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"TECHENER (Joseph)"
] | TECHENER (Joseph), bibliophile français, né à Orges (Haute-Marne) en 1802, m. en 1873; était libraire-éditeur ; a fondé en 1834 le Bulletin des bibliophiles et publié une Histoire de la bibliophilie (1861-63). | [
"Q21481870"
] |
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"THALBERG (Sigismond)"
] | THALBERG (Sigismond), pianiste et compositeur suisse, né à Genève en 1812, mort en 1871. Après avoir obtenu, dès l’âge de quinze ans, de grands succès dans les salons de Vienne, il commença, en 1830, une série de voyages et de concerts, qui rendirent sa réputation européenne et qui le conduisirent jusqu'en Amérique. Comme compositeur, il a laissé des études estimées, des fantaisies ou variations sur des thèmes d’opéras, parmi lesquelles on distingue la Prière de Moïse. | [
"Q347871"
] |
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"THIBOUST (Lambert)"
] | THIBOUST (Lambert), auteur dramatique français, né en 1826, m. en 1867 ; est auteur de plus de cinquante pièces, drames ou vaudevilles, souvent remarquables par leur verve et leur esprit, et parmi lesquelles on distingue : la Corde sensible (1852) ; les Filles de marbre (1853) ; un Mari dans du coton (1862) ; les Jocrisses de l’amour (1865). | [
"Q3216636"
] |
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"THIERS (Louis-Adolphe)"
] | THIERS (Louis-Adolphe), homme politique et historien français, né à Marseille en 1797, mort en 1877 ; était d'une famille de commerçants ruinés par la révolution, et parent des Chénier ; fut reçu avocat à Aix en 1820, mats quitta bientôt le barreau pour l’étude de la philosophie et de l’histoire ; fut couronné par l’Académie d’Aix pour un Éloge de Vauvenargues (1821) ; vint à Paris, et entra, par la recommandation de son compatriote Manuel, à la rédaction du Constitutionnel, s’y fit bientôt un nom comme polémiste et comme critique d’art, et réunit en volumes ses articles sur le Salon de 1822 et sur les Pyrénées et le midi de la France (1823). En même temps il se faisait remarquer par la vivacité de son esprit, par l’éclat et la solidité de sa conversation, dans les salons de l’opposition, et était reçu familièrement chez Laffitte et Talleyrand. Son Histoire de la Révolution française (10 vol. 1823-27) eut un immense succès, surtout après 1830, parce qu’elle présentait, en face de la Restauration, une réhabilitation partielle des actes et une apologie assez résolue des principes de la Révolution. Il allait s’embarquer, en 1829, pour un voyage autour du monde, quand fut constitué le ministère Polignac (août 1829) ; il resta pour défendre les opinions libérales contre les tendances absolutistes du nouveau ministère, fonda le National pour soutenir cette maxime constitutionnelle que « le roi règne et ne gouverne pas », posa nettement en face de la monarchie de droit divin la candidature éventuelle du duc d’Orléans au trône ; fut poursuivi et condamné pour un de ses articles ; rédigea, le 26 juillet 1830, la protestation des journalistes contre les Ordonnances, organisa la résistance légale, et, après les journées des 27, 28 et 29, décida le duc d Orléans à accepter le titre de lieutenant général du royaume (ler août), puis celui de « roi des Français » (9 août). Il devint alors conseiller d’État, sous-secrétaire d’État au ministère des finances sous le baron Louis et sous Laffite, et député d’Aix. Ministre de l’intérieur, après la mort de Casimir Périer, dans le cabinet du 11 octobre 1832, il mit un terme aux menées légitimistes par l’arrestation de la duchesse de Berry ; fut un instant ministre du commerce et des travaux publics, et donna une grande activité à ces derniers travaux par le vote d’un crédit de cent millions ; rentra au ministère de l’intérieur pour lutter contre l’agitation révolutionnaire, fit écraser les insurrections de Lyon et de Paris en avril 1834 ; et, après l’attentat de Fieschi (28 juillet 1835), fit voter des lois restrictives sur la presse et le jury, connues sous le nom de Lois de septembre. En 1836, comme ministre des affaires étrangères, il était partisan d’une intervention en Espagne ; mais, n’ayant pu vaincre la résistance du roi, il céda la présidence du Conseil à M. Molé, qu’il renversa bientôt par la coalition des diverses oppositions (1838). C’est à ce moment que commence entre M. Thiers et M. Guizot une rivalité d’ambition et de talent, dans laquelle le premier personnifie le centre gauche de la Chambre, fit le second le centre droit. De nouveau président du Conseil et ministre des affaires étrangère, dans le cabinet du 1er mars 1840, M. Thiers prit parti pour Méhémet-Ali contre la Turquie, et vit la France exclue du concert européen par le traité du 15 juillet, fit des préparatifs de gerre, fit construire les fortifications de Paris, mais, ne se sentant pas appuyé par le roi, se retira, céda la place à M. Guizot, et passa dans l’opposition, où il resta jusquà la chute de la dynastie de Juillet. Devenu membre de l’Académie française depuis 1833, et de l’Académie des sciences morales et politiques, il consacra à l’histoire le temps que lui laissait la politique, et entreprit l’Histoire du Consulat et de l’Empire, ouvrage monumental, dont les 20 volumes lui coûtèrent vingt ans de travail (1842-1862). Chef de la gauche dynastique, et peu partisan des agitations de la rue, M. Thiers ne prit pas part à la campagne des banquets réformistes de 1847 ; et même quand le ministère interdit le banquet du 12e arrondissement, il fut d’avis d’y renoncer ; mais il conseilla à l’opposition de donner sa démission collective. Lorsque éclata la révolution de Février, il fut, avec M. Odilon Barrot, chargé par Louis-Philippe de former un ministère, qui fut impuissant à maîtriser les événements. Après la proclamation de la République, il devint suspect de regrets dynastiques, et, aux élections générales, il ne put se faire renommer député par les Bouche-du-Rhône ; mais au 4 juin, il fut élu par quatre départements, vint siéger à droite, et se posa comme un des chefs les plus résolus du « parti de l’ordre » : c’est à cette époque que se place la publication de son livre du Droit de propriété. Il vota, au 10 décembre, pour la présidence du prince L. Napoléon, dont il soutint quelque temps la politique, notamment pour l’expédition de Rome (1849), pour la loi sur l’instruction publique (15 mars 1850) ; mais bientôt il se mêla activement aux conflits entre la Chambre et l’Élysée, dénonça les projets de restauration impériale, et, au coup d’État du 2 décembre 1851, fut arrêté, enfermé à Mazas, puis conduit à la frontière. Autorisé à rentrer en France, après la proclamation de l’Empire, il vécut pendant onze ans dans la retraite, s’occupant de lettres et de beaux-arts ; donnant de nouvelles éditions de quelques-unes de ses anciennes études (Law et son système de finances, le Congrès de Vienne, etc.), et achevant son Histoire du Consulat et de l’Empire. Quand ce livre fut terminé, il se laissa porter comme candidat de l’opposition à Paris, et, rentré dans la carrière parlementaire, engagea contre le second Empire une lutte d’autant plus redoutable qu’elle n’avait rien de violent dans la forme. En juillet 1870, il combattit le projet de guerre contre la Prusse ; au 4 septembre, il se tint à l’écart du mouvement révolutionnaire d’où sortit la République, mais prêta au gouvernement de la Défense nationale l’appui de son influence personnelle auprès des grandes puissances européennes, dont il alla vainement solliciter l’intervention en faveur de la paix. Aux élections du 8 février 1871, il fut élu député par vingt-six départements et opta pour Paris : nommé chef du pouvoir exécutif par l’Assemblée nationale, il négocia avec le prince de Bismark les conditions de la paix, qui dut être achetée par cinq milliards et par la cession de l’Alsace et d’une parte de la Lorraine, mais le territoire de Belfort était maintenu à la France (26 février) ; il soutint contre l’insurrection du 18 mars et contre le gouvernement révolutionnaire de la Commune une lutte de plus de deux mois, prit alors envers les représentants de quelques grandes villes de province l’engagement de maintenir la République, s’opposa dès lors énergiquement à toutes les tentatives des partisans de la monarchie, fut proclamé président de la République, donna tous ses soins à la libération du territoire, et s’imposa la mission d’acclimater en France « la République conservatrice » ; mais, ne se voyant pas suivi dans cette voie par la majorité de l’Assemblée, il se retira devant un vote de défiance (24 mai 1873), fut remplacé par le maréchal de Mac-Mahon, et prit place comme simple député au centre gauche. Ses obsèques (en septembre 1877), faites avec un grand éclat à Paris, furent l’occasion d’une manifestation contre le ministère du 16 mai, dont MM. de Broglie et de Fourtou étaient les chefs. | [
"Q5738"
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"TRIMM (Timothée)"
] | TRIMM (Timothée). Voyez LESPÈS. | [
"Q3529097"
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"TROPLONG (Raymond-Théodore)"
] | TROPLONG (Raymond-Théodore), jurisconsulte, magistrat et homme politique, né en 1795 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), m. en 1869 ; débuta dans la magistrature comme substitut (1819) ; devint avocat général à Nancy (1829), conseiller à la Cour de cassation (1835), pair de France (1846), 1er président à la Cour de Paris (déc. 1848), 1er président de la Cour de cassation, sénateur (1852), puis de 1854 à sa mort occupa le fauteuil de président du Sénat. Il était membre du conseil privé. Il avait été appelé en 1840 à l’Académie des sciences morales et politiques pour ses travaux de jurisprudence dont le plus considérable est : le Code civil expliqué (1833-58, 28 vol. in-8). On lui doit aussi : De l’influence du christianisme sur le droit civil des Romains (1843). | [
"Q3420619"
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"TROUSSEAU (Armand)"
] | TROUSSEAU (Armand), médecin français, né à Tours en 1801, m. en 1867 ; fut reçu docteur en 1825 et agrégé en 1826 ; fut, en 1828, chargé d’une mission dans le centre de la France pour y étudier les maladies épidémiques, puis d’une autre à Gibraltar pour étudier la fièvre jaune, et publia sur ce dernier sujet les Documents recueillis par la commission dont il faisait partie (1828, 2 vol. in-8) ; devint médecin des hôpitaux (1831) et professeur de thérapeutique et de matière médicale (1839) ; il se distingua dans sa chaire par la facilité, l’élégance et la pureté de sa parole, et se fit dans les hôpitaux une grande réputation comme praticien : il a fait le premier, et avec succès, l’opération de la trachéotomie. Il fut élu représentant à la Constituante (1848) et membre de l’Acad. de médecine (1856). On lui doit, outre de nombreux mémoires insérés dans la France médicale et dans les Archives de médecine, les ouvrages suivants : Traité élimentaire de thérapeutique et de matière médicale (1836), de la Phthisie laryngée, livre couronné par l’Académie de médecine (1837), Clinique médicale de l’Hôtel-Dieu (1861). Il a fondé, en 1834, le Journal des connaissances médico-chirurgicales. | [
"Q677885"
] |
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"VAILLANT (J.B.-Philibert)"
] | VAILLANT (J.B.-Philibert), maréchal de France, né à Dijon en 1790, m. en 1872 ; fut élève de l’École polytechnique et de l’École d’application de Metz ; prit part aux dernières campagnes de l’Empire, et se signala en 1815 dans la défense de Paris et à Waterloo ; s’occupa de travaux sur l’art militaire et principalement sur le rôle de l’arme du génie ; prit en 1830 une part active aux travaux du siége d’Alger, où il eut la jambe cassée par un biscaïen ; fut nommé colonel au siége d’Anvers (1833) ; fut nommé en 1839 commandant de l’École polytechnique, et appelé en 1840 à diriger une partie des travaux des fortifications de Paris ; fut nommé lieutenant général en 1845, et, comme commandant en second de l’armée expéditionnaire d’Italie, assura la prise de Rome (1849) ; devint maréchal de France (1851), sénateur, membre de l’Académie des sciences (1853), président du Bureau des longitudes, ministre de la guerre (1854-59) ; prit une part active à l’expédition d’Italie comme major général de l’armée (1859) ; fut ministre de la maison de l’Empereur (1860-70), et signa les décrets qui réorganisaient l’École des beaux-arts et proclamaient la liberté des théâtres ; enfin prit part à la défense de Paris pendant le siége de 1870-71. | [
"Q115694"
] |
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"VELPEAU (Alfred-Marie)",
"VICTOR-EMMANUEL II"
] | VELPEAU (Alfred-Marie), chirurgien français, né à la Brèche (Indre-et-Loire), en 1795, m. en 1867 ; était fils d’un maréchal ferrant, s’instruisit d’abord tout seul, vint à Tours refaire ses études (1821) ; fut reçu docteur en 1823, nommé au concours chirurgien de la Pitié (1830) et professeur de clinique chirurgicale (1835) ; fut membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences (1842). Sa clinique, à l’hôpital de la Charité, l’a rendu aussi célèbre que ses livres, dont les plus importants sont : Traité d’anatomie chirurgicale (1825) ; Éléments de médecine opératoire (1832) ; Embryologie ou ovologie humaine (1833) ; Anatomie chirurgicale, générale et topographique (1836) ; Traité des accouchements (1835) ; Traité des maladies du sein (1853). VICTOR-EMMANUEL II, roi d’Italie, né en 1820 du roi de Piémont Charles Albert, mort en 1878. Il accompagna son père, en 1849, dans la campagne contre l’Autriche, et se distingua par sa bravoure à la bataille de Novare, après laquelle son père abdiqua en sa faveur. Devenu roi, d’accord avec le chef de son ministère, le comte de Cavour, et malgré la sincérité de ses sentiments religieux, il défendit énergiquement contre l’Église les droits de l’État, enleva le monopole de l’enseignement aux corporations religieuses et vendit les biens nationaux ; entra, par le traité du 10 avril 1855, dans l’alliance contre la Russie, prit part à la guerre de Crimée, et resserra son intimité avec le gouvernement impérial français par le mariage de sa fille Clotilde avec le prince Napoléon. Soutenu par la France dans la guerre contre l’Autriche, il dut à cette alliance d’abord la Lombardie (juin 1859), puis la Toscane, Parme, Modène et les Romagnes, qui s’offrirent à lui, et qu’il put annexer à ses États, en cédant à la France Nice et la Savoie. Après l’expédition de Garibaldi en Sicile et dans l’Italie méridionale (1860) qu’il encouragea d’abord en secret, puis qu’il soutint ouvertement, les populations du royaume de Naples et les États pontificaux (moins la ville de Rome et le territoire voisin de cette ville), consultés par la voie du suffrage universel, se donnèrent à lui, et il devint roi d’Italie, avec Florence pour capitale. En 1866, il s’allia avec la Prusse contre l’Autriche, et, malgré les échecs de Custozza et de Lissa, agrandit son royaume de la Vénétie. En septembre 1870, à la suite des défaites de Napoléon III, qui jusqu’alors avait soutenu le pape contre les entreprises des Garibaldiens (par exemple à Mentana, 1866), il entra dans Rome, qui devint la capitale du royaume d’Italie. Grâce à cette politique heureuse qui répondait à toutes les aspirations des Italiens, Victor-Emmanuel a joui durant tout son règne d’une grande popularité ; et comme souverain, il est toujours resté fidèle aux règles du gouvernement parlementaire, établi en Piémont sous le règne de Charles-Albert. | [
"Q930243",
"Q168691"
] |
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"VIENNET (Jean-Guillaume)"
] | VIENNET (Jean-Guillaume), littérateur français, né à Béziers en 1777, m. en 1868 ; fut d’abord officier d’artillerie et fut décoré par l’Empereur à Lutzen ; entra, sous la Restauration, dans le corps royal d’état-major, d’où il fut rayé à la suite de la publication de ses Épîtres (1827) ; devint la même année député de l’Hérault, siégea dans les rangs de la gauche, mais, après 1830, se montra un des soutiens les plus décidés du gouvernement nouveau, et fut nommé pair de France (1840). Il avait été appelé en 1830 à l’Académie française. Il a laissé de nombreux ouvrages, romans, histoires, poëmes, tragédies, comédies, satires, et Fables, dont la plupart ont un caractère politique. | [
"Q205591"
] |
[
"VILLEMAIN (Abel-François)"
] | VILLEMAIN (Abel-François), professeur, écrivain et homme politique français, né à Paris en juin 1790, et mort en mai 1870. Il fut de bonne heure distingué par Fontanes, qui le nomma professeur de rhétorique au lycée Charlemagne (1810), et bientôt maître de conférences de littérature française à l’École normale. Il débuta dans les lettres par un Éloge de Montaigne (18l2) et un Éloge de Montesquieu (18l6) couronnés par l’Académie française. Un instant suppléant de M. Guizot dans la chaire d’histoire moderne, il fut en 1816 appelé par Royer-Collard à la chaire d’éloquence française, où il se fit remarquer par la nouveauté de ses aperçus, la finesse de sa critique, l’élégance exquise et l’heureuse vivacité de sa parole. Il publia en 1819 une Hisroire de Cromwell, ouvrage distingué, mais où l’auteur n’avait pas trouvé l’emploi de son véritable talent ; en 1822 une traduction de la République de Cicéron, d’après les fragments retrouvés par A. Maï ; et en 1825, Lascaris et un Essai sur l’état des Grecs depuis la conquête musulmane, ouvrages qui avaient pour but d’aider au mouvement d’opinion qui s’opérait en faveur de la Grèce opprimée par les Turcs. Il avait été reçu à l’Académie française en 1822 avait été dès 1819 appelé aux fonctions de chef de la division de l’imprimerie et de la librairie, et éta1t devenu, sous le ministère Decazes, maître des requêtes au conseil d’État. Il fut destitué de cette dernière fonction en 1827, pour avoir rédigé, avec Lacretelle et Chateaubriand, la supplique adressée au roi par l’Académie contre le rétablissement de la censure ; il reprit alors avec un très-grand éclat son cours de littérature française à la Faculté des lettres ; à côté de MM. Cousin et Guizot. Nommé députe d’Évreux en 1830, il siégea parmi les membres de l’opposition, et signa l’adresse des 221. Louis-Philippe l’appela en 1832 à la Chambre des pairs, où il combattit les lois de septembre et soutint le ministère Molé contre la coalition. Nommé ministre de l’instruction publique le 13 mai 1839, il fut écarté par le cabinet du 1er mars 1840 et remplacé par M. Cousin ; il reprit ce poste en octobre 1840, mais, en 1844, épuisé par les luttes qu’amena la préparation de la loi sur l’enseignement secondaire, il tomba malade, perdit de nouveau son portefeuille, et s’honora en refusant une pension de 15 000 fr. que le ministère voulait lui faire voter par la Chambre. Il ne fit guère plus acte d’homme public que par quelques discours à la Chambre des pairs, et la révolution de 1848 acheva de le rendre à la vie privée. Il se consacra désormais exclusivement aux lettres : secrétaire perpétuel de l’Académie française depuis 1835, il déploya dans ces fonctions une activité et un dévouement sans égal, rédigeant chaque année, sur les divers prix décernés par l’Académie, des rapports qui sont des modèles d’éloquence académique. Outre les ouvrages cités plus haut, M. Villemain a publié de nombreuses études de critique et d’histoire qui toutes se distinguent par une vaste érudition et par l’élégante pureté du style : Discours et Mélanges, 1823 ; Nouveaux Mélanges, 1827 ; Études de littérature ancienne et étrangère, 1846 ; Études d’histoire moderne, 1846 ; Tableau de l’éloquence chrétienne au IVe siècle, 1849 ; Souvenirs et Nouveaux souvenirs contemporains, 1856-58 ; Choix d’études sur la littérature contemporaine, 1857 ; la Tribune française, Chateaubriand, 1857 ; Essais sur le génie de Pindare, 1859, etc. ; enfin il avait écrit, ou du moins préparé, une Histoire de Grégoire VII. Mais son œuvre capitale est son Cours de littérature au XVIIIe siècle et son Cours de la littérature du moyen âge, reproduction des remarquables leçons qu’il avait faites à la Faculté des lettres de 1827 à 1830. On y trouve, avec une lecture immense, beaucoup de goût, de facilité et de finesse. Ces leçons, retouchées par l’auteur sont devenues un livre souvent réimprimé (6 Vol. in-8 ou in-12) : e11es ont élargi les voies de la critique moderne, et substitué à l’étroite appréciation des beautés et des défauts l’histoire littéraire et ses aperçus variés sur le caractère des écrivains et de leur époque. | [
"Q318337"
] |
[
"VINCENT (Alex.-Joseph)"
] | VINCENT (Alex.-Joseph), mathématicien et érudit français, né à Hesdin (Pas-de-Calais) en 1797, m. en 1868 ; enseigna les mathématiques et la physique dans l’Université, et se fit connaître par les travaux les plus difficiles et les plus variés sur les mathématiques, la physique, l’archéologie, la philologie et particulièrement la musique et la métrique des Grecs. Ses travaux, d’une nature toute spéciale, l’ont conduit à l’Académie des inscriptions (1850), et sont pour la plupart contenus dans des recueils savants (Journal de Liouville ; Notices et extraits des manuscrits, publiés par l’Académie des inscriptions ; Mémoires de cette Académie, Revue archéologique, etc.). | [
"Q12950875"
] |
[
"VITET (Louis)"
] | VITET (Louis), littérateur français, né à Paris en 1802, m. en 1873 ; fut élève de l’École normale (1819) et quelque temps professeur ; débuta dans les lettres à la rédaction du Globe ; publia de 1826 à 1829, une série de scènes dramatiques sur la Ligue (les Barricades, les États de Blois, la Mort de Henri III) ; devint, après 1830, inspecteur des monuments historiques (1831), conseiller d’État (1836-1848), député de la Seine-Inférieure (1836), et soutint jusqu’au bout la politique de M. Guizot ; fut envoyé à la Législative de 1849 et fit partie de la majorité contre-révolutionnaire, mais désapprouva le coup d’État du 2 décembre et se tint à l’écart sous l’Empire ; rentra dans la politique en 1871, siégea à l’Assemblée nationale dans le centre droit, et fut vice-président de l’Assemblée. On lui doit, outre ses études sur la Ligue, réunies en 2 vol. en 1844, et continuées par les États d’Orléans (1849), de remarquables écrits d’archéologie et de critique d’art : Eustache Le Sueur (1843) ; Monographie de l’Église de Noyon (1845) ; Fragments et mélanges (1846) ; le Louvre (1862) ; Essais historiques et littéraires (1862) ; Études sur l’hist. de l’art (1864). – Il était de l’Académie des inscriptions et de l’Académie française. | [
"Q442299"
] |
[
"WALEWSKI (Alex.-Joseph-Colonna, comte)"
] | WALEWSKI (Alex.-Joseph-Colonna, comte), diplomate français, né à Walewice en 1810, m. en 1868 ; servit quelque temps dans l’armée, après 1830 ; fit représenter aux Français une com. en 5 actes (l’École du Monde, 1840), écrivit dans les journaux et fonda le Messager ; entra dans la diplomatie en 1840, devint ambassadeur à Londres (1854), ministre des affaires étrangères (1855-60) et présida en cette qualité le congrès de Paris (1856) ; ministre d’État (1860-63), enfin (1865-66) présid. du Corps législatif. | [
"Q435375"
] |
[
"WOLOWSKI (L.-François-Michel-Raymond)"
] | WOLOWSKI (L.-François-Michel-Raymond), économiste français, né à Varsovie en 1810 ; mort en 1877 ; était fils d’un président de la diète polonaise ; fit ses études en France, prit part à la révolution de 1830 ; mais, après les désastres de la Pologne, revint en France et s’y fit naturaliser (1833) ; fonda la Revue de législation et de jurisprudence ; s’occupa, avec son beau-frère, Léon Faucher, de questions industrielles et financières ; devint professeur d’économie politique et de législation industrielle au Conservatoire des Arts-et-Métiers (1839), représentant de la Seine à l’Assemblée constituante (1848) et à l’Assemblée législative, vota dans l’une et l’autre avec le parti démocratique modéré ; renonça sous l’Empire à la politique, s’occupa exclusivement de questions économiques, et soutint dans sa chaire et dans la presse la cause de la liberté commerciale ; devint de nouveau représentant de la Seine en 1871, et y siégea parmi les membres de la gauche. Il était membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1855. Il a collaboré au Journal des économistes, à la Revue des Deux-Mondes, etc. Les principaux ouvrages sont : Sociétés par actions (1839) ; de l’Organisation du travail (1845) ; Études d’économie politique et de statistique (1848) ; de l’Organisation du crédit foncier (1849) ; une traduction des Principes d’économie politique de G. Roscher, etc. | [
"Q707676"
] |