury à la Chambre des lords. Et, voulez-vous que je vous dise ce qui m'étonne ? C'est de voir, comme nous l'avons vu souvent, lorsque les partis se rompent, lorsque les cadres n'existent plus, lorsque les querelles sont plutôt des querelles de personnes que d'idées, c'est de voir l'âpreté s'exagérer, les mots devenir cruels et cependant les idées se confondre. Lisez bien les discours de ces terribles adversaires ; vous verrez qu'ils
faites. » Les partis, à ce sujet, se jet la pierre, les réunions se uim;itelnltp lord Roseberry parle à Sheffield ; sir Campbell Bnnrmn dans d'autres circonscriptions, lord Saisry à la Chambre des lords. Et, voulez-vous que je usov dise ce qui 'éonn ? Cest d r comme nous l'avons vu souvent, lorsque les partis s rompent, lorsque les are n'existent plus, lorsque les querelles sont plutôt ds querelles de personnes que d'idées, c'est de vr l'âpreté s'xgérr, les mots devenir cruels et cependant les idées confondre. Lisez bien ls discours de ces terribles dvrsrs ; vous verrez qu'ils
les discours de ces terribles adversaires ; vous verrez qu'ils se résument en trois mots et qu'ils disent la même chose. Si j'en parle, c'est pour en tirer un symptôme pour l'avenir et un symptôme qui m'inquiète, parce qu'enfin nous aurions pu, avec de nouveaux hommes, espérer une politique nouvelle, et, comme on le disait, comme ils le disent, voir noircir l'ardoise; or je la vois toujours couverte des mêmes caractères. Ces trois mots ce sont : haine à l'Irlande, impérialisme et guerre à outrance au Transvaal. Avec de légères différences, de légères atténuations à gauche et à droite, chez
les discours de ces terribles adversaires ; usov vrrz qu'ils se résument en trois mots et qu'ils disent la mêm chose. Si jen parle, c'est pour en tirer un symptôme pour l'avenir et un symptôme qui m'inquiète, parce qu'enfin nous aurions pu, avec de nouveaux hommes espérer une politique nvll, t, comme on le disait, comme ils le disent, voir noircir l'ardoise; or je la vois joorsuut cvrt esd mêmes rreccstèa.a Ces ri mots ce tons : haine à 'Irlande, impérialisme et guerre à outrance au Transvaal. Avec de légèrs différences, d légères atténuations gauche et à droite, chez
différences, de légères atténuations à gauche et à droite, chez les conservateurs et chez les libéraux, ce sont les mêmes mots qui sont prononcés; personne n'ose encore reculer devant cet immense et terrible programme. Pendant ce temps, à l'autre bout de l'empire, nous voyons se continuer une lutte héroïque. Je ne veux pas recommencer à en entretenir la Chambre ni essayer de l'émouvoir par de vaines paroles sur l'héroïsme de ces gens qui luttent un contre vingt et qui meurent pour leur pays. La Chambre est aussi convaincue que moi de ce que cette situation a de terrible en même
différences e légères atténuations à gauche et à droite, ch es conservateurs et chez les libéraux c sont les mêms mots qui sont prononcés; personne n'ose encore reculer devant cet immense et terrible prgrmm. Pendant ce m, à l'autre bout de l'empire, nous voyons se continuer une lutte roïe. Je ne veux ps rmmcr à en tnitrernee la Chambre ni essayer de lémouvoir par de vaines paroles sur l'héroïsme de ces gens luttent un contre tvgin et qui meurent pour leur pays. La Chmbr t usi conn que moi de ce que cette situation a de terrible en mêm
de ce que cette situation a de terrible en même temps que d'admirable. Nous entendons, d'une part, déclarer que la lutte sera poursuivie jusqu'à la fin et, de l'autre, nous voyons des gens mourir héroïquement pour la défense de leur pays. Ce que je veux dire, c'est que, quoi qu'il arrive et quand même — ce que je ne pense pas — la lutte serait près de finir, l'Angleterre entretient une plaie dont elle aura beaucoup de peine à guérir, dont elle sortira certainement et justement affaiblie devant l'opinion des peuples. M. lourd. Ce sera son châtiment ! M. Denys
de c que cette situation a de terrible n même temps que 'admirable. Ns entendons, d'une part, déclarer que la lutte sera poursuivie jusqu'à la fin et, de l'tr, nous voyons des gens mourir héroïquement pour l défense de leur pays. Ce que je veux dire, c'est que, quoi qu'il arrive et quand même — ce ue je ne pense pa — la lutte srt près de finir, l'Angleterre netie une plaie dont lle aura beaucoup de peine à guérir, dnt elle sortira certainement et justement affaiblie devant l'opinion des peuples. M. lourd. Ce sera son châtiment ! M. Denys
peuples. M. lourd. Ce sera son châtiment ! M. Denys Cochin. M. Chamberlain dirait récemment : « Je sais que nous ne sommes pas aimés ; les gouvernements ont devant nous une attitude correcte mais les peuples ne nous aiment pas, je le sais, mais je m'en moque, car jamais un ministre anglais ne doit chercher à être aimé par les autres peuples : il n'a à être aimé que par son pays. » M. Chamberlain se trompait quand il parlait ainsi. De grands ministres, comme Gladstone, lorsqu'il défendait l'humanité en flétrissant les massacres d'Arménie, étaient aimés même par leurs
peuples. M. lourd. Ce sera son châtiment ! M. ey on. . Chamberlain dirait récemment : « Je sais que nous sommes pas aimés ; les gouvernements ont devant nous n attitude correcte mais les peuples ne nous ieantm pas, je le sais, mais je m'en moque, car jamais un ministre anglais ne doit chercher à être aimé par les autres peuples : il n' à être améi que par son s. » M. Chamberlain se trompait quand il parlait ainsi. De grnds ministres, comme Gldstn, lrsqu défendait l'humanité en flétrissant les massacres rméne, ént iémsa même par leurs
en flétrissant les massacres d'Arménie, étaient aimés même par leurs adversaires. L'insolence de Palmerston avait souvent vexé les nations voisines et cependant on ne peut pas dire qu'il fut détesté, haï ; on sentait en lui des idées libérales et un patriotisme discret et utile à son pays. Je le dis avec une profonde douleur, car j'ai une grande admiration pour ce pays : l'Angleterre est en train de se diminuer dans l'opinion du monde ; les haines s'accumulent contre elle, et des haines méritées; quoi qu'il arrive, elle aura de la peine à se tirer de la situation où
en ltrssat ls massacres d'Arménie, étaient aimés me par leurs adversaires. L'insolence d Palmerston avait un vexé les nations vsns t cependant on ne peut pas dire qu'il fut détesté haï ; on sentait en lui des idées libérales t un patriotisme discret et utile à son pays. Je le dis avec une profonde dulur car j'ai une grande admiration pour ce pays : l'Angleterre est en train de se diminuer dnsa l'opinion du monde ; les haines s'accumulent cntr ll, et des haines méritées; qu qu'il arrive, elle aura de la peine à se trer de l situation où
de la peine à se tirer de la situation où elle se trouve. Les négociations dont on parle, à quoi aboutiront-elles? Les Anglais donneront peut-être à leurs sujets — puisqu'ils veulent avoir des sujets dans l'Afrique du sud — des droits politiques et alors tout sera à recommencer ; ou bien ils ne donneront rien et ils continueront à chasser, à déporter ces gens héroïques, comme le veulent lord Milner, MM. Chamberlain et Cecil Rhodes. Je laisse la Chambre tirer la conclusion. Ce pays est riche, c'est vrai, mais un statisticien de l'autre côté de la Manche apprêtait ainsi les
de l peine à se tirer de la situation où elle se trouve. Les négociations dont o parle, à quoi aboutiront-elles? Les ngls donneront peut-être à leurs sujets — puisqu'ils veulent avoir des sujets dans l'Afrique du sud des droits politiques et alors tout sera à recommencer ; ou bien ils ne donneront rien et sli continueront à chasser, à déporter ces gens rïue comme le veulent lord Milner, MM. Chamberlain et Cecil Rhodes. Je laisse la Chambre tirer la conclusion. Ce pays est riche, c'est vrai, mais un statisticien de l'autre cté de la Manche apprêtait ainsi les
statisticien de l'autre côté de la Manche apprêtait ainsi les résultats de cette politique déplorable de l'Angleterre. Il faisait trois groupes du budget : le groupe des dépenses civiles, le groupe des dépenses militaires ordinaires et le groupe des dépenses de la guerre. La guerre, d'après son calcul, coûtait 35 millions par semaine, soit 1 milliard 500 millions par an, 60 fr. par seconde. Voilà les dépenses faites par l'Angleterre pour la guerre sud-africaine depuis plus de deux ans. Le même statisticien concluait en disant que le troisième groupe, celui des dépenses de la guerre, laisserait derrière lui, la paix
statisticien de reaut'l côté de la Manche apprêtait ainsi sel résultats de cette politique déplorable de l'Angleterre. Il faisait trois groupes du budget l groupe des dépenses civiles, le groupe des dépenses taires ordinaires et le uepgor des dépenses de la guerre. La rreuge, d'près son clcl, coûtait 35 millions par semaine soit 1 mllrd 500 millions pa an, fr. pr seconde. Voilà les dépenses faites par l'Angleterre pour la guerre sud-africaine psedui plus de ux ans. Le même statisticien clu e dsnt que le trsèm groupe, celui des dépenses de la guerre, laisserait dir lui, la pai
des dépenses de la guerre, laisserait derrière lui, la paix étant faite, des dépenses exceptionnelles s'élevant à 600 millions par an, d'où il résulterait en fin de compte pour le budget anglais un déficit de 300 millions. Voilà la situation. Je crois que, d'une part, la triple alliance s'ébranle et que, de l'autre, l'Angleterre s'affaiblit. Je dis les choses comme elles sont et je conclus, sans transition, en pensant à ce que nous avons à demander, de notre côté, parce que je crois que, dans ces circonstances, il est utile, opportun, de nous rendre compte de la situation nouvelle qui
des dees d l guerre, laisserait derrière lui, la paix étant faite, ds dépenses exceptionnelles s'élevant à 600 in par an, d'où il résulterait en fin de compte pr l budget anglais un déficit de 300 millions. Vlà la situation. Je crois que 'une part, la triple llnc s'ébranle et q, d l'autre, l'Angleterre s'affaiblit. Je dis les choses comme elles nt et je conclus, ans transition, en pensant à c que nous avons à demander, de notre ô,cté parce qeu je crois que, dans ces crcnstncs, il est utile, opportun de nous rendre tepcmo de la situation nouvelle qui
opportun, de nous rendre compte de la situation nouvelle qui nous est faite et de bien nous remémorer ce que nous avons à réclamer dans l'intérêt de la France. Car enfin nous ne sommes ni germanophiles ni anglophiles : nous sommes et nous voulons rester des francophiles. Qu'avons-nous à demander? M. le ministre a-t-il eu raison, l'autre jour, lorsqu'il conversait avec un journaliste italien, de dire que tous les points sont arrangés? A mon avis, l'interviewer a évidemment trahi la pensée de M. le ministre ; il l'a exagérée. Jamais tous les points ne sont arrangés en matière d'affaires étrangères,
opportun, de nos reedrn compte de la situation nouvelle qui nous est faite et de bn nous remémorer ce que nous vns réclmr dans l'ntérêt d la France Car enfin nous ne sommes ni germanophiles n anglophiles : nous sommes et nous voulons rester des francophiles. Qu'avons-nous à demander? M. e inre a-t-il eu raison, l'autre jour, lorsqu'il conversait avec un journaliste italien, de dr que tsou les points sont arrangés? mon avis l'interviewer a évidemment trahi la pensée de M. le mnstr ; il l'a exagérée. Jms tous les points ne sont arrangés en matière d'affaires étrangères
tous les points ne sont arrangés en matière d'affaires étrangères, car tous les jours la besogne recommence. Mais enfin, nous pouvons nous demander quels sont en ce moment les points qui nous tiennent le plus au cœur. Nous avons constitué — et nous l'avons fait, j'en suis convaincu, pour la grandeur et pour l'avenir de la France — nous avons constitué un immense empire colonial. Cet empire colonial, nous l'exploiterons et nous en tirerons parti; mais pour cela, il y a une chose qui manque, ce sont des chemins et ce sont des postes. Eh bien! nous voyons que partout
tous ls pnts ne sont rrngés en matière asad'rfife étrangères, cr tous les jours la besogne recommence Mais enfin, nous pouvons nou demander quels sont n ce moment les soitnp qui ns tinnt le plus au cœur. ous onsav cost — et suno onlas'v fait, j'en suis convaincu, pour la grandeur et pour l'avenir de la France — ns avons constitué un immense empire colonial. Cet empire colonial, ns l'exploiterons et n en tirerons parti; mais pour cela, il y a une cho qui que, c tnos ds chemins et ce sont eds postes. bien! nous vyns que partout
ce sont des postes. Eh bien! nous voyons que partout l'Angleterre, dans son état actuel sinon de faiblesse au moins de difficultés, s'est inclinée volontiers devant certaines réclamations, car il ne faut pas qu'on dise qu'elle n'a pas cédé aux Russes en Extrême-Orient; mais nous la voyons se redresser devant nous avec l'aigreur et la mauvaise volonté dont trop souvent elle a fait preuve à notre égard. Nous l'avons vue ne pas hésiter à nous créer des difficultés. Je citerai, par exemple, cette convention du Niger; nous avons une frontière telle que, pour aller de Say à Barroua, — cette
ce snt de postes. Eh bien! nous voyons que partout l'Angleterre, dns sn état actuel sinon de faiblesse au mns de difficultés, s'est inclinée vlntrs devant certaines réclamations, car il n faut pas qu'on esid qu'elle n'a pas cédé x Rsss n Extrême-Orient; mais nous la voyons se redresser devant nous avec l'grr e la mauvaise volonté odtn trop souvent elle fita prv à notre égard. Ns l'vns vue ne pas hésiter nous crér des difficultés. Je citerai, par exemple, cette convention du Ngr; onus avons une frontière telle que pour aller de Say à Barroua — cette
telle que, pour aller de Say à Barroua, — cette fameuse ligne qui nous a été concédée, — nous sommes dans un désert où nous ne pouvons même pas faire vivre nos postes militaires les plus nécessaires. Je citerais bien d'autres cas, mais je vois devant moi M. Etienne qui, j'en suis sûr, traitera ce sujet avec plus de compétence et de détails. Je citerais à l'autre bout de l'Afrique, le chemin de fer de Djibouti au Harrar; là encore nous trouvons devant nous les Anglais qui viennent nous créer des embarras. Je citerais la question du Siam, cette question
telle q, pour llr Say à Barroua, cette fameuse ige qui nous a éé concédée — nous sommes dans un désert où nous n pvns même pas faire vvr nos postes militaires les plus nécessaires. Je citerais bien du cas, mais je vs devant moi .M Etienne qui, j'en suis sûr, traitera ce sujet avec plus de compétence et de détails. Je citerais à l'autre bout de l'Afrique, le chemin de fer de Djbt au Harrar; là encore nous trvns devant nous les Anglais qui viennent ns créer des embarras Je citerais la question d Siam, cette question
des embarras. Je citerais la question du Siam, cette question si intéressante pour nous, qui a été relevée l'autre jour à la séance du Trône par lord Roseberry et que nous ne devons pas laisser de côté, car l'avenir de notre colonie du Tonkin, c'est la pénétration en Chine par le Yunnan jusqu'au Souchouen et peut-être un jour, je l'espère, par le Siam. Je citerais bien d'autres cas encore, si je ne craignais de fatiguer l'attention de la Chambre. M. Lucien Millevoye. C'est le cœur de la question. M. Denys Cochin. Je le crois. M. le président. L'orateur indique la
ds embarras. Je citerais la o du Siam cette question si intéressante pour s qui a té relevée l'autre jour à la séance Trône apr lord Roseberry et que nous ne devons pas laisser de côté, car l'avenir de notre colonie du Tonkin, c'est la pénétration ne Chine par le Yunnan jsq' Souchouen et peut-être un ju je l'esre par le Siam. Je citerais bien d'autres cas encore, si je e craignais de fatiguer l'attention de la Chambre. M. Lcn Millevoye. C'est l cœur de la question. M. Denys Cochin. Je le crois. M. le président. L'orateur indique la
Cochin. Je le crois. M. le président. L'orateur indique la politique qui, suivant lui, s'impose en présence de ce qui se passe dans l'Afrique du Sud. C'est son droit. M. Denys Cochin. Je termine brièvement, puisque la Chambre trouve que je suis sorti du sujet. Je ne crois pas pour moi, m'en être écarté. M. Lucien Millevoye. Continuez! M. Denys Cochin. Je ne crois pas en être sorti un instant parce qu'à mon avis devant la question qui avait été posée c'est-à-dire la politique que nous avions à tenir vis-à-vis de l'Angleterre, il fallait nous rendre compte de la situation
Cochin. Je le crois. M. le présdnt. L'orateur indique la iilteoqup qui, suivant lui 'impose en présence de c qui se passe dans l'Afrique d Sud. C'est sn droit. M. Denys Cochin. Je termine brièvement, psq la Chambre trouve que je suis sorti du sujet. Je ne crois ps pour moi, n ê écarté. M. Lucien Millevoye. Continuez! M Denys Cochin. Je ne crois pas en être sorti un instant parce quà mon vs dva la question qui avait été posée cestàdire la pltq que nous avions à tenir vis-à-vis de 'Anlerre, il fallait nous rendre compte de la sttn
de l'Angleterre, il fallait nous rendre compte de la situation actuelle. Cette situation est aujourd'hui celle-ci d'une part, moins de menaces du côté de la triple-alliance, d'autre part des menaces moins justifiées du côté de l'Angleterre affaiblie et, en troisième lieu, la nécessité de nous remémorer tout ce que nous avons à proposer, à mettre en avant pour la défense de notre empire colonial. Mais je n'insiste pas ; je ne suis pas de ceux qui, par injustice ou par malveillance, prétendent que rien n'est fait quand il reste quelque chose à faire. "Nil actum reputans si quid superesset agendum"
de l'Angleterre, il fallait nous rendre compte de la situation actuelle. Ctte sttn est aujourd'hui celle-ci d'une part, moins de menaces du côté de la triple-alliance, d'tr part des menaces moins justifiées du côté de l'Angleterre affaiblie et, ne troisième lieu la nécessité de nous remémorer t ce que nous avons à proposer, à mettre en avant or la défense de notre empire colonial. Mais je 'insiste pas ; j ne suis pas de ceux qui, par iusie ou par melane, prétendent que rien n'est fait quand reste quelque chose à faire. "Nil aum reputans si superesset agendum"
chose à faire. "Nil actum reputans si quid superesset agendum" est une chose qu'un homme peut dire de lui-même : il peut dire qu'il n'a pas fait, de lui-même : il peut dire qu'il fait tant qu'il lui reste quelque chose à faire. Mais c'est une phrase qui, comme toutes les phrases historiques, est sublime ou infâme, selon la façon dont on la prend ; elle devient injuste lorsqu'on l'applique à quelqu'un. Je me garderai donc bien de dire que rien n'est fait parce qu'il reste quelque chose à faire. On a fait beaucoup, dans ce cas, et il reste
chose à faire. "Nil actum reputans si quid superesset agendum" st une ho q'n homme pt dire de lui-même : i peut dr q'l n'a pas fait, de lui-même : il peut dire qu'il fait tant qu'il lui reste quelque chose à faire. sMai c'est une phrs qui, comme oues les phrss historiques, est sublime ou if,âmen selon la nçaof don on la prend ; elle devient injuste lorsqu'on lapplique à quelqu'un. Je m garderai donc bn de dire que rien n'est ft parce qu'il rst quelque chose à faire. On a fait beaucoup, dns c cas, et li rst
On a fait beaucoup, dans ce cas, et il reste beaucoup à faire. Nous pouvons parler et nous devons le faire. Rappelez-vous, lorsqu'en temps meilleurs pour l'Angleterre, au moment du cinquantenaire de la reine Victoria, quand elle était dans toute sa gloire, rappelez-vous ce que se permit un de ses ministres, sir Edward Grey, qui ne craignait pas de dire à la toute nouvelle Chambre des communes que telle déclaration de la France serait considérée comme un acte peu amical. Sachons dire, non que telle démarche intéressant notre pavement nos colonies, mais d'autres comme le Maroc, par exemple, où nous
On a fait beaucoup, dans ce cas, t il rseet bcp à are Nous pouvons parler te nous devons le faire. Rappelez-vous, lorsqu'en temps meilleurs pour l'Angleterre, au moment du cinquantenaire de la reine Victoria, quand elle tiéta dans tt s gloire, re-u ce q se permit un ed ses ministres, sir Edward Grey, qui ne craignait pa de dire à la toute nouvelle Chambre des communes que telle déclaration de la France serait considérée comme un eatc peu amical. co dire, non que telle démrch érssnt notre pvmnt nos colonies mai d'autres comme el ar par pe,lmeex où nous
colonies, mais d'autres comme le Maroc, par exemple, où nous voulons étendre notre influence, que telle intervention de notre part serait considérée comme un acte amical. Nous avons fait beaucoup; il nous reste encore beaucoup à faire; je le reconnais, je le rappelle, parmi ce que nous avons à faire, il entre, parmi d'autres, les vœux exprimés par l'Empire, par M. Berry et, avec tant de honorité par M. Léon Bourgeois, en faveur des opprimés et persécutés. (Applaudissements prolongés.) M. le président. L'ordre du jour purement simple a été demandé; il a été accepté par le Gouvernement. Je le mets
colonies mais d'autres comme le Maroc, par eplemex, où nous voulons étendre ntroe influence, que telle ntert de notre part serait considérée comme un acte amical Nous avons fait beaucoup; il nous reste encore ocubauep faire; je le reconnais, je le rappelle, parmi ce que nous oavns à fr, il entre, parmi 'autres, les vœux exprimés par l'Empire, par . Berry et, avec tant d honorité rap M. Lnéo Bourgeois, en faveur des opprimés et persécutés. (Applaudissements prolongés.) . le président. 'ordre du jour purement eislmp a été demandé; il a téé accepté par le Gouvernement Je le mets