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AVANT-PROPOS. Un des plus grands handicaps au développement de la pisciculture à Madagascar est l'absence de documents techniques de base en langues française et/ou malgache. En effet, la plupart des quelques documents techniques sur l'aquaculture disponibles en Afrique et Madagascar sont, de nos jours, en langue anglaise. C'est à cet effet que le projet PNUD/FAO-MAG/88/005 “Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins” a préparé ce document et en langue française et en langue malgache, traitant de l'élevage de la carpe commune et de la rizipisciculture en tenant compte des conditions qui prévalent sur les Hautes-Terres malgaches. Ces deux chapitres sont précédés d'un chapitre traitant de quelques notions de pisciculture générale. Plus tard, en fonction de l'essort que prendra la pisciculture à Madagascar, d'autres chapitres pourraient voir le jour comme l'élevage des carpes chinoises, l'élevage de tilapia, la vulgarisation piscicole, la gestion d'une ferme piscicole, …. Ce manuel servira de document de base pour les exploitants agricoles producteurs d'alevins en milieu rural et pour les agents de vulgarisation des services étatiques et non-étatiques. Ce document pourra également servir de base pour des cours de formation, en particulier les cours dans le cadre de tout projet régional de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La conception de ce manuel ainsi qu'une première série de fiches est de Monsieur Jean Pierre Marquet, expert-conseil auprès du projet. Par la suite, une équipe du projet composée d'experts nationaux et internationaux a adapté mais surtout complété cette première version du consultant. La présentation de ce manuel par fiches amovibles nous permettra de modifier, corriger, adapter le contenu de chaque fiche en fonction des résultats obtenus ultérieurement en milieu rural. L'équipe de rédaction de ce manuel est composée de (par ordre alphabétique): Colman Joris, Lardinois Pascal, Rabelahatra Alexandre, Rafaliarison Jeriniaina, van den Berg Frans et nous-mêmes. Les dessins sont de Monsieur Razafindrakoto Christian. Programme des Nations Unies pour le Développement Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture Antsirabe, Juillet 1992. Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisation approuve officiellement les opinions, id�es, donn�es ou produits qui y sont pr�sent�s, qu'elle en assume la responsabilit� ou qu'elle garantit la validit� des informations qui s'y trouvent. Leur seul objectif est d'indiquer o� trouver un compl�ment d'informations sur des th�mes apparent�s. Cette version num�rique du document a �t� scann�ris� en utilisant des logiciels de reconnaissance optique de texte (OCR). La FAO d�cline toute responsabilit� pour les �ventuelles diff�rences pouvant appara�tre dans ce document par rapport � la version imprim�e originale. TABLE DES MATIERES. 1. PISCICULTURE GENERALE. . 1.1. Prospection. . 1.1.1. Choix du site 1.1.2. Eau 1.1.3. Sol 1.1.4. Types de vallées utilisables. 1.2. Construction des étangs. . 1.2.1. Types d'étangs 1.2.2. Barrages 1.2.3. Techniques de nivellement 1.2.4. Différentes étapes de construction 1.2.5. Aménagement du canal d'alimentation 1.2.6. Aménagement du canal de vidange 1.2.7. Piquetage de l'étang. Dimensions des digues Contour de l'étang. 1.2.8. Préparation de l'assise des digues 1.2.9. Dispositifs de vidange 1.2.10. Construction des digues 1.2.11. Aménagement du fond d'un étang 1.2.12. Aménagement final d'un étang. 1.3. Gestion d'eau. . 1.3.1. Besoin en eau d'un étang piscicole. . Volume Infiltrations Evaporation Exemple. 1.3.2. Délai de remplissage 1.3.3. Alimentation en eau d'un étang piscicole. Source d'eau Mise sous eau Entretien. 1.4. Caractéristiques d'un étang piscicole. . 1.4.1. Généralités 1.4.2. Facteurs physico-chimiques. L'oxygène Température Le pH Turbidité. 1.4.3. La matière minérale/organique 1.4.4. Organismes vivants dans l'étang. Les végétaux Le zooplancton Les insectes Le benthos Les vertébrés Les bactéries. 1.4.5. Le cycle biologique 1.4.6. Le poisson. Généralités Le régime alimentaire La reproduction. 1.5. Système de production. . 1.5.1. Composantes d'un système de production 1.5.2. Caractéristiques de l'élevage de poissons 1.5.3. Importation. Alimentation naturelle simple Alimentation naturelle plus fertilisation Contrôle de la fertilisation Alimentation de complément Alimentation artificielle complète. 1.5.4. Transformation. . Généralités Monoculture Polyculture Autre. 1.5.5. Exportation. . 1.6. Matériel piscicole. . 1.6.1. Prospection. . Généralités Niveau à eau. 1.6.2. Construction des étangs. . Piquetage Digues. 1.6.3. Gestion d'eau 1.6.4. Elevage de poissons. Généralités Lutte contre les prédateurs Suivi de l'élevage Récolte Vidange Conditionnement. 2. ELEVAGE DE LA CARPE COMMUNE. . 2.1. Introduction. . 2.1.1. Les étapes de la production. . 2.2. La carpe commune en milieu naturel. . 2.2.1. Généralités 2.2.2. Alimentation 2.2.3. Reproduction. 2.3. Biologie de la reproduction. . 2.3.1. Age de la maturité sexuelle 2.3.2. Développement des produits sexuels. 2.4. Reproduction semi-artificielle. . 2.4.1. Nécessité du recours à la reproduction semi-artificielle 2.4.2. Les étapes de la reproduction semi-artificielle 2.4.3. Gestion de géniteurs. Construction d'un étang de géniteurs Préparation d'un étang de géniteurs Sélection de futurs géniteurs Marquage de reproducteurs Mise en charge Alimentation Pêche de géniteurs Choix de géniteurs Vidange d'un étang de géniteurs. 2.4.4. Reproduction induite. . Construction d'un étang de ponte Préparation d'un étang de ponte Mise en pose Récolte de géniteurs. 2.4.5. Rendement de la reproduction semi-artificielle. . 2.5. Alevinage en étang. . 2.5.1. Généralités 2.5.2. Constuction d'un étang d'alevinage 2.5.3. Préparation d'un étang d'alevinage 2.5.4. Incubation des œufs 2.5.5. L'élevage larvaire 2.5.6. L'élevage des post-larves et alevins. Généralités Fertilisation Aliment de complément Contrôle des prédateurs Récapitulatif. 2.5.7. Vidange d'un étang d'alevinage 2.5.8. Rendement d'un étang d'alevinage. 2.6. Grossissement en étang. . 2.6.1. Construction et préparation d'un étang de grossissement 2.6.2. Mise en charge 2.6.3. Fertilisation 2.6.4. Alimentation supplémentaire 2.6.5. Vidange d'un étang de grossissement 2.6.6. Rendement d'un étang de grossissement 2.6.7. Bilan financier d'un étang de grossissement. 2.7. Station type d'un producteur privé d'alevins. . 2.7.1. Dimensionnement d'une station type 2.7.2. Bilan financier d'une station type. 3. RIZIPISCICULTURE. . 3.1. Choix des rizières 3.2. Etendue du cycle rizipiscicole 3.3. Espéces de poisson à élever 3.4. Choix de la variété de riz à cultiver 3.5. Aménagement et préparation 3.6. Fertilisation 3.7. Empoissonnement 3.8. Alimentation complémentaire des poissons 3.9. Utilisation des produits phytosanitaires 3.10. Lutte contre les prédateurs 3.11. Récolte des poissons 3.12. Elevage de contre-saison en rizière aménagée 3.13. Gestion piscicole 3.14. Rendement rizicole 3.15. Rendement piscicole 3.16. Bilan financier d'une rizière empoissonnée. Bibliographie. . Unités de mesure. . |
1. PISCICULTURE GENERALE (suite.). 1.5. SYSTEME DE PRODUCTION. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (1). La pisciculture est un système de production qui est plus efficace par unité de surface que la pêche. Comme tout système de production, il comporte 3 phases : importation, transformation et exportation. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (2). Par le contrôle des phases d'importation, de transformation et d'exportation du système de production, l'homme est parvenu à augmenter la production par unité de surface du système de production. 1.5.1. COMPOSANTES D'UN SYSTEME DE PRODUCTION (3). Les composantes d'un système de production sont très variables, mais on utilise les caractéristiques des phases d'importation, de transformation et d'exportation pour les classifier. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (1). En pisciculture, la phase de transformation a pour objectif la transformation de nourriture en chair de poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (2). Le poisson utilise, en priorité, la nourriture ingérée pour assurer le fonctionnement de son métabolisme ou “entretien”, et ensuite le surplus, si il y en a, pour sa croissance. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (3). La capacité de chaque poisson à utiliser la nourriture consommée peut être exprimée sous forme de capacité d'assimilation. Cette capacité d'assimilation est une caractéristique propre à chaque poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (4). Les qualités intrinsèques de la nourriture ingérée vont conditionner son utilisation par le transformateur qui est le poisson. 1.5.2. CARACTERISTIQUES DE L'ELEVAGE DE POISSONS (5). Le cœfficient nutritif caractérise, pour chaque poisson, sa capacité à transformer un aliment donné en gain de poids. Il dépend donc de deux facteurs : capacité d'assimilation et qualité de l'aliment. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE SIMPLE - (1). Le système de production en étang comportant la phase d'importation la plus élémentaire est dite avec alimentation naturelle simple. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (2). Par la fertilisation, on augmente la production d'aliment naturel et favorise les exportations. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (3). Pour augmenter la productivité d'aliment naturel, on peut apporter directement des matières organiques et des engrais minéraux dans l'étang. Les engrais minéraux ont une action rapide et ponctuelle tandis que les engrais organiques ont une action plus lente mais prolongée. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (4). Beaucoup de déchets animaux et végétaux peuvent être décomposés et minéralisés dans une compostière : ils fournissent à moindre frais des matières minérales nécessaires au développement des organismes vivants dans l'étang. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION NATURELLE PLUS FERTILISATION - (5). On peut davantage fertiliser l'étang piscicole par des épandages d'engrais organiques et minéraux. Les épandages peuvent être optimisés en fonction du type d'engrais utilisé et de la fréquence des applications. 1.5.3. IMPORTATION - CONTROLE DE LA FERTILISATION - (6). Il est possible d'apprécier la quantité de nourriture naturelle disponible pour les poissons dans un étang, en mesurant la turbidité de l'eau occasionnée par le placton (couleur verte). 1.5.3. IMPORTATION - CONTROLE DE LA FERTILISATION - (7). Quand on descend progressivement le disque de Secchi dans l'eau, il arrive un moment où on ne distingue plus de la surface les facettes noires et blanches du disque. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (8). L'apport d'un aliment de complément joint à la fertilisation, permet d'augmenter les exportations du système de production piscicole avec ou sans augmentation du nombre de poissons mis en charge. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (9). En complément de la nourriture naturelle induite par la fertilisation des étangs (compost et épandage d'engrais), les poissons doivent recevoir des aliments artificiels supplémentaires adaptés à leurs besoins et dont les prix sont acceptables. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION DE COMPLEMENT - (10). La quantité d'aliment à distribuer dans un étang dépend du nombre de poissons à nourrir et de leur poids moyen individuel. 1.5.3. IMPORTATION - ALIMENTATION ARTIFICIELLE COMPLETE - (11). Les systèmes de production avec alimentation artificielle complète sont complexes et difficiles à mettre en place, mais permettent d'obtenir des exportations très performantes, autant en qualité qu'en quantité. 1.5.4. TRANSFORMATION - GENERALITES - (1). La phase de transformation piscicole est caractérisée entre autres par le milieu d'élevage, c'est-à-dire le milieu dans lequel les poissons sont confinés tout au long de la période d'élevage. 1.5.4. TRANSFORMATION - MONOCULTURE - (2). L'élevage en monoculture ou élevage d'une seule espèce, caractérise la phase de transformation d'un système de production. 1.5.4. TRANSFORMATION - POLYCULTURE - (3). Un autre système est la polyculture. Ce système, plus difficile à gérer que la monoculture, essaie d'utiliser au maximum les différentes sources d'aliment naturel d'un étang. En général, on augmente la quantité des exportations. 1.5.4. TRANSFORMATION - AUTRE - (4). On peut également associer la pisciculture à un autre élevage (porc, volaille, …) ou une culture (riz, …). 1.5.5. EXPORTATION. La phase d'exportation est la dernière phase de contrôle du système de production, les moyens d'action sur la phase d'exportation, en vue d'augmenter la production sont assez limités. 1.6. MATERIEL PISCICOLE. 1.6.1. PROSPECTION - GENERALITES - (1). La prospection et le choix du site requièrent du matériel qui est, soit disponible au service vulgarisation, soit à fabriquer soi-même. 1.6.1. PROSPECTION - NIVEAU A EAU - (2). Le niveau à eau en tuyau souple est un instrument très simple qui permet toutes les opérations de nivellement, que ce soit en pisciculture, en irrigation ou en agriculture. 1.6.2. CONSTRUCTION DES ETANGS - PIQUETAGE - (1). Un pisciculteur entreprenant peut aisément se fournir ou construire tout le matériel requis pour la phase de piquetage avant d'entreprendre la construction. 1.6.2. CONSTRUCTION DES ETANGS - DIGUES - (2). Les travaux de terrassement et de construction sont relativement simples. Néanmoins, un moyen pratique de compactage est indispensable. 1.6.3. GESTION D'EAU. Le système d'alimentation en eau de l'étang peut être équipé de diverses manières pour éviter la pénétration d'intrus dans l'étang ou pour améliorer l'oxygénation de l'eau. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - GENERALITES - (1). Pour l'élevage des poissons, c'est-à-dire pour un système de production piscicole, quelque matériel comme une balance ou un peson, brouette, des soubiques et un demi-fût, est indispensable pour suivre la phase d'importation. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - LUTTE CONTRE LES PREDATEURS - (2). Durant l'élevage, l'objectif consiste à produire du poisson et tous les organismes, non seulement les prédateurs, mais ausi tout ceux qui sont dommageables à la production, doivent être combattus. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (3). Le suivi de l'élevage requiert du matériel professionnel comme : un disque de Secchi, un filet à plancton, un thermomètre, un pH mètre ou un oxymètre. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (4). Un pisciculteur confirmé aura souvent recours au disque de Secchi pour mesurer la turbidité, il lui sera donc utile d'en construire un (voir fiche 1.5.3.(6)). 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (5). Le marquage des poissons permet d'identifier des sujets sur plusieurs campagnes et de suivre les performances individuellement comme celles des géniteurs. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - SUIVI DE L'ELEVAGE - (6). L'ichtyomètre est un appareil qui sert à mesurer les poissons et cela de manière uniforme et pratique. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (7). Les exportations, ou même plus simplement les récoltes partielles ou totales pour les manipulations requièrent un équipement de pêche performant pour que les méthodes de captures soient les moins préjudiciables aux poissons. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (8). Un filet senne est un équipement de pêche performant, indispensable pour pêcher des géniteurs ou des alevins de façon rapide sans les blesser. Chaque producteur d'alevins performant devrait avoir une senne, malgré son prix élevé. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (9). Pour manipuler des alevins, une petite épuisette ronde est indispensable. A défaut, de petites épuisettes en plastique sont disponibles dans le commerce. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - RECOLTE - (10). Il existe divers modèles d'épuisette qui sont plus ou moins adaptés à des utilisations spécifiques. Il est important de choisir le mieux adapté à chaque type d'opération. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - VIDANGE - (11). Une caisse de capture mobile à placer derrière le tuyau de vidange permet de récolter facilement les poissons pendant une vidange. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - CONDITIONNEMENT - (12). Pour le conditionnement ou plus simplement pour le stockage temporaire de poissons, l'utilisation d'un hapa est très appréciable. 1.6.4. ELEVAGE DE POISSONS - CONDITIONNEMENT - (13). En attendant l'acquisition d'un hapa, on peut stocker les alevins, pour une courte période, dans une nasse ou dans un fût. Seulement le nombre d'alevins à stocker est beaucoup plus faible. |
Rapport de l'état de l’agriculture en Afrique. EN. FR. Commerce. Articles associés. Des défis subsistent pour l’intégration commerciale en Afrique de l’Ouest. Le commerce peut soutenir l'atténuation et l'adaptation au changement climatique dans le secteur agricole africain, selon de nouvelles données. Flambée des prix du cacao : divers impacts et implications pour les principaux producteurs ouest-africains. Sécheresse en Afrique australe : impacts sur la production de maïs. Transformer l’agriculture africaine grâce au développement inclusif des chaînes de valeur agricoles. Le dernier Rapport d’avancement de l’agriculture en Afrique lancé la semaine dernière par l’ Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) , fait état de progrès significatifs dans le secteur agricole africain après une décennie d’une attention accrue de la part des gouvernements et de la communauté internationale. Les investissements dans l’agriculture de la part des gouvernements et des acteurs du secteur privé ont augmenté dans de nombreux pays de la région ; et on constate une augmentation de la productivité agricole, une meilleure nutrition et une augmentation des opportunités de travail non-agricole dans le système agroalimentaire de la région qui est actuellement en pleine croissance. La transformation agricole est actuellement en marche en Afrique grâce à un certain nombre de facteurs. En effet, le secteur agricole évolue progressivement du statut de secteur de subsistance – axé sur les exploitations agricoles – à un secteur agroalimentaire productif plus commercialisé. Parmi ces facteurs, on peut citer : une volonté politique accrue ; la création d’un environnement favorable (en grande partie grâce au cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique – PDDAA) ; l’utilisation de la technologie numérique et d’intrants agricoles modernes ; et un meilleur accès aux financements et aux marchés pour les petits exploitants agricoles. Les dépenses publiques au niveau national consacrées à l’agriculture ont évolué en moyenne de 128,55 millions de dollars US en 1995-2003 à $ 219,62 millions en 2008-2014. La part des dépenses agricoles des gouvernements africains dans le PIB agricole total est passée pendant la même période de 5,1 pour cent à 5,8 pour cent. Le rapport a montré que la part de la population africaine vivant de l’agriculture à petite échelle comme principale activité génératrice de revenus s’inscrit aujourd’hui entre 40 et 65 pour cent. Il y a dix ans, ce chiffre se situait entre 60 et 80 pour cent. A mesure que la productivité agricole augmente, on note une tendance de l’emploi vers les secteurs non-agricoles ; il semble que de nombreux pays africains font actuellement l’expérience de cette tendance. La plus grande variété d’opportunités d’emplois non-agricoles peut aider les agriculteurs de subsistance à sortir de la pauvreté ; le rapport indique que ce mouvement a largement contribué à la réduction de la pauvreté rurale ces dix dernières années. L’augmentation future des emplois non-agricoles aidera à susciter le développement économique à travers la région. Le chapitre 2 souligne que cet intérêt renouvelé pour le secteur agricole en Afrique peut être en grande partie attribué au PDDAA, lequel fournit un cadre pour l’augmentation des investissements agricoles et de la productivité, réduisant la pauvreté et assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Malgré la variation des degrés d’adoption et de mise en œuvre des résolutions du PDDAA, l’analyse préliminaire suggère que les gouvernements qui ont mis en œuvre l’agenda du PDDAA le plus tôt ont connu une plus importante croissance de la productivité agricole et une plus importante réduction de la pauvreté que leurs homologues qui ont mis en œuvre l’agenda plus tard ou pas du tout. Une tendance similaire peut être constatée dans la baisse de la malnutrition. Selon le rapport, les pays qui ont adopté l’agenda du PDDAA ont connu des baisses annuelles de la malnutrition de 2,4 et 5,7 pour cent au cours des dix dernières années, alors que les pays qui n’ont pas adopté l’agenda ont enregistré une baisse d’à peine 1,2 pour cent. Le PIB par habitant augmente à travers la région pour la première fois depuis 1990 ; cette croissance s’est étendue à tous les secteurs, y compris l’agriculture. Entre 2000 et 2014, le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 2,3 pour cent pour l’Afrique. Pour comparaison, les taux de croissance mondiaux du PIB ont augmenté de 2,5 pour cent. Cette hausse constante du PIB a permis de réduire l’incidence de la pauvreté (15,5 pour cent en 1995-2003 à 12,5 pour cent en 2008-2014). Certes, la décennie passée a été une période de progrès énormes pour l’Afrique, mais de nombreux défis restent à relever pour atteindre les objectifs de développement établis par les Objectifs de Développement Durable et la Déclaration de Malabo de 2014. Le rapport met en avant plusieurs recommandations adressées aux décideurs politiques en Afrique et aux partenaires du développement pour maintenir la dynamique positive constatée au cours des dix dernières années. La première recommandation : le financement continu et croissant du secteur agricole, en particulier pour la recherche agricole et le développement pour assurer la disponibilité de variétés de semences améliorées et de stratégies d’adaptation au changement climatique. Entre autres investissements importants, celui des infrastructures de transport, pour réduire les coûts des transports et mieux connecter les zones rurales aux marchés à forte valeur ajoutée. La seconde recommandation consiste à améliorer et étendre les services de vulgarisation agricoles qui permettront d’aider les agriculteurs à acquérir les compétences nécessaires pour naviguer dans le nouveau système agroalimentaire en Afrique. Ces services devraient couvrir l’utilisation de la technologie numérique, la gestion des exploitations agricoles modernes, l’utilisation des intrants, l’adaptation face au changement climatique, le financement et la commercialisation. Troisième recommandation : les investissements privés dans les chaînes de valeur agricoles, les chaînes d’approvisionnement en intrants et le secteur agricole en général, devraient être encouragés. Cela aidera à améliorer les conditions d’accès au marché. Enfin, les gouvernements doivent veiller à ce que les politiques agricoles soient inclusives. La croissance durable à long terme dans le secteur agricole ne sera possible que si les petits agriculteurs, les femmes, les minorités et les jeunes peuvent y participer de manière équitable. De plus, d’importantes lacunes de connaissance persistent concernant l’impact du PDDAA sur les indicateurs de sécurité alimentaire et de nutrition dans la région. Le Portail de la Sécurité Alimentaire de l’Afrique Sub-saharienne réalise actuellement un sondage en ligne pour aider à identifier ces lacunes et à établir les priorités de la recherche future. Le Rapport d’Avancement de l’Agriculture en Afrique a été lancé lors du sixième Forum sur la Révolution Verte en Afrique (AGRF) à Nairobi, où les leaders, hommes d’affaires africains, et principaux partenaires au développement, ont engagé 30 milliards de dollars pour augmenter la productivité agricole, les revenus et les emplois dans la région au cours des dix prochaines années, dans le cadre de la nouvelle initiative « Seize the Moment ». |
Agriculture : succès du maraîchage en Afrique francophone. En dix ans, la production de fruits et légumes a grimpé de 50 % en Afrique francophone. Résultat : des économies au niveau local et d’importantes recettes à l’exportation. À Dakar, l’entreprise Safina récolte et trie les mangues destinées à la France. © SYLVAIN CHERKAOUI pour JA. Offert en accès libre par. Marion Douet. Marion Douet. Publié le 19 avril 2017 Lecture : 6 minutes. Agriculture : l’Afrique tire son épingle du jeu. Que ce soit avec le maraîchage en Afrique de l’Ouest, l’industrie agroalimentaire au Maroc ou encore le secteur du parfum à Madagascar, le continent se révèle plein de ressources lorsqu’il s’agit d’exploiter sa première source de richesse. En Afrique francophone, la production de fruits et légumes a progressé de plus de 50 % en dix ans (entre 2004 et 2014), selon des statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Soit pas moins de 43 millions de tonnes pour l’Afrique de l’Ouest et 18 millions pour l’Afrique centrale, grâce notamment à une augmentation des surfaces cultivées (+ 4 millions d’hectares sur la période). Cette forte progression concerne aussi bien les cultures produites pour satisfaire les marchés locaux, majoritaires, que celles destinées aux exportations, qui représentent moins de 10 % des volumes dans chaque pays. « Il y a un développement important du maraîchage, comme on l’observe au Sénégal, dont le climat est très favorable et où un système logistique efficace a été mis en place ». Ainsi, la quantité de mangues ivoiriennes expédiées en Europe a augmenté de près de 50 % en 2016 tandis que le Sénégal annonce s’être rapproché de l’autosuffisance dans la culture des oignons et des pommes de terre, avec pour cette dernière une production de près de 90 000 t pour une consommation annuelle de 95 000 t. « Il y a un développement important du maraîchage, comme on l’observe au Sénégal, dont le climat est très favorable et où un système logistique efficace a été mis en place », confirme Hubert de Bon, chercheur spécialiste de ce secteur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Objectif : autosuffisance. Pourquoi un tel engouement ? Avant tout parce que ces cultures portent la promesse d’importantes recettes, mais aussi d’économies. À l’export, elles représentent des entrées de devises, souvent complémentaires à celles des grandes cultures de rente comme le cacao, l’arachide ou le coton. Des revenus qui ne sont pas soumis aux secousses spéculatives des marchés mondiaux, car les prix des fruits et légumes sont globalement stables. Quant aux récoltes vendues localement, elles permettent de limiter d’autant les importations provenant de pays extérieurs à la zone CFA, donc les sorties de devises. Le développement du maraîchage sert « les objectifs d’autosuffisance alimentaire, notamment sur les fruits et légumes de grande consommation comme les pommes de terre », note Macoumba Diouf, chargé du maraîchage au ministère sénégalais de l’Agriculture. Dans notre pays, les fruits et légumes sont avant tout destinés à la consommation locale. Conscients de cet enjeu, les États prennent des mesures pour faciliter la commercialisation des productions nationales, telles que le blocage des importations en période de récolte, comme au Sénégal, pour préserver la production d’oignons, ou encore le développement d’infrastructures permettant d’étendre les périmètres cultivés, comme en Côte d’Ivoire. « Dans notre pays, les fruits et légumes sont avant tout destinés à la consommation locale. Dans le contexte de changement climatique, nous avons donc mis en place un programme d’irrigation totale pour pouvoir produire en toutes saisons », souligne Nouhoun Coulibaly, directeur général de la planification au ministère ivoirien de l’Agriculture. Visibilité. Pour les producteurs, le marché export reste cependant le plus intéressant. « Sur la pastèque, par exemple, on gagne trois fois plus, soit 1 000 F CFA à l’export, contre 300 quand nous vendons aux commerçants locaux, sauf en période de forte demande, comme le ramadan », explique Hamidou Kane, de la coopérative sénégalaise Delta Prim. Pour cette structure, qui produit aussi des melons et des courges butternut dans la région de la vallée du fleuve Sénégal, près de Saint-Louis, l’export offre également une meilleure planification de la production sur l’année. « Ce sont des contrats qui courent sur plusieurs mois, ce qui nous donne de la visibilité et nous permet de mieux rentabiliser les parcelles », ajoute-t-il en marge du Salon de l’agriculture de Paris, où il est venu faire le plein de contacts, après avoir participé à la foire Fruit Logistica de Berlin quelques jours plus tôt. La répartition binaire des productions, avec, d’un côté, celles destinées au marché local et, de l’autre, celles qui seront exportées, est en pleine évolution. Dans les grands centres urbains, les classes moyennes sont à l’origine d’une demande nouvelle en matière de choix, de prix, de qualité et de modes de consommation. Secteur informel. Elles boostent la part des supermarchés dans le secteur de la distribution, jusque-là dominé par le secteur informel. « Il y a une clientèle qui recherche des produits de qualité équivalente à ceux qui sont exportés. Ce marché reste étroit, mais il connaît une progression ces dernières années, par exemple d’environ 30 % par an pour les bananes », observe Jean-Marc Gravellini, vice-président Afrique du groupe français Compagnie fruitière. Pour servir les supermarchés urbains, les filières maraîchères souffrent d’un manque d’organisations coopératives et d’exploitations de taille intermédiaire. Pour le moment, l’essentiel des producteurs n’a pas accès à ces circuits de distribution : la production de fruits et légumes est très majoritairement assurée par des milliers de petits exploitants, uniquement tournés vers le marché informel. « Jusqu’ici, les petites exploitations ne nous garantissaient pas de production suffisamment régulière en qualité et en quantité, tandis que les sociétés d’export, les grandes fermes, n’étaient pas conçues pour nous approvisionner », explique Gérard Blin, directeur alimentaire de Mercure International, qui exploite la franchise Casino en Afrique francophone. « Pour servir les supermarchés urbains, les filières maraîchères souffrent, dit-il, d’un manque d’organisations coopératives et d’exploitations de taille intermédiaire. Néanmoins, des initiatives apparaissent et nous permettent de développer les achats locaux, comme au Congo, avec par exemple l’installation récente des Domaines de Djeno, près de Pointe-Noire [600 t d’aubergines, choux, courgettes, carottes, melons et autres salades prévues cette année]. ». Bataille. À leur tour, les exportateurs s’intéressent peu à peu à cette demande locale. Depuis deux ans, Compagnie fruitière s’est implantée en Côte d’Ivoire, où elle commercialise des produits maraîchers (issus en partie d’exploitations tierces). « Il s’agit pour nous de petits volumes, environ 1 000 t aujourd’hui, mais les niveaux de rémunération sont tout à fait satisfaisants », explique Jean-Marc Gravellini, qui compte parmi ses clients le groupe Carrefour, installé depuis un an à Abidjan et qui projette d’ouvrir prochainement d’autres magasins sur le continent. Les perspectives ouvertes par ce marché local grandissant sont d’autant plus attrayantes que la bataille pour les parts de marché se fait plus rude en Europe. Non seulement les tomates cerises sénégalaises de la Compagnie fruitière voient leur « fenêtre commerciale se réduire » à quelques mois par an (en raison de l’explosion de la production sous serre au nord de la Méditerranée), mais, surtout, ses bananes font face à la concurrence grandissante des pays d’Amérique centrale. « En effet, les “bananes dollar”, beaucoup moins chères grâce à des économies d’échelle, sont de moins en moins taxées à leur entrée en Europe, et c’est très préoccupant », explique-t-il. De quoi menacer le modèle de la Compagnie fruitière, pensé pour l’export grâce à un accès sans barrières douanières au marché européen. Quand La Compagnie fruitière se met au vert. Face à une demande croissante en Europe, le groupe Compagnie fruitière développe son offre bio, voire bio-équitable, pour ses productions destinées à l’export. « C’est une tendance forte, un marché qui se développe. Les consommateurs sont attentifs à la qualité, aux conditions de production et à leur impact environnemental et social », explique Jean-Marc Gravellini, vice-président Afrique du groupe. Au Ghana, le label bio-équitable a été obtenu pour les bananes, tandis qu’au Cameroun la certification fairtrade concerne une grande partie de ses exploitations. Des schémas que la compagnie entend développer de plus en plus, passant de 20 % de bio actuellement – avec environ cinq ans d’expérience – à 50 % dans les années à venir. L'éco du jour. Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique. |
Les femmes rurales heureuses de faire du maraîchage pour la première fois. Grâce aux activités du projet AVRDC/PAM, les femmes du village de Soya cultivent pour la première fois les légumes qu’elles peuvent également consommer. Une nouvelle pratique de culture qui leur paraissait impossible autrefois. « Par le passé, nous ne mangions presque pas les légumes et nos enfants étaient très souvent malades », explique Djelika Diarra, membre de la coopérative Benkadi du village de Soya, commune de Boidié, dans la région de Koulikoro au Mali. Soya est une zone principalement céréalière. Les populations de ce petit village sont pour la plupart des agriculteurs et vivent des cultures qu’elles produisent. « Nous avons toujours cultivé le sorgho, le mil et le maïs que nous utilisons pour nourrir nos familles », reconnaît Bafing Diarra, lui aussi membre de la coopérative Benkadi. Depuis maintenant un an, les membres de la coopérative Benkadi cultivent pour la première fois les produits maraîchers comme la tomate, le gombo, l’aubergine africaine, le piment, etc. « Personne ne mettait des légumes dans sa marmite à Soya avant l’arrivée du projet AVRDC/PAM », témoigne Djelika Diarra. Un avis largement partagé par les membres de la coopérative, notamment les femmes. En effet, au Mali, la production de légumes reste très saisonnière et bien inférieure à son potentiel en raison de contraintes techniques, institutionnelles et organisationnelles. Le climat du pays étant varié, avec une saison des pluies et une saison sèche, la production de légumes est souvent plus abondante pendant la saison des pluies, lorsque l'eau est davantage disponible. Les agriculteurs en milieu rural cultivent une variété de légumes, notamment des légumes-feuilles (comme les épinards et le chou), et des légumes-fruits (comme les tomates et les piments). Cependant, la maîtrise des techniques de production reste faible dans beaucoup de régions du pays comme Ségou et Koulikoro. « WorldVeg Center, à travers cette une initiative du PAM, a développé des variétés de légumes adaptées aux conditions météorologiques extrêmes et plus tolérantes aux ravageurs et aux maladies. Ces variétés sont ensuite proposées aux populations des localités d’intervention », explique Fatoumata Dougoune, coach en business de WorldVeg. Marché rentable. Au Mali, la culture maraîchère représente une véritable source de revenus pour les femmes rurales. En plus de pouvoir consommer elles-mêmes les légumes produits, elles vendent également une partie au marché. « Lorsque je vends au marché, j’utilise l’argent pour les besoins des enfants. Je n’attends plus mon mari pour les petites dépenses, je les fais moi-même », témoigne Fanta Traoré, membre de la coopérative. Comme elle, les femmes du village de Soya se disent chanceuses que leur village a été choisi par le projet AVRDC/PAM comme zone d’intervention. Dans l’objectif de diversifier la consommation de légumes pour tirer le meilleur parti de leurs bienfaits nutritionnels, le projet a également renforcé les capacités des femmes bénéficiaires dans la transformation des légumes comme la tomate et le piment. « Nous avons appris à faire de la purée de tomate et du piment que nous pouvons vendre sur les marchés », explique la présidente de la coopérative. En effet, les membres de la coopérative ont bénéficié de diverses formations à la fois sur le repiquage, la préparation des pépinières, l’installation des jardins hors-sol et la technologie de Zero Energy Cooling Chamber. Toutes ces activités visent à améliorer la résilience des populations bénéficiaires en mettant en œuvre de nouvelles technologies de production maraîchère dans les périmètres maraîchers dans les localités rurales. Réseaux d’affaires. Le projet a également aidé les coopératives paysannes à s’organiser en réseaux d’affaires dans le secteur du maraîchage. World Vegetable Center utilise l’approche dite de Réseau d’entreprises Maraîchères (REM). Cette approche consiste donc à mobiliser des coachs en business pour l’identification et la mise en place REM. « Nous évaluons les capacités des bénéficiaires après la phase d’identification », explique Boubacar Goro, coach en business de WorldVeg. Au Mali, de nombreux projets comme celui du PAM participent activement à la formation des paysans afin de les aider à faire face aux aléas climatiques. Les femmes rurales, quant à elles, sont pour la majorité intéressées par la culture maraîchère et l’élevage des petits ruminants comme la chèvre et le mouton. Toutes ces initiatives d’organisation internationale ont pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali et de favoriser l’autonomisation des femmes rurales. Nos publications. |
Les femmes rurales heureuses de faire du maraîchage pour la première fois. Grâce aux activités du projet AVRDC/PAM, les femmes du village de Soya cultivent pour la première fois les légumes qu’elles peuvent également consommer. Une nouvelle pratique de culture qui leur paraissait impossible autrefois. « Par le passé, nous ne mangions presque pas les légumes et nos enfants étaient très souvent malades », explique Djelika Diarra, membre de la coopérative Benkadi du village de Soya, commune de Boidié, dans la région de Koulikoro au Mali. Soya est une zone principalement céréalière. Les populations de ce petit village sont pour la plupart des agriculteurs et vivent des cultures qu’elles produisent. « Nous avons toujours cultivé le sorgho, le mil et le maïs que nous utilisons pour nourrir nos familles », reconnaît Bafing Diarra, lui aussi membre de la coopérative Benkadi. Depuis maintenant un an, les membres de la coopérative Benkadi cultivent pour la première fois les produits maraîchers comme la tomate, le gombo, l’aubergine africaine, le piment, etc. « Personne ne mettait des légumes dans sa marmite à Soya avant l’arrivée du projet AVRDC/PAM », témoigne Djelika Diarra. Un avis largement partagé par les membres de la coopérative, notamment les femmes. En effet, au Mali, la production de légumes reste très saisonnière et bien inférieure à son potentiel en raison de contraintes techniques, institutionnelles et organisationnelles. Le climat du pays étant varié, avec une saison des pluies et une saison sèche, la production de légumes est souvent plus abondante pendant la saison des pluies, lorsque l'eau est davantage disponible. Les agriculteurs en milieu rural cultivent une variété de légumes, notamment des légumes-feuilles (comme les épinards et le chou), et des légumes-fruits (comme les tomates et les piments). Cependant, la maîtrise des techniques de production reste faible dans beaucoup de régions du pays comme Ségou et Koulikoro. « WorldVeg Center, à travers cette une initiative du PAM, a développé des variétés de légumes adaptées aux conditions météorologiques extrêmes et plus tolérantes aux ravageurs et aux maladies. Ces variétés sont ensuite proposées aux populations des localités d’intervention », explique Fatoumata Dougoune, coach en business de WorldVeg. Marché rentable. Au Mali, la culture maraîchère représente une véritable source de revenus pour les femmes rurales. En plus de pouvoir consommer elles-mêmes les légumes produits, elles vendent également une partie au marché. « Lorsque je vends au marché, j’utilise l’argent pour les besoins des enfants. Je n’attends plus mon mari pour les petites dépenses, je les fais moi-même », témoigne Fanta Traoré, membre de la coopérative. Comme elle, les femmes du village de Soya se disent chanceuses que leur village a été choisi par le projet AVRDC/PAM comme zone d’intervention. Dans l’objectif de diversifier la consommation de légumes pour tirer le meilleur parti de leurs bienfaits nutritionnels, le projet a également renforcé les capacités des femmes bénéficiaires dans la transformation des légumes comme la tomate et le piment. « Nous avons appris à faire de la purée de tomate et du piment que nous pouvons vendre sur les marchés », explique la présidente de la coopérative. En effet, les membres de la coopérative ont bénéficié de diverses formations à la fois sur le repiquage, la préparation des pépinières, l’installation des jardins hors-sol et la technologie de Zero Energy Cooling Chamber. Toutes ces activités visent à améliorer la résilience des populations bénéficiaires en mettant en œuvre de nouvelles technologies de production maraîchère dans les périmètres maraîchers dans les localités rurales. Réseaux d’affaires. Le projet a également aidé les coopératives paysannes à s’organiser en réseaux d’affaires dans le secteur du maraîchage. World Vegetable Center utilise l’approche dite de Réseau d’entreprises Maraîchères (REM). Cette approche consiste donc à mobiliser des coachs en business pour l’identification et la mise en place REM. « Nous évaluons les capacités des bénéficiaires après la phase d’identification », explique Boubacar Goro, coach en business de WorldVeg. Au Mali, de nombreux projets comme celui du PAM participent activement à la formation des paysans afin de les aider à faire face aux aléas climatiques. Les femmes rurales, quant à elles, sont pour la majorité intéressées par la culture maraîchère et l’élevage des petits ruminants comme la chèvre et le mouton. Toutes ces initiatives d’organisation internationale ont pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali et de favoriser l’autonomisation des femmes rurales. |
Prolonger la durée de vie post-récolte des produits frais. Manutention après récolte. Par: Robert Walle. Publié: 13/07/2023. De: Notes de développement de ECHO (EDN) | EDN Numéro 160. De: Notes de développement de ECHO (EDN) | EDN Numéro 160. La production alimentaire est importante, mais les agriculteurs doivent également se protéger contre les pertes de récolte avant la consommation ou la vente. Les fruits et légumes frais ont une valeur élevée mais sont susceptibles de se détériorer. L’amélioration des pratiques post-récolte aide les agriculteurs à réaliser des ventes rentables. Cela peut faire la différence entre une entreprise agricole prospère et la simple culture de cultures. Tenez compte de toutes les manipulations nécessaires du produit afin qu’il soit d’une maturité et d’une qualité acceptables pour l’utilisateur final. Selon la chaîne de valeur, l’utilisateur final peut être un intermédiaire ou le consommateur final de produits frais. De nombreuses pratiques post-récolte nécessitent des investissements à grande échelle dans des infrastructures et/ou l’énergie. Les transporteurs et les moissonneurs donnent la priorité à leurs propres économies, ce qui rend difficile pour les petits agriculteurs de gagner des revenus. Les intermédiaires et les détaillants génèrent la plupart des bénéfices en dehors de la ferme, avec des processus inaccessibles au petit agriculteur. Cet article se concentre sur les pratiques post-récolte simples que les petits agriculteurs peuvent mettre en œuvre pour augmenter leurs revenus à partir des produits récoltés. Récolte. Une bonne récolte des fruits et légumes est la première étape d’un long processus aboutissant à la vente et à la consommation. La réduction des dégâts (ecchymoses, coupures, abrasions de surface ou écrasement) pendant la récolte améliore la qualité à ce stade de la chaîne de valeur. Wagner et al. (2000) ont identifié les ecchymoses comme la première blessure post-récolte des tomates. Motis (2022) fournit des exemples de pratiques simples telles que les sacs de récolte et la manipulation en douceur que les petits producteurs peuvent appliquer. Laisser certaines cultures dans le champ jusqu’à la vente ou le transport est possible. Les agriculteurs laissent des cultures telles que les carottes (Daucus carota), les patates douces (Ipomoea batatas), le manioc (Manihot esculenta ; racines) et les pommes de terre (Solanum tuberosum ; tubercules) dans les champs jusqu’à ce qu’elles soient vendues ou transportées. Surveillez l’exposition des cultures aux ravageurs et aux maladies jusqu’à la vente. Figure 7. Maille en mousse protégeant la papaye et permettant la ventilation. Appliqué par les travailleurs sur le terrain pendant la récolte. Source: Robert Walle. Couches protectrices. De nombreux agriculteurs utilisent les feuilles des cultures pour protéger les cultures récoltées pendant le transport. Ceci est le plus courant pour les cultures crucifères (brocoli, chou-fleur, chou). Ces feuilles transportent de la saleté et des maladies que les processus post-récolte ultérieurs doivent éliminer. Les exportateurs peuvent fournir aux agriculteurs des manchons en mousse pour protéger leurs produits avant le transport (Figure 7). Les petits producteurs ont certains avantages dans la récolte tels que la flexibilité et la fréquence de la récolte. Ils peuvent récolter plus tôt lorsque les fruits et légumes sont plus fermes et plus faciles à transporter. Ils peuvent récolter plus tard, lorsque les récoltes sont les plus savoureuses pour le consommateur. Les agriculteurs peuvent également récolter plus fréquemment pour répondre à la demande du marché (Kitinoja et Kader, 2015). Le tri. La demande des consommateurs, souvent façonnée par les préférences culturelles, détermine les caractéristiques des fruits et légumes qui obtiennent les meilleurs prix. Le tri permet aux agriculteurs de présenter un produit de taille, de maturité et de qualité uniformes. Les agriculteurs peuvent gagner plus en utilisant des critères de tri basés sur les caractéristiques souhaitées par le marché. Le tri élimine également les produits présentant des défauts. Retirez les produits endommagés (invendables) et malades (propagation de la pourriture et des maladies au reste de la culture) avant d’autres pratiques post-récolte. Cela réduit la propagation des maladies plus tard dans la chaîne de valeur et améliore l’économie de l’espace de stockage. La taille. Les anneaux qui correspondent à la taille ou aux grades (diamètres spécifiques) sont un outil courant pour les travailleurs qui trient les produits. On peut réaliser des anneaux de tailles standards en utilisant du fil pour mesurer la taille des fruits et légumes (Post Harvest Innovation Series n°2, 2012). Les travailleurs montent les anneaux au-dessus des contenants pour faciliter les opérations de tri et réduire les efforts (FAO, 2004). Minimisez les manipulations brutales et utilisez des contenants qui protègent les produits contre les meurtrissures et les dégâts. La couleur. La couleur du fruit indique l’étape du produit dans le processus de maturation. Les tomates deviennent rouges lorsqu’elles sont mûres et prêtes à être consommées. Mais les tomates récoltées au stade « casse », lorsque la couleur passe pour la première fois du vert au rouge, sont les plus précieuses en tant que fruits les plus susceptibles de survivre au transport. Post Harvest Innovation Series (n° 4, 2012) a montré que le tri par couleur augmentait la valeur des tomates, des concombres et des piments. Les spécialistes du marketing peuvent utiliser la photographie numérique pour créer des nuanciers simples qui reflètent les préférences du marché local. Pour plus de cohérence, prenez des photos le même jour, à la même heure et avec le même arrière-plan. Après le tri, les agriculteurs commercialisent le produit. La plupart des intermédiaires auront une norme générale pour l’acceptation d’un produit au bord du champ. Ils seront plus susceptibles d’accepter des produits qui ont déjà été triés pour répondre à la norme de qualité. Les acheteurs sur le terrain auront une sorte de système de pénalité pour motiver les agriculteurs à leur donner un produit de qualité avant d’autres processus tels que le refroidissement. La température. La température est le moteur de la perte d’eau dans les produits fraîchement récoltés. Le tableau 4 illustre le lien entre la température, la durée de conservation et la perte d’eau des produits. Les produits récoltés exposés au soleil perdent une grande quantité d’humidité à cause de la chaleur, ce qui affecte leur durée de conservation et leur qualité. En une heure, les tomates seront au moins 15°C plus chaudes au soleil qu’à l’ombre (Kitinoja et Kader, 2015). L’ombre. L’ombre est le moyen le plus simple et le plus facile de refroidir les produits frais. Gardez les fruits et légumes frais et humides pour aider à maintenir la fraîcheur, dans la mesure du possible. La réduction de la température réduit la respiration et ralentit les processus métaboliques associés à la maturation. Les marchés en plein air sont soumis aux changements de température et aux vents violents, entraînant l’assèchement et le flétrissement. Ces marchés peuvent souvent bénéficier de l’utilisation accrue de l’ombrage et de la protection contre les vents dominants (Kitinoja et Kader, 2015). Servez-vous d’arbres qui se trouvent dans des endroits pratiques ou créez des structures d’ombrage simples, comme indiqué dans (Post Harvest Innovation Plan Series no. 1, 2012). Le refroidissement par l’air nocturne. Lorsque le jour laisse place à la nuit, les températures chutent naturellement. Le refroidissement par l’air nocturne se sert de l’air nocturne plus frais pour remplacer l’air plus chaud dans les structures (Kitinoja et Kader, 2015). Les ventilateurs pour le flux d’air augmentent le coût de cette approche. Rappelons l’importance de l’isolation et de la ventilation pour maximiser les bénéfices. Le refroidissement par évaporation. Les agriculteurs peuvent utiliser le processus d’évaporation pour refroidir les produits sans électricité, permettant aux petits producteurs de stocker les produits à une température légèrement réduite avant la consommation ou le transport vers le marché. Les refroidisseurs par évaporation utilisent le processus endothermique d’évaporation. Lorsque l’eau passe d’un état liquide à un état gazeux, elle puise de la chaleur sous forme d’énergie dans le milieu environnant. Une chambre isolée garde les fruits et légumes plus frais et avec plus d’humidité que l’air ambiant environnant. Le refroidissement par évaporation fonctionne mieux dans les climats secs. 6 Defraeye et al. (2023) ont fourni une analyse excellente et approfondie des refroidisseurs par évaporation et les zones où ils fonctionnent le mieux. Les chercheurs ont mentionné que les refroidisseurs par évaporation réduisent généralement la température de 3 à 10 °C. Ils ont découvert que, pendant les mois secs dans une partie du nord-ouest de l’Inde, le refroidissement par évaporation réduisait la température jusqu’à 14°C, prolongeant la durée de vie post-récolte des bananes jusqu’à 7 jours. Ils ont souligné que le refroidissement par évaporation aura le plus d’impact et les meilleures chances d’être accepté par les agriculteurs, dans les lieux et les périodes de l’année où des réductions de température > 5°C sont atteintes. Les zones horticoles des pays tropicaux se trouvent souvent à des altitudes plus élevées avec des climats plus frais et des conditions plus humides. Les refroidisseurs par évaporation peuvent ne pas fonctionner dans ces zones. Un exemple d’approche de refroidissement par évaporation est la CFA (Chambre frigorifique autonome). Postharvest Innovations Plan Series (n ° 6 et 7, 2012) propose des conceptions pour les tailles de 100 kg et 1 MT. Un guide d’action pratique intitulé «Evaporative Cooling » (http://edn.link/ywj3t3), par Noble (n.d), contient des conceptions supplémentaires. Réduire la perte d’eau. La plupart des fruits et légumes, comme le corps humain, sont principalement constitués d’eau. La perte d’eau par transpiration est l’une des plus importantes pertes de poids des produits après la récolte. Cette perte de poids est particulièrement importante sur le plan économique pour le petit agriculteur, car elle provoque le flétrissement et réduit la qualité marchande. La perte d’eau est une relation complexe entre la température, l’humidité relative et la tendance d’un fruit ou d’un légume à transpirer. Un petit coefficient de transpiration (oignon ou pomme de terre) signifie qu’il ne perd pas beaucoup d’eau dans l’air, tandis qu’un grand coefficient (laitue) signifie qu’il se fane ou perd de l’eau rapidement. Le tableau 5 montre que la laitue a besoin de plus de soins après récolte en raison de sa teneur en eau plus élevée, de sa faible perte de poids autorisée et de son taux de transpiration élevé. Une culture comme la pomme de terre, avec une faible teneur en eau, une perte de poids autorisée plus élevée et un faible coefficient de transpiration, est plus simple à gérer après la récolte pour les petits agriculteurs. Les agriculteurs ou les intermédiaires ajoutent souvent de l’eau à une culture récoltée pour maintenir l’humidité relative. Cette eau crée d’autres problèmes, comme la propagation de maladies (Wagner et al., 2000). La température de stockage idéale pour de nombreux légumes nécessite une réfrigération, qui dépasse les moyens de la plupart des petits agriculteurs et est principalement disponible pour les agro-exportateurs/détaillants pour ces cultures. Néanmoins, certaines conditions et pratiques de stockage peuvent être réalisées sans réfrigération, comme le montre le tableau 6 pour certaines cultures. Pour rentabiliser l’agriculture et bénéficier des processus post-récolte améliorés à votre disposition, récoltez fréquemment et vendez au consommateur pour une utilisation à l’état frais. Cela nécessite une connaissance du moment de la récolte, comme les fruits présentés dans Motis et Swartz (2022) et d’autres. Maladies et santé au travail. Figure 8. Des travailleurs lavent des carottes dans un égout pluvial. Toute l’eau utilisée dans les pratiques post-récolte doit être potable pour éviter la transmission de maladies. Source: Robert Walle. La sécurité de notre approvisionnement alimentaire est un sujet de préoccupation environnementale justifiée. Il existe un risque de maladie d’origine alimentaire en raison de la contamination microbienne des produits frais. La contamination des produits frais peut se produire pendant la production et la manipulation ultérieure après la récolte. Une mauvaise manipulation du compost augmente également le risque de contamination (Wagner et al., 2000). Les agents pathogènes humains dans les produits frais se répartissent en quatre catégories : sol, matières fécales, parasites et virus. Ce sont des agents pathogènes du sol tels que Clostridium botulinum et Listeria monocytogenes ; des pathogènes fécaux tels que Salmonella spp., Shigella spp., E. coli O157 : H7 ; des parasites tels que Cryptosporidium et Cyclospora ; et des virus tels que l’hépatite et l’entérovirus. La plupart de ces agents pathogènes se sont propagés par les humains (ou le bétail) aux aliments (Figure 8). La contamination des produits peut se produire à cause de travailleurs, de l’eau ou du sol infectés (Kitinoja et Kader, 2015). Contenants en plastique modulaires. Figure 9. Caisses empilables et emboîtables. Remarquez les coins surélevés et la ventilation. Source: Robert Walle. Des caisses standardisées et empilables facilitent la manutention post-récolte lorsqu’elles sont à la disposition des agriculteurs (Figure 9). Les caisses en plastique éliminent les problèmes associés aux attaches (agrafes, clous, vis, boulons), aux morceaux de verre ou aux éclats de bois qui endommagent les produits. Solides et aérées, elles protègent les récoltes qu’elles contiennent. Les travailleurs éliminent facilement certains produits chimiques des caisses, tels que les pesticides, les fongicides, les herbicides et autres. Les caisses sont lavables et réutilisables, ce qui contribue à maintenir l’hygiène dans la chaîne de valeur. Les exportateurs/détaillants paient souvent les agriculteurs pour les boîtes ou caisses standardisées de récoltes qu’ils produisent. Certains exportateurs/détaillants fournissent ou facilitent l’acquisition des caisses par les agriculteurs pour améliorer les pratiques post-récolte. Ces contenants sont faciles à empiler pour le transport et stabilisent et ventilent efficacement les charges. Coordination avec les transporteurs. Pour la plupart des petits agriculteurs, le transport est la dernière étape de la récolte. Demandez-vous si le transport est destiné à la vente au détail ou à la vente en gros, car vendre le produit le plus rapidement possible nécessite généralement un acheteur prédéterminé. Organiser le transport et coordonner avec les intermédiaires et les acheteurs. Il n’est pas bon pour un agriculteur de laisser ses produits à l’ombre, et courir à la recherche d’un acheteur. Le transport et le stockage réfrigérés sont les meilleurs pour les fruits et légumes. Coordonner avec les transporteurs pour augmenter les profits et mieux atteindre le consommateur dans une chaîne de valeur plus juste. De nombreux petits producteurs vendent à des intermédiaires avec transport réfrigéré. Les chambres froides et les techniques dépendantes de l’électricité peuvent être trop chères dans les pays du Sud pour les petits agriculteurs. Des étapes simples, comme le refroidissement, le tri et la vente directe, peuvent aider les petits agriculteurs à participer au marché. Dernières réflexions. Vous trouverez ci-dessous une liste de pratiques que les petits agriculteurs peuvent mettre en œuvre sans avoir à acheter des équipements coûteux. La manipulation soigneuse des produits pendant la récolte. Le refroidissement simple, à l’ombre ou en utilisant la température plus basse de l’air nocturne pour aider à maintenir la fraîcheur du produit. Trier les produits par taille et par degré de maturité (ou d’autres critères du marché) pour fournir un produit plus commercialisable et économiser de l’espace là où il y en a peu. Protéger tous les produits de la perte d’humidité. Tenir compte de l’assainissement et utiliser toujours de l’eau potable à toutes les étapes de la chaîne de valeur. Les méthodes décrites ici aideront à atteindre l’Objectif de développement du Millénaire 12.3 des Nations Unies et permettront aux agriculteurs de demander un prix juste au marché ou au bord du champ. « D’ici 2030, réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial par habitant au niveau des détaillants et des consommateurs et réduire les pertes alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte. » (FAO, 2022). Références. Basediya, A.L., D.V.K. Samuel, et V. Beera. 2013. Evaporative cooling system for storage of fruits and vegetables – a review [Système de refroidissement par évaporation pour le stockage des fruits et légumes - Revue]. Journal of Food Science and Technology 50(3):429-442. Defraeye, T., K. Shoji, S. Schudel, D. Onwude, et C. Shrivastava. 2023. Passive evaporative coolers for postharvest storage of fruit and vegetables: where to best deploy them and how well do they perform [Refroidisseurs évaporatifs passifs pour le stockage post-récolte des fruits et légumes : où les déployer au mieux et quelle est leur performance]. Frontiers 3. https://doi.org/10.3389/frfst.2023.1100181. FAO. 2004. Manual for the preparation and sale of fruits and vegetables From field to market [Manuel de préparation et de vente de fruits et légumes Du champ au marché]. FAO AGRICULTURAL SERVICES BULLETIN 151. Rome. FAO. 2022. Indicator 12.3.1 - Global Food Loss and Waste [Indicateur 12.3.1 - Pertes et gaspillage alimentaires mondiaux]. https://www.fao.org/sustainable-development-goals/indicators/1231/en/. Holcroft, D. 2015. Water Relations in Harvested Fresh Produce [Relations avec l’eau dans les produits frais récoltés]. White Paper No. 15-01. The Postharvest Education Foundation (PEF). Kitinoja, L. et Kader, A.A. 2015. Small-Scale Postharvest Handling Practices: A Manual for Horticultural Crops (5th Edition). Postharvest Technology Research and Information Center [Pratiques de manutention post-récolte à petite échelle : un manuel pour les cultures horticoles (5e édition). Centre de recherche et d’information sur les technologies post-récolte]. University of California, Davis. Motis, T. 2022. Prolonger la durée de vie des fruits frais après récolte: récolter pour la qualité. Notes de développement de ECHO no. 156. Motis, T. et S. Swartz. 2022. Prolonger la durée de vie des fruits frais après récolte: Récolter au bon moment. Notes de développement de ECHO no.154. Noble, N. non-dated (n.d.). Evaporative cooling [Le refroidissement par évaporation]. Technical Brief. [Fiche technique]. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Shade Structure [Structure de l’ombre]. Post harvest innovation plan series. Numéro 1. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Sizing Rings [Anneaux de dimensionnement]. Post harvest innovation plan series. Numéro 2. University of California, Davis. Post Harvest Innovations LLC. 2012. Color charts [Nuanciers de couleurs]. Post harvest innovation plan series. Numéro 4. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Zero Energy Cool Chamber (100 kg model) [Chambre frigorifique autonome (modèle de 100kg)]. Post harvest innovation plan series. Numéro 6. University of California, Davis. Postharvest Innovations Plan Series. 2012. Zero Energy Cool Chamber (1 MT model) [Chambre frigorifique autonome (modèle de MT)]. Post harvest innovation plan series. Numéro 7. University of California, Davis. Wagner, A.B., Dainello, F.J., et Parsons, J.M. 2000. Texas Vegetable Growers Handbook [Manuel des producteurs de légumes du Texas], 4th edition. Texas A&M. College Station, Texas. Liens permanents. Liens permanents. Etiquettes. Liens permanents. Liens permanents. Etiquettes. Autres ressources recommandées. ECHOcommunity.org est une communauté de collaboration de membres en ligne de ECHO, une organisation internationale à but non lucratif. ECHO existe pour réduire la faim et améliorer des vies à travers la formation et des ressources agricoles. ECHO travaille à travers des Centres d’Impact Régionaux partout dans le monde pour connecter les petits agriculteurs et ceux qui travaillent à éliminer la faim, avec des ressources essentielles, ainsi que les uns avec les autres. Ces ressources comprennent une vaste base de connaissances d’informations pratiques, un soutien technique expérimenté, et une grande banque de semences axée sur des plantes très bénéfiques sous-utilisées. |
Ce qu'il faut savoir avant d'aller cueillir des fruits ou des plantes sauvages. Partager. Partager. Whatsapp. LinkedIn. Mail. messenger. Photo d'illustration. - Pixabay. Fruits, plantes, fleurs... La cueillette en pleine nature peut être assez tentante, puisqu'en plus de son caractère ludique, elle est gratuite. Mais cette pratique est scrupuleusement réglementée. Récolter des fruits ou des plantes dans des espaces privés vous expose même à une peine de prison. RMC Conso vous explique ce qu'il faut savoir. Une cueillette interdite sur les domaines privés. Au regard de la loi et comme le prévoit l’article 547 du Code civil, les fruits et légumes appartiennent aux propriétaires des lieux. Autrement dit, si la forêt ou la parcelle de terrain sont privées, toute cueillette doit faire l'objet d'un accord préalable avec ces derniers. L'article 673 le complète en précisant que même les fruits qui tombent "naturellement" de leurs branches, appartiennent aux propriétaires du domaine. Cette interdiction est également valable pour les végétaux. Dans le cas où vous ne respecteriez pas les règles, sachez que votre récolte pourrait être considérée comme un vol. Vous vous exposez alors à une sanction de 750 euros pour une récolte inférieure à dix litres. La contravention peut aller jusqu'à 45.000 euros pour une récolte supérieure à dix litres, en plus de trois ans d'emprisonnement. Pour rappel, 75% des forêts françaises sont privées, selon l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière. Renseignez-vous auprès de votre mairie, votre préfecture ou dans l'agence de l’ONF la plus proche de chez vous. Cinq litres de récoltes autorisés dans les forêts publiques. En théorie, dans les forêts publiques, aussi appelées "domaniales", dont la gestion est assurée par l’Office national des forêts (ONF), la cueillette est limitée, mais autorisée, à condition qu'elle n'ait pas un caractère commercial. Les cueillettes à caractère familial sont par conséquent légales à partir du moment où aucun arrêté préfectoral ou préfectoral n'indique le contraire. En cas de cueillette supérieure au seuil autorisé, vous risquez une amende. Cette dernière est de 135 euros entre cinq et dix litres, comme le prévoit l'article R163-5 du Code forestier. Au-delà de dix litres, cela est considéré comme du vol. Vous encourez jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Cueillir de façon responsable. Cueillir ne veut pas dire arracher. Il est donc essentiel de prélever les fruits ou les végétaux de manière responsable. Ne pas piétiner les plantes, ne pas perturber leur habitat naturel et ne pas laisser de déchets derrière soi sont des réflexes fondamentaux, comme le rappelle le Centre national de la propriété forestière. Par ailleurs, l'utilisation de certains outils, comme des couteaux notamment, peut être réglementée. Attention aux espèces protégées. La cueillette de fleurs et végétaux s'appuie sur le même principe que celles des fruits. Mais elle prend également en compte les espèces protégées qui bénéficient d’un statut particulier interdisant de les récolter. Près de 400 variétés sont concernées. Il est par conséquent important de se renseigner sur la liste des végétaux protégés. Vous pouvez vous tourner vers votre mairie, l'office du tourisme, l'ONF ou des associations de protection de la nature situées dans votre région. En cas d’infraction constatée par les agents de l’Office national des forêts ou ceux de l’Office français de la biodiversité (OFB), une contravention allant jusqu’à 750 euros peut vous être infligée. Prendre quelques précautions. Comme le recommande la Fédération française de la randonnée pédestre, il est préférable d'éviter de cueillir les fruits qui se trouvent en bord de route en raison du taux de pollution. Des fruits et légumes moins chers qu'en grande surface: comment marche la cueillette à la ferme. Une association alerte sur les pièges des fruits et légumes tout prêts vendus en barquette. Melon, maïs, pastèque... Les fruits et légumes de saison au mois d'août. Veillez également à privilégier les espèces que vous êtes certain d'identifier pour éviter les variétés toxiques. Aussi, soyez vigilant et inspectez chaque fruit pour être certain qu'il ne présente aucune moisissure et aucun champignon. Enfin, une fois chez vous, pensez à bien laver votre récolte. A la Une. Chèque énergie: pourquoi son attribution ne sera pas automatique en 2025? . |
Tomate : culture, plantation, entretien, récolte. T. Hermans | Unsplash. La tomate est originaire d’Amérique du sud et tient son nom du terme aztèque Tomalti. Elle fut découverte au XVIe siècle par les explorateurs des navires de Cortez. Elle aurait d’abord gagné l’Italie via les monastères avant d’être introduite en France. Au début, elle était perçue comme vénéneuse. Olivier de Serres préconisait sa culture pour l’ornement d’une tonnelle. Après l’Italie et l’Espagne, elle commença à être consommée en Provence au milieu du XVIIIe siècle et gagna les tables parisiennes quelques années plus tard, grâce à la révolution française. Cette plante herbacée ramifiée cultivée en annuelle, dispose de feuilles et de tiges poilues. Les feuilles sont composées de folioles dentées et leurs fleurs jaunes en bouquets. Les fruits ont des couleurs variées : rouge, noir, jaune, vert, orange, rose… Les tomates prennent des formes tantôt petites et rondes, tantôt côtelées et charnues et sont plus ou moins juteuses ou riches en chair. Variétés de Lycopersicon esculentum. La tomate fait partie de la famille des solanacées et compte d’innombrables cultivars. Pour l’apéro, pour les salades, pour les coulis, à farcir, variétés précoces ou hâtives… optez pour plusieurs variétés, et testez au fur et à mesure celles qui conviennent à votre potager et à vos besoins ! Voici une sélection très resserrée. Variétés hâtives (mi-juin à juillet). ‘Marmande hâtive’ : variété ancienne traditionnelle, goûteuse, bonne résistance aux maladies. ‘Noire de Crimée’ : peu productive et peu vigoureuse, donc à planter serrée à 60×50 cm ; résistante à la sécheresse ; un des meilleurs fruits, ayant tendance à se fendre, aplati, côtelé, rouge foncé maculé de vert sombre. ‘Prune noire’ : tomate-cerise rouge foncé ; résistante à la sécheresse ; productive. Variétés de mi-saison (fin juillet – août). ‘Green Zebra’ : une variété verte connue pour sa peau zébrée, bonne qualité gustative, excellente en salade ; très vigoureuse ; résistante à la sécheresse. Variétés tardives (fin août – septembre/octobre). ‘Cornue Des Andes’ : ressemblant à un piment, cette variété produit des fruits allongés, rouges et allant jusqu’à 18 cm de long. Le jus et les graines sont peu présents et la chair savoureuse. Tomate ‘Russe’ : plébiscitée pour sa saveur lors d’un essai réalisé par les lecteurs de notre magazine les 4 Saisons, c’est une très grosse tomate à la chair dense et juteuse, avec peu de graines, mais à la peau fine (donc sensible à l’éclatement). Productive, elle est excellente en salade ou farcie. ‘Rose de Berne’ : c’est l’une des meilleures tomates avec ses excellents fruits roses ; vigoureuse et productive. ‘Cœur de Bœuf rose’ : dans la famille des grosse tomates Cœur de bœuf, côtelées et sucrées, idéales pour les salades, la ‘rose’ est productive et offre des fruits goûteux et juteux. ‘Roma’ : la grande classique pour coulis et conserves ; elle ne nécessite ni taille, ni tuteurage. Semis et plantation de la tomate. Où et quand planter ? Au soleil ! La tomate demande du soleil et de la chaleur. On la place donc à l’abri du vent, dans un sol riche, meuble et frais. En pot, du terreau mélangé à du compost fera très bien l’affaire. On sème la tomate en mars sous abri et on la plante (ou repique) en pleine terre entre six et huit semaines après le semis. Le risque de gel doit être écarté et la terre déjà réchauffée : on attend en général que les saints de glace, à la mi-mai, soient passés. Comment semer la tomate ? Choisissez bien votre terreau : si vous utilisez un terreau bas de gamme, ajoutez au moins 1/3 de compost. Vous pouvez aussi prendre de la terre de jardin et du compost (moitié-moitié), ou n’utiliser que du compost (mais il en faudra beaucoup !). Mettez votre substrat dans une caissette ou dans des godets. Certains mettent une couche de drainage au fond (billes d’argile ou gravier), mais c’est optionnel. Si vous semez en caissette, espacez les graines de 3 cm. Au bout de deux semaines, vous devrez les repiquer dans des godets de 8 cm. Si vous les semez directement en godet de 8 cm, mettez 1 à 2 graines, au cas où l’une ne lève pas. L’avantage du godet est qu’il évite le repiquage. Par contre, il prend plus de place. Arrosez en pluie fine et maintenez humide jusqu’à la levée, qui interviendra au bout de 6 à 8 jours. Après la levée, placez vos semis en serre froide ou pièce plus fraîche mais lumineuse. Une fenêtre de la maison peut fonctionner mais elle doit être très bien éclairée sinon les plantules risquent de filer. Lorsque vos plants sont suffisamment trapus et que le risque de gelée est passé, repiquez-les en pleine terre. Auparavant, endurcissez-les pendant deux à trois semaines : sortez-les quand il fait beau et réduisez les arrosages. Comment planter la tomate ? Vous pouvez aussi acheter des plants et les mettre directement en terre. Creusez un trou plus large et plus profond que votre motte, en laissant 60-70 cm entre chaque plant. Installez la motte profondément. Vous devez l’enfoncer jusqu’à la première feuille ; de nouvelles racines vont alors se former le long de la tige, ce qui renforcera le plant. Plantez également un tuteur d’1,20 m le long de la tige. Rebouchez et tassez. Arrosez copieusement. Mettez une petite pelletée de compost en surface et paillez abondamment avec ce que vous avez sous la main – broyat, paille, feuilles mortes, etc. Associations de culture. On préconise souvent d’associer aux tomates des œillets d’Inde, ou tagètes, ainsi que des soucis : les deux sécrètent dans leurs racines des substances antagonistes aux nématodes. Selon Jean-Paul Thorez, auteur du best-seller Le guide du jardin bio, on peut aussi planter des capucines sur les lignes, ou de la moutarde. Vous pouvez faire voisiner rangs de tomate et rangs de chou, haricot ou céleri. Entretien et soins. La tomate fait partie de ces légumes qui demandent de l’attention. Maintenez un sol frais grâce à des arrosages, mais sans mouiller le feuillage. Il est important que les arrosages soient réguliers, sinon le cul noir risque de s’installer. Le paillage doit être épais. Les sols auront été enrichis préalablement, car la tomate est gourmande en compost. Si vous cultivez vos tomates en pot, apportez de l’engrais deux fois par mois (compost, urine, engrais liquide). Comment tailler la tomate ? Il y a plusieurs écoles, certains enlèvent les gourmands pour avancer la maturité des fruits. D’autres les laissent car ils rendraient les plants plus résistants au mildiou et produiraient plus de photosynthèse. N’hésitez pas à essayer les deux techniques pour voir celle qui vous convient le mieux. Si vous choisissez de tailler, procédez durant tout l’été. Dès qu’une pousse apparaît à l’aisselle d’une tige latérale (gourmand), retirez-la. Maladies et nuisibles. Prévention : ne pas mouiller le feuillage, cultiver sous abri aéré, opter pour des variétés résistantes et décoction de prêle en pulvérisation. En cas d’attaque, éliminer les parties malades et désinfecter les outils. Ne recourir à la bouillie bordelaise ou oxychlorure de cuivre, dont l’accumulation est toxique pour les sols, qu’en dernier recours. Préconisations similaires au mildiou. Arroser régulièrement avec de l’eau pas trop froide en période chaude ; certaines variétés sont plus sensibles. Outre ces trois maladies principales, les tomates peuvent être victimes d’attaques de noctuelles (chenilles polyphages), pucerons, oïdium ou autres. Une surveillance régulière permet de détecter au plus tôt les foyers et d’intervenir avant les dégâts. Récolte et conservation de la tomate. La coloration de la peau et la souplesse du fruit au toucher indiquent s’il est temps de récolter. La tomate est un fruit dit “climactérique”, qui continue à mûrir et à s’enrichir en vitamines et autres antioxydants une fois cueilli. Mieux vaut donc la conserver à température ambiante, ce qui préservera également sa saveur. La tomate ne se congèle pas, sauf si elle a été cuisinée, en sauce ou coulis par exemple. Multiplication par semis. Pour récupérer les graines de la tomate, c’est très simple ! Il suffit de couper le fruit en deux et récupérer les graines au cœur. La première étape consiste à bien retirer toute la pulpe qui englobe la graine. Pour cela, faites-les tremper dans un récipient rempli d’eau pendant deux à trois jours. Retirez l’eau et rincez les graines à nouveau dans une passoire. Placez-les sur un papier essuie-tout et laissez-les sécher pendant trois semaines dans une pièce sombre, fraîche et aérée. Il ne vous reste plus qu’à les mettre dans un sachet et étiqueter ce dernier en indiquant variété et date. Les graines de tomate ont une durée germinative d’environ quatre ans. Conservez-les de préférence au frais, voire au réfrigérateur : à 10° C, leur durée germinative est double d’à 20° C. Audrey Chéritel et Marie Arnould. Elles sont bonnes mes tomates ! Kit de jardinage : Les légumes extraordinaires – Dr. Jonquille et Mr. Ail. Expérimentation : tomates, les jardiniers dégustent. D’autres articles sur. Aller plus loin. Tomates, courges, salades, haricots : vos variétés préférées. Bricks à la tomate et au chèvre frais. En vidéo : faire ses graines de tomates et les semer. Des taches noires sur les tomates. Notre sélection. Graines Tomate cerise Black Cherry bio – Essembio. |
Tout savoir sur la culture des légumes-fruits au potager. Les légumes-fruits sont aussi couramment appelés "légumes du soleil". Le fruit a besoin de chaleur, pour atteindre sa pleine maturité. Les tomates, les courgettes, les aubergines et les haricots verts que l'on pense couramment être des légumes sont en fait des fruits. Techniques de semis et plantation, entretien et arrosage, récolte et conservation, maladies et parasites. Que faut-il savoir pour réussir la culture des légumes-fruits au potager ? Qu'est-ce qu'un légume-fruit ? Définition. Quand et comment semer les légumes-fruits dans son potager ? Réussir la plantation des légumes-fruits au potager. Comment bien cultiver et entretenir les légumes-fruits ? Récolte et conservation des légumes-fruits. Maladies et parasites des légumes-fruits au potager. Quels sont les différents légumes-fruits ? Qu'est-ce qu'un légume-fruit ? Définition. Quand et comment semer les légumes-fruits dans son potager ? semis sur couche chaude : les premiers semis peuvent être réalisés à partir de février, à condition qu'une température de 18 °C à 20 °C soit maintenue ;. semis sous abri : à partir de mi-avril et jusqu'à la mi-mai, les légumes-fruits peuvent être semés en godet sous serre ;. semis en pleine terre : il est possible de semer directement en place après les dernières gelées (soit à partir de la mi-mai et jusqu'à la mi-juin). Réussir la plantation des légumes-fruits au potager. la structure du sol : pour bien se développer un légume-fruit a besoin d'une terre meuble, riche en humus et aérée ;. le drainage du terrain : le sol doit être bien drainé, car un excès d'eau favorise l'apparition des maladies fongiques ;. l'orientation de la parcelle : idéalement une exposition ensoleillée est conseillée, car les légumes-fruits ont besoin de chaleur et de lumière. Comment bien cultiver et entretenir les légumes-fruits ? la taille : tailler les jeunes plantules permet de limiter le nombre de fruits, afin d'accélérer la fructification ;. le tuteurage : certains légumes-fruits (comme la tomate ou le concombre) ont besoin d'être tuteurés, afin d'éviter les maladies et favoriser leur développement ;. le sarclage : cette opération consiste à supprimer les mauvaises herbes, afin d'éviter la présence des maladies et parasites au potager ;. le paillage : cette technique permet de conserver l'humidité du sol en période de fortes chaleurs. Récolte et conservation des légumes-fruits. Maladies et parasites des légumes-fruits au potager. l'oïdium : le développement de cette maladie fongique est favorisée par l'alternance de périodes humides avec des périodes ensoleillées ;. le mildiou : cette maladie cryptogamique se propage rapidement et peut causer de gros dégâts lors des étés chauds et humides ;. l'alternariose : cette maladie fongique est particulièrement récurrente sur les tomates et les concombres ;. le botrytis : aussi appelé "pourriture grise", cette maladie fongique affecte couramment les plantes cultivées pour leurs fruits ;. la chlorose : cette maladie est due à une carence en sels minéraux, tels que le magnésium ou le fer ;. les tétranyques : ces acariens tissent leur toile sur les plantes et se nourrissent de la sève, pouvant ainsi causer des dommages importants ;. les pucerons : ces petits insectes se nourrissent de la sève des plantes et sont friands des légumes-fruits cultivés sous serre ou en pleine terre ;. la limace : si elles ne sont pas tenues éloignées du potager, les limaces peuvent rapidement devenir le cauchemar du jardinier ;. la noctuelle : aussi appelée "ver gris", la noctuelle est un papillon nocturne dont les larves sont des ravageurs redoutés au potager. Quels sont les différents légumes-fruits ? la tomate ;. l'aubergine ;. la courgette ;. le poivron ;. la courge (elle fait partie de la famille des cucurbitacées, mais elle est en réalité un fruit) ;. l'avocat ;. les haricots verts (si on a tendance à le cataloguer dans la famille des légumes verts, le haricot vert est bel et bien un fruit) ;. la chayotte ;. le piment. Sur le même thème. Comment repiquer les semis de tomates ? Endurcir et stresser les tomates pour des récoltes précoces réussies. Réussir la culture des légumes fruits anciens. Comment réussir la culture des légumes-fruits ? Distinguer noyau et pépin : l'exemple de l'avocat. Nos experts jardinage. Sandrine Laporal. Rédaction. Sandrine est rédactrice web SEO depuis juin 2020. Elle a collaboré avec Rustica, pour la rédaction de fiches de culture des principaux légumes au potager. Elle apprécie de rédiger des contenus sur... Commentaires. Contenus sponsorisés. Bloqueur de publicité détecté ! 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Légumes fruits : planter, semer. Les légumes-fruits se montrent très exigeants car les fruits sont les organes végétaux les plus consommateurs d'énergie. Ils ont besoin de beaucoup de nourriture pour se développer et parvenir à maturité. Pour simplifier, disons que tous les légumes-fruits apprécient une terre très fertile, légère, humifère, profonde, et qui reste fraîche en été. Battez-vous sur votre propre terrain ! Légumes-fruits : Planter, Semer. Avant la plantation, labourez profondément de manière à bien ameublir, tout en incorporant un engrais de fond qui va servir de « garde-manger » pour les plantes. C’est aussi le bon moment pour enrichir la terre en humus, en incorporant un amendement organique. Il s’agit de matières principalement d’origine végétale (compost, algues), pouvant contenir également des déjections animales (fumier décomposé), qui renforcent la richesse en micro-organismes du sol et agissent sur la qualité structurelle. Comptez une à deux pelletées par mètre carré. Notre conseil : lors de la plantation, jetez au fond de chaque trou l’équivalent d’un gros bol de terreau car les légumes-fruits apprécient beaucoup la présence de matière organique (humus). Planter ou semer ? Semez les courges, les melons et les potirons c’est facile et pas cher. En avril, enfouissez à 2 cm de profondeur, deux graines dans un godet rempli d’un terreau de semis, que vous placez derrière une fenêtre bien exposée dans la maison (15/20°C). Maintenez le substrat légèrement humide. Plantez début mai en espaçant les plants de 1 m en tous sens. Semez aussi les haricots verts, directement en place, à partir du 15 avril. Les haricots nains se cultivent en ligne espacées de 40 cm. Disposez un poquet (avec un o) de 5 graines tous les 40 cm. Pour les haricots à rames ou d’Espagne, distancez les rangs de 70 cm et les poquets de graines de 50 cm. Aubergine, piment, poivron, concombre et tomate gagnent à être achetés en jeunes plants début mai car leur semis est plus délicat. Espacez les trois premiers de 50 cm en tous sens, les deux derniers de 80 cm à 1 m. Un tuteur est nécessaire. On n’apporte pas d’engrais lors du semis, ni lors du repiquage et il faut attendre un mois après la mise en place définitive avant de fertiliser. Légumes-fruits : Planter, Semer. Quand planter ? La quasi totalité des légumes-fruits sont d’origine tropicale, principalement sud-américaine. Il s’agit donc de plantes frileuses qu’il ne faut pas installer trop tôt dans le jardin car elles sont avides de chaleur. Un indice : attendez que le lilas soit en pleine floraison avant de semer les haricots et ne plantez pas en plein air avant début mai : aubergine, tomate, melon, poivron, concombre. Offrez-leur un maximum de soleil, c’est le secret de la qualité gustative. N’hésitez pas à supprimer quelques feuilles pour exposer les fruits à la lumière afin que leur teneur en sucre augmente. Dans les régions très ventées, abritez votre potager par une haie d’arbustes persistants, pour éviter l’effet rafraîchissant et desséchant des vents dominants. Conseil « lunaire ». Si vous croyez à l’influence de la lune sur les cultures, semez les légumes-fruits deux ou trois jours avant la pleine lune (lune montante). Fertiligène performance organics terreau potager. Fertiligène engrais pommes de terre et potager. Naturen® Sachets de prêle contre maladies des fruitiers et du potager. KB activateur de compost. Les plantes, nos meilleures amies du maintien de la santé. Les plantes nous veulent du bien. Elles embellissent nos maisons et nos jardins, nous font nous rendre utiles (et... La taille des arbres fruitiers. Pourquoi faut-il tailler les fruitiers ? A la fin, on se le demande car il faut bien l’avouer, la taille, c’est toujours... Organiser son jardin. La réussite d’un jardin vient autant de ses lignes que de son volume, auxquels il faut ajouter les textures et les... Les oiseaux alliés du jardin. Avoir des oiseaux de passage dans son jardin c’est assez banal et cela paraît une évidence. C’est vrai ! Mais certains... Trouvez un magasin proche de chez vous. Vous êtes à la recherche d’un produit spécifique ? Ou vous avez besoin de conseild d’utilisation ou spécialisés sur le jardinage ? Trouvez le magasin le plus proche de chez vous et obtenez l’aide d’un conseiller jardin. |
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