diff --git "a/data/misc/pleias_ocr_correction.jsonl" "b/data/misc/pleias_ocr_correction.jsonl" new file mode 100644--- /dev/null +++ "b/data/misc/pleias_ocr_correction.jsonl" @@ -0,0 +1,4 @@ +{"text": "Language: Historical French\nYear:\n1902\n\nBelow is historical text that has been scanned in, and includes errors, typos, and formatting issues. Please correct the text to improve its quality.\n\n**\n\n\nCHAMBRE DES D\u00c9PUT\u00c9S 71 l\u00e9gislature. Session ordinaire de 1002. \nCOMPTE RENDU IN EXTENSO. 40 S\u00c9ANCE 1re S\u00e9ance du lundi 20 janvier. \nSOMMAIRE ProC\u00e9s-veT'bal : MM. le comte Boni do CastelE lane, Eug\u00e8ne Fourni\u00e8ra. \nl' \"sOs et demandes de cong. \nSuite de la discussion du projet da loi portant fwiat'.oa du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902. \nSUlla du service p\u00e9nitentiaire. \u2014 Suite du chapitre 73. Amend-ement de M. Emmanuel \u00c2r\u00fbne et plusieurs de ses coll\u00e8gues : MM. EmInanuel Ar\u00e8ne, L\u00e9o Melliet, rapporteur ; le pr\u00e9sident du conseil, ministre de, l'int\u00e9rieur; }Jel'rand, Grim\u00e0nelli, directeur .de l'administ^rati ^'Jr\u00f4nitenti\u00e0ire,commissaire du gouverllrnent. titrait. \nIncident : MM. de Bandry d'Asson, le pr\u00e9sident. \nSuspension de la s\u00e9ance. \nerlse de la discussion du budget du service jDwif.7n.\u00eevt &nti.aire.\u2014 Suite du chapitre 73 : MM le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur; le rapporteur le commissaire du Gouvernereut. Adoption du chapitre modifi\u00e9. = Adopdlon du chapitre 74. = Chapitre 75. \u2014 Amene.ment de M. Lasies : MM. Lasies, le com:rlssaire du Gouvernement, Mesureur, pr\u00e9si\u00bb la commission du budget; Mirman, le pr\u00e9sident du conseil, Louis Ricard (SeineInlrerieure), Allemane. \u2014 Renvoi \u00e0 la comInISSion d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales. \nAdoption du chapitre. = Adoption des Chapitres 75 \u00e0 88. = 5* partie, chapitre uni'le. Adoption. \neP, \u00d4t, par M. de Baudry d'Asson, d'une propoition de r\u00e9solution tendant \u00e0 modifier l'arniole 95 du r\u00e8glement de la Chambre. \n\u00e9p\u00f4t, P'll' M. le ministre de l'int\u00e9rieur et des cultes, d'un projet de loi portant ouverture u rninistre de l'int\u00e9rieur et des cultes sur elercice 1901 (2e section. \u2014 Service des Ultes chapitre 17 : Personnel des cultes protestants) d'un cr\u00e9dit suppl\u00e9mentaire de 19,000 ranes. \n\u0152SIDENCE DE M. AYNARD, VICE-PR\u00c9SIDENT Wh Lt s\u00e9ance est ouverte \u00e0 neuf heures du I\u00cfJatin \u00fboml J{0u*s Brindeau, l'un des secr\u00e9taires, de nne lecture du proc\u00e8s-verbal de la s\u00e9ance de jv&nnn dj redi dernier. \nle pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. de Castf.iyu ano sur le proc\u00e8s-verbal. \nJja' le conite Boni de Castellane. C'est lendcrreur que, je suis port\u00e9, au compte \"\"dU de la s\u00e9ance du 17 janvier, comme jo J; abstenu \u00bb. \nle Dan le scrutin sur la .priorit\u00e9 en faWtioiin ste,? \u00b0/dre du jour de MM. Chevillon et plusieurs de ses coll\u00e8guesdaus l'interpellaCICOIlt de M. Cuneo d'Ornano; j'ai vot\u00e9 Lewl, a priorit\u00e9; sies Dans le scrutin sur l'addition de M. La\u00aeies a, meme ordre du jour; j'ai vot\u00e9 r >} \n30 D Ites d sur l'addition de M. Lanj'ai de ntet>ello au m\u00eame ordre du jour ; j'ai vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb ; 4\u00b0 1 pour \u00bb ; de le scrutin sur l'ensemble de \u00cf0\u00efdre d\u00bb de ses du Jour de M\" Chevillon et plusieurs de ses ?ll\u00e8gues. Je d\u00e9clare avoir vot\u00e9 1 ^^tre \u00bb \u00b0ues* Je d\u00e9clare avoir vot\u00e9 la salle d ene Fourni\u00e8re. J'\u00e9tais absent de tos^lle 5!^XSftnces ai? moment de la dislit. Lann et du scrutin sur l'addition de de Cl;s ?e Montebello \u00e0 l'ordre du jour de M. Chavillon et n plusieurs de ses coll\u00e8gu\u00ab interpellationIeMM* Cuneo d'Ornano sur la Solution des loIs, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires). d\u00e9crets et r\u00e8gieJe tiens \u00e0 d\u00e9clarer que si j'\u00e9tals rentr\u00e9 \u00e0 ^d\u00e9clarer que ai j'\u00e9tais rentr\u00e9 \u00e0 \ntemps dans la salle des s\u00e9ances j'aurais vot\u00e9 contre cette addition. \nM. le pr\u00e9sident. Il n'y a pas d'autres observations sur le proc\u00e8s-verbal ?. \nLe proc\u00e8s-verbal est adopt\u00e9. \nEXCUSES ET DEMANDES DE CONG\u00c9 M. le pr\u00e9sident. M. Rendu s'excuse de ne pouvoir assister \u00e0 la pe s\u00e9ance de ce jour. \nMM. Morel et Lauraine s'excusent de ne pouvoir assister aux s\u00e9ances de ce jour. \nMM. Anthime-M\u00e9nard, L\u00e9on Pommoray et Villault-Ducheanois s'excusent de ne pouvoir assister aux s\u00e9ances de ce jour ni \u00e0 celles de demain. \nMM. Bersez et Gayraud s'excusent de ne pouvoir assister pendant quelques jours aux s\u00e9ances de la Chambre. \nMM. Louis H\u00e9mon, Achille Fould, Mar\u00e9chal et Barrois s'excusent de ne pouvoir assister aux s\u00e9ances de ce jour et demandent des cong\u00e9s. \nLes demandes seront renvoy\u00e9es \u00e0 la commission des cong\u00e9s. \nSUITE DE LA. DISCUSSION DU BUDGET' DE L'EXERCICE 1902 \nM. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902. \nLa Chambre s'est arr\u00eat\u00e9e au chapitre 73 du budget de l'int\u00e9rieur : \u00ab Personnel du service p\u00e9nitentiaire. \u00bb Je lui rappelle que, par suite de l'adoption de l'amendement de M. Lemire et du r\u00e9tablissement du cr\u00e9dit pour la maison centrale de Gaillon, le chiffre de ce chapitre a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 \u00e0 4,732,698 fr. \nIl reste \u00e0 examiner sur ce chapitre un amendement de MM. Emmanuel Ar\u00e8ne, Astima, Giaccobi, Malaspina et Pozzo diBorgo, tendant \u00e0 r\u00e9tablir le cr\u00e9dit de 45,864 fr. \npropos\u00e9 par le Gouvernement et supprim\u00e9 par la commission du budget, relatif au p\u00e9nitencier de Castelluccio (Corse). \nLa parole est \u00e0 M. Emmanuel Ar\u00e8ne. \nM. de Baudry d'Asson. Je demande la parole pour un rappel au r\u00e8glement. (Rumeurs.) C'est mon droit l M. le pr\u00e9sident. M. Emmanuel Ar\u00e8ne est \u00e0 la tribune ; je vous donnerai la parole apr\u00e8s la discussion de l'amendement. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. J'ai d\u00e9j\u00e0 eu l'honneur, l'an pass\u00e9, de soumettre \u00e0 la Chambre les raisons qui s'opposaient \u00e0 la suppression du p\u00e9nitencier de Castellucio, et j'avais lieu de croire qu'elles n'avaient pas paru sans valeur puisque la question, en somme, \u00e9tait rest\u00e9e en suspens et que le rapporteur du budget d'alors avait bien voulu nous faire \u00e0 la tribune des d\u00e9clarations plut\u00f4t rassurantes. \nL'atl'aire n\u00e9anmoins, revient aujourd'hui devant vous et me voici oblig\u00e9 de recommencer mon plaidoyer. Je n'insisterai plus cependant sur le c\u00f4t\u00e9 technique. J'ai la bonne fortune, en effet, de me trouver d'accord avec le Gouvernement et je laisse \u00e0 l'honorable directeur de l'administration p\u00e9nitentiaire le soin de vous exposer avec toute l'autorit\u00e9 qui lui appartient les raisons d'ordre administratif et d'ordre \u00e9conomique qui justifient le r\u00e9tablissement de ce cr\u00e9dit. \nJe me permettrai seulement de faire observer que le moment est assez mal choisi pour ressusciter cette question que nous pouvions croire d\u00e9finitivement enterr\u00e9e. La Corse traverse actuellement une crise industrielle et agricole qui m\u00e9rite d'attirer la plus s\u00e9rieuse attention des pouvoirs publics. Cette crise est due \u00e0 des causes tr\u00e8s diverses mais malheureusement trop certaines. \nH y a d'abord le trop long retard apport\u00e9 l'organisation de nos services maritimes postaux ; l'aggravation de nos charges fiscales r\u00e9sultant de la r\u00e9cente r\u00e9partition de 1 imp\u00f4t sur la propri\u00e9t\u00e9 b\u00e2tie ; les fl\u00e9aux de toutes sortes qui ont en ces derni\u00e8res ann\u00e9es fondu sur la Corse, qui ont d\u00e9truit les r\u00e9c\u00f9ltes, d\u00e9vast\u00e9 un grand nombre de propri\u00e9t\u00e9s et compromis jusqu'aux ch\u00e2taigneraies qui sont la principale ressource du pays. Il y a enfin, il y a surtout les difficult\u00e9s d\u00e9sesp\u00e9rantes que nous rencontrons pour l'assainissement de la c\u00f4te orientale et l'ach\u00e8vement de notre tr\u00e8s modeste r\u00e9seau de voies ferr\u00e9es. Ce sont l\u00e0, messieurs, les principales raisons d'une situation si critique. La Chambre pensera, j'en suis s\u00fbr, que ce n'est pas en un pareil moment, \u00e0 l'heure o\u00f9 notre agriculture crie ainsi mis\u00e8re, qu'il convient de supprimer d'un trait de plume ce p\u00e9nitencier de Castelluccio qui, quoi qu'on en ait pu dire, subsiste encore comme un des derniers, comme un des seuls \u00e9l\u00e9ments de notre d\u00e9veloppement et m\u00eame de notre existence agricole. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) Je sais bien qu'on invoque la question d'\u00e9conomie; je suis, comme tout le monde, sensible \u00e0 cet argument. Mais il faudrait cependant prendre l'habitude d'\u00e9conomiser sur ceux qui poss\u00e8dent et non pas sur ceux qui n'ont rien. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) \nSi, par exemple, comme l'affirme le tr\u00e8s int\u00e9ressant rapport de la commission, il fallait absolument, pour \u00e9quilibrer le budget, supprimer un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire, peut-\u00eatre aurait-on pu regarder de quelque autre c\u00f4t\u00e9, du c\u00f4t\u00e9, notamment de la colonie d'Eysses qui se trouve dans un d\u00e9partement tr\u00e8s riche, dans le d\u00e9partement du Lot-et-Garonne, que repr\u00e9sente pr\u00e9cis\u00e9ment l'honorable rapporteur. (On rit.) M. L\u00e9o Melliet n'y a sans doute pas song\u00e9, et c'est \u00e0 nous qu'il a bien voulu r\u00e9server ses petites \u00e9trennes. Nous l'en remercions beaucoup; la Corse n'a jamais \u00e9t\u00e9 un pays d'ingratitude. (Sow'ircs.) Mais, encore une fois, elle a plut\u00f4t besoin actuellement d'augmentations que de suppressions. Puisqu'on ne peut pas nous accorder encore, para\u00eet-il, ce que nous n'avons pas, qu'on veuille bien, comme je le demandais l'an pass\u00e9, nous laisser au moins ce que nous avons. Ce n'est pas, il me semble, exigei beaucoup, et s'il nous est parfois arriv\u00e9, messieurs, de faire appel \u00e0 votre bienveillance, croyez bien qu'aujourd'hui c'est \u00e0 votre justice que nous nous adressons. \n(Applaudissements. ) \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur. \nM. de Baudry d'Asson. J'ai demand\u00e9 la parole, monsieur le pr\u00e9sident. (Rumeurs \u00e0 gauche.) M. le pr\u00e9sident. Laissez au moins terminer la discussion sur l'amendement. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. de Baudry d'Asson. Nous ne sommes pas en nombre. Il n'y a m\u00eame pas de secr\u00e9taire. \nM. le pr\u00e9sident. Je vous demande pardon, monsieur de Baudry d'Asson; il y a deux secr\u00e9taires au bureau. \nM. de Baudry d'Asson. Il est inadmissible qu'on discute dans de pareilles conditions! (Trs bien! \u00e0 droite.) M. le pr\u00e9sident. Nous n avons pas besoin d'\u00eatre 580 pour discuter la question du p\u00e9nitencier de Castelluccio ; soyez raisonnable. (On rit.) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Du reste, monsieur de Baudry d'Asson, puisque vous \u00eates l\u00e0, la qualit\u00e9 suppl\u00e9e \u00e0 la quantit\u00e9. \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur. \nM. L\u00e9o Melliet, rapporteur. Messieurs, jo \nsuis tr\u00e8s heureux de voir que notre hono\n \nrable coll\u00e8gue M. Emmanuel Ar\u00e8ne, comme tous ses compatriotes, est anim\u00e9 d'un sentiment de gratitude envers la commission \u00e0 qui il adresse des remerciements-pour l'attention qu'elle a cru sp\u00e9cialement devoir t\u00e9moigner \u00e0 la Corse. (Sourires.) Je ne sais pas si M. Ar\u00e8ne a lu bien attentivement le rapport que j'ai eu l'honneur de d\u00e9poser. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. N'en doutez pas. \nM. le rapporteur. L'id\u00e9e de supprimer le p\u00e9nitencier de Castelluccio ne m'est pas personnelle ; elle est bien ancienne ; elle avait \u00e9t\u00e9 d\u00e9j\u00e0 \u00e9mise dans les commissions pr\u00e9c\u00e9dentes dont je n'avais pas l'honneur de faire partie. \nSi M. Emmanuel Ar\u00e8ne avait bien voulu lire attentivement mon rapport, il aurait vu qu'il n'entrait dans ma pens\u00e9e aucun d\u00e9sir de faire le moindre tort \u00e0 la Corse. Ce d\u00e9partement, para\u00eet-il, a besoin de beaucoup de p\u00e9nitenciers, car \u00e0 une certaine \u00e9poque il en avait trois; aujourd'hui il lui en reste deux. Si chaque d\u00e9partement fran\u00e7ais \u00e9tait favoris\u00e9 d'autant de maisons centrales et p\u00e9nitentiaires, ce ne serait pas la place qui en France manquerait aux prisonniers. \nNous nous sommes trouv\u00e9s, \u00e0 propos de Castelluccio, en pr\u00e9sence d'une difficult\u00e9 d\u00e9j\u00e0 signal\u00e9e par l'honorable rapporteur qui m'a pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 \u00e0 la commission du budget de l'ann\u00e9e derni\u00e8re, M. Bertrand. On proposait la d\u00e9saffectation et non pas la suppression de ce p\u00e9nitencier. On avait remarqu\u00e9 que les Arabes qui y \u00e9taient d\u00e9tenus formaient une population assez peu int\u00e9ressante au point de vue agricole, car ils ne travaillaient pas; et, d'un autre c\u00f4t\u00e9, le budget de l'Alg\u00e9rie ayant \u00e9t\u00e9 rendu \u00e0 cette colonie, il semblait \u00e9vident que les Arabes prisonniers devaient < \u00eatre d\u00e9tenus en Alg\u00e9rie au lieu d'\u00eatre envoy\u00e9s en Corse. Outre Castelluccio, la Corse, vous le savez tr\u00e8s bien, poss\u00e8de un autre \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire tr\u00e8s consid\u00e9rable, celui de Chiavari, o\u00f9 l'on a envoy\u00e9 peu \u00e0 peu les Arabes d\u00e9tenus \u00e0 Castelluccio, lequel n'\u00e9tait plus aliment\u00e9 par d'autres Arabes. Il s'agissait, pour plaire justement \u00e0 M. Emmanuel Ar\u00e8ne et \u00e0 la d\u00e9putation de la Corse.. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Mais non ; pour faire \u0153uvre de justice ! \nM. le rapporteur.de conserver \u00e0 la Corse un p\u00e9nitencier ou une maison p\u00e9nitentiaire qui p\u00fbt faire tout \u00e0 la fois les affaires de la Corse et les affaires de l'administration. \nL'administration nous a propos\u00e9 des plans qui, malheureusement, n'ont pas pu \u00eatre accept\u00e9s. Le premier m'avait s\u00e9duit beaucoup au premier abord, il consistait \u00e0 envoyer en Corse, au p\u00e9nitencier de Castelluccio, les rel\u00e9gables r\u00e9cidivistes, afin de les pr\u00e9parer \u00e0 la vie coloniale par un s\u00e9jour provisoire dans un pays o\u00f9 la chaleur est beaucoup plus \u00e9lev\u00e9e qu'en France et \u00e0 proximit\u00e9 de la mer. \nM. Lasies. C'est une station d'\u00e9t\u00e9! (Sou\nrires. ) \nM. le rapporteur. mais o\u00f9 r\u00e9gnent n\u00e9anmoins quelques fi\u00e8vres palud\u00e9ennes moins dangereuses que celles de Cayenne. \nL\u00e0, para\u00eet-il, nous pouvions transporter nos rel\u00e9gables et on aurait pu les acclimater, pour ainsi dire, aux dangers de la vie coloniale. \nL'administration, apr\u00e8s avoir propos\u00e9 ce projet, a \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9e d'y renoncer. Elle a reconnu qu'il lui \u00e9tait impossible de conserver dans un \u00e9tablissement comme celui de Castelluccio, ouvert \u00e0 tous les vents sillonn\u00e9 par de grandes routes, des hommes extr\u00eamement dangereux, priv\u00e9s pour toujours de leur libert\u00e9, et qui, n'ayant plus rien \u00e0 perdre, n'h\u00e9siteraient devant aucune tentative d'\u00e9vasion, si p\u00e9rilleuse \nf\u00fbt-elle pour eux-m\u00eames et surtout pour la \npopulation de la Corse, afin d'\u00e9chapper \u00e0 la transportation qui les mena\u00e7ait. [Tr\u00e8s bien! \ntr\u00e8s bien!) Que nous a-t-on propos\u00e9 alors ? On nous a soumis un autre projet fort s\u00e9duisant, mais qui r\u00e9v\u00e9lait malheureusement chez ses auteurs une connaissance tr\u00e8s superficielle de la vie agricole : on a propos\u00e9 de transporter \u00e0 Castelluccio des prisonniers ayant l'habitude du travail agricole et qui pourraient exercer l\u00e0 leurs facult\u00e9s comme avant leur condamnation. \nHeureusement pour nos campagnes, la proportion des d\u00e9tenus agricoles est excessivement r\u00e9duite parmi les condamn\u00e9s \u00e0 la r\u00e9clusion (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) et il est presque impossible d'en trouver une quantit\u00e9 suffisante pour assurer le service et la rel\u00e8ve des prisonniers charg\u00e9s de d\u00e9fricher Castelluccio ou d'en continuer la culture. \nEn outre, le travail sp\u00e9cial qu'auraient \u00e0 faire ces condamn\u00e9s agricoles serait absolument en d\u00e9saccord avec le travail qu'ils ont appris dans leurs campagnes; la culture de la Corse est enti\u00e8rement diff\u00e9rente de celle des autres parties de la. France. \nL'\u00e9tablissement de Castelluccio ne pourrait donc offrir aucun avantage pour l'\u00e9ducation des criminels et pr\u00e9senterait un tr\u00e8s grand inconv\u00e9nient pour le budget; il co\u00fbte d\u00e9j\u00e0 tr\u00e8s cher et ne rapporte pas grand chose; il rapporterait encore moins une fois transform\u00e9. \nMais je ne veux pas voir l\u00e0 une question de finances. Quand il s'agit de la Corse, il ne faut pas h\u00e9siter \u00e0 faire les sacrifices n\u00e9cessaires pour rendre \u00e0 cette \u00eele la prosp\u00e9rit\u00e9 dont elle jouissait \u00e0 l'\u00e9poque de la conqu\u00eate romaine. Elle a \u00e9t\u00e9 un des greniers de Rome, elle pourrait \u00eatre aujourd'hui plus fertile et d'un meilleur rapport. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. A la bonne heure! \nL\u00e0-dessus, nous sommes d'accord ! \nM. le rapporteur. Que l'administration nous propose un autre plan que nous puissions accepter ; elle ne l'a pas fait. \nJ'avais cru qu'on pourrait obtenir un r\u00e9sultat par un syst\u00e8me sp\u00e9cial, mais la loi ne le permet pas. La Corse, vous le savez, se d\u00e9peuple au profit de la France car depuis Napol\u00e9on Ier tous les Corses croient avoir en France droit de conqu\u00eate; nous avons parmi nous des coll\u00e8gues si aimables et de relations si agr\u00e9ables que nous ne demandons pas mieux que de les voir venir en France. \nM. Malaspina. Rendez le pays habitable aux Corses et ils y resteront. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Les Corses n'ont d'autre pr\u00e9tention que d'\u00eatre d'excellents Fran\u00e7ais et ils demandent \u00e0 \u00eatre trait\u00e9s comme tels; voil\u00e0 tout! (Ip\u00e8s bieizl tr\u00e8s bien n \nM. le rapporteur. Mais enfin, si la Corse se d\u00e9peuple, il faut la repeupler. Si les Corses ne veulent pas cultiver eux-m\u00eames leur pays, je veux bien qu'on y envoie des personnes qui le cultiveront. Voici donc le syst\u00e8me que j'avais propos\u00e9, mais il pouvait \u00eatre contraire \u00e0 la loi. \nParmi les paysans condamn\u00e9s \u00e0 la r\u00e9clusion, beaucoup n'ont c\u00e9d\u00e9 qu'\u00e0 une impulsion momentan\u00e9e; ces hommes peuvent \u00eatre facilement r\u00e9dim\u00e9s ; ils ont commis un acte de violence qui ne leur permettra pas de revenir plus tard chez eux sans la tare de r\u00e9clusionnaire qui les emp\u00eachera de gagner honorablement leur vie. On aurait pu les envoyer \u00e0 Castelluccio, si la loi sur la lib\u00e9ration conditionnelle avait permis d'en faire des lib\u00e9rables conditionnels ; leur p\u00e9cule aurait pu servir \u00e0 les aider \u00e0 acheter quelque petit lopin de terre dans le voisinage de ce Castelluccio; le travail f\u00e9cond qu'ils auraient fait au profit de ce p\u00e9nitencier leur-aurait \u00e9t\u00e9 utile et aurait \u00e9galement servi \u00e0 la Corse, puisqu'il aurait fix\u00e9 sur ce \nterritoire de nouveaux habitants accoutu m\u00e9s au travail des champs, et qu'il aurait pu donner au pays une valeur plus consid\u00e9rable. Mais, vous le savez, la loi interdit aux r\u00e9clusionnaires lib\u00e9r\u00e9s certains lieux comme s\u00e9jour, tout en ne leur fixant pas d'endroits sp\u00e9ciaux. \nOn pourrait encore tenter autre chose, mais nous ne sommes pas \u00e0 m\u00eame de faire cette tentative. Une proposition de loi sur le vagabondage et la mendicit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 d\u00e9pos\u00e9e par notre honorable coll\u00e8gue M. Cruppi. Il faudra bien faire quelque chose de ces vagabonds, de ces mendiants, qu'il faudra loger. Vous ne voulez pas les envoyer dans les prisons centrales de France et les garder \u00e0 l'int\u00e9rieur ; on pourrait les envoyer l\u00e0-bas, les forcer \u00e0 travailler, leur donner ce plein air dont ils sont si amateurs puisqu'ils parcourent constamment les grandes routes. Peut-\u00eatre alors pourrait-on trouver un moyen d'utiliser Castelluccio; mais, pour le moment, Castelluccio est vide, tous les Arabes sont partis et il n'y a plus que les gardiens. \nNous ne pouvons, n'est-ce pas, conserver une prison dans l'unique but de loger des gardiens ? La solution indiqu\u00e9e est de renvoyer en France les gardiens et d'attendre le moment o\u00f9 une loi pourra favoriser le d\u00e9veloppement de cet \u00e9tablissement agricole et p\u00e9nitentiaire pour le repeupler de nouveau, mais dans des conditions qui soient tout \u00e0 la fois avantageuses pour la soci\u00e9t\u00e9, pour l'administration, et pour la Corse ellem\u00eame. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien:) Nous demandons la suppression du cr\u00e9dit parce que, la prison de Castelluccio \u00e9tant d\u00e9saffect\u00e9e, on ne nous propose aucune autre affectation. Vous ne voulez pas certainement qu'on envoie les r\u00e9clusionnaires de France en Corse, et que l'on augmente le prix de transport des prisonniers, rien que pour conserver un certain nombre de gardiens dans un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire de Corse? \nNous ne vous demandons pas de vendre Castelluccio. R\u00e9servez-le. Lorsqu'on proposera un moyen de l'utiliser d'une fa\u00e7on profitable, nous ne demanderons pas mieux que de r\u00e9tablir les cr\u00e9dits n\u00e9cessaires. \n(Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Quand vous aurez supprim\u00e9 les cr\u00e9dits, le p\u00e9nitencier luim\u00eame se trouvera supprim\u00e9, et jamais plus on ne l'utilisera ! \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil. \nM. Waldeck Rousseau, pr\u00e9sident du conseil, ministre de Vint\u00e9rieur. Le Gouvernement avait demand\u00e9 l'inscription du cr\u00e9dit n\u00e9cessaire \u00e0 l'entretien de l'\u00e9tablissement de Castelluccio ; la Chambre ne sera donc pas surprise qu'il insiste pour que ce cr\u00e9dit soit r\u00e9tabli. \nUne seule critique avait \u00e9t\u00e9 dirig\u00e9e contre le fonctionnement de Castelluccio, qui jusqu'\u00e0 ces derni\u00e8res ann\u00e9es avait \u00e9t\u00e9 exclu\" sivement affect\u00e9 \u00e0 la d\u00e9tention des arabe5 condamn\u00e9s \u00e0 des peines d'une certain0 dur\u00e9e. C'est cette affectation syst\u00e9matique qui n'\u00e9tait pas sans inconv\u00e9nients, et qill avait soulev\u00e9 l'ann\u00e9e derni\u00e8re des critique* de la part de la commission du budget. El1 m\u00eame temps que l'on reconnaissait (lu. ulle modification s'imposait, on recherchait S'il n'\u00e9tait pas possible de tirer parti d'un \u00e9ta\" blissement qui existe, de ses b\u00e2timents, 6 son organisation, et surtout de la possib1' lit\u00e9 de d\u00e9velopper la culture agricole dain, l'ile. \nC'est dans cette voie que le Gouvernern#*( est entr\u00e9. Il est bien vrai que certaines bY, poth\u00e8ses ont \u00e9t\u00e9 envisag\u00e9es qui n'ont pa paru d'une r\u00e9alisation pratique. \nMais il est un syst\u00e8me auquel le Couve-, \nnement s'est attach\u00e9 et qui lui parait, contraire, m\u00e9riter l'attention et la fave \n \nde la Chambre. Nous n'avons pas, en France, pour les r\u00e9clusi\u00d3nnaires, d'\u00e9tablissements agricoles, c'est-\u00e0-dire d'\u00e9tablissements o\u00f9 Ils puissent utiliser les connaissances qu'ils ont acquises dans la vie, et il nous a paru que, s'agissant de condamn\u00e9s de cette sorte, nous ne pouvions mieux faire que ue les placer dans un milieu o\u00f9 ils pourraIent utiliser ce qu'ils savent, et de renonrer \u00e0 essaver, comme cela se fait actuelement dails la plupart des maisons centrales, de leur apprendre un m\u00e9tier qu'ils n: connaissent pas et dans lequel par consent ils sont bien loin d'exceller. \nCette solution, j'ose le dire, serait tr\u00e8s nra<ur ique et permettrait de rem\u00e9dier \u00e0 ceralns inconv\u00e9nients qui avaient frapp\u00e9 la n pff in*e commission. Elle avait signal\u00e9, n etTet, que plusieurs parties de l'\u00e9tablisecnt \u00e9taient malsaines : l'administration \u00e9rltentiaire s'est pr\u00e9occup\u00e9e de porter ren de \u00e0 cet \u00e9tat de choses ; elle entretenait , Cacf uuccio 450 arabes ; elle a pens\u00e9 que i C]ip l ell y envoyait 200 r\u00e9clusionnaires choisis ,affin I., condamn\u00e9s que j'appellerai agriploit'pourrait limiter le s\u00e9jour et l'exl aIOn tout \u00e0 la fois et supprimer un uarher signal\u00e9 comme plus particuli\u00e8re*nent Inalsain le quartier Saint-Antoine. \nDar Ces conditions, on pourrait utiliser e f\u00e9lqUement les aptitudes d'une certaine \u2022 m?nt Ie3 aptitudes d'une certaine cat\u00e9\u00bb Orie de condamn\u00e9s ce qu'en France, oUs ne parvenons pas \u00e0 faire nous cornllettrions donc une v\u00e9ritable imprudence mettrions donc une v\u00e9ritable imprudence n nous Privant d'un \u00e9tablisment qui offrp Pr\u00e9cis\u00e9ment toutes les conditions lcessalres pour arriver \u00e0 la r\u00e9alisation rpUT1 r\u00e9forme tr\u00e8s d\u00e9sirable, suivant nioi M en rend bien compte et l'honorable ;]. L\u00e9o Melliet lui-m\u00eame vous dit : Nous ne \u00abi\u00e8m-i 118 pas la suppression de Castel\u25a0hiccin ?' Nous demandons la suspension du qUnCilOnnement de Castelluccio jusqu'\u00e0 ce quev, \u00b0? a!t trouv\u00e9 un modus vivendi acceptabin * Le jour o\u00f9 l'on nous fera des propositi0ni qui nous sembleront acceptables, HonaSSteronsle cr\u00e9dit. \nLa Chambre comprend bien qu'on ne peut pa9 garder un \u00e9tablissement sans l'utiliser \u00bf'e 0110 supprimer aujourd'hui ce cr\u00e9dit c'est en r\u00e9alit\u00e9, supprimer l'\u00e9tablissement. \nD'aiiiP\u201e S nous ne lui demandons pas de rnaillt, n'-r l'\u00e9tablissement sans indiquer la au lnahon \u00e0 laquelle il sera appel\u00e9 ; bien au corit lre : dans nos maisons centrales, saiis m Il y ait une grande majorit\u00e9 de t oIld aninds appartenant \u00e0 la classe agri200 \u00e0nil nI v ?n a malheureusement au moins d'huppartenant \u00e0 cette cat\u00e9gorie ; aujour(i'W nant cette cat\u00e9gorie ; aujourCentr rous les pla\u00e7ons dans une maison \u00e0011' comme je le disais, on deViande a ces gens habitu\u00e9s \u00e0 manier la Delle, laPioche ou la charrue de s'exercer ltlellt In\u00e9her qu'ils ne connaissent absolull'est Pas. Il y a l\u00e0 une perte de force. Il llal)ItDas htbit:S douteux que les m\u00eames hommes dalls Un a travailler aux champs, plac\u00e9s d\u00e9frieb n milieu o\u00f9 il s'agit d'op\u00e9rer des draientements et de faire de la culture renPeu dan aUltant de services qu'ils en rendent ne de t 1 s \u00e9tablissements fran\u00e7ais. Voil\u00e0 des aIsons qui nous ont conduit \u00e0 illselire d cr\u00e9dit et \u00e0 demander \u00e0 la Chambre de le maintenir la L'hon e e le maintenir. \nraison dorable M. Ar\u00e8ne donnait une autre Gouvernement a \u00e9t\u00e9 \u00e9galeSIOn. l' uch\u00e9 et cette partie de sa discusgiol, a conduit \u00e0 parler des \u00e9preuves que iraverfse 0l\u00ee\u00ef a Corse, Il ne faut pas en exag\u00e9rer l'e a Corse. Il ne faut pas en P,Y,ab l\u00e9 rer ortailce, mais il ne faut pas les contater non plus. MEmmanuel \u00e0 80 laint dde la lenteur apport\u00e9e il sa-r^anisation if\u00eelenteur apport\u00e9e \u00e0 l'organisation es services maritimes; \u00ef\u00eeiem \u00eeue cettP ^,, ^/\u00b0n est extr\u00eamement complexe, qu'il a Jaliliu concilier des un oef dIvers et que, Par une collab r tiol, u es repr\u00e9sentants -de la Corse \nont trouv\u00e9 la plus grande bienveillance et de la part de la commission parlementaire et de la part du Gouvernement, on approche d'une solution qui pourra \u00eatre incessamment propos\u00e9e \u00e0 la Chambre. \nIl a parl\u00e9 \u00e9galement des charges fiscales qui p\u00e8sent sur la propri\u00e9t\u00e9 b\u00e2tie ; mais, ici, la responsabilit\u00e9 du Gouvernement n'est pas engag\u00e9e, il ne peut faire qu'une chose : user de tous les temp\u00e9raments qui seront mis \u00e0 sa disposition. Il a parl\u00e9 aussi de fl\u00e9aux d'ordres tr\u00e8s divers qui ont s\u00e9vi surla Corse. \nIci, l'impuissance du Gouvernement est encore plus radicale; il ne peut dominer les \u00e9l\u00e9ments ni tourner les saisons au profit des agriculteurs ; mais, toutes les fois que la Chambre a bien voulu mettre \u00e0 sa disposition des cr\u00e9dits pour venir en aide aux souffrances des agriculteurs, il s'est appliqu\u00e9 \u00e0 en faire la r\u00e9partition la plus \u00e9quitable et la plus large. \nQuant \u00e0 l'assainissement de la c\u00f4te orientale de la Corse, c'est un gros probl\u00e8me qui est \u00e0 l'\u00e9tude. M. Emmanuel Ar\u00e8ne sait \u00e0 merveille que les minist\u00e8res de l'agriculture et des travaux publics poursuivent simultan\u00e9ment l'examen de 1 ach\u00e8vement des voies ferr\u00e9es et de l'assainissement de l'\u00eele, et il est permis d'esp\u00e9rer que nous arriverons tr\u00e8s prochainement \u00e0 lui donner satisfaction sur ce dernier point. \nMais, pour en revenir \u00e0 la question soumise \u00e0 vos d\u00e9lib\u00e9rations, ce qui me frappe le plus \u2014 et je tiens \u00e0 le r\u00e9p\u00e9ter en terminant \u2014 c'est l'utilit\u00e9 qu'il y a \u00e0 ne pas supprimer un \u00e9tablissement qui existe, et \u00e0 en tirer profit. Aussi le Gouvernement demande, conform\u00e9ment \u00e0 ses propositions originaires, de r\u00e9tablir le cr\u00e9dit. (Tr\u00e8s bien! \ntr\u00e8s bien ! \u00e0 gauche.) M. Bertrand. Je demande la parole. \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Bertrand. \nM. Bertrand. La question qui est en ce moment soumise \u00e0 la Chambre n'est, \u00e0 mon sens, ni politique ni locale : elle est purement financi\u00e8re. Je regrette que M. le ministre des finances ne soit pas \u00e0 son banc ; j'aurais, je crois, en lui, un auxiliaire pr\u00e9cieux. \nOn dit souvent que le nombre des fonctionnaires est exag\u00e9r\u00e9. Les diff\u00e9rentes commissions du budget, avec un z\u00e8le auquel je rends hommage, cherchent \u00e0 faire des \u00e9conomies partout o\u00f9 elles peuvent ; leurs propositions sont soumises \u00e0 la Chambre, qui les ratifie. Mais quand on passe \u00e0 l'ex\u00e9cution, l'administration arrive avec un plan nouveau dont le but est de conserver les fonctionnaires qu'on a voulu supprimer. \nC'est, en effet, sous cet aspect et sous cette forme que se pr\u00e9sente la question du p\u00e9nitencier de Castelluccio. \nTout d'abord j'\u00e9carte d'une fa\u00e7on absolue, tout ce qui pourrait \u00eatre personnel \u00e0 la Corse. Mon honorable coll\u00e8gue M. Emmanuel Ar\u00e8ne n'ignore pas \u2014 c'est la troisi\u00e8me fois que je le dis \u00e0 cette tribune \u2014 qu'ayant eu la satisfaction de parcourir la Corse, ayant vu l'accueil aimable de ses habitants et les beaux sites de cette \u00eele fortun\u00e9e, je n'ai pour la Corse que des sentiments de sympathie; et un de mes grands d\u00e9sirs serait de la voir plus prosp\u00e8re. Mais je me place ici, comme l'an dernier, au point de vue budg\u00e9taire et je demande \u00e0 pr\u00e9senter \u00e0 la Chambre de tr\u00e8s courtes obserbations. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! \nsur divers bancs. \u2014 Parlez!) Il y avait deux p\u00e9nitentiers en Corse, Chiavari et Castelluccio, s\u00e9par\u00e9s l'un de l'autre par quelques kilom\u00e8tres, et renfermant tous deux une population consid\u00e9rable d'intern\u00e9s arabes, A la suite des constatations de l'inspection des finances, l'ann\u00e9e derni\u00e8re, j'ai eu l'honneur, comme rapporteur de la commission du budget pour les services p\u00e9nitentiaires, de signa\nler cette situation extraordinaire, mauvaise au point de vue budg\u00e9taire, mauvaise au point de vue des Arabes, mauvaise au point de vue de la r\u00e9pression. La Chambre et le S\u00e9nat ont ratifi\u00e9 ma proposition et d\u00e9cid\u00e9 la suppression d'un des deux p\u00e9nitenciers, celui de Castelluccio, le moins important. Les cr\u00e9dits ont \u00e9t\u00e9 supprim\u00e9s; le p\u00e9nitencier est vide d'Arabes; il ne reste aujourd'hui, et on ne veut conserver que la hi\u00e9rarchie du personnel au grand complet : directeur, sous-directeur, fonctionnaires, instituteurs, surveillants, aum\u00f4nier, m\u00e9decin, gardiens ; il ne manque qu'une chose : des prisonniers. (Exclamations et rires.) Et alors on a imagin\u00e9 une premi\u00e8re combinaison \u2014 sur @ ce point je suis tout \u00e0 fait d'accord avec l'honorable M. L\u00e9o Melliet, rapporteur de la commission du budget. On avait song\u00e9 \u00e0 en faire un d\u00e9p\u00f4t provisoire pour les condamn\u00e9s \u00e0 la rel\u00e9gation ; nous n'aurions pjs combattu ce syst\u00e8me, s'il avait \u00e9t\u00e9 admis par le Gouvernement, qui l'a reconnu impraticable et qui l'a \u00e9cart\u00e9. On propose aujourd'hui une deuxi\u00e8me combinaison ; on dit : nous allons \u00e9cr\u00e9mer dans les diff\u00e9rentes maisons centrales en quelque sorte des volontaires agricoles ; nous en r\u00e9unirons 200 par toute la France et nous les mettrons \u00e0 Castelluccio ; ils remplaceront les Arabes; ils cultiveront plus ou moins bien, ils seront plus ou moins expos\u00e9s \u00e0 ces maladies pestilentielles qui r\u00e8gnent encore dans certaines r\u00e9gions, mais nous conservons tous nos cadres, toute notre arm\u00e9e de fonctionnaires et nous demandons le r\u00e9tablissement des cr\u00e9dits supprim\u00e9s l'an dernier. \nJe le r\u00e9p\u00e8te, je me place uniquement sur le terrain financier. Je suis de ceux qui, dans leur profession de foi, ont promis \u00e0 leurs \u00e9lecteurs., une politique d'\u00e9conomies. \nAu centre. Nous l'avons tous promise! \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Il fallait que la Corse f\u00fbt en cause pour qu'on songe\u00e2t \u00e0 faire des \u00e9conomies! (On rit.) M. Bertrand. Cependant le budget augmente. Dans leurs discours, soit M. le rapporteur g\u00e9n\u00e9ral, soit M. le ministre des finances, nous disent : \u00ab Il n'y a pas de petites \u00e9conomies \u00bb. Eh bien! messieurs, le moment est venu de montrer si ce sont l\u00e0 seulement des mots, des phrases sonores, ou si vous sanctionnerez ces fi\u00e8res paroles par des votes. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien 1) \nJe demande donc \u00e0 la Chambre de rejeter le cr\u00e9dit, car il est possible, sans bourse d\u00e9lier, d'accepter la proposition du Gouvernement, c'est-\u00e0-dire d'installer en Corse, \n\u00e0 Castelluccio, ces condamn\u00e9s agricoles dont on nous parle, presque des volontaires, puisqu'on dit qu'on demandera dans les prisons quels sont ceux qui d\u00e9sirent aller \u00e0 Castelluccio. Vous ne savez pas si vous aurez des volontaires, mais je veux bien l'admettre. Il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9montr\u00e9 l'an dernier et cela n'a \u00e9t\u00e9 contest\u00e9 par personne \u2014 que par suite d'une s\u00e9rie de lois bienfaisantes, de lois d'humanit\u00e9, le nombre des condamn\u00e9s \u2014 non pas le nombre des criminels, h\u00e9las! \u2014 avait diminu\u00e9. Si donc, vous cr\u00e9ez en quelque sorte une nouvelle maison centrale en Corse, supprimez-en une en France. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien.) Je vous demande de m\u00e9nager les deniers des contribuables et de supprimer un nombre de fonctionnaires qui ne servent plus \u00e0 rien. Les Arabes ont disparu; le nombre des condamn\u00e9s fran\u00e7ais n'a pas augment\u00e9 d'une unit\u00e9: la cr\u00e9ation d'une nouvelle maison centrale est donc absolument inutile. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) Par cons\u00e9quent, soit qu'on se place sur le terrain indiqu\u00e9 par l'honorable M. L\u00e9o Melliet, soit qu'on vous demande \u2014 et ce n'est pas le moment \u2014 de cr\u00e9er indirecte\nment un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire do \n \nplus, alors que le nombre des condamn\u00e9s diminue, l'amendement n'est pas fond\u00e9. \nle supplie la Chambre de se placer exclusivement sur le terrain budg\u00e9taire, de songer aux contribuables, d'adopter les conclusions de la commission du budget et de rejeter l'amendement prol.os\u00e9. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) M. de Baudry-d'Asson. Je demande la parole. (Exclamations.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le commissaire du Gouvernement. \nM. Grimanelli, directeur de Vadministration p\u00e9nitentiaire, commissaire du Gouvernement. Messieurs, j e r\u00e9pondrai tr\u00e8s bri\u00e8vement aux observations de l'honorable M. Bertrand. \nJe ferai tout d'abord une r\u00e9ponse g\u00e9n\u00e9rale. Je crois que l'administration p\u00e9nitentiaire a prouv\u00e9 qu'elle \u00e9tait la premi\u00e8re \u00e0 entrer dans la voie des \u00e9conomies o\u00f9 s'est engag\u00e9e \u00e0 bon droit la commission du budget. \nJe constaterai simplement que le budget de l'administration p\u00e9nitentiaire tel qu'il vous est pr\u00e9sent\u00e9 actuellement par le Gouvernement est en diminution de plus de 400,000 fr. sur les cr\u00e9dits que vous avez vot\u00e9s l'ann\u00e9e derni\u00e8re pour l'exercice 1901. \nL'administration p\u00e9nitentiaire n'encourt donc pas le reproche d'exag\u00e9rer les d\u00e9penses et de vouloir conserver des p\u00e9nitenciers uniquement pour maintenir des cadres de fonctionnaires. \nLa combinaison propos\u00e9e par le Gouvernement est simple et pratique : elle consiste \u00e0 utiliser un domaine que l'Etat a am\u00e9nag\u00e9, auquel il procure pour l'exploitation elle-m\u00eame, par des travaux divers et notamment, par des constructions, une plus value importante. Il vous appara\u00eetra sans doute, messieurs, \u2014 car vous \u00eates trop bons administrateurs les deniers publics. \n{Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) M. de Baudry d'Asson. Ah oui I Vous pouvez le dire. \nM. le commissaire du Gouvernement. \nil vous appara\u00eetra qu'il ne serait pas d'une tr\u00e8s bonne gestion, au moment o\u00f9 on est sur le point de recueillir les fruits de ce qu'on a sem\u00e9, de sacrifier un \u00e9tablissement qui, gr\u00e2ce aux d\u00e9penses de l'Etat, gr\u00e2ce aux soins donn\u00e9s par l'administration, gr\u00e2ce \u00e0 la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale elle-m\u00eame, a acquis une tr\u00e8s s\u00e9rieuse plus-value. Il y aurait l\u00e0 \u00e9videmment une op\u00e9ration qui, au point de vue administratif strict, serait tr\u00e8s critiquable. \nCe sont des r\u00e9clusionnaires, des d\u00e9tenus d\u00e8s maisons centrales du continent ayant exerc\u00e9 une profession agricole, que nous vous proposons d'envoyer dans le p\u00e9nitencier de Castelluccio, ce n'est point par voie d'engagements volontaires qu'on les recrut\u00e9ra ; cette s\u00e9lection sera faite d'office par les soins de l'administration elle-m\u00eame. On tiendra compte de trois choses : de la prof\u00e9sslon agricole exerc\u00e9e par les d\u00e9tenus avant leur d\u00e9tention, de leur \u00e9tat de sant\u00e9, et aussi de leur conduite. \nIl entre m\u00eame dans les intentions de l'administration de faire, de l'envoi des prisonniers en Corse, une sorte de demi-r\u00e9compense, de transition entre le r\u00e9gime des maisons centrales et la lib\u00e9ration conditionnelle. Il y a l\u00e0 une exp\u00e9rience int\u00e9ressante \u00e0 faire, un essai utile, et je demande \u00e0 la Chambre, le Gouvernement m'autorisant \u00e0 le faire eu son nom, de vouloir bien nous donner le moyen de faire cette exp\u00e9rience, que, je crois, il n'y aura pas lieu de regretter. \nOn a fait plusieurs objections contre le p\u00e9nitencier de Castelluccio; je rappellerai qu'il r\u00e9sulte de la discussion de l'ann\u00e9e derni\u00e8re que, de tous les c\u00f4t\u00e9s de la Chambre, la pens\u00e9e dominante \u00e9tait qu'il ne fallait pas sacrifier l'\u00e9tablissement de Casleiluccio, mais simplement renoncer \u00e0 y \ninterner les Arabes ; ce n'\u00e9tait pas une raison pour renoncer \u00e0 y interner d'autres prisonniers, dont le placement \u00e0 Castelluccio ne pr\u00e9sente pas les m\u00eames inconv\u00e9nients. \nIl est incontestable que les Arabes, arrivant \u00e0 Castelluccio dans un \u00e9tat notoire de mis\u00e8re physiologique, \u00e9taient plus expos\u00e9s que tous autres \u00e0 souffrir du climat. Mais on a beaucoup exag\u00e9r\u00e9 l'insalubrit\u00e9 de ce climat, \u00e0 tel point qu'au cours des ann\u00e9es 1896, 1897, 1898 et 1899, la moyenne des cas de fi\u00e8vre intermittente, sur une population de 350 \u00e0 400 Arabes, a \u00e9t\u00e9 de trois ou quatre seulement. Il ne serait donc pas exact de dire qu'on envoie \u00e0 la mort ou sous un climat meurtrier les d\u00e9tenus du continent qu'on placerait \u00e0 Castelluccio. \nJe crois avoir r\u00e9pondu tr\u00e8s sommairerement aux observations de l'honorable M. Melliet, soit au point de vue financier, soit au point de vue de l'utilisation de la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale, soit au point de vue de l'exp\u00e9rience tr\u00e8s int\u00e9ressante \u00e0 faire d'un syst\u00e8me qui n'existe pas jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, d'un r\u00e9gime interm\u00e9diaire de demifaveur, servant de transition entre le r\u00e9gime des maisons centrales et la lib\u00e9ration conditionnelle. A tous ces points de vue, je crois que la Chambre sera bien inspir\u00e9e en r\u00e9tablissant le cr\u00e9dit que le Gouvernement a demand\u00e9 d'inscrire au budget. (Tr\u00e8s bien tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur. \nM. le rapporteur. Je voudrais bien que l'administration compr\u00eet que la commission n'a eu aucun sentiment d'hostilit\u00e9 contre la fa\u00e7on dont le budget avait \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9 ; nous avons constat\u00e9 purement et simplement l'impossibilit\u00e9 d'obtenir les r\u00e9sultats qu'esp\u00e8re l'administration. \nOn nous parle du domaine de Castelluccio. Ce domaine comprend des vignes. \nLe vignoble est phyllox\u00e9r\u00e9, et 23 hectares sont \u00e0 reconstituer. Il est vrai que 21 hectares de ce vignoble sont en plein rapport; mais le vin que l'on r\u00e9colte \u2014 400 hectolitres au plus \u2014 peut se vendre peut-\u00eatre 25 centimes le litre au d\u00e9tail; ce n'est pas un gros revenu pour un domaine comme celui qui nous occupe ! \nIl y a \u00e0 Castelluccio des amandiers ; je vous demande quels sont, parmi les r\u00e9clusionnaires que vous enverrez l\u00e0-bas, ceux habitu\u00e9s au travail de la terre en France qui appartiennent \u00e0 une r\u00e9gion o\u00f9 l'amande constitue un grand revenu? (Tr\u00e8s bien!) M. Lasies. L'amende ne constitue un grand revenu que pour la r\u00e9gie! (On rit.) M. le rapporteur. Au surplus, ces amandiers sont tr\u00e8s vieux maintenant et le domaine a \u00e9t\u00e9 si bien cultiv\u00e9 qu'on a oubli\u00e9 de les greffer et qu'il est impossible de le faire maintenant. \nIl y a aussi des oliviers. Trouverez-vous en France des r\u00e9clusionnaires capables de faire la culture des oliviers, la cueillette des olives, de pr\u00e9parer l'huile? (Mouvez ments divers.) \nM. Lauren\u00e7on. Mais parfaitement. Ce ne sera pas difficile \u00e0 trouver I M. le rapporteur. Vous n'en trouverez qu'un petit nombre. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Nous ne demandons pour ce travail ni des normaliens ni des agr\u00e9g\u00e9s ! (On rit.) M. le rapporteur. Donc, vous ne pourrez trouver qu une tr\u00e8s petite quantit\u00e9 de r\u00e9clusionnaires capables de faire l\u00e0-bas un travail utile, effectif. \nNous demandons purement et simplement que vous nous pr\u00e9sentiez un projet qui puisse satisfaire la commission. Pour vous donner la preuve de notre bonne volont\u00e9, nous sommes tout pr\u00eats \u00e0 transiger lont\u00e9, l'administration, \u00e0 lui demander le avec r\u00e9tablissement de la moiti\u00e9 du cr\u00e9dit pour que l'on puisse maintenir Castellucio dans \nl'\u00e9tat agricole o\u00f9 il est maintenant, en attendant que vous ayez trouv\u00e9 une combinaison qui permette d'en tirer un parti utile \u00e0 l'administration et qui ne compromette pas nos finances. La commission ne peut pas faire autre chose. \nNous reconnaissons nous-m\u00eames depuis longtemps que ce domaine n'a pas rapport\u00e9. Jusqu'ici il a co\u00fbt\u00e9 beaucoup plus qu'il n'a produit. Je me suis assur\u00e9 que m\u00eame par la fa\u00e7on dont il a \u00e9t\u00e9 cultiv\u00e9, il est en un tel \u00e9tat actuellement qu'il ne peut pas, par la force m\u00eame des choses, rapporter ce que vous en esp\u00e9rez. Les amandiers, par exemple, ne rapporteront jamais rien. \nCe sont des sauvageons que vous ne pouvez pas cultiver, et qu'il faudra remplacer par de nouveaux arbres. Nous ne demandons pas mieux que vous le fassiez, mais prenez-vous y autrement! \nVous demandez la conservation d'un personnel qui co\u00fbte 45,000 fr. par an. Si vous le voulez, nous transigerons \u00e0 22,500 fr. (Afollve ments divers) et nous conserverons l'organisation dont vous parliez tout \u00e0 l'heure, monsieur le commissaire du Gouvernement. Je vous ai offert de faire ce que vous demandiez ; vous pouvez avoir des lib\u00e9rables qui feront l\u00e0 un travail effectif leur rapportant quelque chose et leur donnant l'espoir de trouver \u00e0 s'\u00e9tablir sur les terrains que vous leur donneriez, \u00e0 la suite de leur r\u00e9clusion. Mais si vous voulez faire de Castelluccio une colonie agricole telle que vous le comprenez, il vous sera impossible de trouver en France ce personnel n\u00e9cessaire pour arriver au r\u00e9sultat que vous esp\u00e9rez. D'autre part, je ne crois pas que ce domaine soit agenc\u00e9 pour recevoir la quantit\u00e9 de r\u00e9clusionnaires que vous vous proposez d'y envoyer. Vous ne pouvez rien faire de 203 r\u00e9clusionnaires; ils perdront l\u00e0 leur temps comme les Arabes l'ont perdu I {Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien 1) M. le commissaire du Gouvernement. \nL'administration est pr\u00eate \u00e0 envoyer \u00e0 Castelluccio le personnel de d\u00e9tenus qu'elle devait y envoyer. Si elle ne l'a pas fait jus' qu'\u00e0 pr\u00e9sent, si l'\u00e9tablissement est vide de d\u00e9tenus europ\u00e9ens, c'est que, par d\u00e9f\u00e9rent pour le Parlement, le Gouvernement a sursis \u00e0 l'envoi de tout prisonnier jusque ce que les Chambres aient statu\u00e9 ; mais il est pr\u00eat \u00e0 mettre en pratique la combinaison qu'il a propos\u00e9e et \u00e0 laquelle on n'a oppos \naucune autre pr\u00e9cise. \nIl est bien difficile d'entrer dans la voie de transaction que nous propose M. Mellie^' Il nous demande de partager le cr\u00e9dit paf moiti\u00e9; il n'est gu\u00e8re ais\u00e9 d'improviser de* transactions de ce genre. \nCependant si la Chambre d\u00e9sire que le Gouvernement donne une preuve de sa y lont\u00e9 d'entrer dans la voie des \u00e9conomie le Gouvernement peut r\u00e9duire le cr\u00e9dit de' mand\u00e9 par lui de 45,86i \u00e0 40,000 fr., cor\u00efir\u00ef1.. \nindication de ses bonnes intentions. (11 bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) et M. Dejeante. On pourrait supprifflff\u00bb l'aum\u00f4nier! Il n'est d'aucune iitilit\u00e9 1 (Bid\" M. le rapporteur. La commission accePle le chiffre de 40,000 fr. propos\u00e9 par M. * \ncommissaire du Gouvernement. di M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Dans ces con tions je retire mon amendement. d 1 M. de Baudry d'Asson. Je demande parole. \nM. le pr\u00e9sident. Sur quoi ? \nM. de Baudry d'Asson. Sur le vote Clro, la Chambre va \u00eatre appel\u00e9e \u00e0 \u00e9IIlett (Mouvements divers \u00e0 gauche.) M. le pr\u00e9sident. Mais, monsieur de 13atl, dry d'Asson. d 1 M. de Baudry d'Asson. Je demandA aV \nparole pour un rappel au r\u00e8glement. \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 WW Baudry d'Asson pour un rappel au r ment. (Exclamations \u00e0 gauche.) \n \nM, de Baudry d'Asson. Messieurs, je suis avec ceux qui prennent les int\u00e9r\u00eats de la Corse. Je connais cette \u00eele, j'y suis all\u00e9, je sais combien elle est malheureuse, et ce n'est pas moi assur\u00e9ment qui chercherai a m opposer \u00e0 un vote qui lui serait agr\u00e9able et profitable. (Tr\u00e8s bien l tr\u00e8s bien ! \u00e0 \ndroite.) Plusieul's membres. L'amendement est retir\u00e9 ! \nM. de Baudry d'Asson. Mais j'ai sous les yeux un article de votre r\u00e8glement l'article 95 que j'ai eu \u00e0 vous rappeler d\u00e9j\u00e0 bien des fois ici. Cet article dit formellement : \u00ab La pr\u00e9sence de 267 d\u00e9put\u00e9s aujourd'hui 291) majorit\u00e9 absolue de leur nombre, est n\u00e9cessaire pour la validit\u00e9 des votes, \u00bb Eh bien ! je vous demande si nous som\"~s en nombre pour voter en ce moment : NOU6 sommes ici \u00e0 peine 601 ( Vives proM. le pr\u00e9sident. Je constate que vous dom mettez une erreur manifeste, monsieur de Baudry d'Asson. \nejeaate* Regardez donc combien il y 3 de vos amis pr\u00e9sents! \n4 gauche. Il n'y a personne \u00e0 droite: M. de Baudry d'Asson. Il ne s'agit pas savoir si vous avez raison et si j'ai tort; l s agit de savoir si le bureau, seul comp\u00e9ent en la mati\u00e8re, vous dira que nous SOllllnes en nombre pour voter et s'il y a en ce moment 291 d\u00e9put\u00e9s pr\u00e9sents. Je III eIl rapporte au bureau et non \u00e0 mes col}\u00e8ue, dans cette circonstance. (Tr\u00e8s bienl res btenl \u00e0 droite. \u2014 Bruil \u00e0 gauche.) * D'un autre c\u00f4t\u00e9, non seulement je proeste contre la validit\u00e9 d'un vote que vous mettriez dans ces conditions, mais je ne omprends pas que l'on se moque ainsi du Pays \u2014 l'expression est peut-\u00eatre un peu ure, mais elle exprime ma pens\u00e9e \u2014 en organisant des s\u00e9ances du matin alors que eel\" qui les ont vot\u00e9es n'y viennent pas. \n(Tr\u00e8s tien! tr\u00e8s bien!sur divers bancs \u00e0 droite et au centre-) M. Lasies. Le ministre qui les a demand\u00e9;: n'est pas pr\u00e9sent! (Bruit \u00e0 gauche.) N UA.. le lieutenant-colonel du Halgouet. \nd OUEI sommes exactement soixante-douze ans la salle en ce moment: lt \u00ee\" Bandry-d.Asson. Comme le dit M -^\u2022 es, le ministre qui a demand\u00e9 qu'il y ait des s\u00e9ances du matin n'y est pas. \nli\u00fbe le R\u00e9sident du conseil ne peut pas dire contraire! \n1Vl. le pr\u00e9sident du conseil. Le Gouvernement est repr\u00e9sent\u00e9. (Tr\u00e8s bien! \u00e0 gauche, n (gestations \u00e0 droite.) c lYI. de Baudry-d'AssoD. Je proteste donc ce vote, mais je vais plus loin. \nloi.' le pr\u00e9sident. Non! n'allez pas plus o, monsieur de Baudry d'Asson. (lllres.) UJ.. de Baudry d'Asson. Je ne comprends que l'on discute une proposition ou froJet de loi devant des banquettes vides. \n{li\u00e9r{i Rations \u00e0 gauche et \u00e0 Vextr\u00eame gauche. l'le messieurs, absolument vides. \nSur dwers bancs \u00e0 gauche. Voyez donc len vous \u00eates \u00e0 droite 1 j \"0 de Baudry-d'Asson. Et vous, \u00eatesbieUs nombreux \u00e0 l'extr\u00eame gauche? (Tr\u00e8s bie, n \u00a3 \u2022 \u00bbfes biien! \u00e0 droite.) ^8\u00fbdinNous sommes plus nomque vous ne l'\u00eates \u00e0 droite. (ll\u00e9claM. d \u00e0 droite.) j'al 'le BaUdry d'Asson. En cons\u00e9quence, SUivaoIlneur de d\u00e9poser la proposition 11 \u00e0 modifier le r\u00e8glement 6 k Ch\u00f9mbreSets d UCIUle discussion rflative \u00e0 des projets de Ou \u00e0 toute aUire proposition, ne pourra avoir lieu sans la pr\u00e9sence de Tr\u00e8s (Lxclalnations et bruit \u00e0 gauM. ia , n' tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) Cee proposition n'auralt d\u00fb \u00eaSe d\u00e9PDooss\u00e9\u00e9Ae qu'\u00e0 la fui de l\u00e0 s\u00e9ance. \nCR&UML -\nJ'esp\u00e8re que M. de Baudry d'Asson, qui vient de violer le r\u00e8glement, voudra bien tol\u00e9rer que la Chambre continue \u00e0 si\u00e9ger dans les conditions o\u00f9 elle se trouve maintenant. (Applaudissements.) M. de Baudry d'Asson. En quoi ai-je viol\u00e9 le r\u00e8glement? \nM. le pr\u00e9sident. Vous n'aviez pas le droit de d\u00e9poser votre proposition au cours du d\u00e9bat sur le budget. \nM. de Baudry d'Asson. Je vous demande pardon, monsieur le pr\u00e9sident; tous les jours on d\u00e9pose des propositions en cours de s\u00e9ance. \nM. le pr\u00e9sident. Jamais au milieu d'un d\u00e9bat. \nMaintenant que vous avez fait votre observation, qui figurera au proc\u00e8s-verbal, je pense que vous n'insistez pas ? \nJe vais consulter la Chambre sur le cr\u00e9dit de 40,000 fr. \nM. de Baudry-d'Asson. J'insiste pour que le bureau constate que la Chambre n'est pas en nombre. \nM. le pr\u00e9sident. Monsieur de Baudry d'Asson, je vous en prie. \n\u2022 M. de Baudry-d'Asson. C'est mon droit et mon devoir ; personne ne m'emp\u00eachera de le remplir. (Bruit \u00e0 gauche. \u2014 Tr\u00e8s bien! \n\u00e0 droite.) \u2022 M. le pr\u00e9sident. Je constate \u2014 quoique je n'aime pas \u00e0 faire des constatations de cette nature \u2014 que vous qui r\u00e9clamez si vivement, du c\u00f4t\u00e9 o\u00f9 vous si\u00e9gez vous \u00eates moins nombreux que sur les autres bancs de la Chambre. (Applaudissements \u00e0 gauche. \u2014 Bruit \u00e0 droite.) M. de Baudry-d'Asson. Ce n'est pas \u00e0 vous \u00e0 faire cette constatation, monsieur le pr\u00e9sident. \nM. le pr\u00e9sident.et que la m\u00e9thode de travail de M. de Baudry-d'Asson consiste \u00e0 emp\u00eacher ses coll\u00e8gues de travailler. \n(Vifs applaudissements \u00e0 gauche.) M. de Baudry d'Asson. La preuve, c'est que j'assiste \u00e0 toutes les s\u00e9ances du matin. \n(Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite). \nM. le pr\u00e9sident. Permettezmoi, maintenant, de clore cet incident. \nM. de Baudry d'Asson. J'insiste pour que le bureau se prononce. \nM. le pr\u00e9sident. Eh bien ! le bureau va constater si la Chambre est en nombre. \n(Le bureau, consult\u00e9, d\u00e9clare que la Chambre n'est pas en nombre.) M. le pr\u00e9sident. La s\u00e9ance va \u00eatre suspendue pendant quelques instants. \n(La s\u00e9ance, suspendue \u00e0 dix heures cinq minutes, est reprise \u00e0 dix heures dix. \nM. le pr\u00e9sident. La s\u00e9ance est reprise. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne a retir\u00e9 son amende\nment. \nLa commission et le Gouvernement sont d'accord pour r\u00e9tablir le cr\u00e9dit relatif au p\u00e9nitencier de Castelluccio \u00e0 40,000 fr. \nJe mets ce cr\u00e9dit aux voix. \n(Le cr\u00e9dit est adopt\u00e9.) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Nous remercions la Chambre de son vote et nous esp\u00e9rons que, dans toutes les autres questions qui pourront int\u00e9resser la Corse, nous la trouverons, ainsi que le Gouvernement, dispos\u00e9e \u00e0 nous soutenir. \nM. le pr\u00e9sident. Le Gouvernement demande le r\u00e9tablissement du cr\u00e9dit de 15,400 fr. relatif \u00e0 la deuxi\u00e8me section de Saint-Lazare. \nLa parole est \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur. \nM. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de ant\u00e9rieur. Je demande \u00e0 la Chambre de vouloir bien r\u00e9tablir le cr\u00e9dit de 15,400 fr. \nsupprim\u00e9 par la commission du budget, qui repr\u00e9sente les traitements du personnel de surveillance de la section administrative de Saint-Lazare. \nCette suppression aboutit \u00e0 la disparition cem\u00e2l\u00e8te du seul service qui permette de \ncombattre et de contenir le d\u00e9veloppement de la prostitution clandestine et d'assurer 1 application de mesures ds prophylaxie \u00e0 la fois \u00e9l\u00e9mentaires et essentielles. \nChaque fois que la surveillance de l'administration sur ce point s'est rel\u00e2ch\u00e9d pour un motif ou pour un autre, on a vu imm\u00e9diatement se produire de v\u00e9ritables scandales qui ont provoqu\u00e9 de justes r\u00e9clamations, le racolage se faisant dans les voies les plus fr\u00e9quent\u00e9es de Paris. \nCe n'est pas d'ailleurs seulement le scandale intol\u00e9rable de certains spectacles qui a alors attir\u00e9 l'attention; c'est encore, ainsi que les travaux de l'acad\u00e9mie de m\u00e9decin3 l'ont montr\u00e9, le d\u00e9veloppement, l'accroissement de la contagion. \nPour que la Chambre ait une id\u00e9e exacte do la situation et des mesures qu'elle n\u00e9cessite, elle me permettra d'appeler les choses par leur nom, la v\u00e9ritable convenance en cette mati\u00e8re \u00e9tant da ne poirr. \nreculer devant les termes. \nLa prostitution, celle qui recrute ses clients sur la voie publique, compte \u00e0 Paris plus de 10,000 sujets. De tout temps, on s'est pr\u00e9occup\u00e9 ou de restreindre les ravages de la prostitution ou de circonscrire autant quo possible ceux de la contagion qu'elle d\u00e9veloppe. Le service dans les attributions duquel se trouvait cette surveillance a d'ailleurs \u00e9t\u00e9 profond\u00e9ment, et, j'ose le dire, heureusement modifi\u00e9 : La brigade sp\u00e9ciale des agents des m\u0153urs a \u00e9t\u00e9 totalement supprim\u00e9e et actuellement ce service est confi\u00e9, dans chaque quartier. \n\u00e0 des gardiens de la paix connaissant le quartier et connaissant les personnes. On les choisit, je l'affirme \u00e0 la Chambre, parmi ceux qui pr\u00e9sentent, au point de vue de la conduite et de la moralit\u00e9, les garanties les plus compl\u00e8tes. Ce qui prouve qu'une am\u00e9lioration sur ce point a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 obtenue, c'est que depuis deux ans et demi deux faits seulement ont \u00e9t\u00e9 signal\u00e9s comme constituant des m\u00e9prises. \nImm\u00e9diatement, il a \u00e9t\u00e9 proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 una enqu\u00eate. Cette enqu\u00eate, j'ai eu l'occasion de la communiquer \u00e0 l'un de mes coll\u00e8gues du S\u00e9nat qui avait manifest\u00e9 l'intention de m'interpeller. Apr\u00e8s en avoir pris connais\nsance, il a reconnu que la police n'avait fait que son devoir et, qu'en l'esp\u00e8ce, il n'y avait gu\u00e8re que l'administration de la police qui n'e\u00fbt rien \u00e0 craindre d'un d\u00e9bat public. \nQuant aux r\u00e8glements en vigueur, ils se r\u00e9duisent \u00e0 trois prescriptions : d'abord l'obligation de l'inscription, ensuite celle de l'examen m\u00e9dical, prescriptions qui se lient. \nL'inscription est en effet n\u00e9cessaire pour s'assurer que la visite m\u00e9dicale est subie. \nEnfin, en troisi\u00e8me lieu, vient l'interdiction de circuler et de stationner, en dehors de certaines rues. Il a bien fallu, en effet, subissant une v\u00e9ritable n\u00e9cessit\u00e9,; faire une part, si minime qu'elle f\u00fbt, \u00e0 l'exercice de cette d\u00e9plorable profession ; mais enfin, on s'est toujours appliqu\u00e9 \u00e0 sauvegarder les voies principales, celles dans lesquelles passent le soir les familles. La Chambre comprend sans peine qu'il est impossible de tol\u00e9rer, tout le monde ne traversant pas les boulevards en voiture, que des familles qui se rendent au th\u00e9\u00e2tre ou en reviennent, aient sous les yeux certains spectacles ou entendent certains propos. \nDans les cas d'infraction et c'est ici qu'entre en sc\u00e8ne le servie dont je vous demande le maintien \u2014 les contrevenantes sont conduites \u00e0 Saint-Lazare, o\u00f9 elles sont mises en observation. Celles qui sont reconnues malades sont soumises \u00e0 un traitement; les autres, apr\u00e8s deux ou trois jours, \u2014 c'est \u00e0 peu pr\u00e8s la p\u00e9riode d'\u00e9volution de la maladie, \u2014 quand elles sont reconnues indemnes sont rendues \u00e8la libert6. \n \nJ'indique d'ailleurs \u00e0 La Chambre \u2014 et ce chiffre m\u00e9rite toute son attention \u2014 que, sur le nombre des filles publiques qui sont ainsi envoy\u00e9es \u00e0 Saint-Lazare, la proportion Je cdlos guisoat malades n'est pas moindre do 25 p. 100. Il y a l\u00e0 un chiffre qui doit donner \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir parce qu'il est pour tous \u2014 \u00e9vident que, si l'on fermait compl\u00e8tement les yeux et si l'on restait enti\u00e8rement d\u00e9sarm\u00e9, ce ehiffre ne ferait que grandir. (TJ.\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! ) \nJ'indique encore \u00e0 la Chambre que ce service n'est pas sans utilit\u00e9 \u00e0 un autre point de vue. En effet, dans le cours de tann\u00e9e derni\u00e8re il a permis de rendre \u00e0 leurs familles, lorsqu'elles ont voulu les reprendre, des mineures au nombre de 33i ; et lorsque la famille avait d\u00e9finitivement abandonn\u00e9 l'enfant, celle-ci a pu \u00eatre plac\u00e9e dans des patronages, dans des refuges d'o\u00f9 ces malheureuses sortent avec un emploi et dans des conditions telles que le silence le plus complot et l'oubli le plus absolu couvrent enti\u00e8rement leur pass\u00e9. (Tr\u00e8s bien! \ntr\u00e8s bien J) \nJ'indique enfin que jamais l'inscription n'est impos\u00e9e apr\u00e8s une premi\u00e8re infraction et que cette formalit\u00e9 n'intervient qu'en cas de r\u00e9cidive. \nVoil\u00e0 comment se pratique actuellement le service de la protection de la sant\u00e9 publique ; s'il n'est pas absolument parfait, il constitue tout au moins une d\u00e9fense pour la soci\u00e9t\u00e9. \nQue propose la commission? Elle conclut \u00e0 la suppression pure et simple du service. \n-Elle ne demande pas \u00e0 la Chambre d'adopter une autre m\u00e9thode, elle dit : \u00ab Supprimons ce qui existe. \u00bb Je comprends que la commission n'ait pas, \u00e0 l'heure actuelle, sugg\u00e9r\u00e9 \u00e0 la Chambre une solution, parce que la solution que tout le monde recherche et qui, Je le crois, pourra \u00eatre trouv\u00e9e, est extr\u00eamement difficile. \nJ'ai relu attentivement la discussion qui s'est engag\u00e9e en 1895, devant le S\u00e9nat, sur une proposition de l'honorable M. B\u00e9renger. Cette discussion a mis deux points en lumi\u00e8re. On proposait, en effet, de laisser purement et simplement \u00e0 l'action des tribunaux la r\u00e9pression du racolage et de la prostitution clandestine ou publique. Or, on a \u00e9prouv\u00e9 imm\u00e9diatement une tr\u00e8s grande difficult\u00e9 \u00e0 justifier la proposition fondamentale du projet qui faisait du raeolage ou de la prostitution un d\u00e9lit. Sans doute, si la fille publique refuse de circuler, si elle se livre \u00e0 ce qu'en simple police on \nappelle \u00ab tapage injurieux \u00bb, si elle r\u00e9siste aux agents, si elle les outrage, cela peut constituer des d\u00e9lits; mais Us sont absolument ind\u00e9pendants du fait du racolage luim\u00eame ou de la prostitution. On s'est, en outre, heurt\u00e9 \u00e0 une autre grosse difficult\u00e9, que je signale. Si on poursuit devant les tribunaux de deux elioses l'une; ou la contrevenante, la d\u00e9linquante sera mise en prison et d\u00e9tenue pr\u00e9ventivement, auquel cas, le rem\u00e8de qu'en pr\u00e9tend apporter \u00e0 la situation d\u00e9j\u00e0 si mis\u00e9rable de ces femmes sera bien pire que ie mal et elles seront les premi\u00e8res \u00e0 neus dire : \u00ab Mdis rameneznous \u00e0 Saint-Lazare 1 \u00bb (Tt-\u00e8s bienl tr\u00e8s bien !) Ou, an contraire, on les soumettra a la prison pr\u00e9ventive. Or, vous savez quelles sont les phas\u00ab8 d'une poursuite judiciaire: il faut une assignation, une comparution devant le juge d'instruction ; on va \ndevant le triffuaal, on plaide. Le tribunal rend un jugement, on va en appel: il faut \nunarrot de la cour. Toutes ces formalit\u00e9s demandent, m\u00ea\u00eene aTec toute la diligence que la justice peut y apporter, plusieurs mois ; et si, pendant ce temps, la d\u00e9linquante continue l'exercice de sa profession, la r\u00e9pression vient trop tard et ne rem\u00e9die \u00e0 aucun des Maux qu'il faut emp\u00eacher. \nCependant, comme je l'ai dit tn:t A \nl'heure nous no consid\u00e9rons pas que l'\u00e9tat de choses actuel soit d\u00e9finitif et parfait ; bien loin de l\u00e0 ! Je me suis pr\u00e9occup\u00e9 de-la question et, apr\u00e8s avoir lu les travaux tout \u00e0 fait int\u00e9ressants du congr\u00e8s international qui s'est tenu en 1809, il m'a paru que, soit au point de vue de l'hygi\u00e8ne, de la prophylaxie, soit au point de vue des r\u00e8glements administratifs, il y avait quelque chose \u00e0 faire. J'ai donc constitu\u00e9 une commission compos\u00e9e des hommes le3 plus comp\u00e9tents en mati\u00e8re scientifique et en mati\u00e8re administrative, sous la pr\u00e9sidence de M. le professeur Fournier. Vous trouverez, dans cette commission, des savants comme le docteur Roux, de l'institut Pasteur, et les personnalit\u00e9s les plus \u00e9minentes dans l'ordre administratif et dans la science du droit. Nous demandons \u00e0 cette commission de pr\u00e9parer des conclusions tendant \u00e0 perfectionner les m\u00e9thodes prophylactiques et \u00e0 am\u00e9liorer les m\u00e9thodes administratives. \n(Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien 1) \nJ'ai saisi cette commission de la question soulev\u00e9e par la suppression m\u00eame des cr\u00e9dits et elle a pris \u00e0 l'unanimit\u00e9, sur la proposition de MM. Roux et Brouardel, la d\u00e9lib\u00e9ration suivante : \u00ab La commission signale le danger que ferait courir \u00e0 la sant\u00e9 publique la brusque suppression de la section administrative de Saint-Lazare, avant que la question de d\u00e9fense contre les maladies v\u00e9n\u00e9riennes ait \u00e9t\u00e9 \u00e9tudi\u00e9e dans son ensemble. \u00bb ( Tr\u00e8s bienI tr\u00e8s bien i) Cette r\u00e9solution a \u00e9t\u00e9, je le r\u00e9p\u00e8te, adopt\u00e9e \u00e0 l'unanimit\u00e9. \nJe prends, devant la Chambre, rengagement de h\u00e2ter les travaux de cette commission; je m'efforcerai d'arriver \u00e0 un r\u00e9sultat meilleur et plus rationnel; mais aucun de nous \u2014 je dis \u00ab aucun \u00bb, monsieur le rapporteur, \u2014 ne peut prendre sur soi de d\u00e9clarer qu'\u00e0 partir de demain l'exercice de la prostitution sera libre, sans contr\u00f4le, assumant ainsi la responsabilit\u00e9 des malheurs qui seraient la cons\u00e9quence in\u00e9vitable d'une pareille r\u00e9solution. (Tr\u00e8s bien! \ntr\u00e8s bien!} Bien loin de moi l'id\u00e9e de dire qu'il y ait lieu de faire profession de m\u00e9pris pour les malheureuses qui exercent l'industrie dont nous parlons; elles ont droit certainement \u00e0 beaucoup de piti\u00e9. Je n'ignore point que parmi les recruteurs de la prostitution, il en est de plus dangereux encore que ceux que nous nous effor\u00e7ons d'atteindre \u00e0 l'heure actuelle et que nous r\u00e9ussissons d\u00e9j\u00e0 \u00e0 atteindre. Il y a la mis\u00e8re, ce n'est pas douteux; mais nous ne la supprimerons pas tout d'un coup; il ne faut pas que la piti\u00e9 nous rende aveugles et nous emp\u00eache de prot\u00e9ger la soci\u00e9t\u00e9 contre un p\u00e9ril qui n'est que trop certain et dont les ravages s\u00e9vissent \u2014 nous pouvons bien le dire \u2014 beaucoup moins dans les classes ais\u00e9es qui peuvent mettre le prix \u00e0 leurs plaisirs et \u00e0 leur s\u00e9curit\u00e9 que dans celles qui sont \nmoins favoris\u00e9es par la fortune. Dans ces conditions, je demande instamment \u00e0 la Chambre de maintenir l'\u00e9tat de choses actuel, sous leb\u00e9n\u00e9-fioo de l'engagement que j'ai pris de ne rien n\u00e9gliger pour l'am\u00e9liorer. (Applaudissements.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur. \nM. le rapporteur. Messieurs, lorsque la commission a demand\u00e9 la suppression de la 2\" section administrative de la prison de Saint-Lazare, elle a \u00e9t\u00e9 pouss\u00e9e a le faire par deux sentiments : le premier, c'est qu'il lui a sembl\u00e9 inadmissible que cent dix ans apr\u00e8s la prise de ta Bastille il p\u00fbt encore exister dans notre pays un syst\u00e8me analogue \u00e0 celui des lettres de cachet \u00e0 l'encontre do malheureuses dont la condition est d\u00e9plorable, nous le reconnaissons tous, mais qui, cependant, appartiennent \u00e0 l'humanit\u00e9 et devraient \u00eatre trait\u00e9es comme \nchacun doit \u00eatre trait\u00e9, c'est-\u00f9-dire conform\u00e9ment \u00e0 la loi. \nM. Dejeante. Tr\u00e8s bien ! \nM. le rapporteur. La commission n'a\u00e2' mettait pas qu'un simple chef ou sous-che! \nde bureau de la pr\u00e9fecture de police p\u00fbt; pour une infraction de police, envoyer eu prison de maihsureuses femmes et les y tenir aussi longtemps qu'il lui plairait. Ell' n'admettait pas non plus que des malade-\" comme nous l'avons reconnu l'autre jout pour Gaillon \u2014 fussent trait\u00e9es comme de* criminelles et qu'on p\u00fbt les tenir en prison au lieu de les envoyer \u00e0 l'h\u00f4pital. \nIl lui semblait \u00e9galement inadmissible qu'aujourd'hui encoro, au point de vue de la police de nos nos rues, nous fussion simplement r\u00e9gis par les anciennes oruloi\" nances du pr\u00e9fet de police de Sartmes ou du pr\u00e9fet de police Leooir. \nCe que vient de nous d\u00e9clarer M. le pr\u00e9si' dent du conseil prouve que nous avons eu raison de soulever la question. Il a compri qu'il \u00e9tait temps de faire quelque chose qUI ressembl\u00e2t un peu moins \u00e0 des mesures de police et un peu plus \u00e0 des mesures l\u00e9galesSes d\u00e9clarations donnent pleinement satISfaction \u00e0 la commission du budget. \nL'engagement que vient de prendre M. l' pr\u00e9sident du conseil d'apporter bient\u00f4t un* solution plus conforme \u00e0 nos m\u0153urs iDD' dernes et \u00e0 la justice suffit amplement \u00e0 l' commission. \nMais si la commission dont a parl\u00e9 M.18 pr\u00e9sident du conseil doit \u00e9tudier la questft5 des femmes, je voudrais bien qu'elle \u00e9tU' di\u00e2t aussi un pou la question des homm^ (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! \u00e0 l'extr\u00eame gauchi car, s'il y a d'un c\u00f4t\u00e9 les prostitu\u00e9es, de l'autre c\u00f4t\u00e9 il y a les souteneurs. \nNous savons en effet que bien so11' vent, du fait de la mauvaise organisation de notre police, les souteneurs peuv\u00a3)\u00a1 trouvpr dans l'administration certaines sYe\" pathies, tandis que les pauvres femmes, le prostitu\u00e9es recueillent, uniquement des d\u00e9, boires. Nous savons que lorsque les soute; neurs ont \u00e9\u00e9 mis en prison ils sont souv\u00e711 rel\u00e2ch\u00e9s parce qu'ils sont utiles \u00e0 la pollt \u00e0 titre d'indicateurs. r Il serait bon, si vous essayez de prot\u00e9g\u00e9 l'homme contre la femme, que vous et\"e blissiez la compensation en essayant prot\u00e9ger la femme contre l'homme. (Tt' bien! tr\u00e8s bien 1) \nEt, puisque vous parlez de prophyla^' alors que ces malheureuses sont soumit.' non seulement \u00e0 l'inscription, mais \u00e0 la v. \nsite, puisque vous essayez de prot\u00e9g\u00e9 1 sant\u00e9 publique ':;;.-.103 humiliant plus en^? \nque ne les humilie leur malheureuse p, tion, je crois quo nous devons, pour gar tir la sant\u00e9 publique, prendre toutes , mesures possibles pour que l'homwe IL contamine pas la femme et que la fetll \nne contamine pa3 l'nomme. \nIl existe des conseils de revision qui Pej vent vous permettre de prot\u00e9ger la OPg'Ili publique du c\u00f4t\u00e9 masculin. Je vou 1 cI donc que, lorsque des hommes se trouvCj/ dans un \u00e9tat de sant\u00e9 mena\u00e7ant polle soci\u00e9t\u00e9, ils fussent trait\u00e9s do la m\u00eam e [aC que les femmes. < Cette question de la prostitution est dolt bie. Il faut \u00eatre deux pour risquer de t !J,J' promettre la sant\u00e9 publique. Je lie:11a d\"! \nque la commission qui aura \u00e0 o'ocetpee cette question s'occupe autant do prof\u00e9et la femme contre l'homme que de It'J ;'11 ., l'homme contre la femme. (Tr\u00e8s ;.j&, \nbien!) 4 : M. le pr\u00e9sident. La commission a;I.J\u00a1;' 1 le rel\u00e8vement A cr\u00e9dit de 15,400 'J}t1 mand\u00e9 par le Gouvernement, relat\u00e9''; J \u25a0 { \u00e0 la 2e section de Saint-Lazare. ) 1 Je consulte la Chambre. x\u00e9 < ( (La Chambre, consult\u00e9e, adopte le ct011 M. le pr\u00e9sident. Le Gouyerae 01 \n \ndemande \u00e9galement un rel\u00e8vement de cr\u00e9dit pour l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire. \nLa parole est \u00e0 M. le commissaire du gouvernement. \nM. le commissaire du Gouvernement. \n, Avant de prendre la parole sur la question de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire, je demande \u00e0 la \u2022 r u\u00a3 iambre la permission de lui soumettre 'Une observation \u00e0 propos d'un article qui Pr\u00e9c\u00e8de celui qui est aff\u00e9rent \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9IUf tentiaire. il s'agit du personnel de transf\u00e9rement. 0 L'administration avait demand\u00e9 une augeatation de cr\u00e9dit lui permettant de cr\u00e9er un emploi de sous-agent comptable dans ce Jervlce; devant les observations de la commu i\u00b0n budget, elle y a renonc\u00e9, mais elle ploi i f \u00e0 reconna\u00eetre la n\u00e9cessit\u00e9 de l'emPol. \nduh Mesureur, pr\u00e9sident de la commission U bUdaet. M. le rapporteur a reconnu que TOUS aviez raison, La commission accepte cette cr\u00e9ation. \n\u00e0[. le commissaire du Gouvernement. \nAlorn 11 est entendu que le Gouvernement est a a autoris\u00e9 \u00e0 cr\u00e9er cet emploi en ne demavn i ant aucune augmentation de cr\u00e9dit. \nUaire a3Se \u00e0 la question de l'\u00e9cole p\u00e9nitenaIre. \nbl Une \u00e9poque o\u00f9 tous les pouvoirs pudreCS Se Pr\u00e9occupent avec raison de r\u00e9pandre l'\u00e9ducation professionnelle, il \u00e9tait nab re que le Gouvernement songe\u00e2t \u00e0 faire nficier le personnel subalterne de l'adimni\u201e\u00bbr! fflrati\u00b0n p\u00e9nitentiaire des bienfaits qnPIPr\u00e9ciables de cette \u00e9ducation. Il a pens\u00e9 Qui devait faciliter, par des institutions appropri\u00e9es, l'acc\u00e8s des grades sup\u00e9rieurs Plus modestes de ses agents. \nC e?t Pourquoi, en 1895 et 1896 ont \u00e9t\u00e9 \u00e9taivies des \u00e9coles p\u00e9nitentiaires locales du premier degr\u00e9 et une \u00e9cole p\u00e9nitentiaire SP\u00e9rieure fonctionnant \u00e0 Paris. Les cr\u00e9dits aff\u00e9 rents \u00e0 cette institution avaient \u00e9t\u00e9 a x s) au d\u00e9but, \u00e0 25,000 fr. L'administration d rconnu, depuis, la possibilit\u00e9 de les r\u00e9dlre; elle les a r\u00e9duits progressivement et, taillS Son dernier projet de budget, ils n'\u00e9ent plus que de 18,000 fr. \nGen yr somme se d\u00e9compose en deux pard'un peu plus de 8,000 fr., aff6tei \u00c2 au fonctionnement des \u00e9coles p\u00e9nite&tiai de laires locales, et l'autre, d'un peu plus r\u00e9 9,()()0 fr., affect\u00e9e au fonctionnement de l'\u00e9ycnQ'i.a .P\u00e9<ni\u2022' tentiaire sup\u00e9rieure. \ncomment fonctionne l'ensemble de da S tution. Dans les maisons centrales, lo c\u00b0l\u00b0nies de jeunes d\u00e9tenus, dans le pprlsons d\u00e9partementales \u00e0 grand effectif, xn\u00e9rsonel dirigeant local se charge luil\u00efi\u00ebinp aux e. d enseigner aux agents subalternes, es gardiens, les mati\u00e8res g\u00e9n\u00e9ells a instruction primaire d'abord et elasulte 1 eurs devoirs professionnels. Il les loqUei * cet apprentissage sp\u00e9cial sans 4vec ut:|8 seraient moins aptes \u00e0 remplir 118 p Uhht\u00e9 les emplois sup\u00e9rieurs auxquels d. euvent pr\u00e9tenare,j'entends les emplois eefrier comptable ou de gardien chef. \ndans 1 Instruction que ces agents re\u00e7oivent 8ant coles du premier degr\u00e9 n'est pas et elle te; elle a besoin d'\u00eatre compl\u00e9t\u00e9e, rieUre st \u00e0 Paris, dans cette \u00e9cole sup\u00e9sallee ou. l'on perfectionne les connais$Qtltes d \u00e9j\u00e0 acquises dans les \u00e9coles que je Poiarr ais appeler primaires et o\u00f9, de plus, qUi leue;gne \u00e0 nos agents des connaissances qUi ll'ir sont \u00e9minemment utiles, du droit Ilsuei, a fonctionnement des services \u00e9co4orn lques daIls les prisons, l'hygi\u00e8ne p\u00e9nitentiaire et, enfin, le fonctionnement du serVice a c'est-\u00e0-dire du services des reconnaissanos d'identit\u00e9. \nq eXP6 rl. erice a d\u00e9inoritr\u00e9 que les agents q\u2122 i^aient nasf s\u00e9 \u00a3 arcet apprentissage, par Bai iaitiati~ S~ cet apprentissage par cette initiation professionnelle, fournisun servir#\u00bblaa Pement sup\u00e9rieur. \nChaque nn\u00e9e les directeurs de province, \nles. directeurs de prisons d\u00e9partementales de la Seine font, d'apr\u00e8s les r\u00e9sultats de chaque cours aniiuer local, une s\u00e9lection, et pr\u00e9sentent une liste de candidats pouvant \u00eatre admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure de Paris. \nCette liste comprend de 21 \u00e0 25 agents qui s\u00e9journent pendant huit mois \u00e0 Paris. \nils re\u00e7oivent une indemnit\u00e9. de r\u00e9sidence et une indemnit\u00e9 de d\u00e9placement. \nLe co\u00fbt de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure de Paris, qui est d'un peu plus de 9,000 fr., se d\u00e9compose de la fa\u00e7on suivante : G,000 fr. pour les cours proprement dits et un peu plus de 3,000 fr. pour les indemnit\u00e9s de r\u00e9sidence et de d\u00e9placement. \nLa Chambre reconna\u00eetra, j'en suis s\u00fbr, que le Gouvernement s'est inspir\u00e9 d'une pens\u00e9e \u00e9minemment d\u00e9mocratique en fournissant \u00e0 ses agents les plus modestes des moyens efficaces de se pr\u00e9parer aux emplois sup\u00e9rieurs. Je me suis permis, alors que j'ai soumis quelques explications \u00e0 la commission du budget, de comparer notre \u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure \u00e0 l'\u00e9cole de Saint-Maixent destin\u00e9e \u00e0 permettre \u00e0 nos sous-officiers d'aspirer \u00e0 l'\u00e9paulette de l'officier. Je crois que, toutes proportions gard\u00e9es, l'analogie est l\u00e9gitime. Je demande \u00e0 la Chambre de vouloir bien ne pas nous priver de ce moyen de faire comprendre \u00e0 nos agents que leur avancement est dans leurs mains, qu'il d\u00e9pend de leur instruction professionnelle, et que cet outil pr\u00e9cieux de l'instruction professionnelle, nous le leur fournissons \u00e0 tous les degr\u00e9s. \nLa r\u00e9duction de cr\u00e9dit propos\u00e9e par la commission tend, non pas \u00e0 la suppression des \u00e9coles p\u00e9nitentiaires locales, aux \u00e9coles du premier degr\u00e9, mais \u00e0 la suppression de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure. Eh bien 1 le syst\u00e8me constitue un ensemble ; si vous le d\u00e9couronnez, j'allais dire si vous le d\u00e9capitez, certainement il ne rendra plus les services que nous en attendons. \nJe ne dis pas que le syst\u00e8me ne soit pas perfectible ; on peut l'am\u00e9liorer ; il sera possible de faire une plus grande place aux \u00e9preuves pratiques et il entre dans les intentions de mon administration de r\u00e9aliser de ce c\u00f4t\u00e9 les am\u00e9liorations d\u00e9sirables. \nD'autre part, il est possible que le nombre des candidats admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire puisse \u00eatre diminu\u00e9, non pas dans la proportion qu'indique la commission du budget \u2014 ce serait exag\u00e9r\u00e9, car il faut entretenir une \u00e9mulation suffisante parmi les \u00e9l\u00e8ves du second degr\u00e9 \u2014 mais on pourrait r\u00e9duire de 24 \u00e0 20, par exemple, le chiffre des \u00e9l\u00e8ves admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure ; et alors, gr\u00e2ce \u00e0 cette r\u00e9duction d effectif, gr\u00e2ce \u00e9galement \u00e0 la suppression d'un emploi de professeur par suite d'extinction, nous pourrons arriver \u00e0 r\u00e9duire le cr\u00e9dit d'une somme de 2,000 fr. C'est cette r\u00e9duction de 2,000 fr. \nque le Gouvernement a propos\u00e9e en dernier lieu \u00e0 la commission du budget, \u00e0 titre de transaction ; de telle sorte que le cr\u00e9dit total aff\u00e9rent aux \u00e9coles p\u00e9nitentiaires ne serait plus de 18,000 mais de 16,000 fr. J'esp\u00e8re que la Chambre voudra bien savoir gr\u00e9 au Gouvernement de la bonne volont\u00e9 persistante dont il fait preuve, et lui tenir compte de la ferme intention, dont il donne des marques \u00e0 chaque instant, de pers\u00e9v\u00e9rer dans la voie des \u00e9conomies et de r\u00e9pondre ainsi \u00e0 la pens\u00e9e si prudente et si sage de la commission du budget. Il me semble que de pareils efforts m\u00e9ritent d'\u00eatre r\u00e9compens\u00e9s ; c'est cette r\u00e9compense que je demande \u00e0 la Chambre en la priant de vouloir bien r\u00e9tablir jusqu'\u00e0 concurrence de 4,000 fr. la fraction de cr\u00e9dit de 6,000 fr. \nsupprim\u00e9 par la commission. (Tr\u00e8s bienl tr\u00e8s bienl) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. la rapporteur. \nra M. le rapporteur. Messieurs, je erota que \nla proposition qui vient de vous \u00eatre fai'.-i par M. le commissaire du Gouvernement justifie amplement la d\u00e9cision de la commission. L'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire n'a pas donn-.5, je crois, les fruits qu'en esp\u00e9rait l'administration lorsque, sur la proposition de notre honorable coll\u00e8gue, M. Herirv Boucher, ella a cr\u00e9\u00e9 ce nouvel organisme. * \nAujourd'hui, le r\u00e9sultat acquis tend surtout \u00e0 prouver que la plupart des gardiens chefs qui sortent de cette \u00e9cole se croient des hommes tout \u00e0 fait sup\u00e9rieurs \u00e0 la position qu'ils occupent; les quelques le\u00e7ons de droit usuel qu'ils ont pu recevoir \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire leur ont si bien profit\u00e9 que d\u00e9j\u00e0 quelques-uns d'entre eux ont voulu en remontrer aux juges d'instruction et aux procureurs de la R\u00e9publique. \nM. le commissaire du Gouvernement reconnnait lui-m\u00eame qu'il y a beaucoup d'am\u00e9liorations \u00e0 apporter dans le fonctionnement de cette \u00e9cole. Une de ces am\u00e9liorations consiste \u00e0 ne pas remplacer un professeur qui s'est supprim\u00e9 de luim\u00eame. Le grand argument qu'en d\u00e9finitive on peut faire valoir en faveur de cette \u00e9cole p\u00e9nitentiaire, est qu'elle permet de donner des lecons compl\u00e8tes d'anthropom\u00e9trie aux gardiens qui y sont envoy\u00e9s. \nLe docteur Bertillon est le grand professeur de cette \u00e9cole p\u00e9nitentiaire. Comme la plupart des inventeurs, le docteur Bertillon \u00e0 la manie de son invention ; il s'imagine \u00eatre le seul homme capable d'enseigner l'anthropom\u00e9trie. Il me sembla que, dans les \u00e9coles locales des prisons d\u00e9partementales, \u00e9tant donn\u00e9 la grande quantit\u00e9 de gardiens qui d\u00e9j\u00e0 connaissent le service de T'anthropom\u00e9trie, il serait tr\u00e8s facile de donner \u00e0 tous les gardiens, sans constituer parmi eux une esp\u00e8ce d'aristocratie de choix, qu'on envoie \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire, un personnel suffisant pour remplir toutes les vues de l'administration au point de vue de l'anthropom\u00e9trie. \nEt que. l'administration me permette. \npuisque je parle d'anthropom\u00e9trie, de lui signaler en passant un abus que j'ai constat\u00e9 et que je serais bien aise de voir corriger le plus t\u00f4t possible : lorsqu'un nouveau prisonnier est amen\u00e9 dans une prison , il passe par le service anthropom\u00e9trique; on \u00e9tablit sa fiche et on l'envoie au bureau central. Lorsque cette fiche sert \u00e0 constater l'identit\u00e9 des prisonniers, une prime de 15 fr. est accord\u00e9e \u00e0 celui qui reconna\u00eet le prisonnier; mais.la fiche est partie de province pour venir \u00e0 Paris et il se trouve que c'est la derni\u00e8re fiche constitutive qui sert \u00e0 toucher la prime, de fa\u00e7on que c'est celui qui constatt, l'identit\u00e9 du prisonnier \u00e0 Paris qui toucha la prime de 15 fr. Je crois qu'il serait \u00e9quitable et juste de distribuer la prime entre les diff\u00e9rents agents dont les renseignements ont pu servir \u00e0 la constatation \nde l'identit\u00e9. \nLa commission maintient la r\u00e9duction de 6,000 fr. qu'elle a l'honneur de vous demander sur le cr\u00e9dit affect\u00e9 au service de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire; elle croit que l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire est suffisamment organis\u00e9e au moyen des \u00e9coles locales. Quant a 1 \u00e9cole sup\u00e9rieure, elle est destin\u00e9e simplement \u00e0 quelques gardiens de choix exp\u00e9di\u00e9s \u00e0 Paris pour un an; ces gardiens \u00e9taient jusqu'ici au nombre de 24; ils ne seraient plus que 20, si l'on admettait lea propositions de l'administration. La commission estime que la r\u00e9duction peut aller jusqu'\u00e0 la suppression totale sans que le bon fonctionnement de l'administration son entrav\u00e9. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! sur divers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. 1. \ncommissaire du Gouvernement. \n \nM. le commissaire du Gouvernement. \nL'administration est pr\u00eate \u00e0 \u00e9tudier l'am\u00e9lioration que l'honorable rapporteur conseille en ce qui concerne la r\u00e9partition de la primo de reconnaissance. \nQuant au proc\u00e8s de tendance fait aux gardiens-chefs sortant de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure, il ne repose sur aucun fait. Au contraire, d'apr\u00e8s les t\u00e9moignages que je recueille de toutes parts, le service de ces gardieas-cfa\u00f4fs est reconnu tr\u00e8s satisfaisant. Il ne faut pas oublier qu'en raison des lois r\u00e9centes, surtout de la loi sur l'instruction contradictoire, leur responsabilit\u00e9 est devenue tr\u00e8s lourde. Il faut qu'ils connaissent bien leurs devoirs, leur m\u00e9tier. C'est pour les leur bien apprendre qu'a \u00e9t\u00e9 institu\u00e9e l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure. \nM. le rapporteur semble croire que l'instruotion anthropom\u00e9trique pourra \u00eatre donn\u00e9e d'une fa\u00e7on suffisante et compl\u00e8te dans les \u00e9coles du premier degr\u00e9 ; je crois que c'est une illusion. J'ai pu me rendre compte du fonctionnement du service anthropom\u00e9trique en province ; sans le depr\u00e9cier \u2014 loin de l\u00e0 \u2014 je puis dire qu'il n'est comparable, ni comme outillage ni comme efficacit\u00e9 instructive, \u00e0 celui que j'ai vu fonctionner \u00e0 Paris. \nM. le ,, pr\u00e9sident. Le Gouvernement demande \u00e0 la Chambre de relever le cr\u00e9dit du chapitre 73 d'une somme de 4,000 fr. destin\u00e9e \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire. \nJe consulte la Chambre. \n(Le rel\u00e8vement n'est pas adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. En cons\u00e9quence, je mets aux voix 16 chapitre 73 au chiffre de 4,788,098 francs. \n(Le chapitre 73, mis aux voix, est adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 74. \u2014 Entretien des d\u00e9tenus, 7,164,908 fr. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. \u00ab Chap. 75. \u2014 R\u00e9gla directe du travail, 2,096,715 fr. \u00bb \nIl y a sur ce chapitre un amendement de , MM. Lasies, Julien Goujon, Delpech-Canta!oup, de Pomereu, Rose, Darblay et de Botiry, tendant \u00e0 diminuer lecr\u00e9dit de 100 fr. \nLa parole est \u00e0 M. Lasies. \nM. Lasies. Le but de mon amendement est de permettre \u00e0 la Chambre de r\u00e9parer un oubli. Cet oubli entra\u00eene \u00e0 la fois un privil\u00e8ge pour certains industriels et une exception f\u00e2cheuse pour les prisonniers employ\u00e9s par ces industriels \u00e0 l'exploitation du travail dans les prisons. \nLa loi sur les accidents jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent n'est pas applicable aux prisonniers employ\u00e9s par les entrepreneurs. Or cette loi a grev\u00e9 de charges tr\u00e8s lourdes les industriels ordinaires qui utilisent la main-d'\u0153uvre libre, c'est-\u00e0-dire de braves gens, tandis que les industriels qui emploient les prisonniers ne sont pas astreintt aux m\u00eames charges. C'est un privil\u00e8ge qu'il faudrait supprimer, car il fait une concurrence d\u00e9\nsastreuse au travail libre. \nDe plus, il n'est pas admissible que la soci\u00e9t\u00e9, apr\u00e8s avoir condamn\u00e9 un prisonnier \u00e0 une peine temporaire, veuille prolonger cette peine \u00e0 perp\u00e9tuit\u00e9 lorsque le d\u00e9tenu, dans son travail, a \u00e9t\u00e9 victime d'un accident qui l'estropie pour le reste de sa vie. \n(Tr\u00e8s bien 1 tr\u00e8s bien!) Je pourrais citer des exemples de prisonniers estropi\u00e9s pendant leur incarc\u00e9ration, qui ne pourront plus gagner leur vie \u00e0 leur sortie de prliaon, etqai n'ont re\u00e7u aucune Indemnit\u00e9. \nSans faire parade d'une sensiblerie de mauvais aloi, il me semble que les prisonniers, lorsqu'ils ont satisfait aux exigences de la soci\u00e9t\u00e9,, ne doivent pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s comme des parias contre lesquels on peut tout se permettre. li faut aussi respecter dans leur personne les \ndroits de la justice et de l'humanit\u00e9. (Applaudissements swdivers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 H. le commissaire du Gouvernement. \nM. la commissaire du Gouvernement. \nLa question qui vient il d'\u00eatre pos\u00e9e devant la Chambre par l'honorable M. Lasies est des plus int\u00e9ressantes, mais elle est aussi une des plus ditficiles \u00e0 r\u00e9soudre. \nJusqu'ici, en l'\u00e9tat, elle ne s'est pas poe surie terrain contentieux. Aucune juridiction comp\u00e9tente n'a \u00e9t\u00e9 appel\u00e9e \u00e0 la trancher. Des accidents de travail se sont produits soit dans les ateliers en r\u00e9gie, soit dans les ateliers \u00e0 l'entreprise. Ces accidents ont \u00e9t\u00e9 suivis de r\u00e8glements gracieux et l'administration s'est toujours inspir\u00e9e des sentiments d'humanit\u00e9 et des principes d'\u00e9quit\u00e9 qui sont sa r\u00e8gle do conduite en pareil cas. Mais elle n'a pas admis jusqu'ici qu'en droit la loi du 9 avril 1898 sur les-accidents du travail f\u00fbt applicable au travail p\u00e9nal. J'en indiquerai bri\u00e8vement les raisons. \nLe travail p\u00e9nal n'est pas soumis aux m\u00eames conditions que le travail libre. La Chambre le con\u00e7oit tr\u00e8s ais\u00e9ment. Que l'Etat fasse travailler en r\u00e9gie ou qu'il adjuge la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale \u00e0 un entrepreneur sous des conditions d\u00e9termin\u00e9es, le prisonnier ne choisit pas sa t\u00e2che. \nA Vextr\u00eame gauclte. Raison de plus pour indemniser le bless\u00e9. \nM. le commissaire du Gouvernement. \nIl ne choisit pas son patron, si patron il y a, et l'employeur, Etat ou entrepreneur, ne choisit pas ses ouvriers. Il n'y a donc pas de contrat librement d\u00e9battu comme pour la main-d'\u0153uvre libre. Le travail fait en quelque sorte partie int\u00e9grante de la peine ; aest le code p\u00e9nal qui exige que les prisonniers, les condamn\u00e9s soient soumis \u00e0 l'obligation du travail. \nC'est une obligation pour le d\u00e9tenu de travailler,, il ne peut pas s'y soustraire ; c'est une obligation pour l'Etat do le faire travailler soit en r\u00e9gie soit \u00e0 l'entreprise. Il ne choisit pas plus ces travailleurs que les travailleurs ne choisissent leur t\u00e2che et n'ont le droit de refuser le travail. \nM. le lieutenant-colonel du Halgouet. \nAvec une pareille th\u00e8se on n'aurait jamais vot\u00e9 la loi sur les accidents. \nM. le commissaire du gouvernement J'expose la question; je ne mo permets pas de la juger. \nIl y a une seconde diff\u00e9rence essentielle entre le travail p\u00e9nal et le travail libre. \nPour le travail p\u00e9nal, quoique le pr\u00e9jug\u00e9 contraire soit r\u00e9pandu au dehors, il n'y a pas de salaire. Le prisonnier n'est pas salari\u00e9, c'est l'Etat qui, en principe, b\u00e9n\u00e9ficie du produit do son travail pour se r\u00e9mun\u00e9rer de l'entretien du d\u00e9tenu et s'il abandonne au d\u00e9tenu une part du salaire qu'il aurait pu avoir s'il avait \u00e9t\u00e9 un ouvrier libre., c'est \u00e0 titre de gratification ou de r\u00e9compense. Do l\u00e0 le p\u00e9cule. Ce p\u00e9cule lui-m\u00eame varie suivant les cat\u00e9gories p\u00e9nales; suivant que le d\u00e9tenu est condamn\u00e9, est for\u00e7at, r\u00e9clusionnaire ou correctionnel, ce sont trois, quatre ou cinq dixi\u00e8mes du prix de sa main-d'\u0153uvre qui lui sont conc\u00e9d\u00e9s. \nEnfin, le p\u00e9cule est divis\u00e9 en deux par\nties : le p\u00e9cule disponible, qui permet au d\u00e9tenu d'am\u00e9liorer son r\u00e9gime, et le p\u00e9. \ncule r\u00e9serv\u00e9 qui lui est remis \u00e0 sa lib\u00e9ration. Mais il n'y a pas de salaire. \nDans ces conditions, comment faire jouer la loi de 1898? Cette loi, qu'il s'agisse d'in\u00a1, capacit\u00e9 temporaire de travail, d'incapacit\u00e9 permanente ou do mort d'homme, calcule les indemnit\u00e9s d'apr\u00e8s le salaire journalier ou annuel. Il a \u00e9t\u00e9 reconnu impossible, jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, jusqu'\u00e0 meilleur examen, do calculer une indemnit\u00e9 sur un salaire qui n'existe pas dans l'esp\u00e8ce. \nM. Lasies. Il existe. \nM. le commissaire du Gouvemem\u00caiik | Il n'existe pas l\u00e9galement et, en fait, la rr mun\u00e9ratioa du travail p\u00e9nal est wnsid\u00e8ra\" blement r\u00e9duite et du reste variable suivit les cat\u00e9gories. \nEn troisi\u00e8me lieu, la proc\u00e9dure m\u00eame institu\u00e9e par la loi de 1898, ea ce qui col\" cerne les constatations contradictoires qu, doivent suivre imm\u00e9diatement l'accident, serait peut-\u00eatre difl\u00efcilemeat conciliai avec la discipline p\u00e9nitentiaire. Quoi qu'il en soit, le prisonnier para\u00eet r\u00e9gi actuelle ment par le droit commun ant\u00e9rieur \u00e0 p loi de 1898, droit commun que je reconnais \u00eatre tr\u00e8s d\u00e9favorable \u00e0 celui qui travailleIl consiste dans l'obligation de prouver la faute de l'employeur pourquo l'employ\u00e9 a;1 droit \u00e0 une indemnit\u00e9 par le fait de lacer dent. Il a \u00e9t\u00e9 admis jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent et, je 16 r\u00e9p\u00e8te, jusqu'\u00e0 plus ampla examen, que\u2122 droit commun seul, c'est-\u00e0 dire l'article 13& du code civil pouvait r\u00e9gir le travail p\u00e9nal' Est-ce une erreur? Est-ce la v\u00e9rit\u00e9 j uri' dique ? Il ne m'appartient pas de tranehet cette question; dans tous les cas l'a(lminS; tration ne pourrait aller plus loin, au p\u00f4le de vue du droit, qu'apr\u00e8s avis du conse d'Etat, et si la question doit \u00eatre tranefc\u00f4 au contentieux elle ne peut l'\u00eatre que Pe la juridiction comp\u00e9tente qui serait sais -be.Elle ne s'est pas encore pos\u00e9e sur le ter rain contentieux; jusqu'ici il n'a \u00e9t\u00e9 p^l c\u00e9d\u00e9 que par voie gracieuse et, je le rp\u00e8te'i l'administration s'est toujours inspir\u00e9e d plus larges sentiments d'humanit\u00e9 et d'\u00e9! \nquit\u00e9 ; quant au droit, c'est le con3S d'Etat, au titre consultatif, ou le tribut saisi de la r\u00e9clamation d'un d\u00e9tenu titre contentieux qui peut l'appr\u00e9cier. : \nne ne nous appartient pas de trancher uot question aussi grave, aussi complexe 9 aussi difficile. \nM. Mirman. Vous la tranchez DPurtant't M. le commissaire du Gouvernera^ En l'\u00e9tat, nous reconnaissons le droit ca4 mun comme seul applicable. Si ce \u00e0fi commun est reconnu insuffisant \u2014 ce f est tr\u00e8s possible\u2014c'est un point \u00e0 \u00e9tudiai il peut \u00eatre r\u00e9solu soit par une addition loi do 1898, soit par une loi sp\u00e9ciale. art m\u00eame par un r\u00e8glement adiiiitii\u00a3,tratit ticulier; mais il serait impossible de d t der d'embl\u00e9e, \u00e9tant donn\u00e9 la diff\u00e9rer essentielle que j'ai fait valoir, les dHIleJ, t\u00e9s incontestables que j'ai signal\u00e9es, i seront applicables au travail p\u00e9nal les D; positions do la loi de 1898 sur les 4lccide dans son \u00e9tat et dans son texte atue. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs. ) $id M. Mesureur, pr\u00e9sidant de la commis^ du budget. Je demande \u00e0 dire quelgee mets de ma place. j M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 JI. t pr\u00e9sident de la commission du budget. 1 M. le pr\u00e9sident de la commissiotl budget. Nous sommes tous d'accord Pie. \nreconna\u00eetre la justesse de la r\u00e9clama pr\u00e9sent\u00e9e en faveur des prisonniers bli dans leur travail; mais on vient de d\u00e9 ( trer que nous ne pouvons pas en ce o\u00cd ment appliquer la loi existante aux d\u00e9te j plac\u00e9s dans une situation dlff ;route celle des ouvriers libres. D'un autre c~ ); est impossible d'improviser un texte \u00fb i applicable dans l'esp\u00e8ce. J Dans ces conditions, je demande, a\" de la commission, le renvoi de Yv& A ment \u00e0 la commission d'assurance \u00ae$ pr\u00e9voyance sociales qui voudra bler\" mettre \u00e0 la Chambre un texte de na i donner satisfaction \u00e0 notre pens\u00e9s a mune. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bieii-1) M. Lasies. J'accepte le renvoi. dtl: , M. Mirman. L'honorable direzta'nt vice p\u00e9nitentiaire nous a dit que 1L'adol 0 tration ne pouvait pas trancher cett p tion. En r\u00e9alit\u00e9, elle l'a tranch\u00e9e, el 1 \n \nun sens d\u00e9favorable aux int\u00e9r\u00eats des victimes, en d\u00e9cidant que les prisonniers bless\u00e9s ne pouvaient faire appel qu'au droit commun, \u00e0 l'article 1382, et ne pouvaient pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s comme b\u00e9n\u00e9ficiaires de la loi de 1898. L'administration aurait pu agir diff\u00e9remment. \nLe ministre du commerce a nomm\u00e9 un comit\u00e9 consultatif des accidents du travail, auquel sont soumises soit par des particuliers, soit surtout par le Gouvernement, les questions litigieuses ou difficiles comme celle qui nous occupe. C'est ainsi qu'il y a quelques mois, ce comit\u00e9 consultatif a \u00e9t\u00e9 aisi par le ministre du commerce de l'interpr\u00e9tation de l'article 1er de la loi de 1898 P,Pce qui concerneles \u00e9tablissements municiPn aux d'assistance par le travail. L\u00e0 aussi il y a des conditions de salaires tout \u00e0 fait liP\u00e9ciales et un contrat de travail particuer. \nL'objection formifl\u00e9e par M. le directeur resemblait \u00e0 celle que soul\u00e8vent ces \u00e9tafhsseroents d'assistance par le travail conre leur assujettissement \u00e0 la loi de 1898. \nCependant le comit\u00e9 consultatif a \u00e9t\u00e9 d'avis due ces \u00e9tablissements sont soumis \u00e0 la loi dduwavri: 1898 \u00ab toutes les fois que les chefs 8 entreprise faisant ex\u00e9cuter des travaux gernblables y sont eux-m\u00eames assujettis. \u00bb \nC'est le bon sens m\u00eame. Le fait de savoir si lup Uvriers sont ou non b\u00e9n\u00e9ficiaires de a oi de 1898 ne d\u00e9pend pas de la question de saVOIr comment leur contrat de salaire a e\u00e9tie a sign\u00e9: il ne d\u00e9pend que de la question de savoir quel genre de travail ils ex\u00e9cutent. \nte Si ce m\u00eame travail pr\u00e9sente des dangers tels que dans l'industrie priv\u00e9e ces travaux iotent soumis \u00e0 la loi de 1898, il est clair que fait Pour eux d'\u00eatre employ\u00e9s par un patron particulier ou par l'Etat ne suffit pas irre* s les priver du b\u00e9n\u00e9fice de cette loi. \nbien! tr\u00e8s bien !) d SI l'administration p\u00e9nitentiaire avait rnaiid\u00e9 l'avis du comit\u00e9 consultatif. \n1\" M. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de v lD.t\u00e9rieur. Elle l'a demand\u00e9, il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9fac orale, en ce sens, bien entendu, que le lonnt\u00e9 en question n'a pas pens\u00e9 que le texte actuel de la loi sur les accidents avail perm\u00eet de l'appliquer d'embl\u00e9e dx accidents dans les prisons. Mais je suis d accord avec le pr\u00e9sident de la commission duh^J tet, je pense, avec le pr\u00e9sidentdela \"Ornrnission de pr\u00e9voyance, pour demander en la question soit \u00e9tudi\u00e9e, et s'il para\u00eet eil effct Possible et juste d'appliquer les ni\u00eanio s m\u00e9thodes dans les \u00e9tablissements de \"Etati le Gouvernement n'y fera aucune POSItlOn. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M Mirman. Le Gouvernement a quelque choso i plus \u00e0 faire que de ne pas faire tra lui, c'est \u00e0 l'administratioih 1 \u00e0 donner l'exemple de la pr\u00e9vdo'uvn a?Ce' c'est \u00e0 elle \u00e0 prendre l'initiative veull texte qui pr\u00e9cise les conditions nouaMin ans lesquelles la loi de 1898 sera kp liqll\u00e9p, au travail dans les prisons. Vous Savez bien qu'en fait, et depuis de longues g* d\u00e9j\u00e0, aucune proposition n'aboutit At cette Chambre. \nl'in\u00f9rf pr\u00e9sident du conseil, ministre de avis, eur* Je ne suis pas du tout de votre 4'Vi, \nr.t. acJl\u00efm^n' ;Pas plus celles relatives n du travail que les autres elle n'a pas \u00e9t\u00e9 accept\u00e9e par le nelneilt et tout ce dont le Gouvert n'a pas pris l'initiative s'est heurt\u00e9 a\u00ceUelle ance syst\u00e9matique contre la p elle tous les efforts se sont bris\u00e9s. \neal, Cons\u00e9quent le simple renvoi \u00e0 la \u00b0^verne m ent ne prend Be: prochainement l'initiative d'un texte \u00ee\u00ef un enterr 1 n enterrement do premi\u00e8re classe. \nM. le pr\u00e9sident du conseil ministre de l'it\u00e9rieur. Vous faites trop b\u00d3n marcM d8 \nM. Louis Ricard (Seine-Inf\u00e9rieure), pr\u00e9sident de la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales. \nLa question dont vient de parler notre honorable coll\u00e8gue M. Mirman a \u00e9t\u00e9 soumise au comit\u00e9 des accidents que j'ai l'honneur de pr\u00e9sider; elle a \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e tr\u00e8s longuement et consid\u00e9r\u00e9e par chacun de nous comme extr\u00eamement difficile. \nApr\u00e8s cette discussion, le comit\u00e9 a d\u00e9cid\u00e9 que la loi de 1898 ne devait pas \u00eatre appliqu\u00e9e, en l'\u00e9tat de notre l\u00e9gislation, au travail dans les prisons. \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Allemane. \nM. Allemane. Je ne veux ajouter que quelques courtes observations \u00e0 celles que la Chambre vient d'entendre. \nJe suis d'accord avec M. Lasies et avec M. Mirman : nous ne pouvons pas n\u00e9gliger les prisonniers qui se trouvent \u00e0 c\u00f4t\u00e9 des diff\u00e9rentes cat\u00e9gories prot\u00e9g\u00e9es par la loi d'avril 1898. Tous ceux qui sont frapp\u00e9s dans le travail ont droit, il me semble, \u00e0 la sollicitude de la Chambre. \nVous n'ignorez pas, messieurs, que, d'une fa\u00e7on g\u00e9n\u00e9rale, les entrepreneurs ayant \u00e0 leur service la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale se trouvent, on peut le dire sans vouloir attaquer ces industriels, un peu privil\u00e9gi\u00e9s par rapport \u00e0 leurs confr\u00e8res de l'industrie priv\u00e9e. \nNous avons donc l'honneur de demander \u00e0 la Chambre d'adopter la proposition suivante : \u00ab L'administration p\u00e9nitentiaire devra \u00e9tudier apr\u00e8s une \u00e9tude sur la valeur de la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale, par rapport \u00e0 celle de la main-d'\u0153uvre libre, le tant pour cent \u00e0 r\u00e9clamer de la part des entrepreneurs pour \u00e9tablir une caisse servant \u00e0 indemniser les prisonniers bless\u00e9s dans le travail. \u00bb (Mouvements divers.) M. Bertrand. Nous ne pouvons pas ainsi Improviser une l\u00e9gislation en s\u00e9ance. \nM. Louis Ricard, pr\u00e9sident de la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales. \nLa question est d'une difficult\u00e9 extr\u00eame. \nVoix nombreuses. Le renvoi \u00e0 la commis\nsion. \nM. Lasies. Je constate que nous sommes unanimes pour reconna\u00eetre qu'il y a quelque chose \u00e0 faire dans cette voie.'J'accepte volontiers le renvoi \u00e0 la commission. \nJe profite de l'occasion pour prier l'administration des services p\u00e9nitentiaires de veiller \u00e0 ce que la loi soit respect\u00e9e en ce qui concerne les soumissions du travail p\u00e9nal. \nLa loi exige que tous ceux qui soumissionnent pour le travail dans les prisons soient Fran\u00e7ais. Si M. le directeur de l'administration p\u00e9nitentiaire veut bien fouiller dans le cahier des charges et dans le dossier des entrepreneurs de travaux p\u00e9nitentiaires, il s'apercevra qu'il y en a peut-\u00eatre quelques-uns ou au moins un qui ne sont pas Fran\u00e7ais et qui, par cons\u00e9quent, ne devraient pas b\u00e9n\u00e9ficier de la soumission du travail dans les prisons. Je me borne \u00e0 lui signaler le fait et j'esp\u00e8re qu'il voudra bien reconna\u00eetre le bien iond\u00e9 de l'observation que je lui adresse en ce moment. Il n'est pas besoin de donner ces noms. \nM. Simyan. Pourquoi pas ? Il faudra bien les donner plus tard. \nM. Lasies. Il s'agit d'un M. B. J'al Indiqu\u00e9 son nom \u00e0 M. le directeur. Inutile d'insister davantage. S'il est Fran\u00e7ais, je n'ai rien \u00e0 objecter; mais s'il ne l'est pas ou s'il n'est m\u00eame pas naturalis\u00e9, qu'on lui retire ses soumissions. Je me borne \u00e0 demander que l'administration examine la question. \nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix le renvoi de l'amendement de M. Lasies \u00e0 la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales. \n(Le renvoi est prononc\u00e9.) ,; J \nM. le pr\u00e9sident. M. Allemand accepte sans doute le renvoi de sa proposition \u00e0 la m\u00eame commission? \nM. Allemane. J'accepte, monsieur pr\u00e9sident. \"-, v. vu. L.1'M. le pr\u00e9sident. Il n'y a pas j');\u00a1:Fj;:tion?. \nIl en est ainsi ordonn\u00e9. \nJe mets aux voix le chapitre 73, (Le chapitre 75 est adopt\u00e9.) ,, <c Chap. 76. \u2014 Rembourscrr.erJs 'E ','J pour frais de s\u00e9jour de d\u00e9tenus hors des \u00e9tablissements p\u00e9nitentiaires, 3'i,000 fr. \u00bb \n\u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 77. \u2014 Transport de3 d\u00e9tenus \"t des lib\u00e9r\u00e9s, 353,500 fr. \u00bb \nM. le rapporteur. L'administra'ior* a-t-elle tenu compte des observations pr\u00e9sent\u00e9es par la commission au sujet du transport des lib\u00e9r\u00e9s \u00e9trangers qui, apr^ \u00e9t\u00e9 condamn\u00e9s \u00e0 l'expulsion, sont ind\u00fbment retenus en prison et dont la lib\u00e9ration 22 ainsi retard\u00e9e ? \nM. le commissaire du Gouvernement. \nLa solution de cette question ne d\u00e9pend pas uniquement de l'administration p\u00e9nitentiaire, mais il a \u00e9t\u00e9 tenu compte de ces observations. \nM. le pr\u00e9sident du conseil. Toutes les mesures ont \u00e9t\u00e9 prises pour \u00e9viter ces retards, et les arr\u00eat\u00e9s sont communiqu\u00e9s d'embl\u00e9e \u00e0 l'administration p\u00e9nitentiaire. \nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix le chapitre 77. \n(Le chapitre, mis aux voix, est adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 78. Travaux ordinaires aux b\u00e2timents p\u00e9nitentiaires (Services \u00e0 l'entreprise), 6,000 fr. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 79. \u2014 Mobilier du service p\u00e9nitentiaire (Services \u00e0 l'entreprise1,37,500 fr. -\u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 80. \u2014 Travaux ordinaires aux immeubles p\u00e9nitentiaires et mobilier (Services en r\u00e9gie), 503,000 fr. \u00bb (Adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 81. \u2014 Exploitations agricoles, 196,800 fr. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Chap, 82. \u2014 D\u00e9penses accessoires du service p\u00e9nitentiaire, 86,400 ir. Ii -(Adopt\u00e9.} \u00ab Chap. 83. \u2014 Subventions aux institutions de patronage, 151,000fr. \u00bb (Adopt\u00e9. \n\u00ab Chap. 84. \u2014 Acquisitions et constructions pour le service p\u00e9nitentiaire, 79;09C francs. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.1 \u00ab Chap. 85. \u2014 Construction et am\u00e9nagement des prisons cellulaires dans les con ditions d\u00e9termin\u00e9es par les lois des 5 iain i875 et 4 f\u00e9vrier 1393, 298,500 fr. \u00bb \n(Adopt\u00e9.) \u00ab Chap. 86. \u2014 D\u00e9penses des exercices p\u00e9rim\u00e9s non frapp\u00e9es de d\u00e9ch\u00e9ance. \u00bb (M\u00e9moire.) \u00ab Chap. 86 bis. \u2014 D\u00e9penses des exercices p\u00e9rim\u00e9s non frapp\u00e9es de d\u00e9ch\u00e9ance (Alg\u00e9rie). \u00bb \u2014 (M\u00e9moire). \n\u00ab Chap. 87. D\u00e9penses des exercices clos. )J--.cf\u00e9moire.) \u00ab Chap. 88. D\u00e9penses des exercises clos (Alg\u00e9rie) H. (M\u00e9moire.) 5e PARTIE? \u2014 REMBOURSEMENTS ET nHSTI TUTlO3, NON-VALEURS ET rmmd \u00ab Chapitre unique. Remboursement? \nsur le produit du travail des d\u00e9tenus. \ni 318 000 fr. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. Le buiget du service p\u00e9nitentiaire est termin\u00e9. Nous arrivons ai buiget des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nLa Chambre entend-elle en commencey la discussion?. \nVoix diverses. A deux heures A deui heures et demie l M. Mesureur, pr\u00e9sident de la commission du budget. Un certain nombre de nos coll\u00e8gues ont pens\u00e9 que la discussion du budget des affaires \u00e9trang\u00e8r\u00e8s ne viendrait que cet apr\u00e8s-midi; nous-m\u00eames, un moment, avions cru quo le budget du service \n \np\u00e9nitentiaire occuperait toute la s\u00e9ance da ce matin. Dans ces conditions, nous vous demandons, messieurs, au lieu de reporter comme habituellement votre 2* s\u00e9ance \u00e0 deux heures et demie, de la fixer \u00e0 deux heures ; vous n'aurez ainsi rien perdu du temps que vous consacrez au budget. \nM. le pr\u00e9sident, il n'y a pas d'opposition?. \nIl en est ainsi ordonn\u00e9. \nD\u00c9P\u00d4T D'UN PROJET BE R\u00c9SOLUTION M. le pr\u00e9sident. Lorsque l'honorable M. de Baudry \u0153Assoll a demand\u00e9, par voie de rappel au r\u00e8glement, que l'on constat\u00e2t que la Chambre n'\u00e9tait pas en nombre, j'ai cru devoir lai faire observer que lui-m\u00f4me venait de ne pas observer le r\u00e8glement en d\u00e9posant une proposition \u00e9trang\u00e8re au d\u00e9bat, qui ne pouvait prendre place qu'\u00e0 la fin de la s\u00e9ance. \nJe donne maintenant lecture de la proposition d\u00e9pos\u00e9e par M. de Baudry d'Asson. \nElle tend \u00e0 modifier comme suit l'article 95 du r\u00e8glement de la Chambre : \u00ab Aucune discussion relative \u00e0 des projets de loi ou \u00e0 toute autre proposition ne pourra avoir lieu sans la pr\u00e9sence de 200 d\u00e9put\u00e9s. \u00bb \nLa proposition sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission du r\u00e8glement. (Assentiment.) RILCLOIEXT DE L'ORDRE DU JOUR \nM. le pr\u00e9sident. Aujourd'hui \u00e0 deux heures, 2\u00b0 s\u00e9ance publique : Discussion du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Brest (Finist\u00e8re) \u00e0 emprunter une somme de i million de francs; Discussion du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Roohefort (Charente-Inf\u00e9rieure) \u00e0 emprunter une somme de 2,215,370 fr. et \u00e0 dimposer extrao rdinairement; 1\" d\u00e9lib\u00e9ration sur : 1\u00b0 la proposition de loi de M. de Pomereu -ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des compagnies communales de France et d'Alg\u00e9rie des p\u00e9riodes d'exercices et man\u0153uvres auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale; 2\u00b0 la proposition de loi de M. P\u00e9rillier ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des p\u00e9riodes d'exercices militaires auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale ; Discussion du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1896; Suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902 : Affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 Discussion de l'interpellation de M. Gustavo Rouanet sur les mesures que le Gouverne nient.*-_pri ses ou compte prendre pour pr\u00e9venir l\u00e9 retour des massacres d'Arm\u00e9nie et assurer le respect des clauses du trait\u00e9 de Berlin. \u2014 Discussion des interpellations : 1\u00b0 do. M. Georges Berry, sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage \u00e0 La Haye d'examiner la requ\u00eate qui lui a \u00e9t\u00e9 adress\u00e9e par les repr\u00e9sentants des r\u00e9publiques sud-africaines; 2\u00b0 de M. Clovis Hugues sur l'interpr\u00e9tation des d\u00e9cisions du congr\u00e8s de La Haye; 3\u00b0 de M. Lemire, sur les cons\u00e9quences de la convention de La Haye pour les nations civilis\u00e9es; Suite du budget; Suite de l'ordre du jour. \nIl n'y a pas d'observation ?. \nL'ordre au jour est ainsi fix\u00e9. \nD\u00c9P\u00d4T D'UN PROJET DR LOI M. le pr\u00e9sident. J'ai re\u00e7u de M. le mlnistre de l'int\u00e9rieur et des culte:: t: projet \nde loi portant ouverture au ministre de l'int\u00e9rieur et des cultes, sur l'exercice 1901 (2\u00b0 section. \u2014 Service des cultes. \u2014 Chapitre 17 : Personnel des cultes protestants), d'un cr\u00e9dit suppl\u00e9mentaire de 19,000 fr. -' Le projet de loi sera imprIm\u00e9, distribu\u00e9 et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9 \u00e0 la commission du budget. (Assentiment.) (La s\u00e9ance est lev\u00e9e \u00e0 onze heures un quart.) Le Chef du service st\u00e9nographique de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s, ALEXANDRE GAUDET. \nCOMPTE REXDU IX EXTENSO. \u2014 51 S\u00c9ANCE \n2' s\u00e9ance du lundi 20 janvier. \n\u00ab \nSOMMAIRE Excuse. \nCommunication d'un d\u00e9cret d\u00e9signant un commissaire du Gouvernement pour assister le ministre des finances dans la discussion du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1898. \nCommunication d'un d\u00e9cret d\u00e9signant des commissaires du Gouvernement pour assister le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res dans la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902. \nAdoption : 1\u00b0 Du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Brest (Finist\u00e8re) \u00e0 emprunter une somme de 1 million de francs ; 2tt Du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Rochefort (Charente-Inf\u00e9rieure) \u00e0 emprunter une somme de 2,215,370 fr. et \u00e0 s'imposer extraordinairement. \nD\u00e9p\u00f4t et lecture, par M. Charles Bernard, d'une proposition de loi ayant pour objet de garanir la libert\u00e9 des citoyens. \u2014 Demande de l'urgence. Rejet, au scrutin. \nAnnonce du d\u00e9c\u00e8s de M. Haussmann, d\u00e9put\u00e9 do Seine-et-Oise. \nAdoption, apr\u00e8s d\u00e9claration de l'urgence: 10 de la proposition de loi de M. de Pomereu, ayant pour objet de dispenser les sapeurspompiers des compagnies communales de France et d'Alg\u00e9rie des p\u00e9riodes d'exercices et man\u0153uvres auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale ; 2\u00b0 de la proposition de loi de M. P\u00e9rillier, ayant pour objet do dispenser les sapeurs-pompiers des p\u00e9riodes d'exercices militaires auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale. \nAdoption du projet de loi portant r,:;lement d\u00e9finitif du budget do l'exercice 1800. \nSuite de la discussion du budget. AITaires \u00e9trang\u00e8res. Discussion de l'interpellation de M. Gustave ltouanet sur les mssares que le Gouvernement a prises ou compte prendre pour pr\u00e9venir fo retour des massacres d'Arm\u00e9nie et assurer lo respect des clauses du trait\u00e9 de Berlin : MM. Gustave Rouanet, le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 Ordres da jour motiv\u00e9s : i* de MM. Isnard et Malaspina ; 2* de M. Rouanet : M. Denys Cochin. Adoption, au scrutin, de la priorit\u00e9 ea faveur de l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina. \nAdoption, au tond, de cet urd.a du jour. \u2014 \nDiscussion des interpellations : 1\u00b0 de M. Georges Berry, sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage \u00e0 la Haye d'examiner la requ\u00eate qui lui a \u00e9t\u00e9 adress\u00e9e par les repr\u00e9sentants des r\u00e9publiques sud-afrieainee ; 20 de M. Clovis Hugues, sur l'interpr\u00e9tation des d\u00e9cisions du congr\u00e8s de la Haye; 30 de M. Lemire. sur les cons\u00e9quences de la convention de la Haye pour les nations civilis\u00e9es: MM. Georges Berry, Clovis lingues, Lemire, L\u00e9on Bourgeois, le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 Ordres du jour motiv\u00e9s: 18 de M. Georges Berry, de l'Estourbeillon et Jacquey; 20 de MM. Charles-Gras, Rouanet et plusieurs de lours coll\u00e8gues ; 3\u00b0 de M. Lemire : M. Denys Cochin. \u2014 Adoption de l'ordre du jour pur et simple. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. le ministre de? finances, de deux projets de loi COD.;cr;-'(t', les communes d'Afguetelle et d'Argeutvij'I. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. le ministre de l'int\u00e9rieur, desejl projets de loi concernant les villes d'A!M, GO Chartres, de Dreux, de Lille, la commune t\u00e9 Malo-les-Bains, les villes de Nice et de 5a:nt Germain-en Laye. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. Pourquery de Bo\u00efsserin, au ne# de la commission de r\u00e9forme judiciaire et \u00db\u00bb l\u00e9gislation civile, d'un rapport sur sa pr-G a sition de loi tendant \u00e0 modifier l'article i t\u00b0* du code civil. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. Peignot, d'une proposition de Jf concernant l'ouverture d'uu cr\u00e9dit de 200,0$ francs pour venir en aide aux agriculteur5 des communes de Potangis, do vlilers-aa* Corneilles, de Ma\u00efcilly-sur-Seine et de saro,dn; sur-Aube (Marne), victimes de l'orage dg 29 juin 1901. \nPR\u00c9SIDENCE DE M. TAUL DES CIL AN ELI La s\u00e9ance est ouverte \u00e0 deux heures. \nM. Robert Surcouf, l'un des s(\"'J'\u00e9lair(t donne lecture du proc\u00e8s-verbal de ta p\u00ee?r.n-3 de ce matin. \nLe proc\u00e8s-verbal est adopt\u00e9. \nEXCUSE M. le pr\u00e9sident. M. Gauvin s'excuse d' ne pouvoir assister \u00e0 la 2* s\u00e9ance de ce jQurD\u00c9CRETS D\u00c9SIGNANT DES COMJiJt.S.SAinES DU GOUVERNEMENT M. le pr\u00e9sident. J'ai re\u00e7u de M. le 111'nistre dos finances ampliation du d\u00e9crel suivant : \u00ab Le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique fran\u00e7ais/' \u00ab Sur la proposition du ministre des nances, \u00ab Vu l'article 6, paragraphe 2, de la Id \u00ab Vu constitutionnelle du 16 juillet 1875 sur le' rapports des pouvoirs publics, qui diSPS. \nque les ministres peuvent se faire assi^i devant les deux Chambres par des coinn saires d\u00e9sign\u00e9s pour la discussion d'un lwr jet de loi d\u00e9termin\u00e9, \u00ab D\u00e9cr\u00e8te : \u00ab Art. tu. \u2014 M. Charles Laurent, edo, seiller d'Etat en service extraordinaire, d. \nrecteur g\u00e9n\u00e9ral do la comptabilit\u00e9 ynhliqt't est d\u00e9sign\u00e9, en qualit\u00e9 de commissaire Gouvernement, pour assister le mini8'^ des finances, \u00e0 la Chambre des d\u00e9put\u00e9* \u201e> au S\u00e9nat, dans la discussion prloi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du b!l'1:.;-:t l'exercice 1896. > \u00ab Art. 2. Le ministre des 'j\" ,..,,'c; t charg\u00e9 do l'ex\u00e9cution dupr\u00e9scnl d;icrfc\" \u00ab Fait \u00e0 Paris, le 20 janvier i->02. \n<' {!If.B LOU\" N R \u00ab m Par le Pr\u00e9sident do li R^pab\" \u00ef ; : <\u00ee : \u00ab Le ministre des finances, \u00ab J. CAILLAUX. n ce \u25a0 (rll J'ai re\u00e7u do M. le ministre \u00e9trang\u00e8res ampliation du d\u00e9-rct suivs^1' \u00ab Le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique frau,^ \u00ab Sur la proposition du mi: WJd affaires \u00e9trang\u00e8res, \u00ab D\u00e9cr\u00e8te : \u00ab Art. 1er. Sont d\u00e9sign\u00e9s en (;\u00e8:;;\",,;i' commissaires du Gouvernement ;L:,i;' j ter le ministre des affaires \u00e9tro :;;;'<:'9J\u00a1 Chambre des d\u00e9put\u00e9s et au S discussion du projet do loi portai du budget g\u00e9n\u00e9rai de l'exercice 19(1,' .:{,.rr \u00ab M. Kaindre (Gaston), minWv1 i'\" tentiaire de lreclasse, directeur des a''i\u00cdI politiques, conseiller d'Etat en \u00a3 Ck extraordinaire; , /S \u00ab M. Bompard (Louis-Maurice), pl\u00e9nipotentiaire do 1e daBe, ,t .,:'2 consulats et des a'faires eoiii;^r'. Uit;' \n \n1 L Delavaud (Louis-Charles-Maric), se\u00bbwcr\u00e9f taire d ambassade de lre classe, chef du cabinet du personnel et du secr\u00e9tariat ; \u00ab M. Thiboust (Georges-Eug\u00e8ne), chef de division des fonds, et de la comptabilit\u00e9. \n\u00ab Fait \u00e0 Paris, le 21 novembre 1901. \n\u00ab EMILE LOUBET. \n* Par 16 Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique : * Le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, \u00ab DELCASS\u00c9. w '1 a Acte est donn\u00e9 des communications dont a Chambre vient d'entendre la lecture. Les d\u00e9crets seront ins\u00e9r\u00e9s au proc\u00e8s-verbal de la s\u00e9ance de ce jour et d\u00e9pos\u00e9s aux archives. \nADOPTION DE DEUX PROJETS DE LOI D'INT\u00c9R\u00caT LOCAL ! M: le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle Jadiscussion de projets de loi d'int\u00e9r\u00eat Ioea. \n^iscu Chamhre adopte successivement, sans lCUsSion et dans les formes r\u00e9glemendres, les deux projets de loi dont M. le pr\u00e9et donne lecture.) Voiv Cl texte de ces projets : i Ir PROJET l (M. Colliard, rapporteur.) , .\u00ab( A.rticle uniqu. \u2014 La ville de Brest (Fila\u00bb* it est autoris\u00e9e \u00e0 emprunter \u00e0 un aux d'int\u00e9r\u00eat n'exc\u00e9dant pas 3.75 p. 100 Hue qn me de 1 million remboursable en i,lnqu.ante ans sur les revenus ordinaires de 'la caisse municipale et destin\u00e9e au payeeut d'une subvention promise \u00e0 l'Etat pouri a Construction d'une forme de radoub *u Port de commerce. \n\u00ab j f)l.1bfmprunt pourra \u00eatre r\u00e9alis\u00e9, soit avec soit ri et concurrence, soit de gr\u00e9 \u00e0 gr\u00e9, soit Par Vole. de souscription publique, *vec f t0 ,d'\u00e9mettre des obligations au porten ou transmissibles par endossement, P\u00d4t Irectement aupr\u00e8s de la Caisse des d\u00e9D\u00f9t et consignations, de la Caisse natioliale des retraites pour la vieillesse ou du ces \u00e9 focier dc France, aux conditions de tabhssements. \n\u00ab ils conditions des souscriptions \u00e0 ouhIe ou des trait\u00e9s \u00e0 passer seront pr\u00e9alaspumises \u00e0 l'approbation du mte de l int\u00e9rieur. \u00bb \n2* PROJET (M. Colliard, rapporteur). \nA -M l> \u2022 Art. le,, La ville de Rochefort (ChaHe) est autoris\u00e9e \u00e0 emprunter * Un tu, d int\u00e9r\u00eat n'exc\u00e9dant pas 3.85 P. loo ,i , somme de 2,215,370 fr., remoursable en vingt-huit ans et destin\u00e9e \u00e0 Pourvoii f \u00e0 la conversion d'un emprunt ?u^riA,i\u00bbf0;amn^t nt contract\u00e9 en vertu d'une loi du ir avril 18go qu'\u00e0 l'agrandissement di, ,,,t !\u00e8re et de i'\u00e9cole l'agrandissement A^ cimptrtVrnl et de l'\u00e9cole de la rue des Ver^Mo\u00eea 'v am<Slioration des rues du fauet au payement d'une subvention \u00e0 lnellf ce pour des travaux \u00e0 l'\u00e9tablisse\u00ab t' 'OPrunt pourra \u00eatre r\u00e9alis\u00e9 soit avec cit\u00e9 et concurrence, soit de gr\u00e9 \u00e0 gr\u00e9, soit par voie de publique, avec tefi \u00f4 tranl ? Pukli\u00e7uei avec eUr Ou mettre dcs, obligations au porSOit dire lransmlssibles par endossement, et con~ aupr\u00e8s, de, la Caisse des llaIe des t COnsIgnations, de la. Caisse natioCr\u00e9dit fo re.traites pour la vieillesse ou du cr\u00e9dit foncier de F aux conditions de tes \u00e9tabl-sse e de des souscriptions \u00e0 ou4e 61 u des l ons dos souscriptions \u00e0 ouSpnt \u00ee Soumise? s \u00e0 * 1 i*Wan obaUon du ministre int\u00e9rieur. mii5re \n\u00ab Art. 2. \u2014 La m\u00eame ville est autoris\u00e9e \u00e0 s'imposer extraordinairement pendant vingt-huit ans \u00e0 partir de 1902, 20 centimes additionnels au principal de ses quatre contributions directes devant produire en totalit\u00e9 une somme de 1,680,000 francs environ, pour rembourser l'emprunt en capital et int\u00e9r\u00eats, concurremment avec un pr\u00e9l\u00e8vement annuel sur les revenus ordinaires de la caisse municipale. \n\u00ab L'emprunt de 60,000 fr., approuv\u00e9 par la loi du 16 f\u00e9vrier 1900, ne sera pas r\u00e9alis\u00e9. \n\u00ab L'imposition extraordinaire de 20 centimes additionnels, \u00e9tablie par la loi du 16 janvier 1892, cessera d'\u00eatre mise en recouvrement. \u00bb \nD\u00c9P\u00d4T D'UNE PROPOSITION DE LOI M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Charles Bernard pour le d\u00e9p\u00f4t d'une proposition de loi en faveur de laquelle il se propose de demander l'urgence. \nM. Charles Bernard. J'ai l'honneur de d\u00e9poser sur le bureau de la Chambre une proposition de loi ayant pour objet de garantir la libert\u00e9 des citoyens. \nJe demande \u00e0 la Chambre la permission de lui donner lecture de l'expos\u00e9 des motifs. (Lisez! lisez!) \u00ab Par le fait m\u00eame qu'on ne tient pas envers le citoyen en soci\u00e9t\u00e9 les promesses qu'on lui a faites sur la libert\u00e9 individuelle, droit imprescriptible, on viole le contrat ;de soci\u00e9t\u00e9 dans son essence m\u00eame, on le vicie et on permet \u00e0 l'individu de dire logiquement \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 qu'elle l'a tromp\u00e9 et qu'elle n'a plus aucun droit sur et contre lui. \u00bb \nAinsi s'exprime Jean-Jacques Rousseau dans le contrat social. (Mouvements divers.) La libert\u00e9 est, en effet, le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles d\u00e9fendent il n'y aurait plus de libert\u00e9 parce que les autres auraient tous de m\u00eame ce pouvoir. \nM. Lasies. Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien 1 M. Charles Bernard. Aussi pour que le principe de la libert\u00e9 individuelle ne soit plus un vain mot, il ne suffit pas de le poser en termes g\u00e9n\u00e9raux, il faut que la loi le r\u00e8gle, le d\u00e9fende, le d\u00e9termine avec toutes les forces dont une loi humaine peut disposer. \nCar il n'y a pas, en fait, de pays o\u00f9, comme dans le n\u00f4tre, un citoyen soit plus compl\u00e8tement entre les mains de gens qu'il paye pour le prot\u00e9ger et garantir sa libert\u00e9. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) En eflet, \u00e0 toute heure du jour son domicile peut \u00eatre envahi par des argousins qui ont le droit de forcer les serrures, d'ouvrir les tiroirs, de lire sa correspondance et ses papiers les plus intimes. Il suffit, pour cela, qu'il soit soup\u00e7onn\u00e9 de fabriquer des allumettes ou de d\u00e9tenir du tabac de contrebande ou des cartes \u00e0 jouer. \nLa police n'est m\u00eame pas oblig\u00e9e de prouver que ses soup\u00e7ons sont justifi\u00e9s; chaque fois qu'elle a besoin de fourrer le nez dans les affaires d'un citoyen, le pr\u00e9texte est valable et personne n'aie droit de protester. \nCirculez, stationnez, mouvez-vous ou restez en place, tombez ou non dans le cas pr\u00e9vu par la loi et rien au monde ne vous d\u00e9montrera que vous n'irez pas le soir coucher en prison. Or, supprimer la d\u00e9tention pr\u00e9ventive, restreindre l'arrestation provisoire, sinon la faire compl\u00e8tement dispara\u00eetre, et ne l'appliquer qu'en d'exceptionnelles circonstances; d\u00e9cider que, dans les mati\u00e8res correctionnelles, la d\u00e9tention pr\u00e9alable n'aura jamais lieu, du moins \u00e0 l'\u00e9gard des citoyens domicili\u00e9s et qui par leur position sociale pr\u00e9sentent des garanties ou sont en mesure d'offrir une caution de se repr6\nsenter; ne d\u00e9cerner da mandat de d\u00e9p-\u00ef qu au cas de n\u00e9cessit\u00e9 absolue, telle ost U raison du projet de loi suivant; pour ioquel je demande l'urgence et la discussion imm\u00e9diate : PROPOSITION DE LOI \u00ab Art. l,r.\u2014Le mandat de d\u00e9p\u00f4t sera d'uu emploi exceptionnel et provisoire. \n\u00ab Art. 2. \u2014 Il est interdit d'arr\u00eater pr\u00e9ventivement, sauf le cas d'aveu o\u00f9 l'inculnj n'a pas de domicile. \n\u00ab Art. 3. \u2014 Toute violation des prescriptions contenues aux articles pr\u00e9c\u00e9dent sera puni conform\u00e9ment au paragraphe final de l'article 13 du code d'instruction criminelle, modifi\u00e9 par la loi du 8 d\u00e9cembre 1897 et selon les distinctions qui y sont \u00e9tablies, contre ceux qui ont concouru \u00e0 ces atteintes \u00e0 la libert\u00e9. \u00bb (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien 1 sur divers bancs.) Permettez-moi, messieurs, d'ajouter quelques mots pour expliquer la proposition da loi que j'ai l'honneur de d\u00e9poser. \nHier, \u00e0 la sortie d'une conf\u00e9rence pr\u00e9sid\u00e9e par M. le pr\u00e9sident du conseil, quelques arrestations ont \u00e9t\u00e9 op\u00e9r\u00e9es place Joffrin, \u00e0 la suite d'une bagarre survenue, non sur la voie publique, ce qui aurait pu justifier loi arrestations contre lesquelles je vais m'\u00e9lever, mais dans un \u00e9tablissement public. \nDes citoyens se trouvaient mass\u00e9s dans un caf\u00e9, le caf\u00e9 de la Mairie, o\u00f9 ils discutaient entre adversaires d'une fa\u00e7on plus ou moins v\u00e9h\u00e9mente. Sur l'ordre de M. le pr\u00e9sident du conseil, bien entendu, des agents ont fait irruption dans ce caf\u00e9 et arr\u00eat\u00e9 dei citoyens. \nComment ! sous la troisi\u00e8me R\u00e9publique on n'aurait plus le droit de discuter des affaires publiques ? Si un pr\u00e9sident du conseil autre que M. Waldeck-Rousseau s'\u00e9tait permis d'estampiller officiellement un candidat et \u00e9tait all\u00e9 pr\u00e9sider dans une salle de mairie une conf\u00e9rence, quelle qu'elle f\u00fbt \u2014 m\u00eame sur la tuberculose (Bruit), \u2014 tout le pays, et surtout les amis de la libert\u00e9, se seraient \u00e9lev\u00e9s avec indignation, et avec raison, contre un proc\u00e9d\u00e9 semblable. Il ne manquera plus aux candidats de demain que l'affiche blanche et iU seront complets ! (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s biensur divers bancs. \u2014 Interruptions \u00e0 gauche.) Ce n'est pas l\u00e0 \u00e9videmment la v\u00e9ritable raison qui m'am\u00e8ne \u00e0 la tribune. Je veux demander \u00e0 la Chambre si \u00e0 l'avenir les citoyens qui discuteront des affaires publiques, soit chez eux soit surtout dans des caf\u00e94 o\u00f9, \u00e0 Paris, on a l'habitude de se r\u00e9unir, seront l'objet, de la part de la police, de s\u00e9vices et d'arrestations. Ainsi, \u00e0 cette heure, un p\u00e8re de famille qui a quatre enfants, domicili\u00e9 \u00e0 Clignancourt, qui pouvait prouver son identit\u00e9 imm\u00e9diatement, \u2014 le commissaire de police n'avait qu'\u00e0 envoyer quelqu'un pour s'assurer qu'il habitait v\u00e9ritablement l\u00e0,\u2014 a \u00e9t\u00e9 conduit au D\u00e9p\u00f4t, apr\u00e8s un interrogatoire sommaire, et, malgr\u00e9 mon intervention, ou peut-\u00eatre \u00e0 cause da mon intervention. \nM. Oastillartl. Sans doutel C'est une de vos victimes. (On rit.) M. Charles Bernard. le procureur da la R\u00e9publique n'a pas voulu le rel\u00e2cher. \nIl y a l\u00e0 une atteinte \u00e0 la libert\u00e9 des citoyens qui, sous la troisi\u00e8me R\u00e9publique, ne peut pas continuer \u00e0 \u00eatre commise; si demain la libert\u00e9 de raisonner, de parler, da s'occuper des affaires publiques n'existait plus, ce serait la fin de la troisi\u00e8me R\u00e9publique et de la libert\u00e9l \nM. de Baudry d'Asson. Ce ne serait pas un grand malheur! (On rit.) M. le pr\u00e9sident. Je vais consulter Il Chambre sur la d\u00e9claration d'urgence, qui est demand\u00e9e. \nA gauche. Il n'y a \u00ef'i'\u00f9 renvoyer la pro\n \nposition \u00e0 la commission de r\u00e9forme judiciaire. \nM. Larsies. L'urgence doit d'abord \u00eatre mise aux rois. \nM. le pr\u00e9sident. Je consulte la Chambre sur l'urgence. \n,Deux \u00e9preuves sont successivement d\u00e9clar\u00e9es douteuses.) M. Lasies. S\u00fbds demandons le scrutin. \nChacun prendra sa responsabilit\u00e9. \nM. le pr\u00e9sident. Apr\u00e8s deux \u00e9preuves douteuses le scrutin est de droit. H va y \u00eatre proc\u00e9d\u00e9. \nLe scrutin -est ouvert. \n(Les votes sont recueillis. \u2014 M. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.) M. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scraiiii : \nNombre il-es 4S2 M a j orit\u00e9 abso lue 243 POUT l'adoption. 211 Contre. 271 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s n'a pas adopta. \nLa proposition sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'oppr. jition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission de l\u00e9gislation criminelle. \n(As.eJl\u00fcH,!Cnt. ) \nD\u00c9C\u00c8S D'UN D\u00c9PUT\u00c9 M. le pr\u00e9sident. Messieurs et chcrs coll\u00e8gues, vous savez la triste nouvelle : notre tr\u00e8s di-Ungu\u00f4 coll\u00e8gue M. Georges Haussmann, d\u00e9put\u00e9 de &eme-et-O\u00eese, a \u00e9t\u00e9 emport\u00e9 eu pleine force de corps et d'esprit par une congestion pulmonaire. \nAttach\u00e9 d'abord au cabinet du pr\u00e9fet de la Seine, son parent, il fit la campagne de 1870, \u00e0 vingt-trois ans, comme officier de mobiles. Avocat, docteur en droit, conseil, 1er g\u00e9n\u00e9ral, il fut \u00e9lu d\u00e9put-\u00e9 en 1885 et se signala aussit\u00f4t dans les commissions et \u00e0 la tribune par ses facult\u00e9s de travail, son activit\u00e9 et sa parole \u00e0 la fois vigoureuse et pratique. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Questions p\u00e9nitentiaires, r\u00e9forme de nmp\u00f4t, organisation judiciaire, soci\u00e9t\u00e9s coop\u00e9ratives de production, protection de la sant\u00e9 publique, l\u00e9gislation \u00e9lectorale, il aborda ces probl\u00e8mes tr\u00e8s divers avec un jugement ind\u00e9pendant et pond\u00e9r\u00e9. (Tr\u00e8s bien 1 \nJi-\u00e8s bien n Non r\u00e9\u00e9lu en i893, il nous revint en 1898, fit partie des commissions de r\u00e9forme judiciaire et du travail, intervint fr\u00e9quemment dans la discussion du budget et dans les d\u00e9bats sur les expertises m\u00e9dico-l\u00e9gales, la responsabilit\u00e9 des membres de l'enseignement, la composition de divers tribunaux, les conseils de prud'hommes et les accidents. \nLa Chambre \u00e9coutait avec int\u00e9r\u00eat cet orateur substantiel. Ceux qui le connaissaient le mieux pensent que, dans sa trop courte carri\u00e8re., il n'a pas rempli tout son m\u00e9rite : la crainte de la tribune, qu'\u00e9prouvent les plus grands et qui est peut-\u00eatre la forme la plus d\u00e9licate de la d\u00e9f\u00e9rence que nous \u00e9prouvons pour nos coll\u00e8gues, paralysait toujours ce galant homme, dont la profession pourtant \u00e9tait la parole. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) \nNous garderons le fid\u00e8le souvenir de ce coll\u00e8gue au caract\u00e8re droit, aux relations s\u00fbres, aux allures cordiales et simples, qui avait su conqu\u00e9rir l'estime de tous les partie, et qui laisse parmi nous d'unanimes regrets. (Apptaudilse-ments.) J'envoie en votre nom, \u00e0 sa famille, l'expression de ces sentiments et de nos plus vives sympathies. (Vifs applaudissements.) Les obs\u00e8ques de notre regrett\u00e9 coll\u00e8gue auront lieu jeudi prochain, 23 janvier, \u00e0 Versailles, \u00e0 onze heures pr\u00e9cises du matin. On se r\u00e9unira \u00e0 la maison mortuaire. \n17, rue des R\u00e9servoirs, \u00e0 Versailles, \u00e0 dix heures et demie. il r\u00e9sulte de la loi du 22 juillet 1879 et \ndes pr\u00e9c\u00e9dents que les derniers honneurs doivent \u00eatre rendus \u00e0 Versailles, si\u00e8ge de l'Assembl\u00e9e nationale, comme \u00e0 Paris. En cons\u00e9quence, il va \u00eatre proc\u00e9d\u00e9 au tirage au sort do la d\u00e9putation qui repr\u00e9sentera la Chambre. \n(L'op\u00e9ration a Eca.), Le sort d\u00e9signe : MM. Berteaux, Eerilist, Cibksl, Dubochet, Dulau, d'Elva, Empereur, Eiazi\u00e8r-e, Gabiat, Jutes Gaiilard, Gautret, Joml-art, Jeuart, Lalege, Le H\u00e9riss\u00e9, L\u00e9tang, Motte, Papelier, Perrin, Pourquery de Boisserin, Riotteau, Savary de BcnuTegard, YazcillD, Villiers. \nADOPTION D'UNE PROPOSITION DE LOI TENDANT A DISPENSER LES SAPEURS-POMPIEr.S DES P\u00c9RIODES D'EXERCICES MILITAIRES M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la iM d\u00e9lib\u00e9ration sur : Io la proposition de loi de M. de Pomercu ayant pour objet de dispenser les saneucs-pampiers des compagnies communales de France et d'Alg\u00e9rio des p\u00e9riodes d'exercices et manoeuvres auxquelles sont soumis lus hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale ; 2\u00b0 la proposition de loi de M. P\u00e9riUie-r ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des p\u00e9riodes d'exercices militaires auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale. \nM. Gervais, rapporteur. La commission demande la d\u00e9claration d'urgence. \nM. le comte de Pomereu. J'appuie cette demande. \nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix la d\u00e9claration d'urgence. \n(L'urgence est d\u00e9clar\u00e9e.) M. le pr\u00e9sident. Personne ne demande la parole pour la discussion g\u00e9n\u00e9rale ?. \nJe consulte la Chambre sur la question de savoir si elle entend passer \u00e0 la discussion de l'article unique. \n(La Chambre, consult\u00e9e, d\u00e9cide de passer \u00e0 la discussion de Tarticic.) M. la pr\u00e9sident. \u00ab Article unique. \u2014 Le paragraphe suivant est ajout\u00e9 \u00e0 l'article 49 de la loi du 15 juillet 1889: \u00ab Seront dispens\u00e9s de ces exercices et man\u0153uvres les hommes appartenant \u00e0 Farin\u00e9e territoriale qui, au moment de l'appel de leur classe pour une p\u00e9riode d'instruction, auront accompli cinq ann\u00e9es de service dans une compagnie de sapeurspompiers r\u00e9guli\u00e8rement organis\u00e9e. \u00bb \nPersonne ne demande la parole sur cet article?. \nJe le mets aux voix. \n(L'article unique, mis aux voix, est adopt\u00e9.) ADOPTION DU TRAJET DE LOI PORTANT InGTJEMENT D\u00c9FINITIF DU BUDGET DE L'EXERCICE 1896. \nM. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1896. \nM. Louis Brunet, rapporteur. La commission demande \u00e0 la Chambre do d\u00e9clarer l'urgence. \nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix la d\u00e9claration d'urgence. \n(L'urgence est d\u00e9clar\u00e9e.) M. le pr\u00e9sident. Personne ne demande la parole pour la discussion g\u00e9n\u00e9rale?. \nJe consulte la Chambre sur la question de savoir si elle entend passer \u00e0 la discussion des articles. \n(La Chambre d\u00e9cide de passer \u00e0 la discussion des articles. ) \nM. le pr\u00e9sident. \nTITRE 1er BUDGET \"G\u00c9N\u00c9RAL DE L'EXEROCIS i896 \u00a7 I. \u2014 Fixation des dpemcs. \n\u00ab Article 1\". \u2014 Les d\u00e9penses du budget \n~m \ng\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896 constat\u00e9es ds \u00a3 * les comptes rendus par les ministres lont arr\u00eat\u00e9es, conform\u00e9 m eut aux tableaux A et 8 ci-anoo:xsJ \u00e0 la somme de : 4 \n\u00ab France 3-389.517.586 1Z \u00ab AIg.\u00e9rie. 74.594 796 29 3.464.112.383~0i \u00ab Les payements effectu\u00e9s sur le m\u00eal11e budget jusqu'\u00e0 F\u00e9poque de sa cl\u00f4ture son1 fix\u00e9s \u00e0 : -4 \u00abFrance 3.371.115.452$ * Alg\u00e9rie 73 740.058 3r444.855.511 38 a Et les d\u00e9pensas restant \u00e0 payer \u00e0 : a France 13.40?.!34 20 \u00ab Alg\u00e9rie. 854.737^1 19.250.871 631 \n\u00ab Les payements \u00e0 effectuer pour soldai les d\u00e9penses du budget g\u00e9n\u00e9ral do l'exel'l cice 1896 seront ordonnanc\u00e9s sur les fond' des exercices courants, selon les r\u00e9gla i prescrites par les articles 8, 9 et 10 de l\u00e0 loi du 23 mai 1831. \u00bb Personne no demande la parole Eur rarticle 1er ?. j Je le mets aux voix. \n(L'article 1er, mis aux voix, est adopt\u00e9.) \u00a7 II. \u2014 Fixation des cr\u00e9dits. \n\u00ab Art. 2. \u2014 Il est ouvert au ministre de* colonies, surlo budget g\u00e9n\u00e9ral de l'\u00eates cice 1896, pour r\u00e9gularisation do d\u00e9pens\u00e9 effectu\u00e9es au del\u00e0 des cr\u00e9dits l\u00e9gislatif\" ment accord\u00e9s, des cr\u00e9dits compl\u00e9me^ <\u2022 taires montant \u00e0 la somme de 2,034 fr. ,c1 r\u00e9partie comme suit : t \n\u00ab Chap. 15. \u2014 Agents des vivres et .mat\u00e9rll. 246 24 f \u00ab Chap. 26. \u2014 Missions dans *1 les colonies. 1.788 1^ \u00ab Ensemble. 2.034 1 (Adopt\u00e9.) * \u00ab Art. 3. \u2014 Les cr\u00e9dits, montant CI:senY.. \nble \u00e0 : .,* Fraucle 3.418.949.050 $ \u00ab Alg\u00e9rie 75.890.309 l 3.49\u00cf7839.389 * \nouverts conform\u00e9ment aux tableaux A, :J C, D, E et F ci annex\u00e9s pour les d\u00e9penS : du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 189b, s~; r\u00e9duits, ainsi qu'il est indiqu\u00e9 aux t bleaux A et B pr\u00e9cit\u00e9s : 1 \n\u00ab 1\u00b0 D'une somme do 39 fr. 89, non CVi somm\u00e9e par les d\u00e9penses constat\u00e9es \u00e0 charge de l'exercice 1896, et annul\u00e9e, r\u00e9ouverture \u00e0 des exercices suivants des lois sp\u00e9ciales (France) 39 8 \u00ab 2\u00b0 D'une somme de 30,729,001 fr. 48, non con* somm\u00e9e par les d\u00e9penses -} constat\u00e9es \u00e0 la charge de 1 l'exercice 1896, et annul\u00e9e \u00ceJ d\u00e9finitivement, savoir : 6i \u00ab France 29.433. 4SS \u00abAlg\u00e9rie 1.265.512 H \u00ab \u00e0'0 D'une somme de 1 19,256,871 fr. 63 repr\u00e9sentant des d\u00e9penses non 4 pay\u00e9es do l'exercice i896 qui, conform\u00e9ment a l'ar\"9 ticle Ie* ci-dossus, sont \u00e0 Jj ordonnancer sur les budM gets des exercices couM rants, savoir : , Zo \u00ab Franco 18.4G2.13* , OQ \nk% \u00ab Alg\u00e9rie L 49.985.913 \n\u00ab Ces annulations de cr\u00e9dits, \u00a1])OO ensemble \u00e0 49,985,913 fr., aontet \u00e0e^J rent divis\u00e9es, par minist\u00e8res et par; tl tr\u00e8s, conform\u00e9ment aux tableaux A ci-annex\u00e9s, savoir : 1 \n \n\u00ab France 47.835.632 70 \u00abAJg\u00e9r1e. 2 150.250 30 f. 40.885.013 a \u00bb \n\u2014 lllGOpl\u00e9.} Il Art. 4. ,\u2014 Au moyen des dispositions contenues dans les doux artioles pr\u00e9c\u00e9dents, les cr\u00e9dits da budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice An o ?ijl-\u00fbnltivensent fix\u00e9s \u00e0 la somma '4 Cr. 3,3, \u00e9gale aux pay.. \nments 0\u00ae fectt|\u00e98. Ces cr\u00e9dit sont r\u00e9partie eonform\u00e9ment aux m\u00eames tableaux A et R, 8avo : \n(t France 3 3-1 415 rIo'l) ?a?ce 3.371.115.452 S3 \u00ab AAlg\u00e9rie 73 740 058 86 ,4J. \u00abEnsemble 3.444.855.51\u00ce 38 \u00bb \nwiopt\u00e9.) --, -. ---. ------\u00a7 III. \u2014 Fixation des recettes. \n\u00ab Art.. 5. \u2014 Les droit? et produits constas lu profit d\u00fb rEtat sur le budget g\u00e9n\u00e9ral P\u00b0 lW10 soat arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e91Ilent amI: tableaux G et Il ci-annex\u00e9s, \u00e0 la tomme : \n( t'rlyle 3 441 4f3i 357 49 \u00ab Al\u00cf\u00cfC-e 3.411.464 357 49 58.294.327 18 u T 3.m.758.684 67 \nJ!\u00d3.eg SU l'ecetres du budget g\u00e9n\u00e9ral effoc de sa sur le rueme exercice, jusqu'\u00e0 l'\u00e9poque de sa rc\u00bbi\u00eeAo*l. \u00abre, soat fix\u00e9es \u00e0: \n\u00abAlS bcno LIlI. Il 3-382.089.792 92 ,, mg\u00e9rl,5 , * , * 54*038.587 80 t?., 3.436.128.380 72 \nL \"Il droita et produits restant \u00e0 racour vrer, \u00e0 et produits restant \u00e0 racou!\n\u00ab Alg\u00e9rio' 29.374.564 57 \u00ab A1^i0 4.255 739\" 38 (AfW^ 33..630.303 95 \u00bb \n-VVl.e.) lai d \u2014 Les recettes, du budget g\u00e9n\u00f4ral de l'exercice 1896 sont arr\u00eat\u00e9es par l'alli,~l le p r\u00e9c\u00e9dOlIt \u00e0 la somaie, de, ,, D\n! \u00abAlSh? 3.S82.089.792 92 &erie 54.038.587 80 ;;u wT 3.436.12813S0_ *2 \nde r 'Voies et moyens du budget g\u00e9n\u00e9ral R^Uce \u00ae'c\u00ae 1893 demeurent, en cODs\u00e9(doPtd.) tlx\u00e9s * la m\u00eame somme. \u00bb \u00a7 IVFixation du r\u00e9sultat du budget g\u00e9n\u00e9ral. \n\u00ab f^L 7 cle l'Ol.. te r\u00e9sultat du budget g\u00e9n\u00e9ral ?4? iUsi q* u'n \u00ae |,j96-\u00f4Bt d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9 qu Il suit. \nIl t Jetes fix\u00e9es par l'article pr\u00e9c\u00e9dent * * \u00bb. 3 436.128.380 72 1> ti pay ernelltri tll\u00e9s par raitiel e ter , l 1!!\": 3.444.855.5iJ 38 r. r\u00e9parte d\u00b0 d\u00e9Pt\u00fbse 8 \u2022727 \u2022 t3\u00b0; 60 ainsi l'\u00e9parti de d\u00e9p{!ns.e 8.727.130: 66 1. \n*ecQUeI1Ce< Exc\u00e9dent do iO 9_. 3tO 4.0 4 \"Itte l't \nd \u00e9p \u00e9rle. ---kVeMeni-d\u00ea 10-974-3i\u00b0 4\u00b0 \u00ab \u00efi..:\u00eb\u00bfdeut d\u00e9 19.701.471 \u0153 enge s\u00ab 19.701.471 OB <c Cet e \u00e9gale 8,727.130 G\u00f9 \u00ab Cet A \n, \"US''l1e '\"-'l.cedent d\u00e9penq sera port6 en \u00d40Pt\u00e9.) des d\u00e9couverts du Tr\u00e9sor. \u00bb \n..oPt\u00e9. ) \nI; 't'bai\u00a1 TITRE11 'DG\u00ce\u00ce'r'AXXRX'&G RAWAOE\u00c9S POUR OnDRB \u00ab Art G\u00c9N\u00c9RAL bE L'IXERCICH 1896 \u00ab Art. 8. Les recettes et les ^penaes idafrriansnexweawae au gudgets g\u00e9n\u00e9ral de relercice i896. demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9es et r\u00e9~gmes 01010 d8 \u00bb8,530,47rr conformd_ \nm\u00a1;.nt. au r\u00e9sultat g\u00e9n\u00e9ral du tableau J ciannex\u00e9, savoir : \n\u00ab Fabrication des monnaies et m\u00e9daill\u00e9s. 2.304.543 13 dmprirnerituati\u00fbna!e. 6.496.799 55 \u00ab L\u00e9gion d'honneur. 1-6.163. \"l\u00fa2 55 \u00abCaisse des. invalides do la marine 17.614.215 26 \u00ab Ecolo centrale des arta et manufactures. 1.978.400 31 \u00ab Caisse nationale d'\u00e9pargne. 24.989.549 91 \u00ab Chemin de fer et port. \ndel\u00e0 Munion. 5.389.563 09 \u00abChemins do fer de l'Etat 43.8S3.6il 42 \u00bb Somme \u00e9gale. 113.530.470 22 \u00bb \n(Adopt\u00e9.) \u00ab Art. 9. \u2014 Les cr\u00e9dits ouverts au titre du budget annexe de la caisse nationale d'\u00e9pargne pour l'exercice 1896, par la loi de finances du 28 d\u00e9cembre 1895, sont augment\u00e9s de la somme de 2,015*982 fr. 59, applicable au chapitre ci-apr\u00e8s : a Chap. 5. \u2014 Exc\u00e9dent des recettes sur les d\u00e9penses \u00e0 attribuer au compte de la dotation(Art. 16 de la loi du 9 avril 1881.), 2,045,982 fr. 59. \u00bb (Adopt\u00e9.) TITRE III DISPOSITIONS PARTICULI\u00c8RES \u00ab Art. JOi \u2014 Les cr\u00e9dits d't\u00fbsor\u00eep\"ltels On pednucord\u00e9s, sur l'exercice1896, pour -168 pensions militaires de la guerre, par la loi du 28 d\u00e9cembre 1895, demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au tableau K ci-annex\u00e9; \u00e0 la somme de 5 millions. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Art. H. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription accord\u00e9s, sur l'exercice MOO, pour les pensions militaires de la marine, par la loi du 28 d\u00e9cembre 1895, sont r\u00e9duits de 253,788 fr. \net demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au taMeau L cf-annex\u00e9, \u00e0 la somme de 2j346,212 fr. x \u2014 fAdopt\u00e9.) \u00ab Art. i2. \u2014 Les c\u00ef\u00e9tfits d'inscription accord\u00e9s, sur l'excrcicei 1896, pour les pensions militaires des c\u00ealonies, par l\u00e0 loi du 28 d\u00e9cembre 1895, sont r\u00e9duits de 116,423 fr. \net demeurent d\u00e9linitivont arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au tableau M ci-annox\u00e9, \u00e0 la-samn-m de 183.577 fr. \u00bb \u2022\u2014 (Adopt\u00e9.) \u00ab Art 13. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription de 6,322,400 fr. accord\u00e9s, sur l'exercice 1896, pour les pensions civiles, par le d\u00e9cret du 7 mars et fe loi du 13 juillet \u00a1SM, sont r\u00e9duits d'une somme de 471,129 fr. non employ\u00e9e aa 8 r juillet 1897, et ramen\u00e9s \u00e0 la somme de 5,831,271 fr., conform\u00e9ment au tableau N ci-annox, sous r\u00e9serve de l'application de l'article 2 du d\u00e9cret du 8 ao\u00fbt 1892. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) \n\u00ab Art. 14. \u2014 La situation de la valeur du mat\u00e9riel existant au Si d\u00e9cembre 189G, dans les magasins des parts et \u00e9tablissements de la marine, est arr\u00eat\u00e9e \u00e0 la somme de 255,700,002 fr. 62, conform\u00e9ment au tableau 0 ci-annex\u00e9. \u00bb (Adopt\u00e9.) \u00ab Art. \u00cd. \u2014 Le montant des remises \u00e0 titre gracieux aocord\u00e9eB sur d\u00e9bets s'\u00e9l\u00e8ve \u00e0 la somme da 2,631 fr. 63, conform\u00e9ment au tableau P, ci-annex\u00e9. \u00bb (Adopt\u00e9.) \u00ab Art. i\u00f4. \u2014 Sont affect\u00e9s \u00e0 l'att\u00e9nuation des d\u00e9couverts du Tr\u00e9sor les reliquats dispoaib\u00ee\u00e89 constat\u00e9s \u00e0 la cl\u00f4ture des op\u00e9rations retrac\u00e9es par les comptes de tr\u00e9sorerie el-apt\u00e8s d\u00e9sign\u00e9e : \n\u00ab Fonds ve\u00efs\u00e9s par la Ville de Paria pour l'expropriation de la caserne NiC\u00fbla\u00ef 6C9 05 \u00ab Produit de rmJS6iGn de rente & p. *00 (4691) \u2022\u2022 88.348 30 \u00ab Rente de la dotation fit) l'ftfffi\u00e9e\u00bb sie de liquidail*an. 100211 05 \u00ab Ensemble. \u00bb. 219.228 40 \u00bb \n.d \n\u00ab Art. 17. \u2014 A l'avenir, le rapport et Il proc\u00e8s-verbal de la commission de v\u00e9rification des comptes dps ministres sur les op\u00e9rations de chaque exercice et sur celles de l'ann\u00e9e pendant laquelle cet exercice expire, devront \u00eatre arr\u00eat\u00e9s et distribu\u00e9s avant la fin de la seconde ann\u00e9e qui suit celle de la cl\u00f4ture dudit exercice. \u00bb \u2014 (Adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix, par scrutin, l'ensemble du projet de loi. \nLe scrutin est ouvert. \n(Les votes sont recueillis. \u2014 MM. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.) M. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scrutin : \nNombre des votants. 421 Majorit\u00e9 absolue. 211 Pour l'adoption. 38S Contra. 33 \nLa Chambre des d\u00e9putes a adopt\u00e9. \nSUITE DE LA DISCUSSION DU BUDGET DE L'EXERCICE 1902 M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902. \nLa Chambre se souvient qu'elle a joint un certain nombre d'interpellations \u00e0 la discussion du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nLa premi\u00e8re est celle de M. Rouanet sur les mesures que le Gouvernement a prises ou compte prendre pour pr\u00e9venir le retour des massacres d'Arm\u00e9nie et assurer les clauses du trait\u00e9 de Berlin. \nLa parole est \u00e0 M. Rouanet pour d\u00e9velopper son interpellation. \nM. Gustave Rouanet. Je prie la Chambre de me pr\u00eater quelques minutes de sa bienveillante attention pour me permettre de d\u00e9velopper en toute libert\u00e9 d'esprit les br\u00e8ves observations que j'ai \u00e0 lui soumettre. \n(Parlez ! parlez!) Et tout d'abord je m'cxclise de l'heure tardive \u00e0 laquelle vient co d\u00e9bat. Quand j'ai eu l'honneur de d\u00e9poser une demande d'interpellation, les relations diplomatiques de la France avec la Turqnic-venaient d'\u00eatre interrompues. Toutefois, \u00e9tant donn\u00e9 le caract\u00e8re des revendications fOl'mul\u00e9e par notre repr\u00e9sentant, rien ne faisait pr\u00e9voir que M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res \u00e9tait \u00e0 la veille, pour les appuyer, de recourir \u00e0 l'envoi d'une escadre dans les eaux turques. On ne pr\u00e9voyait gu\u00e8re, alors\u00bb que le Gouvernement songerait \u00e0 transformer en porteurs do contraintes, pour le recouvrement d'une cr\u00e9ance, les marins et les cuirass\u00e9s de notre flotte do guerre, destin\u00e9s, dans la pens\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale, \u00e0 l'accomplissement de besognes nationales plus hautes. \nITr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien 1) L'\u00e9motion que le d\u00e9part de notre flotte souleva dans l'opinion eut sa r\u00e9percussion dans cette Assambl\u00e9e, qui voulut discuter suT-le-champ l'interpellation de M. Scmbat. \nJe ne demandai pas alors qu'on discut\u00e2t imm\u00e9diatement la mienne, parce que je croyais, j'esp\u00e9rais \u2014 et mon illusion, dans la circonstance, t\u00e9moigne que je rapporta aucun parti pris syst\u00e9matique us d\u00e9fiance ou d'opposition dans ce dchat j esp\u00e9rais, dis-je, qu'entre tes divers motifs qui avaient d\u00e9termin\u00e9 l'honorahlo M. DL'icasso dans sa r\u00e9solution subito de recourir aux moyens coercitifs contre la Turquie, la situation des districts arm\u00e9niens avait eu sa part d'incitation sur l'esprit du Gouvernement. \nM\u00eame apr\u00e8s lc-g explications, en r\u00e9ponse \u00e0 M. Qetin, apport\u00e9es par le ministre \u00e0 la tribune, je persistai \u00e0 croire que le silence gard\u00e9 par le Gouvernement sur une foule de points n'\u00e9tait qu'une r\u00e9serve prudente, mais quo la sauvegard\u00e9 des Arm\u00e9nien\n \nl'\u00e9tait pas rest\u00e9e \u00e9trang\u00e8re \u00e0 ses r\u00e9solutions tnales. \nJ'ajoute que les quelques mots prononc\u00e9s pur M. le pr\u00e9sident du conseil, lorsqu'il vInt\" <1emander \u00e0 la Chambre de repousser l'ordre du jour Sembat, me confirm\u00e8rent dans mon interpr\u00e9tation optimiste du langage de l. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. Avec sa pr\u00e9cision habituelle, qui donne tant de force \u00e0 la moindra de ses d\u00e9clarations, M. le pr\u00e9sident du conseil nous dit alors : \u00ab De m\u00eame que le cabinet n'entend pas laisser sacrifier les int\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels de nos concitoyens, de m\u00eame, il place, au premier rang de ses pr\u00e9occupations, tout un patrimoine d'int\u00e9r\u00eats moraux, qu'il ne laissera pas amoindrir. \u00bb \nIl me semblait impossible que M. le pr\u00e9sident du conseil, en s'exprimant avec cette nettet\u00e9, consid\u00e9r\u00e2t dans son for Int\u00e9rieur que la sauvegarde de l'existence de tout un peuple plac\u00e9 sous la protection de trait\u00e9s au bas desquels la.France a appos\u00e9 sa signature, peut \u00eatre ray\u00e9e du nombre des obligations morales de ce pays; et j'attendis. \nDepuis ces d\u00e9clarations, dans lesquelles je croyais entrevoir une promesse, notre flotte a \u00e9t\u00e9 rappel\u00e9e. Des notes officieuses, r\u00e9dig\u00e9es dans le style habituel \u00e0 ces sortes de communications officielles, nous ont appris que la France avait obtenu du sultan toutes les satisfactions demand\u00e9es. \nNulle part je n'ai vu que M. Delcass\u00e9 ait stipul\u00e9 quoi que ce soit en faveur des Arm\u00e9niens ; qu'aucune d\u00e9marche ait \u00e9t\u00e9 tent\u00e9e par notre repr\u00e9sentant \u00e0 Constantinople en vue de pr\u00e9venir les tueries et les pillages syt\u00e9matiques auxquels les Arm\u00e9niens sont livr\u00e9s par la volont\u00e9 du sultan, personnellement responsable; car c'est lui qui ordonne tous les crimes commis en Arm\u00e9nie. \n(Applaudissements \u00e0 gauche.) On avait annonc\u00e9 la publication d'un Livre jaune, que nous attendions avec une certaine impatience ; cette publication n'a pas eu lieu. \nJe viens demander \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res pourquoi ce silence ou cet oubli. Je le prie, en outre, de vouloir bien compl\u00e9ter dans un langage explicite, accessible \u00e0 tous, ses d\u00e9clarations du 4 novembre. Qu'il nous dise si, oui ou non, l'abandon des Arm\u00e9niens \u00e0 l'extermination m\u00e9thodique poursuivie par AbdulHamid, l'impunit\u00e9 laiss\u00e9e au sanglant metteur en \u0153uvre de tant de crimes contre la civilisation et l'humanit\u00e9 ne constituent pas un abandon du patrimoine d'int\u00e9r\u00eats moraux que M. le pr\u00e9sident du conseil affirmait ne pas vouloir laisser amoindrir. \n(Applaudissements \u00e0 gauche.) \nContrairement, en effet, aux renseignements optimistes apport\u00e9s \u00e0 cette tribune par l'honorable M. Delcass\u00e9, un ensemble de t\u00e9moignages parvenus en France d\u00e9montrent qu'au cours des ann\u00e9es 1900 et 1901, sur tous les points de l'Arm\u00e9nie, des malheureux sont tomb\u00e9s sous les coups, tant\u00f4t des Turcs, tant\u00f4t des Kurdes, qui pillent avec l'agr\u00e9ment des autorit\u00e9s. Quand le z\u00e8le religieux des Turcs ou l'avidit\u00e9 des Kurdes fl\u00e9chit, les autorites prennent l'initiative de la chasse aux Arm\u00e9niens. \nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res nous a dit que les Arm\u00e9niens \u00e9taient soumis \u00e0 des r\u00e8glements qui les emp\u00eachaient sinon de vivre, du moins de prosp\u00e9rer, et il ajoutait : \u00ab Ils souffrent plus particuli\u00e8rement de 1 ins\u00e9curit\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale, et l'impunit\u00e9 assur\u00e9e trop souvent aux attentats dont ils sont les victimes laisse supposer qu'on les volt sans horreur. \u00bb \nJe vais vous montrer, messieurs, que les renseignements fournis par M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res sont incomplets. \nEn r\u00e9alit\u00e9, ce ne sont pa3 des attentats isol\u00e9s que subissent les Arm\u00e9niens. Ils ont \u00e9t\u00e9, en 1900 et 1901, dans la situation o\u00f9 ils se trouv\u00e8rent en 1892-1893, \u00e0 la veille des grands massacres qui suivirent. Et tout semble faire croire que le sultan, l'auteur direct et responsable de ces crimes de l\u00e8se-civilisation, n'a pas abandonn\u00e9 la poursuite de ses projets d'extermination. \nO\u00f9 finit l'assassinat individuel et o\u00f9 commence le massacre ? J'avais r\u00e9sum\u00e9 dans mon dossier un ensemble de correspondances. \nM. Charles Bernard. Vous vous \u00e9levez contre les massacres d'Arm\u00e9nie et vous n'avez pas protest\u00e9 contre ceux de Ch\u00e2lon! \n(Bruit.) \nM. Gustave Rouanet. La Chambre comprendra que je ne rel\u00e8ve pas une interruption pareille. (Tr\u00e8s bienl tr\u00e8s bien ! \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Dans la plaine de Mouch, nous disait M. \nDelcass\u00e9, les massacres qu'on redoutait n'ont pas eu lieu. Tout au plus a-t-on eu \u00e0 d\u00e9plorer quelques assassinats individuels. \nOr, voici ce que je lis dans une lettre parvenue d'un villag\u00e8 situ\u00e9 dans la plaine de Mouch, \u00e0 mon \u00e9minent confr\u00e8re Pierre Quillard qui consacre son exp\u00e9rience des choses de la Turquie \u00e0 la d\u00e9fense des Arm\u00e9niens : \u00ab Pro Armenia : 14 septembre. \u2014 Mon cher fils, tu m'\u00e9cris que mes lettres sont \u00e9mouvantes et qu'elles t'attristent trop. \nMais, mon bien-aim\u00e9, que faire, avec qui pleurer les souffrances do notre pays ? \nPuis-je donc me taire et ne point partager mes chagrins avec mon fils. Je te raconte tout, jour par jour, pour que mon c\u0153ur se rafra\u00eechisse. Il y a \u00e0 peine un mois que Mouch a nag\u00e9 dans le sang. Les villages arm\u00e9niens furent foul\u00e9s aux pieds. Je ne puis te raconter le \u00ab printemps noir \u00bb qui attendait les vierges et les femmes ; quaat aux victimes, en voici le nombre : \u00ab A Aragh, dix personnes ; \u00ab A Havadvorig, quatre; et A Garnir, sept ; \u00ab A Piklitz, dix ; u A Hounna, onze ; \u00ab A Pertak, deux ; cc A Alvarintch, six ; \u00ab A Ackhtchau, quatre ; \u00ab A Tzironk, deux. \n\u00ab A Gorvon, trente. \n\u00ab A Mogounk, vingt. \n\u00ab En tout cent six personnes. \ncr Les susdits villages sont ruin\u00e9s ; les survivants n'ont ni nourriture ni v\u00eatements ; les Kurdes ont tout emport\u00e9. \u00bb \nLe t\u00e9moin oculaire de ces tueries, que M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res ne peut v\u00e9ritablement pas appeler des attentats isol\u00e9s, des assassinats individuels, ajoutait : \u00ab J'apprends maintenant qu'une commission d'enqu\u00eate est partie pour Mouch, dans le but de mettre la justice \u00e0 d\u00e9couvert. \nOh I la justice ! Qu'y a-t il qui soit \u00e0 meilleur march\u00e9? Qui peut ignorer que la commission fera un rapport d'apr\u00e8s lequel ce seront les Arm\u00e9niens qui auront d\u00e9truit leurs maisons? \u00bb \n-Ces r\u00e9flexions d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es sont \u00e0 retenir, messieurs, car elles indiquent une similitude de situation absolue entre 1900-1901 et 1891-1893; elles nous montrent qu'aujourd'hui comme alors, pendant ce qu'on peut appeler la p\u00e9riode de pr\u00e9paration des massacres, les autorit\u00e9s turques ont recours aux m\u00eames men\u00e9es pour effacer la trace des attentats qu'elles ont command\u00e9s ou ex\u00e9cut\u00e9s, en m\u00eame temps qu'elles entra\u00eenent, si je puis ainsi dire, les populations musulmanes \u00e0 l'accomplissement, \u00e0 la perp\u00e9tration de massacres plus vastes. \nDans ce but, quand on a tu\u00e9 des Arm\u00e9niens dans un village, quand on a incendi\u00e9 \nles maisons, enlev\u00e9 les troupeaux, les nutJ rit\u00e9s turques prodament que les auteurs\u00ae ces m\u00e9faits sont des r\u00e9volutionnaires artfj niens. Et comme cette all\u00e9gation pourra para\u00eetre invraisemblable, \u00e9manant du. v moignage des Turcs, c'est aux Arm\u00e9llle qu'on en demande la confirmation, en lef faisant signer des requ\u00eates adress\u00e9es f sultan, dans lesquclescesmalhcure accusent leurs compatriotes des m\u00e9tal qu'ils endurent. \nMais, me direz-vous, comment les Arfl niens peuvent-ils se pr\u00eater \u00e0 une sup cherie pareille ? \nVoici comment proc\u00e8dent les autorl. \nturques. \nJe vous ai lu, il y a un instant, $j liste de villages saccag\u00e9s par les mU mans o\u00f9 ceux-ci ont pill\u00e9, tu\u00e9 les h tants, incendi\u00e9 les maisons.. Parmi ces lages se trouvait celui de Pestak. Il partie de cette campagne de Mouch, m eu tant \u00e0 souffrir au mois d'ao\u00fbt 1900. ? \ndans une correspondance venue des efl j rons de Mouch, voici ce que je lis, \u00e0 la d du 30 ao\u00fbt : \u00a1 \u00ab On a enferm\u00e9 tous les habitants Jj Pestak dans l'\u00e9glise, et leur montrant t caisses remplies de p\u00e9trole, on leur a a Nous allons incendier ce qui reste de V village. Les paysans terroris\u00e9s, ajoutai correspondant, sign\u00e8rent l'adresse. \u00bb \nM\u00eame fait s'est produit en 1900 \u00e0 Sa ghank, \u00e0 la suite du massacre commis dant les journ\u00e9es des 3 et 4 juillet 14. \nqui jet\u00e8rent l'\u00e9pouvante, non soule dans cette campagne mise \u00e0 feu et \u00e0 5, mais dans toute l'Arm\u00e9nie et partout respire un Arm\u00e9nien rest\u00e9, fid\u00e8le au Pj des anc\u00eatres, aux fr\u00e8res de sang et don \ngion qu'il a laiss\u00e9s l\u00e0-bas. ; \nLe 3 juillet 1900, en effet, des bandeS, Kurdes, op\u00e9rant avec des bataillons Q taires compos\u00e9s de 1,000 hommes env^ occupent le pays entre Talvorick et e li\u00e9guzan, coupent toute communier avec Spaghank et, \u00e0 la pointe du jour, \u00ee les trois heures, les trompettes sonnent, saut, les musulmans se ruent sur les pO lationa surprises et sans d\u00e9fense. \nhabitants effar\u00e9s se sauvent, les uns la campagne, les autres dans l'\u00e9glise. h ceux qui sont pris sont tu\u00e9s. Les ferlo les enfants, les vieillards, rien n'est Wj gn\u00e9. Tout ce qui tombe vivant en~} mains des assaillants est mis \u00e0 mort. \nfemmes, dit un correspondant, sont 1 bill\u00e9es, viol\u00e9es et tu\u00e9es. Ils arracher barbe du pr\u00eatre de Bochosse, un vie de quatre-vingts ans et lui coupante ment les deux c\u00f4t\u00e9s de la bouche, la fi dent en deux en arrachant la macho11 le tuent ensuite en le torturant. \u00bb \nLa haine d'un des chefs assaillantS ge surtout grande contre le chef du viU Spaghank. a Aussi, nous dit le corr^jf dant, il a fait chercher et trouver sa fel Tim\u00e8ne et, voyant qu'elle \u00e9tait cnccl:adl lui fit fendre le ventre et enlever c,1 tout vivant ; on le mit en pi\u00e8ces d^ bras de sa m\u00e8re, et ensuite on pte m\u00e8re de cinquante coups de cou\" \n(Mouvement.) \u00a1al Ceci se passait, messieurs, non Pt\u00e9lJ 1895 ou 1896. comme vous seriez t teO le croire, \u00e0 l\u00e9normit\u00e9 des faits, Al tteoGI des d\u00e9sastres, mais en 1900. d'i ce n'est pas tout. Nombre de femni dl fants et d'hommes s'\u00e9taient r\u00e9fugj6 J l'\u00e9glise o\u00f9 ils s'\u00e9taient barricad\u00e9s. WJ sulmans, Kurdes et soldats \u00ab en J vant l'\u00e9glise des gerbes d'orge et t le': y versent du p\u00e9trole, incendient Ju\u00ef mettent le feu a la porte et aux & J plupart sont asphyxi\u00e9s. \u2014 \u00ab Les CQ j ajoute le correspondant, ne \u00c2 m\u00eame respect\u00e9s. Ils sont taill\u00e9s Cfa' , et des viols, des barbaries i\u00fb\u00b0u 0 \n\u00c0 \n \ncommis sur ceux qui respiraient encore. \u00bb \nv Apr\u00e8s an\u00e9antissement de Spaghank, Us attaqnent les campagnes d'Egharte et de Tzoror, ou sont commis des assassinats et des pillagos; ils Paient aussi les campagnes de Gokhovide, de Guilarde et de Hossnonde, ;Ji is incendient des maisons \u00e0 Khidan. La campagne de Hilen fut attaqu\u00e9e aussi; des hommes sont bless\u00e9s, quatre notables sont fieuve > en morceaux et jet\u00e9s dans le Tout cela, messieurs, en deux jours. Je oii Me demande, sont-ce l\u00e0 des massacres bU ds attontats isol\u00e9s? Apr\u00e8s le d\u00e9part des andits, puisque le mot massacreurs scmbip ii Pu*8(Tae gros \u00e0 M. le ministre, pour camot trop gros \u00e0 M. le ministre, pour faract\u00e9riser les auteurs de ces attentats, es habitants reviennent, creusent une geallde roge et ensevelissent les cadavres e leurs Parents, de leurs compatriotes <s\u00a3 Darr dans les rues. Mais on se souvient de 0 1895 et pour effacer les traces du mao \u00aeSaC\u00b0' \u00cf2S musulmans d\u00e9terrent les tadavre,3 afin de les r\u00e9duire en cendres sur 1,1Illcher. Puis, on fait signer par force \u00e0 l'abb\u00e9 dl COuvent do Madine Arakiale et \u00e0 un Crtaln nombre d'Arm\u00e9niens terroris\u00e9s, une bre d'Arra~,nien.-3 terroris\u00e9s, Cste \u00e9elarati6n aux termes de laquelle il est dit que des r\u00e9volutionnaires s'\u00e9taient les soldp a paghank qu'ils avaient attaqu\u00e9 les 801dats et que ceux-ci s'\u00e9taient d\u00e9fondus. SOlzo factionnaires, dit-on, ont \u00e9t\u00e9 c\u00e9s aVec tJJois habitants inoffensifs tu\u00e9s r m\u00e9garde 1 \u00e9t Je demande \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9t \"ali',\"\u00e8re-9, encoee une fois, si v\u00e9ritablenant on peut consid\u00e9rer des actes de cette naturn comme des actes isol\u00e9s. Non, mes8isurs me des aetos isol\u00e9s. Non, mesde la r\u00e9p\u00e9tition des \u00e9v\u00e9nements dO 1892 et de 1893: L'Europe alors ne fut in-fm\u00bb m elle n'apprit ce qui s'\u00e9tait que quelques ann\u00e9es apr\u00e8s, quand, Par w tpar massacres en masse de 1896 on tenta d en finir avec la nationalit\u00e9 arm\u00e9Pe fie; ce fut alors un mouvement de stuPeur D>nf Ta r prfonde et d'indignation qui souleva les O!lleneede tous les hommes de tous les partis dans tous les pays. il ne faut pas que France reste dans la m\u00eame ignolarite , C , estpour qu'elle en sorte que j'ai P\u00b0s\u00e9 lu a Uemande d'interpellation. En deposer ma demande d'interpellation. En M. le e t.ef!lPsque je voudrais d\u00e9terminer i-' \u00eeS0 des araires \u00e9trang\u00e8res \u00e0 nous Ihesue 11 Pense de la situation, quelles es il Petit prendre pour pr\u00e9venir le tiens, e lOlatdo choses de 1394-1896,je Paree il d\u00e9noncer ces choses \u00e0 la tribune ; 0n .\u2022> Quelquefois, M. le ministre des 80 tait s trang\u00e8rcs le sait bien, la presse so tait pn^Piaisanto, quand elle n'est pas P'orn. Il COi\u00ef\u00eeplice \u00c0 r\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! \u00e0 l'extr\u00eame vitlirla Il ne faut pas que demain on 1897 nous dire, comme on nous l'a dit en il, q~~ Querii? Urope n'a rien fait, que l'Europe lle connPvenu les massacres, parce qu'elle situatlSsa\u00dc pas la situation. En r\u00e9alit\u00e9, W 8Huati0\u00eeSt abominable aussi bien aur Elle est intenable et ne saurait se prolonger sans provoquer une ^86 P! rolonger sans provoquer une J. 'l l Phe.(ApPlaUltlssements d gauche.) qui\u00bb1, iu ip !a!)port d'un pr\u00eatre arm\u00e9nien, a d J ^Urne P <ltt doue 'Cn quelque sorte tout ce qu'il y ciuieur do d\u00e9sespoir dans l'\u00e2me de ce Pr\u00e8s. -X pf\"uplo. J'en extrais le passage (( f:fl; \n\u00ab Tout en regrettant de tout mon c\u0153ur la pSrSio de notre pauvre et je \u00bb ence a \u00a3 i\u00f9 ? puis diro quo j'ai la Couse iell\u00a3( a&sez tranquille, car j'\u00e9cris et v\u00b0sux e8sil\u00e9s ita \u00ef?1?3 et en d\u00e9tail toutes W\u00e9L^\u00fbt les r\u00e9clamations, mais nos \u00aet d\u00ef i\u00fbdant8 irr\u00e9alisables pour des motifs ind\u00e9pendants de la volont\u00e9 de la nation tltiO!lla nlienne ; la faute n'en est ni \u00e0 la Ilit-O i \u00e0 moi; la faute en est d'abord \u00e0 aolroIfnlls tvenes. \nnotre peuple iliallleurt 1 \nen est ensuite \u00e0 la nature qui a mis cruellement dans l'humanit\u00e9 l'esprit de concurrence et de lutte pour l'existence individuelle ou celle des nations. a Et \u00e0 chaque document on rel\u00e8ve les m\u00eames expressions do douleur, les m\u00eames plaintes d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es. Ecoutez cette lettre d'une m\u00e8re : \u00ab Ah! te rappelles-tu, mon fils, les jours o\u00f9 tu \u00e9tais encore ici? Le Kurde, Fatah bey, de l'arrondissement de Kharzan, nous commandait en ma\u00eetre ; nous antres nous n'\u00e9tions pas contents, car le Kurdo enviait toujours ce que nous poss\u00e9dions ; mais aujourd'hui c'est le Turc qui s'est empar\u00e9 de nos campagnes et il les a toutes ruin\u00e9es et d\u00e9vast\u00e9es. Tu sais que notre campagne comptait plus de cent maisons arm\u00e9niennes ; les uns sont tu\u00e9s, d'autres islamis\u00e9s, on ne laisse pas tranquilles ceux qui restent, le ka\u00efmakam d'aujourd'hui est un Turc barbare. \n\u00ab Ah! comment mon c\u0153ur pourra-t-il vous dire et ma langue vous raconter qu'on a islamis\u00e9 mon bien-aim\u00e9 fils, Garabed, avec sa femme et ses cinq enfants ? Que mes yeux fussent aveugl\u00e9s, que mes oreilles fussent sourdes pour na pas voir et entendre tout cela. C'est \u00e0 peine si j'ai pu sauver de leurs mains mon fils Mourad; je le garde en secret; si on le trouve ou on le voit, on l'islamisera aussi. \u00bb \nL'Islam ou la mort, telle est la politique syst\u00e9matiquement suivie en Turquie, con\u00e7ue par le Sultan et appliqu\u00e9e sous sa direction supr\u00eame avec une suite m\u00e9thodique de mesures barbares et f\u00e9roces dont rien ne saurait le faire d\u00e9vier, rien, si ce n'est l'intervention des nations occidentales, ouvrant enfin une oreille compatissante aux cris de d\u00e9sespoir que poussent vers elles les arm\u00e9niens infortun\u00e9s. \u00bb \nLorsqu'on a appel\u00e9, le 4 novembre dernier, sans entrer dans des d\u00e9tails, l'attention de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res sur cette situation tragique, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res nous r\u00e9pondit en substance : \u00ab Mais le probl\u00e8me est singuli\u00e8rement difficile \u00e0 r\u00e9soudre. Nulle part on ne trouve les Arm\u00e9niens en majorit\u00e9; ils sont dispers\u00e9s sur uno immense surface de pays et presque partout ils sont en minorit\u00e9. \u00bb \nC'est que M. Delcass\u00e9 n a pas pris garde aux sectionnements arbitraires auxquels a proc\u00e9d\u00e9 l'administration turque pour noyer les Arm\u00e9niens dans des groupes de populations auxquels on les rattachait. Mais les divisions g\u00e9ographiques naturelles n'ont pas \u00e9t\u00e9 ray\u00e9es par les irad\u00e9s du sultan. Je citerai comme exemple le sandyak de Van, o\u00f9 les musulmans (turcs et kurdes) ne sont que G t.000 contre 64,000 Arm\u00e9niens et 6,000 habitants de races on religions diverses. \nEn r\u00e9alit\u00e9, il est indiscutable qu'il existe l\u00e0-bas sur le plateau de Mouch, dans les vall\u00e9es de Sassoun, dans les gorges de Zeitoun, un peuple qui a conscience de son existence, un peuple qui agonise, qui se meurt et qui appelle l'Europe'\u00e0 son aide, \u00e0 son secours. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Tout \u00e0 l'heur M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res vous dira que la France, signataire des trait\u00e9s de lierlin, n'est responsable que pour la sixi\u00e8me ou la septi\u00e8me partie des engagements pris par l'Europe vis-\u00e0-vis de co peuple. Jo lui r\u00e9ponds par avance que, dans uno question comme eelle-l\u00e0, la France se trouve, non seulement par aon pass\u00e9 et ses traditions, mais par la nature m\u00eame de ses int\u00e9r\u00eats politiques, singuli\u00e8rement \u00e0 l'aise, si jo puis ainsi parler, pour intervenir imm\u00e9diatement. \n11 est des nations europ\u00e9ennes quo leurs convoitises territoriales peuvent rendre susFectosdans leur intervention en faveur de Arm\u00e9nie; mais la France n'a aucun int\u00e9r\u00eat \nterritorial l\u00e0-bas. Il n'y a pour nous en Arm\u00e9nie qu'un int\u00e9r\u00eat d'humanit\u00e9, de civilisation et de justice. Et je dis que c'est l\u00e0, au premier chef, un int\u00e9r\u00eat \u00e9minemment fran\u00e7ais. (Applaudissements \u00e0 f extr\u00eame u Tache.) Je lisais derni\u00e8rement une lettre, adress\u00e9e encore \u00e0 mon distingu\u00e9 confr\u00e8re Quillard, r\u00e9dacteur du Fro Arme nia, par un instituteur arm\u00e9nien. J'en extrais seulement ces quelques lignes : \u00ab Nous enseignons \u00e0 nos enfants l'histoire de France. Arriv\u00e9s \u00e0 T\u00e9poque de la R\u00e9volution fran\u00e7aise, lorsque nous leur racontons tout ce que les Fran\u00e7ais ont fait pour rendre l'homme ma\u00eetre de ses droits et de ses destin\u00e9es, et les peuples ind\u00e9pendants, nos \u00e9l\u00e8vos nous demandent avec incr\u00e9dulit\u00e9 : Cette Franco dont vous parlez n'existe donc plus ? \u00bb \nMessieurs, le nom de la France est all\u00e9 jusque l\u00e0-bas avec sa signification de nation lib\u00e9rale, gardienne du droit. Je demande \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res de nous dire ce qu'il a fait dans cette circonstance pour les Arm\u00e9niens, pour la justice, pour l'humanit\u00e9, pour la civilisation, c'est-\u00e0-dire pour la France 1 {Applaudissements \u00e0 Vextr\u00eame gauche.) M. de Baudry d'Asson. Rien, rien, absolument rien 1 M le pr\u00e9sident. La parolo est \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nM. Delcass\u00e9, minisira des affaires \u00e9trang\u00e8res. Messieurs, l'honorable M. Rouanet a assez de talent, et la cause qu'il vient de d\u00e9fendre est assez-sympathique, puisqu'elle est humaine, pour se dispenser de tirer de l'attitude du Gouvernement en Orient des contrastes imaginaires et des arguments que je crois injustes. \nJe m'\u00e9tonne que notre honorable coll\u00e8gue n'ait vu dans la r\u00e9cente action de la France en Orient qu'une simple protection d'int\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels. L'\u00e9tranger, plus clairvoyant ou plus \u00e9quitable, lui a reconnu cne port\u00e9e plus large et plus haute. Ce n'est pas que je me d\u00e9fende d'avoir soutenu nos nationaux avec la vigueur que mettant au service des leurs les gouvernements \u00e9trangers dont on a souvent ici cit\u00e9 la conduite en exemple. \nDu poste o\u00f9 je suis place et d'o\u00f9 l'\u0153il embrasse l'ensemble des int\u00e9r\u00eats nationaux, un ministre conscient de tout son devoir ne consulte pour le remplir ni ses go\u00fbts ni ses pr\u00e9f\u00e9rences. Et co serait un malheur pour le pays si, convaincu qu'une action \u00e9nergique s'impose, ce ministre reculait parce que le motif apparent ou dernier de son action risque de n'\u00eatre pas sympathique \u00e0 tous. \nL'honorable M. Rouanet vient d\"exprima le regret que nous n'ayons pas profit\u00e9 de 1. \npr\u00e9sence de notre flotte dans les eaux ottomanes pour soulever la question d Arm\u00e9nie. \nJ'aurai tr\u00e8s probablement, au cours d& la discussion que provoquera l'examen du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res, \u00e0 expliquer que l'action fran\u00e7aise dans les eaux ottomanes devait cesser des que cessait la cause exclusivement fran\u00e7aise qui 1 avait d\u00e9termin\u00e9e. D'autre part, je n'appron.drai rien a personne Ici en constatant Que la question (TArm\u00e9nie, de la \u00c9M, urit\u00e0 on Armonie comme d'ailleurs \u00abn Ma\u00f4*\u00bb\u00fboiae, n est pas une qu\u00e9stion qtie la ^Frauee puisse m *loiv r\u00e9gler le a\"e la Turquie. C'est une question essentiellement interaali\u00e9na-3 au sujet de laqti\u00cali\u00f4 la Turquie a pris vis-\u00e0-vis des puissances, au congr\u00e8s de Berlin, des engagiIDt\u00e9'n.tj. \u00ab1<mt'. la est loin de se d\u00e9\u00e0int\u00e9t\u00e9s\u00e2\u00ebT-\u00e8t \u00e9ur \u00eee\u00ab*\u00ee\u00fb:\u00d4ls elle Spt;rc que les puissances Jugeroat vpporiun de pertc\u00e7 plus particuli\u00e8rement leur aHcaHoa. ? * \nbien ! ir\u00f4s bien !) \n \nM. Edouard Vaillant. il faut appeler leur attention. \nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nMais m\u00ealer la question d'Arm\u00e9nie au conflit franco-turc, c'\u00e9tait donner \u00e0 l'Europe le droit ou l'occasion d'y intervenir, ce qu'il importait par dessus tout d'\u00e9viter. C'\u00e9tait en prolonger la dur\u00e9e, alors qu'il est manifeste que ce conflit avait surtout chance de bien finir, en finissant comme il! a fait, c'est-\u00e0-dire rapidement. C'\u00e9tait enfin doubler nos difficult\u00e9s sans am\u00e9liorer, en aucune mani\u00e8re, la situation des Arm\u00e9niens. \nIl est trop certain, \u2014 je 1 ai constat\u00e9 ici m\u00eame il y a quelques semaines, et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon langage, il est trop certain que cette situation n'est pas celle \u00e0 laquelle l'Europe songeait quand, par l'article 61 du trait\u00e9 do Berlin, elle a impos\u00e9 \u00e0 la Turquie l'obligation \u00ab d'ex\u00e9cuter dans les provinces habit\u00e9es par les Arm\u00e9niens, les r\u00e9formes n\u00e9cessaires et surtout do garantir leur s\u00e9curit\u00e9 contre les Circassiens et les Kurdes \u00bb. \nIl est vrai \u2014 et l'honorable M. Rouanet aurait pu l'ajouter, car il conna\u00eet parfaitement cette histoire \u2014 il est vrai que lorsqu'il s'est agi d'\u00e9dicter des sanctions pour le cas o\u00f9 les obligations assum\u00e9es par la Porte ne seraient pas tenues, le congr\u00e8s a h\u00e9sit\u00e9; la la lecture des proc\u00e8s-verbaux des s\u00e9ances r\u00e9v\u00e8le la raison de cette h\u00e9sitation. Il est superflu d'expliquer \u00e0 la Chambre pourquoi le congr\u00e8s n'a pas voulu \u00ab admettre que chaque puissance se croie oblig\u00e9e de pr\u00eater isol\u00e9ment main forte \u00e0 l'ex\u00e9cution de l'article 61 \u00bb; la crainte nettement exprim\u00e9e \u00ab de provoquer entre elles de graves dissentiments \u00bb a de m\u00eame emp\u00each\u00e9 les puissances \u00ab de s'engager solidairement \u00e0 user de la force au besoin \u00bb); m\u00eame l'action diplomatique collective n'a pu \u00eatre stipul\u00e9e; et finalement on s'est mis d'accord pour d\u00e9clarer que la Porte \u00ab donnerait p\u00e9riodiquement connaissance des mesures prises, aux puissances qui en surveilleront l'application \u00bb. \nAinsi, messieurs, dominant tout, apparait l'appr\u00e9hension de soulever par une action coercitive, soit individuelle, soit collective, des questions pour le r\u00e8glement desquelles on n'est pas pr\u00e9par\u00e9 ou dont on ne croit pas que la solution puisse \u00eatre obtenue sans risquer une conflagration peut\u00eatre g\u00e9n\u00e9rale. Qui peut mesurer la part de cette appr\u00e9hension dans les \u00e9v\u00e9nements d'Arm\u00e9nie et de Constantinople en 1891, en 1393 et en 1826? \nMais ces. \u00e9v\u00e9nements ont cr\u00e9\u00e9 une situation nouvelle ; et l'on peut se demander si leur retour ne soul\u00e8verait pas, ne poserait pas dans toute leur acuit\u00e9 les redoutables probl\u00e8mes qu'on veut sagement \u00e9carter. La menace m\u00eame de leur retour est de nature \u00e0 les poser. Il semble fatal que des populations dont on continuerait \u00e0 laisser impun\u00e9ment piller les biens ou qui ne cesseraient pas de se voir expos\u00e9es \u00e0 des attentats, \u00e0 des meurtres trop souvent impunis, finissent par se dire que tout vaut mieux que la vie sous le cauchemar d'une h\u00e9catombe. \nC'est pourquoi, autant par souci de la paix g\u00e9n\u00e9rale que par humanit\u00e9, la France, dans ces derni\u00e8res ann\u00e9es, s'est efforc\u00e9e et l'honorable M. Rouanet le sait bien d'arr\u00eater des maux qui m\u00e9ritent d autant plus de pr\u00e9occuper l'esprit des politiques que la conscience publique s'y montre de moins en moins indiff\u00e9rente. (Tr\u00e8s bienl \ntr\u00e8s bien !) J'ai d\u00e9j\u00e0 dit ici, il y a quelques semaines, la pression diplomatique qu'\u00e0 plusieurs reprises nou3 avons exerc\u00e9e \u00e0 Constantinople et d'autres act08 dont les Arm\u00e9niens eux-m\u00eames ont reconnu et proclam\u00e9 l'ef Ilcacit\u00e9. Le r\u00e9cent conflit avec la Turquie n'a pas laiss\u00e9 ton plus de leur \u00eatre profitable, et ce sont. \nles Arm\u00e9niens tout le3 premiers \u2014 je m'\u00e9tonne que M. Rouanet l'ignore qui affirment que l'\u00e9nergie que nous avons d\u00e9ploy\u00e9e a arr\u00eat\u00e9 l'ex\u00e9cution des menaces qui s'\u00e9taient, disaient-ils, pendant le cours du dernier \u00e9t\u00e9, accumul\u00e9es sur leur t\u00eate, M. Gustave Rouanet. Je demande la parole. \n\u25a0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nLaissez-moi vous citer deux lignes d'un des Arm\u00e9niens d'Arm\u00e9nie, de ceux qui sont sur les lieux, l'un des plus consid\u00e9rables dont je tairai le nom, ne voulant pas le signaler \u00e0 la col\u00e8re et aux vengeances. \nVoici ce que dit cet Arm\u00e9nien, s'adressant au ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res de France : \u00ab Les massacres ont pu \u00eatre \u00e9vit\u00e9s gr\u00e2ce aux remontrances des ambassadeurs et \u00e0 la rupture des relations diplomatiques par le gouvernement fran\u00e7ais, dont l'attitude \u00e9nergique a produit la plus vive impression. \u00bb \nPour \u00e9carter d\u00e9finitivement le p\u00e9ril, les Arm\u00e9niens et avec eux d'autres maltrait\u00e9s comme eux, dans d'autres parties de l'empire, r\u00e9clament l'intervention des puissances. Que ceux qui pencheraient \u00e0 croire que rien n'est plus facile que cette intervention, veuillent bien se rappeler l'histoire du congr\u00e8s de Berlin ; qu'ils r\u00e9fl\u00e9chissent encore aux questions multiples, d\u00e9licates, graves, qu'elle est susceptible de r\u00e9veiller ; et pourtant l'exemple de leur action commune en Chine o\u00f9, malgr\u00e9 tant de causes ou de pr\u00e9textes de malentendus et de discordes, les puissances ont maintenu leur union, permet de penser qu'un tel effort ne serait pas au-dessus de leur bonne volont\u00e9. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Il ne s'agit pas, d'ailleurs, d'arracher au sultan pour telle ou te!le des races soumises a son autorit\u00e9 des privil\u00e8ges dont elle puisse se servir pour opprimer les races voisines. Il s'agit. \nM. Gustave Rouanet. Du privil\u00e8ge de vivre 1 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nIl s'agit d'obtenir pour toutes les populations de l'empire, sans distinction de religion ni de race, une administration \u00e9quitable et une justice impartiale. (Tr\u00e8s bien ! \ntr\u00e8s bien!) Il s'agit surtout d'obtenir la s\u00e9curit\u00e9, qui n'est pas moins n\u00e9cessaire \u00e0 la vie de la Turquie qu'\u00e0 la tranquillit\u00e9 de l'Europe. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s Men 1) Je ne dis pas que peu importe la forme sous laquelle les puissances croiraient devoir intervenir; mais qu'elles s'adressent ensemble au sultan, ou qu'elles jugent pr\u00e9f\u00e9rable de lui parler s\u00e9par\u00e9ment, leur langage serait sans doute entendu s'il t\u00e9moignait d'une conviction commune et d'une r\u00e9solution commune assez forte pour d\u00e9courager tout espoir de les diviser, Ce serait, \u00e0 mon sens, une \u0153uvre de haute pr\u00e9voyance politique autant que de solidarit\u00e9 humaine. Et personne aujourd'hui ne peut douter que la France qui a d\u00e9j\u00e0 fait se\u00f9lo toutes les d\u00e9marches qu'elle pouvait faire seule, ne soit pr\u00eate \u00e0 y collaborer activement, convaincue de se montrer une amie sinc\u00e8re de la Turquie en lui rappelant qu'un Etat ne d\u00e9truit pas ou ne laisse pas d\u00e9truire longtemps impun\u00e9ment les raisons de sa propre existence. (Applaudissernenls sur un grand nombre de bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Rouanet. \nM. Gustave Rouanet. Messieurs, je me suis bien mal exprim\u00e9, et je vous en demande pardon, si M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res a pu voir dans les observations que j'ai apport\u00e9es \u00e0 cette tribune l'intention de provoquer \u00e0 nouveau, de la part de la France, une action coercitive contre la Turquie. J'ai demand\u00e9 seulement si l'envol de noire flotta dans les eaux turques envol \ndont M. le ministre avait pris u nom du Gouvernement, n'avait \u00e9\u00e9, e\u00ee le degr\u00e9, inspir\u00e9 par la pens\u00e9e d'aruell, Il sultan \u00e0 renoncer \u00e0 ses proje!t\u00bb 'tcruit\u2022* nation; j'ai demand\u00e9 dans quelle C'SU M. le ministre, tout en faisan;.^v,njix, a!f. \nint\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels de ses d\u00e9fendu ce que M. le pr\u00e9sident du ajdi. \nappel\u00e9 notre patrimoine moral, j mand\u00e9 ce qu'on avait fait pour le de ce patrimoine moral. J'ai 1 rgret constater que la r\u00e9ponse de Mle piini3'f,;. \ndes affaires \u00e9trang\u00e8res est absoj. i gative. d1n3 e: Que la pr\u00e9sence de notre flotte dans,:: eaux turques ait \u00e9vit\u00e9 les r\u00efiaJ5i;pTeS certain; et cola m\u00eame est une P rf.uve C est possible d'amener faeilevo\u00fb'; \u00e0 composition. Que les Arrn\u00e9Die\"\u00c7Ot', soient reconnaissants, monsieur le \u00bftOj' des affaires \u00e9trang\u00e8res, c est encoc aS oj, turel, mais je vous le demande \u25a0 vous inqui\u00e9t\u00e9 de l'avenir de ePpeuple vou\u00e9 \u00e0 l'\u00e9gorgement. QU a 1 t-il demain? aJcr.ct. \nC'est \u00e0 la fin d'octobre et au ment de novembre que nous dans les eaux turqtie, s, i,tivcr est V\" puis, bloquant les villages da\" 5 les interceptant les communicatio; Illrne: nie et, pendant l'hiver WW-'^orTi# J 1893-1894, il n'y a pas eu de n~ \u00eate co ditions turques \u00e0 d\u00e9plorer. Je r\u00e9Ites t ne peut pas y en avoir parce q \u00bb cool munications sont intercept\u00e9es. t qUe \nMais ce qui est \u00e0 redouter, c c'r lafla, instant terroris\u00e9 par la Prfse!Lpg le 3%! \nfran\u00e7aise dans les eaux turqncassacr\" ayant imm\u00e9diatement arr\u00eate 4U il ne les reprenne demain, parce tji trouv\u00e9, dans les r\u00e9clamation faitesPfJji}'|\u00bb France, rien qui soit de naturtl \u00e0 des .aC!trl quer qu'on le rendait respons e SO[lls\u00cdI qui sont commis sur ses or <s9' gation personnelle, et que l suJa en 189, t l\u00e0 de nouveau, comme il l'a d 1995, un encouragement \u00e0 cou njjniier' M. Ren\u00e9 Viviani. Tr\u00e8s bien si Pj\u00ee M. Ren\u00e9 Viviani. Tr\u00e8s bien! j M. Gustave Rouanet. ,Duj. \nmonsieur le ministre, d ap officieuse que vous nous avez buer, pour les \u00e9glises cathoiiQ. \nlatines et les \u00e9glises chald\u00e9ens M. le ministre des a&air e Et pour les \u00e9coles 1 rieS 6cD M. Gustave Rouanet. Et p olir les Parfaitement, monsieur le mlrin. 1 Parfaitement, monsieur latill, (p f Quelques \u00e9glises du rite massacreurs et les incen diljrels al\u00e2l confondues avec celles des Ar^ ront relev\u00e9es. Mais celles oy Iv t arr, 1 se r\u00e9fugi\u00e8rent et qui hn \u00e9f,rli\u00e2eV\u00ee de p\u00e9trole, les innombrabiug\u00e9e* h<sf(, m\u00e9nie, qui ne sont pas IJfot s qUe ai!Ci,croix latine? Ne voyez-vous f# l abandon, la distinction que rquent \"o entre celles-ci et celles-l\u00e0, ^marqo0^ ,gS do3 j une destruction certaine ce les oa ogl vous d\u00e9sint\u00e9ressez ! ssiCUl'S' , C'est l\u00e0 ce qui m'effrai. e, nl0sst\u00e9u\u00eeT a \u00e0W] notre intervention dans arr 4\u00b0: : arr\u00eater les massacres, mais 5arer: de courte dur\u00e9e. Aussit\u00f4t qu sa l'impunit\u00e9 est acquise g \u00a3 )nj de , d'Arm\u00e9niens, que ceux-l\u00e0 sollt 05 tiens que le sang do J\u00e9sullul-Ha t , rachet\u00e9s, les ex\u00e9cuteurs d Abt sug. AIO* constatation faite, courron aurez \u00a1' courte interruption que YOpU:ns\u00e9e (r\u00e9'., j\u00e9r,, qu\u00e9e sera largement corn ettfont j nergie que les bourreaux la rer le temps perdu. te a 1 Je redoute, en un mot. troliv (1':, printemps. l'Arm\u00e9nie ne\u00bb se |roUve J e^/(Jr dans la m\u00eame situatlOlt qu aitAe.) C8 bien ! tr\u00e8s bien!, \u00e0 1 lexir\u00e9 <la i\u00ef hI lement, il y aura cette 1 les par I qu'en 1896, ai la pressel 11 \n \nEtirer r LCl3'W?aval6nl \u00e9.t\u00d3 pr\u00e9venus;; celte , l'Europe est pr\u00e9venue et si les \u00abl\u00e9sasll!i'a dit a se reoouwlk,.BtJ l'Europe ent sebll!llt.t IBf!rlt responsable. {Ap;jkiudi$ifauohe.) , t. Je suis saisi de deux daU*-^ \u00bbmotiv\u00e9s. \nle prc est a'asi cf^ do MM. Isnard et Malaspina, {! * La en\u00ae\u00ae\u00bb : u. rnb, approuvant Iesd\u00e9ctaraJI U'VU.rfieB.Wut passe \u00e0 l'ordre du rid) de M. RouaIlet, est ainsi e.\"l:ent Ch\u00f4.l11brB., comptant sur le Couverellur appeler l'attention de l'Europe 14 vioia u0Q flagrante des engagements rte g Par e sultan, passe \u00e0 l'ordre du Pfu H\u00f4Q\u00e2 \ni* ian1, Nous demandons la Ah* nJf v l^iro du jour de M.Rouanet. \ndurpriorit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 d\u00e9j\u00e0 U JOUr 8 *ar les auteurs de l'autre ordre .ltt \nl -. te \nLe C01lStre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \n*\u00bb \u00ab acc^Pt0 l'ordre du jour \u00abN var et Mala'spina. \n^^D\u00ee\u00ab\u00e2d-PC\u00cfUnJe demande la parole. \nAO 81 ente La parole est \u00e0 M. DeSJOa < * 8nys C \ns\u00b0 Un seul mot en faveur de et '\u00ees ur da M. RGuanet. \nPasdu tout pourquoi le Gouvernement ne l'accepterait pas. M. le milee8 ^ra&g\u00e8res nous a parl\u00e9 le jesti h.es Probl\u00e8mes qu'une action les Ina err: Pourrait soulever \u00e0 nouveau. \nIl 8t9 de lui faire observer que i, n sont peut-\u00eatre pas aussi grand qu'il e Croit' qu'il a pu tes appr\u00e9cier lui-m\u00eame. croit, qu'il pris, au Dom do ts lte i,^ il\u00b0rsqu'il a pris, au nom do (iJ> ta e f^Uude tr\u00e8s ferme dont je WLbl\u00e2\u00eeaeroPe Ulla 'S()ll d'Orient \u00e9tait toujours Vd mais le enaeo pour le repos de l'Euipa ~r ~t~,.~\u00b0~rB qu'on aurait pu d'une intervention en t ihle d e,\u00a1Poen. de m.otifs qu'il serait trop Poptrlti* qwl tiennent \u00e0 la polies., (les grandes puissances euX\u00bb t&oija\u201e ce Moment, ces dangers sont et les probl\u00e8mes sont, \u00ab^gW^iadft \u201e fHX dont l'Europe a depuis t.t. h le la ll.l la solution. Il ne tient ,u .aIre 6x\u00e9.cuter. \nTr\u00e8s bien! \nIjerij \"I,i[is vOCUlin. Cette solution se v \u00e0 ,r^Un \u00f9iif^6 s Iao if e'rfrms m\u00eames du trait\u00e9 de diRi\u00fb P pas vous-m\u00eame tout tr Qe CI i&levous pas vous-m\u00eame tout tes rn: i\u00fb Ttan \u00e9tait oblig\u00e9 do por,p^Hs me\u00bbii\u00efL ps \u00e0 la connaissance N \u00bb \u00ce ?\u00ae* les grandes puissances la nouvelle dos r\u00e9f()l'rn/alt .ex\u00e9cuter t la mani\u00e8re dont ces ur,iJes c i Lr<5alisaient ? Vous a-t-il U .telt se r\u00e9alisaient? Vous a-t-il IQ, eOInPte de ces r\u00e9formes, les \u2022 Ieler de\u00a1\u00e9eUt\u00e9es, n ti pas lieu de lui d'une fa\u00e7on plus fcrbie4 1 bam la dmile.) %A s\u00b0Ulev\u00e8 nous ne vous demandons \"il 8a). llouier de si redoutables pro1\"3 Vous demandons pas ^^fts.^si us la ti\u00bb r^uio sera d\u00e9membr\u00e9e, qe dor\u00e9er des nations ind\u00e9pen04 1 alltr r, des garanties aux unes W H 4e garanties aux unes antre (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bwn!) \u00d9'I r.11 qit 8 agit quo do r\u00e9aliser un XNH \u00cf \u00bb 86 pLl \u00bb?^Ur l'hoiiiieur de l'Eupasselu plus de desordres, I rnle. e-eux auxquels nous 41%t6 lus 1 p.N w hL 4 pr\u00e9sent. Nous ne vous 21 uanveau, nous comptill deprllrlla r\u00e9alisation de ce qui J),VPW^n '\u00abab.ii%\u00c7temI\u00bb.Po<\" obtenir d'ut, probvma aepnis trtB longls. h\u00ees> nV\u00bbi rien do nouveau ni , l!)Q.sie US devons donc compter ^sieuri le ministre; c'est pour\nquoi il me s^n\u00eeble que l'ordre du jour qui vous a \u00e9t\u00e9 propos\u00e9 ne peut en rien vous troubler. \nPour ajouter ua seul argument \u00e0 ce qui vient d'\u00eatre dit, j'ai l\u00e0 une lettre de quatre Arm\u00e9niens enferm\u00e9s depuis quatre ans dans une affreuse prison, sans jugement. Vous pouvez lira cette lettre, vous verrez qu'il y a lieu d'ex\u00e9cuter des clauses depuis longtemps m\u00e9connues. (Applaudissements \u00e0 droite et sur divers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La priorit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 demand\u00e9e successivement pour les deux ordres du jour qui ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9s. J'en rappelle les termes. \nLe premier, de MM. Isnard et Malaspina, est ainsi con\u00e7u : \u00ab La Chambre, approuvant les d\u00e9clarations du Gouvernement, passe \u00e0 l'ordre du jour. \u00bb \nLe second, de M. Rouanet, est ainsi libell\u00e9 : \u00ab La Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements pris parle sultan, passe \u00e0 l'ordre du jour. \u00bb \nJe consulte la Chambre sur la priorit\u00e9 demander en faveur do l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina, accept\u00e9 par le Gouvernement. \nM. Denys Cochin. Pour une fols que jo comptais sur le Gouvernement, je n'ai pas de chance 1 M. le pr\u00e9sident. Il y a une demande de scrutin, sign\u00e9e de MM. Lesage, Louis Blanc, Cbabert, Bordier, Vaux, Sembat, Calvinhac, Vazeille, Lamendin, Jourde, Baulard, Defontaine, Palix, Lassaile, B\u00e9n\u00e9zech, Allard, etc. \nLe scrutin est ouvert. \n(Les votes sont recueillis. \u2014 MM. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.) M. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scrutin : \nNombre des votants. 515 Majorit\u00e9 absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 235 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s a adopt\u00e9. Je consulte maintenant la Chambre sur cc tordre du jour de MSI. Isnard et Malaspina au fou 1 ,Cet ordre du jour, mis aux voix, est adopt\u00e9.) pr\u00e9sident. 1,, 'orulre du jour appelle M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la discussion des interpellations : 18 de M. Georges Berry sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage \u00e0 la Haye d'examiner la requ\u00eate qui lui a \u00e9t\u00e9 adress\u00e9e par les repr\u00e9sentants des r\u00e9publiques sud-africaines; 2#de M. Clovis Hugues, sur l'interpr\u00e9tation des d\u00e9cisions du congr\u00e8s de la Haye ; 3\u00b0 de M. Lemire, sur les cons\u00e9quences de la convention de la Haye pour les nations civilis\u00e9es. \nLa p\u00bbrole est \u00e0 M. Georges Berry. \nM. Georges Berry. Messieurs, vous d\u00e9plorez tous la lutte meurtri\u00e8re qui se poursuit dans l'Afrique du sud. Une des grandes puissances, l'Angleterre, a entrepris une guerre \u2014 guerre d'extermination \u2014 contre un tout petit peuple qui compte \u00e0 peine 300,000 habitants. Depuis trois ans cette guerre est d\u00e9cha\u00een\u00e9e avec une violence, avec une cruaut\u00e9 que nous avons constat\u00e9es dans les r\u00e9cits qui en ont \u00e9t\u00e9 faits dans \ntous les journaux du monde. \nNe serait-il pas temps que les puissances europ\u00e9ennes intervinssent enfin pour mettre un terme \u00e0 un combat aussi in\u00e9gal, pour arr\u00eater un conflit qui a \u00e9clat\u00e9 entre deux nations au lendemain m\u00eame de la conf\u00e9rence dite \u00ab de la paix \u00bb\u00bb? C'\u00e9tait, en effet, le 29 juillet 1899 que la conf\u00e9rence terminait ses travaux, et c'\u00e9tait un mois apr\u00e8s que l'Angleterre d\u00e9clarait la guerre \u2014 ou plut\u00f4t se faisait d\u00e9clarer la guerre p-J le Transvaal. Et tout cela, pour satis\nfaire aux app\u00e9tits Insatiable, des marchands d'or de la Cit\u00e9, d'rrylorateurs de mines qui trouvaient que celles poss\u00e9d\u00e9es par la Chartered \u00e9tant pr\u00e8s de s'\u00e9puiser, il fallait aller chercher au Transvaal et dant l'Etat libre d'Oraage le diamant et l'or qui allaient manquer \u00e0 leur trafic. \nQue leur importait, \u00e0 ces hommes cupides, l'ind\u00e9pendance d'un peuple dont lee anc\u00eatres avaient conquis par leur labeur le sol de leur pays, pourvu qu'ils pussent emplir leurs caisses d'un or rouge de sangt (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Mais revenons \u00e0 la conf\u00e9rence dite de la paix. \nLe premier soin de ses organisateurs fut, en commen\u00e7ant ses travaux, de fermer la porte \u00e0 la r\u00e9publique du Transvaal et \u00e0 l'Etat libre d'Orange, et cela sur l'injonction de l'Angleterre qui, tout en padar t de paix, pr\u00e9parait la guerre contre les r\u00e9publiques sud-africaines. \nQue l'admission du Transvaal, sur lequel la Grande-Bretagne avait revendiqu\u00e9 un vague droit de suzBrainet\u00e9.\u00fbt \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e, je le comprendrais, mais persanne ne s'expliquera comment les membres de la conf\u00e9rence de la Haye \u2014 et surtout les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la France \u2014 aient refus\u00e9 d'\u00e9couter l'Etat d'Orange qui n'\u00e9tait soumis \u00e0 aucune suzerainet\u00e9 anglaise. \nCette exclusion injuste \u00e9tait, je rai dit, ordonn\u00e9e par l'Angleterre. \nA droite. Tr\u00e8s bien! C'est absolument vrai! \nM. Georges Berry, * Cela est si vrai qu'il \u00e9tait d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 la fin de la conf\u00e9rence que la convention relative \u00e0 l'arbitrage ne s'appliquerait qu'aux puissances contractantes. Et, pour ne permottre aucune d\u00e9rogation \u00e0 ce principe, il fut d\u00e9cid\u00e9, toujours sur la proposition des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la Grande-Bretagne, que le naode d'adh\u00e9sion \u00e0 la conf\u00e9rence serait fix\u00e9 dans un congr\u00e8s ult\u00e9rieur,\u2014qui n'a pas encore eu lieu, bien entendu 1 (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) C'\u00e9tait bien l'exclusion volontaire des deux r\u00e9publiques, condamn\u00e9es d'avance, non seulement dans l'esprit de l'Angleterre, mais de tous ceux qui se firent alors \u00e0 la Haye ses complices. (Tr\u00e8s bieaJ tr\u00e8s bieai ! \n\u00e0 droite.) Cependant la porte ne fut pas si bien ferm\u00e9e qu'on ne p\u00fbt. l'ouvrir. Ea effet, je trouve dans la convention relative \u00e0 l'arbitrage un ar icle 26 ainsi con\u00e7u : \u00ab La juridiction de la cour perm \"mente d'arbitrage peut \u00eatre \u00e9tendue aux litiges existant entre les puissances non signataires \u00abt des puissances signataires. \u00bb \nC'\u00e9tait, je l'ai dit, une porte ouverte, qui autorisait M. le ministre ans affaires \u00e9trang\u00e8res de France, comme les ministres des autres puissances, \u00e0 04Irir leur m\u00e9diation, et cela sans crainte de m\u00e9contenter une. \npuissance amie, puisqu'il est dit dans la convention de la Haye que toute offre d'arbitrago no doit pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e comme \nun acte peu amical. \nCette m\u00e9diation, nous l'attendons encore; et j'ai bien peur que nous aelaltendions jusqu \u00e0 la fin de la guerre, c'est-\u00e0-dire jusqu'\u00e0 l'extermination du peuple sud-africain. (A.pplaudisscmf!r;s sur divers bancs.) Oh! je sais bien! M. lo ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res vous dira, comme il llF l'a dit dans son cafciuot : A Mais la m\u00e9diation a \u00e9t\u00e9 essay\u00e9e, au commencement des hostilit\u00e9s par les Etats-Unis, o* el!G a \u00e9t\u00e9 refus\u00e9e par un des eomoottanls; on no peut pVis recommencer une semblable tentative J). \nJe comprends qu'\u00e0 cotte \u00e9poque l'offre d'arbitrage aiL et\u00e9 refus\u00e9e ! La guerre contre les lioers \u00e9tait alors la \u00e7\u00f9crre anglaise par excellence : on la consid/.r^it comme la revanche de Majuba-I\u00e8iil, ht revanche de la d\u00e9faite de Jameson ; cli\u00f9 \u00e9tait chant\u00e9e dans les caf\u00e9s-concerts de Londres; on c; lt \n \nians le* rues : \u00ab A Pr\u00e9toria! 'f Le gouvernement anglais lui-m\u00eame n'aurait pas pu r\u00e9sister au mouvement populaire d alors. \nMais, depuis, il y a eu quelque changement. \nCette promenade militaire, qu'on avait annonc\u00e9e comme devant \u00eatre un triomphe, s'est transform\u00e9e en guerre meurtri\u00e8re pour les deux bellig\u00e9rants. Les meilleurs soldats de l'Angleterre sont tomb\u00e9s sur les champs du Transvaal, de l'Etat libre d'Orange et du Natal. Le tr\u00e9sor anglais a d\u00e9pens\u00e9 des milliards et aujourd'hui il faut armer de nouvelles milices, faire appel \u00e0 de nouveaux volontaires. ':Tt'\u00e8s bien! tr\u00e8s bien/) L'Angleterre n'en est donc plus au triomphe d'il v a trois ans, et peut-\u00eatre pr\u00eaterait-elle mieux l'oreille \u00e0 une proposition d'arbitrage. La preuve en est qu'il n'y a pas longtemps, le 16 janvier, \u00e0 l'ouverture des s\u00e9ances de la Chambre des lords et de la Chambre des communes, les ministres faisaient entendre un langage diff\u00e9rent de celui qu'ils tenaient il y a trois ans. \nA la Chambre des lords, le pr\u00e9sident du conseil, lord Salisbury, disait en r\u00e9ponse \u00e0 une interpellation qui lui \u00e9tait adress\u00e9e : \u00ab Ce n'est pas \u00e0 nous \u00e0 faire des avances ; si les Boer x d\u00e9sirent la paix, qu'ils le disent. \u00bb \nCe n'est plus l'ancien langage, on ne s'\u00e9crie plus ; INDUS n'acceptons qu'une reddition absok. (et sans conditiona n. On en est arriv\u00e9 \u00e0 dire : S'il y a des conditions de paix, on pourrait peut-\u00eatre en parler, mais ce n'est pas \u00e0 nous de les offrir. \nDans le m\u00eame moment, un repr\u00e9sentant de la Chambre des communes disait dans l'autre Assembl\u00e9e que le ministre pr\u00e9sident du conseil de Hollande \u00e9tait venu en Angleterre et qu'on pr\u00e9tendait qu'il y apportait de3 propositions de paix. Donc, des propositions de paix ne seraient pas rejet\u00e9es ex abrupto et il y aurait peut-\u00eatre pr\u00e9sentement autre chose \u00e0 faire qu'\u00e0 se croiser les bras et \u00e0 assister impassible \u00e0 l'agonie du Transvaal. (Applaudissements sur divers bancs,) Ne croyez-vous pas d\u00e8s lors, monsieur le ministre, qu'il soit possible de reprendre les propositions d'arbitrage pr\u00e9sent\u00e9es par les Etats-Unis en 1899? D ailleurs, lors m\u00eame que vous penseriez que la cont. \nrence de la paix, en \u00e9cartant de ses travaux le Transvaal, ne vous donne pas le droit d'intervenir, je vous r\u00e9pondrais que vous n'avez m\u00eame pas besoin d'invoquer les r\u00e9sultats de cette conf\u00e9rence pour proposer votre intervention. En effet, en 1896, lors du conflit entre le Venezuela et l'Angleterre, alors qu'il n'y avait pas eu encore de conf\u00e9rence de la paix, les Etats-Unis ont offert leur m\u00e9diation, qui a \u00e9t\u00e9 accept\u00e9e, et il s'en est suivi un arbitrage mettant les deux parties d'accord. \nLe monde entier vous saurait gr\u00e9, monsieur le ministre, de prendre une attitude conforme \u00e0 celle que je vous indique. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite et sur divers bancs.) En n'intervenant pas, au contraire, il me semble que vous donnez tort \u00e0 vos repr\u00e9sentants \u00e0 la conf\u00e9rence do la Haye, et surtout au premier d\u00e9l\u00e9gu\u00e9, \u00e0 notre distingu6 coll\u00e8gue M. Bourgeois, qui a \u00e9t\u00e9 \u00e9lu pr\u00e9sident de la commission d'arbitrage et qui, \u00e0 la fin de la conf\u00e9rence, s'exorimait ainsi : \u00ab Messieurs, entre les nations 11 en sera de m\u00eame qu'entre les hommes. Des institutions internationales comme celle-ci seront la garantie des faibles contre les forts. \nDans les conflits de la force, quand il s agii de mettre en ligne des soldats de chair et d'acier, il y a des grands et des petits, des faibles et des forts ; quand, dans les deux plateaux de la balance, il s'agit de jeter les \u00e9p\u00e9es l'une peut \u00eatre plus lourde et l'autre plus l\u00e9g\u00e8re ; mais lorsqu'il s'agit d'y jeter 13 id\u00e9es et les droits, 1 in\u00e9galit\u00e9 cesse et brj d\"~ des petits et des faibles p\u00e8sent \ndans la balance d'un poids \u00e9gal aux droits des plus grands. \u00bb (Tr\u00e8s bienl tr\u00e8s bien 1) Je vois bien que l'\u00e9p\u00e9e de l'Angleterre p\u00e8se dans la balance plus lourdement que celle des r\u00e9publiques sud-africaines. Mals je constate aussi, h\u00e9las 1 que les droits du petit p\u00e8sent moins lourdement dans la balance de la justice que les droits contest\u00e9s du grand peuple anglais, malgr\u00e9 les d\u00e9clarations de notre repr\u00e9sentant \u00e0 la conf\u00e9rence de la paix. (Tr\u00e8s bienl tr\u00e8s bien I) Vous me r\u00e9pondrez peut-\u00eatre, monsieur le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, qu'en somme vous n'avez qu'une possibilit\u00e9 d'intervenir bien m\u00e9diocre, que la conf\u00e9rence ne vous a ouvert qu'une porte tr\u00e8s \u00e9troite, que l'arbitrage que vous pouvez tenter n'est que facultatif, qu'il n'a rien d'obligatoire et que vous h\u00e9sitez \u00e0 vous mettre en avant. \nSoitl mais il y a eu d'autres conventions vot\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye, et si celle qui concerne l'arbitrage n'a pas produit les effets que nous en attendions, il est une autre convention bien nette, dont l'application ne peut \u00eatre discut\u00e9e, c'est celle qui concerne les lois et coutumes de la guerre. \nEn effet, si l'arbitrage n'est que facultatif et ne peut \u00eatre impos\u00e9 aux puissances , qui refusent de l'accepter, il non est pas de m\u00eame, je crois, de la convention sur les lois et coutumes de la guerre. \nVous aviez non seulement le droit d'intervenir, mais le devoir absolu de faire entendre votre voix si, comme je vous le prouverai, l'Angleterre n'a pas respect\u00e9 les lois et coutumes de la guerre, telles qu'elles ont \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye. \nEn effet, M. de Martens, diplomate russe, pr\u00e9sident de la commission relative \u00e0 la convention concernant les lois et coutumes de 1a guerre, s'exprimait ainsi : \u00ab La d\u00e9claration de Bruxelles, revis\u00e9e par la conf\u00e9rence de la Haye, lie les puissances signataires et a force obligatoire pour elles. \u00bb \nAinsi, M. de Martens affirme, \u00e0 la fin des travaux de la commission, que les lois et coutumes de la guerre, accept\u00e9es par les vingt-quatre nations repr\u00e9sent\u00e9es, ont force de loi pour elles. Donc, pas de doute, ces vingt-quatre nations doivent \u00eatre rappel\u00e9es au respect de ces lois quand elles les oublient. \nJe sais bien qu'aux termes de l'article 2, les dispositions contenues dans la convention ne sont obligatoires que pour les puissances contractantes. Mais je suppose bien que cet article ne veut pas dire qu'on pourra user vis-\u00e0-vis des puissances non contractantes de toutes les cruaut\u00e9s imaginables. \nVraiment il serait contraire \u00e0 toutes les lois humaines qu'apr\u00e8s avoir \u00e9cart\u00e9 de la conf\u00e9rence ces peuples qui ont montr\u00e9 dans la guerre tant de grandeur d'\u00e2me et d'humanit\u00e9, vous leur disiez : On a le droit d'employer contre vous toutes les armes avec tous les moyens permis ou non permis' parce que vous n'avez pas su vous faire admettre \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye. \nC'est au nom de l'humanit\u00e9 que certains principes ont \u00e9t\u00e9 proclam\u00e9s \u00e0 la conf\u00e9rence c'est au nom de 1 humanit\u00e9 que ces princi pes sont applicables dans toutes les \"\"uefres du monde. {Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien ') \u00b0 Telle est \u00e9videmment l'opinion des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la conf\u00e9rence et je suis convaincu qu'aucun d eux ne pourra me d\u00e9mentir et affirmer que tel n'a pas \u00e9t\u00e9 son avis en si gnant la convention. Et, maintenant, voyons si les lois et les coutumes de la guerre accept\u00e9es par vingt1 quatre nations, sign\u00e9es par vingt-quatre puissances, dont 1 Angleterre, ont \u00e9t\u00e9 rea. \npect\u00e9es par celle-ci dans la guerre suyafricaine. aUo Je ne veux pas apporter des afftrIn t pl puis\u00e9es dans des r\u00e9cits de journa donl ou moins authentiques ; je &6 P? donl pas de l'emploi des balles dum ,iujn ij se seraient servis les soldats anglaIS on pl leurs ennemis. Je ne parlerai pas n tre ce' de certaines accusations port\u00e9es contre CII m\u00eames soldats qui se seraient co j,ji \u00e0-vis de leurs prisonniers d une , bare. Je n'ai \u00e0 ce sujet que des a Iff consr du gouvernement du Transvaal; pa \u00f4t\u00e9 quent, laissons ces accusations de \u00e9cits o Je ne m'appuierai que sur les f le gou' t\u00e9moins oculaires et confirm\u00e9s P* IWJ verncment anglais lui-m\u00eame dans bleus qu'il a distribu\u00e9s au p rjeI# Je prendrai enfin mes info3 les discours de d\u00e9put\u00e9s ailg, ais, Po de d\u00e9put\u00e9s irlandais ceux-l\u00e0. po u1 1 \u00eatre soup\u00e7onn\u00e9s de sympathle \u00e9fentD cause des Boers, \u2014 mais des rLeir\u00e9seflta de la Grande-Bretagne. Angl!,: Deux faits sont reproch\u00e9s a le premier, c'est d'avoir apport\u00e9 abiS i et la destruction dans les pays en -Ilbio;Il second, d'avoir entra\u00een\u00e9 dans ar car dits de concentration \u2014 app ei\u00e9s pal ter tains journaux anglais campsles des femmes, des enfants et de 189 a vou\u00e9s \u00e0 une mort certaine. n porl \u00a1 Je prends la premi\u00e8re accu*5a n por ^i contre l'Angleterre, et je cite C()onU' ds mier t\u00e9moin un d\u00e9put\u00e9 tr\u00e8s C rnbrc ! l Henry Campbell Bannermann, rnCctueue l, Communes, qui est \u00e0 l'heure a danSU chef du parti lib\u00e9ral, oici ce q chef du parti lib\u00e9ral. Voici ce ~~rt~jtt discours prononc\u00e9 en octobre dis3 Ecosse, sir Campbell Bannertfi ,qnii &xiL.j[|\u00eai propos de la fa\u00e7on dont ses patri ; s'\u00e9taient conduits dans le Sua icain\u00ab Les femmes et les enfan goDt \u00bb f)< ch\u00e9s \u00e0 leurs fermes br\u00fbl\u00e9es et .s re tet! eS traints par la force brutale de SUlg et dut capteurs \u00e0 pied pendant des heUr rS t do heures, jusqu'\u00e0 ce que les ravis pUrS J^til arrivent \u00e0 un camp anglais cc, d'Ot~ l le~ar~ de ces cr\u00e9atures humaines a ei 0rga|,# pe| < L\u00e0, le butin humain est entas '^OV^\u00ce ment comme un troupeau do eoce Il dans un coin quelconque, u cl\u00f4tur\u00e9e, c0u \u00a1 \u00ab On les laisse quelques JOUs ctldll, sans abri aucun, sans feu, sang coulot' t sans t$m turcs, presque sans v\u00eatement avec une nourriture absolllfIlli\u00e9 potJrt sant\u00e9, consistant en farine a 0' o @ 0.. farine 1 m\u00e9lang\u00e9e de choux, on en a lespat1 I\u00a1' vers abondent! Pas de l,al. tPL?ir les P^! 1 petits nourrissons, pasderai rtf\u00eechisse!a pour les malades. pas de S d 011 d~ consid\u00e9ration pour les vi,e\u201efnard3 f femmes enceintes. sou' ent $001 d'eau potable !. nrantg \u00a1M' \u00ab Puis. ces femmes et c eflfrn!^#\u00ee transport\u00e9s \u00e0 pied, par des ats n <,\u00ab aux camps pied, par des. C,3 lll J aux camps de reconcentra 1 dont lord Ripon, un Ariglal. gtboil Iold c\u0153ur, ancien vice-roi des I dit \u00ab qu'il est honteux \u00bb pour \u00a1,JI! \nqu'ils existent \u00ee \u00bb repr\u00e9secP' Mon second t\u00e9moin est un rop r\u00e9ge des Communes appartenant atf s'C$p,: liste. C'est M. appartenant qupalesp ried liste. C'est M. Labouchcre, 1 \u00ab Notre plan de campagne c$ la d\u00e9solation dans un vaste P ^f les fermes, de d\u00e9truire les ij1 ,y a a 3 L les instruments agricofei, L' exemples d'une pareille Coladaito dari, temps modernes; l'un q;l1a fiS la A Maudit a plong\u00e9 l'Arm\u00e9nie. o lation, l'autre quand le & J d\u00e9sol\u00e9 Cuba. De tels agissefI1 , jeo bares. \u00bb s .par * 5 r Voil\u00e0 l'accusation po~~m~~-~ \"r partis de la Chambre des co\u00a1Jl \n \n.\"Ji'l'-i !t nr, .,. \n'\u25a0 ot JVl '1 socialiste. Je prends mainleyint jQ.pjl\u00eefCP du soldats anglais. \nL'une a t\u00fb PUbli\u00e9e par le Morning leadci'. \n* a tt\u00e9 /w a r\u00e8s un des r\u00e9cents engade ^oiil\u00e2 Ootha *^ livr\u00e9s pr\u00e8s de la ferme \u00ab C'\u00e9tait une construction sp\u00efendide, \u00e9crit le nrratll Une construction s.plcndlda, \u00e9crIt 1111 'i!fitalr' et un emplacement d\u00e9licieux, hOis du e paradis. Nous avons enlev\u00e9 le 1ia Pour en faire une croix qui a \u00e9t\u00e9 plac\u00e9e e sur la tombe d'un o\u00cdlHaer de *\u00bb/Plao6f r la tombe d'un oi\u00eficier de f ban ,\u00ee^e localit\u00e9s au Transvaal que iSvi\u00e7it6tesNous avons br\u00fbl\u00e9 de fond 188 villes d'Ermelo, Betliel, CaroPane. Pictergbnrg. toutes :is 'f! 4fraan nf7\"l orientai. \ntmentablo de d\u00e9truire toutes li, ruaisOrIs et tous ces beaux meudr'{.^ais ces villes se trouvaient \u00e0 l'\u00e9cart mais ces villes se trouvaient \u00e0 l'\u00e9cart ?;ics \u00bb? communication et servaient snKr?r^e on ri3te L Boers, Actuellement Il ne e str,3 pas une seule ferme et s d\u00e9truisons toutes celles qmVb^sSpnn co\u00abr\u00b0ns. \u00bb \nttr 6mane d'un volontaire austl4u0\"1 e\u00fb?w^ dans la milice et publi\u00e9e par 2 (( 10 o i' \u00e9crit-il, Ie vis amener environ 1 lIora ons et ch\u00e8vres angoras, que les Pier\u00bb hOIl) ordonn\u00e8rent d'abattre aussit\u00f4t. \nIes 6ttnes s'arm\u00e8rent de b\u00e2tons, do W.\u00eeu,et fraai!!* !!05 instruments aussi print dans le tas. Puis, cette ebesft\u00bb 116 achev\u00e9e, vers cinq heures \nIl' A. nllit heJOlgnirent leurs compagnies. \nla moiti\u00e9 du troupeau, coAart ort tout entier, \u00e9tait debout. \nnn pauvres b\u00eates avaient les o,J)tes. cass\u00e9es, les yeux arrach\u00e9s des g en1\u00a1\u00b0Ya beaucoup il manquait la langue. \n:ldiIlS une troupe de n\u00e8gres avec des bl\"ll !1latfOU .achever l'ouvrage et, jusair fut rempli du bruit des elltat. attaient sur les animaux et q,.lte lett tons des victimes. \u00bb \n^5let ;a des re proUve-t-elle assez l'id\u00e9e bien qc:l de g\u00e9raux et du gouvernement Su un vaste syst\u00e8me de I? <tf? et ae destruction dans le pays KSNncft de Pareils faits, le gouverllltrvaal a fait entendre des q Il a \u00e9crit au g\u00e9n\u00e9ral Kitcheil rnllaistlr\u00e9g anglais. Les r\u00e9cits qu'il porduit sont } Peu pr\u00e8s analogues \u00e0 t.cD,\u00a1e je vip \u00e0 peu pr\u00e8s anaJogues \u00e0 it yie Ils de mettre sous vos yeux. \nl'5i' sr^1 je cvJr?S 13 utile pour que mon dosIi (, e om iplet, de d\u00e9tacher ces quelques I) \u00efet a'l re. de AI. Reitz. \nC'est avec IIldignation, dit cette lettre, que le gouvernement et le peuple ont ap\u00c7iliveil 'f!\u00a1h;g rll\u00a1It POlitiqua suivie par les r & lliglaises et consistant illef, des Burghers de leurs toS Plias S^ents ont eu lieu de ap are; de plus une telle 1186e \u00e0 toutes les lois de la osollt \u00e9t\u00e9 expuls\u00e9es de, leurs leurs maisons br\u00fbl\u00e9es avec : lits, draps, \"Urriture dont beaucoup 1} ^g\u00e9s4autres des femmes eodd autres des femmes eIl1\u00a1\u00a1\u00a1,:1it,' ri:!, des enfants de l'\u00e2ge le 'rll't(2 ;IlQ abOut mls dans des voitures \u00e0 i ri eXpos\u00e9s durant des seht Wiiin tt Ih. es Dr \", u Vent le plus froid et PHvktS? Vent le Plus 'roid et 'lA, 'des ivabons. La plupart tomb\u00e8 rs moururont peu u camp. Ces wagons ^\"CL1, 1 charg\u00e9s et si dant63 que des accidents Y es des tu\u00e9s. Les perlv^es r 'i eut des tu\u00e9s. Les pcr\u00bb ^U durent en butte aux mauiips Cafres et des sold\u00e0ts \nMlis ICA administrateurs anglais euxnl\u00eamcs, l'autorit\u00e9 anglaise va confirmer toutes ces accusations port\u00e9es contre l'arm\u00e9e envahissante. Je trouve. en etfet, dans le Livre b\u00eefin qui vient d'\u00eatre pufeli\u00e9 il y a quatre jours, une lettre d'un administrateur M. QoofdAdams, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 actuel de l'Angleterre \u00e0 l'administration de l'Etat d'Orange et qui va confirmer le plan bien arr\u00eat\u00e9 de ceux qui dirigent cette campagne abominable contre les laboureurs du Sud-Africain. \nIl y a lutte entre radmiirlstr\u00e2tion civile et l'administration militaire au sujet de la d\u00e9pense occasionn\u00e9e par les camps de concentration; l'administration civile se plaint d'avoir \u00e0 payer cette d\u00e9pense. Elle en r\u00e9f\u00e8re au Gouvernement. \nVoici la lettre que je trouve dans le Livre bleu : \u00ab Bien que l'administration civile de Ea colonie supporte actuellement la lourde d\u00e9pense des camps de concentration, je suis d'avis, de la fa\u00e7on la plus absolue, que cela est un abus. Le seul but du commandant en chef de l'arm\u00e9e, en cr\u00e9ant ces camps, a \u00e9t\u00e9 d'enlever des r\u00e9gions lointaines des personnes qui, par leur pr\u00e9sence dans ces r\u00e9gions, devaient \u00eatre, bon gr\u00e9 malgr\u00e9, en \u00e9tat de pr\u00eater aide aux combattants ennemis. Leur concentration dans les camps a donc nettement constitu\u00e9 partie d'un plan militaire contre les Boers qui luttent encore. \nDans ces conditions, c'est \u00e0 la caisse militaire qu'incombe. la d\u00e9pense. \u00bb \nM. Goold Adams nous d\u00e9voile bien les instructions donn\u00e9es aux arm\u00e9es, les ordres proscrits aux troupes par le Gouvernement. Bien entendu, celui-ci essaie de se disculper et, dans le Livre bleu \u2014 car je prends tous mes renseignements dans les documents officiels publi\u00e9e \u00e0 Londres \u2014 lord Kitchener dit : \u00ab Oui, c'est vrai, j'ai \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9 d'ordonner des incendies de fermes, d'amener dans les camps de reconcentration les femmes et les enfants que j'ai fait saisir et enlever par la force ; mais que voulez-vous? Botha, le g\u00e9n\u00e9ral du Transvaal ne veut pas laisser les soldats boers venir \u00e0 nous, devenir des transfuges. \nS'il ne les laisse pas libres de se rendre, de trahir leur patrie, j'userai de repr\u00e9sailles vis-\u00e0-vis des femmes, des enfants et des vieillards boers. \u00bb \nTelles sont les excuses \u00e0 ces crimes fournies par le g\u00e9n\u00e9ralissime anglais dans le Livre bleu publi\u00e9 le 16 d\u00e9cembre dernier; or, je vous demande s'il est possible de les accepter. Quelle n'e\u00fbt pas \u00e9t\u00e9 l'indignation soulev\u00e9e en France en 1870, alors que les Prussiens avaient envahi notre territoire, et que Gambette, \u00e0 cette \u00e9poque l'\u00e2me de la patrie, appelait \u00e0 lui tous les hommes capables de porter les armes, si le g\u00e9n\u00e9ral en chef aliemand lui avait \u00e9crit : \u00ab Vous n'avez pas le droit de prendre ces hommes avec vous;, si vous le faites, nous userons de repr\u00e9sailles vis-\u00e0vis des femmes, des enfants, des non-combattants\u00bb. Evidemment pareille couduite e\u00fbt soulev\u00e9 une protestation indign\u00e9e de toutes les puissances. [Applaudissements sur divers bancs.) Mais, me dira-t-on, le gouvernement anglais d\u00e9plore sans doute ce qui se passe ; ce sont l\u00e0 les n\u00e9cessit\u00e9s des guerres lointaines. \nNon, messieurs. L'interpellation que nous apportons aujourd'hui \u00e0 la tribune de la Chambre fran\u00e7aise a \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9e, avant l\u00e0 n\u00f4tro, dans les deux chambres anglais ses. Au sujet des iaccndies et des rapts dont je viens de parler, le ministre qui r\u00e9pondait \u00e0 une question de sir Bannermao, M. Balfour,: d\u00e9clarait je cite textuellement \u2014 que \u00ab tout ce qui se fait daM l'Afrique du Sud est appr^v? par le gouvernemcct; les incendIes de fertiles, ajou\ntait-il, sont impos\u00e9s par des n\u00e9cessit\u00e9s politiques \u00bb. N'est-ce pas l\u00e0, messieurs, au. premier chef, la violation voulue de. toutes Tes lois et coutumes de la guerrev codifi as \u00e0 la Haye et reconnues par les puissances et par l'Angleterre en promit';;'/) Iigne '? \nVoil\u00e0 un premier pCTjt \u00e9tabli. Am-i. il est av\u00e9r\u00e9 que des troupes do fonnii\u00e8s. \nd'enfants et de vieillards, chass\u00e9s devait des soldats, ont \u00e9t\u00e9 jut\u00e9s dans des (\"Z!'\u00a1\u00a1:; de concentration. \nVoyons maintenant comment sont ; r:: \u00a1' ; dans ces camps ceux qui y ont \u00e9t\u00e9 (Mouvemen-ts divers.) Je me suis promis de ne voi.s apposer quedes faits absolument authenliciiioi M. Mesureur. Nous les connaisson?; l'opinion publique est \u00e9elhir\u00e9e. \nM. Georges Berry. Vous me \u00e0 ? ! o =. que l'opinion publique est \u00e9clair\u00e9e : je le crois aussi, mais il est bon que ces faits soient apport\u00e9s \u00e0 cette tribune. \nJe n'ignore pas que vous avez h\u00e2te de faire voter le budget. Si j'\u00e9tais \u00e0 votre place, j'agirais comme vous; mais, rassurez-vous, je ne retarderai pas longtemps la suite de la discussion du budget ; je n'en ai que pour quelques instants. Je vous demande seulement la permission de citer quelques faits. \nM. Louis Brunet. Vous demandez l'intervention de la France ? \nM. Georges Berry. Vous verrez ce que dit mon ordre du jour, mon cher coll\u00e8gue. \nPermettez-moi de terminer mes explications et n'allez pas plus vite que moi, je vous en prie. \nCes enfants, ces vieillards, ces femmes sont jet\u00e9s, comme je vous l'ai dit, da::t des camps de concentration. Des soci\u00e9t\u00e9s en Hollande, en Belgique, en Angleterre et en Fraace se sont form\u00e9es pour recueillir des subsides et envoyer des secours \u00e0 ceux qui luttent dansrAfriqiiodu Sud. Notamment une soci\u00e9t\u00e9 anglaise fut constitu\u00e9e pour porter daus ces r\u00e9glons africaines des secours tant aux Anglais qu'\u00e0 leurs ennemis. \nUne d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e, miss Ilofebliouse, fut envoy\u00e9e par cette soci\u00e9t\u00e9 anglaise afin, de donner aux uns et aux autres les secours qu'elle devait distribuer. Le premier camp de concentration qu'elle visita fut celui d' Bloemfontein. Elle fut tellement indign\u00e9e qu'elle fit un rapport sur ce qu'elle aval vu. Jo vous demande la: permission d'er citer quelques lignes. -\nJe ferai remarquer \u00e0 la Chambre que mis? \nHobbhouse est une Anglaise* qu'elle habite Londres, qu'elle \u00e9tait la d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e de dameg anglaises et que son r\u00e9cit n'a jamais \u00e9t\u00e9 contest\u00e9. \n\u00ab Il \u00e9tait \u00e0 peu pr\u00e8s quatre heures d'ur apr\u00e8s-midi br\u00fblant, lorsque je mis le pied dans le camp. Je n'essaierai point de voua dire ce que je ressentis \u00e0 son aspect; cela me serait impossible. \n\u00ab Je commen\u00e7ai par chercher une femme dont j'avais rencontr\u00e9 la s\u0153ur \u00e0 Capetown. \nLa difficult\u00e9 est grande de se retrouver dans un village de tentas qui ont toutes la formf de cloches, sans rues, ni nom, ni num\u00e9ro. \nIl y a pr\u00e8s de 2,000 personnes dans ce camp seul (sans compter quelques hommes ayant fait leur sotitritssien at appel\u00e9s des haiids up, des capituJLards) et plus de aJO enfants. \n\u00ab Il est difMe de. s'imaginer la chaleur qu'il fait en d\u00e8nors d\u00ab ces: tentes et la suffocation que 1>\u00bb \u00e9prouve 4 l'int\u00e9rieur ! Nous \u00e9tions assisea dans laitento de Hme B. sur des \u00e8ouVertuTOs l\u00efhaki; ficel\u00e9es en rouleaux ; le s'al\u00e9tL1 dardai set. fa\u00e7ons \u00e0 travers les mailles tl'uaa '\u00e9toj\u00effl milice et d'innombrables: rnondles faisaient tache notre sur toutes choses. Pas de chaise, pas de table, ni assez de place pour en mettre; pour tout meuble, une caisse en bois blanc, pos\u00e9e \n \ndebout et servant de petit garde-manger. \nDans cette ch\u00e9tive tente, vivent cinq enfants de Mm* B.. Nombre de tentes ont des habitants plus nombreux. Surviennent Mm. P. et puis Mme R. et d'autres encore. \nToutes m'ont racont\u00e9 leur histoire, nous g\u00e9missons ensemble. Les nuits o\u00f9 il pleut, l'eau traverse la toile ou passe en dessous comme elle sait le faire dans ces pays-ci, mouillant les couvertures des gens couch\u00e9s par terre. Pendant que nous \u00e9tions assises, un serpent p\u00e9n\u00e9tra dans la tente; une vip\u00e8re, disaient les femmes qui se sauv\u00e8rent, tandis que je l'attaquais avec mon ombrelle. Apr\u00e8s quelques instants de lutte, je blessai le serpent qui fut achev\u00e9 par un homme arm\u00e9 d'un maillet. \n\u00ab Mme P. est tr\u00e8s courageuse et calme. \nElle a six enfants dont l'\u00e2ge va de quinze \u00e0 deux ans et ne sait pas ce qu'ils sont devenus, car elle en fut brusquement s\u00e9par\u00e9e. Son mari est d\u00e9tenu quelque part \u00e0 Bl\u0153mfontein, mais il ne lui est pas permis de venir la voir. Elle attendait ses couches dans trois semaines et cependant elle \u00e9tait oblig\u00e9e de se tenir couch\u00e9e sur la terre, le corps meurtri et les membres raidis, ou encore accroupie sur une couverture roul\u00e9e, car depuis plus de deux mois elle n'avait rien pour s'asseoir. Vous auriez, j'en suis s\u00fbre, tout de suite pens\u00e9 \u00e0 lui procurer un matelas; je lui demandai donc si elle voulait en accepter un. Elle accepta avec reconnaissance, et hier je n'ai pas eu de cesse que je n'eusse d\u00e9couvert le matelas pour elle. Dans sa maison les langes \u00e9taient pr\u00eats, mais tout a \u00e9t\u00e9 perdu. \n\u00ab Voici un cas seulement, tr\u00e8s ordinaire parmi des centaines et des centaines. Ces femmes sont admirables. Elles pleurent fort peu et ne se plaignent jamais. L'immensit\u00e9 de leurs souffrances, de leurs pertes, de leurs craintes, des affronts qu'elles endurent semble leur avoir enlev\u00e9 le don des larmes. Ces femmes qui ont poss\u00e9d\u00e9 un int\u00e9rieur confortable, m\u00eame heureux, souffrent en silence et acceptent axec r\u00e9signation leur pitoyable sort; seules, les souffrances de leurs enfants leur d\u00e9chirent le c\u0153ur et font \u00e9clater leurs sentiments. Voici par exemple Mme M.; elle n'a pas moins de six enfants au camp, tous malades. Deux qui ont la fi\u00e8vre typho\u00efde sont \u00e0 l'h\u00f4pital (une esp\u00e8ce de baraque en zinc), les quatre autres sont dans la tente m\u00eame; Mme M. est dans un \u00e9tat de grossesse avanc\u00e9e. Elle a des ressources et serait contente de pouvoir se loger dans la ville ou s'en aller chez des parents habitant la colonie du Cap ; cependant Mme M. \nest contrainte .de rester au camp o\u00f9 elle voit ses enfants d\u00e9p\u00e9rir. C'est pour eux qu'elle retrouve ses larmes et demande \u00e0 cor et \u00e0 cri qu'on la laisse libre d'aller o\u00f9 elle voudra et de prendre \u00e0 sa charge la subsistance de sa familie. \n\u00ab. Quant au syst\u00e8me des camps, je dis que c'est de la cruaut\u00e9 sur une vaste \u00e9chelle et jamais il ne s'effacera de la m\u00e9moire de ces gens. Ce sont les enfants qui sont en effet les plus durement frapp\u00e9s. \nAvec cette terrible chaleur et la nourriture insuffisante et impropre qu'on leur donne, ils d\u00e9p\u00e9rissent quoi que vous fassiez et quoi que fassent les autorit\u00e9s. \u00bb \n.Miss Hobbhouse parcourt les camps de Bloemfontein, de Springfoiitein et de Kimberley. Une fois arriv\u00e9e \u00e0 ce camp, comme elle a fait parvenir ea Angleterre des r\u00e9cits qui ne plaisent pas i l'administration, to lui refuse l'entr\u00e9e des autres camps. \nIci je fais remarquer \u00e0.M.le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res gue nous sommes en pr\u00e9sence d'unenouvelle Vdblation des lois accept\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye qui Yeut que toutes les soci\u00e9t\u00e9s charg\u00e9es de porter des secours paissent p\u00e9n\u00e9trer dans \nles camps et dans tous les endroit 3 o\u00f9 sont renferm\u00e9s les prisonniers. \nMiss Hobbhouse est revenue au Cap il y a quelques semaines. Mais sans lui laisser le temps de d\u00e9barquer les secours qu'elle apportait pour les Anglais comme pour les Transvaliens, on la lie, on la garotte, elle est jet\u00e9e dans une couverture et rembarqu\u00e9e do force pour l'Angleterre o\u00f9 elle est arriv\u00e9e il y a quelques jours. \nJe ne continuerai pas la lecture de ce qu'elle dit \u00e0 propos des autres camps. C'est toujours les m\u00eames constatations : entassement des prisonniers, insuffisance d'organisation pour les soins \u00e0 donner aux malades, pas d'abri, pas de v\u00eatements, pas d'eau potable, toutes constatations d'ailleurs confirm\u00e9es par les rapport3 des autorit\u00e9s anglaises. \nLes cons\u00e9quences de ces traitements ne se sont pas fait attendra et voici la statistique relevant le nombre d'enfants morts dans les camps depuis le moi3 de juin dernier, par le Livre bleu. \nIl y a eu 50,000 enfants intern\u00e9s dans les camps de concentration; en juin, on releva 822 d\u00e9c\u00e8s; en juillet, 1,312; en ao\u00fbt, 2,134; en septembre, 2,293; en octobre, 2,561; en novembre, 2,800; c'est-\u00e0-dire que le nombre augmente tous les mois et que, suivant cette proportion, au bout de dix-huit mois il n'y aura plus d'enfants viva.fii# dans les camps de concentration. Noue avons, en effet, pour ces cinq mois, 11,952 d\u00e9c\u00e9d\u00e9s. \nMais laissez-moi vous parler d'un camp sp\u00e9cial o\u00f9 le nombre des d\u00e9c\u00e8s d\u00e9passe encore celui que je viens de vous donner: c'est le camp de Kronstadt. \nJe rel\u00e8ve \u00e0 la page 292 du Livre bleu, sur la mortalit\u00e9 des camps de concentration, le chiffre de 1,176 12 d\u00e9c\u00e9d\u00e9s pour 1,000 par an, c'est-\u00e0-dire qu'en moins d'un an, si cette mortalit\u00e9 continue, tous les pauvres petits Boers d\u00e9tenus \u00e0 Kronstadt auront disparu. \nQuelle est donc la cause de cette effroyable mortalit\u00e9? Le Livre bleu va nous renseigner \u00e0 ce sujet : \u00ab Au sein d'un camp, \u00e0 environ 2,000 m\u00e8tres du centre et 1,500 m\u00e8trea de l'h\u00f4pital, dit le major-capitaine Chechester, qui adresse une r\u00e9clamation au Gouvernement anglais, il y a un b\u00fbcher dont la fum\u00e9e envahit le camp ; on br\u00fble dans ce b\u00fbcher des corps d'animaux qui ont \u00e9t\u00e9 tu\u00e9s et qui n'ont pas servi \u00e0 l'alimentation, et des chevaux morts par suite de fatigue. L'odeur de la chair d\u00e9compos\u00e9e et br\u00fbl\u00e9e est insupportable ; si ce foyer d'infection n'est pas enlev\u00e9, nous ne voyons pas comment la sant\u00e9 dans le camp peut s'am\u00e9liorer. \n\u00ab Je me suis adress\u00e9, ajoute le capitaine, au commandant de Kronstadt, il a fait son rapport au g\u00e9n\u00e9ral en chef, lord Kitchener, qui a d\u00e9clar\u00e9 simplement qu'il ne pouvait enlever ce charnier. \u00bb \nEt les d\u00e9c\u00e8s continuent \u00e0 se multiplier. \nCette situation a \u00e9t\u00e9 parfaitement caract\u00e9ris\u00e9s par un mot du d\u00e9put\u00e9 Labouch\u00e8re, dont je parlais tout \u00e0 l'heure, et qui dit qu en deux mois il est mort plus de 5,000 enfants dans les camps de concentration \u00ab En comparaison, ajoute-t-il, H\u00e9rode \u00e9tait un philanthrope. \u00bb C'est \u00e9videmment le mot propre. Il est certain que l'Europe, que le monde entier ne peut pas tol\u00e9rer cet \u00e9tat de choses. \nPoint n'\u00e9tait besoin daller \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye codifier les lois et coutumes de la guerre, si vous deviez \u00eatre impuissants en face de pareils crimes. \nJe sais que, dans le dernier Livre bleu le gouvernement anglais annonce qu'il va \u00eatre proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 des r\u00e9formes. Cette d\u00e9claration est un premier succ\u00e8s et il est d\u00fb \u00e0 l'indignation populaire, aux protestations parties de tous les peints du globe, car aucun gouvernement n'a \u00e9loY\u00e9l\u00e0 voix pour Mimer \ndo pareilles atrocit\u00e9s. (Tr\u00e8s 1, v sur divers bancs.) Donc, l'Angleterre promet de3 spori^.3' ses ministres s'engagent \u00e0 gui \u25a0 le littoral le cinqui\u00e8me do ceux d' cof trouvent enferm\u00e9s dans les Ca centration. Mais pourquoi le Clnqt. il Y faut y transporter tout le va0^v assez de place sur le littoral pour.f (fles 150,000 ou 160,000 prisonnIer. {?'/ bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs., Apr\u00e8s cette promesse faite, I. \u00e8S d\u00a1 Iain ajoute, d'ailleurs : \u00ab Les d\u00e9c n'a';): nuent; au mois de d\u00e9cembre, nous eu que 1,800 enfants d\u00e9c\u00e9d\u00e9s. \u00bb \u00ab,' Cette constatation ne prouve au ant ; lioration, le nombre des enfants o\u00d5 dCP;, minu\u00e9 puisqu'il en est mort if\" al' \u00a1Ji cinq mois 1 La proportion des d\u00e9c\u00e8t: p port au nombre total des enian \u00bb m\u00eame. \nJe pourrais ajouter qu&loin t\u00e9 \u00cdiati' c;: minu\u00e9, la mortalit\u00e9 a augment\" < ay c;traire dans les camps, si je m e* rappoi;;. \nune d\u00e9p\u00eache du Trausvaal nouafliri^ que le nombre d'enfants morts 100 etJ: mois de d\u00e9cembre a \u00e9t\u00e9 de 2, ief ciV; de 1,800. Mais admettons ce de \u00a1\u00a1\u00a1al comme exact, il n'en condamne dont;, d'une fa\u00e7on absolue ces campiII1\u00cdt< viens de parler, et les mesures qu'ont os\u00e9 prendre contre deS 0 bi\u00e9fl:\" tants les g\u00e9n\u00e9raux anglais. eTt\u00e8s i\u00e9 bien! sur divers bancs.) eS \u00cd0;l;: Et non seulement, messi_ eurs, ies^ non seulement les peuples ont ptO' contre cet \u00e9tat de choses, contre jef, talit\u00e9 invraisemblable, cO t-r trle de faire la guerre entreprise \u00e9t\u00ae vaal, mais les gouvernements IV n\u00e9s \u00e0 faire entendre des prot\u00eat gr\u00e9 eux. : \nA la s\u00e9ance d'ouverture de la te\u00cd!d-,! \nReichstag, n'avons-nous pas enroteSIS effet le Chancelier de rempir\u00ae orote=; la tribune contre la pr\u00e9tentionci; affirmant par l'organe de M. lUS,c;:'; que leurs soldats n'ont pas <ei plu^ au Transvaal que ne l'avaient \u00e9\u00e9t\u00e9 el, pendant la guerre de 1870, les banco<: inands. C'\u00e9tait l\u00e0, selon le rhaflcea\" \u2022 l'empire, une injure. Or, vO ment les soldats allemands se 5 en 1870 je n'ai pas besoin de ^eIi!, xi: p\u00e9nible sujet ; \u2014 et pour que 5 je Cl consid\u00e8rent comme une inj ;: rer leur conduite \u00e0 celle des su\"ez ^,j,v dans l'Afrique du sud, vous P uveZ \u00e0 quel degr\u00e9 a pu atteindre e , ces derniers. et de r( De ce que je viens de lire de r\u00e9sulte certainement qu'un 1 deo tsoiet r\u00e9sulte certainement contre .A \ndable a pu \u00eatre r\u00e9uni contre e e dl1 5 bares employ\u00e9s dans 1 Aim les Anglais qui ont foul\u00e9 aUx rre. 'fI:;!' les lois et coutumes de la uer le jv Or, croyez-vous, monslCU ue la d'\u00f9; des affaires \u00e9trang\u00e8res, a ,r3 que 1 d' all b turo de la France a \u00e9t\u00e9 m \u00e0 c0t\u00e9 .3. \nconvention par vos d\u00e9l\u00e9gu cbt de vingt-quatre nations, Q \u00e0 ceS r cy pas le devoir de deman cr ? \nde faire respecter cette sig'n ..f, d'entre elles qui l'a reni\u00e9e n g! \nSi, comme les diP la conf\u00e9rence de la Hayo, Cc est o1>l;c si;;: relative aux lois de tla \u00a3 u rreest\u00b0iL e$g de quelle fa\u00e7on obligerCZ eIlgao ): taires \u00e0 se conformer a cilsago pris ? e) D'ailleurs, il ne )Dut y oVO\u00eer <J\u00ee su jet de cette obligat1,J0 n : voUsIa av^! \nsujet de cette un rapport de vos d a'ez bit ge rence, rapport que vous rapp.% Pf/ me communiquer. r, ce slgIl\u00e9erel mine par quelques -ligne a 019. 80 d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s au sujet des COD 0 \n \naux lois et coutumes de la guerre que je Vous d: et coutumes de la guerre Que je Yolls rnande la permission de citer : sUr leale est l'importance de la convention sur les c<18 de la guerre sur terre ; elle finit. la situation des bellig\u00e9rants et r8 Pr i sonsdes hostilit\u00e9? guerre, fixe les r\u00e8gles eUe inl Ilt\u00e9s, le sort des espions. enfin elle Ifil ose ans un but sup\u00e9rieur de droit et d'h umafilt\u00e9, des limites rigoureuses \u00e0 actiou dfTf o arm\u00e9es dans les territoires envahis. h SUffit d'\u00e9num\u00e9rer les objets de dilIicUInvntion pour faire mesurer les i^culWa^p Une \u0153uvre semblable. On l'avait \u00eei tenU\u00fb en 1874 \u00e0 Bruxelles sur l'invitad'abord a Russie et, malgr\u00e9 l'accord r\u00e9alis\u00e9 \u201e bord pnIt f6 d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s des puissances, tlficillio l pas pu obtenir de celles-ci la raterre des dispositions d\u00e9lib\u00e9r\u00e9es. L'Angleterre, dispositions d\u00e9lib\u00e9r\u00e9es. L'Anmment, s'\u00e9tait montr\u00e9e irr\u00e9! nUctible po fois encore, \u00e0 certains jours, a paru iMpossible d'aboutir, et nous avons le ^possible d'aboutir, et nous \u00bb \u00aev\u00b00810 droit de rappeler que c'est l'interItdet. .\u00a1, Un des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s fran\u00e7ais qui perQUestio rejreldre et de mener \u00e0 bien la jj9su0ri ta*e ^es pouvoirs de l'ennemi en territoire envahi. de l'ennemi l' Jourd\" \nuvingt-quatre puissances, dont rre ont sign\u00e9 ce code des lois de la J^e. \nDe f> !l,1l'UDDqUGle f<l.;on pourrez-vous obtenir si at\u00a1on qui oublie cette convention VO\u00a1('l ar elle se la rappelle? \nJv oiIiuno question que je vous pose et \u00e0 la c'il. voi ne Pouvez pas v\u00e9ritable ment laquelle vous ne pouvez pas v\u00e9ritablement vous d\u00e9rober. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! sur J.;0us J*\u2022) d\u00e9j\u00e0 Lt direz peut-\u00eatre vous me l'avez essaYer dans votre cabinet: \u00ab A quoi bon essayer de n PoSer une m\u00e9diation, d'inter'Venir? L'e Proposer uno m\u00e9diation, d'interWv3IrH'AJn^le terre nous r\u00e9pondra : Je suis e7. moi, et je ferai ce qu'il me .lIlle i a du tout. \nltt , Ilait pas alors qu'elle s'associ\u00e2t aux vingt-trios puissances signataires de la contion ; pUIssances signataires de la conla Ilas-e. \nr\u00e8s h\u00e0 apr\u00e8s de longues d\u00e9lib\u00e9rations, aires b\"Lc,ui> de difficult\u00e9s et apr\u00e8s ure.0 s, accept\u00e9 d'y apposer sa lle peut se soustraire \u00e0 l'engagement d'CS.) Et os bWn! tr\u00e8s bien! sur divers littX\u00a1bl'e frar, nous sommes dans une ta, eiU fran,! ;:aise> je demande au Gouvertait delaaIl<;als dl) vouloir bien, lui, signaatitP la prL ention\u00bb s'eiltendro avec les Puis\u00ab\u00efn^ Pour que l'acte de la et e sera 1. pas. lettre morte. \nnsieur I3 ministre, pour vous fa>ers, ipt tous un honnour d'avoir, les eilr dp\u00ab cri d'humanit\u00e9 et de piti\u00e9 \u00a3 anls et des femmes qu'on t Ii droU Transvaal. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s i bien! \u00e0 droite et sur divers bancs.) W la h'aiScussion de l'interpellation 1 ^t\u00efibat Sdnr l'exp\u00e9dition de Mytil\u00e8no, IFJZ de la vieille tradition franlSO CorlstYez pas que cette tradition t h 18 or A armer une escadre pour il^aa Pier timbr\u00e9 \u00e0 un d\u00e9biteur 4 itrant. rr? ost Pas renouer la tradi8 rque de braquer des caIssosturqtioii ; ce n'est pas otre Ir la trdition que de transea cOrn Pavlllon en enseigne do com4 eomrn e vous avez fait pour le r\u00e9couvrement de la cr\u00e9anco Tubinl et Loijie l;ftr'ad;nsleur le ministre, ce n'est le a S?i5 <ew bMit?a do la France. (ApplauQs\u00cd l'q,ia tl' l, mcme,9 banc,.) \u00ab,ft6tradir^1 de ^a France consiste \u00e0 \u00efhj M 6fles rirnis des petits comme aussi \u00ef^UlS&\u00f4 eeVulv l^es puissanta; elle veut trrt&eS'fail entend la voix des oppriPnd des humbles; elle ne pas, trfllls, que la France soit ou dans sou hon1 ^Iqud^i stmenis S', les mmt. \nReprenez-la, cette vieille et vraie tradition. Faites entendre votre voix et agissez vite, si vous ne voulez pas que soit extermin\u00e9 ce petit peuple vers lequel tous les regards sont tourn\u00e9s, et qui excite la piti\u00e9 de tous les hommes, except\u00e9 celle des gouvernements. Oui, parlez, il en est temps, et ne laissez pas le dernier des combattants de l'Afrique du sud sur le point d'\u00eatre enseveli sous les ruines de sa patrie, jeter ce cri tragique de Kosciusko : Dieu \u00e9tait trop haut et la France \u00e9tait trop loin. (Vifs applaudissements \u00e0 droite et sur divers bancs) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Clovis Hugues. \nM. Clovis Hugues. Messieurs et chers coll\u00e8gues, je commencpar solliciter toute votre indulgence, car c'est la premi\u00e8re fois que j'aborde \u00e0 cette tribune un sujet diplomatique. Je n'ai pas besoin de vous dire que ces sortes de sujets me sont peu familiers. \nMais il y a une diplomatie du c\u0153ur ; vous la comprenez comme moi. J'essayerai devous en parler le langage. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Du roate, si je suis \u00e0 la tribune, ce n'est pas que j'y sois venu de moi-m\u00eame; ma piti\u00e9 m'y poussait. Mais, si je parle, c'est surtout parce j'y ai \u00e9t\u00e9 amen\u00e9 par une d\u00e9cision du parti auquel j'ai l'honneur d'appartenir, j'ai nomm\u00e9 le parti socialiste. \nC'est, en effet, \u00e0 l'instigation du bureau socialiste international qu'il fut d\u00e9cid\u00e9 que, dans tous les Parlements d'Europe, le m\u00eame jour, \u00e0 la m\u00eame heure, une interpellation serait adress\u00e9e aux divers gouvernements sur les camps de concentration. La question serait venue plus t\u00f4t \u00e0 cette tribune si des incidents politiques n'en avaient recul\u00e9 le d\u00e9bat. Je l'apporte un peu tard et malheureusement j'ai bien peur de l'apporter inutilement. \nSur plusieurs bancs. Pourquoi ? \nM. Clovis Hugues. Parce que si la diplomatie du c\u0153ur est celle qu'on \u00e9coute, ce n'est pas toujours celle dont les effets r\u00e9alisent. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Quoi qu'il en soit, j'accomplis un devoir au nom de la piti\u00e9, de la justice et de mon \nparti. -. Il y a eu pr\u00e9cis\u00e9ment, \u00e0 propos de la d\u00e9cision qui fut prise par le parti socialiste, une protestation \u00e9lev\u00e9e dans le bureau international. Cette protestation fut r\u00e9dig\u00e9e; sous la forme d'une lettre, par un socialiste anglais, le camarade Hydmann, qui faisait romarquer en termes d'ailleurs fort \u00e9loquents, que si l'on a des reproches s\u00e9v\u00e8ros \u00e0 adresser \u00e0 l'Angleterre, l'Europe, toute l'Europe, pourrait bien aussi ellem\u00eame faire son mea cltlpa (Applaudissements \u00e0 Vextr\u00eame gauche) et se demander si, dans des circonstances o\u00f9 le drapeau \u00e9tait d\u00e9ploy\u00e9, elles n'ont pas eu \u00e0 se servir trop s\u00e9v\u00e8rement de l'\u00e9p\u00e9e, si elles n'ont pas d\u00e9cha\u00een\u00e9 les massacres avec une f\u00e9rocit\u00e9 \u00e9gale \u00e0 celle qu'on a pu constater sur d'autres territoires. \nCeci est absolument incontestable, je devais le rappeler \u00e0 cette tribune. \nMais quels qu'aient \u00e9t\u00e9 les actes de barbarie dont s'est rendue coupable la civilisation, il y a un acte de barbarie qui n'avait peut-\u00eatre pas encore \u00e9t\u00e9 commis dans le monde civilis\u00e9 par une nation civilis\u00e9e ; je veux parler du camp de concentration. \nIl y a l\u00e0 en effet un acte nouveau, uu. acte \u00e9pouvantable qu'on ne rel\u00e8ve dans aucune autre guerre.\u25a0 [Tr\u00e8s.bien! tr\u00e8s bien!)Messieurs, quand nous rentrons chez nous, que nous soyons des p\u00e8res ou des grands-p\u00e8res, nous avons des p\u00e7Uts-enfants ou des enfants exquis qui viennent s'asseoir sur nos genoux et nous r\u00e9compenser par leurs caresses du labeur de la journ\u00e9e. \nPour ma part, je ne puis plus embrasser njes .potits-enfants sans penser aux.petitseafants des autres \u2022 {Applaudmem&tti*), & \nceux qu'on fait mourir l\u00e0 bas. On ne lea laisse pas mourir, on les fait mourir \u2014 je souligne le mot \u2014 sur la terre du Transvaal. \nJe suis de ceux qui estiment qu'il y a deux sortes d'\u00eatres m\u00e9prisables dans le monde : ceux qui disent du-mal des femmes et ceux qui n'aiment pas les enfants. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) Jugez combien je condamne davantage ceux qui font mourir les enfants et les femmes! (Applaudissements.) En ce moment, \u2014 je le rappelle en passant au hasard de mes notes \u2014 une grosse question d'hygi\u00e8ne publique est soulev\u00e9e \u00e0 Paris : c'est la question du lait. \nEh bien ! puisque nous nous occupons du lait pour les n\u00f4tres, occupons-nous aussi un peu de celui qu'on donne aux enfants des Boers, et demandons-nous si ce lait est bien pur. Il ne doit gu\u00e8re l'\u00eatre quand on examine les chiffres de la mortalit\u00e9 infantile. M. Berry vous a sans doute cit\u00e9 ces chiffres; je tiens d'un vaillant d\u00e9fenseur de la libert\u00e9 du Transvaal avec lequel je causais encore ce matin que cette mortalit\u00e9 est \u00e0 peu pr\u00e8s de 500 sur 1,000 par mois ! (Exclamations.) Messieurs, les sentiments de piti\u00e9 qu-e nous manifestons \u00e0 cette tribune, des Anglais, qui ne sont pas moins patriotes anglais que nous ne sommes, nous, patriotes fran\u00e7ais, les manifestent avec nous. Ce ne sont pas les premiers venus ; j'ai \u00e9crit leurs noms, mais j'ai un tel accent m\u00e9ridional qu'il me serait peut-\u00eatre difficile de prononcer ces noms qui, si civilis\u00e9s qu'ils soient, auraient peut-\u00eatre l'air un peu barbares dans ma bouche. Je citerai en tous cas un homme qui a \u00e9t\u00e9 admirable dans sa d\u00e9fense pour la libert\u00e9 des Boers. \nCet homme, un Anglais, candidat \u00e0 Stratford-sur-Avon, a tout risqu\u00e9, tout sacrifi\u00e9 pour la d\u00e9fense d'un peuple opprim\u00e9 par son propre pays. \nM. Ren\u00e9 Viviani. Il a \u00e9t\u00e9 injuri\u00e9 par les nationalistes anglais ! \nM. P\u00e9rillier. Tr\u00e8s bien! \nM. Clovis Hugues. Parfaitement! .C'est dans-cette m\u00eame ville de Stratford-surAvon que Shakespeare vit le jour, et je suis convaincu que si le grand po\u00e8te anglais ressuscitait, il ne serait pas avec les nationalistes, mais avec les v\u00e9ritables patriotes, c'est-\u00e0-dire avec ceux qui ne sacrifient point l'humanit\u00e9 \u00e0 la patrie. (Appla-u dissements.) \nM. P\u00e9rillier. Le nationalisme est l'exploitation du patriotisme! \nM. Lasies. De qui parlez-vous, monsieur P\u00e9rillier ? Je vous affirme que le nationalisme ne m'a rien rapport\u00e9. \nM. le pr\u00e9sident. Messieurs, je vous prie de ne pas vous interpeller mutuellement. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. P\u00e9rillier. Je ne parle pas de vous monsieur Lasies; je dis que les nationalistes exploitent l'id\u00e9e la plus sacr\u00e9e, l'id\u00e9e d& patrie. (Bruit.) M. Clovis Hugues. Il y a aussi en Angleterre une admirable femme qui s'est d\u00e9vou\u00e9e \u00e0 la cause.do la justice et de la libert\u00e9 en \"d\u00e9fendant les Boers; son nom est sur toutes les l\u00e8vres : c'est miss Hobbhouse Elle a prononc\u00e9 dans une r\u00e9union un mot, qui ,et bien un mot de. femme, et qui a jailli de son c\u0153ur; en pariant des enfants des Boiirr,, elle s'est \u00e9cri\u00e9e : \u00ab Ils sont comme des fleurs qu'on jette. \u00bb \nEn France, il y a eu aussi \u2014 c'\u00e9tait tout naturel \u2014 un mouvement repr\u00e9sent\u00e9 par des hommes d'une, grande valeur. Je citerai quelques noms : Victor. B\u00e9rard, Paul Bert, Armand Collin, Albert-Duinont, Victor Duruy. Ernest Lavisse, 1& g\u00e9n\u00e9ral Parnenlier. Je cite m\u00eame les g\u00e9n\u00e9raux, bien que j\u00e9-ne iolj pas nationaliste. \nM. Firrain Faure. jQiielle concession \u00ee \nM. Gloria Huguos. C'est une concession \u00e9iuw Iii \u00e0d ta-gia peut-\u00eatre pas \u00e0 tous les g\u00ea\n \nn\u00e9raux. (Applaudissements d l'extr\u00eame gaucite.) M. le g\u00e9n\u00e9ral Jacquey. Vous la ferez bien \u00e0 quelques-uns ? \nM. Clovis Hugues. Et ces hommes, ces illustrations de la France, sign\u00e8rent une d\u00e9claration. C'est par la lecture de cette d\u00e9claration que je pourrais clore ce rapide discours : \u00ab Nous ne sommes pas de parti pris, s'\u00e9criaient-ils, les ennemis de la nation britannique; nous ne ha\u00efssons personne ; nous ne ha\u00efssons que l'injustice. \u00bb \nEh bien! nous aussi, socialistes, nous surtout socialistes, nous ne ha\u00efsssons aucun peuple ; pas plus les Anglais que les autres peuples. \nM. Firmin Faure. Et vous aimez le minist\u00e8re 1 M. Clovis Hugues. Nous aimons le minist\u00e8re ? dites-vous. Je vote \u00e0 chaque instant contre lui ! Si c'est une fa\u00e7on de prouver son amour!. (On rit.) Je viens tout \u00e0 l'heure encore de voter contre lui. C'est une plaisanterie que vous r\u00e9\u00e9ditez ; 11 faudrait pourtant la cesser. Continuez-la dans vos journaux, mais ne l'apportez pas ici dans nos discussions, quand nos votes d'opposition sont encore tout frais. (Applaudissements \u00e0 Vextr\u00eame gauche.) Je me pr\u00e9occupe peu de politique en ce moment; la question est plus \u00e9lev\u00e9e. \nIl serait bon et utile, s'il y a possibilit\u00e9 de le faire, qu'on \u00e9larg\u00eet un peu la d\u00e9finition donn\u00e9e par la conf\u00e9rence de la Haye ; et je dis aux trois signataires de cette convention, \u00e0 ceux qui ont appos\u00e9 la signature de la France au bas de ce papier qui m'a l'air de devenir un peu Inutile (Tr\u00e8s bien! \ntr\u00e8s bien ! sur divers bancs) : \u00ab T\u00e2chez de cr\u00e9er la concentration de l'Europe dans la justice et dans la piti\u00e9, pendant que l'Angleterre cr\u00e9e la concentration de la mort dans la barbarie. \u00bb (Applaudissements.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Le\nmire. \nM. Lemire. Messieurs, \u00e0 la date du 10 septembre 1901 les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s officiels des r\u00e9publiques sud-africaines adress\u00e8rent un m\u00e9moire \u00e0 la cour permanente d'arbitrage de la Haye; quatre jours apr\u00e8s, j'avais l'honneur d'\u00e9crire \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res pour attirer son attention sur la r\u00e9ponse qui devait \u00eatre faite \u00e0 cet appel. \nLa convention de la Haye existe. Elle a \u00e9t\u00e9 sign\u00e9e, apr\u00e8s avoir \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e, par la France, et l'un de nos repr\u00e9sentants \u00e0 ces m\u00e9morables d\u00e9bats \u00e9tait un pl\u00e9nipotentiaire avis\u00e9, un des plus fid\u00e8les tenants de la solidarit\u00e9 internationale. \nDans les articles de cette convention, je els \u00e0 cet, e rel\u00e8ve de tr\u00e8s \u00e9loquents appels \u00e0 cette solidarit\u00e9 et aux lois de l'humanit\u00e9. Il est express\u00e9ment dit dans ce texte que les difficult\u00e9s qui ne sont pas pr\u00e9vues par sa teneur expresse seront toujours r\u00e9gl\u00e9es d'apr\u00e8s les lois \u00e9crites dans la conscience des peuples. \nQue la Chambre me permette de lui donner lecture du pr\u00e9ambule de la convention pour le r\u00e8glement pacifique des conflits Internationaux. \n\u00ab S. M. le roi des Belges, S. M. le roi de Danemark, S. M. le roi d'Espagne et en son nom S. M. la reine r\u00e9gente du royaume, le Pr\u00e9sident des Etats-Unis d'Am\u00e9rique, le Pr\u00e9sident des Etats-Unis mexicains, le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique fran\u00e7aise, S. M. le roi des Hell\u00e8nes, S. A. le prince de Mont\u00e9n\u00e9gro, S. M. la reine des Pays-Bas, S. M. I. \nle schah de Perse, S. M. le roi de Portugal et des Algarves, s. M. le roi de Roumanie, S. M. l'empereur de toutes les Russies, S. M. \nle roi de Siam, S. M. le roi de Su\u00e8de et de liorv\u00e8ge, et S. A. R. le prince de Roumanie, \u00ab Anim\u00e9s de la ferme volont\u00e9 de confourir au maintien de la paix g\u00e9n\u00e9rale; \n\u00ab R\u00e9solus \u00e0 favoriser de tous leurs efforts le r\u00e8glement amiable des conilits internationaux ; \u00ab Reconnaissant la solidarit\u00e9 qui unit les membres de la soci\u00e9t\u00e9 des nations civilis\u00e9es ; \u00ab Voulant \u00e9tendre l'empire du droit et fortifier le sentiment de la justice internationale; \u00ab Convaincus que l'institution permanente d'une juridiction arbitrale, accessible \u00e0 tous, au sein des puissances ind\u00e9pendantes, peut contribuer efficacement \u00e0 ce r\u00e9sultat; \u00ab Consid\u00e9rant les avantages d'une organisation g\u00e9n\u00e9rale et r\u00e9guli\u00e8re de la proc\u00e9dure arbitrale ; \u00abEstimant, aveep l'auguste initiateur de la conf\u00e9rence internationale de la paix, qu'il importe de consacrer dans un accord international les principes d'\u00e9quit\u00e9 et de droit sur lesquels reposent la s\u00e9curit\u00e9 des Etats et le bien-\u00eatre des peuples; \u00ab D\u00e9sirant conclure une convention \u00e0 cet effet, ont nornm\u00e9 des pl\u00e9nipotentiaires, \u00ab Et ceux-ci, usant de leurs pleins pouvoirs, \u00ab Sont convenus des dispositions suivantes.. \u00bb \nSuivent les 61 articles de la 1M convention. \nToutes les puissances signataires de l'acte conviennent que, chaque fois qu'il y aura un conflit, on pourra recourir \u00e0 l'arbitrage, que cette convention restera ouverte \u00e0 tous et qu'il y aura dor\u00e9navant dans le monde, non seulement le r\u00f4le de bellig\u00e9rant, mais, suivant le mot heureux, cr\u00e9\u00e9, je crois, par M. Bourgeois lui-m\u00eame, le r\u00f4le de \u00ab pacig\u00e9rant \u00bb, et que jamais ce r\u00f4le, que jamais l'exercice de ce droit, qu'il soit assum\u00e9 par n'importe quelle puissance, ne pourra \u00eatre regard\u00e9 par celles qui sont -en guerre comme un acte peu amical; il sera l'accomplissement d'un devoir. \nJe fais gr\u00e2ce \u00e0 la Chambre, car elle les conna\u00eet, de plusieurs autres articles et d\u00e9clarations de principe. \nCependant, en ce qui concerne la mani\u00e8re de faire la guerre, comme on n'avait pas pu pr\u00e9voir, \u00e0 la Haye, les camps de concentration et bien d'autres mani\u00e8res de d\u00e9truire et de tuer, il a \u00e9t\u00e9 stipul\u00e9 qu'aucune nation civilis\u00e9e ne donnerait ni son concours ni son approbation, mais au contraire manifesterait son opposition et son horreur \u00e0 tout ce qui n'entre pas dans les exigences strictes de la guerre, \u00e0 tout ce qui est contraire aux sentiments g\u00e9n\u00e9reux de l'humanit\u00e9. (Applaudissements sur divers bancs \u00e0 droite et \u00e0 U extr\u00eame gauche.) C'est le pr\u00e9ambule de la convention concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre. \nJe ne veux pas commenter ces consid\u00e9rations th\u00e9oriques. Je craindrais de m'\u00e9garer dans des d\u00e9veloppements sans sanction. Je regrette m\u00eame que l'interpellation d'aujourd'hui soit faite par un po\u00e8te, par un d\u00e9put\u00e9 de l'opposition nationaliste et par un pr\u00eatre, et je crains qu'on ne nous reproche d'\u00eatre plut\u00f4t des hommes de sentiment que des politiques. \nMais, avons-nous tort, messieurs? et ces sentiments qui nous font parler, ne sont-ils pas les v\u00f4tres \u00e0 vous tous? Cette admiration qu'un po\u00e8te doit tout naturellement \u00e9prouver pour cette grande lutte cette indomptable \u00e9nergie, cette magnanimit\u00e9 d'une poign\u00e9e d'hommes qui rappelle les plus illustres exemples d'h\u00e9ro\u00efsme dont on ber\u00e7a notre jeunesse, n'est-elle pas l'admiration universelle ? (Applaudissements.) Y a-t-il une diff\u00e9rence entre les d\u00e9out\u00e9s nationalistes et leurs adversaires politiques quand il s'agit du patriotisme des Boers ? \nNon 1 Les uns et les autres et tous les d\u00e9put\u00e9s qui si\u00e8gent dans cette enceinte sa\nvent que l\u00e0 o\u00f9 il n'y a pas la !SSaUCAI \u00cd vent que l\u00e0 o\u00f9 il n'y a pas la JO.il d'ua d'une foyer respect\u00e9 et la Posse ! \ncoin de terre libre, il n'y a pas de u || lisme, il n'y a pas de patriotisme; 1 pas de patrie. (Applaudissements.) ; Quant \u00e0 cette \u00e9ternelle piti\u00e9 a 1 faisaient appelM. Clovis Hugues et f\u00bb^grry, il n'est pas n\u00e9cessaire de les tenii*\u00bb f moi, de l'Evangile, de celui qui plur 11 c(t}ut ceux qui pleurent, il suffit d'avoir u\" con' d'homme pour r\u00e9prouver ces aCt!c0jj\u00ab damn\u00e9s, m\u00eame de l'autre c\u00f4t\u00e9 de a \u00e9 de 181 ils sont monstrueux ; on a essaye ^^$ excuser. C'\u00e9tait en vain. Ils n'\u00e9taient cune fa\u00e7on justifiables. On s'en est i mains. On les a rejet\u00e9s sur les trist\" OF cessit\u00e9s de la guerre. Ces n\u00e9cessu souvent odieuses, je le sais, aIor* rU311t\u00e9f qu'elles sont l\u00e9gitimes. Mais les crUa#$ dont je parle n'\u00e9taient \u00e0 aucun degr J 4 ou permises. d D'autres hommes que nous auraluer le' traduire l'horreur publique et llVOqe L'bS' sentiments d'humanit\u00e9 \u00e0 cette triblille. L norable M. Clovis Hugues avaJt}rpe regretter que notre demande \"P tion n'ait pas \u00e9t\u00e9 d\u00e9pos\u00e9e tout d a^ les signataires m\u00eames de la convenu iO0,jp Peut-\u00eatre ont-ils eu, pour se ta1 raisons que nous n'avons pas, nouaqdif , sommes pas initi\u00e9s aux secrets de |\u00e2 dip^ | matie. iI1te Il me semble cependant que cettp, ietet, pellation aurait \u00e9t\u00e9 merveiJleuen\u00e8, q \nvolopp\u00e9e par les hommes poliul ont eu l'honneur d'interpr\u00e9ter a i les sentiments du c\u0153ur de la FrI1\u00e9'\u00c7'atiOO' l'ont fait avec une noblesse etullc qui ont excit\u00e9 l'admiration des pll d \u00e9trang\u00e8res, si bien qu'on a recou I J-05 t leur voix la voix traditionnelle \u00ee pays, qui manque \u00e0 l'heure ac ^^enipl i l'Europe; voix que nulle autre fi a ire 1 c\u00e9e et dont le silence a permis de 1 i taines choses qui n'auraient pas \u00fbu \u00e0' \n(.Applaudissements.) Mais pourquoi prolonger cette J. d ble; la convention de la Haye? Quaf n\u00e9 P, 0 m\u00eame il n'y aurait pas eu de texte :o PI les puissances, mon argumentati 0ii 5fi| subsisterait pas moins. L'ouvrier lie pan d8 pas la convention de la Haye : ie 0* \u2022 paysan de la Flandre, de la DretagfllS.ll; la Provence ne la connait pas 11011 P 1-,Ig. H~ la Provence ne la conna\u00eet pas non vg$i il\u00bb. \nsait qu'une chose, c'est qu'il y a # ments grav\u00e9s aufonddu c\u0153ur, des l1 ois\u00e921\" dans la conscience de l'humanit\u00e9. conscience de l'humanit\u00e9 qui s e:5 j dans l'atelier comme dans la cha faveur des h\u00e9ro\u00efques guerriers au ts a et de l'Orange. Ce sont ces sentis der\u00a11d versels qui leur ont assur\u00e9 jusqu udcfV ; coin de notre vieux pays de de CO sympathies. On n'a pas bes01 iLer loto y i < prendre leur langue, de conS vieilles traditions, d'avoir au Yc et; 011 o\u00cd amour des choses intimes du , 0 paS ]JeSptil pas besoin de tout cela ; on n ,p as l'cs de leur ressembler par la raC religieux comme nous leur resst prni)l$& Flandre, pour \u00eatre leurs adnii leurs amis, pour souhaiter que aiii de fort se l\u00e8ve et prenne en A cause 1 t rai-Je Ib Aussi en ce moment n m81{fl\u00aef1 eraH0 ge \nJe me contenterai d'ajouter qu ,.sePnJr f que la France peut dire un ot0e On me dira : Pouquoi soulever 0115 , question devant le Parlement 1 vant l'opinion publique? Je t que c'est chez nous que le est venu tout d'abord. (TI\u00e8s bi bien!) la d Il a compriA, cet homme, q~~ malgr\u00e9 ses deuils, ses hUlha e po,' regrets est toujours hospitali ,VJI' ro\u00efsme, le malheur et la UflG* \nplaudissements.) \n \nest \u00e0 8on. prerniprS qu'il a faitl'honneur de jeter Io re ler aPPel \u00e0 l'intervention des blen :es, e il me semble que nous avons Q luelaup droit de lui ^pondre. \nSi les \"raI que nous en avons le pouvoir. \nProies prononc\u00e9es dans des circostances solennelles ne sont pas une 'Vaine h nces solennelles ne sont pas une PAturl \u00e0 rts\u00e9ologie destin\u00e9e \u00e0 \u00eatre jet\u00e9e en p\u00e2rure \u00e0 la cr\u00e9dulit\u00e9 populaire, ne puis-je Ce que appuyer sur elle aujourd'hui ? Esti \u00cfUe noia un nus ne sommes pas arriv\u00e9s, gr\u00e2ce \u00e9tal\u00e9e nuce publi\u00e9e, \u00e9tal\u00e9e, tellement rn eme qu'on commence \u00e0 sentir le >^Soin d'en lIlallifest eu parler moins et d'en voir plus lil:atL'Il ernent les cons\u00e9quences et les applications, est e ^ue nous ne sommes pas spf!^3\u00e0 l'ho, pas ses bierl l'h eilre O\u00d9 cette alliance produit ^r?oic?a^;48 r\u00e9sultats? Si elle ne nous rUoire' nlore rendu l'int\u00e9grit\u00e9 de notre territoire ne s~~e-t-il pas qu'elle nous a au la libert\u00e9 d il la pl\u00e9nitude de notre action et \u00a1;!) e notre parole ? (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s ad' est-cR n._ len !a\u00efienii; ce que voulait dire cette le frG\u00a1'l e Phrase que pronon\u00e7ait \u00e0 B\u00e9theny rti de la R\u00e9publique et dont nous 110 joyeux en quittant ces km avions admir\u00e9 notre arm\u00e9e ? \nnopas partis plus contents iUs fiers de ce qu'on avait dit ait e nous avions vu? \nes nn^i\" L'alliance s'est d\u00e9velopp\u00e9e clliant l'n ann\u00e9es et les questions qui ont \u00c7ilif l'ont trouv\u00e9e vigilante, r\u00e9solue, confo tepr Pres int\u00e9r\u00eats et les int\u00e9r\u00eats g\u00e9n\u00e9raux d opres int\u00e9r\u00eats et eB llltcre s qiiV' et monde ; mod\u00e9r\u00e9e, parce que A arlee acquise aux solutions la justice et l'hiiiiiinit\u00e9, \u00bb A quoi faisaitla justice et l'humanit\u00e9, \u00bb toi, ti1 Q allusion dans ces paIl s ceux qui ont besoin de just/hcC \u00e0 tous ceux \u00e0 qui la C \u00e0 set asurer ces grands biens sans tC u ses propres int\u00e9r\u00eats. \nS -elle lre dans les circonstances d, sills qi te sera-t-elle pas g\u00ean\u00e9e par des W 18 lui t ^Veraient' 3e ne dis pas to cot, rnantervention, le mot serait trop ilqle rnais da'ris une manifestation queld\u00e9re\u00f9s\u00e9 son d\u00e9sir intime et de sa volont\u00e9 D\u00da rDro'h Un Pr\u00e9texte pour nous faire \u00a1o .atlollS ( es, 110113 amener dans des comtiolls et CoMI)romettre des int\u00e9r\u00eats nas,alJ.t rlu directs, plus iirgents et plus le sair\u00aect8' plus urgents et plus \u25ba An. eux. service \u00e0 rendre \u00e0 des peuples t~ \u00e8at, x. \n\u25a0fi* ^\u00cfUQ^aril\u00e9 bien ordonn\u00e9e compour les peuples par soi-m\u00eame, pour les peuples les Individus, devra-t-on rele ta \u00e0 Ste j^uement, \u00e0 toute abn\u00e9gation, \u00e0 toute intervention ? Est-ce m\u00eame act I l p l craindre du c\u00f4t\u00e9 de l'Allemagne? : \n?\u00bb le crois pas, ce n'est pas tV'e nd'nppLJ^rfan\u00e7ais quia eu l'imprup, jalu cer Cette parole si blessante Sp?\u00b0Ur-nPre britannique: \u00ab Le Transval ser ale tomi (les Anglais ! \u00bb Ce n'est \u00e9sidpm fau ^es Anglais! \u00bb Ce n'est pr\u00e9sid eilt de la R\u00e9publique fran\u00e7aise, fcS un ministre de la France 'V::lerJtiQ:Il\"Voyait en Afrique une d\u00e9p\u00ea: \u00fa eeR \"dIlie qui a \u00e9veill\u00e9 peut-\u00eatre les faS doiltle Trao-svaal aujourd'hui le tr lendemain. (Applaudis\u00fa let! 19 lendemain. (Applaudispas Ilisque ce n'est pas nous qui a lutte, puisque ce n'est fi\u00abh fifih ^U'a i Sav\u00aeft ?s fait na\u00eetre des illusions 163 et des esp\u00e9rances que Vn ceux qui les ont \u00e9veilee \u00d9i? S nous faire un reproche te Pellvent-ils s'\u00e9tonner que la France qui est nt-ils s'\u00e9tonner que la W.Y des a\u00d3Il\u00e9reuse, qui se laisse enPrpr, atious qui lui ont paru \u00fb au s\u00e9rieux, comme l' IlS-nou PrISes? Pouvons-nous h\u00e9si^TAh^ous v>/-siteT\u00bb je ne dis pas en Es~ mais m\u00eame en face de %ri>^ \u00caast&-'ro c!i e que dans ce grand pays, \nil n'existe pas une \u00e9lite d'hommes qui nous saura gr\u00e9 d'une intervention ? \nOh ! Je le sais, l'amour-propre national est surexcit\u00e9 de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la Manche ; on a pr\u00e9sent\u00e9 au peuple anglais cette guerre sud-africaine comme une n\u00e9cessit\u00e9 pour son honneur national, et chaque fois qu'on fait appel \u00e0 l'honneur national, quel que soit le pays, on est s\u00fbr de cr\u00e9er un courant que rien n'arr\u00eate. Mais je crois que dans ce pays m\u00eame, derri\u00e8re ceux qui gouvernent l'opinion, il est des hommes de sens et de c\u0153ur; it est possible de les atteindre pour leur faire entendre le langage de la v\u00e9rit\u00e9 et de la justice. Je sais qu'en Angleterre, comme chez nous, il y a des esprits \u00e9lev\u00e9s, des c\u0153urs g\u00e9n\u00e9reux qui disent bien haut que cette guerre ne peut continuer sans dommage pour les finances du pays, sans danger pour son renom et qu'alors m\u00eame qu'on la pousserait jusqu'aux derni\u00e8res limites, elle ne finirait que par la suppression d'un peuple et la destruction d'une libert\u00e9, deux choses que rien ne peut justifier devant l'histoire, que rien ne peut compenser pour une grande nation, rien, pas m\u00eame beaucoup d'or rouge de sang. (Applaudissements.) Les Boers ont fait appel \u00e0 la piti\u00e9 ; cette piti\u00e9, ils l'ont demand\u00e9e pour leurs femmes, pour leurs enfants, pour leurs vieillards, non pour eux; car ils sont d\u00e9cid\u00e9s irr\u00e9vocablement \u00e0 mourir plut\u00f4t qu'\u00e0 s'humilier. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Ils ont demand\u00e9 au monde la justice. Peut-\u00eatre ne l'obtiendront-ils pas par une intervention unanime des puissances civilis\u00e9es. Cela est d\u00e9plorable parce qu'on pourra dire que cette abstention est la banqueroute des grands principes humanitaires dont on s'\u00e9tait r\u00e9clam\u00e9 dans les conf\u00e9rences internationales. (Applaudissements.) En tous cas, pour nous, Fran\u00e7ais, il y a un exemple et un souvenir qui doit nous encourager. Nous avons termin\u00e9 le dix-huiti\u00e8me si\u00e8cle en aidant un peuple \u00e0 devenir libre, la plus grande des choses qu'on puisse faire sous le soleil, plus grande que de lui apporter l'industrie, le commerce ou l'agriculture, plus grande m\u00eame que de lui apporter la science. Nous avons aid\u00e9 les Etats-Unis, par nos volontaires et par notre diplomatie, \u00e0 conqu\u00e9rir la libert\u00e9 : on nous en a \u00e9t\u00e9 \u00e0 juste titre reconnaissant. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. Massabuau. Ils nous ont laiss\u00e9 nous d\u00e9brouiller tout seuls en 1870 ! \nM. Lemire. Cela n'est pas tout, monsieur Massabuau ! J'ai encore dans l'oreille l'\u00e9cho de la reconnaissance des Etats-Unis. Je me souviens du discours qui fut prononc\u00e9 sur la place du Louvre lorsqu'on y a \u00e9rig\u00e9 la statue de La Fayette. Elle a \u00e9t\u00e9 pos\u00e9e l\u00e0, elle a \u00e9t\u00e9 inaugur\u00e9e noblement et grandement par la R\u00e9publique des Etats-Unis. (Applaudissements.) Souhaitons qu'un jour il vienne du fond de l'Afrique des messagers pour nous remercier d'avoir aid\u00e9 ces braves paysans, ces guerriers qui sont des g\u00e9ants et qui p\u00e9trissent de leurs mains et dans leur sang un grand peuple. Et puissent ces messagers apporter, dans ce pays, le reconnaissant t\u00e9moignage de ce que nous aurons fait pour eux. \nQu'ils disent que nous les avons aid\u00e9s ! \nPar notre e\u0153ur? Oui, nous sommes tout dispos\u00e9s \u00e0 le faire. Par notre bourse? Oui, encore ! Mais par notre diplomatie?. Ah 1 messieurs, je le souhaite du fond de l'\u00e2me, afin que sur cette terre d'Afrique il y ait autre chose que des peuples exploit\u00e9s ou des peuples esclaves, qu'il y ait, gr\u00e2ce \u00e0 nous, un peuple libre. (Vifs applaudissements.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. L\u00e9on Bourgeois. \nM. L\u00e9on Bourgeois. Messieurs, notre honorable coll\u00e8gue M. l'abb\u00e9 Lemire, ex\nprimait tout \u00e0 l'heure le regret que ceux des membres de cette Assembl\u00e9e qui on eu l'honneur de faire partie de la d\u00e9l\u00e9gation fran\u00e7aise \u00e0 la Haye n'aient pas pria eux-m\u00eames l'initiative des interpellations qui ont \u00e9t\u00e9 successivement adress\u00e9es au Gouvernement \u00e0 propos de l'attitude de la France dans la question du Tnansvaal. \nL'honorable abb\u00e9 Lemire, avec une \u00e9motion qui a \u00e9t\u00e9 partag\u00e9e par tous les membres de cette Chambre, \u00e9voquait les souvenirs douloureux de cette guerre qui se poursuit depuis plus de deux ann\u00e9es dans le sud de l'Afrique, et dont les premi\u00e8res heures ont suivi de si pr\u00e8s les derni\u00e8res heures de la r\u00e9union de la Haye. \nIl y a, en effet, comme une tragiqua contradiction entre le spectacle que donne aujourd'hui une partie du monde et les esp\u00e9rances qu'avaient d\u00fb \u00e9veiller certainement les d\u00e9lib\u00e9rations de la Haye. \n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) \nSi je suis mont\u00e9 \u00e0 cette tribune, ce n'est pas toutefois pour examiner et pour discuter l'attitude que le gouvernement de la R\u00e9publique a cru devoir suivre depuis deux ann\u00e9es; c'est l'affaire de M. le ministre dec affaires \u00e9trang\u00e8res, et je suis s\u00fbr \u00e0 l'avance qu'il s'en acquittera de fa\u00e7on \u00e0 m\u00e9riter une fois de plus les applaudissements et les t\u00e9moignages de confiance de la Chambre. C'est pour un autre objet pr\u00e9cis, limit\u00e9 que je demande \u00e0 mes coll\u00e8gues quelques minutes seulement de leur attention. (Parlez! parlez!) Il y a deux maux dans la situation actuelle. D'abord un mal \u00e9vident, un mal que tous les orateurs qui se sont succ\u00e9d\u00e9 jusqu'ici ont signal\u00e9 : la douleur que nous ressentons tous \u00e0 voir se prolonger dans le sud de l'Afrique cette guerre terrible dans laquelle \u00e9clate d'un c\u00f4t\u00e9 l'h\u00e9ro\u00efsme le plus admirable, dans une lutte pied \u00e0 pied contre les forces d'une puissance vingt fois sup\u00e9rieure et dans laquelle, de l'autre c\u00f4t\u00e9, un point d'honneur que, pour mon compte, je trouve bien malheureusement plac\u00e9 (Applaudissements sur tous les bancs) fait persister une grande puissance dans les actes qu'elle consid\u00e8re comme n\u00e9cessaires \u00e0 la manifestation ou au triomphe de ses droits. \nVoil\u00e0 le mal qui, tout d'abord, apparait \u00e0 tous les yeux ; voil\u00e0 la souffrance que nous ressentons tous. Et cette souffrance, je n'ai pas besoin de le dire, M. Lemire avait raison de penser tout \u00e0 l'heure que les \nsignataires de la convention de la Haye de-, valent, avec vous tous, et peut-\u00eatre les premiers, la ressentir profond\u00e9ment eux-, m\u00eames. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien 1) Mais il est un autre mal que je voudrais pr\u00e9venir, car il peut devenir tr\u00e8s grand; c'est celui-ci. L opinion publique para\u00eet croire que l'\u0153uvre m\u00eame de la conf\u00e9rence de la Haye est atteinte par les \u00e9v\u00e9nements qui se sont succ\u00e9d\u00e9 depuis sa cl\u00f4ture ; il semble qu'elle reproche aux gouvernements une inex\u00e9cution de la convention de la Haye dans l'affaire du Transvaal. \nL'opinion publique conna\u00eet mal les textes; elle n'a pu \u00e9tudier les dispositions de d\u00e9tail des conventions de la Haye; elle est aussi entra\u00een\u00e9e \u00e0 voir dans les faits actuels une sorte de violation de ces conventions et \u00e0 croire que, par cons\u00e9quent, il y a de la part des nations civilis\u00e9es non pas seulement une sorte d'indiff\u00e9rence \u2014 ce qui serait une grande d\u00e9faillance humaine \u2014 mais une abdication des droits qui leur ont \u00e9t\u00e9 reconnus et un abandon de leur signature. \nJe consid\u00e9rerais comme plus grave encore dans l'avenir que cette opinion se r\u00e9pand\u00eet et devint ma\u00eetrese des esprits; je consid\u00e9rerais comme extr\u00eamement dangereux qu'une sorte de d\u00e9couragement se r\u00e9' pand\u00eet et qu'\u00e0 cause des \u00e9v\u00e9nements dou\n \n,----. \nloureux que rai signal\u00e9s on p\u00fbt croire que dans l'avenir il ne sortira rien de l'\u0153uvre de la Haye. (,Mouvemenl.) je crois que ceci a de l'importance, et j'insiste. \nQu'avons-nous fait \u00e0 la Haye ? qu'avonsnous esp\u00e9r\u00e9 et que pouvait-il sortir, dans un bref d\u00e9lai, de nos d\u00e9lib\u00e9rations? \nLa paix?. La conf\u00e9rence de la Haye s'est appel\u00e9e la \u00ab conf\u00e9rence de la paix \u00bb ; mais quelqu'un a-t-il pens\u00e9 que, des le lendemain, comme par une sorte d'effet magique, l'ensemble des nations, oubliant leurs passions, leurs habitudes, allaient se soumettre volontairement et imm\u00e9diatement aux d\u00e9cisions \u00e9quitables et impartiales d'un trbunal international? Nous, nous n'esp\u00e9rions pas que la paix sortirait imm\u00e9diatement de la conf\u00e9rence de la paix ; ce que nous pouvions esp\u00e9rer et ce que nous avons obtenu, c'est qu'il f\u00fbt cr\u00e9\u00e9 dans le monde un organe international, un tribunal permanent, offrant toutes les garanties d'impartialit\u00e9, plac\u00e9 assez haut pour \u00eatre vu de tous, et exer\u00e7ant \u00e0 l'avance sur l'opinion une action suffisante pour que peu \u00e0 peu l'opinion dirige\u00e2t vers ce tribunal les gouvernements r\u00e9sistants. \nM. d'Estournelles. Tr\u00e8s bien 1 \nM. L\u00e9on Bourgeois. Eh bien ! cette \u0153uvre, qui est une \u0153uvre de lente \u00e9ducation des nations et des gouvernements euxm\u00eames, pouvait-on croire qu'elle s'accomplirait en quelques jours? \nRappelez-vous, messieurs, les difficult\u00e9s que nous avons rencontr\u00e9es m\u00eame pour atteindre ce r\u00e9sultat limit\u00e9. L'honorable M. \nBerry, au commencement de cette s\u00e9ance, a parl\u00e9 de la disposition qui avait \u2014 il a employ\u00e9 le motexclu le Transvaal de la conf\u00e9rence de la Haye. Ce n'est pas en vertu d'une d\u00e9cision de la conf\u00e9rence, comme paraissait le croire M. Serry, que le Transvaal n'a pas \u00e9t\u00e9 admis \u00e0 prendre part aux travaux de la conf\u00e9rence. Rappelez-vous que le Transvaal n'avait pas \u00e9t\u00e9 convoqu\u00e9 \u00e0 la conf\u00e9rence, que cette non-convocation avait fait l'objet de longues n\u00e9gociations pr\u00e9alables. Vous trouverez dans le Livre bleu anglais, dans nos Livres jaunes, dans les proc\u00e8s-verbaux de la conf\u00e9rence, des traces nombreuses de ces faits et vous y verrez comment la question s'\u00e9tait pos\u00e9e. \nLa question a \u00e9tait pos\u00e9e de la mani\u00e8re suivante : Si le Transvaal est invit\u00e9 par le gouvernement imp\u00e9rial russe, initiateur de \u2666 la conf\u00e9rence, \u00e0 prendre part \u00e0 la conf\u00e9rence, l'Angleterre ne si\u00e9gera pas. \nSi, par cons\u00e9quent, le Transvaal \u00e9tait convoqu\u00e9, c'\u00e9tait une des plus grandes puissances, et je ne trahis aucun secret diplomatique en disant peut-\u00eatre et m\u00eame certainement plusieurs autres qui ne venaient point \u00e0 la Haye, en sorte que la question \u2014 je parle ici nen pas, vous le voyez, de la conf\u00e9rence elle-m\u00eame, mais d'actes ant\u00e9rieurs \u00e0 elle, qui doivent TOUS faire toucher du doigt la limite de son action, en aorte que la question v\u00e9ritablement \u00e9tait de savoir s'il y aurait une conf\u00e9rence de la paix ou s'il n'y en aurait pas. \nLes gouvernements ont pens\u00e9 qu'il valait mieux qu'il y e\u00fbt une conf\u00e9rence, qu'il valait mieux que cette exp\u00e9rience f\u00fbt tent\u00e9e de r\u00e9unir \u00e0 la fois tous les repr\u00e9sentants des grandes nations dan-s un conseil o\u00f9 les plus hautes difficult\u00e9s du droit international seraient \u00e9tudi\u00e9es, o\u00f9 l'on t\u00e2cherait de les r\u00e9soudre; qu'il valait mieux faire cette tentative que de renoncer \u00e0 l'entreprendre par suite du refus d'une des puissances de voir une autre nation dont elle contestait la touverainet\u00e9, assister, malgr\u00e9 ses protestations, \u00e0 cette r\u00e9union. \nC'est pour cette raison que le Transvaal n'a pas pu \u00eatre convoqu\u00e9 et n'a pas sign\u00e9 la convention de la Haye. C'est pour cela qu'aujourd'hui on ne peut invoquer r6gu\nli\u00e8rement, juridiquement \u2014 je ne dis pas, monsieur 1 abb\u00e9 Lemire, humainement \u2014 c'est pour cela qu'on ne peut pas invoquer diplomatiquement et juridiquement les dispositions de la convention pour, non pas obliger l'Angleterre \u2014 je reviendrai sur ce mot tout \u00e0 l'heure \u2014 mais l'inviter officiellement \u00e0 prendre telle ou telle attitude. \nVoil\u00e0 le premier point. Passons au second. \nLe Transvaal n'\u00e9tant point au nombre des signataires de la convention de la Haye, et cette convention ne s'appliquant pas \u00e0 lui, est-ce donc une convention ferm\u00e9e? \nNon, elle n'est pas ferm\u00e9e, et elle n'est cependant pas ce qu'on appelle une convention absolument ouverte. M. Berry a fait allusion tout \u00e0 l'heure aux d\u00e9bats que nous avons \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9s de soutenir pour obtenir du moins que la convention qu'on voulait fermer d\u00e9finitivement et absolument \u00e0 tous les non-signataires, ne le f\u00fbt pas d'une fa\u00e7on d\u00e9finitive. C'est avec bien des diffi(mIt\u00e9 a que noue avons r\u00e9ussi \u00e0 faire admettre que les conditions dans lesquelles les non-signataires pourraient \u00eatre appel\u00e9s \u00e0 prendre part et \u00e0 adh\u00e9rer \u00e0 la convention de la Haye feraient l'objet d'une nouvelle d\u00e9lib\u00e9ration. \nL'objet de cette formule a \u00e9t\u00e9 d'affirmer que dans notre esprit la convention \u00e9tait, de sa nature m\u00eame, une convention ouverte, qu'il pouvait y avoir, qu'il y avait des oppositions politiques \u00e0 ce qu'elle f\u00fbt d'ores et d\u00e9j\u00e0 ouverte \u00e0 tous, mais que nous n'entendions pas laisser prescrire le caract\u00e8re naturel et n\u00e9cessaire d'une pareille convention, que nous voulions r\u00e9server au moins l'avenir au nom des principes g\u00e9n\u00e9raux du droit. [Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Voil\u00e0 quel est le sens de l'article d'apr\u00e8s lequel les conditions dans lesquelles d'autres puissances pourront adh\u00e9rer \u00e0 la convention seront l'objet d'une autre d\u00e9lib\u00e9ration. \nLorsque, la convention ayant \u00e9t\u00e9 sign\u00e9e, la guerre a \u00e9clat\u00e9, \u00e9tait-il, dans ces conditions, possible d'invoquer officiellement cette convention au regard de l'Angleterre ? \nNon, ettout le monde est oblig\u00e9 de le reconna\u00eetre. \nTout d'abord, m\u00eame si le Transvaal avait fait partie des signataires, quelle aurait \u00e9t\u00e9 la limite du droit des autres nations? \nIci je rappelle un fait qu'il est n\u00e9cessaire de rendre pr\u00e9sent \u00e0 tous les esprits et de rappeler \u00e0 toutes les m\u00e9moires : c'est que la question de savoir si l'arbitrage serait obligatoire, m\u00eame entre les signataires, a fait l'objet de tr\u00e8s longs d\u00e9bats, et qu'il y a eu sur ce point une opposition formelle de plusieurs des plus grandes puissances du monde. Non, la convention de la Haye n'a pas \u00e9tabli l'arbitrage obligatoire; non seulement elle ne l'a pas \u00e9tabli en toutes mati\u00e8res, mais elle ne l'a m\u00eame pas \u00e9tabli, comme nous l'avons demand\u00e9 dans certaines d\u00e9lib\u00e9rations de la 3e commission, pour un certain nombre de mati\u00e8res limit\u00e9es et d\u00e9termin\u00e9es pour lesquelles il \u00e9tait possible d'esp\u00e9rer qu'on accepterait le caract\u00e8re obligatoire. \nNon; m\u00eame sur les questions de d\u00e9tail, sur les diiffcult\u00e9s qui ne peuvent soulever de grands conflits internationaux, et qui semblent devoir se traiter comme des r\u00e8glements d'affaires, m\u00eame sur ces points un certain nombre de puissances n'ont pas voulu accepter que l'arbitrage f\u00fbt d\u00e9clar\u00e9 obligatoire. \nNous nous trouvons donc en pr\u00e9sence d'une convention dans laquelle des principes essentiels ont \u00e9t\u00e9 formul\u00e9s. L'ensemble des repr\u00e9sentants du plus grand nombre des nations civilis\u00e9es ont \u00e9t\u00e9 d'accord pour proclamer, au nom de leurs gouvernements, que l'un de ces principes, le plus important sans doute, devait \u00eatre la \nrecherche de la solution des conflits ']a\", nationaux par les moyens pMI q doc pr\u00e9f\u00e9rence aux voies de la force. Est-ce doec une chose inutile et vaine que d v. 1 R\u00e9tenu la proclamation de ce prin\u00e9clP Ddre \u00e0 pondre a cette question, c'est repo cette autre : A-t-il \u00e9t\u00e9 inutile et vadroitg 1789 de proclamer la D\u00e9claration des \u00e0 droiti de l'homme? (Tr\u00e8s bien 1 tr\u00e8s bien 9 la che. \u2014 Mouvements divers.) Si, en e 'a pag D\u00e9claration des droits de l'homme DaiIl imm\u00e9diatement, du jour au lende nlail, -' fe5. \net nous le savons trop \u2014 Produl et dJ pect de tous les droits de l'homiLnp et^ citoyen M. Massabuau. On y a mis le te pligSeJ M. L\u00e9on Bourgeois. raCOiIlut\u00a1I ment de tous leurs devoirs, a-t-il \u00e9e cettli de donner \u00e0 la conscience du mfeft\u00e9 b!l' formule de la dignit\u00e9 et de la I he.\"maines? (Applaudissements \u00e0 gaugi allet Interruptions \u00e0 droite.) Laisse-II1. oDS n\u00e9' jusqu'au bout; je crois ces explicatif de cessaires ; j'estime que ce soll t l\u00e0 deq choses bonnes \u00e0 dire, et il meson!.ait de faire l'\u00e9ducation de l'opinion Pu en cette mati\u00e8re. , e!11P; M. Massabuau. L'\u00e9ducation Par vaudrait mieux! doyer M. Denys Cochin. C'est un plal M. L\u00e9on Bourgeois. ll\u00eeon 'ce l'est P 35 M. L\u00e9on Bourgeois. Non, ce n blc ge un plaidoyer. J'assure \u00e0 mon Ilon'ora, ble col, l\u00e8gue M. Cochin que l'id\u00e9e d'appo plaidoyer \u00e0 la tribune ne m'\u00e9tait pas pla. \nM. Denys Cochin. Je ne dis pas ourP doyer pour vous, mais un plaidoyer p :\u00a1 conf\u00e9rence de la Haye ! ollS !'e M. L\u00e9on Bourgeois. Nous aYt pS \nde notre mieux, mais il ne S'Zgit nous d\u00e9fendre. Il s'agit de faire p\u00e9ri\u00e9tfs et dB les esprits qu'il restera de nos efforts et do l'\u0153uvre laborieusement accomplis sqagit. \nchose qui ne sera pas d\u00e9truit. 11 faire comprendre que les drc{)ntIlt \u00eaU' tuelles, si d\u00e9cevantes qu'elles pISS 1j ne doivent pas nous faire oublIer otlea dans le monde quelque chose de\u00e9 D et qj. \nquand m\u00eame, un germe d\u00e9pos\u00e9, j\u00bb 8 malgr\u00e9 les circonstances, peut-etre gerJJlg son m\u00eame de ces circonstances, n de bien l\u00e8vera, ces esp\u00e9rances os atlcf.;;. \nd\u00e9velopperont. (A.pplaudi$sements aiait rt, Oh! je sais que l'humanit\u00e9 vo~ lisr, sans plus de d\u00e9lai, imme\u00fb ces exp\u00e9riences, mais consid\u00e9ret os 110 et que nous sommes chez nous, n effor\u00e7ons de faire aboutir une vallt q,a souvent des ann\u00e9es se passent ;,.\u00ebs bie/i, nous y parvenions. (C'est vratl ir* , gauche.) Et nous nous plaignons, n u\u00d9r, du temps qu'il faut pour r\u00e9forme qui touche non la FraI J jl Salitl mais le monde entier 1 Et quall il 5'ee\" d'une si profonde r\u00e9forme \u00e0 ,re non pas dans un pays libre et \u00fb 1^3 10 temps habitu\u00e9 \u00e0 la libert\u00e9, ni ou1' si!' des nations dirig\u00e9es par des t |0 W ments d'esprit, de sentiments e jaututions diff\u00e9rents, partag\u00e9es P ar des, le t\u00e9r\u00eats oppos\u00e9s, souvent par depla5 violentes, partag\u00e9es entre des t le g fluenees qui s'\u00e9tendent sur tout la 9 1opel croyez-vous qu'il soit possin1eo Jyr ques ann\u00e9es, que le probl\u00e8me [Applaudissements \u00e0 gauche.) le p~p~ Retenez bien, messieurs, que cett d r\u00e9sultat acquis de la conf\u00e8rent > J clamation de principes, cette d\u00e9el eac \ndroits et de devoirs, tire une due, de' particuli\u00e8re du fait qu'elle eSiJV!' des philosophes, \u00bb des jurisconsultes, c'est-\u00e0-dire Pj uniquement pr\u00e9occup\u00e9s de tb \u00e9orie0,t droits, n'ayant point de resp bliqiie et n'engageant qu i3 d\u00ae. \nbien aux repr\u00e9sentants oe wo de six gouvernements r\u00e9uni', ime * \n \n8teu a on compte dans le monde, mestagel et Comptera tous les jours davantagel celui-ci : une cr\u00e9^e, un tribunal dans institution a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e, un tribunal dans ranties on a \u00e0 r\u00e9unir toutes les galoties d'un folletiOnnement impartial et Enfi orlt\u00e9 Incontest\u00e9e. \nCela p re proc\u00e9dure a \u00e9t\u00e9 d\u00e9termin\u00e9e. \ncela Para\u00eet peu de chose, et cependant, je vUs assur\u00e9 de chose, et cependant, je bien q\u00f9syef tous les juristes savent tr\u00e8s ~~q~~e est la garantie du fond de proc\u00e9dure en mati\u00e8re tentalivhonale ont souvent fait \u00e9chouer des d'arbltr,es de m\u00e9diation, de conciliation et u\u00c2S vrai! tr\u00e8s bien 1) ; que, par fUt \u00e9tabln , Il \u00e9tait bon qu'une proc\u00e9dure ?Sci(\u00ceUent '_2 c?nriue et accept\u00e9e \u00e0 l'avance rends i la meIlleure pour r\u00e9gler les diff\u00e9rends Illternatiortauy. lorsque l'acte d'initia\u00bb l'acu qUI saisit le tribunal, aura \u00e9t\u00e9 r VOIl\u00e0 \u00f4 Cette in c,e qui a \u00e9t\u00e9 fait. Mais il y a plus. \nttage e stlttltion cr\u00e9\u00e9e, ce syst\u00e8me d'arbiot saviaux yeux du monde, il s'agiss~, comment, par quels moyens esSi eralt les nations \u00e0 y recourir. \naeurs, Vous avez pu lire dans les prolJ n Otll alX de la conf\u00e9rence de la Haye les an SUjA[ SCUSSlons qui se sont poursuivies v Larllcle 27. J'y ai fait allusion Obligatoeure. J'ai rappel\u00e9 que l'arbitrage oh 'Satoir-w 5l \u00e9t\u00e9 \u00e9cart\u00e9, que, par cons\u00e9xnettr 1 aVait \u00e9t\u00e9 impossible de faire adire QUfi les nations fussent consid\u00e9r\u00e9es \u00e0 Ce trihu avant obligatoirement s'adresser 'f olUnal. \nn?us avons pu faire, c'a \u00e9t\u00e9 ibft^entirm de faire adopter l'article 27 de en devrai parler bri\u00e8ve? Puismi tnt ) Puisque, messieurs, les auteurs en sont arti et vos coll\u00e8,-,ues. \ncet et vos coll\u00e8gues. \nternationlcle 21 a introduit dans le droit inais un a n seulement un mot nouveau, ri cipe une id\u00e9e nouvelle, l'id\u00e9e dw ^voir^[na^tuioe nal, le principe d'un devoir des r* }l? le s et des gouvernements , et des gouvernements ta llalio IS-\u00e0-Vis des autres ; le devoir, pour fanions d'intervenir et de ePPeler s COsignataires, d'intervenir et de ef au* nations sur le point d'entrer Vrp,, \nil existe un tribunal, et que le e tribu hUmanit\u00e9 est qu'elles s'adressent ce tribunal est qu'elles s'adressent astrn\u00e9dW:s, Sur ce devoir des nations interm\u00e9diaire, des nations neutres, je vous aV\u00fbh a4 \u00e9lev\u00e9 de grands et longs d\u00e9bats; ce n'est pas avec grands que nous ce , est pas avec facilit\u00e9 que nous r\u00e9ussir \u00e0 faire introduire dans de la Haye cette premi\u00e8re \u00e0Vis d Il devoir des nations les unes C'a df\u00bba (Applaudissements.) t'est core Peu de chose, direz-vous? \nU ^C0llP \u2022 Je crois profond\u00e9,el bien PUissance de la force morale Wdonna \u00a3 \u00e0ien!)', je crois que lorsa Or, d\u00e0 Une id\u00e9e morale une forr tcir 1 nature \u00e0 saisir l'attention V!Ql.ldi. enlr, on a fait quelque chose. \nll\u00e0 t a \u00e9t\u00e9 fait \u00e0 la Haye. Certes, nSL ^Ue qui que ce soit ici je puis re4 Ibtlrie COnvention d'arbitrage ne 8\u00d3 C,6 8oit Ldavantage ; autant que qui Cttealtel'ai:Je, Pourrais souh.-r tor et je \u00c0u 6rai3 On eftt pu introduire dans 'te \u201e 0tlVenfi?11,68 dispositions plus riill :\u00f9.ses eihon des dispositions plus riS So\u00ef! 0ut des sanctions S left \u00fb evi?\u00aent que ces sanctions font nous le et P \u00e9Vident que ces sanctions font 8t pas d'aujourd'hui que 'h^\u00efv-^ Mais, Par l\u00e0 m\u00eame, on ne iti* RrioV aux diff\u00e9rents gouverne'to4T qll\u00e9 urope ou du monde de n'avoir \u00ee\u00b0ff l0li onappliqd u\u00e9 les articles de la t '4'6 la e la Haye, pour tenter do r\u00e9oiain i 11 du Transvaal. On ne oqlll\u00e8o endre qu'il y ait eu, \u00e0 une 6 cetque, une violation des dispo\u00f4 Cett\u00fb convention. \nOn ne peut donc pas pr\u00e9tendre qu'il y ait pour l'\u0153uvre de la Haye un \u00e9chec, ni qu'elle ait \u00e9t\u00e9 r\u00e9pudi\u00e9e, abandonn\u00e9e par ses signataires, parce que, jusqu'aujourd'hui, de douloureux probl\u00e8mes actuels n'ont pas \u00e9t\u00e9 abord\u00e9s et r\u00e9solus. \nJe ne voudrais pas aller plus loin; je passerais en effet de l'expos\u00e9 des discussions de la convention de la Haye \u00e0 une autre discussion, celle des actes du Gouvernement; or, je ne suis pas responsable de ses actes; par cons\u00e9quent je n'ai pas qualit\u00e9 pour prendre la parole \u00e0 ce point de vue. \nJe me bornerai \u00e0 dire qu'il m'a paru, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res me d\u00e9mentira ou me rectifiera, s'il y a quelque chose d'inexact dans mes paroles, \u2014 il m'a paru que, quoi qu'on en ait pens\u00e9 et quoi qu'on en ait dit, \u00e0 plusieurs reprises depuis deux ans, dans la forme o\u00f9 cela a \u00e9t\u00e9 possible, des efforts ont \u00e9t\u00e9 tent\u00e9s pour d\u00e9terminer entre les deux puissances en lutte un essai d'arbitrage ou d'arrangement amiable et pacifique. \nLe pr\u00e9sident de la R\u00e9publique des EtatsUnis a fait \u00e0 cet \u00e9gard, \u00e0 une \u00e9poque d\u00e9j\u00e0 ancienne, une tentative qui n'a \u00e9t\u00e9 suivie d'aucun succ\u00e8s. J'ai lu dans les journaux que r\u00e9cemment les Boers, s'adressant au conseil administratif de la Haye, lui avaient demand\u00e9 de r\u00e9unir le tribunal pour juger la question pendante. Je crois savoir aussi que le repr\u00e9sentant du gouvernement russe avait exprim\u00e9 le tr\u00e8s vif d\u00e9sir qu'il f\u00fbt possible de donner une suite \u00e0 cette demande des repr\u00e9sentants des Boers et que le repr\u00e9sentant de la France avait exprim\u00e9 le m\u00eame sentiment. \nQu'est cela, messieurs? C'est, sous une forme bien indirecte, direz-vous, une indication du d\u00e9sir des gouvernements russe et fran\u00e7ais et de leur espoir d'un arrangement pacifique. \nPeut-on aller plus loin en pareille mati\u00e8re et voulez-vous exposer votre pays \u00e0 voir rejeter officiellement une proposition officiellement faite? Personne ne peut le penser. \nReconnaissons donc ceci : Il y a malheureusement une n\u00e9cessit\u00e9 imp\u00e9rieuse, quelque chose comme la loi du fatum antique, qui, en ce moment-ci, arr\u00eate, suspend, tient en \u00e9chec non pas seulement les sentiments et les volont\u00e9s des puissances qui sont venues \u00e0 la conf\u00e9rence da la Haye, mais, je puis le dire, les sentiments et les volont\u00e9s de l'humanit\u00e9 tout enti\u00e8re. (Applaudissements. ) \nIl faut, je crois, \u2014 et c'est l'attitude que les Parlements comme le n\u00f4tre, que les pays libres comme le n\u00f4tre, doivent donner en exemple au monde dans cet ordre de questions, \u2014 il faut donner cette impression qu'on ne cherche pas la solution du probl\u00e8me l\u00e0 o\u00f9 elle ne peut pas \u00eatre trouv\u00e9e. Il ne faut pas demander l'impossible et exiger l'application d'une convention quand elle ne saurait s'appliquer. \nIl ne faut pas consid\u00e9rer comme obligatoires des dispositions qui ne sont que facultatives ; il faut donner cette impression que, sachant les difficult\u00e9s, sachant les limites \u00e9troites, malheureusement, cent fois trop \u00e9troites, dans lesquelles nous sommes enferm\u00e9s, nous continuons, par toutes les voies de l'opinion, par tous les proc\u00e9d\u00e9s de libre discussion et de manifestation de notre sentiment, \u00e0 affirmer notre d\u00e9sir et notre espoir de voir triompher les id\u00e9es de justice et d'humanit\u00e9. (Applaudissements.) Je parlais d'\u00e9ducation ; il y a une \u00e9duca.tion \u00e0 faire par les nations, par les gouvernements eux-m\u00eames. Ils sont absorb\u00e9s, je le r\u00e9p\u00e8te, par des n\u00e9cessit\u00e9s pratiques particuli\u00e8res et peut-\u00eatre, si l'on \u00e9coutait de tr\u00e8s pr\u00e8s, si l'on mettait l'oreille contre leur c\u0153ur, on percevrait les m\u00eames battements que dans les autres; mais Us \nn'osent pas, ils ne peuvent pas toujOVf\" non plus ; ils ob\u00e9issent \u00e0 des obligations qui les retiennent. Manifestons \u00e0 cet \u00e9garl, librement et sans engager notre Gouvernement, nos sentiments et nos esp\u00e9rances; disons tr\u00e8s-haut qu'un grand paya s'honore en cherchant \u00e0 r\u00e9soudre, psf des voies pacifiques, les difficult\u00e9s de s;t politique. En exprimant clairement cetta pens\u00e9e devant le monde, nous aurons servi la justice et l'humanit\u00e9. f Vifs applaudissements sur un grand nombre de bah en.) M. Georges Berry. Monsieur BourgsoL,. \nvoulez-vous me permettre de vous poser une question ? (Exclamations.) M. L\u00e9on Bourgeois. Volontiers. \nM. Georges Berry. Vous avez parl\u00e9 de la convention relative \u00e0 l'arbitrage : yi constate que vous n'avez pas dit un mot de l \u00a3 convention relative aux lois et coutumes de la guerre. \nM. L\u00e9on Bourgeois. C'est parce qu'il n'y a malheureusement pas do sanction. \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. H ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res* Messieurs, le lumineux discours de moa \u00e9minent ami M. Bourgeois a beaucoup simplifi\u00e9 ma t\u00e2che en me permettant Op ne pr\u00e9senter \u00e0 la Chambre que de courtes observations. \nOn est toujours s\u00fbr de trouver un \u00e9cho dans l'\u00e2me humaine en invoquant des sentiments humains. L'honorable M. Clovia Hugues, apr\u00e8s lui notre honorable coll\u00e8gue M. l'abb\u00e9 Lemire, ont manifest\u00e9 leurs sentiments avec une \u00e9motion eommunicative. \nIls n'ont voulu, ils l'ont dit, \u00e9couter et laisser parler que leur c\u0153ur. Ils le pouvaient. Ils admettront que le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res doit \u00e9couter d'autres voix encore. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) et ils seraient les premiers \u00e0 me reprocher de ne pas mesurer mon langage \u00e0 la responsabilit\u00e9 que je porte. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien fi Emus de la mortalit\u00e9 dans les campa da concentration, qu'une publication officielle r\u00e9cente montre que le gouvernement anglais s'efforce de diminuer, nos honorables coll\u00e8gues me demandent comment le Gouvernement interpr\u00e8te \u00e0 cet \u00e9gard la conf\u00e9rence de la Haye ou, pour \u00eatre plus pr\u00e9cis, l'une des trois conventions sign\u00e9es \u00e0 La Haye, et qui est relative aux lois et coutumes de la guerre. \nCette convention ne nous parait pas comporter deux interpr\u00e9tations. Il est \u00e9vident qu'en la signant, les puissances ont voulu, autant que possible, restreindre les maux de la guerre, et, dans la mesure o\u00f9 ces deux mots se peuvent concilier, humanise? \nla guerre. , \nMais, d'autre part, se rendant compte des obstacles que les \u00e9v\u00e9nements, que les faits pourraient opposer \u00e0 leurs g\u00e9n\u00e9reuses intentions, elles ont d\u00e9clar\u00e9, que les \u00ab dispositions de la convention devront servir de r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale de conduite aux bellig\u00e9rants autant que le permettent les n\u00e9cessit\u00e9 < militaires \u00bb. \nQui est j uffo de ces n\u00e9cessit\u00e9s ? La convention ne 1 a pas dit, et l'on voit bien pourquoi. C'est que, si le juge venait \u00e0 condamner certaines pratiques de guerre, il faudrait assurer l'ex\u00e9cution du jugement c'est-\u00e0-dire recourir aux armes, ce que le but essentiel de la conf\u00e9rence de la Haye , est pr\u00e9cis\u00e9ment sinon d'emp\u00eacher absolu, ment, du moins de rendre de plus en plus rare. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8sbien !) Que reste-t-il donc ? Il reste la proclamation par les puissances signataires du de* voir moral des bellig\u00e9rants de faire lit \nguerre sejon les principes du droit des gens \u00ab tels, dit la Convention, qu'ils r\u00e9sul. \nteht des usages \u00e9tablis entre nations civilk s\u00e9gs, des lois de l'humanit\u00e9 et des \u00d3XDJt ces de la conscience publique. \u00bb '., \n \nJe ne suppose pas que l'honorable M. Berry ait voulu s\u00e9rieusement reprocher au conseil administratif de la conf\u00e9rence de la Haye de n'avoir pas examin\u00e9 la requ\u00eate que les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s des bellig\u00e9rants du Transvaal et de l'Orange lui ont adress\u00e9e au mois d'octobre. Ce conseil administratif n'est pas en effet la cour d'arbitrage ; il ne peut pas plus se substituer \u00e0 la cour d'arbitrage que la cour ne peut elle-m\u00eame examiner un litige sans en avoir \u00e9t\u00e9 saisie par toutes les parties bellig\u00e9rantes et, en se d\u00e9clarant incomp\u00e9tent \u00e0 l'unanimit\u00e9, il n'a fait que ce qu'il lui \u00e9tait mat\u00e9riellement impossible de ne pas faire. \nL'honorable M. Berry s'est montr\u00e9, lui aussi, tout \u00e9mu; il vous a dit ses sentiments avec la libert\u00e9 d'un homme profond\u00e9ment convaincu qu'il n'engage que lui-m\u00eame et qui, par cons\u00e9quent, n'a pas \u00e0 se soucier autrement que la mesure et la discr\u00e9tion soient les qualit\u00e9s dominantes de son discours. \nMais il n'a pas pris uniquement la parole pour d\u00e9clarer que la guerre est regrettable, qu'elle entra\u00eene des souffrances imm\u00e9rit\u00e9es, qu'elle fait des victimes innocentes. Homme politique s'adressant \u00e0 une assembl\u00e9e politique, il veut qu'on se pr\u00e9occupe \u00ab des moyens pratiques, m a-t-il \u00e9crit, de faire cesser l'\u00e9tat de choses qu'il d\u00e9plore \u00bb. \nJe regrette que l'honorable M. Berry ne soit pas all\u00e9 jusqu'au bout de sa pens\u00e9e, car il est inadmissible qu'il ait abord\u00e9 un pareil sujet avant d'y avoir profond\u00e9ment r\u00e9fl\u00e9chi, ni qu'il parle de moyens pratiques sans en avoir \u00e0 sa disposition qu'il emploierait certainement s'il \u00e9tait en situation de le faire. \nEn attendant, je suis oblig\u00e9 de montrer \u00e0 la Chambre la port\u00e9e de ce qu'on lui demande. \nD\u00e9j\u00e0 quand, soit \u00e0 cette tribune, soit \u00e0 celle du S\u00e9nat, il a \u00e9t\u00e9 question de propositions d'arbitrage, j'ai fait remarquer que le sentiment du Gouvernement sur le principe m\u00eame de l'arbitrage n'\u00e9tait pas douteux, que moi-m\u00eame, dans un autre conflit, je n'avais pas h\u00e9sit\u00e9 \u00e0 prendre la responsabilit\u00e9 d une m\u00e9diation d\u00e8s qu'il m'\u00e9tait apparu que cette m\u00e9diation, accept\u00e9e de part et d'autre, pouvait amener la fin des hostilit\u00e9s, et je n'ai pas besoin d'ajouter que, les m\u00eames circonstances se produisant, j'agirais exactement de m\u00eame. \nMais en m\u00eame temps j'ai d\u00fb faire remarquer qu'une grande puissance ayant d\u00e9j\u00e0, sur la pri\u00e8re des r\u00e9publiques sud-africaines, offert ses bons offices \u00e0 l'autre puissance bellig\u00e9rante, avait vu ses offres nettement d\u00e9clin\u00e9es. J'ajoute que, jusqu'\u00e0 ces tout derniers jours rien n'a permis au Gouvernement de la R\u00e9publique de constater qu'une nouvelle offre de bons offices aurait un autre r\u00e9sultat. De sorte que, pour rendre la m\u00e9diation effective il faudrait l'imposer, c'est-\u00e0-dire, en un mot, faire la guerre \npour arr\u00eater la guerre. Or, ce que demande l'honorable M. Berry n'est pas moins grave. Il ne s'agit pas de vos sentiments personnels dont vous \u00eates les ma\u00eetres. Mais l'opinion que vous exprimez ici par votre vote est celle des repr\u00e9sentants du pays et vous savez quelle responsabilit\u00e9 il engage. Eh bien ! on vous demande d'appr\u00e9cier officiellement les conditions dans lesquelles une puissance \u00e9trang\u00e8re fait la guerre et d'amener cette puissance \u00e0 faire la guerre dans d'autres conditions. Si l'honorable M. Berry a des illusions sur l'accueil qui serait fait \u00e0 une ouverture directe, je l'admire, mais je ne puis les partager. \nEt s'il se rend compte qu'une proposition pareille, quand c'est une grande puissance qui la fait et quand cette grande puissance est la France, ne peut demeurer vaine, il a 1 le devoir de r\u00e9v\u00e9ler la sanction que son es\nprit a trouv\u00e9e et que son patriotisme clairvoyant lui fait un devoir de soumettre \u00e0 la Chambre. (Applaudissements.) Quant \u00e0 nous, quant au Gouvernement qui a de nombreux \u00e9l\u00e9ments d'information, il ne voit pas en ce moment une r\u00e9union des puissances pour les \u00e9tudes auxquelles l'honorable M. Berry voudrait les convier. \nEt, d\u00e8s lors, il ne peut que d\u00e9cliner une initiative qui, sans efficacit\u00e9, pour adoucir des mis\u00e8res auxquelles personne n'est insensible, n'aurait pas moins pour effet d'engager la politique ext\u00e9rieure de la France dont le Gouvernement a le devoir strict de r\u00e9server l'enti\u00e8re libert\u00e9. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.) \nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. \nGeorges Berry. \nM. Georges Berry. Il me sera bien permis, ayant \u00e9t\u00e9 pris \u00e0 partie par M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, de lui r\u00e9pondre en quelques mots. 0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res vous a dit, messieurs, qu'il lui \u00e9tait impossible d'essayer une m\u00e9diation parce qu'elle avait d'abord \u00e9t\u00e9 tent\u00e9e par les Etats-Unis au commencement de la guerre, en second lieu parce qu'il croyait qu'elle ne pourrait aboutir \u00e0 aucun r\u00e9sultat, et que, par cons\u00e9quent, il n'\u00e9tait pas digne du Gouvernement d'offrir un arbitrage qui ne pourrait pas aboutir. \nJe r\u00e9ponds \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res: l'ordre du jour que nous avons d\u00e9pos\u00e9, plusieurs de mes coll\u00e8gues et moi, a pour but d'inviter le Gouvernement \u00e0 s'entendre avec une des puissances signataires de la \u00e9onf\u00e9rence de la Haye pour faire appliquer aux r\u00e9publiques sud-africaines la convention sign\u00e9e \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye. \nVous me r\u00e9pondez : Je ne puis pas entrer dans cette voie ; je serais mal accueilli de l'Angleterre et je ne r\u00e9ussirais pas. \nJe crois que, maintenant, la m\u00e9diation serait peut-\u00eatre mieux accueillie que lorsqu'elle fut propos\u00e9e par les Etats-Unis au commencement de la guerre [Mouvements divers), \u00e0 un moment o\u00f9 la population d'Angleterre tout enti\u00e8re r\u00e9clamait cette guerre. J'ajoute que, m\u00eame si vous ne deviez pas r\u00e9ussir, votre dignit\u00e9 n'aurait pas \u00e0 soufffrir d'un \u00e9chec que vous pourriez subir. Ce serait, au contraire, votre honneur et celui de la France de jeter ici le cri d'humanit\u00e9 et de piti\u00e9 en faveur des enfants assassin\u00e9s au Transwaal. En ne le faisant pas, je d\u00e9clare qu'on commet un d\u00e9ni de justice et je demande \u00e0 la Chambre de ne pas s'y associer. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) \nM. le pr\u00e9sident. Je suis saisi de trois ordres du jour motiv\u00e9s. \nSur divers bancs au centre. L'ordre du jour pur et simple 1 M. le pr\u00e9sident. Le premier de ces ordres du jour, sign\u00e9 de MM. Georges Berry, de l'Estourbeillon et du g\u00e9n\u00e9ral Jacquey, est ainsi r\u00e9dig\u00e9: \u00ab La Chambre Invite le Gouvernement \u00e0 s'entendre avec les puissances signataires \u00e0 la conf\u00e9rence de la paix pour en assurer l'application aux r\u00e9publiques sud africaines. \u00bb \nLe second, de MM. Charles-Gras Rouanet, Paschal Grousset, Clovis Hugues Poulain, Pastre, Antide Boyer, Dev\u00e8ze, Allemane, Viviani, Jules-Louis Breton, est ainsi con\u00e7u : \u00ab La Chambre, r\u00e9prouvant les conflits sanglants entre les peuples et d\u00e9plorant les calamit\u00e9s qui en d\u00e9coulent, envoie l'expression de sa sympathie aux victimes irresponsables de ces guerres et \u00e0 tous ceux qui, dans un \u00e9lan de fraternit\u00e9, n'ont cess\u00e9 de faire appel aux sentiments d'humanit\u00e9 du monde civilise. \u00bb \nM. Georges Berry. C'est un ordre ; jour platonique. \nM. le pr\u00e9sident. Un troisi\u00e8me e'rdre dt, jour, sign\u00e9 de M. Lemire, est con\u00e7u eu cej, termes : \u00a1 \u00ab La Chambre, fermement atacb\u00e9e. ont principes de justice et d'humanit\u00e9 q inspir\u00e9 la convention de la Haye, latiOI1 sur le Gouvernoment pour que l'application en soit \u00e9tendue aux r\u00e9publiques sU caines. \u00bb \u00e8ref, M. le ministre des affaires \u00e9trang o-\u00e8r^jjj Le Gouvernement demande l'ordre a pur et simple. 'out M. Georges Berry. Voter l'ord,re pur et simple, c'est laisser contlllle s) , massacres du Transvaal ! (Exclama tton M. Astier. Je vous paye le voyage, ranS\" sieur Berry, si vous voulez aller au [aireS. \nvaal. On y demande des volon (Bruit.) ceut M. Georges Berry. Je r\u00e9p\u00e8te qap' ceul qui voteront l'ordre du jour pur et g~< pie se feront les complices des Angl1 1011' \nM. le pr\u00e9sident. Monsieur Berry, Ie rappelle \u00e0 l'ordre. !li' M. Georges Berry. J'indique la sIg cation du vote. (Bruit.) 1 Paroi' M. Denys Cochin. Je demande la \u00a3 pour expliquer mon vote.. M DB' ; M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 \u00ab,>< \u2022 D\u00ee\" > nys Cochin. ire d M. Denys Cochin. Je voterai 1 or< w$' jour pur et simple et je demande er le' Chambre la permission de lui donu oiqu6 raisons de mon vote. Peut-\u00eatre, h son \u00e9tant bien r\u00e9solu \u00e0 ne pas abuser le pr\u00e9\" attention, si la Chambre et si M. le W sident veulent bien me le permettre\u00bb je fg' rai-je avec des d\u00e9veloppements^^ je<W plus \u00e9tendus que ceux qu'on a 1 donner en pareille circonstance. i1 parlez 1) arol J'avais l'intention de prendre la parole dans la discussion g\u00e9n\u00e9rale du e\u00a1tlpll1 des affaires \u00e9trang\u00e8res, mais il me t qn9 que je le ferai plus bri\u00e8vement IOllgtle \nj'\u00e9viterai \u00e0 la Chambre de plus t d\u00e8S explications ult\u00e9rieures en lui disa^u$ maintenant ce que je pense. \nD'abord, je trouve que l'intervell MM. Georges Berry, l'abb\u00e9 Lemire e. aj)ide( * > Hugues a eu un r\u00e9sultat consid'\u00e9ra deS ! \nc'est d'amener \u00e0 cette tribune * membres les plus \u00e9minents de J L\u00e9on rence de la Haye, notre coll\u00e8gue Bourgeois. lajj | Lorsque, tout \u00e0 l'heure, je I10 sait que dans une br\u00e8ve tout Illonds ? \nsait que dans une br\u00e8ve lllterru j'\u00e9tait pens\u00e9e rev\u00eat une forme exag\u00e9r\u00e9e laiJ bien loin d'accuser M. BourgeoiS de,8 pjj. \npour lui-m\u00eame; je voulais dire q dait et j'\u00e9tais heureux de leI1Q(jre pour la conf\u00e9rence de la Haye, pa dait ett est tr\u00e8s vrai que le monde atten de ce encore le droit d'attendre beaucoup dcce \nconf\u00e9rence. M. l3\u00b0\u00ef\u00ea. \nJe suis de ceux qui, comme * ^'a geois, croient \u00e0 la vertu de la fore tfio&u geois, croient \u00e0 la vertu de la oJ} Mais il \u00e9tait \u00e0 redouter que la d\u00e9r!Slo il del circonstances, la fatalit\u00e9 d\u00e9plora ^10 ( t dissent cette force inutile et ~~)~ simpliste des foules se dit : \u00ab \u00e9PllbIiQlllS les empires, les royaumes, les rey \u00a1 ont envoy\u00e9 \u00e0 cette conf\u00e9rence eS roJ da ! \n\u00e9minents citoyens pour traiter ro oypooo d'\u00e9tablir la paix et c'est au len cette conf\u00e9rence qu'\u00e9clate la plU sanS qtJ la plus abominable des guerres gaDs eoiS puisse rien faire! \u00bb Bourg 0111' Il importait de savoir ce que M. pcii c> Il importait de savoir ce qU i paS: teilla a appris \u00e0 ceux qui ne le savale une par eolS bien il est difficile d'amener sur ulae parceql 1la f~ mati\u00e8re un accord et, comme j \u00faX 11a ,S l'a si bien dit, d'apprendre a -viS'A'^! \nqu'elles ont des devoirs les uneg des autres. {Applaudissement5\u2022) CI la P l\u00e9t~l \n \nVaIait mien e , itte' i \u00e9chouer d'abord, il C'est UI agr. et faire ce qu'on a pu. \nd'avoir rqUOI je remercie M. Bourgeois tonf\u00e9ren ledu ici l'\u0153uvre attaqu\u00e9e de la au nom de de la Haye ; de l'avoir d\u00e9fendue an IIOM des amis de la paix, et aussi au Ilorn de Ce' h\u00e9ros auxquels tout le monde Jint\u00e9reasp n't}APPlaudissements.) Qu'a fait face du eOlS, en effet, sinon affirmer \u00e0 la 0 que la conf\u00e9rence de la qUe si e\u00fbvait ren pu pour eux, mais aussi que, de e aVait pu agir, elle aurait agi, et quel de c\u0153ur, elle \u00e9tait avec eux? (vifs bqncs.) tssements sur un grand nombre de e \u00aette intrntion n'a pas \u00e9t\u00e9 inutile, et i!rer\u00efiercio\u00bb Bourgeois, qui ne me reVefsalion pas de trahir ici le secret de conh s, de coll\u00e8gues et d'amis, de me toc Il l'occasion de dire que je lui avais llellt de ce V\u0153u de voir un membre \u00e9miorn de la Conf\u00e9rence de la Haye parler au tlolls qUa Conf\u00e9rence et d\u00e9clarer ses intentions ne malheureusement, dans les cirabOUtir e actuelles, elle ne peut pas faire r\u00e9alis\u00e9' e v\u0153u, je le vois aujourd'hui U hautain ,s\u00e9 par un des membres qui I:1\u00cde aient la France \u00e0 la conf\u00e9rence de repr\u00e9sentaient la France \u00e0 la conf\u00e9rence de t, le ne suis pas pr\u00eat non plus \u00e0 a/fv^re aj^ que M. le ministre des ait 8 tra \u00e8res adressait tout \u00e0 l'heure ifirai\u00e0 lui ue M. Berry; je ne suis pas fin,, acU dire: si j'avais le pouvoir, je trais actj'le ernent telle et telle proposition pont mett re fin \u00e0 une situation aussi d\u00e9plorable. une situation aussi dedes \"ueJse crois qu'il est permis d'indiquer te SUiVisur la politique g\u00e9n\u00e9rale qui peut \u00eatrelsuivie en ce moment et je suis conChl u qua \u2666 barnbreque tous les membres de cette Hia^re luront \u00e9t\u00e9, comme je l'ai \u00e9t\u00e9 moim\u00eame, mus des \u00e9v\u00e9nements r\u00e9cents: rente s \u00e9v\u00e9nements r\u00e9cents : ents de l'Extr\u00eame-Orient ou \u00d4d tev*ut a sujet desquels nous nous sommes et nous avons obtenu O^8 exnv \u00e93 et nous avons obtenu atPheation nlstre des affaires \u00e9trang\u00e8res les exnil\u25a0Cations ^U0 nous avions lieu d'en attendre. Il ne s'agit pas dans ce que je vais att, nd 'e11 ne S'agit pas dans ce que je vais Inent d'\u00e9 v\u00e9nements r\u00e9cents, \u00a1Il Proies. \nolitd. 'le il y a des paroles qui \u00e9qui\"ut \u00e0 es \u00e9v\u00e9nements. On a prononc\u00e9 Sn 0llP de graves paroles depuis quelque tr\u00a1rs. fe de graves paroles depuis quelque cb 111streg i chefs f des partis politiques, les le dcelies ei chefs de gouvernements, les Be lSeau!, es rois eux-m\u00eames \u2014 on a eu le scOUrs U tr\u00f4ne du roi d'Angleterre \u00ea beaucr Ill\u00e9s devant le monde : ils ont ^et^^tre* \u00ab \u2022 oet dets, qui ne sommes pas dans le Bec s des leux, qui n'avons pas les rapSac^eurs\u00bb confidentiels ou lelleigIlern ne disposons pas de tous les [eUr ^ernpnt S que les ministres ont en ^Ub n sommes oblg\u00e9s, un peu iSsessinin1' nous sommes oblig\u00e9s, un pays, de nous faire une la direction que prennent les et nos vues ont le d\u00e9faut d'\u00eatre o,Pas to Peu trop simplistes. Nous n'aa ous les renseignements de d\u00e9tail, Actf6 pouv.?3 pas pr\u00e9voir toutes les onnrl\"era Ul, \u00e0 Un moment donn\u00e9 \u2014 cela f ^ais Fe peuvent nous d\u00e9sar8s: raan S aUssi peut-\u00eatre voyons-nous, iSe a\u00c7ou Ur, Peu Plus g\u00e9n\u00e9rale, ce qui se h g\u00e9n\u00e9rale, ce qui se amoi, je n'h\u00e9siterai pas \u00e0 eh^er ava ^F^cliise devant la Chamrit e Pelant * simplement, comme un JUi jjq homme qui pose des questions et qui voub\u00eeor des questions et qui vouqia e \u00e0 s'imagine est blen lo t~e \",r\u00e9alit\u00e9 r!l:atie III tdd autant moins facile que la sw3ne a pris cette habitude \"exprittier au moyen de paraores; jamais, je crois, les 8 de ceatIques n'ont \u00e9t\u00e9 aussi glues de rh\u00e9torique. \nIl y a eu le discours de M. de B\u00fclow, que tous les journaux anglais appellent le discours de granit granit speech; \u2014 la presse anglaise y a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s sensible. M. de Biilow avait cite, dans son discours, une phrase de Fr\u00e9d\u00e9ric qui disait: \u00ab Mordre sur l'arm\u00e9e allemande, c'est mordre sur le granit. \u00bb \nC'\u00e9tait une allusion \u00e0 l'Angleterre qui avait essay\u00e9 de mordre sur l'arm\u00e9e et par cette phrase, M. de B\u00fclow voulait lui montrer qu'elle mordrait en vain. \nOn aurait pu donner \u00e0 ce discours un autre nom : celui de discours \u00ab du tour de valse \u00bb, car il y \u00e9tait aussi question du mari qui peut pardonner \u00e0 sa femme d'accepter un tour de valse avec un \u00e9tranger, s'il fait qu'elle lui est vraiment fid\u00e8le et qu'elle lui reviendra. Vous vous rappelez cette jolie formule qui s'appliquait dans l'esp\u00e8ce \u00e0 l'Italie accus\u00e9e de nous faire trop d'avances. \nEn Angleterre aussi il y a eu des m\u00e9taphores, par exemple celles de lord Hoseberry. Il y a eu, \u00e0 Chesterfield, le discours de \u00ab l'ardoise noircie \u00bb. Il faut \u00ab noircir son ardoise il. Cela, tout le monde le comprend; des d\u00e9put\u00e9s, \u00e0 la veille des \u00e9lections, ne le comprendront peut-\u00eatre que trop facilement. Noircir son ardoise, c'est br\u00fbler le Barodet. (Ol rit.) C'est une chose que certains chefs de gouvernement comprendront aussi. Sans vouloir rien dire de d\u00e9sagr\u00e9able \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil, il aime aussi \u00e0 noircir son ardoise quand il part pour Saint-Etienne. (Nouveaux rires.) A travers toutes ces m\u00e9taphores, que faut-il nous repr\u00e9senter ? \nPour moi, je crois que le \u00ab tour de valse\u00bb dont a parl\u00e9 M. de B\u00fclow a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s r\u00e9el. M. \nde B\u00fclow a voulu parler, puisqu'il emprunte ses exemples \u00e0 1 Ecole des maris, comme Ariste, \u00eatre indulgent et bon. Je crois que M. de Bismarck, l'auteur de la triple alliance, aurait parl\u00e9 comme Sganarelle et pris les choses plus au tragique. \nJe crois que les faits qu'il a soulign\u00e9s, la fa\u00e7on dont il en a parl\u00e9 indiquent un \u00e9tat de choses bien nouveau. Cette triple alliance qui paraissait si solide, qui semblait \u00e9tablie autour de nous comme une banquise infranchissable, si intimement serr\u00e9e et gel\u00e9e que nous ne pouvions esp\u00e9rer en desserrer l'\u00e9treinte, ne la sentezvous pas craquer, s'\u00e9branler sous des rayons nouveaux? Est-ce que j'exag\u00e8re? Les \u00e9v\u00e9nements ne me donnent-ils pas raison? \nEn somme, cette solide et utile alliance que nous avons avec la Russie est telle que qui se rapproche de la Russie par le fait se rapproche de nous. N'avons-nous pas vu, dans l'Extr\u00eame-Orient, les ambitions de la Russie s'affirmer? Ne l'avons-nous pas vue conqu\u00e9rir la Mandchourie ? (Mouvements divers.) Je savais qu'on allait faire des signes de d\u00e9n\u00e9gation, dire : Il y a eu un trait\u00e9 qui rend la Mandchourie aux Chinois. Mais, vous savez dans quelles conditions : \u00e0 la condition que les garnisons, que l'administration restassent entre les mains des Russes. \nIl y a eu de l'opposition de la part de l'Angleterre et de la part du Japon. Naturellement il n'y a pas eu d'opposition du c\u00f4t\u00e9 de la France et il fallait s'y attendre. Mais une chose \u00e0 laquelle on aurait pu ne pas s'attendre s'est produite : il n'y a pas eu non plus d'opposition du c\u00f4t\u00e9 de l'Allemagne. L'Allemagne, dans cette circonstance, s'est rapproch\u00e9e de la Russie. J'ai le droit de dire que se rapprocher de la Russie, c'est se rapprocher de nous. Je sais bien que, depuis, sont venues les discussions provoqu\u00e9es par les agrariens au sujet des droits de douane ; qu'elles ont ralenti un peu ce rapprochement; mais je ne crois pas que ces querelles momentan\u00e9es d'int\u00e9r\u00eat indiquent le v\u00e9ritable esprit de la \nnation ; je crois que dans le courant quI entra\u00eene toutes les ambitions vers rExtr\u00eame Orient , un rapprochement \u00e0 propos da l'Extr\u00eame-Orient est un signe plus s\u00e9rieux que celui dont je parlais tout \u00e0 l'heure. \nPuis est venue la question de l'Italie, qui nous avait \u00e9tonn\u00e9s par son ingratitude. \nElle, que nous avions faite, s'\u00e9tait tout de suite apr\u00e8s alli\u00e9e contre nous \u00e0 sa pire ennemie, l'Autriche. Nous avons lieu, ja crois, d'\u00eatre satisfaits de voir que ce malentendu n'a pas dur\u00e9, que les questions m\u00e9diterran\u00e9ennes nous rapprochent, qu'il est possible de causer ensemble, que les int\u00e9r\u00eats nous rapprochent aussi, que probablement ce que disait M. de Bulow arrivera : que l'alliance qui n'est que d\u00e9fensive ne le restera pas longtemps et que si aujourd'hui elle n'est peut-\u00eatre pas compl\u00e8te elle le sera demain. \nJe veux revenir \u2014 car je quitte tout de suite les d\u00e9tours que j'avais pris \u2014 je veux revenir au sujet qui nous occupait tout \u00e0 l'heure. (Mouvements divers.) Il me para\u00eet que dans une question comme celle-ci, dans une question o\u00f9 l'on demande \u00e0 la France d'intervenir dans une affaire qui int\u00e9resse si directement l'amourpropre et les int\u00e9r\u00eats de l'Angleterre, il est difficile de ne pas parler de la situation g\u00e9n\u00e9rale du monde. \nNos coll\u00e8gues trouvent que j'ai pris des d\u00e9tours trop longs. Je vais commettre une nouvelle faute et, s'ils le veulent, passer brusquement d'un sujet \u00e0 un autre. \nJe leur laisse \u00e0 eux-m\u00eames le soin de trouver la transition. \nJ'arrive \u00e0 l'Angleterre. Nous venons de voir un grand contraste : ce peuple, \u00e0 l'ouverture de la chambre des lords, se livrer avec toute la pompe traditionnelle \u00e0 cette c\u00e9r\u00e9monie magnifique o\u00f9 le roi vient au milieu du Parlent. On a entendu \u00e0 cette occasion le discours royal, mais tout de suite apr\u00e8s on a entendu les querelles des partis recommencer avec une \u00e2pret\u00e9 dont on n'avait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez le discours grave, attrist\u00e9 de lord Salisbury, et voyez celui par lequel lord Roseberry lui r\u00e9pond. \u00ab Mais, a-t-il dit, ce sont l\u00e0 \u2014 c'est m\u00eame le mot fran\u00e7ais dont il s'est servi \u2014 des platitudes oratoires. Ce que nous voudrions savoir c'est o\u00f9 en sont les n\u00e9gociations au sujet de cette guerre qui p\u00e8se sur nous \u00bb. Il n'y en a pas, r\u00e9pond lord Salisbury. L'autre dit : \u00ab Les journaux m'ont donc mal renseign\u00e9, j'esp\u00e9rais que des propositions avaient \u00e9t\u00e9 faites. \u00bb \nLes partis, \u00e0 ce sujet, se jettent la pierre, les r\u00e9unions se multiplient; lord Roseberry parle \u00e0 Shesterfield ; sir Campbell Bannerman dans d'autres circonscription, lord Salisbury \u00e0 la Chambre des lords. Et, voulez-vous que je vous dise ce qui m'\u00e9tonne? \nC'est de voir, comme nous l'avons vu sou vent, lorsque les partis se rompent, lorsque les cadres n'existent plus, lorsque les querelles sont plut\u00f4t des querelles de personnes que d'id\u00e9es, c'est de voir l'\u00e2pret\u00e9 s'exag\u00e9rer, les mots devenir cruels et cependant les id\u00e9es se confondre. Lisez bien les discours de ces terribles adversaires ; vous verrez qu'ils se r\u00e9sument en trois mots et qu'ils disent la m\u00eame chose. Si j'en parle, c'est pour en tirer un sympt\u00f4me pour l'avenir et un sympt\u00f4me qui m'inqui\u00e8te, parce qu'enfin nous aurions pu, avec de nouveaux hommes, esp\u00e9rer une politique nouvelle, et, comme on le disait, comme ils le disent, voir noircir l'ardoise; or je la vois toujours couverte des m\u00eames caract\u00e8res. \nCes trois mots ce sont : haine \u00e0 l'Irlande, imp\u00e9rialisme et guerre \u00e0 outrance au Trans vaal. Avec de l\u00e9g\u00e8res ditf\u00e9rences, de l\u00e9g\u00e8res att\u00e9nuations \u00e0 gauche et \u00e0 droite, chez les conservateurs et chez les lib\u00e9raux, ce sont \n \nles m\u00eames mots qui sont prononc\u00e9s; perBonne n'ose encore reculer devant cet immense et terrible programme. \nPendant ce temps, \u00e0 l'autre bout de l'empire, nous voyons se continuer une lutte h\u00e9roXque. Je neveux pas recommencer \u00e0 en entretenir la Chambre ni essayer de l'\u00e9mouvoir par de vaines paroles sur l'h\u00e9ro\u00efsme de ces gens qui luttent un contre vingt et qui meurent pour leur pays. La Chambre est aussi convaincue que moi de ce que cette situation a de terrible en m\u00eame temps que d'admirable. Nous entendons, d'une part, d\u00e9clarer que la lutte sera poursuivie jusqu'\u00e0 la fin et, de l'autre, nous voyons des gens mourir h\u00e9ro\u00efquement pour la d\u00e9fense de leur pays. \nCe que je veux dire, c'est que, quoi qu'il arrive et quand m\u00eame \u2014 ce que je ne pense pas \u2014 la lutte serait pr\u00e8s de finir, l'Angleterre entretient une plaie dont elle aura beaucoup de peine \u00e0 gu\u00e9rir, dont elle sortira certainement et justement affaiblie devant l'opinion des peuples. \nM. lourde. Ce sera son ch\u00e2timent ! \nM. Denys Cochin. M. Chamberlain dirait r\u00e9cemment : \u00ab Je sais que nous ne sommes pas aim\u00e9s ; les gouvernements ont devant nous une attitude correcte mais les peuples ne nous aiment pas, je le sais, mais je m'en moque, car jamais un ministre anglais ne doit chercher \u00e0 \u00eatre aim\u00e9 par les autres peuples : il n'a \u00e0 \u00eatre aim\u00e9 que par son pays. \u00bb \nM. Chamberlain se trompait quand il parlait ainsi. De grands ministres, comme Gladstone, lorsqu'il d\u00e9fendait l'humanit\u00e9 en fl\u00e9trissant les massacres d'Arm\u00e9nie, \u00e9taient aim\u00e9s m\u00eame par leurs adversaires. \nL'insolence de Palmerston avait souvent vex\u00e9 les nations voisines et cependant on ne peut pas dire qu'il fut d\u00e9test\u00e9, ha\u00ef ; on sentait en lui des id\u00e9es lib\u00e9rales et un patriotisme discret et utile \u00e0 son pays. \nJe le dis avec une profonde douleur, car j'ai une grande admiration pour ce pays : l'Angleterre est en train de se diminuer dans l'opinion du monde ; les haines s'accumulent contre elle, et des haines m\u00e9rit\u00e9es; quoi qu'il arrive, elle aura de la peine \u00e0 se tirer de la situation o\u00f9 elle se trouve. \nLes n\u00e9gociations dont on parle, \u00e0 quoi aboutiront-elles? Les Anglais donneront peut-\u00eatre \u00e0 leurs sujets -puisqu'ils veulent avoir des sujets dans l'Afrique du sud,\u2014des droits politiques et alors tout sera \u00e0 recommencer ; ou bien ils ne donneront rien et ils continueront \u00e0 chasser, \u00e0 d\u00e9porter ces gens h\u00e9ro\u00efques, comme le veulent lord Milner, MM. Chamberlain et Cecil Rhodes. \nJe laisse la Chambre tirer la conclusion. \nCe pays est riche, c'est vrai, mais un statisticien de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la Manche appr\u00eatait ainsi les r\u00e9sultats de cette politique d\u00e9plorable de l'Angleterre. Il faisait trois groupes du budget : le groupe des d\u00e9pentes civiles, le groupe des d\u00e9penses militaires ordinaires et le groupe des d\u00e9penses de la guerre. La guerre, d'apr\u00e8s son calcul, co\u00fbtait 35 millions par semaine, soit 1 milliard 500 millions par an, 60 fr. par seconde. \nVoil\u00e0 les d\u00e9penses faites par l'Angleterre pour la guerre sud-africaine depuis plus de deux ans. \nLe m\u00eame statisticien concluait en disant que le troisi\u00e8me groupe, celui des d\u00e9penses de la guerre, laisserait derri\u00e8re lui, la paix \u00e9tant faite, des d\u00e9penses exceptionnelles s'\u00e9levant \u00e0 600 millions par an, d'o\u00f9 il r\u00e9sulterait en fin de compte pour le budget anglais un d\u00e9ficit de 300 millions. \nVoil\u00e0 la situation. Je crois que, d'une part, la triple alliance s'\u00e9branle et que, de l'autre, l'Angleterre s'affaiblit. Je dis les choses comme elles sont et je conclus, sans transition, en pensant \u00e0 ce que nous avons \u00e0 demander, de notre c\u00f4t\u00e9, parce que je crois que, dans ces circonstances, il \nest utile, opportun, de nous rendre compte de la situation nouvelle qui nous est faite et de bien nous rem\u00e9morer ce que nous avons \u00e0 r\u00e9clamer dans l'int\u00e9r\u00eat de la France. \nCar enfin nous ne sommes ni germanophiles ni anglophiles : nous sommes et nous voulons rester des francophiles. \nQu'avons-nous \u00e0 demander? M. le ministre a-t-il eu raison, l'au:re jour, lorsqu'il conversait avec un journaliste italien, de dire que tous les points sont arrangtis? \nA mon avis, l'interviewer a \u00e9videmment trahi la pens\u00e9e de M. le ministre ; il l'a exag\u00e9r\u00e9e. Jamais tous les points ne sont arrang\u00e9s en mati\u00e8re d'affaires \u00e9trang\u00e8res, car tous les jours la besogne recommence. \nMais enfin, nous pouvons nous demander quels sont en ce moment les points qui nous tiennent le plus au c\u0153ur. \nNous avons constitu\u00e9 \u2014 et nous l'avons fait, j'en suis convaincu, pour la grandeur et pour l'avenir de la France \u2014 nous avons constitu\u00e9 un immense empire colonial. \nCet empire colonial, nous l'exploiterons et nous en tirerons parti; mais pour cela, il y a une chose qui manque, ce sont des chemins et ce sont des postes. Eh bien! \nnous voyons que partout l'Angleterre, dans son \u00e9tat actuel sinon de faiblesse au moins de difficult\u00e9s, s'est inclin\u00e9e volontiers devant certaines r\u00e9clamations, car il ne faut pas qu'on dise qu'elle n'a pas c\u00e9d\u00e9 aux Russes en Extr\u00eame-Orient; mais nous la voyons se redresser devant nous avec l'aigreur et la mauvaise volont\u00e9 dont trop souvent elle a fait preuve \u00e0 notre \u00e9gard. Nous l'avons vue ne pas h\u00e9siter \u00e0 nous cr\u00e9er des difficult\u00e9s. Je citerai, par exemple, cette convention du Niger; nous avons une fronti\u00e8re telle que, pour aller de Say \u00e0 Barroua, \u2014 cette fameuse ligne qui nous a \u00e9t\u00e9 conc\u00e9d\u00e9e, \u2014 nous sommes dans un d\u00e9sert o\u00f9 nous ne pouvons m\u00eame pas faire vivre nos postes militaires les plus n\u00e9cessaires. \nJe citerais bien d'autres cas, mais je vois devant moi M. Etienne qui, j'en suis s\u00fbr, traitera ce sujet avec plus de comp\u00e9tence et de d\u00e9tails. \nJe citerais \u00e0 l'autre bout de l'Afrique, le chemin de fer de Djibouti au Harrar; l\u00e0 encore nous trouvons devant nous les Anglais qui viennent nous cr\u00e9er des embarras. Je citerai la question du Siam, cette question si int\u00e9ressante pour nous, qui a \u00e9t\u00e9 relev\u00e9e l'autre jour \u00e0 la s\u00e9ance du Tr\u00f4ne par lord Roseberry et que nous ne devons pas laisser de c\u00f4t\u00e9, car l'avenir de notre colonie du Tonkin, c'est la p\u00e9n\u00e9tration en Chine par le Yunnan jusqu'au S\u00e9-tchouen et peut-\u00eatre un jour, je l'esp\u00e8re, par le Siam. \nJe citerais bien d'autres cas encore, si je ne craignais de fatiguer l'attention de la Chambre. (Interruptions.) M. Lucien Millevoye. C'est le c\u0153ur de la question. \nM. Denys Cochin. Je le crois. \nM. le pr\u00e9sident. L'orateur indique la politique qui, suivant lui, s'impose en pr\u00e9sence de ce qui se passe dans l'Afrique du Sud. C'est son droit. \nM. Denys Cochin. Je termine bri\u00e8vement, puisque la Chambre trouve que je suis sorti du sujet. Je ne crois pas pour moi, m'en \u00eatre \u00e9cart\u00e9. \nM. Lucien Millevoye. Continuez! \nM. Denys Cochin. Je ne crois pas en \u00eatre sorti un instant parce qu'\u00e0 mon avis devant la question qui avait \u00e9t\u00e9 pos\u00e9e c est-\u00e0-dire la politique que nous avions \u00e0 tenir vis-\u00e0-vis de l'Angleterre, il fallait nous rendre compte de la situation actuelle. Cette situation est aujourd'hui celle-ci d'une part, moins de menaces du c\u00f4t\u00e9 de la triplealliance, d'autre part des menaces moins justifi\u00e9es du c\u00f4t\u00e9 de l'Angleterre affaiblie et, en troisi\u00e8me lieu, la n\u00e9cessit\u00e9 de nous rem\u00e9morer tout ce que nous avons \u00e0 pro \nposer, \u00e0 mettre en avant pour la d\u00e9 pement de notre empire colonial. pas de Mais je n'insiste pas ; je ne suis itude, ceux qui, par injustice ou par lUg1 rest8 pr\u00e9tendent que rien n'est fait quand reste quelque chose \u00e0 faire.. i s'a,. , \nVous connaissez le vers latin qui s'ajj* , pliquait \u00e0 C\u00e9sar : Nil actum reputans si quid snpcresset ag ditf C'est une chose qu'un homme p_\u00ae ont d\" de lui-m\u00eame : il peut dire qu'il n\u00e0faire, de lui-m\u00eame : il peut dire quu fait tant qu'il lui reste quelque chose toute' Mais c'est une phrase qui, cornas oU dA' les phrases historiques, est sublime oia d\u00e0, testable, suivant la fa\u00e7on dont ofl que ; elle devient injuste lorsqu on *1,ajres^ \u00e0 quelqu'un. fit Je me garderai donc bien de dire \u00eb8 rien n'est fait parce qu'il reste je 16 chose \u00e0 faire. On a fait beaucOlIP, danf dis, et il reste beaucoup \u00e0 faill, des circonstances qui permettent taut et beaucoup. Nous pouvons parlBr uS nous devons le faire. Rap\u00a1wlez-V'\u00b0r l'Anque, dans des temps meilleurs polI ire d4 gleterre, au moment du cinquante\" {g la reine, quand elle \u00e9tait dans etW; gloire, rappelez-vous ce que se Perraet to un de ses ministre, sir Edwar. 6 d ne craignait pas de dire \u00e0 la trj Chambre des communes que telle d\u00e9\"' tclo de la France serait consid\u00e9r\u00e9e con, all acte peu amical. Sachons dire, non que telle d\u00e9marche int\u00e9ressant no pa ment nos colonies, mais d'autre le comme le Maroc, par exemple, 81 I nous voulons \u00e9tendre notre l<^ll s fluence, que telle intervention \u00e0 cte giiK serait consid\u00e9r\u00e9e comme un a j amical. :l'f J Nous avons fait beaucoup; D;\u00b0u. le dif' .ew encore beaucoup \u00e0 faire; je tenai. s je f et, parmi ce que nous avons \u00e0 al l et Il entrer dans notre patrimoine mor<w et & premier lieu, les v\u0153ux exprim\u00e9s Par poe'j mire, par M. Berry et, avec tant 0 pM par M. L\u00e9on Bourgeois, en faveur lJietl opprim\u00e9s et pers\u00e9cut\u00e9s. (Applau(r:,r ptffj M. le pr\u00e9sident. L'ordre du Ot\u00e9. Il simple a \u00e9t\u00e9 demand\u00e9; il a la prlor .!~ accept\u00e9 par le Gouvernement. * \nJe le mets aux voix. Jlli6 (L'ordre du jour pur et simple voix, est adopt\u00e9.) i R\u00c8GLEMENT DE L'ORDRE Dl1 jae A dl j I1 M. le pr\u00e9sident. Demain mare le: c(I. \nheures du matin, 1re s\u00e9ance VaP;*i\u00f4 k* Suite de la discussion du budg Suite du budget des affaires eTi~L La com~mission du budget d'erli a j'of 1 La commission du budget d eus rot les modifications suivantes a pr\u00e9c\u00e9demment fix\u00e9 : Chemins de fer de l'Etat; r; b\u00cdS, et A Travaux publics (chap. 65, 65 bis, e Travaux publics. 111 d\u00e9lib\u00e9e tiol le projet de loi tendant \u00e0 comZ lage national par l'ex\u00e9cution j1 u-,np nombre de voies navigables ri\"i\u00e8tC l'am\u00e9lioration des canaux, des des ports maritimes ; Conventions ; r81 Commerce et industrie ; Ecole centrale des arts et rn aullfaeterol Postes, t\u00e9l\u00e9graphes et t\u00e9l\u00e9pn r-m Agriculture ; ret'. \nJustice. \u2014 Discussion de }1 A iol de M. Pourquery de Boisserin ie traiteJ1 nues ill\u00e9galement op\u00e9r\u00e9es sur * des magistrats ; Imprimerie nationale ; L\u00e9gion d'honneur ; Caisse nationale d'\u00e9pargne \u00bb. Colonies; \u00a1' Guerre. \u2014 ilpl d\u00e9lib\u00e9ration s01 \n \nle Jqj, Ia D'roposition de Toi de M. Edouard Vam de roi de M. Edo Uardvaillant et plusieurs de ses colman. 401 e projet de r\u00e9solution de M. Mlrpi proposition de loi de M. Charles^0 fas et pln\u00abiV1r? de ses coll\u00e8gues; 50 la \u00c7 \u00b0Position H\u00fb , S~elt t~ loi de M. Mass\u00e9 et plusieurs tOdes d CO\u00e8ges tendant \u00e0 modifier les des juge JustIce militaire (Secret du vote en cassand) conseil de guerre j recours en Ilatirie. ~seil de guerre; recours nes l'tlu euou PUblique. \n'1 :X-arts.. \nces. \n01ey de: finances. \nde y , eures, 28 s\u00e9ance publique : JScussion /u' erllaIltilOn de quatre projets de loi conOctrois de Clamecy, Cosne, p et unel. \nd.881 011, d'accord avec le Gouver1 inscription en t\u00eate de Pas d\u00e9h JOur, sous r\u00e9serve qu'il n'y aura POSitionak de la 1re d\u00e9lib\u00e9ration sur la pro051* Millerand relative aux article 3i Sflorit\u00e9 et tendant \u00e0 compl\u00e9ter u Code de commerce. \nIl n'y 'DIS d'opposition?. \nllt on est ordonn\u00e9e. \nSUite lk budget de 1902; fya%s dfa!fes\u00e9tang\u00e8res CheMl, us de fer de l'Etat; Travaux pUblC3 (chap. 65,65 ois et 66}j sTfig SS^?-65-65 5^166\u00bb' l Il'y a f*!^ du j\u00b0urordre Dan d'observation Jour est ainsi fix\u00e9. \n]JOP\u00d5T DE PROJETS DE LOI tr. le 1>r\u00ea \ndes fin sident. J'ai re\u00e7u de M. le minislce 8 deux projets de loi tendant \u00e0 e let 1 * baPerce() COIllmune d'Aiguebslle (Savoie) ~Med~ taxe d'habitation et \u00e0 reCe8 r* k dmu Proportionnel de ses licenLctroi suppa s en remplacement de droits et e 2. 1 prlIn\u00e9s. remPlacemei1^ de droits -(). , a. \net lSe) \u00e0 cornmune d'Argenteuil (SeineU Illle te SUbstituer une taxe sur l'alcool lt\u00a1e8 additur les constructions \u00e0 des centIlt de soonnels \u00e9tablis en remplacesoroctroi OCtrll3 eJtets de loi seront imprim\u00e9s, disJ,OlS. et Envoy\u00e9s \u00e0 la commission des 1 Hu i\u00ef 1, h prOjtsdedM. io ministre de l'int\u00e9rieur projeta de loi tendant \u00e0 autoriser : afttc4) ; \u00bb U o\u00ee01* d vIlle d'Albi (Tarn) \u00e0 changer \u00e0 de fond d'emprunt ; \u00e0 la 7we de Chartres (Eure-et-Loir ) pose Chartres (Eure-et-Loir) \u00e0 l'initier un \u00eea Ls^mme de 483,000 fr. et tM\u00bb s,er extI^.J\u00ce^ement; la 'ViiiPde Dreux (Eure-et-Loir) \u00e0 er lue somme de 122,000 fr. et \u00e0 n Le 4\u00b0; la ville de Lille (Nord) \u00e0 s'imposer t , am commune de Malo-Ies-Bains e t Pl'unter une somme de 57,000 V\u00ceII uhe de Nice (Alpes-Maritimes) \u00e0 (SeSi6 \u00e8 l * YUle <? Saint-Germain-en-Laye 1 X ^ise) h de Saint-Germain-en-Laye 8 irnposer extraordinaire1 t\u00eat 1;\u00bb l'e de loi seront imprim\u00e9s, disI 1 W^fQc^envo jls a la commission d'in<*\u00bb. btplh :D'UN RAPPOIIT dep d e nOiss et. J'ai re\u00e7u de M. Pourr\u00e9fol'Q\u00a1 ern, au nom de la commisiciaire et de l\u00e9gislation %i'^b,f^ery ?r la proposition de loi de Boisserin ayant pour er l'article 1784 du code civil \n(Responsabilit\u00e9 des entrepreneurs de transports). \nLe rapport sera imprim\u00e9 et distribu\u00e9. \nD\u00c9P\u00d4T D'UNE PROPOSITION DE LOI M. le pr\u00e9sident. J'ai re\u00e7u de M. Peignot une proposition de loi tendant \u00e0 ouvrir au ministre de l'agriculture sur l'exercice 1901 un cr\u00e9dit de 200,000 fr. pour venir en aide aux agriculteurs des communes de Potangis, Villers-sur-Corneilles, Marcilly surSeine et Saron-sur-Aube (Marne) victimes de l'orage du 29 juin 1901. \nLa proposition de loi sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission du budget. (Assentiment. ) \n(La s\u00e9ance est lev\u00e9e \u00e0 six heures vingt minutes.) Le Chef du service st\u00e9nographique de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s, ALEXANDRE GAUDET. \nM. Rose, d\u00e9put\u00e9 du Pas-de-Calais, a d\u00e9pos\u00e9 sur le bureau de la Chambre : 1\u00b0 326 p\u00e9titions contenant 13,992 signatures de cultivateurs producteurs de betteraves sucri\u00e8res habitant le d\u00e9partement de l'Oise; 20 57 p\u00e9titions contenant 2,426 signatures de cultivateurs habitant le d\u00e9partement des Ardennes. \nM. Bertrand, d\u00e9put\u00e9 de la Marne, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition de cantonniers de Ch\u00e2Ions-sur-Marne. \nM. Louis Ricard, d\u00e9put\u00e9 de la Seine-Inf\u00e9rieure, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition des membres de l'Union philanthropique de Rouen. \nM. P\u00e9rillier, d\u00e9put\u00e9 de Seine-et-Oise, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition de M. Finot, pr\u00e9sident fondateur du syndicat agricole de Maisse (Seine-et-Oise ). \nAnnexes au proc\u00e8s-verbal de la 28 s\u00e9ance du lundi 20 janvier. \nSCRUTIN Sur l'urgence de la proposition de M. Charles Bernard (Gironde) ayant pour objet de garantir la libert\u00e9 des citoyens. \nNombre des votants 7 483 Majorit\u00e9 absolue. 242 Pour l'adoption. 217 Contre. 266 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s n'a pas adapt\u00ea. \nONT VOT\u00c9 POUR : MM. Adam (Achille). Agoult (comte d'). Aliard. \nAmodru. Argeli\u00e8s. Audilfred. Aulan (comte d'). \nAym\u00e9, baron de la Chevreli\u00e9re. Aynard (Edouard). \nBalsan. Bansard des Bois. Baron. Baudry d'Asson (de). Beauregard (Paul). B\u00ean\u00e9zech. \nBenoist (de). Bernard (Charles) (Gironde). \nBernard (Paul) (Seine). Berthelot. Bischoffsheim. \nBlanc (Edmond) (Hautes-Pyr\u00e9n\u00e9es). Bonard. \nBoucher (Henry). Bouctot. Boug\u00e8re (Ferdinand). Boug\u00e8re (Laurent). Bourgeois (Paul) (Vend\u00e9e). Boury (comte de). BGyveri. Brice (Jules) (Meurthe-et-Moselle). Brice (Ren\u00e9) (llleet-Vilaine). Brindeau. Broglie (duc de). \nCaraman (comte de). Cassagnac (Paul de). \nCastelin. Castellane (comte Boni de). Cavaignac (Godefroy). Chambrun (marquis de). \nChauvi\u00eare. Chevallier (Emile). Chich\u00f4 (Albert). Christophle (Is\u00e8re). Cibiel. Claudinon. \nCochin (Denys) (Seine). Cochin (Henry) (Nord). \nCoHe. Compayr\u00e9 (Emile). Cornudet (vicomte) (Seine-et-Oise). Cosmao-Dumenez. Co\u00fbtant. \nDansette (Jules). Darblay. Daud\u00e9. Dejeante. \nDelaune. Delpech Cantaloup. Denis (des Landes). Derrien. Desfarges. Desjardins \n(Jules). Devins. Drake (Jacques). Drumoll (Edouard). Dubuisson. Dufour (Jacques) (Indre). \nDumas (Julien). Dupuytrem. Dussaussoy. \nElva (comte d'). Ermant. Estourbeillon (marquis de l'). \nFachard. Fenal. Ferrette. Ferry (Charles). \nFlorent. Forest. Fouquet (Camille). \nGabiat. Garner. Gailhard-Bancel (de). Gaillard (Jules). Galot (Jules) (Loire-Inf\u00e9rieure). \nGalpin (Gaston). Gauthier (de Clagny). G\u00e9rard (baron). Gervaiza (Meurthe-et-Moselle). G\u00e9velot. Ginoux-Defermon. Girou. Gonidec da Traissan (comte le). Gontaut-Biron (comte Joseph de). Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). \nGourd. Goussot. Grandmaison (de). Groussier. Guibert. Guillain. Guyard. \nHalgouet (lieuteHant-colonel du). Harriague Saint-Martia. Holtz. Humbert. \nJacquey (g\u00e9n\u00e9ral). Jonnart. Jouart. Jules Jaluzot. Jules Legrand (Basses-Pyr\u00e9n\u00e9es). \nKelseh. Kerj\u00e9gu (J. de). Kerouartz (marquis de). Krantz (Camiti-e). \nLa Bourdonnuaye (comte de). La Ferronnays (marquis de). Laniel('Henri). Lanjuinais (comte de). LannesdoMontebello. Largentaye Rioust de). Laroche-Joubert. Lasies. Lasserre (Maurice). Lebaudy (Paul). Lebret. Lebrun. Legrand (Arthur) (Manche). Le H\u00e9riss\u00e9. Lerolle. \nLespiHay (marquiide). L\u00e9tang. L\u00e9vis-Mirepoix (comte de). Loyer. \nMackaa (baron de). Magne. Maurice Binder. \nMaussabr\u00f4 (marquis de). M\u00e9line. Meyer. \nMillevoye. Miossec. Mirman. Monsservin. \nMontaigu (comte de). Montalembert (comte de). \nMorcrette-Ledieu. Morillot (L\u00e9on). Motte. \nMousiier(ma\u00efV}uis de). Mun (comte Albert de). \nN\u00e9ron-Baacel (Emile). \nOriol. Ornano (Cuneo d'). Ouvr\u00e9. \nPain. Papelier. Pascal (Gard). Passy (Louis). Paulin-M\u00e9ry. Panlmier. Perreau. \nPiou. Poinuar\u00e9 (Raymond). Pomereu (comte de). Porteu (Armand). Poullan. Pozzo di Borgo (comte). Prache. Pradet-Balade. PraxParis. Proast. Prad'homme-Havette. \nQuesneL Quilbeuf. \nRaiberti. Hamel (de,. Rauline. Reille (baron Am\u00e9d\u00e9e). Iteiile (baron Xavier). Ribot. Richard (Pierre). Rieunier (amiral). Riotteau. \nRispal. Roche (Ernest) (Seine). Roche (Jules) (Ard\u00e8che). Rogez. Rohan (duo de). Rose. \nRouland (Seine-inf\u00e9rieure). Roy de Loulay. \nSaint (Charles). Saint-Martin (de). SaintQuentin (comte de). Salignac-F\u00e9nelon (de). \nSauvanet. Savary de Beauregard. Schneider (Eug\u00e8ne). Sembat. Solages (marquis de). Stanislas-Ferrand. Suchetet. \nTailliandier. Ternaux-Compans. Thierry. \nTurigny. \nVacher (L\u00e9on) (Corr\u00e8ze). Vaillant. Vall\u00e9e. \nVaux (Pierre). Victor Gay. Vidal de Sainti Urbain. Viellard (Armand). Villiers. \nWalter. \nZ\u00e9va\u00e8s. \nONT TOTJ\u00cd CONTBJB : MM. Abel-Bernard (Vaucluse). Aimond (Seineet-Oise). Allombert. Andrieu. Antoine Gras (Dr\u00f4me). Arbouin. Ar\u00e8ne (Emmanuel). Armez. Astier. Astima (colonel). Authier. \nBabaud-Lacroze. Bachimont. Balandreau. \nBarthou. Baudia (Pierre). Baulard. Beauquier. \nB\u00e9rard (Alexandre). Berteaux. Berthet. Ber-, ton. Bizot. Blanc (Henri) (Haute-Loire). Bony-j Cistarnes. Borie. Borne. Bourgeois (L\u00e9on. \n(Marne). Bourr\u00e2t. Boutard. Boyer (Antide) Brune. Brunet. Bussi\u00e8re. \nCaillaux. Calvinhac. Canet. Carnaud. Castillard. Cazals. Cazauvieilh. Caze (Edmond)\u00bb C\u00e8re (Emile). Chabert (Rh\u00f4ne). Chabri\u00e9 (Adrien). \nChambige. Chambon. Chamerlat. Chandioux, Chanoz. Chapuis. Charles Bos. Charles Chabert (Dr\u00f4me). Charles Gras. Charonnat. \nChassaing. Chastenet (Guillaume). Chaussier., Chautemps. Chavet. ChenaTaz. Chenel. Che-i villon. Chopinet. Clament (Cl\u00e9ment). Cl\u00e9dou. \nCl\u00e9mentel. Cloarec. Codet. Colliard. Constant. Corderoy. Couyba. Cruppi. \nDasque. Dauzon. David (Alban) (Indre). \nDavid (Fernand) (Haute-Savoie). David (Henri) (Loir-et-Cher). Debussy. Decker-David. Decrais. Delarue. Delbet. Delcass\u00e9. Delestrac (Gustave). D\u00e9lieux. Delmas. Den\u00e8cheau. \nDerveloy. Deshayes. Dev\u00e8ze. Doumergue (Gaston). Dron. Dublef. Dubois (Victor) (de (Gaston ) Dubois (Emile) (Seine). Dufour (EuDreux). \ng\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dujardin Beaumetz Dulau (Constant). Dumont (Charles). Dunaime. Dutailly. \nEmile Chauvin. Empereur. Escany\u00e9. EstourneUes (d'). Etienne. Euzi\u00e8re. \n \n-Fanion (Achille). Farjon (Adrien). -Fernand Iruii. Forrero. Fiqtlet. Fournier (Fran\u00e7ois). \nFaurni\u00e8re. \nGabriel Denis. G\u00eecon. Galley. Galy-Gasparrou. Garnier. Gautret. Gauvin. Genet. \nientil. Gervais (Seine). Gerville-R\u00e9ache. Giacobbi. Goujat. Goujon (Th\u00e9ophile) (Gironde). \nGouzy. Grousset (Paschal). Gueneau. Guieysse. \nGuillemet. Gulngand. Guyot-Dessaigne. \nilerbet. Hubbard. Hubert. Hugon. Hugues 'ran\u00e7ois) (Ai:<ne). \nIriart d'Etchepare (d'). Isambard. Isambert (Gustave). Isnard. \nJacob. Jourdan (Louis). Jourde. Joio. \nJumel. \nKlotz. Krauss. \nLa Batut (de). Labussi\u00e8re. Lachaud. Lachi\u00e8ze. Lafferre. Lagasse. Laloge. Lanessan (de). Laroze. Lauren\u00e7on. Le Glecn. Legitimus. L\u00e9gllse. Leglos. Lepez. Lesage. \nLeTroadec. Levraud. Leygue (Honor\u00e9)(HauteGaroune). Leygue (Raymond) (Haute-Garonne). \nLeygues (Georges) (Lot-et-Garonne). Lhopiteau. \nLimouzain-Laplanche. Lockroy. Louis Blanc (Dr\u00f4mo). Loup. \nMagniaud\u00e9. Malaspina. Maret (Henry). \nMartin (Louis) (Var). Martin (Bienvenu) (Yonne). Maru\u00e9jouls. Mass\u00e9. Mathey. Maurice-Faure. Maymac. Melliet (L\u00e9o). Metiier (Gaston). Mercier (Jules). Merlou. Mesureur. \nMichel. Millerand. Mollard. Monfauillart. Morlot. Mougeot. Mougin. Mulac. Muteau. \nNarbonne. No\u00ebl. \nOdilon-Barrot. \nPajot. Palii. Pams. Pastre. Paul-Faure. \nPavie. Peignot. Pelletan (Camille). P\u00e9rier de Larsan (comte du) (Gironde). P\u00e9rillier. P\u00e9ronneau. Perrin. Peschaud. Philippe. Pourquery de Boisserin. Pourteyron. \nRabier (Fernand). Ragot. Rajon (Claude). \nRazimbaud. Regnault. Rendu (Oise). Rey (Emile). Ricard (Henri) (C\u00f4te-d'Or). Ricard (Louis) (Seine-Inf\u00e9rieure). Ridouard. Riou. \nRivet (Gustave). Robert Surcouf. Roch. Rolland (Pyr\u00e9n\u00e9es-OLientales). Rouanet. Rousse (Charles). Rouvier. Roux (Basses-Alpes). Rubillard. \nSalis. Sarrazin. Sarrien. Saumande. S\u00eaneseail. Sicard. Simyan. Surchamp. \nTh\u00e9ron. Theulier. Thomson. Tiphaine. \nTourgnol. Tramu. TrouiUot (Georges). \nUrSleur. \nVazeille. Vign\u00e9. Vigouroux. Ville. VUl8tean. Vival. (Conrad do). \nWilson. Wit-t (Conrad de). \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOT\u00cf : \nMM. Albert-Poulaiu. Allemane. \nBasly. Berry (Georges). Bompard (Raoul). \nBreton (Jules-Louis) (Cher). \nCadcnat. Cardon. Charruyer. Christophle (Albert) (Orne). Coache. Cornet (Lucien). \nDeh\u00e9ve. Dsfontaine. Delombre (Paul). D\u00e9rib\u00e9r\u00e9-Desgardes. Deschanel (Paul). Disleau. \nDorian, Duquesnay. Duvau (Jules). \nEliez-Evrard. Faure (Firmin). Ferroul. Fleury-Ravarin. \nFournol. Fran\u00e7ois. \nGallot (Yonne). Gell\u00e9. G\u00e9rald (Georges). GIHenrique-Duluc. Heuzey (Pierre). Hugues (Clovis) (Seine). \nLamendin. Lassalle. Lavllle, Lemire(Nord). \nLe Myre de Vilers. Leroy (Modeste) (Eure). \nLevet (Georges). Loriot. \n, Mahy (de). Mando. Massabuau. Morinaud. \nMuzet. \nOiive. Ordinaire. \nPasqual (Nord). Perier (Germain (Sa\u00f4ne-etLoire). Pllcch. \nHcnault-Morli\u00eare. Renou (Seine). Ruau. \nSibille. Sirot (C\u00e9sar). \nThierry-Delanoue. Trannoy. \nViviani. \nWeil-Mallez. \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOTE comma ayant \u00e9t\u00e9 retenus \u00e0 la commission du budget : MM. Berger (Georges). Bertrand. Cochery (Georges). Lechevallier. Le Moigne. PlichOD. \nABSENTS PAR CONG\u00c9 : MI. Alicot. Anthime-M\u00e9nard. Alsace (comte d'), prince d'il\u00e9uillArenberg (prince d). Aug\u00e9. \nBarrois. Baudon (Oise). Bazillon. Bersez. 1 Bordiar. Brisson (Henri). Cauvin. Cornudet (Creuse). Dubochet. Fould (Achille). Gayraud. \nH\u00e9mon (Finist\u00e8re). Jacquemin. Lauraine. \nLefTet. L\u00e9on Pommeray. Leroy (Arthur) (C\u00f4ted'Or).. Marchai. Morel. Rozet (Albin). Villault-Duchesnois. \u00bb \nCes nombres annonc\u00e9s en s\u00e9ance avaient \u00e9t\u00e9 de : \nNombre dos votants. 482 Majorit\u00e9 absolue. 242 Pour l'adoption. 211 Contre. 271 \nMais, apr\u00e8s v\u00e9rification, ces nombras ont \u00e9t\u00e9 rectifi\u00e9s conform\u00e9ment \u00e0 la liste de scrutin ci-dessus. \nSCRUTIN Sur r ensemble du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de Fexercice isgo. \nNombre des votants. 409 Majorit\u00e9 absolue. 205 Pour l'adoption. 375 Contre. 34 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s a adopt\u00e9. \nONT VOT\u00c9 POUR: \nMM. Adam (Achille). Agoult (comte d'). \nAlIombcrt. Amodru. Andrieu. Antoine Gras (Drflme). Arbouin. Ar\u00e8ne (Emmanuel). Argeli\u00e8s. Armez. Astier. Astima (colonel). \nAudiffrad. Authler. Aym\u00e9, baron de la Chevreli\u00e8re. Aynard (Edouard). \nBabaud-Lacroze. Bachimont. Balandreau. \nBansard des Bois. Barthou. Baudin (Pierre). \nBaulard. Beauregard (Paul). Benoist (de). \nB\u00e9rard (Alexandre). Berger (Georges). Berthet. Bertrand. BischoITsheim. Bizot. Blanc (Edmond) (Hautes Pyr\u00e9n\u00e9es). Blanc (Henri) (Haute-Loire). Bony-Cisternes. Borie. Borne. \nBoucher (Henri). Bouctot. Bourgeois (L\u00e9on) (Marne). Bourr\u00e2t. Boury (comte de). Brice (Jules) (Meurthe-et-Moselle). Brice (Ren\u00e9) (Illeet-Vilaine). Brindeau. Bruno. Brunet. Bussi\u00e8re. \nCaillaux. Canet. Caraman (comte de). Cardon. Castelin. Castillard. Cavaignac (Godefroy). Cazals. Cazauvieilh. Caze (Edmond'. \nChabert (Rh\u00f4ne). Chabri\u00e9 (Adrien). Chambige. ChambQll. Chambrun (marquis de). Chamerlat. Clianoz. Chapuis. Charles Bos. Charles Chabert (DrOme). Charonnat. Charruyer. Chastenet (Guillaume). Chaussler. Chautemps. Chavet. Chenel. Chevallier (Emile). CheYillon. \nChopinet.Christopiile (Albert) (Orne). Christophio (Is\u00e8re). Clament (Cl\u00e9ment). Claudinon. \nCl\u00e9dou. Cl\u00e9rn\u00e7ntel. Cloarec. Cochery (Georges). \nCochin (Henry) (Nord). Codet. Colle. Compayr\u00e9 (Emile). Constant. Corderoy. Cornudet (vicomte) (Seine-et-Oise). Cosmao-Dumenez. \nCouyba. Cruppi. \nDausette (Jules). Darblay. David (Alban) (Indre). David (Fernand) (Haute-Savoie). David (Henri) (Loir-et-Cher). Deb\u00e8ve. DeckerDavid. Decrais. Delarue. Delanne. Delbet. \nDelcass\u00e9. Delmas. Delombre (Paul). Den\u00eacheau. Denis (des Landes). D\u00e9rib\u00e9r\u00e9-Desgardes. Deshayes. Desjardins (Jules). Devins. \nDisleau. Dorian. Drake (Jacques). Dron. Drumont (Edouard). Dubuisson. Dufour (Eug\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dujardin-Beaumetz. Dulau (Constant) Dumas (Julien). Dunaime. Dussaussoy. Dutailly. Duvau (Jules). \nEliez-Evrard. Elva comte d'). Empereur Ermant. Escanv\u00e9. Estourbeillon (marquis de lY Estournelles (d'). Etienne. Euzi\u00e8re. \nFachard. Fanien (Achille). l'arjon (Adrien). \nFenal. Fernand Brun. Ferrette Fem (Charles). Fleury-Ravarin. Fonrnol. \nGabiat. Gabriel Denis. Gacon. Gaffter. \nGaillard (Jules). Galley. Gally-Gasparrou. \nGarnier. Gauthier (de Clagny). Gautret. Gallvin. Genet. Gentil. G\u00e9rald (Georges). Gervais (Seine). Gervaize (Meurtho-et-Mosellar Gerville-R\u00e9ache. G\u00e9velot. Giacobbi. Girardin Gontaut-Biron (comte Joseph de) Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). Goujon (Th\u00e9ophile) (Gironde). Gourd. Gouzy. Grandmaison (de). \nGueneau. Guieysse. \nGuingand. Guvard. GUyot-Dessalge. e-DIlld40 Ilarriague Saint-Martin. Ilenrqu lIugog, Herbet. Heuzey (Pierre). Iluber. \nHugues (Fran\u00e7ois) (Aisne). \nIriart d'Etchepare (d'). Isambar. \"Shfir| (Gustave). \n(G Jacob. Jacquey (g\u00ean\u00earal). Jonnlart\u00f4t Jul\" Jourdan (Louis). Jox\u00e9. Jules Jg\u00bb Legrand (Basses-Pyr\u00e9n\u00e9es). ., juniel. \nKelsch. Kerj\u00e9gu (J. de). Ki^ LatIer La Batut (de). Lachaud. Lachwi\u00e9z0e.$d0 Lanessan (de). Laniel (Henri). Lann),S LaureD' tebello. Laroze. Lasserre (lMvaaiua rics). w tebello. Laroze. Lagsorire L\u00e9g lise \u00e7on. Laville. Lebaudy (Paul)Le rctbrun. Lechevallier. La Clec b. Le Leglos. Le H\u00e9riss\u00e9. Lemire (Nord) ,, moi,,go Lepez. Lerolle. Leroy (Modeste) (Eure. J;efl, pinay (marquis de). Le T1 roiec. \n(Georges). L\u00e9vis-Mirepoix (comte drieJ. Laf, vraud Leygue (Honor\u00e9) (Haute-Garon Largue, gue (Raymond) (Ilaute~Ga? \n(Georges) (Lot-et-Garonne). 1, 110piteall. UJaO zain-Laplanche. Lockroy. Loriot. d 1 (Dr\u00f4me). Loup. Loyer. fdab.Y ( e'\u00cd Mackau (baron de). Magnaud\u00e9. (fOIle Malaspina. Mando. Martin (Bieentt) (io Maru\u00e9jouls. Massabuau. Mauw 1laurter Faure. Maymac. M\u00e9l ne. Micb\" Mercier (Jules). Merlou. JM \nMillerand. Miossec. Montfeuijia\u25a0 tt Ledl., Montalembert (comte de). Nlore, etto 10e)' Morillot (L\u00e9on). Morinaud. Mor arqaJS Mougeot. Mongin. Moustier (1!l arqill Mulac. Muteau. Muzet. < N\u00e9ron-Bancsl (Emile). No5 O\u00a1\u00a1ff\u00e9, Odilon-Barrot. ordinair%i (Garl)paulffil Pams. Papelier. Pascal (Gar paji' , (Nord). Passy (Louis). paul-Faur.e.) (saDl!ed.j' Pavie. Peignot. P\u00e9rier (GermaiO (Girol! b!Loire). P\u00e9rier de Larsan (comte duj (Gir$ P\u00e9ronneau. Perreau. Perrin. oSCliaad##A P\u00e9ronneau. Perreau. p olur'ar\u00e9 ( ~\"1 lippe. Piou. Plichon ale poztO;, Poullan. Pourquery de Bois\u201e iade. Borgo (comte). Prache. Prade \u2022 ;j Quesnel. Quilbeuf.. rU. Jtd\u00cdft' Prud'homme-Havette. Reille oll ci JJJK, Habier (Fernand). Ragot. It\u00e9Ub Mn\u00e9 FeI 1 Rabier (Fe~rnand ) Ragotnalbere. ~S (Claude). Regnauit. (baJOrli\u00e8re. d'or}, Reille (baron Xavier). Renault (Emile). Ribot. Ricard (HenrI ItidO\"pat, Ricard (Louis) (Seine-^InJ\u00e9rie ojouRieunier (amiral). RiotteauRivet (Gustave). Robert Surcouf. 0011. te\u00e9e z1Bollan d (?) (Jules) (Ard\u00e8che). RogezOrientales). Rose. Rouland (seIne u1 ( i Rousse (Charles). Rouvier. ^\u00eeiar \u00e7 Alpes). RoydeLoulav. i' Saint (Charles). Saint-Queni tin sarl Salignac-F\u00e9nelon (de). Sf*T Saumande. S\u00e9nescail. Sibllle. SicaL, (C\u00e9sar). Solages (marquis de). gt3oisij5 (Cf:sar). Solages (marquis de). ul' rand. Suchetet. StircharnP. \nTaiiliandier. Ternaux-CPommPT)ainjjSomSl0\u00aea. \nThierry. Thierry-Delanoue. Tilo phaine. Trouillot (Georges). 'VIctot v Ursleur. ictor i,ilard (Ar\"a ,Jiiii ) \nVacher (L6on) (Corr\u00e8zP,) i.131, f \nVidal de Saint-Urbain. ViMeUf? Vi j, gn\u00e9. Vigouroux. Ville. VItletJ(e\u00eaonrad Weil-Mallez. Wilson. ( \nONT YOT\u00d9 CONT\" e MM. Albert-Poulain. Allardl. preto11 \nB\u00ean\u00eazech. Bonard. Bouver. t (JI\" Louis) (Cher). Cort16 Cadenat. Carnaud. Chauvl\u00ear'. corget cien). Co\u00fbtant. follr acqueS, Dejeante. Desfarges. Dufour ({Jfran\u00e7otS)' \nFerroul. Florent. Fournier Gallot (Yonne). Groussier. \nHugues (Clovis) (Seine). \nLassalle. L\u00e9tang. , \nPastre. J (settle Renou (Seine). Roche (Ernest (Sel\u00b0\u00bb ) \nSauvanet. Sembat. \nTurigny. flanl. \nVaillant. Vaux (Pierre). VI i Walter. 1 Z\u00e9va\u00e8s. ! \nN'ONT PAS PRIS PART ATJ 1\"011: JJO IUse). \nMM. Abel Bernard (Va\" CIII50) 011 (Seine-et-Oise). Aulan (Corote ^y d J,. \nBalsan. Baron. Baslyau r iroti Berry j (Qeot\u00eb ) \u2022 Beauquier Bernard (Charl 5) cotges. \nnard (Paul) (Seine). BerrY \n \nlPtBerton. Bompard (Raoul). \nd). Boug\u00e8re (Laurent). \nC'Wrgeni \u00ee(\u00bbPa\u00abug )a (Vend\u00e9e). Boutard. Boyer Calvinbac. Cassagnac (Paul de ). Castellane \u00ab Boni d Cassagpac (Paul de). Castellane !A'&GnrasCW^6 (Emile )\u2022 Chandioux. \n, ,ert), Cit: hassamg. Chenavaz. Chich\u00ea as Gibiel Coache. Cochin (Denys) (Seine). \nt asqUe D A ]}l aUd\u00ea. Dauzbn. Debussy. Defonntaloup etra (Gustave). D\u00ealieux. Delpechnt\u00eflo Do errlen. Derveloy. Deschanel (Paul). \nVictor) (de Uergue (Gaston). Dublef. Dubois ^'(Charie.rV Dubois (Emile) (Seine). \n\u00ef ^\u00eee Cha es). Dupuytrem. Duquesnay. \nPo Ilre (Fir ',ln. \n\u00e0 In?^t^Si8}e) Ferrero. Fiquet. Forest. \nS^ieii\u00ee^r^Qcel pni<^re \u2022 Fran\u00e7ois. \n(baleUre) aneel (de). Galot (Jules) (Loirede n). Gl Galpin (Gaston) Gell\u00e9. G\u00e9rard a~Ton)f,\",,lui-I)eferrnon* Girou. Gonidec \u00ab le). Goujat. Goussot. \n!JugOUet (l a). Guibert. at. Goussot. \n11 ard. lIu lebutenant colonel du). Holtz. \narde. u(lieut ellailt -colonel du). Holtz. \nbard Ur\u00fbbert. \na va Klotz. Krausg. \nroiiartz U ! S K'otz. Krauss. \n1-1111 errOllna aYe (comte de) Labussi\u00e8re. \narquis de). Lagasse. Laloge. \nLeglli'lOIlSt ls (comte de). Largende) LTaroche-Joubert. Lasies. \n!tlah e \"ner:grand (Arthur) (Manche). Le ^ers ^e\u201e sasa\u00e0e). t AIall;fet (Henry). Martin (Louis) (Var). \nde) ^ifr\u00eeice ~r. Maussabr6 (marquis an, elJiet (Le Binder. Maussabr\u00e9 (marquis ^Mhii (L\u00eaol ^u es^reurMillevoye. Mir\u00aeAiK ar4. vr (comte de). Mun ain e, Grn ICa p. ana (Cuneo d') allix. Pauiin-M\u00eary. Pelletan Ueb Q 7comtf Raniel rourteyron. Prax-Parls. \nouanet ltlcba.rfauine. Razimbaud. Rendu ^f4 rre)Rohan (duc de). \nMrd, art, In\u00e8r SCbneld (de). Salis. Savary de Beaure(nllg\u00e8ne) Simyati. \ne. Tour guOI. Tramu. Trannoy. \nrs, ramuTrannoy. \nl\u00ef Ai. PAP, CONCT !h n lCot A Sit^d\u00b0Q faio ~^nartl \u2022 Alsace (comte iKf; fi^ arg (prince d'). Aug\u00e9. \n1e) Brisson (OISe). Bazillon. Bersez. \nriss, (lie'iri) Cauvin. Cornudet Q(}!. (\u00efinl ,\u00b0cbet FOUld (Achille). Gavraud. \n(Finist\u00e8re) Jacquemm. Laurame. \n]\"\u25a0 ^\u00f9 ^ar?K \u00b0QiiriPi.a, aC(\u00eeU8minLa\u00f9raine. \nMarchal. Morel. Rozet (Albin). Yilt \u00e0e Qtnbl'es '\u00ab\u00abSus , nQ\u00b0Qc\u00eas en l\u00eaanoe avaient \u00ef[% .J\n-\u00a1UritA \"s 'ota t 421 1, S()l e .\u00bb * * 0 tion. 211 'Ire 388 !I\"i& apl'\u00e8 33 83 A S .&k' ft \nces nombres ont \u00e9t\u00e9 la liste de scrutia la liste de scrutia At,Q, SCRUTIN 4t b ql \u00a1t\u00e9 en. ,. \nratde l'ordre du jour de o lie, 8ural et lsnard (interpcllation de des les rnctssacres \nS bsoitants.H 494 Oh. e.8 4 4 4ttt 41:4 Iltteion. 266 Hhii 266 de., a., us \nt\u00e9s a adopt\u00e9. \nt(. ?o.. POUll: OU\u00c3stler. \nItl!:l). IIlaUel). AYnard (Edouard), uthler. AYnard ard det Bi^laannsdr. eau. Bansard des \nBois. Barthou. Baudin (Pierre). B\u00e9rard (Alexandre). Berthet. Bertrand. BischofJsheim. \nBizot. Blanc (Henri) (Haute-Loire). Bompard (Raoul). Bony-Cisternes. Borie. Borne. Bourgeois (L\u00e9on) (Marne). Bourr\u00e2t. Boury (comte de). Brice (Ren\u00e9) (Ille-et-Vilaine). Brune. \nCaillaux. Canet. Cardon. Castillard. Cavaignac (Godefroy). Cazals. Cazauvieilh. Caze (Edmond). C\u00e8re (Emile). Chabert (Rh\u00f4ne). \nChabri\u00e9 (Adrien). Chambige. Chambrun (marquis de). Chamerlat. Chandioux. Chapuis. \nCharles Bos. Charruyer. Chastenet (Guillaume). \nChaussier. Chautemps. Chavet. Chenel. Chevillon. Chopinet. Christophle (Albert) (Orne). \nClament (Cl\u00e9ment). Cl\u00e9dou. Cl\u00e9mentel. Cloarec. \nCoache. Cochery (Georges). Codet. Compayr\u00f4 (Emile). Constant. Corderoy. Cosmao-Dumenez. Couyba. Cruppi. \nDavid (Alban) (Indre). David (Fernand) (HauteSavoie). David (Henri) (Loir-et-Cher). Deb\u00e8ve. \nDecker-David. Decrais. Delarue. Delaune. \nDelbet. Delcass\u00e9. Delmas. Delombre (Paul). \nDen\u00eacheau. D\u00e9rib\u00e9r\u00e9-Desgardes. Deshayes. \nDevins. Disleau. Dorian. Dron. Dubief. \nDubois (Victor) (de Dreux). Dubuisson. Dujardin-Beaumetz. Dulau (Constant). Dumont (Charles). Dunaime. Dutailly. Duvau (Jules). \nEliez-\u00c9vrard. Empereur. Ermant. Escany\u00e9. \nEtienne. Euzi\u00e8re. \nFanien (Achille). Farjon (Adrien). Fenal. \nFernand Brun. Fleury Ravarin. Fournol. \nFran\u00e7ois. \nGabiat. Gabriel Denis. Gacon. Garner. \nGalley. Galy-Gasparrou. Garnier. Gautret. \nGauvin. Gell\u00e9. Genet. Gentil. G\u00e9rald (Georges). Gervais (Seine). Giacobbi. Girardin. \nGontaut-Biron (comte Joseph de). Goujon (Th\u00e9ophile) (Gironde). Gouzy. Gueneau. Guillemet. \nGuingand. Guyot-Dessaigne. \nHarriague Saint-Martin. Henrique-Duluc. \nHerbet. Heuzey (Pierre). Hubert. Ilugon. \nHugues (Fran\u00e7ois) (Aisne). \nIriart d'Etchepare (d'). Isambard. Isambert (Gustave). \nJacob. Jonnart. Jourdan (Louis). Jox\u00ea. \nJules Jaluzot. Jules Legrand (Basses-Pyr\u00e9n\u00e9es). \nJumel. \nKelsch. \nLa Batut (de). Lachaud. Lachi\u00e8ze. LanCsan (de). Laniel (Henri). Lannes de Montebello. Laroze. Lauren\u00e7on. Laville. Lebret. \nLebrun. Leclievallier. Le Clec'h. L\u00e9glise. \nLeglos. Le Moigne. Lepez. Leroy (Modeste) (Eure). Le Troadec. Levet (Georges). Leygues (Georges) (Lot-et-Garonne). Lhopiteau. \nLimouzain-Laplanche. Lockroy. Loriot. \nMagniaud\u00e9. Malaspina. Mando. Maru\u00e9jouls. \nMassabuau. Mathey. Maymac. Menier (Gaston). \nMercier (Jules). Millerand. Mollard. Monfeuillart. Monsservin. Morinaud. Morlot. Mougeot. Mougin. Mulac. Muteau. \nNo\u00ebl. \nOdilon-Barrot. Olive. Ordinaire. Oriol. \nPams. Papelier. Pasqual (Nord). Peignot. \nPerier (Germain) (Sa\u00f4ne-et-Loire). P\u00e9rier de Larsan (comte du) (Gironde). P\u00e9ronneau. Perrin. \nPeschaud. Philippe. Poullan. Pourquery do Boisserin. Pourteyron. Pozzo di Borgo (comte). \nPradet-Balade. \nQuesnel. Quilbeuf. \nRabier (Fernand). Ragot. Raiberti. Razimbaud. Regnault. Henault-Iorli\u00e8re. Rev (Emile). \nRicard (Henri (C\u00f4te-d'Or). Ricard (Louis) (SeineInf\u00e9rieure). Ridouard. Riotteau. Riou. Robert Surc\u00d3ur. Roch. Roche (Jules) (Ard\u00e8che). \nRolland (Pyr\u00e9n\u00e9es-Orientales). Rose. Rouland (Seine-Inf\u00e9rieure). Rouvier. Roux (BassesAlpes). Ruau. Rubillard. \nSaint-Quentin (comte de). Salis. Sarrazin. \nSarrien. Saumande. S\u00e9nescail. Sibille. Sicard. \nSimyan. Sirot (C\u00e9sar). Surchamp. \nTernaux-Compans Theulier. Thierry-Delanoue. Thomson. Tiphaine. Trannoy. Trouillot (Georges). \nVall\u00e9e. Vidal de Saint-Urbain. Vigouroux. \nVille. Villejean. Vival. \nWeil-Mallez. Wilson. WItt (Conrad de). \nONT TOTK CONTRE : MM. Adam (Achille). Albert-Poulain. Allard. \nAllemane. Antoine Gras (Dr\u00f4me). Arpeli\u00e9s. \nAulan (comte d'). Aym\u00e9, baron de la Cnevreli\u00e8re. \nBachimont. Balsan. Baron. Basly. Baudry d'Asson (de). Baulard. Beauquier. \nBeauregard (Paul). B\u00e9n\u00e9zech. Benoist( de). \nBernard (Charles) (Gironde). Bernard (Paul) (Seine). Berry (Georges). Berteaux. Berthelot. Blanc CEdmond) (Hautes-Pyr\u00e9n\u00e9es}. Bonard. \nBoug\u00f4re (Ferdinand). Bougera (Laurent. Bour geois (Paul) (Vend\u00e9e). Bouveri. Boyer (Antide) Breton (Jules-Louis) (Cher). Brice (Jules) (Meurt the-et-Moselle). Broglie (duc de). Brunet. \nCadenat. Calvinhac. Carnaud. Cassagnao (Paulde). Castelin. Castellane (comte Boni de). \nChambon. Chanoz. Charles Chabert (Dr\u00f4me). \nCharles-Gras. Charonnat. Chassaing. Chauvi\u00e8re. Chenavaz. Christophle (Is\u00e8re). Cibiel. \nClaudinon. Cochin (Denys) (Seine). Cochin (Henry) (Nord). Colliard. Cornet (Lucien). \nCo\u00fbtant. \nDansette (Jules). Dasque. Daud\u00e9. Dauzon. \nDefontaine. Dejeante. Delestrac (Gustave). \nD\u00e9lieux. Delpech-Cantaloup. Denis (des Landes). Derrien. Derveloy. Desfarges. Desjardins (Jules). Dev\u00e8ze. Doumergue (Gaston). \nDrake (Jacques). Drumont (Edouard). Dubois (Emile) (Seine). Dufour (Jacques) (Indre). Dufour (Eug\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dumas (Julien). Dupuytrem. Dussaussoy. \nElva (comte d'). Emile Chauvin. Estourbeillon (marquis de l'). \nFachard. Faure (Firmin). Ferrero. Ferrette. Ferroul. Fiquet. Florent. Forest. \nFouquet (Camille). Fournier (Fran\u00e7ois). Fourni\u00e8re. \nGailhard-Bancel (de). Gaillard (Jules). Gailot (Yonne). Galot (Jules) (Loire-Inf\u00e9rieure. \nGalpin (Gaston). Gauthier (de Clagny). G\u00e9rard (baron). Gervaize (Meurthe-et-Moselle). GinouxDefermon. Girou. Gonidec de Traissan (comte le). Goujat. Gourd. Goussot. Grandmaison (de). Grousset (Paschal). Groussier. Guibert. \nGuieysse. Guyard. \nHalgouet (lieutenant-colonel du). Holtz. \nHubbard. Hugues (Clovis) (Seine). Humbert. \nJacquey (g\u00e9n\u00e9ral). Jourde. \nKero\u00fcartz (marquis de). Klotz. Krauss. \nLa Bourdonnayc (comte de). Labussi\u00e8re. La Ferronnays (marquis de). LaITerre. Lagasse. \nLaloge. Lamendin. Lanjuinais (comte de). \nLargentaye (Rioust de). Laroche-Joubert. Lasies. Lassaile. Legitimus. Legrand (Arthur) (Manche). Le H\u00e9riss\u00e9. Lerolle. Lesage. \nLespinay (marquis de). L\u00e9tang. L\u00e9vis-Mirepoix (comte de). Levraud. Leygue (Honor\u00e9) (Haute-Garonne). Leygue (Raymond) (HauteGaronne). Louis Blanc (Dr\u00f4me). Loup. Loyer. \nMackau (baron de). Magne. Maret (Henry). \nMartin (Louis) (Var). Martin (Bienvenu) lYonne). \nMass\u00e9. Maurice Binder. Maurice-Faure. Maussabr\u00e9 (marquis de). Melliet (L\u00e9o). Merlou. \nMesureur. Meyer. Michel. Millevoye. Mirman. \nMontaigu (comte de). Montalembert (comte de). \nMun (comte Albert de). Muzet. \nNaroonne. \nOrnano (Cuneo d'). Ouvr\u00e9. \nPain. Pajot. Palix. Pascal (Gard). Passy (Louis). Pastre. Paul-Faure. Paulin-M\u00e9ry. \nPaulmier. Pavie. Pelletan (Camille). Piou. \nPlichon. Pomereu (comte de). Porteu (Armand). Prache. Prax-Paris. Puech. \nHaion (Claude). Ramel (de). Rauline. Reille (baron Am\u00e9d\u00e9e). Reille (baron Xavier). Renou (Seine). Rieunier (amiral). Rogez. Rohan ;duo de). Rouanet. Rousse (Charles). \nSaint-Martin (de). Salignac-F\u00e9nelon ( de J. \nSauvanet. Savary de Beauregard. Schneidei (Eug\u00e8ne). Sembat. Solages (marquis de). \nStanislas Ferrand. Suchetet. \nTailliandier. Th\u00e9ron. Tourgnol. Trama. \nTurigny. \nUrsleur. \nVacher (L\u00e9on) (Corr\u00e8ze). Vaillant. Vaux (Pierre). Vazeille. Victor Gay. Viellard (Armand). Vign\u00e9. Villiers. VivianL Walter. \nZ\u00e9va\u00e8s. \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOTH : MM. Abel-Bernard (Vaucluse). Aimond (Seineet-Oise). Amodru. AudifTrcd. \nBerger (Georges). Berton. Boucher (Henry). \nBouctot. Boutard. Brindeau. Bussi\u00e9re. \nCaraman (comte de). Chevallier ( Emile). \nChich\u00e9 (Albert). Colle. Cornudet (vicomte) (Seineet-Oise). \nDarblay. Debussy. Deschanel (Paul). Duquesnay. \nEstournelles (d'). Ferry (Charles). \nGerville-R\u00e9ache. G\u00e9velot. Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). Gulllain. \nIsnard. \nJouart. \nKerj\u00e9gu (J. de). Krantz (Camille). \nLasserre (Maurice), Lebaudy (Paul). Lemirt (Nord). Le Myre de Vilers. \nMahy (de). M\u00e9line. Miossec. Morcrette*\" \n \nLedieu. Morillot (L\u00e9on). Motte. Moustier (marquis de). \nN\u00e9ron-Bancel (Emile). \nP\u00e9rillier. Perreau. Polncar\u00e9 (Raymond). \nProust. Prud'homme-Havette. \nRendu (Oise). Ribot. Richard (Pierre). Rispal. \nRivet (Gustave). Roche (Ernest) (Seine). Roy de Louiav. \nSaint (Charles). \nThierry. \nABSENTS PAR. CONG\u00c9 \u00ee MM. Alicot. Anthime-M\u00e9nard. Alsace (comte d'), prince d'H\u00e9nin. Arenberg (prince d ). Auge. \nBarrois. Baudon (Oise). Bazillon. Bersez. \nBordier. Brisson (Henri). Cauvin. Cornudet (Creusai. Dubochet. Fould (Achille). Gayraud H\u00e9mou (Finist\u00e8re). Jacquemin. Lauraine. Leffet. L\u00e9on Pommeray. Leroy (Arthur) (' C\u00f4te-d'Or). Marchai. Morel. Rozet (Albin). Villault-Duchesnois. \nLes nombres annonc\u00e9s en s\u00e9ance avalent \u00e9t\u00e9 de: \nNombre des votants. 515 Majorit\u00e9 absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre 235 \nMais, apr\u00e8s v\u00e9rification, ces nombres ont \u00e9t\u00e9 rectifi\u00e9s conform\u00e9ment \u00e0 la liste de scrutin cidessus. \nDans le scrutin du 10 Janvier sur la proposition de tenir une s\u00e9ance exceptionnelle mercredi prochain : M. Emile Chevallier, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter a pour \u00bb. \nM. Morinaud fait la m\u00f4me d\u00e9claration. \nDans le scrutin du 16 janvier sur la motion de M. Lauraine tendant \u00e0 l'inscription des propositions sur les m\u00e9lasses \u00e0 la s\u00e9ance exceptionnelle de mercredi prochain : M. Emile Chevallier d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme fi n'ayant pas pris part au vote , et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Morinaud d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nDans le scrutin du 16 janvier sur l'ordre du Jour pur et simple (interpellation de M. Guieysse sur le rappel \u00e0 l'activit\u00e9 du g\u00e9n\u00e9ral Geslin de Bourgogne) : M. Bersez d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 \u00ab pour e, et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il \u00ab s'\u00e9tait abstenu \u00bb. \nPar suite d'une erreur mat\u00e9rielle, le nom de M. Emile Rey (Lot) ne figure dans aucune des cat\u00e9gories du scrutin du 17 janvier sur l'ensemble de l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires); l'honorable membre avait vot\u00e9 a pour 8.' \nM. Guillain, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb dans les divers scrutins du 17 janvier, d\u00e9clare qu'il avait \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 d'assister \u00e0 la s\u00e9ance et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb la priorit\u00e9 en faveur de l'ordre du jour de M. Lannes de Montebello, fi r, ordre du jour de M. Lannes de Montebello \u00e0 l'ordre du jour de M Chevillon et \u00ab contre \u00bb l'ensemble de l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militairei). \nMM. Morcrette-Ledieu et Motte font la mOme \nd\u00e9claration. \nDans la scrutin du 17 janvier sur l'addition de M. Lannes de Montebello & l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d Ormano sur la violation des lois, d\u00e9crots et r\u00e9gleM\u00abts militaires) : j \nM. Achille Fanlen, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 contra \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab pour \u00bb. \nM. Cauvin, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 a contre \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu \u00ab s'abstenir \u00bb. \nM. Chenel. port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb. \nd\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances. \nM. Limouzain-Laplanche,port\u00e9 comme \u00abn'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare qu'il avait \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 d'assister \u00e0 la s\u00e9ance et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 cc contre \u00bb. \nM. Dev\u00e8ze, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la sa110 des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb. \nM. Palix, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab contre \u00bb. \nM. Mirman, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle dns s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 * pour \u00bb. \nM. Conrad de M itt. port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, 11 \u00ab se serait abstenu \u2022. \nM. Peschaud, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab pour Il, M. Castelln, port\u00e9 comme fi n'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab pour \u00bb. \nDans le scrutin du 17 Janvier, sur l'ensemble de l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires): M. Martial Sicard d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 a pour \u00bb et qu'en r\u00e9alit\u00e9, il avait vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb. \nM. Conrad de Witt, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il \u00ab se serait abstenu 9. \nP\u00c9TITIONS R\u00c9SOLUTIONS des 20* et 21* commissions des p\u00e9titions ins\u00e9r\u00e9es dans le feuilleton du jeudi 28 novembre 4901, devenues d\u00e9finitives aux termes de l'article 66 du r\u00e8glement. \nVINGTI\u00c8ME COMMISSION M. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition nl 2965 (d\u00e9pos\u00e9e par M. EUZI\u00c8RB, d\u00e9put\u00e9 des Hautes-Alpes). \nP\u00e9tition n\u00b0 3008 (d\u00e9pos\u00e9e par M. BBAUQUIER, d\u00e9put\u00e9 du Doubs). \nP\u00e9tition n\u00b0 3019 (d\u00e9pos\u00e9e par M. ChamBON, d\u00e9put\u00e9 de la Savoie). \ndd\u00e9\u00e9put\u00e9 T no 3034 (d\u00e9pos\u00e9e par M. RAIBERTI, d\u00e9put\u00e9 des Alpes-Maritimes). \nieres s\u00e9dentaires des eaux et for\u00eats da divers d\u00e9partements appellent la bienveillante attention de la Chambre sur leur situation. \nMotifs de la commission. \u2014' Les brigadiers et. gardes s\u00e9dentaires des villes et r\u00e9gions ci-dessus indiqu\u00e9es adressent \u00e0 la Chambre quatre p\u00e9titions con\u00e7ues dans les m\u00eames termes et auxquelles, pour cette rapport. \nraison, 11 suffira de r\u00e9pondre par un seul Ce brigadiers et gardes appellent la haute bienveillance de la Chambre \u00ab sur la situation voisine de la mis\u00e8re dans laquelle s\u00e9dentaire est de 900 fr. et celui d'un brigadier de 1,200 et celui d'un britraitements, disent les i,. '(l Ces modiques traitements, digeiit les p\u00e9titionnaires, ne sont plus en ratfnorl\u00bbtm cAgences de l'existence actuelle. \u00bb U commission pense que les dol\u00e9aucea \nde ces bons serviteurs de 1 Etat rn\u00e9rIt,,-i de ces bons serviteurs de l Eta te le d une attention s\u00e9rieuse, et elle inistre d: voi des quatre p\u00e9titions au es sa plu l'agriculture, en appelant sur ei bienveillante sollicitude. \u2014 ( en aU ml' nistre de l'agriculture.) \nM. de Benoist, rapporteur. par! \nP\u00e9tition n\u00b0 2971. M. Fraissae;irjUS' s'adresse \u00e0 la Chambre pour 0 tice. ,\u00ab issarf Motifs de la commissi. on. -7mt Professeur \u00e0 l'\u00e9cole municipale f)orilo\" Paris, se plaint du mauvais vl avou\u00e9 pr\u00e8s le tribunal civil le la r\u00e9clame la restitution des P' ^^cief par lui, pour un proc\u00e8s, \u00e0 ce^,fjtio#jauj, nist\u00e9riel, et n\u00e9cessaires au peent d'U pour obtenir le remb?urSern d\u00e9p\u00f4tS \nsomme d\u00e9pos\u00e9e \u00e0 la Caisse de il\" consignations. \"'ourS ut Le p\u00e9titionnaire a d\u00e9j\u00e0 eu p' ment \u00e0 la chambre des aVo unal p0,( \u25a0 s'adresser au pr\u00e9sident du. tfli lui s faire r\u00e9gler la taxe des frais q Il\u00e9pll J r\u00e9clam\u00e9s, et au procureur de la qui que pour faire cesser la r\u00e9sista1 a 1 serait alors ind\u00fbment oppos\u00e9e. ,epa<s6 La 20a commission pl'Opos.e ur) p l'ordre du jour. \u2014 (Ordre du JOIR. \nM. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition no 2974 M d8 !I n\u00b0 29Ti (d\u00e9pos\u00e9e pa. ire). /t' MAISON, d\u00e9put\u00e9 de Maine-etJO 're) p\u00a1),, habitants de Voide (Maine-et-L| urc\u201e tent contre le projet de loi reiai r des associations. \nMotifs de la commission. \u2014 nua^-1 * bitants de Voide demandent le el1 t o; uf ji projet de loi sur les associatio > e0 r \nmant la libert\u00e9 de s'associer \u00cfl(,Iltto sauf pour les malfaiteurs ; * tous devant l'imp\u00f4t; Lafraterm \u00ab les Fran\u00e7ais. lieu d jJ#f Si cette p\u00e9tition, au lieu d ;e\u00a111breiot\u00a1 mise \u00e0 la 20\u00b0 commission en n0 lui avait \u00e9t\u00e9 communiqu\u00e9e1 de la loi des associations, l sioIl ce mand\u00e9 son renvoi \u00e0 la corn&} t \"otoo tente. Aujourd'hui que la i\u00ae. n se f les deux Chambres, la P\u00e9tl\u00eeLi0n p t# sans objet, et la 20' commis \u00e0 scsque se borner \u00e0 en donner acte taires. \u2014 (Ordre du jour.) \nM. Dutailly, rapporteur\"' ( J P\u00e9tition na 29i6 (d\u00e9pos\u00e9e jf d\u00e9put\u00e9 de la Somme). I)es (So!11[11e;ci l'arrondissement y * l'arrondissement d'AbbeviH > (So&V mandent la revision .de la * t bre 1900 sur le r\u00e9gime des bloi jggefl3, Motifs de la commission. vis^s rf Motifs de la commission. ges, se plo titions, \u00e9manant de 145 P. o gnent que le droit de cKir cula^'0^ p cidres soit per\u00e7u sur le cid0\u00e8&dieJ* hj sur le pur jus de pommes, e er\u00e7us g /I remboursement des droits er\u00e7us \u2022. ri ajout\u00e9e au jus de pommes, t\u00e9J1 cation du cidre. t 13 11f\u00a111' Les m\u00eames p\u00e9titions solH tion du droit sur l'alco0; des licences suivant l,l.fn\"lK0orta^{,ioJ1 l5Siflc ; f vente et non d'apr\u00e8s la pO tuelle. t^ rt rcJt1!cr otJlp: En ce qui concerne le & c'est-\u00e0-dire le droit sU* all etel et non sur l'eau p commission nepeut que l'Be de Y. \nquestion \u00e0 toute l'attention J'BI tre des finances. dr\u00d3tt S1f tg \nQuant \u00e0 la r\u00e9duction du afa\u00f4lt tf les p\u00e9titionnaires se rena })ofSS doute que pour d\u00e9grever \n \nS0mrn r \u00b0rne^\u00eea?^ souhait\u00e9e par le POids de ^ni^Dot \u00e9tait in\u00e9vitable que le poids d e l'i 15t f\u00fbt report\u00e9 sur les boisplus irn 1 ygi\u00e9niques, dont l'alcool est la L tiln ^portan\u00eetP Ues) dont l'alcool est la nouveplortante. L'avenir dira si la taxe 'il la fa SUr l'alcool d\u00e9passe la mesure et S'il faudra r\u00e9duire. Toute modification i mpr^v,\u00e9/ diate dp #. En ce decettB taxe serait pr\u00e9matur\u00e9e. \nfo Miette se rapporte \u00e0 la modification dt 1, alses l. ette des pences, nous rappelons S de l'arrondissement d'AbW les prmesses formelles de M. Cail11 ce sujetZ) oehOurnettrai \u00e0 la Chambre, a-t-il dit le \u25a0Dom^dern^r, et je fais pr\u00e9parer en ce par Inon administration, un texte cend^era io lncipe de l'imp\u00f4t des li\u00ae S, i Cet im? Twu b Imp\u00f4t se composera de deux il sa \u00e9tabli un premier droit clionEstant de l'enseigne, Je boulatio* M serai it?vn^x-^le suivant la popue oi3, A ce premier droit vieti^fa^ s'en e \u00aeuPerposer un second, proSuperposer un second, prov\u00b0Tp7 j8, L,. nIPortance du commerce des rez d\u00e8 S lP\u00f4t serait ainsi \u00e9tabli, vous le i,6 s\u00ee3 uit (F > sur des bases plus justes te jour sYst\u00e8me actuel. \u00bb \n111 ces promesses seront tion > ea P\u00e9titionnaires auront satisfacde a c ls8irill propose, sous le b\u00e9n\u00e9fice Cc s s6pt qui pr\u00e9c\u00e8dert, le renvoi s au ministre des fmanCC3, (Henvnl au ministre des finances.) \nP6, de Bel, 018t) rapporteur. \n.\u00cd\u00a1UOII. 2Q\"-Q Jr so!~: Mmo veuve Roustang, \u00bb AtOtirs ,sollicite 1111 bureau de tabac. \naosta commissiM. Mme veuve Kte ans' de m\u00ae1}011' sollicite depuis qua^\u00eer .de le pr\u00e9fet de Vaucluse, un t r. i\u00fbsnfVBa modique retraite de Jc\u00a5a cpnmsailte \u00e0la\u00eeaire vivre. \nqt la T^Ude i i longue et vaine attente, \u00e0 la Chambre des d\u00e9put\u00e9s Mander \u00e0 M. le ministre des Qi a Situ r ISSlon, tout en reconnaissant d de la p\u00e9titionnaire est iS (e s e \u00e0 raison des services milie s \u00e9luilts maris, regrette d'\u00eatre \u00abiS \u00eelfeSp ! l \u00e9\u00b0arter \u00ae.a P\u00e9tition par l'ordre du (Ordro de ^lisatioa de sa aifore du jour.) k, e:n.. \np\u00e9titi elloiste rapporteur. \nDllt 1011n 0 2 P\u00e9tition n\u00b0 2990 (d\u00e9pos\u00e9e par M. GUIETSSR, dtess Cl\u00a1), \u00e0 orblhan). M. Bartherotte e, \u00e0 la Cl\u00a1Abzac-Couhas (Gironde), s'a%f a Ghamh oliri de ambre pour obtenir Justlce. \n* kh \u00a3 1ni\u00efsionM. Mathieu V (Gironde) se plaint de It\u00e9pl\u00a1b depuis sept ans le procureur 'e \u00ee pr\u00e8s le tribunal de LiIpuNmfestLC0^ lui, contre son eiioSe 1011rs membres de sa famille. \nSu de8\u00e9 degUement divers faits qui ont c r Cet atsies c PoursUites contre son p\u00e8re ies conto ses parents, et s'appuie te dt Pour \u00ee ( de Libourne quatre sur cet expos\u00e9 pour articuler contre le proV?%\u00ee ^Publi Libourne quatre dS il demande \u00e0 la Si d\u00e9 la i d'intervenir pr\u00e8s de > de \u201eella justice pour obtenir de ort8011e 101), ep\u00e8 bIenveillant examen du St N > p\u00e8r\u00bb \u00ae'c\u00b0ndamn\u00e9 \u00e0 six mois .XkU Sn^\u00ee le tribunal de Libourne, et tr% X le^issivoa ^^t la gr\u00e2ce. \n, 1l de \"\u00e9riion se voit dans l'imposetitiQnrlrreIactitude des aU\u00e9gag\u00a1.\u00e0ee a e et constate que son t4 c\u00ae est aujourd'hui sans objet \npuisque la condamnation \u00e0 six mois de prison qu'il voulait abr\u00e9ger est depuis le 1er octobre enti\u00e8rement subie. \nMais soucieuse du bon renom d'impartialit\u00e9 des magistrats et des tribunaux fran\u00e7ais et d\u00e9sirant que, nulle part et \u00e0 aucun degr\u00e9 de la hi\u00e9rarchie judiciaire, aucun fait ne puisse autoriser les justiciables \u00e0 soutenir, comme le fait le p\u00e9titionnaire, \u00ab qu'il y a en France deux justices, l'une souriante, douce et facile aux privil\u00e9gi\u00e9s, l'autre implacable aux d\u00e9sh\u00e9rit\u00e9s de la fortune \u00bb, la commission propose de renvoyer la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre de la justice en l'invitant \u00e0 faire une enqu\u00eate s\u00e9rieuse sur les griefs dont la preuve est offerte par le p\u00e9titionnaire. \u2014 (Renvoi au ministre de la justice.) \nM. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition no 2995 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LEFFET, d\u00e9put\u00e9 d'Indre-et-Loire). \u2014 Des propri\u00e9taires viticulteurs de Ligni\u00e8res (Indre-etLoire) protestent contre l'article 10 de la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons. \nMotifs de la commission. \u2014 L'article 10, contre lequel protestent les viticulteurs de Ligni\u00e8res, est celui qui soumet au r\u00e9gime des bouilleurs de profession les bouilleurs de cru qui font usage \u00ab d'appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingtquatre heures plus de 200 litres de liquide ferment\u00e9 ; d'appareils chauff\u00e9s \u00e0 la vapeur ou d'alambics ordinaires d'une contenance totale sup\u00e9rieure \u00e0 5 hectolitres \u00bb. \nLes signataires de la p\u00e9tition protestent contre cet article \u00ab d\u00e9sorganisant l'harmonie de leurs travaux et contraire aux besoins de l'existence actuelle qui, en raison du progr\u00e8s, n\u00e9cessite une production toujours de plus en plus active et rapide. \u00bb Ils ajoutent que \u00ab la distillatiou \u00e0 feu nu, qui permet au propri\u00e9taire de conserver son privil\u00e8ge, est trop co\u00fbteuse \u00bb. Comme conclusion, ils demandent la \u00ab libre distillation sur les places publiques avec des appareils de tous syst\u00e8mes \u00bb. \nLes viticulteurs d'Indre-et-Loire, qui ne font bouillir que leurs vins les plus m\u00e9diocres, sont surtout bouilleurs de marcs, mais grands bouilleurs de marcs. Aussi utilisent-ils principalement les appareils \u00e0 vapeur, les appareils \u00e0 marche continue, dont l'emploi les fait assimiler \u00e0 des bouilleurs de profession ou aux bouilleurs de vin de l'Armagnac et des Charentes. Il serait \u00e0 d\u00e9sirer que tous les bouilleurs de marcs, de quelque appareil qu'il se servissent pussent \u00eatre class\u00e9s dans une m\u00eame cat\u00e9gorie, \u00e0 condition, bien entendu, que le modus vivendi \u00e0 trouver ne f\u00fbt pas nuisible aux int\u00e9r\u00eats du Tr\u00e9sor. La commission propose donc le renvoi de la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre des finances, ea appelant sur elle sa bienveillante attention. \u2014 ( Renvoi au ministre des finances.) \nM. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 2996 (d\u00e9pos\u00e9e par M. le comte D'AULAN, d\u00e9put\u00e9 de la Dr\u00f4me). \u2014 M. l'abb\u00e9 Robbes, ancien cur\u00e9 du dioc\u00e8se de Versailles, \u00e0 Neuilly-Plaisance (Seine), s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir un secours renouvelable. \nMotifs de la commission. \u2014 M. l'abb\u00e9 Robbes, \u00e0 Neuilly-Plaisance, ancien aum\u00f4nier des mobiles, a d\u00fb quitter le service paroissial actif par suite de ses infirmit\u00e9s. \nAg\u00e9 de cinquante-neuf ans, sans aucune pension civile ou militaire, sans aucun moyen personnel d'existence, il demande au ministre des cultes l'allocation d'un secours annuel. \nLa commisssion propose le renvoi au mi\nnistre de l'int\u00e9rieur et des cultes. (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.) M. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition il0 2939. \u2014 Les membres du conseil municipal de la commune d'Escoublae (Loire-Inf\u00e9r\u00e9rieure) revendiquent la propri\u00e9t\u00e9 de dunes situ\u00e9es sur leur territoire et comprises dans un projet d'ali\u00e9nation par l'Etat de divers immeubles domaniaux. \nMotifs de la commission. \u2014 Le maire de la commune d'Escoublac (Loire-Inf\u00e9rieure) appelle l'attention de la Chambre sur une d\u00e9lib\u00e9ration par laquelle le conseil municipal de cette commune revendique la propri\u00e9t\u00e9 d'une partie des dunes dont l'Etat propose l'ali\u00e9nation. \nLa 20e commission propose le renvoi de cette d\u00e9lib\u00e9ration \u00e0 la commission du budget, saisie du projet de loi relatif \u00e0 l'ali\u00e9nation de plusieurs parcelles de dunes et for\u00eats domaniales, pr\u00e9sent\u00e9 le 14 mai dernier.(Renvoi \u00e0 la commission du budget.) \nM. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition nO 3000. \u2014 M. Aubert (Henri.. \ncommis principal des contributions indirectes en retraite, \u00e0 Redessan (Gard), sollicite l'intervention de la Chambre en vue d'obtenir un poste de receveur buraliste plus important que celui auquel il a \u00e9ti nomm\u00e9 par d\u00e9cret du mois de juin 1900. \nMotifs de la commission. \u2014 Apr\u00e8s avoir sollicit\u00e9 pendant dix-huit ans une recette buraliste, M. Aubert a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 receveur buraliste \u00e0 Jasse-Chamborigaud. Le produit de sa recette est de 700 fr. M. Aubert la juge insuffisante et sollicite un poste plus fructueux. La Chambre ne distribue pas les recettes et, faute de renseignements, sa 20\u00b0 commission ne saurait dire qu'elle pourrait \u00eatre la valeur de la recette qui r\u00e9mun\u00e9rerait convenablement les services de M. Aubert. Elle se borne donc \u00e0 renvoyer la p\u00e9tition au ministre des finances. \n\u2014 (Renvoi au ministre des finances.) \nM. do Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition no 3014. \u2014 Les \u00e9poux Chautard, PaT!.s, s'adressent \u00e0 la Chambre pour \u00e0 Paris, l'assistance judiciaire. \nobtenir l'assistance judiciaire. \nMotifs de la commission. \u2014 Les \u00e9poux Chautard, demeurant \u00e0 Paris, 26, rue de Rivoli, ont obtenu l'assistance judiciaire pour r\u00e9clamer un r\u00e8glement de comptes aux h\u00e9ritiers du notaire qui \u00e9tait charg\u00e9 de leurs int\u00e9r\u00eats. \nD\u00e9bout\u00e9s par le tribunal de Chartres, ils ont fait appel devant la cour, et croient utile \u00e0 leur cause de citer aussi le notaire qui d\u00e9tient actuellement l'\u00e9tude. \nIls demandent le b\u00e9n\u00e9fice de l'assistance judiciaire pour proc\u00e9der contre ce notaire devant la cour d'appel. \nLa commission pense que la faveur obtenue en premi\u00e8re instance rend la p\u00e9tition digne d \u00eatre renvoy\u00e9e \u00e0 M. le ministre de la justice, en la recommandant \u00e0 sa sollier tude. (Renvoi au ministre de la justice.) M. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n* 3018. \u2014 Le comte Lej\u00e9as et M. Fleury, \u00e0 Aiserey (C\u00f4te-d'Or), s'adressent de nouveau \u00e0 la Chambre pour obtenir communication du registre des mandats de cette commune. \nMotifs de la commission. \u2014 M. le comte Lej\u00e9as et M. Fleury, tous deux conseillers municipaux de la commune d'Aiserey (C\u00f4te-d'Or), exposent qu'ils ont adress\u00e9, il y a environ deux ans, une p\u00e9tition pour r\u00e9clamer contre le refus qui leur \u00e9tait fait da \n \nleur communiquer le registre des mandats de la mairie pour la v\u00e9rification des comptes de la commune. Aucune r\u00e9ponse n'ayant \u00e9t\u00e9 faite \u00e0 cette p\u00e9tition, ils signalent cette. \nIrr\u00e9gularit\u00e9 au pr\u00e9sident de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s. \nL'omission ainsi relev\u00e9e est r\u00e9elle; elle r\u00e9sulte de ce que le rapporteur charg\u00e9 d'examiner la plainte des p\u00e9titionnaires est tomb\u00e9 malade et a \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 par ce fait de s'occuper de cette affaire. La 203 commission en a fait rechercher le dossier, et a joint ensemble les deux p\u00e9titions. \nLes deux conseillers d'Aiserey font savoir qu'au mois d'ao\u00fbt 1898, ayant voulu v\u00e9rifier certaines d\u00e9penses faites par le maire en fin d'exercice 1897, ils ont demand\u00e9 la communication du registre des mandats. Le secr\u00e9taire de mairie la leur a refus\u00e9e par ordre du maire, all\u00e9guant que la loi ne donnait aux conseillers que le mandat de voir les comptes. \nLes r\u00e9clamations contre ce refus adress\u00e9es au pr\u00e9fet de la C\u00f4te-d'Or et an ministre de l'int\u00e9rieur sont rest\u00e9es sans r\u00e9ponse, Le droit du conseil municipal est d\u00e9fini par la loi du 5 avril 1884, dont l'article 71 d\u00e9clare que le conseil municipal d\u00e9lib\u00e8re sur les comptes d'administration qui lui sont annuellement pr\u00e9sent\u00e9s par le maire, et qu'il entend, d\u00e9bat et arr\u00eate les comptes de deniers du receveur sauf r\u00e8glement d\u00e9fi\nnitif par qui de droit. \nLe d\u00e9cret r\u00e9glementaire du 31 mai 1862 et l'instruction g\u00e9n\u00e9rale des finances du 20 juin 1859 d\u00e9terminent les justifications que le maire et le receveur doivent joindre \u00e0 leurs comptes. \nLe maire doit joindre \u00e0 son compte administratif les d\u00e9veloppements et explications n\u00e9cessaires pour \u00e9clairer le conseil et lui permettre d'appr\u00e9cier ses actes d'administration. Mais le registre des mandats n'est pas mentionn\u00e9 au nombre des pi\u00e8ces et \u00e9tats qu'il doit produire. Il en est de m\u00eame en ce qui concerne le receveur. \nOutre les documents que ce comptable doit joindre \u00e0 son compte, il y a des pi\u00e8ces de comptabilit\u00e9, telles que les mandats et les m\u00e9moires pour le payement desquels ils ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9livr\u00e9s, que le receveur doit produire au receveur des finances charg\u00e9 par le d\u00e9cret du 27 janvier 1866 de v\u00e9rifier minutieusement son compte sur pi\u00e8ces justificatives. Le receveur municipal est oblig\u00e9 de tenir ces pi\u00e8ces \u00e0 la disposition du conseil ; mais il ne s'en dessaisit pas, quand il est invit\u00e9 \u00e0 les produire ; il les apporte lui-m\u00eame au conseil ou \u00e0 la commission d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e par lui pour cette v\u00e9rification, \u00e0 laquelle il est proc\u00e9d\u00e9 en sa pr\u00e9sence. \nCe droit du conseil municipal de prendre connaissance des pi\u00e8ces justificatives de la comptabilit\u00e9 communale a \u00e9t\u00e9 reconnu \u00e0 diverses reprises par le ministre de l'int\u00e9rieur, notamment dans des lettres adress\u00e9es aux pr\u00e9fets de l'Aube, du Gard et du Jura, les 2 juillet 1888, 7 ao\u00fbt 1890 et 18 septembre 1891. \nMais il est \u00e0 remarquer que c'est au conseil municipal que la loi conf\u00e8re le droit de d\u00e9battre les comptes et de les arr\u00eater; et que ce droit est de m\u00eame nature que tous les autres qui lui sont attribu\u00e9s. Il lui appartient, en tant que corps constitu\u00e9, en en tant qu'assembl\u00e9e d\u00e9lib\u00e9rante; il est exerc\u00e9 directement ou par d\u00e9l\u00e9gation par le moyen d'une d\u00e9lib\u00e9ration prise \u00e0 la majorit\u00e9 des voix. \nL'exercice n'en est pas d\u00e9volu aux conseillers par la loi : il ne leur appartient pas comme un devoir individuel, dont ils puissent se pr\u00e9valoir en dehors du conseil, ou en son lieu et place. \nEn outre, en ce qui touche sp\u00e9cialement les comptes de l'exercice 1897, le r\u00e8glement d\u00e9finitif en a \u00e9t\u00e9 r\u00e9guli\u00e8rement fait \npar les juges comp\u00e9tents. Le recours contre leur d\u00e9cision est aujourd'hui forclos. \nPour l'avenir, les p\u00e9titionnaires obtiendront satisfaction d\u00e8s qu'ils pourront faire appuyer leur d\u00e9sir par le conseil dont ils sont membres. \nPar ces motifs, la 20' commission propose de passer \u00e0 l'ordre du jour sur leurs p\u00e9titions. \u2014 (Ordre du jour.) M. Dutailly. rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3022 (d\u00e9pos\u00e9e par M. HENRI RICARD, d\u00e9put\u00e9 de la C\u00f4te-d'Or). \u2014 Des propri\u00e9taires viticulteurs du d\u00e9partement de la C\u00f4te-d'Or protestent contre l'article 10 de la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons. \nMotifs de la commission. \u2014 Cinquante communes environ de la C\u00f4te-d'Or, parmi lesquelles des centres viticoles comme Volnay, Chambolle-Musigny, Pommard, Vou geot, etc., protestent contre l'article 10 ainsi con\u00e7u : \u00ab Sont \u00e9galement soumis au r\u00e9gime des bouilleurs de profession, les bouilleurs de cru qui font usage d'appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingt-quatre heures plus de 200 litres de liquide ferment\u00e9, d'appareils chauff\u00e9s par la vapeur ou d'alambics ordinaires d'une contenance totale sup\u00e9rieure \u00e0 5 hectolitres. \nIl leur est toutefois accord\u00e9 une allocation en franchise de 26 litres d'alcool par producteur et par an pour consommation de \nfamille. \u00bb \nLes protestataires demandent \u00e0 la Chambre la suppression de l'article 10. \nLa situation des viticulteurs de la C\u00f4ted'Or, au regard des prescriptions de l'article 10, est bien connue. Les viticulteurs de ce d\u00e9partement ne bouillent leurs vins que dans le cas, peu fr\u00e9quent, o\u00f9 il est de mauvaise qualit\u00e9. Ils bouillent surtout leurs marcs. Mais ils en ont des quantit\u00e9s consid\u00e9rables \u00e0 faire distiller dans certaines parties de la C\u00f4te-d'Or. Ils employaient donc souvent, avant la r\u00e9cente loi, et ils emploient encore depuis cette loi, les \u00ab appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingt-quatre heures plus de deux cents litres de liquide ferment\u00e9 \u00bb, et sont, par cons\u00e9quent, soumis au r\u00e9gime des bouilleurs de profession. \nVoil\u00e0 donc des vignerons qui, tout en ne bouillant que des marcs, sont assujettis aux m\u00eames droits que les distillateurs de vins de l'Armagnac et des Charentes, et, tout en se trouvant dans une situation diff\u00e9rente comme bouilleurs, se sont vus, quoique bouilleurs de marcs, oblig\u00e9s de m\u00ealer leurs dol\u00e9ances \u00e0 celles des producteurs des Charentes et de l'Armagnac. \nIl y a l\u00e0 un cas tout particulier qui m\u00e9rite la vive sollicitude de tous ceux qui ont qualit\u00e9 pour rem\u00e9dier \u00e0 la situation et, dans ces conditions, la commission ne peut que proposer le renvoi des p\u00e9titions \u00e0 M. le ministre des finances, pour un examen attentif et pour une solution aussi prompte que possible. \u2014 (Renvoi au ministre des finances. ) \nM. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 o023 (d\u00e9pos\u00e9e par M. ANTIDE BOYER, d\u00e9put\u00e9 des Bouches-du-Rh\u00f4ne). \u2014 \nM. Berton (Henri) et des n\u00e9gociants et industriels de Marseille demandent le vote par le Parlement du projet de r\u00e9forme fiscale des frais de justice. \nMotifs de la commission. \u2014 M. Henri Berton, \u00e0 Marseille, demande, tant en son nom qu'en celui d'un groupe de n\u00e9gociants industriels, armateurs et propri\u00e9taires, la refonte des frais judiciaires. \nLa commission propose le renvoi \u00e0 la \ndi e -(IW') commission de r\u00e9forme judici^11\" voi \u00e0 la commission de r\u00e9forme J. l iie~laire. \nM. de Benoist, rapporteur. e P\u00e9tition n\u00b0 3024. M. E. ~s Lamette, \u00e0 la Roche, commune assiette (Ni\u00e8vre), demande la r\u00e9forme del as-sie!le de l'imp\u00f4t sur les propri\u00e9t\u00e9s s qu duction de la contribution mob\u00dcle nt et l paye sur une maison lui appartenopri\u00e9le reconnaissance de ses droits <1 p proPri L sur des terrains qui lui ont \u00e9t\u00e9 yen 'e l'Etat en 1850. bar Motifs de la commission. de de Lamette, demeurant au cn-i Roche, commune de Tracy (Niev /* Tef Roche, commune de Tracy duit, d\u00fbment l\u00e9galis\u00e9es, deux P jjijssi0 avaient \u00e9t\u00e9 \u00e9cart\u00e9es par la 19 OtUre. \npour d\u00e9faut de l\u00e9galisation de i\u00e0r\u00e8. \nIl demande la r\u00e9forme de l'impo i&f propri\u00e9t\u00e9s b\u00e2ties et la r\u00e9duction la coel tribution mobili\u00e8re \u00e9tablie suru qui lui appartient. ce!, Il r\u00e9sulte des pi\u00e8ce, ; qu'il jollit \u00e0 ce p\u00e9tition, que ses r\u00e9clamations ou, \u00e9t\u00e9 de t\u00e9es par le conseil de pr\u00e9fertut're del; Ni\u00e8vre, par deux arr\u00eat\u00e9s des 1 ue)5 c. \n1900 et 28 janvier 1901, contre leS%\u00e9ptJtl, n'est pas devant la Chambre des d\u00e9p que le recours devait \u00eatre i\u00fbjrvi d'^ca'ju La commission propose do,, e cette premi\u00e8re p\u00e9tition par I jour. 1a feCO'r M. de Frohard demande fnSU^\u00ce*P naissance de ses droits de Ps ^0ri' \nnaissance de ses droits de t llU des alluvions de la Loire que 'LItat e; vendues par acte r\u00e9gulier du 1 .eripai1^) ~;g~ mais que le service des ponts et i;isallt revendique aujourd'hui comme ubIic P nouveau partie du domine I ve. 'l\u00cd' suite du d\u00e9placement du lit du te le \u00e9t~ La contestation qui existe eu re 1 e.lf La contestation qui existe eD et cb8J' tionnaire et le service des pont n de e s\u00e9es constitue donc une que\"io0 $d$\u00ae Mj\u00db pri\u00e9t\u00e9 bas\u00e9e sur l'interpr\u00e9tatIon diff\u00e9re de vente et la constatation de tel faits mat\u00e9riels. ^.n n t de La connaissance et le i -ugeniellt questions sont du ressort des trdS dtWa n'appartient pas \u00e0 la Chambre de se substituer au pouvoir ju de m^ La 20e cOm mission propose or cette p noncer aussi l'ordre du jour su ce tion. \u2014 (Ordre du jour.) M. Dutailly, rapporteur. \",,L. \nP\u00e9tition n' 3031 (d\u00e9pos\u00e9e P&^ita^i' d\u00e9put\u00e9 de la Somme). De lta boissons du canton d'Ault (son, tent contre la loi du 2\"> d\u00e9cejn brey tive au r\u00e9gime des boisson, et je c~ la suppression totale de l1i1 rT1p\u00f4t \u00e9 cence. 011Ze PtO Motifs de la commission. dll cn Je' ju * Jetions, \u00e9manant de 238 d\u00e9bita fj d'Ault, protestent contre la cC et P de 1$ cembre 1900, qui, disent-elles'\u00e9n\u00e9raJ tiB JI commerce un \u00e9crasement g tre par de commerce un \u00e9crasement pv r\u00e9gion, pour favoriser une autre 'A\" ri la France \u00bb. ,., t de 1.iJ.> e :, Ils se plaignent notante qui impose \u00e0 tout d\u00e9bitant q ,uDg c j cidres et poir\u00e9s l'obligation\u2022 ^ten^u b tion pr\u00e9alable et de 1 ajl et droits apr\u00e8s chaque fabr fxtaireS et1 remarquer que les propfl mes e ait t recevoir librement leurs P exon\u00e9r\u00e9s de toute taxe, ei y;fi \u00eatre de m\u00eame pour les d\u00e9b co&ipyf Sur ce point sp\u00e9cial, la d\u00e9cide le renvoi des P^ \u201eLeix tlC ji' des finances pour un exau dsg ; de la question. totale aifes! \nQuant \u00e0 la suppression itionD Quant r\u00e9clam\u00e9e par leS P cences, r\u00e9clam\u00e9e par lea f \n \nne saurait leur \u00e9chapper que Faccroissement des U eur \u00e9chapper Partie tout au \u00ef1\u00ef r cences a \u00e9t\u00e9, en partie tout au sons sons Il Id a\u00c7on du d\u00e9gr\u00e8vement des boisdres ele \u00e9niques qui comprennent les ciSUpprirn POIrs fabriqu\u00e9s dans la Somme. \nCllSsion obs licences, ce serait, par r\u00e9percflt'0n> obliger uCpParlement \u00e0 grever de lMa saUrai es d\u00e9sirer les consommateurs de la SOInrn ent deslrer les consommateurs de rions. e, pas plus que ceux des autres r\u00e9gion. Nous rappelons, d'ailleurs, aux p\u00e9on der e la Somme que, le 25 ocwJernier ministre des finances a tenter 10 eIlt promis \u00e0 la Chambre de pr\u00e9Udgei ( rs de la prochaine discussion du Porii\u201e dp\u00ae i\u00ee\u201e qui revisera le principe \"Cerlees \u00bb et le rendra \u00ab proportiontiel \u00e0 I,irnportaiice du commerce des 3Nm aendicatio Nous esp\u00e9rons qu'alors les re1Ont SatSf des d\u00e9bitants du canton d'Ault dgltirne e s action en ce qu'elles ont de JS P\u00e9ti\u00dao ni vous proposons le renvoi destres des de ses habitants \u00e0 M. le mi(esIs\u00abe\u00bb on au ministre (Renvoi au ministre 1161loist) rapporteur. \nD'A!]) IOn ne ')03 '^(d\u00e9pos\u00e9e par M. le COMTE ^\u25a0DUU?J e la Dr\u00f4me). MRousN, Mi..te l'assistance judiciaire 1 , Pl\u00ab'i\u00bbir\u00b0\u00f9uirp,, 6 action en divorce contre Motifs de la eOr4lnission. M. Rousselet ielde), jula cO,mmission. M. Rousselet 1 r \u00e0 la compagnie pariQu J,l!stlce < az, t\u00e9nonce les multiples d\u00e9nis \u00f9e coue de n Il se croit victime de la part i aire l! du ,198 arrondissement, du ro lice arrondissement, du de la R\u00e9publique et du t^2(/r g\u00e9n\u00e9rai fV3R\u00e9publique et du \u00a1 12,\u00fae c\u00b0i Je la Seine. \n\u00a3 e \u00ee mIssion propose le renvoi de S~~rtie le ministre de la justice, \u00e0 bUQa nsation dent de veiller \u00e0 la r\u00e9guli\u00e8re Xail\u00b0n de ila a.Justice par tous les trit\u00b0us l\u00fbstre des l e magistrats. (Renvoi u tre de c lia a Jf ustice.) HA W \njih Sh ^Oist' raPP\u00b0neur. \nART * N#3041 rapporteur. \n1 (1), no 30 rtie)1 dam H. M. Berlioz, \u00e0 Lagrasse ttt\u00e8t BOienIlde que des travaux de r\u00e9parations soient effectu\u00e9s sur le chemin d inolir Il no l2 'lS^e) d^m\"sl'onM. Berlioz, \u00e0 udt e), dernailde que l'Etat verse 1)\u00a1.e lJ.tJ.e POssible au d\u00e9partement de V\u00ef^Htoi\u00ee a 8\u00b0rnrriP e de 6 000 fr. \u00e0 titre de SS1i)0uue, le d\u00e9r\u00eat commun n\u00b0 12, endom'^\u00efi'\u00b0P\u00b0se le renvoi au mir'Crn Out de la rivi\u00e8re de au mllllstre l'int\u00e9rieur lellr(Renvoi au ministre k, lst, rapporteur. \ne 1),. 30 le /od' \u00e0 la. et M. Roussi\u00e8re, \u00e0 Paris, Hiiu\u00a7emen?re Pour obtenir l'ex\u00e9.V, ni6?11 en sa faveur, Sj^'Arf racUoct' * le tribunal civil de Qt \u00e0 de lQ M. Roussi\u00e8re, rr6 ?ns ia commune le (Pu oss\u00e8de dans la commune M9 S fil \u00e0-da-D\u00f4me), une petite prow, \u00abS1? \"aleur, au travers de laetl\u00d4tQ BOn Il). e la commune a fait praKS! i i\u00eea^lui' un passage, en brisant ricau \u00aea\u00bbnt un tel trouble S ji\u00b0c\u00e0tS r\u00f4 ne VOulut plus lui payer frO Jcl ilSSist e V etl eu aniuce \u00e7tl ciaire' M. Rousde et eUt n Jstice le respect de sa ilit e\u00eft \u00ee Raill de cause devant le et le tribunal de Clermont\nFerrand. Le maire fut condamn\u00e9 \u00e0 remettre la propri\u00e9t\u00e9 en \u00e9tat et \u00e0 r\u00e9tablir les cl\u00f4tures. \nMais l'ex\u00e9cution de ce jugement ne put \u00eatre obtenue. \nDepuis le 10 janvier 1899, le p\u00e9titionnaire a vainement tent\u00e9 de le faire ex\u00e9cuter. Il pr\u00e9tend que le maire de Meisseix est le plaideur le plus redout\u00e9 de la montagne et que personne n'ose agir contre lui ni aller contre sa volont\u00e9. Il demande l'appui de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s pour obtenir le respect de sa propri\u00e9t\u00e9. \nIl s'agit ici d'un humble travailleur, p\u00e8re de trois enfants, dont le droit de propri\u00e9t\u00e9 est reconnu par les tribunaux. Quel que soit l'int\u00e9r\u00eat du maire, ou des habitants de Meisseix, int\u00e9r\u00eat priv\u00e9 ou collectif, \u00e0 passer au travers de la propri\u00e9t\u00e9 du p\u00e9titionnaire, il para\u00eet certain que leur pr\u00e9tention est contraire \u00e0 son droit de propri\u00e9t\u00e9. \nLa propri\u00e9t\u00e9 individuelle ne peut \u00eatre sacrifi\u00e9e \u00e0 l'int\u00e9r\u00eat collectif que dans les cas et sous les formalit\u00e9s pr\u00e9vus par les lois d'expropriation ; il n'appartient pas \u00e0 un maire de lui porter un trouble permanent qui \u00e9quivaut \u00e0 une v\u00e9ritable spoliation. \nLa 20\u00b0 commission estime que le refus de ce magistrat municipal de s'incliner devant l'autorit\u00e9 de la chose jug\u00e9e est une atteinte grave au droit sacr\u00e9 de la propri\u00e9t\u00e9 individuelle. \nElle propose le renvoi de la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre de l'int\u00e9rieur en le recommandant \u00e0 toute sa sollicitude. \u2014 (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.) \nM. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3057. \u2014 M. Sautot (Charles), \u00e0 Pantin (Seine), s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir l'ex\u00e9cution d'un jugement rendu en sa faveur le 8 ao\u00fbt 1895. \nMotifs de la commission. \u2014 M. Charles Sautot, journalier \u00e0 Pantin (Seine), se plaint de ne pouvoir obtenir reddition de compte d'un huissier dont il a employ\u00e9 les services pour se faire rendre justice. \nLa commission propose le renvoi au ministre de la justice. \u2014 (Renvoi au ministre de la justice.) \nM. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3065. \u2014 M. J\u00e9nin (On\u00e9sime), conseiller municipal \u00e0 Bulligny (Meurtheet-Moselle), soumet \u00e0 la Chambre diverses consid\u00e9rations sur le monopole de l'alcool et la l\u00e9gislation des sucres. \nMotifs de la commission. \u2014 M. J\u00e9nin (On\u00e9sime), conseiller municipal \u00e0 Bulligny (Meurthe-et-Moselle), expose que selon lui les imp\u00f4ts de consommation doivent \u00eatre r\u00e9form\u00e9s, de telle sorte que les articles d'alimentation utiles ou n\u00e9cessaires \u00e0 la vie humaine en soient totalement affranchis, tandis que les substances nuisibles seraient lourdement surcharg\u00e9s. \nLa commission propose le renvoi de cette p\u00e9tition \u00e0 la commission de l\u00e9gislation fiscale. \u2014 Renvoi \u00e0 la commission de l\u00e9gislation fiscale.) \nM. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3074 (d\u00e9pos\u00e9e par M. le MARQUIS DE CHAMBRUN, d\u00e9put\u00e9 de la Loz\u00e8re). \nP\u00e9tition n\u00b0 3130 (d\u00e9pos\u00e9e par M. GOURD, d\u00e9put\u00e9 du Rh\u00f4ne). \nUn grand nombre d'habitants de la Loz\u00e8re, des industriels, commer\u00e7ants et propri\u00e9taires de la r\u00e9gion lyonnaise et du SudEst, et des femmes de divers d\u00e9partements protestent contre le projet de loi relatif au r\u00e9gime des associations. \nMotifs de la commission. \u2014 Des habitants de vingt-cinq communes de la Loz\u00e8re, \nau nombre de 2,343, et d'autres de la r\u00e9gion lyonnaise au nombre de 6,013, exer\u00e7ant les professions d'industriels, de commer\u00e7ants, de manufacturiers, de marchands, trafiquants et travailleurs, pr\u00e9sentent des observations relatives au projet de loi sur les associations. \nToutes ces p\u00e9titions avaient pour but d'apporter leur appui aux objections soulev\u00e9es par ce projet de loi. Elles sont devenues sans objet depuis que ce projet est devenu la loi promulgu\u00e9e le Ie* juillet dernier. \nLa 20e commission propose donc de passer \u00e0 l'ordre du jour. \u2014 (Ordre du jour.) M. de Benoist, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3116 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LE BARON DE MACKAU, d\u00e9put\u00e9 de l'Orne). \u2014 Un grand nombre d'habitants de divers d\u00e9partements demandent le vote d'une nouvelle loi r\u00e9glementant l'institution du service sanitaire. \nMotifs de la commissioiz. -De nombreuses p\u00e9titions r\u00e9unissant les signatures de 1,810 habitants de 67 communes du d\u00e9partement de l'Orne, protestent contre l'institution du service sanitaire tel qu'il fonctionne aujourd'hui. \nLes signataires estiment que ce service est le premier propagateur du fl\u00e9au de la fi\u00e8vre aphteuse et que ses exigences sont nuisibles et ruineuses pour les propri\u00e9taires des animaux malades. \nIls demandent qu'une loi nouvelle institue une nouvelle r\u00e9glementation sanitaire plus conforme aux int\u00e9r\u00eats des cultivateurs, des consommateurs et des contribuables. \nLa 20e commission propose da renvoyer toutes ces p\u00e9titions \u00e0 la commission de l'agriculture. \u2014 (Renvoi \u00e0 la commission de l'agriculture.) M. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3131 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LAROCHEJOUBERT, d\u00e9put\u00e9 de la Charente). \u2014 Des habitants de diverses communes de l'arrondissement d'Angoul\u00eame demandent que de\u00e2 modifications soient apport\u00e9es \u00e0 la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons. \nMotifs de la commission. \u2014 Les p\u00e9titionnaires demandent notamment : 1\u00b0 La libert\u00e9 compl\u00e8te pour les bouilleurs de cru; 2\u00b0 Une d\u00e9taxe importante sur les eaux. \nde-vie de vin ; 3\u00b0 La r\u00e9duction des 4/10 sur le droit di d\u00e9naturation de l'alcool d'industrie ; 4\u00b0 La revision du taux des licences dans un sens proportionnel. \nEn ce qui concerne la libert\u00e9 des bouilleurs de vin et les eaux-de-vie de vin, les viticulteurs de la Charente ne peuvent pas ignorer qu'il y a des bouilleurs de deu\u00ef sortes : les bouilleurs de vin et les bouil leurs de marcs, et que la loi du 29 d\u00e9cem bre 1900 a entendu donner la libert\u00e9 au) seconds et assujettir au contraire les premiers \u00e0 un contr\u00f4le et \u00e0 des droits, parco qu'elle les a assimil\u00e9s aux fabricants d'alcool de betteraves, en les classant parmi les producteurs d'alcool industriel. Demander la libert\u00e9 pour les bouilleurs de vins, comme elle existe pour les bouilleurs de marcs, c'est donc demander la destruction de la loi des boissons. Solliciter une d\u00e9taxe sur les eaux-de-vie de vins, c'est, dans le cas o\u00f9 cette d\u00e9taxe serait obtenue, ouvril la porte aux producteurs d'alcool de betteraves \u00e0 qui, logiquement, la m\u00eame d\u00e9taxe devrait \u00eatre encore accord\u00e9e. Ce serait donc une autre mani\u00e8re de renverser la loi dea boissons. \n \nai la commission croit devoir rappeler ces cons\u00e9quences aux viticulteurs de la Charente, c'est simplement pour qu'ils, se rendent compte des difficult\u00e9s auxquelles se heurterait quiconque voudrait faire d\u00e9truire par le Parlement une loi qu'il a si r\u00e9cemment vot\u00e9e. \nEn est-il de m\u00eame pour la r\u00e9duction du droit de d\u00e9naturation de l'alcool d'industrie et pour la modification du taux des licences ? \nLa r\u00e9duction du droit de d\u00e9naturation, en dehors des productions d'alcool, n'int\u00e9resse que l'Etat, les finances de l'Etat. Rien donc n'emp\u00eachera l'Etat, quand nos finances se seront am\u00e9lior\u00e9es, de r\u00e9duire le droit de d\u00e9naturation de l'alcool. \nQuant \u00e0 la modification de l'assiette des licences, les viticulteurs de la Charente peuvent esp\u00e9rer compl\u00e8te satisfaction \u00e0 bref d\u00e9lai. Nous leur rappellerons, \u00e0 ce sujet, les paroles que pronon\u00e7ait, le 25 octobre dernier, \u00e0 la Chambre, le ministre des -finances : \u00ab Je soumettrai \u00e0 la Chambre, a-t-il dit, et je fais pr\u00e9parer en ce moment par mon administration, un texte qui revisera le principe de l'imp\u00f4t des licences. Cet imp\u00f4t se composera de deux \u00e9l\u00e9ments : il serait \u00e9tabli un premier droit repr\u00e9sentant le prix de l'enseigne, le bouchon, qui serait variable suivant la population, comme autrefois; \u00e0 ce premier droit, viendrait s'y superposer un second, proportionnel \u00e0 l'importance du commerce des liquides. L'imp\u00f4t serait ainsi \u00e9tabli, vous le voyez de suite, messieurs, sur des bases plus justes que dans le syst\u00e8me actuel. \u00bb \nSous le b\u00e9n\u00e9fice des observations et des promesses qui pr\u00e9c\u00e8dent, la commission propose le renvoi de la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre des finances. \u2014 (Renvoi au ministre des finances.) \nVINGT ET. UNI\u00c8ME COMMISSION \nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3167. \u2014 M. Mathieu, ancien militaire \u00e0 Charenton (Seine), sollicite un bureau de tabac en raison de ses services militaires. \nMotifs de la commission. La 21\u00ae commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s avoir pris connaissance de la requ\u00eate et des motifs invoqu\u00e9s par la demande du sieur Mathieu, ancien militaije, qui sollicite un bureau de tabac en raison de ses services militaires, est d'avis qu'il peut \u00eatre fait droit \u00e0 cette demande et la renvoie \u00e0 M. le ministre des finances. (Renvoi au ministre des finances. ) \nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur. \nP\u00e9tition n* 3173. \u2014 M\"* Amichaud, n\u00e9e Guillot (Th\u00e9ophile), \u00e0 Ch\u00e2teaumeillant (Cher), se plaint d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9pouill\u00e9e d'un h\u00e9ritage, et s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir justice. \n, Motifs de la commission. \u2014 Apr\u00e8s examen de la plainte de M\u21228 Amichaud, n\u00e9e Guillot (Th\u00e9ophile), \u00e0 Ch\u00e2teaumeillant (Cher), qui pr\u00e9tend avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9pouill\u00e9e d'un h\u00e9ritage, fa 21\u00b0 commission des p\u00e9titions est d'avis de renvover cette plainte \u00e0 M. le ministre de la justice. (Renvoi au ministre de la justice.) \nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3174. \u2014 M. Coste (Paul), \u00e0 Alger, demande qu'une enqu\u00eate ait lieu sur des faits qui l'ont forc\u00e9 \u00e0 donner sa d\u00e9mission d'\u00e9conome du dispensaire de Tunis, et s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir justice. \nMotifs de la commission. \u2014 La 21\" commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s avoir pris connaissance de la demande du sieur Coste (Paul), \u00e0 Alger, tendant \u00e0 ce qu'une enqu\u00eate soit faite pour conna\u00eetre les motifs qui l'on forc\u00e9 \u00e0 donner sa d\u00e9mission d'\u00e9conome du dispensaire de Tunis, d\u00e9cide de renvoyer cette demande \u00e0 M. le ministie des affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 (Renvoi au ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.) M. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur P\u00e9tition nO 3175. \u2014 Des indig\u00e8nes du douar Culad-ben-Yakou, commune de Froha (Oran), se plaignent d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9poss\u00e9d\u00e9s d'un terrain leur appartenant. \nMotifs de la commission. \u2014 La 21' commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s examen de la lettre du 8 ao\u00fbt 1901 adress\u00e9e \u00e0 M. le pr\u00e9sident de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s par un certain nombre d'indig\u00e8nes du douar Ouladben-Yakou, commune de Froha (Oran), se plaignant d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9poss\u00e9d\u00e9s d'un terrain leur appartenant, d\u00e9cide le renvoi \u00e0 M. le ministre de la justice. \u2014 (Renvoi au ministre de la justice.) \nM. Alexaudre B\u00e9rard, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3220. \u2014 M. Bonnet (Lucien), domicili\u00e9 \u00e0 Tarbes (Hautes-Pyr\u00e9n\u00e9es), demande sa r\u00e9int\u00e9gration \u00e0 l'arsenal de Tarbes, comme ouvrier. \nMotifs de la commission. \u2014 La 21e commission propose de renvoyer la requ\u00eate de M. Bonnet \u00e0 la bienveillante attention de M. le ministre de la guerre. \u2014 (Renvoi au ministre de la guerre.) \nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 3221. \u2014 Les membres de la congr\u00e9gation helv\u00e9tico-b\u00e9n\u00e9dictine, \u00e0 Delle, demandent que la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, ne leur soit pas appliqu\u00e9e. \nMotifs de la commission. \u2014 M. Vincent Motschi et plusieurs autres moines de nationalit\u00e9 suisse, appartenant \u00e0 la congr\u00e9gation helv\u00e9tico-b\u00e9n\u00e9dictine, chass\u00e9s du canton de Soleure, se sont \u00e9tablis sur le sol de France, \u00e0 Delle. \nIls sollicitent l'autorisation. \nLeur p\u00e9tition ne semble pas devoir \u00eatre accueillie puisqu'elle est contraire \u00e0 la loi existante. \nDans 'tous les cas, il y a lieu de transmettre la requ\u00eate au ministre de l'int\u00e9rieur \u2014 (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.) M. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur. \nP\u00e9tition ne 3222.\u2014 M. Lantin, \u00e0 Bordeaux sollicite une pension ou un bureau de tabac en raison de ses services militaires. \nMotifs de la commission. La sltuaUon du p\u00e9titionnaire, si les renseignements donn\u00e9es par lui sont exacts, est dlgntf d'int\u00e9Il y a lieu de soumettre sa requ\u00eate \u00e0 la \no' bienveillante attention de MIgtr\u00e9do des finances. \u2014 (Renvoi au Dun finances. ) \nM. Alexandre B\u00e9rard, raPPorteur. \nP\u00e9tition n\u00bb 3223. M. LarbaoU, conees' li\u00e9 \u00e0 Bougie (Alg\u00e9rie), sollicite une COD sion de terrain en Alg\u00e9rie. IllIl1\u00cdt sion de terrain en Alg\u00e9rie. Motifs de la commission. \nsion estime qu'il y a lieu de rnyoYe delle mande \u00e0 l'examen de M. le mlDIst6 l'fn t\u00e9rieur. \u2014 (Renvoi au ministre je li\u00ae rieur.) M. Alexandre B\u00e9rard, rapPo rieuf. ,f P\u00e9tition n8 3225 (d\u00e9pos\u00e9e par i\u00bb i \u2022 nu^11.,r P\u00e9tition nG 3225 (d\u00e9pos\u00e9e par M., d\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne).. puTA1\"1 P\u00e9tition n\u00b0 3226 (d\u00e9pos\u00e9e Par p~' d\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne). t1f!'I\u00d9:Des membres des syndicatg et viticoles de Cirfonfraines-en. -Az\u00b0'3;: Fert\u00e9-sur-Aube, Ch\u00e2teauvillainjaru (Haute-Marne) protestent contre prof sure tendant \u00e0 limiter le droij, taires-vignerons sur leurs r\u00e9colte. ^, Motifs de la commission. T pS du syndicat agricole de Cir\u25a0, ; Azois (Haute-Marne) et ceux du J Ch\u00e2teauvillain et Mermesse (d pri\u00a1'\" protestent contre la limitation f des bouilleurs de cru. n'8st !i Nulle proposition dans ce se nngu'\u00ae1V mise au Parlement : si une pro*'g.,g^iti\u00bbo\u00ae 'V reille \u00e9tait faite, il y aurait liejra dU JO les pr\u00e9sentes p\u00e9titions. \u2014 lur du M. Alexandre B\u00e9rard, rapP0 JM oeb~ \nP\u00e9tition n\u00b0 3227 (d\u00e9pos\u00e9e par d\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne). rOs dLf du syndicat du commerce en e <, et spiritueux de la flatite~-~larlle, jgs ~jt~ et spiritueux de la Haute-Marn \u00bb s\u00fbu une modification \u00e0 la loi des 21' co; Motifs de la commission. :5 pofS: mission estime que la loi sur 9: est trop r\u00e9cente pour \u00eatre moa parties essentielles comme le jOur.) pr\u00e9sente p\u00e9tition. \u2014 (Ordre du 'out.) \nM. Alexandre tt\u00a1ll' M. Alexandre B\u00e9rard, rappOf \",;;::\u00a1 M B' 1;' P\u00e9tition n\" 3228 (d\u00e9pOs\u00e9e parbrt, \u00e0:t d\u00e9put\u00e9 de l'H\u00e9rault). 1bflrt,;$ pe\u00eelier, ancien quartier-maite d de sc; , sollicite une pension en ral'O' de J vices militaires. I. F;t: Motifs de la coiiii rnission. \ndomicili\u00e9 \u00e0 Montpellier (H\u00e9 une pension pour services p La loi fixe les b\u00e9n\u00e9ficiai o) militaires. e reP1i, La pr\u00e9sente p\u00e9tition doi1rf l'examen du ministre COI-OP \u00e9tellti\" dire \u00e0 M. le ministre de lar: voi au ministre de la marine.) < M. Alexandre B\u00e9rard, rapP al f:, Psr P\u00e9tition n\u00b0 3229 De 00e, BERNARD, d\u00e9put\u00e9 de la soine)ia r\u00e9\u00cdec f habitants de Paris sollicit 1\u00bb [\u00e9,0 f quai de la Gare en port \u00fb a et oj au quai. 1.1 C pf':/ Motifs de la commissi\u00b0n' sfJ aion propose de renvoyer wvvT\u00eat^^f* sition \u00e0 l'examende sition \u00e0 l'examen de f. 1 aU 1910 \ntravaux publics. \u2014 (Ren\"o travaux publics.) \n<|endoftext|>Language: Historical French\nHistorical text can contain sexists, bias, racist values and may include incorrect facts or understandings of math and science. The historical text could be used for scholarship and references in creating fiction, but care should be taken to remove any illegal or bias content.\n\n***\n\nCHAMBRE DES D\u00c9PUT\u00c9S 71e l\u00e9gislature. Session ordinaire de 1902.\n\nCOMPTE RENDU IN EXTENSO. 40e S\u00e9ance 1re S\u00e9ance du lundi 20 janvier.\n\nSOMMAIRE Proc\u00e8s-verbal : MM. le comte Boni de Castellane, Eug\u00e8ne Fournier, l'vos et demandes de cong\u00e9s. Suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902. Suite du service p\u00e9nitentiaire. \u2014 Suite du chapitre 73. Amendement de M. Emmanuel Ar\u00e8ne et plusieurs de ses coll\u00e8gues : MM. Emmanuel Ar\u00e8ne, L\u00e9o Melliet, rapporteur ; le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur; Berrand, Grimanelli, directeur de l'administration p\u00e9nitentiaire, commissaire du gouvernement. Incident : MM. de Baudry d'Asson, le pr\u00e9sident. Suspension de la s\u00e9ance. Reprise de la discussion du budget du service p\u00e9nitentiaire.\u2014 Suite du chapitre 73 : MM. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur; le rapporteur le commissaire du Gouvernement, Mesureur, pr\u00e9sident de la commission du budget; Miran, le pr\u00e9sident du conseil, Louis Ricard (Seine-Inf\u00e9rieure), Allemane. \u2014 Renvoi \u00e0 la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales. Adoption du chapitre. = Adoption des Chapitres 75 \u00e0 88. = 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. Adoption. 5e partie, chapitre unique. 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Cette crise est due \u00e0 des causes tr\u00e8s diverses mais malheureusement trop certaines.\n\nIl y a d'abord le trop long retard apport\u00e9 \u00e0 l'organisation de nos services maritimes postaux ; l'aggravation de nos charges fiscales r\u00e9sultant de la r\u00e9cente r\u00e9partition de l'imp\u00f4t sur la propri\u00e9t\u00e9 b\u00e2tie ; les fl\u00e9aux de toutes sortes qui ont en ces derni\u00e8res ann\u00e9es fondu sur la Corse, qui ont d\u00e9truit les r\u00e9coltes, d\u00e9vast\u00e9 un grand nombre de propri\u00e9t\u00e9s et compromis jusqu'aux ch\u00e2taigneraies qui sont la principale ressource du pays. Il y a enfin, il y a surtout les difficult\u00e9s d\u00e9sesp\u00e9rantes que nous rencontrons pour l'assainissement de la c\u00f4te orientale et l'ach\u00e8vement de notre tr\u00e8s modeste r\u00e9seau de voies ferr\u00e9es. Ce sont l\u00e0, messieurs, les principales raisons d'une situation si critique. La Chambre pensera, j'en suis s\u00fbr, que ce n'est pas en un pareil moment, \u00e0 l'heure o\u00f9 notre agriculture crie ainsi mis\u00e8re, qu'il convient de supprimer d'un trait de plume ce p\u00e9nitencier de Castelluccio qui, quoi qu'on en ait pu dire, subsiste encore comme un des derniers, comme un des seuls \u00e9l\u00e9ments de notre d\u00e9veloppement et m\u00eame de notre existence agricole. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) Je sais bien qu'on invoque la question d'\u00e9conomie; je suis, comme tout le monde, sensible \u00e0 cet argument. Mais il faudrait cependant prendre l'habitude d'\u00e9conomiser sur ceux qui poss\u00e8dent et non pas sur ceux qui n'ont rien. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!)\n\nSi, par exemple, comme l'affirme le tr\u00e8s int\u00e9ressant rapport de la commission, il fallait absolument, pour \u00e9quilibrer le budget, supprimer un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire, peut-\u00eatre aurait-on pu regarder de quelque autre c\u00f4t\u00e9, du c\u00f4t\u00e9, notamment de la colonie d'Eysses qui se trouve dans un d\u00e9partement tr\u00e8s riche, dans le d\u00e9partement du Lot-et-Garonne, que repr\u00e9sente pr\u00e9cis\u00e9ment l'honorable rapporteur. (On rit.) M. L\u00e9o Melliet n'y a sans doute pas song\u00e9, et c'est \u00e0 nous qu'il a bien voulu r\u00e9server ses petites \u00e9trennes. Nous l'en remercions beaucoup; la Corse n'a jamais \u00e9t\u00e9 un pays d'ingratitude. (Sourires.) Mais, encore une fois, elle a plut\u00f4t besoin actuellement d'augmentations que de suppressions. Puisqu'on ne peut pas nous accorder encore, para\u00eet-il, ce que nous n'avons pas, qu'on veuille bien, comme je le demandais l'an pass\u00e9, nous laisser au moins ce que nous avons. Ce n'est pas, il me semble, exiger beaucoup, et s'il nous est parfois arriv\u00e9, messieurs, de faire appel \u00e0 votre bienveillance, croyez bien qu'aujourd'hui c'est \u00e0 votre justice que nous nous adressons. (Applaudissements.)\n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur.\n\nM. de Baudry d'Asson. J'ai demand\u00e9 la parole, monsieur le pr\u00e9sident. (Rumeurs \u00e0 gauche.) M. le pr\u00e9sident. Laissez au moins terminer la discussion sur l'amendement.\n\n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. de Baudry d'Asson. Nous ne sommes pas en nombre. Il n'y a m\u00eame pas de secr\u00e9taire.\n\nM. le pr\u00e9sident. Je vous demande pardon, monsieur de Baudry d'Asson; il y a deux secr\u00e9taires au bureau.\n\nM. de Baudry d'Asson. Il est inadmissible qu'on discute dans de pareilles conditions! (Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) M. le pr\u00e9sident. Nous n'avons pas besoin d'\u00eatre 580 pour discuter la question du p\u00e9nitencier de Castelluccio; soyez raisonnable. (On rit.) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Du reste, monsieur de Baudry d'Asson, puisque vous \u00eates l\u00e0, la qualit\u00e9 suppl\u00e9e \u00e0 la quantit\u00e9.\n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur.\n\nM. L\u00e9o Melliet, rapporteur. Messieurs, je suis tr\u00e8s heureux de voir que notre honorable coll\u00e8gue M. Emmanuel Ar\u00e8ne, comme tous ses compatriotes, est anim\u00e9 d'un sentiment de gratitude envers la commission \u00e0 qui il adresse des remerciements pour l'attention qu'elle a cru sp\u00e9cialement devoir t\u00e9moigner \u00e0 la Corse. (Sourires.) Je ne sais pas si M. Ar\u00e8ne a lu bien attentivement le rapport que j'ai eu l'honneur de d\u00e9poser.\n\nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. N'en doutez pas.\n\nM. le rapporteur. L'id\u00e9e de supprimer le p\u00e9nitencier de Castelluccio ne m'est pas personnelle; elle est bien ancienne; elle avait \u00e9t\u00e9 d\u00e9j\u00e0 \u00e9mise dans les commissions pr\u00e9c\u00e9dentes dont je n'avais pas l'honneur de faire partie.\n\nSi M. Emmanuel Ar\u00e8ne avait bien voulu lire attentivement mon rapport, il aurait vu qu'il n'entrait dans ma pens\u00e9e aucun d\u00e9sir de faire le moindre tort \u00e0 la Corse. Ce d\u00e9partement, para\u00eet-il, a besoin de beaucoup de p\u00e9nitenciers, car \u00e0 une certaine \u00e9poque il en avait trois; aujourd'hui il lui en reste deux. Si chaque d\u00e9partement fran\u00e7ais \u00e9tait favoris\u00e9 d'autant de maisons centrales et p\u00e9nitentiaires, ce ne serait pas la place qui en France manquerait aux prisonniers.\n\nNous nous sommes trouv\u00e9s, \u00e0 propos de Castelluccio, en pr\u00e9sence d'une difficult\u00e9 d\u00e9j\u00e0 signal\u00e9e par l'honorable rapporteur qui m'a pr\u00e9c\u00e9d\u00e9 \u00e0 la commission du budget de l'ann\u00e9e derni\u00e8re, M. Bertrand. On proposait la d\u00e9saffectation et non pas la suppression de ce p\u00e9nitencier. On avait remarqu\u00e9 que les Arabes qui y \u00e9taient d\u00e9tenus formaient une population assez peu int\u00e9ressante au point de vue agricole, car ils ne travaillaient pas; et, d'un autre c\u00f4t\u00e9, le budget de l'Alg\u00e9rie ayant \u00e9t\u00e9 rendu \u00e0 cette colonie, il semblait \u00e9vident que les Arabes prisonniers devaient \u00eatre d\u00e9tenus en Alg\u00e9rie au lieu d'\u00eatre envoy\u00e9s en Corse. Outre Castelluccio, la Corse, vous le savez tr\u00e8s bien, poss\u00e8de un autre \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire tr\u00e8s consid\u00e9rable, celui de Chiavari, o\u00f9 l'on a envoy\u00e9 peu \u00e0 peu les Arabes d\u00e9tenus \u00e0 Castelluccio, lequel n'\u00e9tait plus aliment\u00e9 par d'autres Arabes. Il s'agissait, pour plaire justement \u00e0 M. Emmanuel Ar\u00e8ne et \u00e0 la d\u00e9putation de la Corse, de conserver \u00e0 la Corse un p\u00e9nitencier ou une maison p\u00e9nitentiaire qui p\u00fbt faire tout \u00e0 la fois les affaires de la Corse et les affaires de l'administration.\n\nL'administration nous a propos\u00e9 des plans qui, malheureusement, n'ont pas pu \u00eatre accept\u00e9s. \nLe premier m'avait s\u00e9duit beaucoup au premier abord, il consistait \u00e0 envoyer en Corse, au p\u00e9nitencier de Castelluccio, les rel\u00e9gables r\u00e9cidivistes, afin de les pr\u00e9parer \u00e0 la vie coloniale par un s\u00e9jour provisoire dans un pays o\u00f9 la chaleur est beaucoup plus \u00e9lev\u00e9e qu'en France et \u00e0 proximit\u00e9 de la mer.\nM. Lasies. C'est une station d'\u00e9t\u00e9! (Sourires.)\nM. le rapporteur. Mais o\u00f9 r\u00e9gnent n\u00e9anmoins quelques fi\u00e8vres palud\u00e9ennes moins dangereuses que celles de Cayenne.\nL\u00e0, para\u00eet-il, nous pouvions transporter nos rel\u00e9gables et on aurait pu les acclimater, pour ainsi dire, aux dangers de la vie coloniale.\nL'administration, apr\u00e8s avoir propos\u00e9 ce projet, a \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9e d'y renoncer. Elle a reconnu qu'il lui \u00e9tait impossible de conserver dans un \u00e9tablissement comme celui de Castelluccio, ouvert \u00e0 tous les vents sillonn\u00e9 par de grandes routes, des hommes extr\u00eamement dangereux, priv\u00e9s pour toujours de leur libert\u00e9, et qui, n'ayant plus rien \u00e0 perdre, n'h\u00e9siteraient devant aucune tentative d'\u00e9vasion, si p\u00e9rilleuse f\u00fbt-elle pour eux-m\u00eames et surtout pour la population de la Corse, afin d'\u00e9chapper \u00e0 la transportation qui les mena\u00e7ait. [Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!] Que nous a-t-on propos\u00e9 alors ? On nous a soumis un autre projet fort s\u00e9duisant, mais qui r\u00e9v\u00e9lait malheureusement chez ses auteurs une connaissance tr\u00e8s superficielle de la vie agricole : on a propos\u00e9 de transporter \u00e0 Castelluccio des prisonniers ayant l'habitude du travail agricole et qui pourraient exercer l\u00e0 leurs facult\u00e9s comme avant leur condamnation.\nHeureusement pour nos campagnes, la proportion des d\u00e9tenus agricoles est excessivement r\u00e9duite parmi les condamn\u00e9s \u00e0 la r\u00e9clusion (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) et il est presque impossible d'en trouver une quantit\u00e9 suffisante pour assurer le service et la rel\u00e8ve des prisonniers charg\u00e9s de d\u00e9fricher Castelluccio ou d'en continuer la culture.\nEn outre, le travail sp\u00e9cial qu'auraient \u00e0 faire ces condamn\u00e9s agricoles serait absolument en d\u00e9saccord avec le travail qu'ils ont appris dans leurs campagnes; la culture de la Corse est enti\u00e8rement diff\u00e9rente de celle des autres parties de la France.\nL'\u00e9tablissement de Castelluccio ne pourrait donc offrir aucun avantage pour l'\u00e9ducation des criminels et pr\u00e9senterait un tr\u00e8s grand inconv\u00e9nient pour le budget; il co\u00fbte d\u00e9j\u00e0 tr\u00e8s cher et ne rapporte pas grand chose; il rapporterait encore moins une fois transform\u00e9.\nMais je ne veux pas voir l\u00e0 une question de finances. Quand il s'agit de la Corse, il ne faut pas h\u00e9siter \u00e0 faire les sacrifices n\u00e9cessaires pour rendre \u00e0 cette \u00eele la prosp\u00e9rit\u00e9 dont elle jouissait \u00e0 l'\u00e9poque de la conqu\u00eate romaine. Elle a \u00e9t\u00e9 un des greniers de Rome, elle pourrait \u00eatre aujourd'hui plus fertile et d'un meilleur rapport.\nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. A la bonne heure!\nL\u00e0-dessus, nous sommes d'accord!\nM. le rapporteur. Que l'administration nous propose un autre plan que nous puissions accepter; elle ne l'a pas fait.\nJ'avais cru qu'on pourrait obtenir un r\u00e9sultat par un syst\u00e8me sp\u00e9cial, mais la loi ne le permet pas. La Corse, vous le savez, se d\u00e9peuple au profit de la France car depuis Napol\u00e9on Ier tous les Corses croient avoir en France droit de conqu\u00eate; nous avons parmi nous des coll\u00e8gues si aimables et de relations si agr\u00e9ables que nous ne demandons pas mieux que de les voir venir en France.\nM. Malaspina. Rendez le pays habitable aux Corses et ils y resteront.\nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Les Corses n'ont d'autre pr\u00e9tention que d'\u00eatre d'excellents Fran\u00e7ais et ils demandent \u00e0 \u00eatre trait\u00e9s comme tels; voil\u00e0 tout! (Ipes bien! tr\u00e8s bien!)\nM. le rapporteur. Mais enfin, si la Corse se d\u00e9peuple, il faut la repeupler. Si les Corses ne veulent pas cultiver eux-m\u00eames leur pays, je veux bien qu'on y envoie des personnes qui le cultiveront. Voici donc le syst\u00e8me que j'avais propos\u00e9, mais il pouvait \u00eatre contraire \u00e0 la loi.\nParmi les paysans condamn\u00e9s \u00e0 la r\u00e9clusion, beaucoup n'ont c\u00e9d\u00e9 qu'\u00e0 une impulsion momentan\u00e9e; ces hommes peuvent \u00eatre facilement r\u00e9dim\u00e9s; ils ont commis un acte de violence qui ne leur permettra pas de revenir plus tard chez eux sans la tare de r\u00e9clusionnaire qui les emp\u00eachera de gagner honorablement leur vie. On aurait pu les envoyer \u00e0 Castelluccio, si la loi sur la lib\u00e9ration conditionnelle avait permis d'en faire des lib\u00e9rables conditionnels; leur p\u00e9cule aurait pu servir \u00e0 les aider \u00e0 acheter quelque petit lopin de terre dans le voisinage de ce Castelluccio; le travail f\u00e9cond qu'ils auraient fait au profit de ce p\u00e9nitencier leur-aurait \u00e9t\u00e9 utile et aurait \u00e9galement servi \u00e0 la Corse, puisqu'il aurait fix\u00e9 sur ce territoire de nouveaux habitants accoutum\u00e9s au travail des champs, et qu'il aurait pu donner au pays une valeur plus consid\u00e9rable. Mais, vous le savez, la loi interdit aux r\u00e9clusionnaires lib\u00e9r\u00e9s certains lieux comme s\u00e9jour, tout en ne leur fixant pas d'endroits sp\u00e9ciaux.\nOn pourrait encore tenter autre chose, mais nous ne sommes pas \u00e0 m\u00eame de faire cette tentative. Une proposition de loi sur le vagabondage et la mendicit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 d\u00e9pos\u00e9e par notre honorable coll\u00e8gue M. Cruppi. Il faudra bien faire quelque chose de ces vagabonds, de ces mendiants, qu'il faudra loger. Vous ne voulez pas les envoyer dans les prisons centrales de France et les garder \u00e0 l'int\u00e9rieur; on pourrait les envoyer l\u00e0-bas, les forcer \u00e0 travailler, leur donner ce plein air dont ils sont si amateurs puisqu'ils parcourent constamment les grandes routes. Peut-\u00eatre alors pourrait-on trouver un moyen d'utiliser Castelluccio; mais, pour le moment, Castelluccio est vide, tous les Arabes sont partis et il n'y a plus que les gardiens.\nNous ne pouvons, n'est-ce pas, conserver une prison dans l'unique but de loger des gardiens? La solution indiqu\u00e9e est de renvoyer en France les gardiens et d'attendre le moment o\u00f9 une loi pourra favoriser le d\u00e9veloppement de cet \u00e9tablissement agricole et p\u00e9nitentiaire pour le repeupler de nouveau, mais dans des conditions qui soient tout \u00e0 la fois avantageuses pour la soci\u00e9t\u00e9, pour l'administration, et pour la Corse elle-m\u00eame. \nTr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! Nous demandons la suppression du cr\u00e9dit parce que, la prison de Castelluccio \u00e9tant d\u00e9saffect\u00e9e, on ne nous propose aucune autre affectation. Vous ne voulez pas certainement qu'on envoie les r\u00e9clusionnaires de France en Corse, et que l'on augmente le prix de transport des prisonniers, rien que pour conserver un certain nombre de gardiens dans un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire de Corse ?\nNous ne vous demandons pas de vendre Castelluccio. R\u00e9servez-le. Lorsqu'on proposera un moyen de l'utiliser d'une fa\u00e7on profitable, nous ne demanderons pas mieux que de r\u00e9tablir les cr\u00e9dits n\u00e9cessaires.\n(Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Quand vous aurez supprim\u00e9 les cr\u00e9dits, le p\u00e9nitencier lui-m\u00eame se trouvera supprim\u00e9, et jamais plus on ne l'utilisera !\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil.\nM. Waldeck Rousseau, pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'Int\u00e9rieur. Le Gouvernement avait demand\u00e9 l'inscription du cr\u00e9dit n\u00e9cessaire \u00e0 l'entretien de l'\u00e9tablissement de Castelluccio ; la Chambre ne sera donc pas surprise qu'il insiste pour que ce cr\u00e9dit soit r\u00e9tabli.\nUne seule critique avait \u00e9t\u00e9 dirig\u00e9e contre le fonctionnement de Castelluccio, qui jusqu'\u00e0 ces derni\u00e8res ann\u00e9es avait \u00e9t\u00e9 exclusivement affect\u00e9 \u00e0 la d\u00e9tention des arbres condamn\u00e9s \u00e0 des peines d'une certaine dur\u00e9e. C'est cette affectation syst\u00e9matique qui n'\u00e9tait pas sans inconv\u00e9nients, et qui avait soulev\u00e9 l'ann\u00e9e derni\u00e8re des critiques de la part de la commission du budget. Elle m\u00eame temps que l'on reconnaissait la n\u00e9cessit\u00e9 de la modification s'imposait, on recherchait s'il n'\u00e9tait pas possible de tirer parti d'un \u00e9tablissement qui existe, de ses b\u00e2timents, de son organisation, et surtout de la possibilit\u00e9 de d\u00e9velopper la culture agricole dans l'\u00eele.\nC'est dans cette voie que le Gouvernement est entr\u00e9. Il est bien vrai que certaines propositions ont \u00e9t\u00e9 envisag\u00e9es qui n'ont pas paru d'une r\u00e9alisation pratique.\nMais il est un syst\u00e8me auquel le Gouvernement s'est attach\u00e9 et qui lui para\u00eet, contrairement, m\u00e9riter l'attention et la faveur de la Chambre. Nous n'avons pas, en France, pour les r\u00e9clusionnaires, d'\u00e9tablissements agricoles, c'est-\u00e0-dire d'\u00e9tablissements o\u00f9 ils puissent utiliser les connaissances qu'ils ont acquises dans la vie, et il nous a paru que, s'agissant de condamn\u00e9s de cette sorte, nous ne pouvions mieux faire que de les placer dans un milieu o\u00f9 ils pourraient utiliser ce qu'ils savent, et de renoncer \u00e0 essayer, comme cela se fait actuellement dans la plupart des maisons centrales, de leur apprendre un m\u00e9tier qu'ils ne connaissent pas et dans lequel par aventure ils sont bien loin d'exceller.\nCette solution, j'ose le dire, serait tr\u00e8s naturelle et permettrait de rem\u00e9dier \u00e0 certains inconv\u00e9nients qui avaient frapp\u00e9 la m\u00eame commission. Elle avait signal\u00e9, en effet, que plusieurs parties de l'\u00e9tablissement \u00e9taient malsaines : l'administration p\u00e9nitentiaire s'est pr\u00e9occup\u00e9e de porter rem\u00e8de \u00e0 cet \u00e9tat de choses ; elle entretient actuellement Castelluccio de 450 arabes ; elle a pens\u00e9 que l'on y envoyait 200 r\u00e9clusionnaires choisis, afin que les condamn\u00e9s que j'appellerai agripp\u00e9s pourraient limiter le s\u00e9jour et l'exposition tout \u00e0 la fois et supprimer un malheureux signal\u00e9 comme plus particuli\u00e8rement malsain le quartier Saint-Antoine.\nDans ces conditions, on pourrait utiliser effectivement les aptitudes d'une certaine cat\u00e9gorie de condamn\u00e9s ce qu'en France, o\u00f9 nous ne parvenons pas \u00e0 faire nous commencerions donc une v\u00e9ritable imprudence en nous privant d'un \u00e9tablissement qui offre pr\u00e9cis\u00e9ment toutes les conditions n\u00e9cessaires pour arriver \u00e0 la r\u00e9alisation de cette r\u00e9forme tr\u00e8s d\u00e9sirable, suivant ce que M. L\u00e9o Melliet lui-m\u00eame vous dit : \"Nous ne voulons pas la suppression de Castelluccio ?\" Nous demandons la suspension du fonctionnement de Castelluccio jusqu'\u00e0 ce que l'on ait trouv\u00e9 un modus vivendi acceptable. Le jour o\u00f9 l'on nous fera des propositions qui nous sembleront acceptables, honorerons le cr\u00e9dit.\nLa Chambre comprend bien qu'on ne peut pas garder un \u00e9tablissement sans l'utiliser ou en supprimer aujourd'hui ce cr\u00e9dit c'est en r\u00e9alit\u00e9, supprimer l'\u00e9tablissement.\nEt ainsi, nous ne lui demandons pas de maintenir l'\u00e9tablissement sans indiquer la affectation \u00e0 laquelle il sera appel\u00e9 ; bien au contraire : dans nos maisons centrales, si il y avait une grande majorit\u00e9 de laOLD amands appartenant \u00e0 la classe agricole, nous ne les placeraions pas dans une maison ou on leur apprend un m\u00e9tier qu'ils ne connaissent pas et dans lequel par aventure ils sont bien loin d'exceller. Il y a l\u00e0 une perte de force. Il est douteux que les m\u00eames hommes dans un autre milieu o\u00f9 il s'agit d'op\u00e9rer des travaux de ferme ou de faire de la culture intensive, ne rendent pas autant de services qu'ils en rendent dans les \u00e9tablissements fran\u00e7ais. Voil\u00e0 des raisons qui nous ont conduit \u00e0 demander un cr\u00e9dit et \u00e0 demander \u00e0 la Chambre de le maintenir.\nL'honorable M. Ar\u00e8ne donnait une autre raison : le gouvernement a \u00e9t\u00e9 \u00e9galement saisi de cette partie de sa discussion, a conduit \u00e0 parler des \u00e9preuves que l'aviation fait actuellement en Corse. Il ne faut pas en exag\u00e9rer l'effet en Corse. Il ne faut pas en exag\u00e9rer la rapidit\u00e9, mais il ne faut pas les contester non plus. M. Emmanuel \u00e0 son \u00e9lan de la lenteur apport\u00e9e \u00e0 la reorganisation, la lenteur apport\u00e9e \u00e0 l'organisation des services maritimes; le milieu dans lequel on est extr\u00eamement complexe, qu'il a fallu concilier des usages divers et que, par une collaboration, des repr\u00e9sentants de la Corse ont trouv\u00e9 la plus grande bienveillance de la part de la commission parlementaire et de la part du Gouvernement, on approche d'une solution qui pourra \u00eatre incessamment propos\u00e9e \u00e0 la Chambre. \nIl a parl\u00e9 \u00e9galement des charges fiscales qui p\u00e8sent sur la propri\u00e9t\u00e9 b\u00e2tie ; mais, ici, la responsabilit\u00e9 du Gouvernement n'est pas engag\u00e9e, il ne peut faire qu'une chose : user de tous les temp\u00e9raments qui seront mis \u00e0 sa disposition. Il a parl\u00e9 aussi de fl\u00e9aux d'ordres tr\u00e8s divers qui ont s\u00e9vi sur la Corse. Ici, l'impuissance du Gouvernement est encore plus radicale; il ne peut dominer les \u00e9l\u00e9ments ni tourner les saisons au profit des agriculteurs ; mais, toutes les fois que la Chambre a bien voulu mettre \u00e0 sa disposition des cr\u00e9dits pour venir en aide aux souffrances des agriculteurs, il s'est appliqu\u00e9 \u00e0 en faire la r\u00e9partition la plus \u00e9quitable et la plus large. Quant \u00e0 l'assainissement de la c\u00f4te orientale de la Corse, c'est un gros probl\u00e8me qui est \u00e0 l'\u00e9tude. M. Emmanuel Ar\u00e8ne sait \u00e0 merveille que les minist\u00e8res de l'agriculture et des travaux publics poursuivent simultan\u00e9ment l'examen de l'ach\u00e8vement des voies ferr\u00e9es et de l'assainissement de l'\u00eele, et il est permis d'esp\u00e9rer que nous arriverons tr\u00e8s prochainement \u00e0 lui donner satisfaction sur ce dernier point. Mais, pour en revenir \u00e0 la question soumise \u00e0 vos d\u00e9lib\u00e9rations, ce qui me frappe le plus \u2014 et je tiens \u00e0 le r\u00e9p\u00e9ter en terminant \u2014 c'est l'utilit\u00e9 qu'il y a \u00e0 ne pas supprimer un \u00e9tablissement qui existe, et \u00e0 en tirer profit. Aussi le Gouvernement demande, conform\u00e9ment \u00e0 ses propositions originaires, de r\u00e9tablir le cr\u00e9dit. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 gauche.) M. Bertrand. Je demande la parole. M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Bertrand. M. Bertrand. La question qui est en ce moment soumise \u00e0 la Chambre n'est, \u00e0 mon sens, ni politique ni locale : elle est purement financi\u00e8re. Je regrette que M. le ministre des finances ne soit pas \u00e0 son banc ; j'aurais, je crois, en lui, un auxiliaire pr\u00e9cieux. On dit souvent que le nombre des fonctionnaires est exag\u00e9r\u00e9. Les diff\u00e9rentes commissions du budget, avec un z\u00e8le auquel je rends hommage, cherchent \u00e0 faire des \u00e9conomies partout o\u00f9 elles peuvent ; leurs propositions sont soumises \u00e0 la Chambre, qui les ratifie. Mais quand on passe \u00e0 l'ex\u00e9cution, l'administration arrive avec un plan nouveau dont le but est de conserver les fonctionnaires qu'on a voulu supprimer. C'est, en effet, sous cet aspect et sous cette forme que se pr\u00e9sente la question du p\u00e9nitencier de Castelluccio. Tout d'abord j'\u00e9carte d'une fa\u00e7on absolue, tout ce qui pourrait \u00eatre personnel \u00e0 la Corse. Mon honorable coll\u00e8gue M. Emmanuel Ar\u00e8ne n'ignore pas \u2014 c'est la troisi\u00e8me fois que je le dis \u00e0 cette tribune \u2014 qu'ayant eu la satisfaction de parcourir la Corse, ayant vu l'accueil aimable de ses habitants et les beaux sites de cette \u00eele fortun\u00e9e, je n'ai pour la Corse que des sentiments de sympathie; et un de mes grands d\u00e9sirs serait de la voir plus prosp\u00e8re. Mais je me place ici, comme l'an dernier, au point de vue budg\u00e9taire et je demande \u00e0 pr\u00e9senter \u00e0 la Chambre de tr\u00e8s courtes observations. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs. \u2014 Parlez!) Il y avait deux p\u00e9nitenti\u00e8res en Corse, Chiavari et Castelluccio, s\u00e9par\u00e9s l'un de l'autre par quelques kilom\u00e8tres, et renfermant tous deux une population consid\u00e9rable d'intern\u00e9s arabes. \u00c0 la suite des constatations de l'inspection des finances, l'ann\u00e9e derni\u00e8re, j'ai eu l'honneur, comme rapporteur de la commission du budget pour les services p\u00e9nitentiaires, de signer cette situation extraordinaire, mauvaise au point de vue budg\u00e9taire, mauvaise au point de vue des Arabes, mauvaise au point de vue de la r\u00e9pression. La Chambre et le S\u00e9nat ont ratifi\u00e9 ma proposition et d\u00e9cid\u00e9 la suppression d'un des deux p\u00e9nitenti\u00e8res, celui de Castelluccio, le moins important. Les cr\u00e9dits ont \u00e9t\u00e9 supprim\u00e9s; le p\u00e9nitenti\u00e9r est vide d'Arabes; il ne reste aujourd'hui, et on ne veut conserver que la hi\u00e9rarchie du personnel au grand complet : directeur, sous-directeur, fonctionnaires, instituteurs, surveillants, aum\u00f4nier, m\u00e9decin, gardiens ; il ne manque qu'une chose : des prisonniers. (Exclamations et rires.) Et alors on a imagin\u00e9 une premi\u00e8re combinaison \u2014 sur ce point je suis tout \u00e0 fait d'accord avec l'honorable M. L\u00e9o Melliet, rapporteur de la commission du budget. On avait song\u00e9 \u00e0 en faire un d\u00e9p\u00f4t provisoire pour les condamn\u00e9s \u00e0 la rel\u00e9gation ; nous n'aurions pas combattu ce syst\u00e8me, s'il avait \u00e9t\u00e9 admis par le Gouvernement, qui l'a reconnu impraticable et qui l'a \u00e9cart\u00e9. On propose aujourd'hui une deuxi\u00e8me combinaison ; on dit : nous allons chasser dans les diff\u00e9rentes maisons centrales en quelque sorte des volontaires agricoles ; nous en r\u00e9unirons 200 par toute la France et nous les mettrons \u00e0 Castelluccio ; ils remplaceront les Arabes; ils cultiveront plus ou moins bien, ils seront plus ou moins expos\u00e9s \u00e0 ces maladies pestilentielles qui r\u00e8gnent encore dans certaines r\u00e9gions, mais nous conservons tous nos cadres, toute notre arm\u00e9e de fonctionnaires et nous demandons le r\u00e9tablissement des cr\u00e9dits supprim\u00e9s l'an dernier. Je le r\u00e9p\u00e8te, je me place uniquement sur le terrain financier. Je suis de ceux qui, dans leur profession de foi, ont promis \u00e0 leurs \u00e9lecteurs, une politique d'\u00e9conomies. Au centre. Nous l'avons tous promise! M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Il fallait que la Corse f\u00fbt en cause pour qu'on songe\u00e2t \u00e0 faire des \u00e9conomies! (On rit.) M. Bertrand. Cependant le budget augmente. Dans leurs discours, soit M. le rapporteur g\u00e9n\u00e9ral, soit M. le ministre des finances, nous disent : \u00ab Il n'y a pas de petites \u00e9conomies \u00bb. Eh bien! messieurs, le moment est venu de montrer si ce sont l\u00e0 seulement des mots, des phrases sonores, ou si vous sanctionnerez ces fi\u00e8res paroles par des votes. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Je demande donc \u00e0 la Chambre de rejeter le cr\u00e9dit, car il est possible, sans perte de dignit\u00e9, d'accepter la proposition du Gouvernement, c'est-\u00e0-dire d'installer en Corse, \u00e0 Castelluccio, ces condamn\u00e9s agricoles dont on nous parle, presque des volontaires, puisqu'on dit qu'on demandera dans les prisons quels sont ceux qui d\u00e9sirent aller \u00e0 Castelluccio. \nVous ne savez pas si vous aurez des volontaires, mais je veux bien l'admettre. Il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9montr\u00e9 l'an dernier et cela n'a \u00e9t\u00e9 contest\u00e9 par personne \u2014 que par suite d'une s\u00e9rie de lois bienfaisantes, de lois d'humanit\u00e9, le nombre des condamn\u00e9s \u2014 non pas le nombre des criminels, h\u00e9las! \u2014 avait diminu\u00e9. Si donc, vous cr\u00e9ez en quelque sorte une nouvelle maison centrale en Corse, supprimez-en une en France. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien.) Je vous demande de m\u00e9nager les deniers des contribuables et de supprimer un nombre de fonctionnaires qui ne servent plus \u00e0 rien. Les Arabes ont disparu; le nombre des condamn\u00e9s fran\u00e7ais n'a pas augment\u00e9 d'une unit\u00e9: la cr\u00e9ation d'une nouvelle maison centrale est donc absolument inutile. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) Par cons\u00e9quent, soit qu'on se plaque sur le terrain indiqu\u00e9 par l'honorable M. L\u00e9o Melliet, soit qu'on vous demande \u2014 et ce n'est pas le moment \u2014 de cr\u00e9er indirectement un \u00e9tablissement p\u00e9nitentiaire encore que le nombre des condamn\u00e9s diminue, l'amendement n'est pas fond\u00e9.\n\nLe suppl\u00e9ment la Chambre de se placer exclusivement sur le terrain budg\u00e9taire, de songer aux contribuables, d'adopter les conclusions de la commission du budget et de rejeter l'amendement propos\u00e9. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !) M. de Baudry d'Asson. Je demande la parole. (Exclamations.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le commissaire du Gouvernement.\n\nM. Grimanelli, directeur de l'administration p\u00e9nitentiaire, commissaire du Gouvernement. Messieurs, je r\u00e9pondrai tr\u00e8s bri\u00e8vement aux observations de l'honorable M. Bertrand.\n\nJe ferai tout d'abord une r\u00e9ponse g\u00e9n\u00e9rale. Je crois que l'administration p\u00e9nitentiaire a prouv\u00e9 qu'elle \u00e9tait la premi\u00e8re \u00e0 entrer dans la voie des \u00e9conomies o\u00f9 s'est engag\u00e9e \u00e0 bon droit la commission du budget.\n\nJe constaterai simplement que le budget de l'administration p\u00e9nitentiaire tel qu'il vous est pr\u00e9sent\u00e9 actuellement par le Gouvernement est en diminution de plus de 400,000 fr. sur les cr\u00e9dits que vous avez vot\u00e9s l'ann\u00e9e derni\u00e8re pour l'exercice 1901.\n\nL'administration p\u00e9nitentiaire n'encourt donc pas le reproche d'exag\u00e9rer les d\u00e9penses et de vouloir conserver des p\u00e9nitenciers uniquement pour maintenir des cadres de fonctionnaires.\n\nLa combinaison propos\u00e9e par le Gouvernement est simple et pratique : elle consiste \u00e0 utiliser un domaine que l'Etat a am\u00e9nag\u00e9, auquel il procure pour l'exploitation elle-m\u00eame, par des travaux divers et notamment, par des constructions, une plus-value importante. Il vous appara\u00eetra sans doute, messieurs, \u2014 car vous \u00eates trop bons administrateurs des deniers publics. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) M. de Baudry d'Asson. Ah oui ! Vous pouvez le dire.\n\nM. le commissaire du Gouvernement.\n\nil vous appara\u00eetra qu'il ne serait pas d'une tr\u00e8s bonne gestion, au moment o\u00f9 on est sur le point de recueillir les fruits de ce qu'on a sem\u00e9, de sacrifier un \u00e9tablissement qui, gr\u00e2ce aux d\u00e9penses de l'Etat, gr\u00e2ce aux soins donn\u00e9s par l'administration, gr\u00e2ce \u00e0 la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale elle-m\u00eame, a acquis une tr\u00e8s s\u00e9rieuse plus-value. Il y aurait l\u00e0 \u00e9videmment une op\u00e9ration qui, au point de vue administratif strict, serait tr\u00e8s critiquable.\n\nCe sont des r\u00e9clusionnaires, des d\u00e9tenus des maisons centrales du continent ayant exerc\u00e9 une profession agricole, que nous vous proposons d'envoyer dans le p\u00e9nitencier de Castelluccio, ce n'est point par voie d'engagements volontaires qu'on les recrutera ; cette s\u00e9lection sera faite d'office par les soins de l'administration elle-m\u00eame. On tiendra compte de trois choses : de la profession agricole exerc\u00e9e par les d\u00e9tenus avant leur d\u00e9tention, de leur \u00e9tat de sant\u00e9, et aussi de leur conduite.\n\nIl entre m\u00eame dans les intentions de l'administration de faire, de l'envoi des prisonniers en Corse, une sorte de demi-r\u00e9compense, de transition entre le r\u00e9gime des maisons centrales et la lib\u00e9ration conditionnelle. Il y a l\u00e0 une exp\u00e9rience int\u00e9ressante \u00e0 faire, un essai utile, et je demande \u00e0 la Chambre, le Gouvernement m'autorisant \u00e0 le faire en son nom, de vouloir bien nous donner le moyen de faire cette exp\u00e9rience, que, je crois, il n'y aura pas lieu de regretter.\n\nOn a fait plusieurs objections contre le p\u00e9nitencier de Castelluccio; je rappellerai qu'il r\u00e9sulte de la discussion de l'ann\u00e9e derni\u00e8re que, de tous les c\u00f4t\u00e9s de la Chambre, la pens\u00e9e dominante \u00e9tait qu'il ne fallait pas sacrifier l'\u00e9tablissement de Castelluccio, mais simplement renoncer \u00e0 y interner les Arabes ; ce n'\u00e9tait pas une raison pour renoncer \u00e0 y interner d'autres prisonniers, dont le placement \u00e0 Castelluccio ne pr\u00e9sente pas les m\u00eames inconv\u00e9nients.\n\nIl est incontestable que les Arabes, arrivant \u00e0 Castelluccio dans un \u00e9tat notoire de mis\u00e8re physiologique, \u00e9taient plus expos\u00e9s que tous autres \u00e0 souffrir du climat. Mais on a beaucoup exag\u00e9r\u00e9 l'insalubrit\u00e9 de ce climat, \u00e0 tel point qu'au cours des ann\u00e9es 1896, 1897, 1898 et 1899, la moyenne des cas de fi\u00e8vre intermittente, sur une population de 350 \u00e0 400 Arabes, a \u00e9t\u00e9 de trois ou quatre seulement. Il ne serait donc pas exact de dire qu'on envoie \u00e0 la mort ou sous un climat meurtrier les d\u00e9tenus du continent qu'on placerait \u00e0 Castelluccio.\n\nJe crois avoir r\u00e9pondu tr\u00e8s sommairement aux observations de l'honorable M. Melliet, soit au point de vue financier, soit au point de vue de l'utilisation de la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale, soit au point de vue de l'exp\u00e9rience tr\u00e8s int\u00e9ressante \u00e0 faire d'un syst\u00e8me qui n'existe pas jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, d'un r\u00e9gime interm\u00e9diaire de demi-faveur, servant de transition entre le r\u00e9gime des maisons centrales et la lib\u00e9ration conditionnelle. A tous ces points de vue, je crois que la Chambre sera bien inspir\u00e9e en r\u00e9tablissant le cr\u00e9dit que le Gouvernement a demand\u00e9 d'inscrire au budget. (Tr\u00e8s bien tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur.\n\nM. le rapporteur. Je voudrais bien que l'administration compr\u00eet que la commission n'a eu aucun sentiment d'hostilit\u00e9 contre la fa\u00e7on dont le budget avait \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9 ; nous avons constat\u00e9 purement et simplement l'impossibilit\u00e9 d'obtenir les r\u00e9sultats qu'esp\u00e8re l'administration.\n\nOn nous parle du domaine de Castelluccio. Ce domaine comprend des vignes. Le vignoble est phyllox\u00e9r\u00e9, et 23 hectares sont \u00e0 reconstituer. \nIl est vrai que 21 hectares de ce vignoble sont en plein rapport; mais le vin que l'on r\u00e9colte \u2014 400 hectolitres au plus \u2014 peut se vendre peut-\u00eatre 25 centimes le litre au d\u00e9tail; ce n'est pas un gros revenu pour un domaine comme celui qui nous occupe !\n\nIl y a \u00e0 Castelluccio des amandiers ; je vous demande quels sont, parmi les r\u00e9clusionnaires que vous enverrez l\u00e0-bas, ceux habitu\u00e9s au travail de la terre en France qui appartiennent \u00e0 une r\u00e9gion o\u00f9 l'amande constitue un grand revenu? (Tr\u00e8s bien!) M. Lasies. L'amande ne constitue un grand revenu que pour la r\u00e9gie! (On rit.) M. le rapporteur. Au surplus, ces amandiers sont tr\u00e8s vieux maintenant et le domaine a \u00e9t\u00e9 si bien cultiv\u00e9 qu'on a oubli\u00e9 de les greffer et qu'il est impossible de le faire maintenant.\n\nIl y a aussi des oliviers. Trouverez-vous en France des r\u00e9clusionnaires capables de faire la culture des oliviers, la cueillette des olives, de pr\u00e9parer l'huile? (Mouvements divers.)\n\nM. Lauren\u00e7on. Mais parfaitement. Ce ne sera pas difficile \u00e0 trouver ! M. le rapporteur. Vous n'en trouverez qu'un petit nombre.\n\nM. Emmanuel Ar\u00e8ne. Nous ne demandons pour ce travail ni des normaliens ni des agr\u00e9g\u00e9s ! (On rit.)\n\nM. le rapporteur. Donc, vous ne pourrez trouver qu'une tr\u00e8s petite quantit\u00e9 de r\u00e9clusionnaires capables de faire l\u00e0-bas un travail utile, effectif.\n\nNous demandons purement et simplement que vous nous pr\u00e9sentiez un projet qui puisse satisfaire la commission. Pour vous donner la preuve de notre bonne volont\u00e9, nous sommes tout pr\u00eats \u00e0 transiger : longtemps, l'administration, \u00e0 lui demander le r\u00e9tablissement de la moiti\u00e9 du cr\u00e9dit pour que l'on puisse maintenir Castelluccio dans l'\u00e9tat agricole o\u00f9 il est maintenant, en attendant que vous ayez trouv\u00e9 une combinaison qui permette d'en tirer un parti utile \u00e0 l'administration et qui ne compromette pas nos finances. La commission ne peut pas faire autre chose.\n\nNous reconnaissons nous-m\u00eames depuis longtemps que ce domaine n'a pas rapport\u00e9. Jusqu'ici il a co\u00fbt\u00e9 beaucoup plus qu'il n'a produit. Je me suis assur\u00e9 que m\u00eame par la fa\u00e7on dont il a \u00e9t\u00e9 cultiv\u00e9, il est en un tel \u00e9tat actuellement qu'il ne peut pas, par la force m\u00eame des choses, rapporter ce que vous en esp\u00e9rez. Les amandiers, par exemple, ne rapporteront jamais rien.\n\nCe sont des sauvageons que vous ne pouvez pas cultiver, et qu'il faudra remplacer par de nouveaux arbres. Nous ne demandons pas mieux que vous le fassiez, mais prenez-vous-y autrement !\n\nVous demandez la conservation d'un personnel qui co\u00fbte 45,000 fr. par an. Si vous le voulez, nous transigerons \u00e0 22,500 fr. (Applaudissements divers) et nous conserverons l'organisation dont vous parliez tout \u00e0 l'heure, monsieur le commissaire du Gouvernement. Je vous ai offert de faire ce que vous demandiez ; vous pouvez avoir des lib\u00e9rables qui feront l\u00e0 un travail effectif leur rapportant quelque chose et leur donnant l'espoir de trouver \u00e0 s'\u00e9tablir sur les terrains que vous leur donneriez, \u00e0 la suite de leur r\u00e9clusion. Mais si vous voulez faire de Castelluccio une colonie agricole telle que vous le comprenez, il vous sera impossible de trouver en France ce personnel n\u00e9cessaire pour arriver au r\u00e9sultat que vous esp\u00e9rez. D'autre part, je ne crois pas que ce domaine soit agenc\u00e9 pour recevoir la quantit\u00e9 de r\u00e9clusionnaires que vous vous proposez d'y envoyer. Vous ne pouvez rien faire de 203 r\u00e9clusionnaires; ils perdront l\u00e0 leur temps comme les Arabes l'ont perdu ! (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien !)\n\nM. le commissaire du Gouvernement.\n\nL'administration est pr\u00eate \u00e0 envoyer \u00e0 Castelluccio le personnel de d\u00e9tenus qu'elle devait y envoyer. Si elle ne l'a pas fait jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, si l'\u00e9tablissement est vide de d\u00e9tenus europ\u00e9ens, c'est que, par d\u00e9f\u00e9rence pour le Parlement, le Gouvernement a surs\u00e9 \u00e0 l'envoi de tout prisonnier jusqu'\u00e0 ce que les Chambres aient statu\u00e9 ; mais il est pr\u00eat \u00e0 mettre en pratique la combinaison qu'il a propos\u00e9e et \u00e0 laquelle on n'a oppos\u00e9 aucune autre pr\u00e9cise.\n\nIl est bien difficile d'entrer dans la voie de transaction que nous propose M. Mellier. Il nous demande de partager le cr\u00e9dit par moiti\u00e9; il n'est gu\u00e8re ais\u00e9 d'improviser de telles transactions de ce genre.\n\nCependant si la Chambre d\u00e9sire que le Gouvernement donne une preuve de sa volont\u00e9 d'entrer dans la voie des \u00e9conomies, le Gouvernement peut r\u00e9duire le cr\u00e9dit demand\u00e9 par lui de 45,861 \u00e0 40,000 fr., en corso...\n\nindication de ses bonnes intentions. (Applaudissements divers) et M. Dejeante. On pourrait supprimer l'aum\u00f4nier ! Il n'est d'aucune utilit\u00e9 ! (Bis)\n\nM. le rapporteur. La commission accepte le chiffre de 40,000 fr. propos\u00e9 par M. le commissaire du Gouvernement. M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Dans ces conditions, je retire mon amendement.\n\nM. de Baudry d'Asson. Je demande parole.\n\nM. le pr\u00e9sident. Sur quoi ?\n\nM. de Baudry d'Asson. Sur le vote clair, la Chambre va \u00eatre appel\u00e9e \u00e0 \u00e9tiller. (Mouvements divers \u00e0 gauche.) M. le pr\u00e9sident. Mais, monsieur de Baudry d'Asson, je demande parole pour un rappel au r\u00e8glement.\n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. de Baudry d'Asson pour un rappel au r\u00e8glement. (Exclamations \u00e0 gauche.)\n\nM. de Baudry d'Asson. Messieurs, je suis avec ceux qui prennent les int\u00e9r\u00eats de la Corse. Je connais cette \u00eele, j'y suis all\u00e9, je sais combien elle est malheureuse, et ce n'est pas moi assur\u00e9ment qui chercherai \u00e0 m'opposer \u00e0 un vote qui lui serait agr\u00e9able et profitable. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! \u00e0 droite.) Plusieurs membres. L'amendement est retir\u00e9 !\n\nM. de Baudry d'Asson. Mais j'ai sous les yeux un article de votre r\u00e8glement, l'article 95 que j'ai eu \u00e0 vous rappeler d\u00e9j\u00e0 bien des fois ici. \nCet article dit formellement : \u00ab La pr\u00e9sence de 267 d\u00e9put\u00e9s aujourd'hui (291), majorit\u00e9 absolue de leur nombre, est n\u00e9cessaire pour la validit\u00e9 des votes, \u00bb Eh bien ! je vous demande si nous sommes en nombre pour voter en ce moment : nous sommes ici \u00e0 peine 601. (Vives protestations \u00e0 gauche. \u2014 Bravo! \u00e0 droite.) Je constate que vous mettez une erreur manifeste, monsieur de Baudry d'Asson.\n\nRegardez donc combien il y a de vos amis pr\u00e9sents ! (Protestations \u00e0 gauche. \u2014 Bravo! \u00e0 droite.) Il n'y a personne \u00e0 droite: M. de Baudry d'Asson. Il ne s'agit pas de savoir si vous avez raison et si j'ai tort; il s'agit de savoir si le bureau, seul comp\u00e9tent en la mati\u00e8re, vous dira que nous sommes en nombre pour voter et s'il y a en ce moment 291 d\u00e9put\u00e9s pr\u00e9sents. Je le rappelle au bureau et non \u00e0 mes coll\u00e8gues, dans cette circonstance. (Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite. \u2014 Bruit \u00e0 gauche.)\n\nD'un autre c\u00f4t\u00e9, non seulement je proteste contre la validit\u00e9 d'un vote que vous mettriez dans ces conditions, mais je ne comprends pas que l'on se moque ainsi du pays \u2014 l'expression est peut-\u00eatre un peu dure, mais elle exprime ma pens\u00e9e \u2014 en organisant des s\u00e9ances du matin alors que ceux qui les ont vot\u00e9es n'y viennent pas. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs \u00e0 droite et au centre.) M. Lesbie: Le ministre qui les a demand\u00e9es n'est pas pr\u00e9sent! (Bruit \u00e0 gauche.)\n\nNous sommes exactement soixante-douze ans l\u00e0 salle en ce moment: M. de Baudry-d'Asson. Comme le dit M. Desmiers, le ministre qui a demand\u00e9 qu'il y ait des s\u00e9ances du matin n'y est pas. \n\nLe R\u00e9sident du conseil ne peut pas dire contraire! \nM. le pr\u00e9sident du conseil. Le Gouvernement est repr\u00e9sent\u00e9. (Tr\u00e8s bien! \u00e0 gauche, et (gestes) \u00e0 droite.) M. de Baudry-d'Asson. Je proteste donc ce vote, mais je vais plus loin.\n\nJe ne comprends que l'on discute une proposition ou un projet de loi devant des bancs vides. (Bruit et gestes \u00e0 gauche et \u00e0 l'extr\u00eame gauche. Les bancs de la gauche, absolument vides.) Sur divers bancs \u00e0 gauche. Voyez donc le nombre de vos amis pr\u00e9sents ! M. de Baudry-d'Asson. Et vous, \u00eates-vous si nombreux \u00e0 l'extr\u00eame gauche? (Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.)\n\nPlus nombreux nous sommes que vous ne l'\u00eates \u00e0 droite. (\u00c9clatations et bruit \u00e0 gauche et \u00e0 droite.) M. de Baudry d'Asson. En cons\u00e9quence, je demande \u00e0 ce qu'une proposition soit d\u00e9pos\u00e9e pour modifier le r\u00e8glement de la Chambre, dans la discussion relative \u00e0 des projets de loi ou \u00e0 toute autre proposition, ne pourra avoir lieu sans la pr\u00e9sence de 291 d\u00e9put\u00e9s pr\u00e9sents. Je l'esp\u00e8re que M. de Baudry d'Asson, qui vient de violer le r\u00e8glement, voudra bien tol\u00e9rer que la Chambre continue \u00e0 si\u00e9ger dans les conditions o\u00f9 elle se trouve maintenant. (Applaudissements.) M. de Baudry d'Asson. En quoi ai-je viol\u00e9 le r\u00e8glement?\n\nM. le pr\u00e9sident. Vous n'aviez pas le droit de d\u00e9poser votre proposition au cours du d\u00e9bat sur le budget. \nM. de Baudry d'Asson. Je vous demande pardon, monsieur le pr\u00e9sident; tous les jours on d\u00e9pose des propositions en cours de s\u00e9ance. \nM. le pr\u00e9sident. Jamais au milieu d'un d\u00e9bat. \nMaintenant que vous avez fait votre observation, qui figurera au proc\u00e8s-verbal, je pense que vous n'insistez pas? \nJe vais consulter la Chambre sur le cr\u00e9dit de 40,000 fr. \nM. de Baudry-d'Asson. J'insiste pour que le bureau constate que la Chambre n'est pas en nombre. \nM. le pr\u00e9sident. Monsieur de Baudry d'Asson, je vous en prie. \nM. de Baudry-d'Asson. C'est mon droit et mon devoir; personne ne m'emp\u00eachera de le remplir. (Bruit \u00e0 gauche. \u2014 Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) M. le pr\u00e9sident. Je constate \u2014 quoique je n'aime pas \u00e0 faire des constatations de cette nature \u2014 que vous qui r\u00e9clamez si vivement, du c\u00f4t\u00e9 o\u00f9 vous si\u00e9gez vous \u00eates moins nombreux que sur les autres bancs de la Chambre. (Applaudissements \u00e0 gauche. \u2014 Bruit \u00e0 droite.) M. de Baudry-d'Asson. Ce n'est pas \u00e0 vous \u00e0 faire cette constatation, monsieur le pr\u00e9sident. \nM. le pr\u00e9sident. Et que la m\u00e9thode de travail de M. de Baudry-d'Asson consiste \u00e0 emp\u00eacher ses coll\u00e8gues de travailler. \n(Vifs applaudissements \u00e0 gauche.) M. de Baudry d'Asson. La preuve, c'est que j'assiste \u00e0 toutes les s\u00e9ances du matin. \n(Tr\u00e8s bien! \u00e0 droite). \nM. le pr\u00e9sident. Permettez-moi, maintenant, de clore cet incident. \nM. de Baudry d'Asson. J'insiste pour que le bureau se prononce. \nM. le pr\u00e9sident. Eh bien! le bureau va constater si la Chambre est en nombre. \n(Le bureau, consult\u00e9, d\u00e9clare que la Chambre n'est pas en nombre.) M. le pr\u00e9sident. La s\u00e9ance va \u00eatre suspendue pendant quelques instants. \n(La s\u00e9ance, suspendue \u00e0 dix heures cinq minutes, est reprise \u00e0 dix heures dix. \nLa s\u00e9ance reprise. \nM. le pr\u00e9sident. La s\u00e9ance est reprise. \nM. Emmanuel Ar\u00e8ne a retir\u00e9 son amendement.\n\nLa commission et le Gouvernement sont d'accord pour r\u00e9tablir le cr\u00e9dit relatif au p\u00e9nitencier de Castelluccio \u00e0 40,000 fr. \nJe mets ce cr\u00e9dit aux voix. \n(Le cr\u00e9dit est adopt\u00e9.) M. Emmanuel Ar\u00e8ne. Nous remercions la Chambre de son vote et nous esp\u00e9rons que, dans toutes les autres questions qui pourront int\u00e9resser la Corse, nous la trouverons, ainsi que le Gouvernement, dispos\u00e9e \u00e0 nous soutenir. \nM. le pr\u00e9sident. Le Gouvernement demande le r\u00e9tablissement du cr\u00e9dit de 15,400 fr. relatif \u00e0 la deuxi\u00e8me section de Saint-Lazare. \nLa parole est \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur. \nM. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'int\u00e9rieur. Je demande \u00e0 la Chambre de vouloir bien r\u00e9tablir le cr\u00e9dit de 15,400 fr. \nsupprim\u00e9 par la commission du budget, qui repr\u00e9sente les traitements du personnel de surveillance de la section administrative de Saint-Lazare. \nCette suppression aboutit \u00e0 la disparition compl\u00e8te du seul service qui permette de combattre et de contenir le d\u00e9veloppement de la prostitution clandestine et d'assurer l'application de mesures de prophylaxie \u00e0 la fois \u00e9l\u00e9mentaires et essentielles. \nChaque fois que la surveillance de l'administration sur ce point s'est rel\u00e2ch\u00e9e pour un motif ou pour un autre, on a vu imm\u00e9diatement se produire de v\u00e9ritables scandales qui ont provoqu\u00e9 de justes r\u00e9clamations, le racolage se faisant dans les voies les plus fr\u00e9quent\u00e9es de Paris. \nCe n'est pas d'ailleurs seulement le scandale intol\u00e9rable de certains spectacles qui a alors attir\u00e9 l'attention; c'est encore, ainsi que les travaux de l'Acad\u00e9mie de m\u00e9decine l'ont montr\u00e9, le d\u00e9veloppement, l'accroissement de la contagion. \nPour que la Chambre ait une id\u00e9e exacte de la situation et des mesures qu'elle n\u00e9cessite, elle me permettra d'appeler les choses par leur nom, la v\u00e9ritable convenance en cette mati\u00e8re \u00e9tant de ne pas reculer devant les termes. \nLa prostitution, celle qui recrute ses clients sur la voie publique, compte \u00e0 Paris plus de 10,000 sujets. De tout temps, on s'est pr\u00e9occup\u00e9 soit de restreindre les ravages de la prostitution soit de circonscrire autant que possible ceux de la contagion qu'elle d\u00e9veloppe. Le service dans les attributions duquel se trouvait cette surveillance a d'ailleurs \u00e9t\u00e9 profond\u00e9ment, et, j'ose le dire, heureusement modifi\u00e9 : La brigade sp\u00e9ciale des agents des m\u0153urs a \u00e9t\u00e9 totalement supprim\u00e9e et actuellement ce service est confi\u00e9, dans chaque quartier, \u00e0 des gardiens de la paix connaissant le quartier et connaissant les personnes. On les choisit, je l'affirme \u00e0 la Chambre, parmi ceux qui pr\u00e9sentent, au point de vue de la conduite et de la moralit\u00e9, les garanties les plus compl\u00e8tes. Ce qui prouve qu'une am\u00e9lioration sur ce point a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 obtenue, c'est que depuis deux ans et demi deux faits seulement ont \u00e9t\u00e9 signal\u00e9s comme constituant des m\u00e9prises. \nImm\u00e9diatement, il a \u00e9t\u00e9 proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 une enqu\u00eate. Cette enqu\u00eate, j'ai eu l'occasion de la communiquer \u00e0 l'un de mes coll\u00e8gues du S\u00e9nat qui avait manifest\u00e9 l'intention de m'interpeller. Apr\u00e8s en avoir pris connaissance, il a reconnu que la police n'avait fait que son devoir et, qu'en l'esp\u00e8ce, il n'y avait gu\u00e8re que l'administration de la police qui n'e\u00fbt rien \u00e0 craindre d'un d\u00e9bat public. \nQuant aux r\u00e8glements en vigueur, ils se r\u00e9duisent \u00e0 trois prescriptions : d'abord l'obligation de l'inscription, ensuite celle de l'examen m\u00e9dical, prescriptions qui se lient. \nL'inscription est en effet n\u00e9cessaire pour s'assurer que la visite m\u00e9dicale est subie. \nEnfin, en troisi\u00e8me lieu, vient l'interdiction de circuler et de stationner, en dehors de certaines rues. Il a bien fallu, en effet, subissant une v\u00e9ritable n\u00e9cessit\u00e9, faire une part, si minime qu'elle f\u00fbt, \u00e0 l'exercice de cette d\u00e9plorable profession ; mais enfin, on s'est toujours appliqu\u00e9 \u00e0 sauvegarder les voies principales, celles dans lesquelles passent le soir les familles. La Chambre comprend sans peine qu'il est impossible de tol\u00e9rer, tout le monde ne traversant pas les boulevards en voiture, que des familles qui se rendent au th\u00e9\u00e2tre ou en reviennent, aient sous les yeux certains spectacles ou entendent certains propos. \nDans les cas d'infraction et c'est ici qu'entre en sc\u00e8ne le service dont je vous demande le maintien \u2014 les contrevenantes sont conduites \u00e0 Saint-Lazare, o\u00f9 elles sont mises en observation. Celles qui sont reconnues malades sont soumises \u00e0 un traitement; les autres, apr\u00e8s deux ou trois jours, \u2014 c'est \u00e0 peu pr\u00e8s la p\u00e9riode d'\u00e9volution de la maladie, \u2014 quand elles sont reconnues indemnes sont rendues \u00e0 la libert\u00e9. \n \nJ'indique d'ailleurs \u00e0 la Chambre \u2014 et ce chiffre m\u00e9rite toute son attention \u2014 que, sur le nombre des filles publiques qui sont ainsi envoy\u00e9es \u00e0 Saint-Lazare, la proportion des gu\u00e9rissantes n'est pas moindre de 25 p. 100. Il y a l\u00e0 un chiffre qui doit donner \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir parce qu'il est pour tous \u00e9vident que, si l'on fermait compl\u00e8tement les yeux et si l'on restait enti\u00e8rement d\u00e9sarm\u00e9, ce chiffre ne ferait que grandir. (Tous bien! tr\u00e8s bien! ) \nJ'indique encore \u00e0 la Chambre que ce service n'est pas sans utilit\u00e9 \u00e0 un autre point de vue. En effet, dans le cours de l'ann\u00e9e derni\u00e8re il a permis de rendre \u00e0 leurs familles, lorsqu'elles ont voulu les reprendre, des mineures au nombre de 331 ; et lorsque la famille avait d\u00e9finitivement abandonn\u00e9 l'enfant, celle-ci a pu \u00eatre plac\u00e9e dans des patronages, dans des refuges d'o\u00f9 ces malheureuses sortent avec un emploi et dans des conditions telles que le silence le plus compl\u00e8tement l'oubli le plus absolu couvrent enti\u00e8rement leur pass\u00e9. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! ) \nJ'indique enfin que jamais l'inscription n'est impos\u00e9e apr\u00e8s une premi\u00e8re infraction et que cette formalit\u00e9 n'intervient qu'en cas de r\u00e9cidive. \nVoil\u00e0 comment se pratique actuellement le service de la protection de la sant\u00e9 publique ; s'il n'est pas absolument parfait, il constitue tout au moins une d\u00e9fense pour la soci\u00e9t\u00e9. \nQue propose la commission? Elle conclut \u00e0 la suppression pure et simple du service. \nElle ne demande pas \u00e0 la Chambre d'adopter une autre m\u00e9thode, elle dit : \u00ab Supprimons ce qui existe. \u00bb Je comprends que la commission n'ait pas, \u00e0 l'heure actuelle, sugg\u00e9r\u00e9 \u00e0 la Chambre une solution, parce que la solution que tout le monde recherche et qui, je le crois, pourra \u00eatre trouv\u00e9e, est extr\u00eamement difficile. \nJ'ai relu attentivement la discussion qui s'est engag\u00e9e en 1895, devant le S\u00e9nat, sur une proposition de l'honorable M. B\u00e9renger. Cette discussion a mis deux points en lumi\u00e8re. On proposait, en effet, de laisser purement et simplement \u00e0 l'action des tribunaux la r\u00e9pression du racolage et de la prostitution clandestine ou publique. Or, on a \u00e9prouv\u00e9 imm\u00e9diatement une tr\u00e8s grande difficult\u00e9 \u00e0 justifier la proposition fondamentale du projet qui faisait du racolage ou de la prostitution un d\u00e9lit. \nSans doute, si la fille publique refuse de circuler, si elle se livre \u00e0 ce qu'en simple police on appelle \u00ab tapage injurieux \u00bb, si elle r\u00e9siste aux agents, si elle les outrage, cela peut constituer des d\u00e9lits; mais eux sont absolument ind\u00e9pendants du fait du racolage lui-m\u00eame ou de la prostitution. On s'est, en outre, heurt\u00e9 \u00e0 une autre grosse difficult\u00e9, que je signale. Si on poursuit devant les tribunaux de deux cit\u00e9s l'une des deux contrevenantes, la d\u00e9linquante sera mise en prison et d\u00e9tenue pr\u00e9ventivement, auquel cas, le rem\u00e8de qu'on pr\u00e9tend apporter \u00e0 la situation d\u00e9j\u00e0 si mis\u00e9rable de ces femmes sera bien pire que le mal et elles seront les premi\u00e8res \u00e0 ne point dire : \u00ab Mieux ram\u00e8ne-nous \u00e0 Saint-Lazare ! \u00bb (Tr\u00e8s bien! Tr\u00e8s bien!) Ou, au contraire, on les soumettra \u00e0 la prison pr\u00e9ventive. Or, vous savez quelles sont les phases d'une poursuite judiciaire: il faut une assignation, une comparution devant le juge d'instruction; on va devant le tribunal, on plaide. Le tribunal rend un jugement, on va en appel: il faut un arr\u00eat de la cour. Toutes ces formalit\u00e9s demandent, m\u00eame avec toute la diligence que la justice peut y apporter, plusieurs mois; et si, pendant ce temps, la d\u00e9linquante continue l'exercice de sa profession, la r\u00e9pression vient trop tard et ne rem\u00e9die \u00e0 aucun des maux qu'il faut emp\u00eacher.\n\nCependant, comme je l'ai dit tout \u00e0 l'heure, nous ne consid\u00e9rons pas que l'\u00e9tat de choses actuel soit d\u00e9finitif et parfait; bien loin de l\u00e0! Je me suis pr\u00e9occup\u00e9 de la question et, apr\u00e8s avoir lu les travaux tout \u00e0 fait int\u00e9ressants du congr\u00e8s international qui s'est tenu en 1909, il m'a paru que, soit au point de vue de l'hygi\u00e8ne, de la prophylaxie, soit au point de vue des r\u00e8glements administratifs, il y avait quelque chose \u00e0 faire. J'ai donc constitu\u00e9 une commission compos\u00e9e des hommes les plus comp\u00e9tents en mati\u00e8re scientifique et en mati\u00e8re administrative, sous la pr\u00e9sidence de M. le professeur Fournier. Vous trouverez, dans cette commission, des savants comme le docteur Roux, de l'institut Pasteur, et les personnalit\u00e9s les plus \u00e9minentes dans l'ordre administratif et dans la science du droit. Nous demandons \u00e0 cette commission de pr\u00e9parer des conclusions tendant \u00e0 perfectionner les m\u00e9thodes prophylactiques et \u00e0 am\u00e9liorer les m\u00e9thodes administratives.\n\nJ'ai saisi cette commission de la question soulev\u00e9e par la suppression m\u00eame des cr\u00e9dits et elle a pris \u00e0 l'unanimit\u00e9, sur la proposition de MM. Roux et Brouardel, la d\u00e9lib\u00e9ration suivante : \u00ab La commission signale le danger que ferait courir \u00e0 la sant\u00e9 publique la brusque suppression de la section administrative de Saint-Lazare, avant que la question de d\u00e9fense contre les maladies v\u00e9n\u00e9riennes ait \u00e9t\u00e9 \u00e9tudi\u00e9e dans son ensemble. \u00bb (Tr\u00e8s bien! Tr\u00e8s bien!) Cette r\u00e9solution a \u00e9t\u00e9, je le r\u00e9p\u00e8te, adopt\u00e9e \u00e0 l'unanimit\u00e9.\n\nJe prends, devant la Chambre, l'engagement de h\u00e2ter les travaux de cette commission; je m'efforcerai d'arriver \u00e0 un r\u00e9sultat meilleur et plus rationnel; mais aucun de nous \u2014 je dis \u00ab aucun \u00bb, monsieur le rapporteur, \u2014 ne peut prendre sur soi de d\u00e9clarer qu'\u00e0 partir de demain l'exercice de la prostitution sera libre, sans contr\u00f4le, assumant ainsi la responsabilit\u00e9 des malheurs qui seraient la cons\u00e9quence in\u00e9vitable d'une pareille r\u00e9solution. (Tr\u00e8s bien! Tr\u00e8s bien!) Bien loin de moi l'id\u00e9e de dire qu'il y ait lieu de faire profession de m\u00e9pris pour les malheureuses qui exercent l'industrie dont nous parlons; elles ont droit certainement \u00e0 beaucoup de piti\u00e9. Je n'ignore point que parmi les recruteurs de la prostitution, il en est de plus dangereux encore que ceux que nous nous effor\u00e7ons d'atteindre \u00e0 l'heure actuelle et que nous r\u00e9ussissons d\u00e9j\u00e0 \u00e0 atteindre. Il y a la mis\u00e8re, ce n'est pas douteux; mais nous ne la supprimerons pas tout d'un coup; il ne faut pas que la piti\u00e9 nous rende aveugles et nous emp\u00eache de prot\u00e9ger la soci\u00e9t\u00e9 contre un p\u00e9ril qui n'est que trop certain et dont les ravages s\u00e9vissent \u2014 nous pouvons bien le dire \u2014 beaucoup moins dans les classes ais\u00e9es qui peuvent mettre le prix \u00e0 leurs plaisirs et \u00e0 leur s\u00e9curit\u00e9 que dans celles qui sont moins favoris\u00e9es par la fortune. Dans ces conditions, je demande instamment \u00e0 la Chambre de maintenir l'\u00e9tat de choses actuel, sous le b\u00e9n\u00e9fice de l'engagement que j'ai pris de ne rien n\u00e9gliger pour l'am\u00e9liorer. (Applaudissements.) \n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur.\n\nM. le rapporteur. Messieurs, lorsque la commission a demand\u00e9 la suppression de la 2e section administrative de la prison de Saint-Lazare, elle a \u00e9t\u00e9 pouss\u00e9e \u00e0 le faire par deux sentiments: le premier, c'est qu'il lui a sembl\u00e9 inadmissible que cent dix ans apr\u00e8s la prise de la Bastille il p\u00fbt encore exister dans notre pays un syst\u00e8me analogue \u00e0 celui des lettres de cachet \u00e0 l'encontre de malheureuses dont la condition est d\u00e9plorable, nous le reconnaissons tous, mais qui, cependant, appartiennent \u00e0 l'humanit\u00e9 et devraient \u00eatre trait\u00e9es comme chacun doit \u00eatre trait\u00e9, c'est-\u00e0-dire conform\u00e9ment \u00e0 la loi.\n\nM. Dejeante. Tr\u00e8s bien!\n\nM. le rapporteur. La commission n'a pas voulu qu'un simple chef ou sous-chef de bureau de la pr\u00e9fecture de police p\u00fbt, pour une infraction de police, envoyer en prison des malheureuses femmes et les y tenir aussi longtemps qu'il lui plairait. Elle n'admettait pas non plus que des malades \u2014 comme nous l'avons reconnu l'autre jour pour Gaillon \u2014 fussent trait\u00e9es comme des criminels et qu'on p\u00fbt les tenir en prison au lieu de les envoyer \u00e0 l'h\u00f4pital.\n\nIl lui semblait \u00e9galement inadmissible qu'aujourd'hui encore, au point de vue de la police de nos rues, nous fussions simplement r\u00e9gis par les anciennes ordonnances du pr\u00e9fet de police de Paris ou du pr\u00e9fet de police Leboeuf.\n\nCe que vient de nous d\u00e9clarer M. le pr\u00e9sident du conseil provove que nous avons eu raison de soulever la question. \nIl a compris qu'il \u00e9tait temps de faire quelque chose qui ressembl\u00e2t un peu moins \u00e0 des mesures de police et un peu plus \u00e0 des mesures l\u00e9gales. Ses d\u00e9clarations donnent pleinement satisfaction \u00e0 la commission du budget.\n\nL'engagement que vient de prendre M. le pr\u00e9sident du conseil d'apporter bient\u00f4t une solution plus conforme \u00e0 nos m\u0153urs et \u00e0 la justice suffit amplement \u00e0 la commission.\n\nMais si la commission dont a parl\u00e9 M. le pr\u00e9sident du conseil doit \u00e9tudier la question des femmes, je voudrais bien qu'elle \u00e9tudie aussi la question des hommes (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 l'extr\u00eame gauche car, s'il y a d'un c\u00f4t\u00e9 les prostitu\u00e9es, de l'autre c\u00f4t\u00e9 il y a les souteneurs.\n\nNous savons en effet que bien souvent, du fait de la mauvaise organisation de notre police, les souteneurs peuvent trouver dans l'administration certaines sympathies, tandis que les pauvres femmes, les prostitu\u00e9es, recueillent uniquement des d\u00e9penses. Nous savons que lorsque les souteneurs ont \u00e9t\u00e9 mis en prison, ils sont souvent rel\u00e2ch\u00e9s parce qu'ils sont utiles \u00e0 la police \u00e0 titre d'indicateurs. Il serait bon, si vous essayez de prot\u00e9ger l'homme contre la femme, que vous fassiez la compensation en essayant de prot\u00e9ger la femme contre l'homme. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!)\n\nEt, puisque vous parlez de prophylactique, alors que ces malheureuses sont soumises non seulement \u00e0 l'inscription, mais \u00e0 la visite, puisque vous essayez de prot\u00e9ger la sant\u00e9 publique; je crois que nous devons, pour garantir la sant\u00e9 publique, prendre toutes mesures possibles pour que l'homme ne contamine pas la femme et que la femme ne contamine pas l'homme.\n\nIl existe des conseils de r\u00e9vision qui vous permettent de prot\u00e9ger la sant\u00e9 publique du c\u00f4t\u00e9 masculin. Je veut donc que, lorsque des hommes se trouvent dans un \u00e9tat de sant\u00e9 mena\u00e7ant pour la soci\u00e9t\u00e9, ils fussent trait\u00e9s de la m\u00eame fa\u00e7on que les femmes. Cette question de la prostitution est donc bien. Il faut \u00eatre deux pour risquer de contaminer la sant\u00e9 publique. Je le r\u00e9p\u00e8te, je souhaite que la commission qui aura \u00e0 occuper cette question s'occupe autant de prot\u00e9ger la femme contre l'homme que de prot\u00e9ger l'homme contre la femme. (Tr\u00e8s bien!)\n\nM. le pr\u00e9sident. La commission a pris le rel\u00e8vement \u00e0 cr\u00e9dit de 15,400 francs mand\u00e9 par le Gouvernement, relat\u00e9 \u00e0 la 2e section de Saint-Lazare. Je consulte la Chambre. (La Chambre, consult\u00e9e, adopte le cr\u00e9dit.)\n\nM. le pr\u00e9sident. Le Gouvernement demande \u00e9galement un rel\u00e8vement de cr\u00e9dit pour l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire.\n\nLa parole est \u00e0 M. le commissaire du gouvernement.\n\nM. le commissaire du Gouvernement. \nAvant de prendre la parole sur la question de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire, je demande \u00e0 la Chambre la permission de lui soumettre une observation \u00e0 propos d'un article qui pr\u00e9c\u00e8de celui qui est aff\u00e9r\u00e9 \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire. Il s'agit du personnel de transfert. L'administration avait demand\u00e9 une augmentation de cr\u00e9dit lui permettant de cr\u00e9er un emploi de sous-agent comptable dans ce service; devant les observations de la commission du budget, elle a renonc\u00e9, mais elle a reconnu la n\u00e9cessit\u00e9 de l'emploi.\n\nLe rapporteur a reconnu que tous avaient raison. La commission accepte cette cr\u00e9ation.\n\nM. le commissaire du Gouvernement. \nAlors qu'il est entendu que le Gouvernement est autoris\u00e9 \u00e0 cr\u00e9er cet emploi en ne demandant aucune augmentation de cr\u00e9dit.\n\nJ'aborderai alors la question de l'\u00e9cole p\u00e9nitentielle.\n\nUne \u00e9poque o\u00f9 tous les pouvoirs publics se pr\u00e9occupent avec raison de r\u00e9pandre l'\u00e9ducation professionnelle, il \u00e9tait naturel que le Gouvernement songe\u00e2t \u00e0 faire b\u00e9n\u00e9ficier le personnel subalterne de l'administration p\u00e9nitentiaire des bienfaits pr\u00e9cieux de cette \u00e9ducation. Il a pens\u00e9 qu'il devait faciliter, par des institutions appropri\u00e9es, l'acc\u00e8s des grades sup\u00e9rieurs plus modestes de ses agents.\n\nC'est pourquoi, en 1895 et 1896, ont \u00e9t\u00e9 ouvertes des \u00e9coles p\u00e9nitentiales locales du premier degr\u00e9 et une \u00e9cole p\u00e9nitentielle sup\u00e9rieure fonctionnant \u00e0 Paris. Les cr\u00e9dits affect\u00e9s \u00e0 cette institution avaient \u00e9t\u00e9 au d\u00e9but, \u00e0 25,000 fr. L'administration a reconnu, depuis, la possibilit\u00e9 de les r\u00e9duire; elle les a r\u00e9duits progressivement et, dans son dernier projet de budget, ils n'entraient plus que de 18,000 fr.\n\nEn somme, se d\u00e9compose en deux parties: d'un peu plus de 8,000 fr., affect\u00e9s au fonctionnement des \u00e9coles p\u00e9nitentielles locales, et l'autre, d'un peu plus de 9,000 fr., affect\u00e9e au fonctionnement de l'\u00e9cole p\u00e9nitentielle sup\u00e9rieure.\n\nComment fonctionne l'ensemble de l'institution. Dans les maisons centrales, les colonies de jeunes d\u00e9tenus, dans les prisons d\u00e9partementales \u00e0 grand effectif, un personnel dirigeant local se charge de l'enseignement aux agents subalternes, aux gardiens, les mati\u00e8res g\u00e9n\u00e9rales de l'instruction primaire d'abord et ensuite les fonctions de leurs devoirs professionnels. Il les livre cet apprentissage sp\u00e9cial sans que ce seraient moins aptes \u00e0 remplir les emplois sup\u00e9rieurs auxquels ils pourraient pr\u00e9tendre, j'entends les emplois de premier comptable ou de gardien chef.\n\nDans l'instruction que ces agents re\u00e7oivent dans les \u00e9coles du premier degr\u00e9 n'est pas et elle a besoin d'\u00eatre compl\u00e9t\u00e9e, rien ne la remplace \u00e0 Paris, dans cette \u00e9cole sup\u00e9rieure o\u00f9 l'on perfectionne les connaissances d\u00e9j\u00e0 acquises dans les \u00e9coles que je pourrais appeler primaires et o\u00f9, de plus, on donne \u00e0 nos agents des connaissances qui leur sont \u00e9minemment utiles, du droit p\u00e9nal, de la fonctionnement des services \u00e9conomiques dans les prisons, l'hygi\u00e8ne p\u00e9nitentielle et, enfin, le fonctionnement du service \u00e0 c'est-\u00e0-dire du service des reconnaissances d'identit\u00e9.\n\nCet apprentissage a donc r\u00e9v\u00e9l\u00e9 que les agents qui, sans avoir s\u00e9ance tenante, s'appr\u00e9cient \u00e0 cet apprentissage, par cette initiation professionnelle, peuvent fournir suffisamment pour le service sup\u00e9rieur.\n\nChaque ann\u00e9e les directeurs de province, les. \ndirecteurs de prisons d\u00e9partementales de la Seine font, d'apr\u00e8s les r\u00e9sultats de chaque cours annuel local, une s\u00e9lection, et pr\u00e9sentent une liste de candidats pouvant \u00eatre admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure de Paris.\nCette liste comprend de 21 \u00e0 25 agents qui s\u00e9journent pendant huit mois \u00e0 Paris. Ils re\u00e7oivent une indemnit\u00e9 de r\u00e9sidence et une indemnit\u00e9 de d\u00e9placement.\nLe co\u00fbt de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure de Paris, qui est d'un peu plus de 9,000 fr., se d\u00e9compose de la fa\u00e7on suivante : 6,000 fr. pour les cours proprement dits et un peu plus de 3,000 fr. pour les indemnit\u00e9s de r\u00e9sidence et de d\u00e9placement.\nLa Chambre reconna\u00eetra, j'en suis s\u00fbr, que le Gouvernement s'est inspir\u00e9 d'une pens\u00e9e \u00e9minemment d\u00e9mocratique en fournissant \u00e0 ses agents les plus modestes des moyens efficaces de se pr\u00e9parer aux emplois sup\u00e9rieurs. Je me suis permis, alors que j'ai soumis quelques explications \u00e0 la commission du budget, de comparer notre \u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure \u00e0 l'\u00e9cole de Saint-Maixent destin\u00e9e \u00e0 permettre \u00e0 nos sous-officiers d'aspirer \u00e0 l'\u00e9paulette de l'officier. Je crois que, toutes proportions gard\u00e9es, l'analogie est l\u00e9gitime. Je demande \u00e0 la Chambre de vouloir bien ne pas nous priver de ce moyen de faire comprendre \u00e0 nos agents que leur avancement est dans leurs mains, qu'il d\u00e9pend de leur instruction professionnelle, et que cet outil pr\u00e9cieux de l'instruction professionnelle, nous le leur fournissons \u00e0 tous les degr\u00e9s.\nLa r\u00e9duction de cr\u00e9dit propos\u00e9e par la commission tend, non pas \u00e0 la suppression des \u00e9coles p\u00e9nitentiaires locales, aux \u00e9coles du premier degr\u00e9, mais \u00e0 la suppression de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure. Eh bien ! le syst\u00e8me constitue un ensemble ; si vous le d\u00e9couronnez, j'allais dire si vous le d\u00e9capitez, certainement il ne rendra plus les services que nous en attendons.\nJe ne dis pas que le syst\u00e8me ne soit pas perfectible ; on peut l'am\u00e9liorer ; il sera possible de faire une plus grande place aux \u00e9preuves pratiques et il entre dans les intentions de mon administration de r\u00e9aliser de ce c\u00f4t\u00e9 les am\u00e9liorations d\u00e9sirables.\nD'autre part, il est possible que le nombre des candidats admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire puisse \u00eatre diminu\u00e9, non pas dans la proportion qu'indique la commission du budget \u2014 ce serait exag\u00e9r\u00e9, car il faut entretenir une \u00e9mulation suffisante parmi les \u00e9l\u00e8ves du second degr\u00e9 \u2014 mais on pourrait r\u00e9duire de 24 \u00e0 20, par exemple, le chiffre des \u00e9l\u00e8ves admis \u00e0 l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure ; et alors, gr\u00e2ce \u00e0 cette r\u00e9duction d'effectif, gr\u00e2ce \u00e9galement \u00e0 la suppression d'un emploi de professeur par suite d'extinction, nous pourrons arriver \u00e0 r\u00e9duire le cr\u00e9dit d'une somme de 2,000 fr. C'est cette r\u00e9duction de 2,000 fr. que le Gouvernement a propos\u00e9e en dernier lieu \u00e0 la commission du budget, \u00e0 titre de transaction ; de telle sorte que le cr\u00e9dit total aff\u00e9rent aux \u00e9coles p\u00e9nitentiaires ne serait plus de 18,000 mais de 16,000 fr. J'esp\u00e8re que la Chambre voudra bien savoir gr\u00e9 au Gouvernement de la bonne volont\u00e9 persistante dont il fait preuve, et lui tenir compte de la ferme intention, dont il donne des marques \u00e0 chaque instant, de pers\u00e9v\u00e9rer dans la voie des \u00e9conomies et de r\u00e9pondre ainsi \u00e0 la pens\u00e9e si prudente et si sage de la commission du budget. Il me semble que de pareils efforts m\u00e9ritent d'\u00eatre r\u00e9compens\u00e9s ; c'est cette r\u00e9compense que je demande \u00e0 la Chambre en la priant de vouloir bien r\u00e9tablir jusqu'\u00e0 concurrence de 4,000 fr. la fraction de cr\u00e9dit de 6,000 fr. supprim\u00e9e par la commission. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le rapporteur.\nM. le rapporteur. Messieurs, je crois que la proposition qui vient de vous \u00eatre faite par M. le commissaire du Gouvernement justifie amplement la d\u00e9cision de la commission. L'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire n'a pas donn\u00e9, je crois, les fruits qu'en esp\u00e9rait l'administration lorsque, sur la proposition de notre honorable coll\u00e8gue, M. Henry Boucher, elle a cr\u00e9\u00e9 ce nouvel organisme.\nAujourd'hui, le r\u00e9sultat acquis tend surtout \u00e0 prouver que la plupart des gardiens chefs qui sortent de cette \u00e9cole se croient des hommes tout \u00e0 fait sup\u00e9rieurs \u00e0 la position qu'ils occupent; les quelques le\u00e7ons de droit usuel qu'ils ont pu recevoir \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire leur ont si bien profit\u00e9 que d\u00e9j\u00e0 quelques-uns d'entre eux ont voulu en remontrer aux juges d'instruction et aux procureurs de la R\u00e9publique.\nM. le commissaire du Gouvernement reconnait lui-m\u00eame qu'il y a beaucoup d'am\u00e9liorations \u00e0 apporter dans le fonctionnement de cette \u00e9cole. Une de ces am\u00e9liorations consiste \u00e0 ne pas remplacer un professeur qui s'est supprim\u00e9 de lui-m\u00eame. Le grand argument qu'en d\u00e9finitive on peut faire valoir en faveur de cette \u00e9cole p\u00e9nitentiaire, est qu'elle permet de donner des le\u00e7ons compl\u00e8tes d'anthropom\u00e9trie aux gardiens qui y sont envoy\u00e9s. Le docteur Bertillon est le grand professeur de cette \u00e9cole p\u00e9nitentiaire. Comme la plupart des inventeurs, le docteur Bertillon a la manie de son invention ; il s'imagine \u00eatre le seul homme capable d'enseigner l'anthropom\u00e9trie. Il me sembla que, dans les \u00e9coles locales des prisons d\u00e9partementales, \u00e9tant donn\u00e9 la grande quantit\u00e9 de gardiens qui d\u00e9j\u00e0 connaissent le service de l'anthropom\u00e9trie, il serait tr\u00e8s facile de donner \u00e0 tous les gardiens, sans constituer parmi eux une esp\u00e8ce d'aristocratie de choix, qu'on envoie \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire, un personnel suffisant pour remplir toutes les vues de l'administration au point de vue de l'anthropom\u00e9trie.\nEt que l'administration me permette, puisque je parle d'anthropom\u00e9trie, de lui signaler en passant un abus que j'ai constat\u00e9 et que je serais bien aise de voir corriger le plus t\u00f4t possible : lorsqu'un nouveau prisonnier est amen\u00e9 dans une prison, il passe par le service anthropom\u00e9trique; on \u00e9tablit sa fiche et on l'envoie au bureau central. Lorsque cette fiche sert \u00e0 constater l'identit\u00e9 des prisonniers, une prime de 15 fr. est accord\u00e9e \u00e0 celui qui reconna\u00eet le prisonnier; mais. \nla fiche est partie de province pour venir \u00e0 Paris et il se trouve que c'est la derni\u00e8re fiche constitutive qui sert \u00e0 toucher la prime, de fa\u00e7on que c'est celui qui constate l'identit\u00e9 du prisonnier \u00e0 Paris qui toucha la prime de 15 fr. Je crois qu'il serait \u00e9quitable et juste de distribuer la prime entre les diff\u00e9rents agents dont les renseignements ont pu servir \u00e0 la constatation de l'identit\u00e9. \nLa commission maintient la r\u00e9duction de 6,000 fr. qu'elle a l'honneur de vous demander sur le cr\u00e9dit affect\u00e9 au service de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire; elle croit que l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire est suffisamment organis\u00e9e au moyen des \u00e9coles locales. Quant \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure, elle est destin\u00e9e simplement \u00e0 quelques gardiens de choix exp\u00e9di\u00e9s \u00e0 Paris pour un an; ces gardiens \u00e9taient jusqu'ici au nombre de 24; ils ne seraient plus que 20, si l'on admettait les propositions de l'administration. La commission estime que la r\u00e9duction peut aller jusqu'\u00e0 la suppression totale sans que le bon fonctionnement de l'administration soit entrav\u00e9. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! sur divers bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le commissaire du Gouvernement. \n\nM. le commissaire du Gouvernement. \nL'administration est pr\u00eate \u00e0 \u00e9tudier l'am\u00e9lioration que l'honorable rapporteur conseille en ce qui concerne la r\u00e9partition de la prime de reconnaissance. \nQuant au proc\u00e8s de tendance fait aux gardiens-chefs sortant de l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure, il ne repose sur aucun fait. Au contraire, d'apr\u00e8s les t\u00e9moignages que je recueille de toutes parts, le service de ces gardiens-chefs est reconnu tr\u00e8s satisfaisant. Il ne faut pas oublier qu'en raison des lois r\u00e9centes, surtout de la loi sur l'instruction contradictoire, leur responsabilit\u00e9 est devenue tr\u00e8s lourde. Il faut qu'ils connaissent bien leurs devoirs, leur m\u00e9tier. C'est pour les leur bien apprendre qu'a \u00e9t\u00e9 institu\u00e9e l'\u00e9cole p\u00e9nitentiaire sup\u00e9rieure. \nM. le rapporteur semble croire que l'instruction anthropom\u00e9trique pourra \u00eatre donn\u00e9e d'une fa\u00e7on suffisante et compl\u00e8te dans les \u00e9coles du premier degr\u00e9; je crois que c'est une illusion. J'ai pu me rendre compte du fonctionnement du service anthropom\u00e9trique en province; sans le d\u00e9pr\u00e9cier \u2014 loin de l\u00e0 \u2014 je puis dire qu'il n'est comparable, ni comme outillage ni comme efficacit\u00e9 instructive, \u00e0 celui que j'ai vu fonctionner \u00e0 Paris. \nM. le pr\u00e9sident. Le Gouvernement demande \u00e0 la Chambre de relever le cr\u00e9dit du chapitre 73 d'une somme de 4,000 fr. destin\u00e9e \u00e0 l'\u00e9cole sup\u00e9rieure p\u00e9nitentiaire. \nJe consulte la Chambre. \n(Le rel\u00e8vement n'est pas adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. En cons\u00e9quence, je mets aux voix le chapitre 73 au chiffre de 4,788,098 francs. \n(Le chapitre 73, mis aux voix, est adopt\u00e9.) \"Chap. 74. \u2014 Entretien des d\u00e9tenus, 7,164,908 fr.\" \u2014 (Adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. \"Chap. 75. \u2014 R\u00e9gime directe du travail, 2,096,715 fr.\" \nIl y a sur ce chapitre un amendement de MM. Lasies, Julien Goujon, Delpech-Cantault, de Pomereu, Rose, Darblay et de Botiry, tendant \u00e0 diminuer le cr\u00e9dit de 100 fr. \nLa parole est \u00e0 M. Lasies. \nM. Lasies. Le but de mon amendement est de permettre \u00e0 la Chambre de r\u00e9parer un oubli. Cet oubli entra\u00eene \u00e0 la fois un privil\u00e8ge pour certains industriels et une exception f\u00e2cheuse pour les prisonniers employ\u00e9s par ces industriels \u00e0 l'exploitation du travail dans les prisons. \nLa loi sur les accidents jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent n'est pas applicable aux prisonniers employ\u00e9s par les entrepreneurs. Or cette loi a grev\u00e9 de charges tr\u00e8s lourdes les industriels ordinaires qui utilisent la main-d'\u0153uvre libre, c'est-\u00e0-dire de braves gens, tandis que les industriels qui emploient les prisonniers ne sont pas astreints aux m\u00eames charges. C'est un privil\u00e8ge qu'il faudrait supprimer, car il fait une concurrence d\u00e9loyale au travail libre. \nDe plus, il n'est pas admissible que la soci\u00e9t\u00e9, apr\u00e8s avoir condamn\u00e9 un prisonnier \u00e0 une peine temporaire, veuille prolonger cette peine \u00e0 perp\u00e9tuit\u00e9 lorsque le d\u00e9tenu, dans son travail, a \u00e9t\u00e9 victime d'un accident qui l'estropie pour le reste de sa vie. \n(Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien!) Je pourrais citer des exemples de prisonniers estropi\u00e9s pendant leur incarc\u00e9ration, qui ne pourront plus gagner leur vie \u00e0 leur sortie de prison, et qui n'ont re\u00e7u aucune indemnit\u00e9. \nSans faire parade d'une sensibilit\u00e9 de mauvais aloi, il me semble que les prisonniers, lorsqu'ils ont satisfait aux exigences de la soci\u00e9t\u00e9, ne doivent pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s comme des parias contre lesquels on peut tout se permettre. Il faut aussi respecter dans leur personne les droits de la justice et de l'humanit\u00e9. (Applaudissements sur diverses bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le commissaire du Gouvernement. \nM. le commissaire du Gouvernement. \nLa question qui vient d'\u00eatre pos\u00e9e devant la Chambre par l'honorable M. Lasies est des plus int\u00e9ressantes, mais elle est aussi une des plus difficiles \u00e0 r\u00e9soudre. \nJusqu'ici, en l'\u00e9tat, elle ne s'est pas pose sur un terrain contentieux. Aucune juridiction comp\u00e9tente n'a \u00e9t\u00e9 appel\u00e9e \u00e0 la trancher. Des accidents de travail se sont produits soit dans les ateliers en r\u00e9gie, soit dans les ateliers \u00e0 l'entreprise. Ces accidents ont \u00e9t\u00e9 suivis de r\u00e8glements gracieux et l'administration s'est toujours inspir\u00e9e des sentiments d'humanit\u00e9 et des principes d'\u00e9quit\u00e9 qui sont sa r\u00e8gle de conduite en pareil cas. Mais elle n'a pas admis jusqu'ici qu'en droit la loi du 9 avril 1898 sur les accidents du travail f\u00fbt applicable au travail p\u00e9nal. J'en indiquerai bri\u00e8vement les raisons. \nLe travail p\u00e9nal n'est pas soumis aux m\u00eames conditions que le travail libre. La Chambre le con\u00e7oit tr\u00e8s ais\u00e9ment. Que l'Etat fasse travailler en r\u00e9gie ou qu'il adjuge la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale \u00e0 un entrepreneur sous des conditions d\u00e9termin\u00e9es, le prisonnier ne choisit pas sa t\u00e2che. \nA l'extr\u00eame gauche. Raison de plus pour indemniser le bless\u00e9. \nM. le commissaire du Gouvernement. \nIl ne choisit pas son patron, si patron il y a, et l'employeur, Etat ou entrepreneur, ne choisit pas ses ouvriers. Il n'y a donc pas de contrat librement d\u00e9battu comme pour la main-d'\u0153uvre libre. \nLe travail fait en quelque sorte partie int\u00e9grante de la peine ; le code p\u00e9nal qui exige que les prisonniers, les condamn\u00e9s soient soumis \u00e0 l'obligation du travail. C'est une obligation pour le d\u00e9tenu de travailler, il ne peut pas s'y soustraire ; c'est une obligation pour l'Etat de le faire travailler soit en r\u00e9gie soit \u00e0 l'entreprise. Il ne choisit pas plus ces travailleurs que les travailleurs ne choisissent leur t\u00e2che et n'ont le droit de refuser le travail. M. le lieutenant-colonel du Halgouet. Avec une pareille th\u00e8se on n'aurait jamais vot\u00e9 la loi sur les accidents. M. le commissaire du gouvernement J'expose la question; je ne me permets pas de la juger. Il y a une seconde diff\u00e9rence essentielle entre le travail p\u00e9nal et le travail libre. Pour le travail p\u00e9nal, quoique le pr\u00e9jug\u00e9 contraire soit r\u00e9pandu au dehors, il n'y a pas de salaire. Le prisonnier n'est pas salari\u00e9, c'est l'Etat qui, en principe, b\u00e9n\u00e9ficie du produit de son travail pour se r\u00e9mun\u00e9rer de l'entretien du d\u00e9tenu et s'il abandonne au d\u00e9tenu une part du salaire qu'il aurait pu avoir s'il avait \u00e9t\u00e9 un ouvrier libre, c'est \u00e0 titre de gratification ou de r\u00e9compense. De l\u00e0 le p\u00e9cule. Ce p\u00e9cule lui-m\u00eame varie suivant les cat\u00e9gories p\u00e9nales; suivant que le d\u00e9tenu est condamn\u00e9, est for\u00e7at, r\u00e9clusionnaire ou correctionnel, ce sont trois, quatre ou cinq dixi\u00e8mes du prix de sa main-d'\u0153uvre qui lui sont conc\u00e9d\u00e9s. Enfin, le p\u00e9cule est divis\u00e9 en deux parties : le p\u00e9cule disponible, qui permet au d\u00e9tenu d'am\u00e9liorer son r\u00e9gime, et le p\u00e9cule r\u00e9serv\u00e9 qui lui est remis \u00e0 sa lib\u00e9ration. Mais il n'y a pas de salaire. Dans ces conditions, comment faire jouer la loi de 1898? Cette loi, qu'il s'agisse d'incapacit\u00e9 temporaire de travail, d'incapacit\u00e9 permanente ou de mort d'homme, calcule les indemnit\u00e9s d'apr\u00e8s le salaire journalier ou annuel. Il a \u00e9t\u00e9 reconnu impossible, jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent, jusqu'\u00e0 meilleur examen, de calculer une indemnit\u00e9 sur un salaire qui n'existe pas dans l'esp\u00e8ce. M. Lasies. Il existe. M. le commissaire du Gouvernement. Il n'existe pas l\u00e9galement et, en fait, la r\u00e9mun\u00e9ration du travail p\u00e9nal est universellement r\u00e9duite et du reste variable suivant les cat\u00e9gories. En troisi\u00e8me lieu, la proc\u00e9dure m\u00eame institu\u00e9e par la loi de 1898, ce qui concerne les constatations contradictoires qu'il doivent suivre imm\u00e9diatement l'accident, serait peut-\u00eatre difficilement conciliable avec la discipline p\u00e9nitentiaire. Quoi qu'il en soit, le prisonnier para\u00eet r\u00e9gi actuellement par le droit commun ant\u00e9rieur \u00e0 la loi de 1898, droit commun que je reconnais \u00eatre tr\u00e8s d\u00e9favorable \u00e0 celui qui travaille. Il consiste dans l'obligation de prouver la faute de l'employeur pour que l'employ\u00e9 ait droit \u00e0 une indemnit\u00e9 par le fait de l'entreprise. Il a \u00e9t\u00e9 admis jusqu'\u00e0 pr\u00e9sent et, je le r\u00e9p\u00e8te, jusqu'\u00e0 plus ample examen, que le droit commun seul, c'est-\u00e0 dire l'article 1382 du code civil pouvait r\u00e9gir le travail p\u00e9nal. Est-ce une erreur? Est-ce la v\u00e9rit\u00e9 juridique ? Il ne m'appartient pas de trancher cette question; dans tous les cas l'administration ne pourrait aller plus loin, au point de vue du droit, qu'apr\u00e8s avis du conseil d'Etat, et si la question doit \u00eatre tranch\u00e9e au contentieux elle ne peut l'\u00eatre que par la juridiction comp\u00e9tente qui serait saisie. Elle ne s'est pas encore pos\u00e9e sur le terrain contentieux; jusqu'ici il n'a \u00e9t\u00e9 r\u00e9gl\u00e9 que par voie gracieuse et, je le r\u00e9p\u00e8te, l'administration s'est toujours inspir\u00e9e de plus larges sentiments d'humanit\u00e9 et d'\u00e9quit\u00e9; quant au droit, c'est le conseil d'Etat, au titre consultatif, ou le tribunal saisi de la r\u00e9clamation d'un d\u00e9tenu au titre contentieux qui peut l'appr\u00e9cier. Il ne nous appartient pas de trancher une question aussi grave, aussi complexe, aussi difficile. M. Mirman. Vous la trancherez pourtant, M. le commissaire du Gouvernement. En l'\u00e9tat, nous reconnaissons le droit commun comme seul applicable. Si ce droit commun est reconnu insuffisant \u2014 ce serait tr\u00e8s possible\u2014c'est un point \u00e0 \u00e9tudier il peut \u00eatre r\u00e9solu soit par une addition \u00e0 la loi de 1898, soit par une loi sp\u00e9ciale. Art m\u00eame par un r\u00e8glement administratif, particulier; mais il serait impossible de d\u00e9cider d'embl\u00e9e, \u00e9tant donn\u00e9 la diff\u00e9rence essentielle que j'ai fait valoir, les diff\u00e9rences incontestables que j'ai signal\u00e9es, il pourrait \u00eatre applicable au travail p\u00e9nal les dispositions de la loi de 1898 sur les accidents dans son \u00e9tat et dans son texte actuel. Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs. M. Mesureur, pr\u00e9sident de la commission du budget. Je demande \u00e0 dire quelqu'un de ma place. M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le pr\u00e9sident de la commission du budget. M. le pr\u00e9sident de la commission du budget. Nous sommes tous d'accord pour reconna\u00eetre la justesse de la r\u00e9clamation pr\u00e9sent\u00e9e en faveur des prisonniers bless\u00e9s dans leur travail; mais on vient de dire que nous ne pouvons pas en ce cas en appliquer la loi existante aux d\u00e9tenus plac\u00e9s dans une situation diff\u00e9rente de celle des ouvriers libres. D'un autre c\u00f4t\u00e9, il est impossible d'improviser un texte applicable dans l'esp\u00e8ce. Dans ces conditions, je demande, \u00e0 la commission, le renvoi de l'item au comit\u00e9 d'assurance et pr\u00e9voyance sociales qui voudra bien mettre \u00e0 la Chambre un texte de nouveau pour donner satisfaction \u00e0 notre demande. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. Lasies. J'accepte le renvoi. M. Mirman. L'honorable directeur p\u00e9nitentiaire nous a dit que l'administration ne pouvait pas trancher cette question. En r\u00e9alit\u00e9, elle l'a tranch\u00e9e, et en sens d\u00e9favorable aux int\u00e9r\u00eats des victimes, en d\u00e9cidant que les prisonniers bless\u00e9s ne pouvaient faire appel qu'au droit commun, \u00e0 l'article 1382, et ne pouvaient pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s comme b\u00e9n\u00e9ficiaires de la loi de 1898. L'administration aurait pu agir diff\u00e9remment. \nLe ministre du commerce a nomm\u00e9 un comit\u00e9 consultatif des accidents du travail, auquel sont soumises soit par des particuliers, soit surtout par le Gouvernement, les questions litigieuses ou difficiles comme celle qui nous occupe. C'est ainsi qu'il y a quelques mois, ce comit\u00e9 consultatif a \u00e9t\u00e9 assis par le ministre du commerce de l'interpr\u00e9tation de l'article 1er de la loi de 1898, ce qui concerne les \u00e9tablissements municipaux d'assistance par le travail. L\u00e0 aussi il y a des conditions de salaires tout \u00e0 fait sp\u00e9ciales et un contrat de travail particulier.\n\nL'objection formul\u00e9e par M. le directeur semblait \u00e0 celle que soul\u00e8vent ces \u00e9tablissements d'assistance par le travail concernant leur assujettissement \u00e0 la loi de 1898.\n\nCependant le comit\u00e9 consultatif a \u00e9t\u00e9 d'avis que ces \u00e9tablissements sont soumis \u00e0 la loi du travail 1898 \u00ab toutes les fois que les chefs d'entreprise faisant ex\u00e9cuter des travaux commensurables y sont eux-m\u00eames assujettis. \u00bb\n\nC'est le bon sens m\u00eame. Le fait de savoir si les ouvriers sont ou non b\u00e9n\u00e9ficiaires de la loi de 1898 ne d\u00e9pend pas de la question de savoir comment leur contrat de salaire a \u00e9t\u00e9 sign\u00e9 : il ne d\u00e9pend que de la question de savoir quel genre de travail ils ex\u00e9cutent.\n\nSi ce m\u00eame travail pr\u00e9sente des dangers tels que dans l'industrie priv\u00e9e ces travaux sont soumis \u00e0 la loi de 1898, il est clair que fait pour eux d'\u00eatre employ\u00e9s par un patron particulier ou par l'Etat ne suffit pas \u00e0 les priver du b\u00e9n\u00e9fice de cette loi.\n\nSi l'administration p\u00e9nitentiaire avait suivi l'avis du comit\u00e9 consultatif.\n\nM. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'Int\u00e9rieur. Elle l'a demand\u00e9, il a \u00e9t\u00e9 d\u00e9clar\u00e9 oralement, en ce sens, bien entendu, que le comit\u00e9 en question n'a pas pens\u00e9 que le texte actuel de la loi sur les accidents n'autoris\u00e2t pas l'application d'embl\u00e9e des accidents dans les prisons. Mais je suis d'accord avec le pr\u00e9sident de la commission, je pense, avec le pr\u00e9sident de la Commission de pr\u00e9voyance, pour demander en la question soit \u00e9tudi\u00e9e, et s'il para\u00eet \u00eatre possible et juste d'appliquer les m\u00eames m\u00e9thodes dans les \u00e9tablissements de l'Etat, le Gouvernement n'y fera aucune opposition. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!)\n\nM. Mirman. Le Gouvernement a quelque chose de plus \u00e0 faire que de ne pas faire, c'est \u00e0 l'administration \u00e0 donner l'exemple de la pr\u00e9voyance ; c'est \u00e0 elle \u00e0 prendre l'initiative d'un texte qui pr\u00e9cise les conditions dans lesquelles la loi de 1898 sera applicable, au travail dans les prisons. Vous savez bien qu'en fait, et depuis de longues ann\u00e9es d\u00e9j\u00e0, aucune proposition n'aboutit \u00e0 cette Chambre.\n\nL'impuissance du pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'Int\u00e9rieur. Je ne suis pas du tout de votre avis.\n\nPas plus celles relatives au travail que les autres, elle n'a pas \u00e9t\u00e9 accept\u00e9e par le ministre et tout ce dont le Gouvernement a pas pris l'initiative s'est heurt\u00e9 \u00e0 une r\u00e9sistance syst\u00e9matique contre laquelle tous les efforts se sont bris\u00e9s.\n\nVoil\u00e0, cons\u00e9quemment, le simple renvoi \u00e0 la commission ne prendra pas prochainement l'initiative d'un texte qui en un enterr\u00e9 premier classe.\n\nM. le pr\u00e9sident du conseil, ministre de l'Int\u00e9rieur. Vous faites trop bon march\u00e9 des\n\nM. Louis Ricard (Seine-Inf\u00e9rieure), pr\u00e9sident de la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales.\n\nLa question dont vient de parler notre honorable coll\u00e8gue M. Mirman a \u00e9t\u00e9 soumise au comit\u00e9 des accidents que j'ai l'honneur de pr\u00e9sider; elle a \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e tr\u00e8s longuement et consid\u00e9r\u00e9e par chacun de nous comme extr\u00eamement difficile.\n\nApr\u00e8s cette discussion, le comit\u00e9 a d\u00e9cid\u00e9 que la loi de 1898 ne devait pas \u00eatre appliqu\u00e9e, en l'\u00e9tat de notre l\u00e9gislation, au travail dans les prisons.\n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Allemane.\n\nM. Allemane. Je ne veux ajouter que quelques courtes observations \u00e0 celles que la Chambre vient d'entendre.\n\nJe suis d'accord avec M. Lasies et avec M. Mirman : nous ne pouvons pas n\u00e9gliger les prisonniers qui se trouvent \u00e0 c\u00f4t\u00e9 des diff\u00e9rentes cat\u00e9gories prot\u00e9g\u00e9es par la loi d'avril 1898. Tous ceux qui sont frapp\u00e9s dans le travail ont droit, il me semble, \u00e0 la sollicitude de la Chambre.\n\nVous n'ignorez pas, messieurs, que, d'une fa\u00e7on g\u00e9n\u00e9rale, les entrepreneurs ayant \u00e0 leur service la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale se trouvent, on peut le dire sans vouloir attaquer ces industriels, un peu privil\u00e9gi\u00e9s par rapport \u00e0 leurs confr\u00e8res de l'industrie priv\u00e9e.\n\nNous avons donc l'honneur de demander \u00e0 la Chambre d'adopter la proposition suivante : \u00ab L'administration p\u00e9nitentiaire devra \u00e9tudier apr\u00e8s une \u00e9tude sur la valeur de la main-d'\u0153uvre p\u00e9nale, par rapport \u00e0 celle de la main-d'\u0153uvre libre, le pourcentage \u00e0 r\u00e9clamer de la part des entrepreneurs pour \u00e9tablir une caisse servant \u00e0 indemniser les prisonniers bless\u00e9s dans le travail. \u00bb (Mouvements divers.)\n\nM. Bertrand. Nous ne pouvons pas ainsi improviser une l\u00e9gislation en s\u00e9ance.\n\nM. Louis Ricard, pr\u00e9sident de la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales.\n\nLa question est d'une difficult\u00e9 extr\u00eame.\n\nVoix nombreuses. Le renvoi \u00e0 la commission.\n\nM. Lasies. Je constate que nous sommes unanimes pour reconna\u00eetre qu'il y a quelque chose \u00e0 faire dans cette voie. J'accepte volontiers le renvoi \u00e0 la commission.\n\nJe profite de l'occasion pour prier l'administration des services p\u00e9nitentiaires de veiller \u00e0 ce que la loi soit respect\u00e9e en ce qui concerne les soumissions du travail p\u00e9nal.\n\nLa loi exige que tous ceux qui soumissionnent pour le travail dans les prisons soient Fran\u00e7ais. Si M. le directeur de l'administration p\u00e9nitentiaire veut bien fouiller dans le cahier des charges et dans le dossier des entrepreneurs de travaux p\u00e9nitentiaires, il s'apercevra qu'il y en a peut-\u00eatre quelques-uns ou au moins un qui ne sont pas Fran\u00e7ais et qui, par cons\u00e9quent, ne devraient pas b\u00e9n\u00e9ficier de la soumission du travail dans les prisons. \nJe me borne \u00e0 lui signaler le fait et j'esp\u00e8re qu'il voudra bien reconna\u00eetre le bien fond\u00e9 de l'observation que je lui adresse en ce moment. Il n'est pas besoin de donner ces noms.\nM. Siman. Pourquoi pas ? Il faudra bien les donner plus tard.\nM. Lasies. Il s'agit d'un M. B. J'ai indiqu\u00e9 son nom \u00e0 M. le directeur. Inutile d'insister davantage. S'il est Fran\u00e7ais, je n'ai rien \u00e0 objecter; mais s'il ne l'est pas ou s'il n'est m\u00eame pas naturalis\u00e9, qu'on lui retire ses soumissions. Je me borne \u00e0 demander que l'administration examine la question.\nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix le renvoi de l'amendement de M. Lasies \u00e0 la commission d'assurance et de pr\u00e9voyance sociales.\n(Le renvoi est prononc\u00e9.)\nM. le pr\u00e9sident. M. Allemand accepte sans doute le renvoi de sa proposition \u00e0 la m\u00eame commission?\nM. Allemane. J'accepte, monsieur pr\u00e9sident.\nM. le pr\u00e9sident. Il n'y a pas de discussion.\nIl en est ainsi ordonn\u00e9.\nJe mets aux voix le chapitre 73, (Le chapitre 75 est adopt\u00e9.)\nChap. 76. \u2014 Remboursements pour frais de s\u00e9jour de d\u00e9tenus hors des \u00e9tablissements p\u00e9nitentiaires, 3,000 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 77. \u2014 Transport des d\u00e9tenus et des lib\u00e9r\u00e9s, 353,500 fr. \u2014 (Adopt\u00e9)\nM. le rapporteur. L'administration a-t-elle tenu compte des observations pr\u00e9sent\u00e9es par la commission au sujet du transport des lib\u00e9r\u00e9s \u00e9trangers qui, apr\u00e8s \u00eatre condamn\u00e9s \u00e0 l'expulsion, sont ind\u00fbment retenus en prison et dont la lib\u00e9ration est ainsi retard\u00e9e ?\nM. le commissaire du Gouvernement.\nLa solution de cette question ne d\u00e9pend pas uniquement de l'administration p\u00e9nitentiaire, mais il a \u00e9t\u00e9 tenu compte de ces observations.\nM. le pr\u00e9sident du conseil. Toutes les mesures ont \u00e9t\u00e9 prises pour \u00e9viter ces retards, et les arr\u00eat\u00e9s sont communiqu\u00e9s d'embl\u00e9e \u00e0 l'administration p\u00e9nitentiaire.\nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix le chapitre 77.\n(Le chapitre, mis aux voix, est adopt\u00e9.)\nChap. 78. Travaux ordinaires aux b\u00e2timents p\u00e9nitentiaires (Services \u00e0 l'entreprise), 6,000 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 79. \u2014 Mobilier du service p\u00e9nitentiaire (Services \u00e0 l'entreprise), 37,500 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 80. \u2014 Travaux ordinaires aux immeubles p\u00e9nitentiaires et mobilier (Services en r\u00e9gie), 503,000 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 81. \u2014 Exploitations agricoles, 196,800 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 82. \u2014 D\u00e9penses accessoires du service p\u00e9nitentiaire, 86,400 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 83. \u2014 Subventions aux institutions de patronage, 151,000 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 84. \u2014 Acquisitions et constructions pour le service p\u00e9nitentiaire, 79,500 francs. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 85. \u2014 Construction et am\u00e9nagement des prisons cellulaires dans les conditions d\u00e9termin\u00e9es par les lois des 5 janvier 1875 et 4 f\u00e9vrier 1893, 298,500 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nChap. 86. \u2014 D\u00e9penses des exercices p\u00e9rim\u00e9s non frapp\u00e9es de d\u00e9ch\u00e9ance. (M\u00e9moire.)\nChap. 86 bis. \u2014 D\u00e9penses des exercices p\u00e9rim\u00e9s non frapp\u00e9es de d\u00e9ch\u00e9ance (Alg\u00e9rie). \u2014 (M\u00e9moire.)\nChap. 87. D\u00e9penses des exercices clos. (M\u00e9moire.)\nChap. 88. D\u00e9penses des exercices clos (Alg\u00e9rie). \u2014 (M\u00e9moire.)\nPARTIE \u2014 REMBOURSEMENTS ET SUBVENTIONS, NON-VALEURS ET IMP\u00d4TS\nChapitre unique. Remboursements sur le produit du travail des d\u00e9tenus.\n318 000 fr. \u2014 (Adopt\u00e9.)\nM. le pr\u00e9sident. Le budget du service p\u00e9nitentiaire est termin\u00e9. Nous arrivons au budget des affaires \u00e9trang\u00e8res.\nLa Chambre entend-elle en commencer la discussion?\nVoix diverses. A deux heures A demi-heures et demie M. Mesureur, pr\u00e9sident de la commission du budget. Un certain nombre de nos coll\u00e8gues ont pens\u00e9 que la discussion du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res ne viendrait que cet apr\u00e8s-midi; nous-m\u00eames, un moment, avions cru que le budget du service p\u00e9nitentiaire occuperait toute la s\u00e9ance de ce matin. Dans ces conditions, nous vous demandons, messieurs, au lieu de reporter comme habituellement votre 2\u00b0 s\u00e9ance \u00e0 deux heures et demie, de la fixer \u00e0 deux heures ; vous n'aurez ainsi rien perdu du temps que vous consacrez au budget.\nM. le pr\u00e9sident, il n'y a pas d'opposition?\nIl en est ainsi ordonn\u00e9.\nD\u00c9P\u00d4T D'UN PROJET DE R\u00c9SOLUTION M. le pr\u00e9sident. Lorsque l'honorable M. de Baudry d'Asson a demand\u00e9, par voie de rappel au r\u00e8glement, que l'on constat\u00e2t que la Chambre n'\u00e9tait pas en nombre, j'ai cru devoir lui faire observer que lui-m\u00eame venait de ne pas observer le r\u00e8glement en d\u00e9posant une proposition \u00e9trang\u00e8re au d\u00e9bat, qui ne pourrait prendre place qu'\u00e0 la fin de la s\u00e9ance.\nJe donne maintenant lecture de la proposition d\u00e9pos\u00e9e par M. de Baudry d'Asson. Elle tend \u00e0 modifier comme suit l'article 95 du r\u00e8glement de la Chambre : \u00ab Aucune discussion relative \u00e0 des projets de loi ou \u00e0 toute autre proposition ne pourra avoir lieu sans la pr\u00e9sence de 200 d\u00e9put\u00e9s. \u00bb\nLa proposition sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission du r\u00e8glement. (Assentiment.)\nPROGRAMME DE L'ORDRE DU JOUR\nM. le pr\u00e9sident. Aujourd'hui \u00e0 deux heures, 2\u00b0 s\u00e9ance publique : Discussion du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Brest (Finist\u00e8re) \u00e0 emprunter une somme de 1 million de francs; Discussion du projet de loi tendant \u00e0 autoriser la ville de Rochefort (Charente-Inf\u00e9rieure) \u00e0 emprunter une somme de 2,215,370 fr. et \u00e0 imposer extraordinairement; 1\u00b0 d\u00e9lib\u00e9ration sur : 1\u00b0 la proposition de loi de M. de Pomereau ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des compagnies communales de France et d'Alg\u00e9rie des p\u00e9riodes d'exercices et man\u0153uvres auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale; 2\u00b0 la proposition de loi de M. P\u00e9rillier ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des p\u00e9riodes d'exercices militaires auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale; Discussion du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1896; Suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902 : Affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 Discussion de l'interpellation de M. Gustave Rouanet sur les mesures que le Gouvernement prendra ou compte prendre pour pr\u00e9venir le retour des massacres d'Arm\u00e9nie et assurer le respect des clauses du trait\u00e9 de Berlin. \nDiscussion des interpellations : 1\u00b0 de M. Georges Berry, sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage \u00e0 La Haye d'examiner la requ\u00eate qui lui a \u00e9t\u00e9 adress\u00e9e par les repr\u00e9sentants des r\u00e9publiques sud-africaines ; 2\u00b0 de M. Clovis Hugues, sur l'interpr\u00e9tation des d\u00e9cisions du congr\u00e8s de La Haye ; 3\u00b0 de M. Lemire, sur les cons\u00e9quences de la convention de La Haye pour les nations civilis\u00e9es : MM. Georges Berry, Clovis Hugues, Lemire, L\u00e9on Bourgeois, le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. \u2014 Ordres du jour motiv\u00e9s: 1\u00b0 de M. Georges Berry, de l\u2019Estourbeillon et Jacquey ; 2\u00b0 de MM. Charles-Gras, Rouanet et plusieurs de leurs coll\u00e8gues ; 3\u00b0 de M. Lemire : M. Denys Cochin. \u2014 Adoption de l'ordre du jour pur et simple. \n\nD\u00e9p\u00f4t, par M. le ministre des finances, de deux projets de loi concernant les communes d'Argenteuil et d'Argenteuil. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. le ministre de l'int\u00e9rieur, des deux projets de loi concernant les villes d'Albi, de Chartres, de Dreux, de Lille, la communaut\u00e9 de Malo-les-Bains, les villes de Nice et de Saint Germain-en-Laye. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. Pourquery de Boisselin, au nom de la commission de r\u00e9forme judiciaire et de la l\u00e9gislation civile, d'un rapport sur sa proposition de loi tendant \u00e0 modifier l'article 1110 du code civil. \nD\u00e9p\u00f4t, par M. Peignot, d'une proposition de loi concernant l'ouverture d'un cr\u00e9dit de 200,000 francs pour venir en aide aux agriculteurs des communes de Potangis, de Villeraboul, de Chelles, de Maincy-sur-Seine et de Cr\u00e9ry-sur-Aube (Marne), victimes de l'orage du 29 juin 1901. \nLe pr\u00e9sident de la R\u00e9publique, par le pr\u00e9sident de la R\u00e9publique; Le ministre des finances, J. CAILLAUX. Je'ai re\u00e7u de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res l'amplification du d\u00e9cret suivant: Le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique fait: Sur la proposition du ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, D\u00e9cr\u00e8te: Art. 1er. Sont d\u00e9sign\u00e9s en qualit\u00e9 commissaires du Gouvernement pour la discussion du projet de loi portant sur le budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902: M. Reinach (Gaston), ministre secr\u00e9taire d'\u00c9tat, directeur des affaires politiques, conseiller d'\u00c9tat en qualit\u00e9 extraordinaire; M. Bompard (Louis-Maurice), pl\u00e9nipotentiaire de la Danube, et consulats et des affaires connexes; L. Delavaud (Louis-Charles-Marie), secr\u00e9taire d'ambassade de premi\u00e8re classe, chef du cabinet du personnel et du secr\u00e9tariat; M. Thiboust (Georges-Eug\u00e8ne), chef de division des fonds, et de la comptabilit\u00e9. Fait \u00e0 Paris, le 21 novembre 1901. EMILE LOUBET. Par le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique: Le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, DELCASS\u00c9. Acte est donn\u00e9 des communications dont la Chambre vient d'entendre la lecture. Les d\u00e9crets seront ins\u00e9r\u00e9s au proc\u00e8s-verbal de la s\u00e9ance de ce jour et d\u00e9pos\u00e9s aux archives. ADOPTION DE DEUX PROJETS DE LOI D'INT\u00c9R\u00caT LOCAL L'ordre du jour appelle la discussion de projets de loi d'int\u00e9r\u00eat local. La Chambre adopte successivement, sans discussion et dans les formes r\u00e9glementaires, les deux projets de loi dont M. le pr\u00e9sident donne lecture. Voici le texte de ces projets: PROJET (M. Colliard, rapporteur.) Article unique - La ville de Brest est autoris\u00e9e \u00e0 emprunter jusqu'\u00e0 un int\u00e9r\u00eat n'exc\u00e9dant pas 3.75 pour cent, jusqu'\u00e0 un million, remboursable en vingt ans sur les revenus ordinaires de la caisse municipale et destin\u00e9e au paiement d'une subvention promise \u00e0 l'\u00c9tat pour la construction d'une forme de radoub au Port de commerce. L'emprunt pourra \u00eatre r\u00e9alis\u00e9, soit avec concurrence, soit de gr\u00e9 \u00e0 gr\u00e9, soit par voie de souscription publique, avec facult\u00e9 d'\u00e9mettre des obligations au porteur ou transmissibles par endossement, et directement aupr\u00e8s de la Caisse des d\u00e9p\u00f4ts et consignations, de la Caisse nationale des retraites pour la vieillesse ou du Cr\u00e9dit foncier de France, aux conditions des \u00e9tablissements. Les conditions des souscriptions \u00e0 ouvrir ou des trait\u00e9s \u00e0 passer seront pr\u00e9alablement soumises \u00e0 l'approbation du ministre de l'int\u00e9rieur. PROJET (M. Colliard, rapporteur). Art. 1er. - La ville de Rochefort est autoris\u00e9e \u00e0 emprunter un tout d'int\u00e9r\u00eat n'exc\u00e9dant pas 3.85 pour cent, somme de 2,215,370 fr., remboursable en vingt-huit ans et destin\u00e9e \u00e0 pourvoir \u00e0 la conversion d'un emprunt d\u00e9j\u00e0 contract\u00e9 en vertu d'une loi du 11 avril 1890, \u00e0 l'agrandissement de l'\u00e9cole et de l'\u00e9cole de la rue des Verbes, l'am\u00e9lioration des rues du faubourg et au paiement d'une subvention \u00e0 l'\u00c9tat pour des travaux \u00e0 l'\u00e9tablissement. L'emprunt pourra \u00eatre r\u00e9alis\u00e9 soit avec concurrence, soit de gr\u00e9 \u00e0 gr\u00e9, soit par voie de souscription publique, avec facult\u00e9 de mettre des obligations au porteur ou transmissibles par endossement, et aupr\u00e8s de la Caisse des d\u00e9p\u00f4ts et consignations, de la Caisse nationale des retraites pour la vieillesse ou du Cr\u00e9dit foncier de France, aux conditions des \u00e9tablissements. Les conditions des souscriptions \u00e0 ouvrir ou des trait\u00e9s \u00e0 passer seront pr\u00e9alablement soumises \u00e0 l'approbation du ministre int\u00e9rieur. Art. 2. \u2014 La m\u00eame ville est autoris\u00e9e \u00e0 s'imposer extraordinairement pendant vingt-huit ans \u00e0 partir de 1902, 20 centimes additionnels au principal de ses quatre contributions directes devant produire en totalit\u00e9 une somme de 1,680,000 francs environ, pour rembourser l'emprunt en capital et int\u00e9r\u00eats, concurremment avec un pr\u00e9l\u00e8vement annuel sur les revenus ordinaires de la caisse municipale. L'emprunt de 60,000 fr., approuv\u00e9 par la loi du 16 f\u00e9vrier 1900, ne sera pas r\u00e9alis\u00e9. L'imposition extraordinaire de 20 centimes additionnels, \u00e9tablie par la loi du 16 janvier 1892, cessera d'\u00eatre mise en recouvrement. D\u00c9P\u00d4T D'UNE PROPOSITION DE LOI La parole est \u00e0 M. Charles Bernard pour le d\u00e9p\u00f4t d'une proposition de loi en faveur de laquelle il se propose de demander l'urgence. M. Charles Bernard. J'ai l'honneur de d\u00e9poser sur le bureau de la Chambre une proposition de loi ayant pour objet de garantir la libert\u00e9 des citoyens. Je demande \u00e0 la Chambre la permission de lui donner lecture de l'expos\u00e9 des motifs. (Lisez! lisez!) \u00ab Par le fait m\u00eame qu'on ne tient pas envers le citoyen en soci\u00e9t\u00e9 les promesses qu'on lui a faites sur la libert\u00e9 individuelle, droit imprescriptible, on viole le contrat de soci\u00e9t\u00e9 dans son essence m\u00eame, on le vicie et on permet \u00e0 l'individu de dire logiquement \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 qu'elle l'a tromp\u00e9 et qu'elle n'a plus aucun droit sur et contre lui. \u00bb Ainsi s'exprime Jean-Jacques Rousseau dans le contrat social. (Mouvements divers.) La libert\u00e9 est, en effet, le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles d\u00e9fendent il n'y aurait plus de libert\u00e9 parce que les autres auraient tous de m\u00eame ce pouvoir. M. Laisn\u00e9. Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! M. Charles Bernard. Aussi pour que le principe de la libert\u00e9 individuelle ne soit plus un vain mot, il ne suffit pas de le poser en termes g\u00e9n\u00e9raux, il faut que la loi le r\u00e8gle, le d\u00e9fende, le d\u00e9termine avec toutes les forces dont une loi humaine peut disposer. \nCar il n'y a pas, en fait, de pays o\u00f9, comme dans le n\u00f4tre, un citoyen soit plus compl\u00e8tement entre les mains de gens qu'il paye pour le prot\u00e9ger et garantir sa libert\u00e9. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.) En effet, \u00e0 toute heure du jour son domicile peut \u00eatre envahi par des agents qui ont le droit de forcer les serrures, d'ouvrir les tiroirs, de lire sa correspondance et ses papiers les plus intimes. Il suffit, pour cela, qu'il soit soup\u00e7onn\u00e9 de fabriquer des allumettes ou de d\u00e9tenir du tabac de contrebande ou des cartes \u00e0 jouer. La police n'est m\u00eame pas oblig\u00e9e de prouver que ses soup\u00e7ons sont justifi\u00e9s; chaque fois qu'elle a besoin de fourrer le nez dans les affaires d'un citoyen, le pr\u00e9texte est valable et personne n'a le droit de protester. Circulez, stationnez, mouchez-vous ou restez en place, tombez ou non dans le cas pr\u00e9vu par la loi et rien au monde ne vous d\u00e9montrera que vous n'irez pas le soir coucher en prison. Or, supprimer la d\u00e9tention pr\u00e9ventive, restreindre l'arrestation provisoire, sinon la faire compl\u00e8tement dispara\u00eetre, et ne l'appliquer qu'en d'exceptionnelles circonstances; d\u00e9cider que, dans les mati\u00e8res correctionnelles, la d\u00e9tention pr\u00e9alable n'aura jamais lieu, du moins \u00e0 l'\u00e9gard des citoyens domicili\u00e9s et qui par leur position sociale pr\u00e9sentent des garanties ou sont en mesure d'offrir une caution de se repr\u00e9senter; ne d\u00e9cerner de mandat de d\u00e9p\u00f4t qu'au cas de n\u00e9cessit\u00e9 absolue, telle est la raison du projet de loi suivant; pour lequel je demande l'urgence et la discussion imm\u00e9diate : PROPOSITION DE LOI \u00ab Art. 1, r.\u2014Le mandat de d\u00e9p\u00f4t sera d'un emploi exceptionnel et provisoire. \u00ab Art. 2. \u2014 Il est interdit d'arr\u00eater pr\u00e9ventivement, sauf le cas d'aveu o\u00f9 l'inculp\u00e9 n'a pas de domicile. \u00ab Art. 3. \u2014 Toute violation des prescriptions contenues aux articles pr\u00e9c\u00e9dents sera puni conform\u00e9ment au paragraphe final de l'article 13 du code d'instruction criminelle, modifi\u00e9 par la loi du 8 d\u00e9cembre 1897 et selon les distinctions qui y sont \u00e9tablies, contre ceux qui ont concouru \u00e0 ces atteintes \u00e0 la libert\u00e9. \u00bb (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) Permettez-moi, messieurs, d'ajouter quelques mots pour expliquer la proposition de loi que j'ai l'honneur de d\u00e9poser. Hier, \u00e0 la sortie d'une conf\u00e9rence pr\u00e9sid\u00e9e par M. le pr\u00e9sident du conseil, quelques arrestations ont \u00e9t\u00e9 op\u00e9r\u00e9es place Joffrin, \u00e0 la suite d'une bagarre survenue, non sur la voie publique, ce qui aurait pu justifier les arrestations contre lesquelles je vais m'\u00e9lever, mais dans un \u00e9tablissement public. Des citoyens se trouvaient mass\u00e9s dans un caf\u00e9, le caf\u00e9 de la Mairie, o\u00f9 ils discutaient entre adversaires d'une fa\u00e7on plus ou moins v\u00e9h\u00e9ment. Sur l'ordre de M. le pr\u00e9sident du conseil, bien entendu, des agents ont fait irruption dans ce caf\u00e9 et arr\u00eat\u00e9 des citoyens. Comment! sous la troisi\u00e8me R\u00e9publique on n'aurait plus le droit de discuter des affaires publiques? Si un pr\u00e9sident du conseil autre que M. Waldeck-Rousseau s'\u00e9tait permis d'estimper officiellement un candidat et \u00e9tait all\u00e9 pr\u00e9sider dans une salle de mairie une conf\u00e9rence, qu'elle qu'elle f\u00fbt \u2014 m\u00eame sur la tuberculose (Bruit), \u2014 tout le pays, et surtout les amis de la libert\u00e9, se seraient \u00e9lev\u00e9s avec indignation, et avec raison, contre un proc\u00e9d\u00e9 semblable. Il ne manquera plus aux candidats de demain que l'affiche blanche et ils seront complets! (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien sur divers bancs. \u2014 Interruptions \u00e0 gauche.) Ce n'est pas l\u00e0 \u00e9videmment la v\u00e9ritable raison qui m'am\u00e8ne \u00e0 la tribune. Je veux demander \u00e0 la Chambre si \u00e0 l'avenir les citoyens qui discuteront des affaires publiques, soit chez eux soit surtout dans des caf\u00e9s o\u00f9, \u00e0 Paris, on a l'habitude de se r\u00e9unir, seront l'objet, de la part de la police, de s\u00e9vices et d'arrestations. Ainsi, \u00e0 cette heure, un p\u00e8re de famille qui a quatre enfants, domicili\u00e9 \u00e0 Clignancourt, qui pouvait prouver son identit\u00e9 imm\u00e9diatement, \u2014 le commissaire de police n'avait qu'\u00e0 envoyer quelqu'un pour s'assurer qu'il habitait v\u00e9ritablement l\u00e0, \u2014 a \u00e9t\u00e9 conduit au D\u00e9p\u00f4t, apr\u00e8s un interrogatoire sommaire, et, malgr\u00e9 mon intervention, ou peut-\u00eatre \u00e0 cause de mon intervention. M. Cassoullart. Sans doute C'est une de vos victimes. (On rit.) M. Charles Bernard. Le procureur de la R\u00e9publique n'a pas voulu le rel\u00e2cher. Il y a l\u00e0 une atteinte \u00e0 la libert\u00e9 des citoyens qui, sous la troisi\u00e8me R\u00e9publique, ne peut pas continuer \u00e0 \u00eatre commise; si demain la libert\u00e9 de raisonner, de parler, de s'occuper des affaires publiques n'existait plus, ce serait la fin de la troisi\u00e8me R\u00e9publique et de la libert\u00e9. M. de Baudry d'Asson. Ce ne serait pas un grand malheur! (On rit.) M. le pr\u00e9sident. Je vais consulter la Chambre sur la d\u00e9claration d'urgence, qui est demand\u00e9e. \u00c0 gauche. Il n'y a pas lieu de renvoyer la proposition \u00e0 la commission de r\u00e9forme judiciaire. M. Laisn\u00e9. L'urgence doit d'abord \u00eatre mise aux voix. M. le pr\u00e9sident. Je consulte la Chambre sur l'urgence. (Deux \u00e9preuves sont successivement d\u00e9clar\u00e9es douteuses.) M. Laisn\u00e9. S\u00fbrement nous demandons le scrutin. Chacun prendra sa responsabilit\u00e9. M. le pr\u00e9sident. Apr\u00e8s deux \u00e9preuves douteuses le scrutin est de droit. Il va y \u00eatre proc\u00e9d\u00e9. Le scrutin est ouvert. (Les votes sont recueillis. \u2014 M. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.) M. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scrutin : Nombre des pr\u00e9sents 485 Majorit\u00e9 absolue 243 Pour l'adoption. 211 Contre. 271 La Chambre des d\u00e9put\u00e9s n'a pas adopt\u00e9. La proposition sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission de l\u00e9gislation criminelle. (\u00c0 gauche, chansons.) D\u00c9C\u00c8S D'UN D\u00c9PUT\u00c9 M. le pr\u00e9sident. Messieurs et chers coll\u00e8gues, vous savez la triste nouvelle : notre tr\u00e8s distingu\u00e9 coll\u00e8gue M. Georges Haussmann, d\u00e9put\u00e9 de Seine-et-Oise, a \u00e9t\u00e9 emport\u00e9 en pleine force de corps et d'esprit par une congestion pulmonaire. Attach\u00e9 d'abord au cabinet du pr\u00e9fet de la Seine, son parent, il fit la campagne de 1870, \u00e0 vingt-trois ans, comme officier de mobiles. \nAvocat, docteur en droit, conseil, 1er g\u00e9n\u00e9ral, il fut \u00e9lu d\u00e9put\u00e9 en 1885 et se signala aussit\u00f4t dans les commissions et \u00e0 la tribune par ses facult\u00e9s de travail, son activit\u00e9 et sa parole \u00e0 la fois vigoureuse et pratique. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Questions p\u00e9nitentiaires, r\u00e9forme de l'imp\u00f4t, organisation judiciaire, soci\u00e9t\u00e9s coop\u00e9ratives de production, protection de la sant\u00e9 publique, l\u00e9gislation \u00e9lectorale, il aborda ces probl\u00e8mes tr\u00e8s divers avec un jugement ind\u00e9pendant et pond\u00e9r\u00e9. (Tr\u00e8s bien! Tr\u00e8s bien!) Non r\u00e9\u00e9lu en 1893, il nous revint en 1898, fit partie des commissions de r\u00e9forme judiciaire et du travail, intervint fr\u00e9quemment dans la discussion du budget et dans les d\u00e9bats sur les expertises m\u00e9dico-l\u00e9gales, la responsabilit\u00e9 des membres de l'enseignement, la composition de divers tribunaux, les conseils de prud'hommes et les accidents. La Chambre \u00e9coutait avec int\u00e9r\u00eat cet orateur substantiel. Ceux qui le connaissaient le mieux pensent que, dans sa trop courte carri\u00e8re, il n'a pas rempli tout son m\u00e9rite : la crainte de la tribune, qu'\u00e9prouvent les plus grands et qui est peut-\u00eatre la forme la plus d\u00e9licate de la d\u00e9f\u00e9rence que nous \u00e9prouvons pour nos coll\u00e8gues, paralysait toujours ce galant homme, dont la profession pourtant \u00e9tait la parole. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Nous garderons le fid\u00e8le souvenir de ce coll\u00e8gue au caract\u00e8re droit, aux relations s\u00fbres, aux allures cordiales et simples, qui avait su conqu\u00e9rir l'estime de tous les partis, et qui laisse parmi nous d'unanimes regrets. (Applaudissements.) J'envoie en votre nom, \u00e0 sa famille, l'expression de ces sentiments et de nos plus vives sympathies. (Vifs applaudissements.) Les obs\u00e8ques de notre regrett\u00e9 coll\u00e8gue auront lieu jeudi prochain, 23 janvier, \u00e0 Versailles, \u00e0 onze heures pr\u00e9cises du matin. On se r\u00e9unira \u00e0 la maison mortuaire. 17, rue des R\u00e9servoirs, \u00e0 Versailles, \u00e0 dix heures et demie. Il r\u00e9sulte de la loi du 22 juillet 1879 et des pr\u00e9c\u00e9dents que les derniers honneurs doivent \u00eatre rendus \u00e0 Versailles, si\u00e8ge de l'Assembl\u00e9e nationale, comme \u00e0 Paris. En cons\u00e9quence, il va \u00eatre proc\u00e9d\u00e9 au tirage au sort de la d\u00e9putation qui repr\u00e9sentera la Chambre. (L'op\u00e9ration a eu lieu.) Le sort d\u00e9signe : MM. Berteaux, Cerilis, Ciblis, Dubochet, Dulau, d'Elva, Empereur, Eblazer, Gabias, Jutes Gailard, Gautret, Jomart, Jeuart, Lalege, Le H\u00e9riss\u00e9, L\u00e9tang, Motte, Papelier, Perrin, Pourquery de Boisser\u00e9e, Riotteau, Savary de Beaudeau, Yazac, Villiers. ADOPTION D'UNE PROPOSITION DE LOI TENDANT A DISPENSER LES SAPEURS-POMPIERS DES P\u00c9RIODES D'EXERCICES MILITAIRES M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la 1\u00b0 d\u00e9lib\u00e9ration sur : 1\u00b0 la proposition de loi de M. de Pomereu ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des compagnies communales de France et d'Alg\u00e9rie des p\u00e9riodes d'exercices et man\u0153uvres auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale ; 2\u00b0 la proposition de loi de M. Perrinier ayant pour objet de dispenser les sapeurs-pompiers des p\u00e9riodes d'exercices militaires auxquelles sont soumis les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale. M. Gervais, rapporteur. La commission demande la d\u00e9claration d'urgence. M. le comte de Pomereu. J'appuie cette demande. M. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix la d\u00e9claration d'urgence. (L'urgence est d\u00e9clar\u00e9e.) M. le pr\u00e9sident. Personne ne demande la parole pour la discussion g\u00e9n\u00e9rale ? Je consulte la Chambre sur la question de savoir si elle entend passer \u00e0 la discussion de l'article unique. (La Chambre, consult\u00e9e, d\u00e9cide de passer \u00e0 la discussion de l'article unique.) M. le pr\u00e9sident. \u00ab Article unique. \u2014 Le paragraphe suivant est ajout\u00e9 \u00e0 l'article 49 de la loi du 15 juillet 1889: \u00ab Seront dispens\u00e9s de ces exercices et man\u0153uvres les hommes appartenant \u00e0 l'arm\u00e9e territoriale qui, au moment de l'appel de leur classe pour une p\u00e9riode d'instruction, auront accompli cinq ann\u00e9es de service dans une compagnie de sapeurs-pompiers r\u00e9guli\u00e8rement organis\u00e9e. \u00bb Personne ne demande la parole sur cet article ? Je le mets aux voix. (L'article unique, mis aux voix, est adopt\u00e9.) ADOPTION DU TRAIT\u00c9 DE LOI PORTANT R\u00c8GLEMENT D\u00c9FINITIF DU BUDGET DE L'EXERCICE 1896. M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1896. M. Louis Brunet, rapporteur. La commission demande \u00e0 la Chambre de d\u00e9clarer l'urgence. M. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix la d\u00e9claration d'urgence. (L'urgence est d\u00e9clar\u00e9e.) M. le pr\u00e9sident. Personne ne demande la parole pour la discussion g\u00e9n\u00e9rale ? Je consulte la Chambre sur la question de savoir si elle entend passer \u00e0 la discussion des articles. (La Chambre d\u00e9cide de passer \u00e0 la discussion des articles.) M. le pr\u00e9sident. TITRE 1er BUDGET G\u00c9N\u00c9RAL DE L'EXERCICE 1896 \u00a7 I. \u2014 Fixation des d\u00e9penses. \u00ab Article 1er. \u2014 Les d\u00e9penses du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896 constat\u00e9es dans les comptes rendus par les ministres ont arr\u00eat\u00e9es, conform\u00e9ment aux tableaux A et B ci-attach\u00e9s, \u00e0 la somme de : France 3-389.517.586 Alg\u00e9rie. 74.594.796 29 3.464.112.383-01 Les paiements effectu\u00e9s sur le m\u00eame budget jusqu'\u00e0 l'\u00e9poque de sa cl\u00f4ture sont fix\u00e9s \u00e0 : France 3.371.115.452 Alg\u00e9rie 73 740.058 34 444.855.511 38 Et les d\u00e9penses restant \u00e0 payer \u00e0 : France 13.400.734 20 Alg\u00e9rie. 854.737.911 19.250.871.631 Les paiements \u00e0 effectuer pour solder les d\u00e9penses du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896 seront ordonnanc\u00e9s sur les fonds de l'exercice courant, selon les r\u00e8gles prescrites par les articles 8, 9 et 10 de la loi du 23 mai 1831. \u00bb Personne ne demande la parole sur l'article 1er ? Je le mets aux voix. (L'article 1er, mis aux voix, est adopt\u00e9.) \u00a7 II. \u2014 Fixation des cr\u00e9dits. \u00ab Art. 2. \u2014 Il est ouvert au ministre des colonies, sur le budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896, pour r\u00e9gularisation de d\u00e9penses effectu\u00e9es au-del\u00e0 des cr\u00e9dits l\u00e9gislativement accord\u00e9s, des cr\u00e9dits compl\u00e9mentaires montant \u00e0 la somme de 2,034 fr., r\u00e9partie comme suit : Chap. 15. \u2014 Agents des vivres et mat\u00e9riels. 246 24 fr. Chap. 26. \u2014 Missions dans les colonies. 1.788 1/2 Ensemble. 2.034 1 (Adopt\u00e9.) \u00ab Art. 3. \u2014 Les cr\u00e9dits, montant des sommes. \nFranchise 3.418.949.050 $ \u00ab Alg\u00e9rie 75.890.309 l 3.519.839.389 \u00bb\n\nOuverts conform\u00e9ment aux tableaux A, B, C, D, E et F ci-annex\u00e9s pour les d\u00e9penses du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896, r\u00e9duits, ainsi qu'il est indiqu\u00e9 aux tableaux A et B pr\u00e9cit\u00e9s :\n\n1\u00b0 D'une somme de 39 fr. 89, non encore somm\u00e9e par les d\u00e9penses constat\u00e9es \u00e0 charge de l'exercice 1896, et annul\u00e9e, r\u00e9ouverture \u00e0 des exercices suivants des lois sp\u00e9ciales (France) 39 89\n\n2\u00b0 D'une somme de 30,729,001 fr. 48, non encore somm\u00e9e par les d\u00e9penses constat\u00e9es \u00e0 la charge de l'exercice 1896, et annul\u00e9e d\u00e9finitivement, savoir :\n\nFrance 29,433. 45\n\nAlg\u00e9rie 1,265,512 H\n\n3\u00b0 D'une somme de 1 19,256,871 fr. 63 repr\u00e9sentant des d\u00e9penses non pay\u00e9es de l'exercice 1896 qui, conform\u00e9ment \u00e0 l'article 1er ci-dessus, sont \u00e0 ordonner sur les budgets des exercices courants, savoir :\n\nFrance 18,682,136\n\nAlg\u00e9rie 1,49,985,913\n\nCes annulations de cr\u00e9dits, ensemble \u00e0 49,985,913 fr., sont faites et distribu\u00e9es, par minist\u00e8res et par bases, conform\u00e9ment aux tableaux A ci-annex\u00e9s, savoir :\n\nFrance 47,835.632 70\n\nAlg\u00e9rie 2,150,250 30\n\nTOTAL 50,985.013 a \u00bb\n\nIll\u00e9gal. Art. 4. \u2014 Au moyen des dispositions contenues dans les dits articles pr\u00e9c\u00e9dents, les cr\u00e9dits du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896 sont fix\u00e9s \u00e0 la somme de 4 Cr. 31, \u00e9gale aux paiements effectu\u00e9s. Ces cr\u00e9dits sont r\u00e9partis conform\u00e9ment aux m\u00eames tableaux A et B, savoir :\n\nFrance 3 3-1 415 rIo'l) France 3.371.115.452 S3\n\nAlg\u00e9rie 73 740 058 86\n\nEnsemble 3.444.855.518 38 \u00bb\n\nIll\u00e9gal. \u2014 Les droits et produits constat\u00e9s au profit de l'Etat sur le budget g\u00e9n\u00e9ral pour l'exercice 1896 sont arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment aux tableaux G et H ci-annex\u00e9s, \u00e0 la somme :\n\nFrance 3 441 4f3i 357 49\n\nAlg\u00e9rie 3.411.464 357 49\n\nTOTAL 58,294,327 18\n\nIll\u00e9gal. Les recettes du budget g\u00e9n\u00e9ral effectu\u00e9es de sa ouverture jusqu'\u00e0 l'\u00e9poque de sa cl\u00f4ture, sont fix\u00e9es \u00e0 :\n\nFrance 3.382.089.792 92\n\nAlg\u00e9rie 54,038.587 80\n\nTOTAL 3.436.128.380 72\n\nLes droits et produits restant \u00e0 recouvrer, apr\u00e8s les recettes arr\u00eat\u00e9es, sont fix\u00e9s \u00e0 :\n\nAlg\u00e9rie 29,374,564 57\n\nTOTAL 33,630,303 95 \u00bb\n\nIll\u00e9gal. Le r\u00e9sultat du budget g\u00e9n\u00e9ral pour l'exercice 1896 est d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9 et se trouve, conform\u00e9ment au tableau J ci-annex\u00e9, \u00e0 la somme :\n\nFrance 3.436.128.380 72\n\nTOTAL 3.436.128.380 72\n\nD\u00e9blocage Exc\u00e9dent de 8 9. 3tO 4 \"Itte l'exc\u00e9dent\n\nD\u00e9penses. \u2014 Transfert de 10-974-3l\u00b0 4\u00b0\n\nD\u00e9penses 19,701.471 \u0153\n\nDette s| 19,701.471 \u0153\n\nCet exc\u00e9dent de d\u00e9penses sera port\u00e9 en d\u00e9pense des d\u00e9couverts du Tr\u00e9sor.\n\nLe tableau TITRE III DISPOSITIONS PARTICULI\u00c8RES pour l'Art. G\u00c9N\u00c9RAL de l'EXERCICE 1896\n\nArt. 8. Les recettes et les d\u00e9penses figurant dans les tableaux annex\u00e9s au budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1896 demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9es et r\u00e9parties conform\u00e9ment au r\u00e9sultat g\u00e9n\u00e9ral du tableau J ci-annex\u00e9, savoir :\n\nFabrication des monnaies et m\u00e9daill\u00e9es. 2.304.543 13\n\nD\u00e9mobilisation. 6.496.799 55\n\nL\u00e9gion d'honneur. 1-6.163. \"l\u00fa2 55\n\nCaisse des invalides de la marine 17.614.215 26\n\nEcole centrale des arts et manufactures. 1.978.400 31\n\nCaisse nationale d'\u00e9pargne. 24.989.549 91\n\nChemin de fer et port de la Rivi\u00e8re. 5.389.563 09\n\nChemins de fer de l'Etat 43.883.611 42\n\nSomme \u00e9gale. 113,530,470 22 \u00bb\n\nArt. 9. \u2014 Les cr\u00e9dits ouverts au titre du budget annexe de la caisse nationale d'\u00e9pargne pour l'exercice 1896, par la loi de finances du 28 d\u00e9cembre 1895, sont augment\u00e9s de la somme de 2,015,982 fr. 59, applicable au chapitre ci-apr\u00e8s :\n\nChap. 5. \u2014 Exc\u00e9dent des recettes sur les d\u00e9penses \u00e0 attribuer au compte de la dotation (Art. 16 de la loi du 9 avril 1881.), 2,045,982 fr. 59.\n\nArt. 10. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription des pensions militaires de la guerre, pr\u00e9ordonn\u00e9s, sur l'exercice 1896, pour 168 pensions militaires de la guerre, par la loi du 28 d\u00e9cembre 1895, demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au tableau K ci-annex\u00e9; \u00e0 la somme de 5 millions.\n\nArt. 11. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription accord\u00e9s, sur l'exercice 1896, pour les pensions militaires de la marine, par la loi du 28 d\u00e9cembre 1895, sont r\u00e9duits de 253,788 fr.\n\net demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au tableau L ci-annex\u00e9, \u00e0 la somme de 2,346,212 fr.\n\nArt. 12. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription accord\u00e9s, sur l'exercice 1896, pour les pensions militaires des colonies, par la loi du 28 d\u00e9cembre 1895, sont r\u00e9duits de 116,423 fr.\n\net demeurent d\u00e9finitivement arr\u00eat\u00e9s, conform\u00e9ment au tableau M ci-annex\u00e9, \u00e0 la somme de 183,577 fr.\n\nArt 13. \u2014 Les cr\u00e9dits d'inscription de 6,322,400 fr. accord\u00e9s, sur l'exercice 1896, pour les pensions civiles, par le d\u00e9cret du 7 mars et la loi du 13 juillet 1895, sont r\u00e9duits d'une somme de 471,129 fr. non employ\u00e9e au 8 juillet 1897, et ramen\u00e9s \u00e0 la somme de 5,831,271 fr., conform\u00e9ment au tableau N ci-annex\u00e9, sous r\u00e9serve de l'application de l'article 2 du d\u00e9cret du 8 ao\u00fbt 1892.\n\nArt. 14. \nLa situation de la valeur du mat\u00e9riel existant au 31 d\u00e9cembre 1896, dans les magasins des ports et \u00e9tablissements de la marine, est arr\u00eat\u00e9e \u00e0 la somme de 255,700,002 fr. 62, conform\u00e9ment au tableau ci-annex\u00e9. (Adopt\u00e9.)\n\nArt. 2. \u2014 Le montant des remises \u00e0 titre gracieux accord\u00e9es sur d\u00e9bets s'\u00e9l\u00e8ve \u00e0 la somme de 2,631 fr. 63, conform\u00e9ment au tableau ci-annex\u00e9. (Adopt\u00e9.)\n\nArt. 3. \u2014 Sont affect\u00e9s \u00e0 l'att\u00e9nuation des d\u00e9couverts du Tr\u00e9sor les reliquats disposables constat\u00e9s \u00e0 la cl\u00f4ture des op\u00e9rations retrac\u00e9es par les comptes de tr\u00e9sorerie et apr\u00e8s d\u00e9sign\u00e9e : \nFonds vers\u00e9s par la Ville de Paris pour l'expropriation de la caserne Nicolas 619,05 \u2014 Produit de 4691 de rente \u00e0 4000 (4691) 88,348,30 \u2014 Rente de la dotation f\u00eet l'efficacit\u00e9 de liquidation. 100,211,05 \u2014 Ensemble. 219,228,40 \u2014\n\nArt. 4. \u2014 A l'avenir, le rapport et le proc\u00e8s-verbal de la commission de v\u00e9rification des comptes des ministres sur les op\u00e9rations de chaque exercice et sur celles de l'ann\u00e9e pendant laquelle cet exercice expire, devront \u00eatre arr\u00eat\u00e9s et distribu\u00e9s avant la fin de la seconde ann\u00e9e qui suit celle de la cl\u00f4ture dudit exercice. \u2014 (Adopt\u00e9.)\n\nM. le pr\u00e9sident. Je mets aux voix, par scrutin, l'ensemble du projet de loi.\n\nLe scrutin est ouvert.\n\n(Les votes sont recueillis. \u2014 MM. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.) M. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scrutin : \nNombre des votants. 421 Majorit\u00e9 absolue. 211 Pour l'adoption. 385 Contre. 33 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s a adopt\u00e9.\n\nSUITE DE LA DISCUSSION DU BUDGET DE L'EXERCICE 1902 M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi portant fixation du budget g\u00e9n\u00e9ral de l'exercice 1902.\n\nLa Chambre se souvient qu'elle a joint un certain nombre d'interpellations \u00e0 la discussion du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res.\n\nLa premi\u00e8re est celle de M. Rouanet sur les mesures que le Gouvernement a prises ou compte prendre pour pr\u00e9venir le retour des massacres d'Arm\u00e9nie et assurer les clauses du trait\u00e9 de Berlin.\n\nLa parole est \u00e0 M. Rouanet pour d\u00e9velopper son interpellation.\n\nM. Gustave Rouanet. Je prie la Chambre de me pr\u00eater quelques minutes de sa bienveillante attention pour me permettre de d\u00e9velopper en toute libert\u00e9 d'esprit les br\u00e8ves observations que j'ai \u00e0 lui soumettre.\n\n(Parlez! parlez!) Et tout d'abord je me excuse de l'heure tardive \u00e0 laquelle vient ce d\u00e9bat. Quand j'ai eu l'honneur de d\u00e9poser une demande d'interpellation, les relations diplomatiques de la France avec la Turquie venaient d'\u00eatre interrompues. Toutefois, \u00e9tant donn\u00e9 le caract\u00e8re des revendications formul\u00e9es par notre repr\u00e9sentant, rien ne faisait pr\u00e9voir que M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res \u00e9tait \u00e0 la veille, pour les appuyer, de recourir \u00e0 l'envoi d'une escadre dans les eaux turques. On ne pr\u00e9voyait gu\u00e8re, alors, que le Gouvernement songerait \u00e0 transformer en porteurs de contraintes, pour le recouvrement d'une cr\u00e9ance, les marins et les cuirass\u00e9s de notre flotte de guerre, destin\u00e9s, dans la pens\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale, \u00e0 l'accomplissement de besognes nationales plus hautes.\n\nTr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! L'\u00e9motion que le d\u00e9part de notre flotte souleva dans l'opinion eut sa r\u00e9percussion dans cette Assembl\u00e9e, qui voulut discuter sur-le-champ l'interpellation de M. Sembat.\n\nJe ne demandai pas alors qu'on discut\u00e2t imm\u00e9diatement la mienne, parce que je croyais, j'esp\u00e9rais \u2014 et mon illusion, dans la circonstance, t\u00e9moigne que je n'avais aucun parti pris syst\u00e9matique us\u00e9 de d\u00e9fiance ou d'opposition dans ce d\u00e9bat; j'esp\u00e9rais, dis-je, qu'entre les divers motifs qui avaient d\u00e9termin\u00e9 l'honneurable M. Delcass\u00e9 dans sa r\u00e9solution subite de recourir aux moyens coercitifs contre la Turquie, la situation des districts arm\u00e9niens avait eu sa part d'incitation sur l'esprit du Gouvernement.\n\nM\u00eame apr\u00e8s les explications, en r\u00e9ponse \u00e0 M. Reinach, apport\u00e9es par le ministre \u00e0 la tribune, je persistai \u00e0 croire que le silence gard\u00e9 par le Gouvernement sur une foule de points n'\u00e9tait qu'une r\u00e9serve prudente, mais que la sauvegarde des Arm\u00e9niens n'\u00e9tait pas rest\u00e9e \u00e9trang\u00e8re \u00e0 ses r\u00e9solutions futures.\n\nJ'ajoute que les quelques mots prononc\u00e9s par M. le pr\u00e9sident du conseil, lorsqu'il vint demander \u00e0 la Chambre de repousser l'ordre du jour Sembat, me confirm\u00e8rent dans mon interpr\u00e9tation optimiste du langage de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. Avec sa pr\u00e9cision habituelle, qui donne tant de force \u00e0 la moindre de ses d\u00e9clarations, M. le pr\u00e9sident du conseil nous dit alors : \u00ab De m\u00eame que le cabinet n'entend pas laisser sacrifier les int\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels de nos concitoyens, de m\u00eame, il place, au premier rang de ses pr\u00e9occupations, tout un patrimoine d'int\u00e9r\u00eats moraux, qu'il ne laissera pas amoindrir. \u00bb\n\nIl me semblait impossible que M. le pr\u00e9sident du conseil, en s'exprimant avec cette nettet\u00e9, consid\u00e9r\u00e2t dans son esprit que la sauvegarde de l'existence de tout un peuple plac\u00e9 sous la protection de trait\u00e9s au bas desquels la France a appos\u00e9 sa signature, puisse \u00eatre ray\u00e9e du nombre des obligations morales de ce pays; et j'attendais.\n\nDepuis ces d\u00e9clarations, dans lesquelles je croyais entrevoir une promesse, notre flotte a \u00e9t\u00e9 rappel\u00e9e. Des notes officieuses, r\u00e9dig\u00e9es dans le style habituel \u00e0 ces sortes de communications officielles, nous ont appris que la France avait obtenu du sultan toutes les satisfactions demand\u00e9es.\n\nNulle part je n'ai vu que M. Delcass\u00e9 ait stipul\u00e9 quoi que ce soit en faveur des Arm\u00e9niens; qu'aucune d\u00e9marche ait \u00e9t\u00e9 tent\u00e9e par notre repr\u00e9sentant \u00e0 Constantinople en vue de pr\u00e9venir les tueries et les pillages syst\u00e9matiques auxquels les Arm\u00e9niens sont livr\u00e9s par la volont\u00e9 du sultan, personnellement responsable; car c'est lui qui ordonne tous les crimes commis en Arm\u00e9nie.\n\n(Applaudissements \u00e0 gauche.) On avait annonc\u00e9 la publication d'un Livre jaune, que nous attendions avec une certaine impatience; cette publication n'a pas eu lieu.\n\nJe viens demander \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res pourquoi ce silence ou cet oubli. Je le prie, en outre, de vouloir bien compl\u00e9ter dans un langage explicite, accessible \u00e0 tous, ses d\u00e9clarations du 4 novembre. \nQu'il nous dise si, oui ou non, l'abandon des Arm\u00e9niens \u00e0 l'extermination m\u00e9thodique poursuivie par AbdulHamid, l'impunit\u00e9 laiss\u00e9e au sanglant metteur en \u0153uvre de tant de crimes contre la civilisation et l'humanit\u00e9 ne constituent pas un abandon du patrimoine d'int\u00e9r\u00eats moraux que M. le pr\u00e9sident du conseil affirmait ne pas vouloir laisser amoindrir.\n\n(Applaudissements \u00e0 gauche.)\n\nContrairement, en effet, aux renseignements optimistes apport\u00e9s \u00e0 cette tribune par l'honorable M. Delcass\u00e9, un ensemble de t\u00e9moignages parvenus en France d\u00e9montrent qu'au cours des ann\u00e9es 1900 et 1901, sur tous les points de l'Arm\u00e9nie, des malheureux sont tomb\u00e9s sous les coups, tant\u00f4t des Turcs, tant\u00f4t des Kurdes, qui pillent avec l'agr\u00e9ment des autorit\u00e9s. Quand le z\u00e8le religieux des Turcs ou l'avidit\u00e9 des Kurdes fl\u00e9chit, les autorit\u00e9s prennent l'initiative de la chasse aux Arm\u00e9niens.\n\nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res nous a dit que les Arm\u00e9niens \u00e9taient soumis \u00e0 des r\u00e8glements qui les emp\u00eachaient sinon de vivre, du moins de prosp\u00e9rer, et il ajoutait : \u00ab Ils souffrent plus particuli\u00e8rement de l'ins\u00e9curit\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale, et l'impunit\u00e9 assur\u00e9e trop souvent aux attentats dont ils sont les victimes laisse supposer qu'on les voit avec horreur. \u00bb\n\nJe vais vous montrer, messieurs, que les renseignements fournis par M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res sont incomplets.\n\nEn r\u00e9alit\u00e9, ce ne sont pas des attentats isol\u00e9s que subissent les Arm\u00e9niens. Ils ont \u00e9t\u00e9, en 1900 et 1901, dans la situation o\u00f9 ils se trouv\u00e8rent en 1892-1893, \u00e0 la veille des grands massacres qui suivirent. Et tout semble faire croire que le sultan, l'auteur direct et responsable de ces crimes de l\u00e8se-civilisation, n'a pas abandonn\u00e9 la poursuite de ses projets d'extermination.\n\nO\u00f9 finit l'assassinat individuel et o\u00f9 commence le massacre ? J'avais r\u00e9sum\u00e9 dans mon dossier un ensemble de correspondances.\n\nM. Charles Bernard. Vous vous \u00e9levez contre les massacres d'Arm\u00e9nie et vous n'avez pas protest\u00e9 contre ceux de Ch\u00e2lons!\n\n(Bruit.)\n\nM. Gustave Rouanet. La Chambre comprendra que je ne rel\u00e8ve pas une interruption pareille. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Dans la plaine de Mouch, nous disait M. Delcass\u00e9, les massacres qu'on redoutait n'ont pas eu lieu. Tout au plus a-t-on eu \u00e0 d\u00e9plorer quelques assassinats individuels.\n\nOr, voici ce que je lis dans une lettre parvenue d'un village situ\u00e9 dans la plaine de Mouch, \u00e0 mon \u00e9minent confr\u00e8re Pierre Quillard qui consacre son exp\u00e9rience des choses de la Turquie \u00e0 la d\u00e9fense des Arm\u00e9niens : \u00ab Pro Armenia : 14 septembre. \u2014 Mon cher fils, tu m'\u00e9cris que mes lettres sont \u00e9mouvantes et qu'elles t'attristent trop.\n\nMais, mon bien-aim\u00e9, que faire, avec qui pleurer les souffrances de notre pays ?\n\nPuis-je donc me taire et ne point partager mes chagrins avec mon fils. Je te raconte tout, jour par jour, pour que mon c\u0153ur se rafra\u00eechisse. Il y a \u00e0 peine un mois que Mouch a nag\u00e9 dans le sang. Les villages arm\u00e9niens furent foul\u00e9s aux pieds. Je ne puis te raconter le \u00ab printemps noir \u00bb qui attendait les vierges et les femmes ; quant aux victimes, en voici le nombre : \u00ab \u00c0 Aragh, dix personnes ; \u00ab \u00c0 Havadvorig, quatre; et \u00c0 Garnir, sept ;\n\n\u00c0 Piklitz, dix ; \u00ab \u00c0 Hounna, onze ; \u00ab \u00c0 Pertak, deux ; \u00ab \u00c0 Alvarintch, six ; \u00ab \u00c0 Ackhtchau, quatre ; \u00ab \u00c0 Tzironk, deux.\n\n\u00ab \u00c0 Gorvon, trente.\n\n\u00ab \u00c0 Mogounk, vingt.\n\n\u00ab En tout cent six personnes.\n\n\u00ab Les susdits villages sont ruin\u00e9s ; les survivants n'ont ni nourriture ni v\u00eatements ; les Kurdes ont tout emport\u00e9. \u00bb\n\nLe t\u00e9moin oculaire de ces tueries, que M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res ne peut v\u00e9ritablement pas appeler des attentats isol\u00e9s, des assassinats individuels, ajoutait : \u00ab J'apprends maintenant qu'une commission d'enqu\u00eate est partie pour Mouch, dans le but de mettre la justice \u00e0 d\u00e9couvert.\n\n\u00d4 la justice ! Qu'y a-t-il qui soit \u00e0 meilleur march\u00e9? Qui peut ignorer que la commission fera un rapport d'apr\u00e8s lequel ce seront les Arm\u00e9niens qui auront d\u00e9truit leurs maisons ? \u00bb\n\nCes r\u00e9flexions d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es sont \u00e0 retenir, messieurs, car elles indiquent une similitude de situation absolue entre 1900-1901 et 1891-1893; elles nous montrent qu'aujourd'hui comme alors, pendant ce qu'on peut appeler la p\u00e9riode de pr\u00e9paration des massacres, les autorit\u00e9s turques ont recours aux m\u00eames men\u00e9es pour effacer la trace des attentats qu'elles ont command\u00e9s ou ex\u00e9cut\u00e9s, en m\u00eame temps qu'elles entra\u00eenent, si je puis ainsi dire, les populations musulmanes \u00e0 l'accomplissement, \u00e0 la perp\u00e9tration de massacres plus vastes.\n\nDans ce but, quand on a tu\u00e9 des Arm\u00e9niens dans un village, quand on a incendi\u00e9 les maisons, enlev\u00e9 les troupeaux, les autorit\u00e9s turques proclament que les auteurs de ces m\u00e9faits sont des r\u00e9volutionnaires arm\u00e9niens. Et comme cette all\u00e9gation pourra para\u00eetre invraisemblable, \u00e9manant du t\u00e9moignage des Turcs, c'est aux Arm\u00e9niens qu'on en demande la confirmation, en les faisant signer des requ\u00eates adress\u00e9es au sultan, dans lesquelles malheureusement accusent leurs compatriotes des m\u00e9faits qu'ils endurent.\n\nMais, me direz-vous, comment les Arm\u00e9niens peuvent-ils se pr\u00eater \u00e0 une supercherie pareille ?\n\nVoici comment proc\u00e8dent les autorit\u00e9s turques.\n\nJe vous ai lu, il y a un instant, la liste de villages saccag\u00e9s par les musulmans o\u00f9 ceux-ci ont pill\u00e9, tu\u00e9 les habitants, incendi\u00e9 les maisons. Parmi ces villages se trouvait celui de Pestak, partie de cette campagne de Mouch, meu d'avoir tant \u00e0 souffrir au mois d'ao\u00fbt 1900. Dans une correspondance venue des environs de Mouch, voici ce que je lis, \u00e0 la date du 30 ao\u00fbt : \u00ab On a enferm\u00e9 tous les habitants de Pestak dans l'\u00e9glise, et leur montrant des caisses remplies de p\u00e9trole, on leur a dit : \u00ab Nous allons incendier ce qui reste du village. Les paysans terroris\u00e9s, ajoutait le correspondant, sign\u00e8rent l'adresse. \u00bb\n\nM\u00eame fait s'est produit en 1900 \u00e0 Saghalik, \u00e0 la suite du massacre commis pendant les journ\u00e9es des 3 et 4 juillet. \nqui jet\u00e8rent l'\u00e9pouvante, non seule dans cette campagne mise \u00e0 feu et \u00e0 sang, mais dans toute l'Arm\u00e9nie et partout o\u00f9 un Arm\u00e9nien reste, fid\u00e8le au passe des anc\u00eatres, aux fr\u00e8res de sang et de religion qu'il a laiss\u00e9s l\u00e0-bas. \n\nLe 3 juillet 1900, en effet, des bandes de Kurdes, op\u00e9rant avec des bataillons auxiliaires compos\u00e9s de 1,000 hommes, envahissent le pays entre Talvorick et Dilijan, coupent toute communication avec Spaghank et, \u00e0 la pointe du jour, aux trois heures, les trompettes sonnent, et les musulmans se ruent sur les populations surprises et sans d\u00e9fense. \n\nLes habitants effar\u00e9s se sauvent, les uns dans la campagne, les autres dans l'\u00e9glise. Et ceux qui sont pris sont tu\u00e9s. Les femmes, les enfants, les vieillards, rien n'est \u00e9pargn\u00e9. Tout ce qui tombe vivant entre les mains des assaillants est mis \u00e0 mort. \n\nLes femmes, dit un correspondant, sont mutil\u00e9es, viol\u00e9es et tu\u00e9es. Ils arrachent la barbe du pr\u00eatre de Bochosse, un vieillard de quatre-vingts ans et lui coupe \u00e0 la fois les deux c\u00f4t\u00e9s de la bouche, la langue en deux en arrachant la m\u00e2choire, le tuent ensuite en le torturant. \n\nLa haine d'un des chefs assaillants se porte surtout contre le chef du village Spaghank. Aussi, nous dit le correspondant, il a fait chercher et trouver sa fille Tim\u00e8ne et, voyant qu'elle \u00e9tait encen\u00e9e, lui fit fendre le ventre et enlever ce qui tout vivant ; on le mit en pi\u00e8ces dans les bras de sa m\u00e8re, et ensuite on \u00e9gorgma sa m\u00e8re de cinquante coups de cou\n\n(Mouvement.) \n\nCeci se passait, messieurs, non par des attouchements isol\u00e9s comme vous seriez tent\u00e9 de le croire, \u00e0 l'enormit\u00e9 des faits, \u00e0 l'horreur des d\u00e9sastres, mais en 1900, et ce n'est pas tout. Nombre de femmes, d'enfants et d'hommes s'\u00e9taient r\u00e9fugi\u00e9s \u00e0 l'\u00e9glise o\u00f9 ils s'\u00e9taient barricad\u00e9s. Les musulmans, Kurdes et soldats en avancent l'\u00e9glise des gerbes d'orge et y versent du p\u00e9trole, incendient l'\u00e9glise et la mettent en feu \u00e0 la porte et aux fen\u00eatres; la plupart sont asphyxi\u00e9s.\n\nLes corps, ajoute le correspondant, ne sont m\u00eame respect\u00e9s. Ils sont hach\u00e9s, et des viols, des barbarit\u00e9s sont commis sur ceux qui respiraient encore. \n\nApr\u00e8s l'an\u00e9antissement de Spaghank, ils attaquent les campagnes d'Eghvard et de Tsorov, o\u00f9 sont commis des assassinats et des pillages; ils pillent aussi les campagnes de Gokhovit, de Gugarde et de Hosnondar; ils incandescencent des maisons \u00e0 Khizan. La campagne de Hilen fut attaqu\u00e9e aussi; des hommes sont bless\u00e9s, quatre notables sont fourr\u00e9s en morceaux et jet\u00e9s dans le vide. \n\nTout cela, messieurs, en deux jours. Je me demande, sont-ce l\u00e0 des massacres et des attouchements isol\u00e9s? Apr\u00e8s le d\u00e9part des bandits, puisque le mot massacreur s'entend gros \u00e0 M. le ministre, pour caract\u00e9riser les auteurs de ces attentats, les habitants reviennent, creusent une fosse commune et ensevelissent les cadavres de leurs parents, de leurs compatriotes dans les rues. Mais on se souvient de 1895 et pour effacer les traces du mal 125 musulmans d\u00e9terrent les cadavres, afin de les r\u00e9duire en cendres sur l'embarcation. Puis, on fait signer par force \u00e0 l'abb\u00e9 du Convent de Madine Arakiale et \u00e0 un certain nombre d'Arm\u00e9niens terroris\u00e9s, une d\u00e9claration aux termes de laquelle il est dit que des r\u00e9volutionnaires s'\u00e9taient lev\u00e9s contre les soldats et qu'ils avaient attaqu\u00e9 les civils et que ceux-ci s'\u00e9taient d\u00e9fendus. Ces factionnaires, dit-on, ont \u00e9t\u00e9 contraints de tuer plusieurs habitants inoffensifs, par m\u00e9pris. Je demande \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res encore une fois, si v\u00e9ritablement on peut consid\u00e9rer des actes de cette nature comme des actes isol\u00e9s. Non, messieurs, ce ne sont pas des actes isol\u00e9s. Non, messieurs, ce ne sont pas des r\u00e9p\u00e9titions des \u00e9v\u00e9nements de 1892 et de 1893: L'Europe alors ne fut inform\u00e9e qu'apr\u00e8s quelques ann\u00e9es, quand, par des massacres en masse de 1896 on tenta d'en finir avec la nationalit\u00e9 arm\u00e9nienne; ce fut alors un mouvement de stupeur profonde et d'indignation qui souleva les \u00e9motions de tous les hommes de tous les partis dans tous les pays. Il ne faut pas que la France reste dans la m\u00eame ignorance, c'est pourquoi qu'elle en sorte que j'ai pos\u00e9 la question d'interpellation. En d\u00e9posant ma demande d'interpellation, j'aimerais d\u00e9terminer si les desfaits \u00e9trangers \u00e0 nous voient ce qu'il y a de la situation, quelles mesures il est pertinent de prendre pour pr\u00e9venir les malheureuses choses de 1894-1896, je prie de d\u00e9noncer ces choses \u00e0 la tribune; quelquefois, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res le sait bien, la presse sous influence, quand elle n'est pas muette. Il convient \u00e0 l'extr\u00eame vigilance! Il ne faut pas que demain on nous dise, comme on nous l'a dit en 1897, qu'Europe n'a rien fait, que l'Europe a connu les massacres, parce qu'elle ne connaissait pas la situation. En r\u00e9alit\u00e9, l'horreur des attouchements abominables aussi bien au foyer qu'en Syrie est intenable et ne saurait se prolonger sans provoquer une intervention. Applaudissements de gauche. Au port d'un pr\u00eatre arm\u00e9nien, a d\u00fb sonner l'heure, en quelque sorte tout ce qu'il y avait d'urgence dans l'\u00e2me de ce Pr\u00eatre - un espoir. \nJ'en extrais le passage : \"Tout en regrettant de tout mon c\u0153ur la perte de notre pauvre et jeff... puis dirai que j'ai la conscience tranquille, car j'\u00e9cris et vous explique en d\u00e9tail toutes les r\u00e9clamations, mais nos efforts d'indemnisation sont irr\u00e9alisables pour des motifs ind\u00e9pendants de la volont\u00e9 de la nation turcine ; la faute n'en est ni \u00e0 la Sublime Porte ni \u00e0 moi ; la faute en est d'abord \u00e0 nos fr\u00e8res.\" Notre peuple souffre \"en est ensuite \u00e0 la nature qui a mis cruellement dans l'humanit\u00e9 l'esprit de concurrence et de lutte pour l'existence individuelle ou celle des nations. Et \u00e0 chaque document on rel\u00e8ve les m\u00eames expressions de douleur, les m\u00eames plaintes d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9es. \u00c9coutez cette lettre d'une m\u00e8re : \"Ah! te rappelles-tu, mon fils, les jours o\u00f9 tu \u00e9tais encore ici? Le Kurde, Fatah bey, de l'arrondissement de Kharzan, nous commandait en ma\u00eetre ; nous autres nous n'\u00e9tions pas contents, car le Kurde enviait toujours ce que nous poss\u00e9dions ; mais aujourd'hui c'est le Turc qui s'est empar\u00e9 de nos campagnes et il les a toutes ruin\u00e9es et d\u00e9vast\u00e9es. Tu sais que notre campagne comptait plus de cent maisons arm\u00e9niennes ; les uns sont tu\u00e9s, d'autres islamis\u00e9s, on ne laisse pas tranquilles ceux qui restent, le ka\u00efmakam d'aujourd'hui est un Turc barbare.\n\n\"Ah! comment mon c\u0153ur pourra-t-il vous dire et ma langue vous raconter qu'on a islamis\u00e9 mon bien-aim\u00e9 fils, Garabed, avec sa femme et ses cinq enfants ? Que mes yeux fussent aveugl\u00e9s, que mes oreilles fussent sourdes pour ne pas voir et entendre tout cela. C'est \u00e0 peine si j'ai pu sauver de leurs mains mon fils Mourad; je le garde en secret; si on le trouve ou on le voit, on l'islamisera aussi.\" \n\nL'Islam ou la mort, telle est la politique syst\u00e9matiquement suivie en Turquie, con\u00e7ue par le Sultan et appliqu\u00e9e sous sa direction supr\u00eame avec une suite m\u00e9thodique de mesures barbares et f\u00e9roces dont rien ne saurait le faire d\u00e9vier, rien, si ce n'est l'intervention des nations occidentales, ouvrant enfin une oreille compatissante aux cris de d\u00e9sespoir que poussent vers elles les Arm\u00e9niens infortun\u00e9s.\n\nLorsqu'on a appel\u00e9, le 4 novembre dernier, sans entrer dans des d\u00e9tails, l'attention de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res sur cette situation tragique, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res nous r\u00e9pondit en substance : \"Mais le probl\u00e8me est singuli\u00e8rement difficile \u00e0 r\u00e9soudre. Nulle part on ne trouve les Arm\u00e9niens en majorit\u00e9; ils sont dispers\u00e9s sur une immense surface de pays et presque partout ils sont en minorit\u00e9.\"\n\nC'est que M. Delcass\u00e9 n'a pas pris garde aux sectionnements arbitraires auxquels a proc\u00e9d\u00e9 l'administration turque pour noyer les Arm\u00e9niens dans des groupes de populations auxquels on les rattachait. Mais les divisions g\u00e9ographiques naturelles n'ont pas \u00e9t\u00e9 ray\u00e9es par les ordres du sultan. Je citerai comme exemple le sandyak de Van, o\u00f9 les musulmans (turcs et kurdes) ne sont que 6,000 contre 64,000 Arm\u00e9niens et 6,000 habitants de races ou religions diverses.\n\nEn r\u00e9alit\u00e9, il est indiscutable qu'il existe l\u00e0-bas sur le plateau de Mouch, dans les vall\u00e9es de Sassoun, dans les gorges de Zeitoun, un peuple qui a conscience de son existence, un peuple qui agonise, qui se meurt et qui appelle l'Europe \u00e0 son aide, \u00e0 son secours. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Tout \u00e0 l'heure M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res vous dira que la France, signataire des trait\u00e9s de Berlin, n'est responsable que pour la sixi\u00e8me ou la septi\u00e8me partie des engagements pris par l'Europe vis-\u00e0-vis de ce peuple. Je lui r\u00e9ponds par avance que, dans une question comme celle-l\u00e0, la France se trouve, non seulement par son pass\u00e9 et ses traditions, mais par la nature m\u00eame de ses int\u00e9r\u00eats politiques, singuli\u00e8rement \u00e0 l'aise, si l'on peut ainsi parler, pour intervenir imm\u00e9diatement.\n\nIl est des nations europ\u00e9ennes dont leurs convoitises territoriales peuvent rendre susceptibles dans leur intervention en faveur de l'Arm\u00e9nie; mais la France n'a aucun int\u00e9r\u00eat territorial l\u00e0-bas. Il n'y a pour nous en Arm\u00e9nie qu'un int\u00e9r\u00eat d'humanit\u00e9, de civilisation et de justice. Et je dis que c'est l\u00e0, au premier chef, un int\u00e9r\u00eat \u00e9minemment fran\u00e7ais. (Applaudissements \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Je lisais derni\u00e8rement une lettre, adress\u00e9e encore \u00e0 mon distingu\u00e9 confr\u00e8re Quillard, r\u00e9dacteur du Pro Arm\u00e9nie, par un instituteur arm\u00e9nien. J'en extrais seulement ces quelques lignes : \"Nous enseignons \u00e0 nos enfants l'histoire de France. Arriv\u00e9s \u00e0 l'\u00e9poque de la R\u00e9volution fran\u00e7aise, lorsque nous leur racontons tout ce que les Fran\u00e7ais ont fait pour rendre l'homme ma\u00eetre de ses droits et de ses destin\u00e9es, et les peuples ind\u00e9pendants, nos \u00e9l\u00e8ves nous demandent avec incr\u00e9dulit\u00e9 : Cette France dont vous parlez n'existe donc plus ?\"\n\nMessieurs, le nom de la France est all\u00e9 jusque-l\u00e0-bas avec sa signification de nation lib\u00e9rale, gardienne du droit. Je demande \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res de nous dire ce qu'il a fait dans cette circonstance pour les Arm\u00e9niens, pour la justice, pour l'humanit\u00e9, pour la civilisation, c'est-\u00e0-dire pour la France ! (Applaudissements \u00e0 l'extr\u00eame gauche.)\n\nM. de Baudry d'Asson. Rien, rien, absolument rien ! M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.\n\nM. Delcass\u00e9, ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. Messieurs, l'honorable M. Rouanet a assez de talent, et la cause qu'il vient de d\u00e9fendre est assez sympathique, puisqu'elle est humaine, pour se dispenser de tirer de l'attitude du Gouvernement en Orient des contrastes imaginaires et des arguments que je crois injustes.\n\nJe m'\u00e9tonne que notre honorable coll\u00e8gue n'ait vu dans la r\u00e9cente action de la France en Orient qu'une simple protection d'int\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels. L'\u00e9tranger, plus clairvoyant ou plus \u00e9quitable, lui a reconnu une port\u00e9e plus large et plus haute. Ce n'est pas que je me d\u00e9fende d'avoir soutenu nos nationaux avec la vigueur que mettant au service des leurs les gouvernements \u00e9trangers dont on a souvent ici cit\u00e9 la conduite en exemple. \nDu poste o\u00f9 je suis plac\u00e9 et d'o\u00f9 l'\u0153il embrasse l'ensemble des int\u00e9r\u00eats nationaux, un ministre conscient de tout son devoir ne consulte pour le remplir ni ses go\u00fbts ni ses pr\u00e9f\u00e9rences. Et ce serait un malheur pour le pays si, convaincu qu'une action \u00e9nergique s'impose, ce ministre reculait parce que le motif apparent ou dernier de son action risque de n'\u00eatre pas sympathique \u00e0 tous.\n\nL'honorable M. Rouanet vient d'exprimer le regret que nous n'ayons pas profit\u00e9 de la pr\u00e9sence de notre flotte dans les eaux ottomanes pour soulever la question d'Arm\u00e9nie.\n\nJ'aurai tr\u00e8s probablement, au cours de la discussion que provoquera l'examen du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res, \u00e0 expliquer que l'action fran\u00e7aise dans les eaux ottomanes devait cesser d\u00e8s que cessait la cause exclusivement fran\u00e7aise qui l'avait d\u00e9termin\u00e9e. D'autre part, je n'approuve rien \u00e0 personne en constatant que la question d'Arm\u00e9nie, de la s\u00e9curit\u00e9 en Arm\u00e9nie comme d'ailleurs en Moldavie, n'est pas une question que la France puisse se r\u00e9serven r\u00e9gler avec la Turquie. C'est une question essentiellement internationale au sujet de laquelle la Turquie a pris vis-\u00e0-vis des puissances, au congr\u00e8s de Berlin, des engagements qu'elle est loin de se d\u00e9menager aujourd'hui et qui sont les sujets qu'elle esp\u00e8re que les puissances permettront de prendre plus particuli\u00e8rement leur attention. \n\nM. Edouard Vaillant, il faut appeler leur attention.\n\nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.\n\nMais m\u00ealer la question d'Arm\u00e9nie au conflit franco-turc, c'\u00e9tait donner \u00e0 l'Europe le droit ou l'occasion d'y intervenir, ce qu'il importait par-dessus tout d'\u00e9viter. C'\u00e9tait en prolonger la dur\u00e9e, alors qu'il est manifeste que ce conflit avait surtout chance de bien finir, en finissant comme il l'a fait, c'est-\u00e0-dire rapidement. C'\u00e9tait enfin doubler nos difficult\u00e9s sans am\u00e9liorer, en aucune mani\u00e8re, la situation des Arm\u00e9niens.\n\nIl est trop certain, \u2014 je l'ai constat\u00e9 ici m\u00eame il y a quelques semaines, et l'honorable M. Rouanet vient de rappeler mon langage, il est trop certain que cette situation n'est pas celle \u00e0 laquelle l'Europe songeait quand, par l'article 61 du trait\u00e9 de Berlin, elle a impos\u00e9 \u00e0 la Turquie l'obligation \u00ab d'ex\u00e9cuter dans les provinces habit\u00e9es par les Arm\u00e9niens, les r\u00e9formes n\u00e9cessaires et surtout de garantir leur s\u00e9curit\u00e9 contre les Circassiens et les Kurdes \u00bb.\n\nIl est vrai \u2014 et l'honorable M. Rouanet aurait pu l'ajouter, car il conna\u00eet parfaitement cette histoire \u2014 il est vrai que lorsqu'il s'est agi d'\u00e9dicter des sanctions pour le cas o\u00f9 les obligations assum\u00e9es par la Porte ne seraient pas tenues, le congr\u00e8s a h\u00e9sit\u00e9; la lecture des proc\u00e8s-verbaux des s\u00e9ances r\u00e9v\u00e8le la raison de cette h\u00e9sitation. Il est superflu d'expliquer \u00e0 la Chambre pourquoi le congr\u00e8s n'a pas voulu \u00ab admettre que chaque puissance se croie oblig\u00e9e de pr\u00eater isol\u00e9ment main forte \u00e0 l'ex\u00e9cution de l'article 61 \u00bb; la crainte nettement exprim\u00e9e \u00ab de provoquer entre elles de graves dissentiments \u00bb a de m\u00eame emp\u00each\u00e9 les puissances \u00ab de s'engager solidairement \u00e0 user de la force au besoin \u00bb; m\u00eame l'action diplomatique collective n'a pu \u00eatre stipul\u00e9e; et finalement on s'est mis d'accord pour d\u00e9clarer que la Porte \u00ab donnerait p\u00e9riodiquement connaissance des mesures prises, aux puissances qui en surveilleront l'application \u00bb.\n\nAinsi, messieurs, dominant tout, appara\u00eet l'appr\u00e9hension de soulever par une action coercitive, soit individuelle, soit collective, des questions pour le r\u00e8glement desquelles on n'est pas pr\u00e9par\u00e9 ou dont on ne croit pas que la solution puisse \u00eatre obtenue sans risquer une conflagration peut-\u00eatre g\u00e9n\u00e9rale. Qui peut mesurer la part de cette appr\u00e9hension dans les \u00e9v\u00e9nements d'Arm\u00e9nie et de Constantinople en 1891, en 1893 et en 1826?\n\nMais ces \u00e9v\u00e9nements ont cr\u00e9\u00e9 une situation nouvelle; et l'on peut se demander si leur retour ne soul\u00e8verait pas, ne poserait pas dans toute leur acuit\u00e9 les redoutables probl\u00e8mes qu'on veut sagement \u00e9carter. La menace m\u00eame de leur retour est de nature \u00e0 les poser. Il semble fatal que des populations dont on continuerait \u00e0 laisser impun\u00e9ment piller les biens ou qui ne cesseraient pas de se voir expos\u00e9es \u00e0 des attentats, \u00e0 des meurtres trop souvent impunis, finissent par se dire que tout vaut mieux que la vie sous le cauchemar d'une h\u00e9catombe.\n\nC'est pourquoi, autant par souci de la paix g\u00e9n\u00e9rale que par humanit\u00e9, la France, dans ces derni\u00e8res ann\u00e9es, s'est efforc\u00e9e et l'honorable M. Rouanet le sait bien d'arr\u00eater des maux qui m\u00e9ritent d'autant plus de pr\u00e9occuper l'esprit des politiques que la conscience publique s'y montre de moins en moins indiff\u00e9rente.\n\nJ'ai d\u00e9j\u00e0 dit ici, il y a quelques semaines, la pression diplomatique qu'\u00e0 plusieurs reprises nous avons exerc\u00e9e \u00e0 Constantinople et d'autres actes dont les Arm\u00e9niens eux-m\u00eames ont reconnu et proclam\u00e9 l'efficacit\u00e9. Le r\u00e9cent conflit avec la Turquie n'a pas laiss\u00e9 trop de leur \u00eatre profitable, et ce sont les Arm\u00e9niens tout les premiers \u2014 je m'\u00e9tonne que M. Rouanet l'ignore \u2014 qui affirment que l'\u00e9nergie que nous avons d\u00e9ploy\u00e9e a arr\u00eat\u00e9 l'ex\u00e9cution des menaces qui s'\u00e9taient, disaient-ils, pendant le cours du dernier \u00e9t\u00e9, accumul\u00e9es sur leur t\u00eate.\n\nM. Gustave Rouanet. Je demande la parole.\n\nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.\n\nLaissez-moi vous citer deux lignes d'un des Arm\u00e9niens d'Arm\u00e9nie, de ceux qui sont sur les lieux, l'un des plus consid\u00e9rables dont je tairai le nom, ne voulant pas le signaler \u00e0 la col\u00e8re et aux vengeances.\n\nVoici ce que dit cet Arm\u00e9nien, s'adressant au ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res de France : \u00ab Les massacres ont pu \u00eatre \u00e9vit\u00e9s gr\u00e2ce aux remontrances des ambassadeurs et \u00e0 la rupture des relations diplomatiques par le gouvernement fran\u00e7ais, dont l'attitude \u00e9nergique a produit la plus vive impression. \u00bb\n\nPour \u00e9carter d\u00e9finitivement le p\u00e9ril, les Arm\u00e9niens et avec eux d'autres maltrait\u00e9s comme eux, dans d'autres parties de l'empire, r\u00e9clament l'intervention des puissances. \nQue ceux qui pencheraient \u00e0 croire que rien n'est plus facile que cette intervention, veuillent bien se rappeler l'histoire du congr\u00e8s de Berlin ; qu'ils r\u00e9fl\u00e9chissent encore aux questions multiples, d\u00e9licates, graves, qu'elle est susceptible de r\u00e9veiller ; et pourtant l'exemple de leur action commune en Chine o\u00f9, malgr\u00e9 tant de causes ou de pr\u00e9textes de malentendus et de discordes, les puissances ont maintenu leur union, permet de penser qu'un tel effort ne serait pas au-dessus de leur bonne volont\u00e9.\n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Il ne s'agit pas, d'ailleurs, d'arracher au sultan pour telle ou telle des races soumises \u00e0 son autorit\u00e9 des privil\u00e8ges dont elle puisse se servir pour opprimer les races voisines. Il s'agit de obtenir pour toutes les populations de l'empire, sans distinction de religion ni de race, une administration \u00e9quitable et une justice impartiale. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Il s'agit surtout d'obtenir la s\u00e9curit\u00e9, qui n'est pas moins n\u00e9cessaire \u00e0 la vie de la Turquie qu'\u00e0 la tranquillit\u00e9 de l'Europe. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Je ne dis pas que peu importe la forme sous laquelle les puissances croiraient devoir intervenir; mais qu'elles s'adressent ensemble au sultan, ou qu'elles jugent pr\u00e9f\u00e9rable de lui parler s\u00e9par\u00e9ment, leur langage serait sans doute entendu s'il t\u00e9moignait d'une conviction commune et d'une r\u00e9solution commune assez forte pour d\u00e9courager tout espoir de les diviser. Ce serait, \u00e0 mon sens, une \u0153uvre de haute pr\u00e9voyance politique autant que de solidarit\u00e9 humaine. Et personne aujourd'hui ne peut douter que la France qui a d\u00e9j\u00e0 fait seule toutes les d\u00e9marches qu'elle pouvait faire seule, ne soit pr\u00eate \u00e0 y collaborer activement, convaincue de se montrer une amie sinc\u00e8re de la Turquie en lui rappelant qu'un \u00c9tat ne d\u00e9truit pas ou ne laisse pas d\u00e9truire longtemps impun\u00e9ment les raisons de sa propre existence. (Applaudissements sur un grand nombre de bancs.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Rouanet.\nM. Gustave Rouanet. Messieurs, je me suis bien mal exprim\u00e9, et je vous en demande pardon, si M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res a pu voir dans les observations que j'ai apport\u00e9es \u00e0 cette tribune l'intention de provoquer \u00e0 nouveau, de la part de la France, une action coercitive contre la Turquie. J'ai demand\u00e9 seulement si l'envoi de notre flotte dans les eaux turques envahi par la pens\u00e9e du sultan \u00e0 renoncer \u00e0 ses projets, et j'ai demand\u00e9 dans quelle mesure M. le ministre, tout en faisant avancer les int\u00e9r\u00eats mat\u00e9riels de ses d\u00e9fendus, avait fait avancer \u00e9galement nos int\u00e9r\u00eats moraux; j'ai regrett\u00e9 constater que la r\u00e9ponse de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res est absolument n\u00e9gative. Que la pr\u00e9sence de notre flotte dans les eaux turques ait \u00e9vit\u00e9 les massacres certain; et cela m\u00eame est une preuve. C'est possible d'amener facilement \u00e0 composition. Que les Arm\u00e9niens soient reconnaissants, monsieur le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, c'est encore une preuve. Mais je vous le demande, vous inqui\u00e9tez de l'avenir de ce peuple vou\u00e9 \u00e0 l'\u00e9gorgement. Qu'a-t-il demain? Apr\u00e8s octobre et au moment de novembre que nous sommes dans les eaux turques, s'il y a une interception des communications, il ne peut pas y en avoir parce que les communications sont intercept\u00e9es. Mais ce qui est \u00e0 redouter, ce n'est pas la flotte fran\u00e7aise dans les eaux turques, sacrifiant imm\u00e9diatement et arr\u00eatant tous ceux qu'il ne les reprenne demain, parce qu'il n'a trouv\u00e9, dans les r\u00e9clamations faites par la France, rien qui soit de nature \u00e0 des actes d'agression qu'on le rendait responsable des actes qui sont commis sur ses ordres et qui sont commis sur sa personnalit\u00e9, et que le sultan en 1892 et en 1895, comme il l'a fait en 1896, un encouragement \u00e0 commettre des actes de guerre. M. Ren\u00e9 Viviani. Tr\u00e8s bien! M. Gustave Rouanet. Monsieur le ministre, d'apr\u00e8s l'information que vous nous avez donn\u00e9e, pour les \u00e9glises catholiques latines et les \u00e9glises chald\u00e9ens. M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. Et pour les \u00e9coles. M. Gustave Rouanet. Et pour les \u00e9coles. Parfaitement, monsieur le ministre. Parfaitement, monsieur le pr\u00e9sident. (Plusieurs \u00e9glises du rite oriental et les incendies d'\u00e9glises, seront confondues avec celles des autres. Mais celles qui se sont r\u00e9fugi\u00e9es et qui ont \u00e9t\u00e9 br\u00fbl\u00e9es de p\u00e9trole, les innombrables maisons, qui ne sont pas seulement de la croix latine? Ne voyez-vous pas l'abandon, la distinction que l'on met entre celles-ci et celles-l\u00e0, marqu\u00e9e d\u00e8s lors, garantie d'une destruction certaine de celles-ci et vous d\u00e9sint\u00e9ressez-vous? C'est l\u00e0 ce qui m'effraye. Nous n'avons pas \u00e0 intervenir dans les affaires arm\u00e9niennes, mais pour arr\u00eater les massacres, mais pour une p\u00e9riode de courte dur\u00e9e. Aussit\u00f4t qu'il y a l'impunit\u00e9 est acquise, les Arm\u00e9niens, que ceux-l\u00e0 aussi sollicitent que le sang de J\u00e9sus-Christ soit rachet\u00e9, les ex\u00e9culateurs d'Abou Bek seront constat\u00e9s, court seront notre action, courte interruption que l'opposition fera, question sera largement comment l'energie que les bourreaux ont perdu. Je redoute, en un mot, l'automne prochain en Arm\u00e9nie, ne se trouve-t-elle pas dans la m\u00eame situation qu'en 1896. \"C'est bien! tr\u00e8s bien!\", \u00e0 l'heure de la lib\u00e9ration, il y aura cette ann\u00e9e les pr\u00e9venus; celle-l\u00e0, l'Europe est pr\u00e9venue et si les massacres recommencent, l'Europe sera responsable. (Applaudissements fr\u00e9quents.) \nJe suis saisi de deux ordres motiv\u00e9s.\n\nLe premier est adress\u00e9 \u00e0 Messieurs Isnard et Malaspina, l'autre, approuvant les d\u00e9clarations du Gouvernement, passe \u00e0 l'ordre du jour de M. Rouanet, est ainsi \u00e9nonc\u00e9 : \"Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements pris par le sultan, passe \u00e0 l'ordre du jour.\"\n\nLa priorit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 d\u00e9j\u00e0 donn\u00e9e aux auteurs de l'autre ordre.\n\nLe Conseil des affaires \u00e9trang\u00e8res a accept\u00e9 l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina.\n\nM. de S\u00e9gur demande la parole.\n\nLa parole est \u00e0 M. Desmazes.\n\nUn seul mot en faveur de M. Rouanet.\n\nPas besoin de dire pourquoi le Gouvernement ne l'accepterait pas. M. le ministre des Affaires \u00e9trang\u00e8res nous a parl\u00e9 des probl\u00e8mes qu'une action inopportune pourrait soulever \u00e0 nouveau.\n\nIl est de lui faire observer que ces probl\u00e8mes, peut-\u00eatre, ne sont pas aussi grands qu'il le croit, qu'il les a peut-\u00eatre appr\u00e9ciables lui-m\u00eame. Il croit, qu'il l'a pris, au nom de la dynastie, le ton de ferme dont je bl\u00e2me la politique ottomane. Mais le moyen pour le repos de l'Europe est de ne pas intervenir en Turquie de plus, de motifs qu'il serait trop longs \u00e0 d\u00e9tailler, tiennent \u00e0 la politique des grandes puissances aujourd'hui, ces dangers sont et les probl\u00e8mes sont, finalement, des probl\u00e8mes dont l'Europe a depuis longtemps la solution. Il ne tient pas \u00e0 les \u00e9voquer.\n\nTr\u00e8s bien!\n\nCette solution se voit, finalement, si l'on se r\u00e9f\u00e8re aux m\u00eames principes du trait\u00e9 de Berlin, n'\u00e9tait-ce pas vous-m\u00eame tout \u00e0 l'origine qui nous aviez pas vous-m\u00eame tout fait observer que l'empire ottoman \u00e9tait oblig\u00e9 de porter, par les r\u00e9formes, \u00e0 la connaissance des grandes puissances la nouvelle des r\u00e9formes \u00e0 ex\u00e9cuter et la mani\u00e8re dont ces r\u00e9formes se r\u00e9alisaient? Vous aviez-t-il \u00e9t\u00e9 inform\u00e9 de ces r\u00e9formes, les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s n'avaient-ils pas lieu de lui en faire une demande de fa\u00e7on plus s\u00e9rieuse? Auquel nous ne vous demandons pas si la Turquie sera d\u00e9membr\u00e9e, que dor\u00e9navant des nations ind\u00e9pendantes en tiennent compte, des garanties mutuelles, des garanties mutuelles. Tr\u00e8s bien! Tr\u00e8s bien! Ce que nous agite, ce n'est pas de r\u00e9aliser un \u00e9tat de paix plus de d\u00e9sordres, mais de mettre fin \u00e0 ceux auxquels nous sommes tous plus ou moins depuis le pr\u00e9sent. Nous ne vous demandons pas un nouveau, nous comptons plut\u00f4t sur la r\u00e9alisation de ce qui peut obtenir d'autres probl\u00e8mes apr\u00e8s tr\u00e8s longtemps. Il n'y a rien de nouveau ni dans la situation que nous devons donc compter sur le ministre; c'est pourquoi il me semble que l'ordre du jour qui vous a \u00e9t\u00e9 propos\u00e9 ne peut en rien vous troubler.\n\nPour ajouter un seul argument \u00e0 ce qui vient d'\u00eatre dit, j'ai l\u00e0 une lettre de quatre Arm\u00e9niens enferm\u00e9s depuis quatre ans dans une affreuse prison, sans jugement. Vous pouvez lire cette lettre, vous verrez qu'il y a lieu d'ex\u00e9cuter des clauses depuis longtemps m\u00e9connues. (Applaudissements \u00e0 droite et sur divers bancs.)\n\nM. le pr\u00e9sident. La priorit\u00e9 a \u00e9t\u00e9 demand\u00e9e successivement pour les deux ordres du jour qui ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9s. J'en rappelle les termes.\n\nLe premier, de MM. Isnard et Malaspina, est ainsi con\u00e7u : \"La Chambre, approuvant les d\u00e9clarations du Gouvernement, passe \u00e0 l'ordre du jour.\"\n\nLe second, de M. Rouanet, est ainsi libell\u00e9 : \"La Chambre, comptant sur le Gouvernement pour appeler l'attention de l'Europe sur la violation flagrante des engagements pris par le sultan, passe \u00e0 l'ordre du jour.\"\n\nJe consulte la Chambre sur la priorit\u00e9 demand\u00e9e en faveur de l'ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina, accept\u00e9 par le Gouvernement.\n\nM. Denys Cochin. Pour une fois que je comptais sur le Gouvernement, je n'ai pas de chance! M. le pr\u00e9sident. Il y a une demande de scrutin, sign\u00e9e de MM. Lesage, Louis Blanc, Chabert, Bordier, Vaux, Sembat, Calvinhac, Vazeille, Lamendin, Jourde, Baulard, Defontaine, Palix, Lassalle, B\u00e9n\u00e9zech, Allard, etc.\n\nLe scrutin est ouvert.\n\n(Les votes sont recueillis. \u2014 MM. les secr\u00e9taires en font le d\u00e9pouillement.)\n\nM. le pr\u00e9sident. Voici le r\u00e9sultat du d\u00e9pouillement du scrutin :\nNombre des votants. 515 Majorit\u00e9 absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre. 235\n\nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s a adopt\u00e9. Je consulte maintenant la Chambre sur cet ordre du jour de MM. Isnard et Malaspina auquel cet ordre du jour, mis aux voix, est adopt\u00e9.\n\nM. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour appelle la discussion des interpellations : 18 de M. Georges Berry sur le refus du conseil administratif de la cour d'arbitrage \u00e0 la Haye d'examiner la requ\u00eate qui lui a \u00e9t\u00e9 adress\u00e9e par les repr\u00e9sentants des r\u00e9publiques sud-africaines; 2\u00b0 de M. Clovis Hugues, sur l'interpr\u00e9tation des d\u00e9cisions du congr\u00e8s de la Haye; 3\u00b0 de M. Lemire, sur les cons\u00e9quences de la convention de la Haye pour les nations civilis\u00e9es.\n\nLa parole est \u00e0 M. Georges Berry.\n\nM. Georges Berry. Messieurs, vous d\u00e9plorez tous la lutte meurtri\u00e8re qui se poursuit dans l'Afrique du sud. Une des grandes puissances, l'Angleterre, a entrepris une guerre \u2014 guerre d'extermination \u2014 contre un tout petit peuple qui compte \u00e0 peine 300,000 habitants. Depuis trois ans, cette guerre est d\u00e9cha\u00een\u00e9e avec une violence, avec une cruaut\u00e9 que nous avons constat\u00e9es dans les r\u00e9cits qui en ont \u00e9t\u00e9 faits dans tous les journaux du monde. \nNe serait-il pas temps que les puissances europ\u00e9ennes intervinssent enfin pour mettre un terme \u00e0 un combat aussi in\u00e9gal, pour arr\u00eater un conflit qui a \u00e9clat\u00e9 entre deux nations au lendemain m\u00eame de la conf\u00e9rence dite \u00ab de la paix \u00bb? C'\u00e9tait, en effet, le 29 juillet 1899 que la conf\u00e9rence terminait ses travaux, et c'\u00e9tait un mois apr\u00e8s que l'Angleterre d\u00e9clarait la guerre \u2014 ou plut\u00f4t se faisait d\u00e9clarer la guerre par le Transvaal. Et tout cela, pour satisfaire aux app\u00e9tits insatiables des marchands d'or de la City, des manipulateurs de mines qui trouvaient que celles poss\u00e9d\u00e9es par la Chartered \u00e9tant pr\u00e8s de s'\u00e9puiser, il fallait aller chercher au Transvaal et dans l'Etat libre d'Orange le diamant et l'or qui allaient manquer \u00e0 leur trafic.\nQue leur importait, \u00e0 ces hommes cupides, l'ind\u00e9pendance d'un peuple dont les anc\u00eatres avaient conquis par leur labeur le sol de leur pays, pourvu qu'ils pussent emplir leurs caisses d'un or rouge de sang? Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! Mais revenons \u00e0 la conf\u00e9rence dite de la paix.\nLe premier soin de ses organisateurs fut, en commen\u00e7ant ses travaux, de fermer la porte \u00e0 la r\u00e9publique du Transvaal et \u00e0 l'Etat libre d'Orange, et cela sur l'injonction de l'Angleterre qui, tout en pr\u00e9tendant de paix, pr\u00e9parait la guerre contre les r\u00e9publiques sud-africaines.\nQue l'admission du Transvaal, sur lequel la Grande-Bretagne avait revendiqu\u00e9 un vague droit de suzerainet\u00e9, e\u00fbt \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e, je le comprendrais, mais personne ne s'expliquera comment les membres de la conf\u00e9rence de la Haye \u2014 et surtout les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la France \u2014 aient refus\u00e9 d'\u00e9couter l'Etat d'Orange qui n'\u00e9tait soumis \u00e0 aucune suzerainet\u00e9 anglaise.\nCette exclusion injuste \u00e9tait, je l'ai dit, ordonn\u00e9e par l'Angleterre.\nA droite. Tr\u00e8s bien! C'est absolument vrai!\nM. Georges Berry, Cela est si vrai qu'il \u00e9tait d\u00e9cid\u00e9 \u00e0 la fin de la conf\u00e9rence que la convention relative \u00e0 l'arbitrage ne s'appliquerait qu'aux puissances contractantes. Et, pour ne permettre aucune d\u00e9rogation \u00e0 ce principe, il fut d\u00e9cid\u00e9, toujours sur la proposition des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la Grande-Bretagne, que le mode d'adh\u00e9sion \u00e0 la conf\u00e9rence serait fix\u00e9 dans un congr\u00e8s ult\u00e9rieur \u2014 qui n'a pas encore eu lieu, bien entendu! (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) C'\u00e9tait bien l'exclusion volontaire des deux r\u00e9publiques, condamn\u00e9es d'avance, non seulement dans l'esprit de l'Angleterre, mais de tous ceux qui se firent alors \u00e0 la Haye ses complices. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.)\nCependant la porte ne fut pas si bien ferm\u00e9e qu'on ne p\u00fbt l'ouvrir. En effet, je trouve dans la convention relative \u00e0 l'arbitrage un article 26 ainsi con\u00e7u : \u00ab La juridiction de la cour permanente d'arbitrage peut \u00eatre \u00e9tendue aux litiges existant entre les puissances non signataires et des puissances signataires. \u00bb\nC'\u00e9tait, je l'ai dit, une porte ouverte, qui autorisait M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res de France, comme les ministres des autres puissances, \u00e0 faire leur m\u00e9diation, et cela sans crainte de m\u00e9contenter une puissance amie, puisqu'il est dit dans la convention de la Haye que toute offre d'arbitrage ne doit pas \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e comme un acte peu amical.\nCette m\u00e9diation, nous l'attendons encore; et j'ai bien peur que nous l'attendions jusqu'\u00e0 la fin de la guerre, c'est-\u00e0-dire jusqu'\u00e0 l'extermination du peuple sud-africain. (Applaudissements sur divers bancs.) Oh! je sais bien! M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res vous dira, comme il l'a dit dans son discours : Mais la m\u00e9diation a \u00e9t\u00e9 essay\u00e9e, au commencement des hostilit\u00e9s par les Etats-Unis, qui a \u00e9t\u00e9 refus\u00e9e par un des commotionnaires; on ne peut pas refaire une semblable tentative.\nJe comprends qu'\u00e0 cette \u00e9poque l'offre d'arbitrage ait \u00e9t\u00e9 refus\u00e9e! La guerre contre les Boers \u00e9tait alors la cause anglaise par excellence : on la consid\u00e9rait comme la revanche de Majuba Hill, la revanche de la d\u00e9faite de Jameson; elle \u00e9tait chant\u00e9e dans les caf\u00e9s-concerts de Londres; on la chantait dans les rues : \u00ab A Pretoria! \u00bb Le gouvernement anglais lui-m\u00eame n'aurait pas pu r\u00e9sister au mouvement populaire de alors.\nMais, depuis, il y a eu quelque changement.\nCette promenade militaire, qu'on avait annonc\u00e9e comme devant \u00eatre un triomphe, s'est transform\u00e9e en guerre meurtri\u00e8re pour les deux bellig\u00e9rants. Les meilleurs soldats de l'Angleterre sont tomb\u00e9s sur les champs du Transvaal, de l'Etat libre d'Orange et du Natal. Le tr\u00e9sor anglais a d\u00e9pens\u00e9 des milliards et aujourd'hui il faut armer de nouvelles milices, faire appel \u00e0 de nouveaux volontaires. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) L'Angleterre n'en est donc plus au triomphe d'il y a trois ans, et peut-\u00eatre pr\u00eaterait-elle mieux l'oreille \u00e0 une proposition d'arbitrage. La preuve en est qu'il n'y a pas longtemps, le 16 janvier, \u00e0 l'ouverture des s\u00e9ances de la Chambre des lords et de la Chambre des communes, les ministres faisaient entendre un langage diff\u00e9rent de celui qu'ils tenaient il y a trois ans.\nA la Chambre des lords, le pr\u00e9sident du conseil, lord Salisbury, disait en r\u00e9ponse \u00e0 une interpellation qui lui \u00e9tait adress\u00e9e : \u00ab Ce n'est pas \u00e0 nous \u00e0 faire des avances; si les Boers d\u00e9sirent la paix, qu'ils le disent. \u00bb\nCe n'est plus l'ancien langage, on ne s'\u00e9crie plus : Nous n'acceptons qu'une reddition absolue et sans conditions. On en est arriv\u00e9 \u00e0 dire : S'il y a des conditions de paix, on pourrait peut-\u00eatre en parler, mais ce n'est pas \u00e0 nous de les offrir.\nDans le m\u00eame moment, un repr\u00e9sentant de la Chambre des communes disait dans l'autre Assembl\u00e9e que le ministre pr\u00e9sident du conseil de Hollande \u00e9tait venu en Angleterre et qu'on pr\u00e9tendait qu'il y apportait des propositions de paix. Donc, des propositions de paix ne seraient pas rejet\u00e9es \u00e8n bloc et il y aurait peut-\u00eatre pr\u00e9sentement autre chose \u00e0 faire qu'\u00e0 se croiser les bras et \u00e0 assister impassible \u00e0 l'agonie du Transvaal. \nApplaudissements sur divers bancs, Ne croyez-vous pas d\u00e8s lors, monsieur le ministre, qu'il soit possible de reprendre les propositions d'arbitrage pr\u00e9sent\u00e9es par les \u00c9tats-Unis en 1899? D'ailleurs, lors m\u00eame que vous penseriez que la contr\u00e9e de la paix, en \u00e9cartant de ses travaux le Transvaal, ne vous donne pas le droit d'intervenir, je vous r\u00e9pondrais que vous n'avez m\u00eame pas besoin d'invoquer les r\u00e9sultats de cette conf\u00e9rence pour proposer votre intervention. En effet, en 1896, lors du conflit entre le Venezuela et l'Angleterre, alors qu'il n'y avait pas eu encore de conf\u00e9rence de la paix, les \u00c9tats-Unis ont offert leur m\u00e9diation, qui a \u00e9t\u00e9 accept\u00e9e, et il s'en est suivi un arbitrage mettant les deux parties d'accord.\n\nLe monde entier vous saurait gr\u00e9, monsieur le ministre, de prendre une attitude conforme \u00e0 celle que je vous indique. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite et sur divers bancs.) En n'intervenant pas, au contraire, il me semble que vous donnez tort \u00e0 vos repr\u00e9sentants \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye, et surtout au premier d\u00e9l\u00e9gu\u00e9, \u00e0 notre distingu\u00e9 coll\u00e8gue M. Bourgeois, qui a \u00e9t\u00e9 \u00e9lu pr\u00e9sident de la commission d'arbitrage et qui, \u00e0 la fin de la conf\u00e9rence, s'exclamait ainsi : \u00ab Messieurs, entre les nations il en sera de m\u00eame qu'entre les hommes. Des institutions internationales comme celle-ci seront la garantie des faibles contre les forts. Dans les conflits de la force, quand il s'agit de mettre en ligne des soldats de chair et d'acier, il y a des grands et des petits, des faibles et des forts ; quand, dans les deux plateaux de la balance, il s'agit de jeter les \u00e9p\u00e9es l'une peut \u00eatre plus lourde et l'autre plus l\u00e9g\u00e8re ; mais lorsqu'il s'agit d'y jeter des id\u00e9es et des droits, l'in\u00e9galit\u00e9 cesse et m\u00eame des petits et des faibles p\u00e8sent dans la balance d'un poids \u00e9gal aux droits des plus grands. \u00bb (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Je vois bien que l'\u00e9p\u00e9e de l'Angleterre p\u00e8se dans la balance plus lourdement que celle des r\u00e9publiques sud-africaines. Mais je constate aussi, h\u00e9las! que les droits du petit p\u00e8sent moins lourdement dans la balance de la justice que les droits contest\u00e9s du grand peuple anglais, malgr\u00e9 les d\u00e9clarations de notre repr\u00e9sentant \u00e0 la conf\u00e9rence de la paix. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Vous me r\u00e9pondrez peut-\u00eatre, monsieur le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, qu'en somme vous n'avez qu'une possibilit\u00e9 d'intervenir bien m\u00e9diocre, que la conf\u00e9rence ne vous a ouvert qu'une porte tr\u00e8s \u00e9troite, que l'arbitrage que vous pouvez tenter n'est que facultatif, qu'il n'a rien d'obligatoire et que vous h\u00e9sitez \u00e0 vous mettre en avant.\n\nSoit! Mais il y a eu d'autres conventions vot\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye, et si celle qui concerne l'arbitrage n'a pas produit les effets que nous en attendions, il est une autre convention bien nette, dont l'application ne peut \u00eatre discut\u00e9e, c'est celle qui concerne les lois et coutumes de la guerre.\n\nEn effet, si l'arbitrage n'est que facultatif et ne peut \u00eatre impos\u00e9 aux puissances qui refusent de l'accepter, il n'est pas de m\u00eame, je crois, de la convention sur les lois et coutumes de la guerre. \nVous aviez non seulement le droit d'intervenir, mais le devoir absolu de faire entendre votre voix si, comme je vous le prouverai, l'Angleterre n'a pas respect\u00e9 les lois et coutumes de la guerre, telles qu'elles ont \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye. \nEn effet, M. de Martens, diplomate russe, pr\u00e9sident de la commission relative \u00e0 la convention concernant les lois et coutumes de la guerre, s'exprimait ainsi : \u00ab La d\u00e9claration de Bruxelles, revis\u00e9e par la conf\u00e9rence de la Haye, lie les puissances signataires et a force obligatoire pour elles. \u00bb\n\nAinsi, M. de Martens affirme, \u00e0 la fin des travaux de la commission, que les lois et coutumes de la guerre, accept\u00e9es par les vingt-quatre nations repr\u00e9sent\u00e9es, ont force de loi pour elles. Donc, pas de doute, ces vingt-quatre nations doivent \u00eatre rappel\u00e9es au respect de ces lois quand elles les oublient. \nJe sais bien qu'aux termes de l'article 2, les dispositions contenues dans la convention ne sont obligatoires que pour les puissances contractantes. Mais je suppose bien que cet article ne veut pas dire qu'on pourra user vis-\u00e0-vis des puissances non contractantes de toutes les cruaut\u00e9s imaginables. \nVraiment il serait contraire \u00e0 toutes les lois humaines qu'apr\u00e8s avoir \u00e9cart\u00e9 de la conf\u00e9rence ces peuples qui ont montr\u00e9 dans la guerre tant de grandeur d'\u00e2me et d'humanit\u00e9, vous leur disiez : On a le droit d'employer contre vous toutes les armes avec tous les moyens permis ou non permis, parce que vous n'avez pas su vous faire admettre \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye. \nC'est au nom de l'humanit\u00e9 que certains principes ont \u00e9t\u00e9 proclam\u00e9s \u00e0 la conf\u00e9rence c'est au nom de l'humanit\u00e9 que ces principes sont applicables dans toutes les guerres du monde. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) C'est \u00e9videmment l'opinion des d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de la conf\u00e9rence et je suis convaincu qu'aucun d'eux ne pourra me d\u00e9mentir et affirmer que tel n'a pas \u00e9t\u00e9 son avis en signant la convention. Et, maintenant, voyons si les lois et les coutumes de la guerre accept\u00e9es par vingt-quatre nations, sign\u00e9es par vingt-quatre puissances, dont l'Angleterre, ont \u00e9t\u00e9 respect\u00e9es par celle-ci dans la guerre sud-africaine. \nJe ne veux pas apporter des accusations plausibles dans des r\u00e9cits de journaux ou moins authentiques ; je me limiterai \u00e0 ce qu'on a pu observer de l'emploi des balles dum-dum, qu'il se serait servis les soldats anglais comme leurs ennemis. Je ne parlerai pas non plus de certaines accusations port\u00e9es contre ces m\u00eames soldats qui se seraient comport\u00e9s \u00e0 l'\u00e9gard de leurs prisonniers d'une mani\u00e8re \u00e9pouvantable. \nJe n'ai \u00e0 ce sujet que des informations du gouvernement du Transvaal; plut\u00f4t que de laisser ces accusations de circonstance, je me suis appuy\u00e9 que sur les t\u00e9moins oculaires et confirm\u00e9s par le gouvernement anglais lui-m\u00eame dans lesquels il a distribu\u00e9 au parlement. Je prendrai enfin mes informations dans les discours de d\u00e9put\u00e9s anglais, parmi ceux de d\u00e9put\u00e9s irlandais ceux-l\u00e0, pour ne se laisser soup\u00e7oner de sympathie effectivement de la cause des Boers, \u2014 mais des r\u00e9alit\u00e9s de la Grande-Bretagne. Anglaise. Deux faits sont reproch\u00e9s au premier, c'est d'avoir apport\u00e9 abus et la destruction dans les pays en guerre; le second, d'avoir entra\u00een\u00e9 dans ces dits de concentration \u2014 appel\u00e9s par certains journaux anglais camps de concentration \u2014 les femmes, les enfants et de ceux vou\u00e9s \u00e0 une mort certaine. Je prends la premi\u00e8re accusation contre l'Angleterre, et je cite comme t\u00e9moins un d\u00e9put\u00e9 tr\u00e8s cr\u00e9dit\u00e9 \u00e0 la Chambre des Communes, qui est \u00e0 l'heure actuelle chef du parti lib\u00e9ral, ici ce qu'il a dit lorsqu'il \u00e9tait \u00e0 la t\u00eate du parti lib\u00e9ral. Voici ce qu'il a dit lors d'un discours prononc\u00e9 en octobre en \u00c9cosse, sir Campbell-Bannerman, qui \u00e9tait alors chef du parti lib\u00e9ral, ici ce qu'il a dit: \"Quand nos patriotes se sont conduits dans le Sud-Africain, les femmes et les enfants, d\u00e9laiss\u00e9s \u00e0 leurs fermes br\u00fbl\u00e9es et retenus par la force brutale de leurs capteurs \u00e0 pied pendant des heures et des heures, jusqu'\u00e0 ce que les rangers aient conduit ces cr\u00e9atures humaines \u00e0 un camp anglais. L\u00e0, le butin humain est entass\u00e9 comme un troupeau dans un coin quelconque, enclos, clout\u00e9, et on les laisse quelques jours dans ce cochon de lieu, sans abri aucun, sans feu, sanglotant sans soins, presque sans v\u00eatement avec une nourriture absolument incompatible avec la sant\u00e9, consistant en farine m\u00eal\u00e9e de choux, on en a le soir vers abondamment! Pas de soins pour les petits nourrissons, pas de soins pour les malades, pas de soins de consid\u00e9ration pour les vieillards, pas de soins pour les femmes enceintes. Souvent pas d'eau potable! Puis, ces femmes et ces enfants sont transport\u00e9s \u00e0 pied, par des chemins non bord\u00e9s, aux camps de concentration dont lord Ripon, un homme de grande valeur, ancien vice-roi des Indes, a dit qu'il est honteux qu'ils existent.\" Mon second t\u00e9moin est un repr\u00e9sentant des Communes appartenant au parti conservateur. C'est M. Labouchere, pour nous dire qu'apr\u00e8s ce plan de campagne de la d\u00e9solation dans un vaste pays, de d\u00e9truire les fermes, de d\u00e9truire les instruments agricoles, il n'y a pas eu autant de calamit\u00e9s dans les temps modernes; l'un quand la Turquie a plong\u00e9 l'Arm\u00e9nie dans la souffrance, l'autre quand le g\u00e9n\u00e9ral Blanco a d\u00e9sol\u00e9 Cuba. De tels agissements, je le rappelle, par des ordres. Voil\u00e0 l'accusation pour les parties de la Chambre des communes du parti socialiste. Je prends maintenant le point de vue du soldat anglais. L'une a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9e par le Morning Post, l'autre par le Daily Telegraph. La premi\u00e8re par un des r\u00e9cents engag\u00e9s qui ont livr\u00e9 pr\u00e8s de la ferme \"C'\u00e9tait une construction splendide\", \u00e9crit-il. \"Une construction splendide, \u00e9tablie sur un emplacement d\u00e9licieux, l'\u00e9quivalent d'un paradis. Nous avons enlev\u00e9 le livret Pour en faire une croix qui a \u00e9t\u00e9 plac\u00e9e sur la tombe d'un officier de la localit\u00e9 au Transvaal que nous avons br\u00fbl\u00e9 de fond en comble. Parmi les villes d'Ermelo, Bethal, Carolina, Piet Retief, toutes les villes d'oriente. Cela est lamentable de d\u00e9truire toutes les richesses et tous ces beaux meudon, mais ces villes se trouvaient \u00e0 l'\u00e9cart des communications et servaient sans doute aux Boers. Actuellement il ne reste pas une seule ferme et nous d\u00e9truisons toutes celles qui subsistent. La chronique d'un volontaire australien publi\u00e9e par le Daily Telegraph \u00e9crit-il: \"Je vis amener environ 1 000 moutons et ch\u00e8vres angora, que les officiers ordonn\u00e8rent d'abattre aussit\u00f4t. Les soldats s'arm\u00e8rent de b\u00e2tons, de fusils, et d'autres instruments aussi, puis dans le tas. Puis, cette besogne achev\u00e9e, vers cinq heures, ils se retir\u00e8rent dans leurs compagnies. La moiti\u00e9 du troupeau, comme le comptait tout entier, \u00e9tait debout. Malheureusement beaucoup il manquait la langue. Il restait une troupe de n\u00e8gres avec des haches pour achever l'ouvrage et, jusqu'\u00e0 ce qu'il fut rempli du bruit des \u00e9lans, attaquant sur les animaux et les \u00eatres humains, et la t\u00eate de tous les victimes.\" Ne laisse-t-on pas assez l'id\u00e9e bien comprendre de g\u00e9n\u00e9raux et du gouvernement sur un vaste syst\u00e8me de guerre et de destruction dans le pays. Des pareils faits, le gouvernement du Transvaal a fait entendre des plaintes. Il a \u00e9crit au g\u00e9n\u00e9ral Kitchener, le g\u00e9n\u00e9ral anglais. Les r\u00e9cits qu'il produit sont presque analogues \u00e0 ce que je viens de savoir \u00e0 peu pr\u00e8s analogues \u00e0 ce que j'ai vu \u00e0 peu pr\u00e8s avec mes propres yeux. Il est utile pour que mon dossier soit complet, de d\u00e9tacher ces quelques faits suppl\u00e9mentaires. \nC'est avec indignation, dit cette lettre, que le gouvernement et le peuple ont appris l'acharnement politique suivie par les Britanniques et consistant elle-m\u00eame, des Burghers de leurs terres, ont eu lieu de parcourir de plus une telle mani\u00e8re \u00e0 toutes les lois de la colonie; et toutes les maquis ont \u00e9t\u00e9 expuls\u00e9es de leurs maisons br\u00fbl\u00e9es avec leurs meubles, literie dont beaucoup, ainsi que d'autres, des femmes et des enfants de tout \u00e2ge, ont \u00e9t\u00e9 mis dans des voitures \u00e0 leur exposer durant des s\u00e9jours dans des camps, soumis au vent le plus froid et \u00e0 l'absence totale de provisions. La plupart vont mourir peu-\u00e0-peu dans ces camps. Ces wagons charg\u00e9s et si longtemps que des accidents sans des tu\u00e9s. Les personnes durent en butte aux mauvais traitements des soldats britanniques. \n\nLes administrateurs anglais eux-m\u00eames, l'autorit\u00e9 anglaise va confirmer toutes ces accusations port\u00e9es contre l'arm\u00e9e envahissante. Je trouve, en effet, dans le Livre bleu qui vient d'\u00eatre publi\u00e9 il y a quatre jours, une lettre d'un administrateur, M. Goold Adams, d\u00e9l\u00e9gu\u00e9 actuel de l'Angleterre \u00e0 l'administration de l'Etat d'Orange et qui va confirmer le plan bien arr\u00eat\u00e9 de ceux qui dirigent cette campagne abominable contre les laboureurs du Sud-Africain.\n\nIl y a lutte entre l'administration civile et l'administration militaire au sujet de la d\u00e9pense occasionn\u00e9e par les camps de concentration; l'administration civile se plaint d'avoir \u00e0 payer cette d\u00e9pense. Elle en r\u00e9f\u00e8re au Gouvernement. \n\nVoici la lettre que je trouve dans le Livre bleu : \u00ab Bien que l'administration civile de la colonie supporte actuellement la lourde d\u00e9pense des camps de concentration, je suis d'avis, de la fa\u00e7on la plus absolue, que cela est un abus. Le seul but du commandant en chef de l'arm\u00e9e, en cr\u00e9ant ces camps, a \u00e9t\u00e9 d'enlever des r\u00e9gions lointaines des personnes qui, par leur pr\u00e9sence dans ces r\u00e9gions, devaient \u00eatre, bon gr\u00e9 malgr\u00e9, en \u00e9tat de pr\u00eater aide aux combattants ennemis. Leur concentration dans les camps a donc nettement constitu\u00e9 partie d'un plan militaire contre les Boers qui luttent encore.\n\nDans ces conditions, c'est \u00e0 la caisse militaire qu'incombe la d\u00e9pense.\u00bb \n\nM. Goold Adams nous d\u00e9voile bien les instructions donn\u00e9es aux arm\u00e9es, les ordres proscrits aux troupes par le Gouvernement. Bien entendu, celui-ci essaie de se disculper et, dans le Livre bleu \u2014 car je prends tous mes renseignements dans les documents officiels publi\u00e9s \u00e0 Londres \u2014 lord Kitchener dit : \u00ab Oui, c'est vrai, j'ai \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9 d'ordonner des incendies de fermes, d'amener dans les camps de reconcentration les femmes et les enfants que j'ai fait saisir et enlever par la force ; mais que voulez-vous ? Botha, le g\u00e9n\u00e9ral du Transvaal ne veut pas laisser les soldats boers venir \u00e0 nous, devenir des d\u00e9serteurs. \nS'il ne les laisse pas libres de se rendre, de trahir leur patrie, j'userai de repr\u00e9sailles vis-\u00e0-vis des femmes, des enfants et des vieillards boers.\u00bb \n\nTelles sont les excuses \u00e0 ces crimes fournies par le g\u00e9n\u00e9ralissime anglais dans le Livre bleu publi\u00e9 le 16 d\u00e9cembre dernier; or, je vous demande s'il est possible de les accepter. Quelle n'e\u00fbt pas \u00e9t\u00e9 l'indignation soulev\u00e9e en France en 1870, alors que les Prussiens avaient envahi notre territoire, et que Gambetta, \u00e0 cette \u00e9poque l'\u00e2me de la patrie, appelait \u00e0 lui tous les hommes capables de porter les armes, si le g\u00e9n\u00e9ral en chef anglais lui avait \u00e9crit : \u00ab Vous n'avez pas le droit de prendre ces hommes avec vous; si vous le faites, nous userons de repr\u00e9sailles vis-\u00e0-vis des femmes, des enfants, des non-combattants\u00bb. Evidemment pareille conduite e\u00fbt soulev\u00e9 une protestation indign\u00e9e de toutes les puissances. [Applaudissements sur divers bancs.] Mais, me dira-t-on, le gouvernement anglais d\u00e9plore sans doute ce qui se passe; ce sont l\u00e0 les n\u00e9cessit\u00e9s des guerres lointaines.\n\nNon, messieurs. L'interpellation que nous apportons aujourd'hui \u00e0 la tribune de la Chambre fran\u00e7aise a \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9e, avant la n\u00f4tre, dans les deux chambres anglaises. Au sujet des incendies et des rapts dont je viens de parler, le ministre qui r\u00e9pondait \u00e0 une question de sir Balfour, M. Balfour, d\u00e9clarait je cite textuellement \u2014 que \u00ab tout ce qui se fait dans l'Afrique du Sud est approuv\u00e9 par le gouvernement; les incendies de fermes, ajoutait-il, sont impos\u00e9s par des n\u00e9cessit\u00e9s politiques \u00bb. N'est-ce pas l\u00e0, messieurs, au premier chef, la violation volontaire de toutes les lois et coutumes de la guerre codifi\u00e9es \u00e0 la Haye et reconnues par les puissances et par l'Angleterre en principe ?\n\nVoil\u00e0 un premier point \u00e9tabli. On a-il av\u00e9r\u00e9 que des troupes ennemies ont \u00e9t\u00e9 jet\u00e9es dans des camps de concentration. \n\nVoyons maintenant comment sont trait\u00e9s dans ces camps ceux qui y ont \u00e9t\u00e9 jet\u00e9s. (Mouvements divers.) Je me suis promis de ne voir apposer que des faits absolument authentiques. M. Mesureur. Nous les connaissons; l'opinion publique est \u00e9clair\u00e9e.\n\nM. Georges Berry. Vous me direz que l'opinion publique est \u00e9clair\u00e9e : je le crois aussi, mais il est bon que ces faits soient apport\u00e9s \u00e0 cette tribune.\n\nJe n'ignore pas que vous avez h\u00e2te de faire voter le budget. Si j'\u00e9tais \u00e0 votre place, j'agirais comme vous; mais, rassurez-vous, je ne retarderai pas longtemps la suite de la discussion du budget; je n'en ai que pour quelques instants. Je vous demande seulement la permission de citer quelques faits.\n\nM. Louis Brunet. Vous demandez l'intervention de la France ?\n\nM. Georges Berry. Vous verrez ce que dit mon ordre du jour, mon cher coll\u00e8gue.\n\nPermettez-moi de terminer mes explications et n'allez pas plus vite que moi, je vous en prie.\n\nCes enfants, ces vieillards, ces femmes sont jet\u00e9s, comme je vous l'ai dit, dans des camps de concentration. \nDes soci\u00e9t\u00e9s en Hollande, en Belgique, en Angleterre et en France se sont form\u00e9es pour recueillir des subsides et envoyer des secours \u00e0 ceux qui luttent dans l\u2019Afrique du Sud. Notamment une soci\u00e9t\u00e9 anglaise fut constitu\u00e9e pour porter des secours \u00e0 ces r\u00e9gions africaines, des secours tant aux Anglais qu'\u00e0 leurs ennemis. \nUne d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e, miss Hobbesouse, fut envoy\u00e9e par cette soci\u00e9t\u00e9 anglaise afin de donner aux uns et aux autres les secours qu'elle devait distribuer. Le premier camp de concentration qu'elle visita fut celui d' Bloemfontein. Elle fut tellement indign\u00e9e qu'elle fit un rapport sur ce qu'elle avait vu. Je vous demande la permission d'en citer quelques lignes. \nJe ferai remarquer \u00e0 la Chambre que miss Hobbesouse est une Anglaise, qu'elle habite Londres, qu'elle \u00e9tait la d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e de dames anglaises et que son r\u00e9cit n'a jamais \u00e9t\u00e9 contest\u00e9. \n\u00ab Il \u00e9tait \u00e0 peu pr\u00e8s quatre heures d\u2019apr\u00e8s-midi br\u00fblant, lorsque je mis le pied dans le camp. Je n'essaierai point de vous dire ce que je ressentis \u00e0 son aspect; cela me serait impossible. \n\u00ab Je commen\u00e7ai par chercher une femme dont j'avais rencontr\u00e9 la s\u0153ur \u00e0 Capetown. \nLa difficult\u00e9 est grande de se retrouver dans un village de tentes qui ont toutes la forme de cloches, sans rues, ni nom, ni num\u00e9ro. \nIl y a pr\u00e8s de 2,000 personnes dans ce camp seul (sans compter quelques hommes ayant fait leur soumission et appel\u00e9s des chefs de guerre, des capitaines) et plus de 500 enfants. \n\u00ab Il est difficile de s'imaginer la chaleur qu'il fait en dehors de ces tentes et la suffocation que l'on \u00e9prouve \u00e0 l'int\u00e9rieur ! Nous \u00e9tions assis dans la tente de Mme B. sur des couvertures lit\u00e9es en rouleaux ; le sol \u00e9tait sale en toutes saillances ; des dizaines de moustiques et d'innombrables punaises faisaient tache sur toutes choses. Pas de chaise, pas de table, ni assez de place pour en mettre ; pour tout meuble, une caisse en bois blanc, pos\u00e9e debout et servant de petit garde-manger. \nDans cette ch\u00e9tive tente, vivent cinq enfants de Mme B.. Nombre de tentes ont des habitants plus nombreux. Surviennent Mme P. et puis Mme R. et d'autres encore. \nToutes m'ont racont\u00e9 leur histoire, nous g\u00e9missons ensemble. Les nuits o\u00f9 il pleut, l'eau traverse la toile ou passe en dessous comme elle sait le faire dans ces pays-ci, mouillant les couvertures des gens couch\u00e9s par terre. Pendant que nous \u00e9tions assises, un serpent p\u00e9n\u00e9tra dans la tente; une vip\u00e8re, disaient les femmes qui se sauv\u00e8rent, tandis que je l'attaquais avec mon ombrelle. Apr\u00e8s quelques instants de lutte, je blessai le serpent qui fut achev\u00e9 par un homme arm\u00e9 d'un maillet. \n\u00ab Mme P. est tr\u00e8s courageuse et calme. \nElle a six enfants dont l'\u00e2ge va de quinze \u00e0 deux ans et ne sait pas ce qu'ils sont devenus, car elle en fut brusquement s\u00e9par\u00e9e. Son mari est d\u00e9tenu quelque part \u00e0 Bloemfontein, mais il ne lui est pas permis de venir la voir. Elle attendait ses couches dans trois semaines et cependant elle \u00e9tait oblig\u00e9e de se tenir couch\u00e9e sur la terre, le corps meurtri et les membres raidis, ou encore accroupie sur une couverture roul\u00e9e, car depuis plus de deux mois elle n'avait rien pour s'asseoir. Vous auriez, j'en suis s\u00fbr, tout de suite pens\u00e9 \u00e0 lui procurer un matelas; je lui demandai donc si elle voulait en accepter un. Elle accepta avec reconnaissance, et hier je n'ai pas eu de cesse que je n'eusse d\u00e9couvert le matelas pour elle. Dans sa maison les lits \u00e9taient pr\u00eats, mais tout a \u00e9t\u00e9 perdu. \n\u00ab Voici un cas seulement, tr\u00e8s ordinaire parmi des centaines et des centaines. Ces femmes sont admirables. Elles pleurent fort peu et ne se plaignent jamais. L'immensit\u00e9 de leurs souffrances, de leurs pertes, de leurs craintes, des affronts qu'elles endurent semble leur avoir enlev\u00e9 le don des larmes. Ces femmes qui ont poss\u00e9d\u00e9 un int\u00e9rieur confortable, m\u00eame heureux, souffrent en silence et acceptent avec r\u00e9signation leur pitoyable sort; seules, les souffrances de leurs enfants leur d\u00e9chirent le c\u0153ur et font \u00e9clater leurs sentiments. Voici par exemple Mme M.; elle n'a pas moins de six enfants au camp, tous malades. Deux qui ont la fi\u00e8vre typho\u00efde sont \u00e0 l'h\u00f4pital (une esp\u00e8ce de baraque en zinc), les quatre autres sont dans la tente m\u00eame; Mme M. est dans un \u00e9tat de grossesse avanc\u00e9e. Elle a des ressources et serait contente de pouvoir se loger dans la ville ou s'en aller chez des parents habitant la colonie du Cap ; cependant Mme M. est contrainte de rester au camp o\u00f9 elle voit ses enfants d\u00e9p\u00e9rir. C'est pour eux qu'elle retrouve ses larmes et demande \u00e0 cor et \u00e0 cri qu'on la laisse libre d'aller o\u00f9 elle voudra et de prendre \u00e0 sa charge la subsistance de sa famille. \n\u00ab Quant au syst\u00e8me des camps, je dis que c'est de la cruaut\u00e9 sur une vaste \u00e9chelle et jamais il ne s'effacera de la m\u00e9moire de ces gens. Ce sont les enfants qui sont en effet les plus durement frapp\u00e9s. \nAvec cette terrible chaleur et la nourriture insuffisante et impropre qu'on leur donne, ils d\u00e9p\u00e9rissent quoi que vous fassiez et quoi que fassent les autorit\u00e9s. \u00bb \nMiss Hobbesouse parcourt les camps de Bloemfontein, de Springbokfontein et de Kimberley. Une fois arriv\u00e9e \u00e0 ce camp, comme elle a fait parvenir en Angleterre des r\u00e9cits qui ne plaisent pas \u00e0 l'administration, on lui refuse l'entr\u00e9e des autres camps. \nIci je fais remarquer au ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res que nous sommes en pr\u00e9sence d'une nouvelle violation des lois accept\u00e9es \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye qui veut que toutes les soci\u00e9t\u00e9s charg\u00e9es de porter des secours passent p\u00e9n\u00e9trer dans les camps et dans tous les endroits o\u00f9 sont renferm\u00e9s les prisonniers. \nMiss Hobbesouse est revenue au Cap il y a quelques semaines. \nMais sans lui laisser le temps de d\u00e9barquer les secours qu'elle apportait pour les Anglais comme pour les Transvaliens, on la lie, on la garrote, elle est jet\u00e9e dans une couverture et rembarqu\u00e9e de force pour l'Angleterre o\u00f9 elle est arriv\u00e9e il y a quelques jours.\n\nJe ne continuerai pas la lecture de ce qu'elle dit \u00e0 propos des autres camps. C'est toujours les m\u00eames constatations : entassement des prisonniers, insuffisance d'organisation pour les soins \u00e0 donner aux malades, pas d'abri, pas de v\u00eatements, pas d'eau potable, toutes constatations d'ailleurs confirm\u00e9es par les rapports des autorit\u00e9s anglaises.\n\nLes cons\u00e9quences de ces traitements ne se sont pas faites attendre et voici la statistique retra\u00e7ant le nombre d'enfants morts dans les camps depuis le mois de juin dernier, par le Livre bleu.\n\nIl y a eu 50,000 enfants intern\u00e9s dans les camps de concentration; en juin, on releva 822 d\u00e9c\u00e8s; en juillet, 1,312; en ao\u00fbt, 2,134; en septembre, 2,293; en octobre, 2,561; en novembre, 2,800; c'est-\u00e0-dire que le nombre augmente tous les mois et que, suivant cette proportion, au bout de dix-huit mois il n'y aura plus d'enfants vivants dans les camps de concentration. Nous avons, en effet, pour ces cinq mois, 11,952 d\u00e9c\u00e9d\u00e9s.\n\nMais laissez-moi vous parler d'un camp sp\u00e9cial o\u00f9 le nombre des d\u00e9c\u00e8s d\u00e9passe encore celui que je viens de vous donner : c'est le camp de Kronstadt.\n\nJe rel\u00e8ve \u00e0 la page 292 du Livre bleu, sur la mortalit\u00e9 des camps de concentration, le chiffre de 1,176 d\u00e9c\u00e9d\u00e9s pour 1,000 par an, c'est-\u00e0-dire qu'en moins d'un an, si cette mortalit\u00e9 continue, tous les pauvres petits Boers d\u00e9tenus \u00e0 Kronstadt auront disparu.\n\nQuelle est donc la cause de cette effroyable mortalit\u00e9 ? Le Livre bleu va nous renseigner \u00e0 ce sujet : \u00ab Au sein d'un camp, \u00e0 environ 2,000 m\u00e8tres du centre et 1,500 m\u00e8tres de l'h\u00f4pital, dit le major-capitaine Chester, qui adresse une r\u00e9clamation au Gouvernement anglais, il y a un b\u00fbcher dont la fum\u00e9e envahit le camp ; on br\u00fble dans ce b\u00fbcher des corps d'animaux qui ont \u00e9t\u00e9 tu\u00e9s et qui n'ont pas servi \u00e0 l'alimentation, et des chevaux morts par suite de fatigue. L'odeur de la chair d\u00e9compos\u00e9e et br\u00fbl\u00e9e est insupportable ; si ce foyer d'infection n'est pas enlev\u00e9, nous ne voyons pas comment la sant\u00e9 dans le camp peut s'am\u00e9liorer.\n\n\u00ab Je me suis adress\u00e9, ajoute le capitaine, au commandant de Kronstadt, il a fait son rapport au g\u00e9n\u00e9ral en chef, lord Kitchener, qui a d\u00e9clar\u00e9 simplement qu'il ne pouvait enlever ce charnier. \u00bb\n\nEt les d\u00e9c\u00e8s continuent \u00e0 se multiplier.\n\nCette situation a \u00e9t\u00e9 parfaitement caract\u00e9ris\u00e9e par un mot du d\u00e9put\u00e9 Labouch\u00e8re, dont je parlais tout \u00e0 l'heure, et qui dit qu'en deux mois il est mort plus de 5,000 enfants dans les camps de concentration \u00ab En comparaison, ajoute-t-il, H\u00e9rode \u00e9tait un philanthrope. \u00bb C'est \u00e9videmment le mot propre. Il est certain que l'Europe, que le monde entier, ne peut pas tol\u00e9rer cet \u00e9tat de choses.\n\nPoint n'\u00e9tait besoin d'aller \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye codifier les lois et coutumes de la guerre, si vous deviez \u00eatre impuissants en face de pareils crimes.\n\nJe sais que, dans le dernier Livre bleu, le gouvernement anglais annonce qu'il va \u00eatre proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 des r\u00e9formes. Cette d\u00e9claration est un premier succ\u00e8s et il est d\u00fb \u00e0 l'indignation populaire, aux protestations partis de tous les points du globe, car aucun gouvernement n'a \u00e9lev\u00e9 la voix pour condamner de pareilles atrocit\u00e9s. (Tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) Donc, l'Angleterre promet de r\u00e9former, ses ministres s'engagent \u00e0 gueler le 5\u00e8me de ceux de ceux de trouv\u00e9s enferm\u00e9s dans les camps de concentration. Mais pourquoi le concentrer il y faut y transporter tout le village, il y a assez de place sur le littoral pour tous les 150,000 ou 160,000 prisonniers. (Bravo! tr\u00e8s bien! sur divers bancs.) Apr\u00e8s cette promesse faite, le rapporteur ajoute, d'ailleurs : \u00ab Les d\u00e9c\u00e8s ont \u00e9t\u00e9 nuement; au mois de d\u00e9cembre, nous en avons eu 1,800 enfants d\u00e9c\u00e9d\u00e9s. \u00bb\n\nCette constatation ne prouve pas d'ailleurs am\u00e9lioration, le nombre des enfants d\u00e9c\u00e9d\u00e9s, minu\u00e9 puisqu'il en est mort depuis le d\u00e9but, la proportion des d\u00e9c\u00e8s par rapport au nombre total des enfants est m\u00eame. Je pourrais ajouter qu'au lieu de minu\u00e9, la mortalit\u00e9 a augment\u00e9 dans les camps, si je me rappelais une d\u00e9p\u00eache du Transvaal nouvelle que le nombre d'enfants morts en d\u00e9cembre a \u00e9t\u00e9 de 2,500. Mais admettons ce dernier comme exact, il n'en condamne pas d'une fa\u00e7on absolue ces camps que je viens de parler, et les mesures qu'ont os\u00e9 prendre contre des tr\u00e8s grossi\u00e8res brutalit\u00e9s les g\u00e9n\u00e9raux anglais. (Bravo! sur divers bancs.) Et non seulement, messieurs, les peuples ont protest\u00e9 contre cet \u00e9tat de choses, contre cette atrocit\u00e9 invraisemblable, mais les gouvernements en m\u00eame temps de faire entendre des protestations vers eux.\n\n\u00c0 la s\u00e9ance d'ouverture de la Reichstag, n'avons-nous pas entendu, en effet, le Chancelier de l'Empire s'exprimer de la tribune contre la pr\u00e9tention des affirmant par l'organe de M. M\u00fcller que leurs soldats n'ont pas \u00e9t\u00e9 plus au Transvaal que ne l'avaient \u00e9t\u00e9 les bavards lors de la guerre de 1870, les Bavards en Lorraine. C'\u00e9tait l\u00e0, selon le rappelle l'empire, une injure. Or, voyez les soldats allemands se sont-ils comport\u00e9s en 1870 je n'ai pas besoin de rappeler un p\u00e9nible sujet ; \u2014 et pour que je consid\u00e8re comme une injure leur conduite \u00e0 celle des Boers en Afrique du sud, vous pouvez \u00e0 quel degr\u00e9 a pu atteindre ces derniers. et de l\u00e0. De ce que je viens de lire de r\u00e9sultats certainement qu'un acte de vengeance r\u00e9sulte certainement contre.\n\nAimable a pu \u00eatre r\u00e9uni contre ces barbares employ\u00e9s dans l'arm\u00e9e les Anglais qui ont foul\u00e9 aux berceaux. \nLes lois et coutumes de la guerre, croyez-vous, monsieur, que la diction des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. 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De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature des affaires \u00e9trang\u00e8res, apr\u00e8s l'alt\u00e9ration de la fortune de la France, a \u00e9t\u00e9 marqu\u00e9e par vos d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s de vingt-quatre nations. Que ce n'est pas le devoir de demander? De faire respecter cette signature\nC'est, en effet, \u00e0 l'instigation du bureau socialiste international qu'il fut d\u00e9cid\u00e9 que, dans tous les Parlements d'Europe, le m\u00eame jour, \u00e0 la m\u00eame heure, une interpellation serait adress\u00e9e aux divers gouvernements sur les camps de concentration. La question serait venue plus t\u00f4t \u00e0 cette tribune si des incidents politiques n'en avaient recul\u00e9 le d\u00e9bat. Je l'apporte un peu tard et malheureusement j'ai bien peur de l'apporter inutilement. \n\nSur plusieurs bancs. Pourquoi ? \n\nM. Clovis Hugues. Parce que si la diplomatie du c\u0153ur est celle qu'on \u00e9coute, ce n'est pas toujours celle dont les effets r\u00e9alisent. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Quoi qu'il en soit, j'accomplis un devoir au nom de la piti\u00e9, de la justice et de mon parti. Il y a eu pr\u00e9cis\u00e9ment, \u00e0 propos de la d\u00e9cision qui fut prise par le parti socialiste, une protestation \u00e9lev\u00e9e dans le bureau international. Cette protestation fut r\u00e9dig\u00e9e sous la forme d'une lettre, par un socialiste anglais, le camarade Hyndman, qui faisait remarquer en termes d'ailleurs fort \u00e9loquents, que si l'on a des reproches s\u00e9v\u00e8res \u00e0 adresser \u00e0 l'Angleterre, l'Europe, toute l'Europe, pourrait bien aussi elle-m\u00eame faire son mea culpa (Applaudissements \u00e0 l'extr\u00eame gauche) et se demander si, dans des circonstances o\u00f9 le drapeau \u00e9tait d\u00e9ploy\u00e9, elles n'ont pas eu \u00e0 se servir trop s\u00e9v\u00e8rement de l'\u00e9p\u00e9e, si elles n'ont pas d\u00e9cha\u00een\u00e9 les massacres avec une f\u00e9rocit\u00e9 \u00e9gale \u00e0 celle qu'on a pu constater sur d'autres territoires.\n\nCeci est absolument incontestable, je devais le rappeler \u00e0 cette tribune.\n\nMais quels qu'aient \u00e9t\u00e9 les actes de barbarie dont s'est rendue coupable la civilisation, il y a un acte de barbarie qui n'avait peut-\u00eatre pas encore \u00e9t\u00e9 commis dans le monde civilis\u00e9 par une nation civilis\u00e9e ; je veux parler du camp de concentration.\n\nIl y a l\u00e0 en effet un acte nouveau, un acte \u00e9pouvantable qu'on ne rel\u00e8ve dans aucune autre guerre. Messieurs, quand nous rentrons chez nous, que nous soyons des p\u00e8res ou des grands-p\u00e8res, nous avons des petits-enfants ou des enfants exquis qui viennent s'asseoir sur nos genoux et nous r\u00e9compenser par leurs caresses du labeur de la journ\u00e9e.\n\nPour ma part, je ne puis plus embrasser mes petits-enfants sans penser aux petits enfants des autres (Applaudissements) et ceux qu'on fait mourir l\u00e0-bas. On ne les laisse pas mourir, on les fait mourir \u2014 je souligne le mot \u2014 sur la terre du Transvaal.\n\nJe suis de ceux qui estiment qu'il y a deux sortes d'\u00eatres m\u00e9prisables dans le monde : ceux qui disent du mal des femmes et ceux qui n'aiment pas les enfants. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Jugez combien je condamne davantage ceux qui font mourir les enfants et les femmes! (Applaudissements.) En ce moment, \u2014 je le rappelle en passant au hasard de mes notes \u2014 une grosse question d'hygi\u00e8ne publique est soulev\u00e9e \u00e0 Paris : c'est la question du lait.\n\nEh bien ! puisque nous nous occupons du lait pour les n\u00f4tres, occupons-nous aussi un peu de celui qu'on donne aux enfants des Boers, et demandons-nous si ce lait est bien pur. Il ne doit gu\u00e8re l'\u00eatre quand on examine les chiffres de la mortalit\u00e9 infantile. M. Berry vous a sans doute cit\u00e9 ces chiffres; je tiens d'un vaillant d\u00e9fenseur de la libert\u00e9 du Transvaal avec lequel je causais encore ce matin que cette mortalit\u00e9 est \u00e0 peu pr\u00e8s de 500 sur 1,000 par mois ! (Exclamations.) Messieurs, les sentiments de piti\u00e9 qu'on nous manifeste \u00e0 cette tribune, des Anglais, qui ne sont pas moins patriotes anglais que nous ne sommes patriotes fran\u00e7ais, les manifestent avec nous. Ce ne sont pas les premiers venus ; j'ai \u00e9crit leurs noms, mais j'ai un tel accent m\u00e9ridional qu'il me serait peut-\u00eatre difficile de prononcer ces noms qui, si civilis\u00e9s qu'ils soient, auraient peut-\u00eatre l'air un peu barbares dans ma bouche. Je citerai en tous cas un homme qui a \u00e9t\u00e9 admirable dans sa d\u00e9fense pour la libert\u00e9 des Boers.\n\nCet homme, un Anglais, candidat \u00e0 Stratford-sur-Avon, a tout risqu\u00e9, tout sacrifi\u00e9 pour la d\u00e9fense d'un peuple opprim\u00e9 par son propre pays.\n\nM. Ren\u00e9 Viviani. Il a \u00e9t\u00e9 injuri\u00e9 par les nationalistes anglais !\n\nM. P\u00e9rillier. Tr\u00e8s bien!\n\nM. Clovis Hugues. Parfaitement! C'est dans cette m\u00eame ville de Stratford-sur-Avon que Shakespeare vit le jour, et je suis convaincu que si le grand po\u00e8te anglais ressuscitait, il ne serait pas avec les nationalistes, mais avec les v\u00e9ritables patriotes, c'est-\u00e0-dire avec ceux qui ne sacrifient point l'humanit\u00e9 \u00e0 la patrie. (Applaudissements.)\n\nM. P\u00e9rillier. Le nationalisme est l'exploitation du patriotisme !\n\nM. Lasies. De qui parlez-vous, monsieur P\u00e9rillier ? Je vous affirme que le nationalisme ne m'a rien rapport\u00e9.\n\nM. le pr\u00e9sident. Messieurs, je vous prie de ne pas vous interpeller mutuellement.\n\nM. P\u00e9rillier. Je ne parle pas de vous, monsieur Lasies; je dis que les nationalistes exploitent l'id\u00e9e la plus sacr\u00e9e, l'id\u00e9e de la patrie. (Bruit.)\n\nM. Clovis Hugues. Il y a aussi en Angleterre une admirable femme qui s'est d\u00e9vou\u00e9e \u00e0 la cause de la justice et de la libert\u00e9 en d\u00e9fendant les Boers; son nom est sur toutes les l\u00e8vres : c'est miss Hobhouse. Elle a prononc\u00e9 dans une r\u00e9union un mot, qui est bien un mot de femme, et qui a jailli de son c\u0153ur; en parlant des enfants des Boers, elle s'est \u00e9cri\u00e9e : \u00ab Ils sont comme des fleurs qu'on jette. \u00bb\n\nEn France, il y a eu aussi \u2014 c'\u00e9tait tout naturel \u2014 un mouvement repr\u00e9sent\u00e9 par des hommes d'une grande valeur. Je citerai quelques noms : Victor B\u00e9rard, Paul Bert, Armand Collin, Albert-Dumont, Victor Duruy, Ernest Lavisse, le g\u00e9n\u00e9ral Parnellier. Je cite m\u00eame les g\u00e9n\u00e9raux, bien que je ne sois pas nationaliste.\n\nM. Firmin Faure. Quelle concession !\nM. Clovis Hugues. C'est une concession \u00e9lev\u00e9e ! Il n'est peut-\u00eatre pas adress\u00e9 \u00e0 tous les g\u00e9n\u00e9raux. (Applaudissements de l'extr\u00eame gauche.)\n\nM. le g\u00e9n\u00e9ral Jacquey. Vous la ferez bien \u00e0 quelques-uns ?\n\nM. Clovis Hugues. Et ces hommes, ces illustr\u00e9s de la France, sign\u00e8rent une d\u00e9claration. \nC'est par la lecture de cette d\u00e9claration que je pourrais clore ce rapide discours : \u00ab Nous ne sommes pas de parti pris, s'\u00e9criaient-ils, les ennemis de la nation britannique; nous ne ha\u00efssons personne ; nous ne ha\u00efssons que l'injustice. \u00bb\nEh bien! nous aussi, socialistes, nous ne ha\u00efssons aucun peuple ; pas plus les Anglais que les autres peuples.\nM. Firmin Faure. Et vous aimez le minist\u00e8re ? M. Clovis Hugues. Nous aimons le minist\u00e8re ? dites-vous. Je vote \u00e0 chaque instant contre lui ! Si c'est une fa\u00e7on de prouver son amour!. (On rit.) Je viens tout \u00e0 l'heure encore de voter contre lui. C'est une plaisanterie que vous r\u00e9\u00e9ditez ; il faudrait pourtant la cesser. Continuez-la dans vos journaux, mais ne l'apportez pas ici dans nos discussions, quand nos votes d'opposition sont encore tout frais. (Applaudissements \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) Je me pr\u00e9occupe peu de politique en ce moment ; la question est plus \u00e9lev\u00e9e.\nIl serait bon et utile, s'il y a possibilit\u00e9 de le faire, qu'on \u00e9largisse un peu la d\u00e9finition donn\u00e9e par la conf\u00e9rence de la Haye ; et je dis aux trois signataires de cette convention, \u00e0 ceux qui ont appos\u00e9 la signature de la France au bas de ce papier qui m'a l'air de devenir un peu inutile (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien ! sur divers bancs) : \u00ab T\u00e2chez de cr\u00e9er la concentration de l'Europe dans la justice et dans la piti\u00e9, pendant que l'Angleterre cr\u00e9e la concentration de la mort dans la barbarie. \u00bb (Applaudissements.)\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Le mire.\nM. Lemire. Messieurs, \u00e0 la date du 10 septembre 1901 les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s officiels des r\u00e9publiques sud-africaines adress\u00e8rent un m\u00e9moire \u00e0 la cour permanente d'arbitrage de la Haye; quatre jours apr\u00e8s, j'avais l'honneur d'\u00e9crire \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res pour attirer son attention sur la r\u00e9ponse qui devait \u00eatre faite \u00e0 cet appel.\nLa convention de la Haye existe. Elle a \u00e9t\u00e9 sign\u00e9e, apr\u00e8s avoir \u00e9t\u00e9 discut\u00e9e, par la France, et l'un de nos repr\u00e9sentants \u00e0 ces m\u00e9morables d\u00e9bats \u00e9tait un pl\u00e9nipotentiaire avis\u00e9, un des plus fid\u00e8les tenants de la solidarit\u00e9 internationale.\nDans les articles de cette convention, je le suis \u00e0 cet effet, je rel\u00e8ve de tr\u00e8s \u00e9loquents appels \u00e0 cette solidarit\u00e9 et aux lois de l'humanit\u00e9. Il est express\u00e9ment dit dans ce texte que les difficult\u00e9s qui ne sont pas pr\u00e9vues par sa teneur expresse seront toujours r\u00e9gl\u00e9es d'apr\u00e8s les lois \u00e9crites dans la conscience des peuples.\nQue la Chambre me permette de lui donner lecture du pr\u00e9ambule de la convention pour le r\u00e8glement pacifique des conflits internationaux.\n\u00ab S. M. le roi des Belges, S. M. le roi de Danemark, S. M. le roi d'Espagne et en son nom S. M. la reine r\u00e9gente du royaume, le Pr\u00e9sident des Etats-Unis d'Am\u00e9rique, le Pr\u00e9sident des Etats-Unis mexicains, le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique fran\u00e7aise, S. M. le roi des Grecs, S. A. le prince de Mont\u00e9n\u00e9gro, S. M. la reine des Pays-Bas, S. M. le roi de Portugal et des Algarves, S. M. le roi de Roumanie, S. M. l'empereur de toutes les Russies, S. M. le roi de Siam, S. M. le roi de Su\u00e8de et de Norv\u00e8ge, et S. A. R. le prince de Roumanie, \u00ab Anim\u00e9s de la ferme volont\u00e9 de contribuer au maintien de la paix g\u00e9n\u00e9rale;\n\u00ab R\u00e9solus \u00e0 favoriser de tous leurs efforts le r\u00e8glement amiable des conflits internationaux ; \n\u00ab Reconnaissant la solidarit\u00e9 qui unit les membres de la soci\u00e9t\u00e9 des nations civilis\u00e9es ; \n\u00ab Voulant \u00e9tendre l'empire du droit et fortifier le sentiment de la justice internationale; \n\u00ab Convaincus que l'institution permanente d'une juridiction arbitrale, accessible \u00e0 tous, au sein des puissances ind\u00e9pendantes, peut contribuer efficacement \u00e0 ce r\u00e9sultat; \n\u00ab Estimant, avec l'auguste initiateur de la conf\u00e9rence internationale de la paix, qu'il importe de consacrer dans un accord international les principes d'\u00e9quit\u00e9 et de droit sur lesquels reposent la s\u00e9curit\u00e9 des Etats et le bien-\u00eatre des peuples; \n\u00ab D\u00e9sirant conclure une convention \u00e0 cet effet, ont nomm\u00e9 des pl\u00e9nipotentiaires, \n\u00ab Et ceux-ci, usant de leurs pleins pouvoirs, \n\u00ab Sont convenus des dispositions suivantes.. \u00bb \nSuivent les 61 articles de la m\u00eame convention.\nToutes les puissances signataires de l'acte conviennent que, chaque fois qu'il y aura un conflit, on pourra recourir \u00e0 l'arbitrage, que cette convention restera ouverte \u00e0 tous et qu'il y aura dor\u00e9navant dans le monde, non seulement le r\u00f4le de bellig\u00e9rant, mais, suivant le mot heureux, cr\u00e9\u00e9, je crois, par M. Bourgeois lui-m\u00eame, le r\u00f4le de \u00ab pacificateur \u00bb, et que jamais ce r\u00f4le, que jamais l'exercice de ce droit, qu'il soit assum\u00e9 par n'importe quelle puissance, ne pourra \u00eatre regard\u00e9 par celles qui sont en guerre comme un acte peu amical; il sera l'accomplissement d'un devoir.\nJe fais gr\u00e2ce \u00e0 la Chambre, car elle les conna\u00eet, de plusieurs autres articles et d\u00e9clarations de principe.\nCependant, en ce qui concerne la mani\u00e8re de faire la guerre, comme on n'avait pas pu pr\u00e9voir, \u00e0 la Haye, les camps de concentration et bien d'autres mani\u00e8res de d\u00e9truire et de tuer, il a \u00e9t\u00e9 stipul\u00e9 qu'aucune nation civilis\u00e9e ne donnerait ni son concours ni son approbation, mais au contraire manifesterait son opposition et son horreur \u00e0 tout ce qui n'entre pas dans les exigences strictes de la guerre, \u00e0 tout ce qui est contraire aux sentiments g\u00e9n\u00e9reux de l'humanit\u00e9. (Applaudissements sur divers bancs \u00e0 droite et \u00e0 l'extr\u00eame gauche.) C'est le pr\u00e9ambule de la convention concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre.\nJe ne veux pas commenter ces consid\u00e9rations th\u00e9oriques. Je craindrais de m'\u00e9garer dans des d\u00e9veloppements sans sanction. Je regrette m\u00eame que l'interpellation d'aujourd'hui soit faite par un po\u00e8te, par un d\u00e9put\u00e9 de l'opposition nationaliste et par un pr\u00eatre, et je crains qu'on ne nous reproche d'\u00eatre plut\u00f4t des hommes de sentiment que des politiques. \nMais, avons-nous tort, messieurs? et ces sentiments qui nous font parler, ne sont-ils pas les v\u00f4tres \u00e0 vous tous? Cette admiration qu'un po\u00e8te doit tout naturellement \u00e9prouver pour cette grande lutte, cette indomptable \u00e9nergie, cette magnanimit\u00e9 d'une poign\u00e9e d'hommes qui rappelle les plus illustres exemples d'h\u00e9ro\u00efsme dont on ber\u00e7a notre jeunesse, n'est-elle pas l'admiration universelle? (Applaudissements.) Y a-t-il une diff\u00e9rence entre les d\u00e9put\u00e9s nationalistes et leurs adversaires politiques quand il s'agit du patriotisme des Boers? Non! Les uns et les autres et tous les d\u00e9put\u00e9s qui si\u00e8gent dans cette enceinte sans vents que l\u00e0 o\u00f9 il n'y a pas la voix d'un foyer respect\u00e9 et la pose de terre libre, il n'y a pas de nationalisme, il n'y a pas de patriotisme; pas de patrie. (Applaudissements.) Quant \u00e0 cette \u00e9ternelle piti\u00e9 qu'avaient fait appel\u00e9 M. Clovis Hugues et ses coll\u00e8gues, il n'est pas n\u00e9cessaire de les tenir moi, de l'Evangile, de celui qui plus qu'aucun autre croyait ceux qui pleuraient, il suffit d'avoir un c\u0153ur d'homme pour r\u00e9prouver ces actes damn\u00e9s, m\u00eame de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la ligne de 1812. Ils sont monstrueux; on a essay\u00e9 en vain de les excuser. C'\u00e9taient en vain. Ils n'\u00e9taient de nulle fa\u00e7on justifiables. On s'en est rendu compte. On les a rejet\u00e9s sur les tristesses de la guerre. Ces tristesses souvent odieuses, je le sais, autant que je sais qu'elles sont l\u00e9gitimes. Mais les cruaut\u00e9s dont je parle n'\u00e9taient \u00e0 aucun degr\u00e9 permises. D'autres hommes que nous aurons le plaisir de traduire l'horreur publique et les sentiments d'humanit\u00e9 \u00e0 cette tribune. L'honorable M. Clovis Hugues a regrett\u00e9 que notre demande en voie de clarification n'ait pas \u00e9t\u00e9 d\u00e9pos\u00e9e tout d'abord par les signataires m\u00eames de la convention de la Haye. Peut-\u00eatre ont-ils eu, pour se taire, des raisons que nous n'avons pas, nous n'en sommes pas initi\u00e9s aux secrets de la diplomatie. Il me semble cependant que cette clarification aurait \u00e9t\u00e9 merveilleuse, d\u00e9ploy\u00e9e par les hommes politiques qui ont eu l'honneur d'interpr\u00e9ter au cours de leurs discours les sentiments du c\u0153ur de la France et l'ont fait avec une noblesse et une \u00e9l\u00e9gance qui ont excit\u00e9 l'admiration des plus \u00e9tranges, si bien qu'on a recouvert leur voix la voix traditionnelle du pays, qui manque \u00e0 l'heure actuelle de l'Europe; voix que nulle autre n'a jamais \u00e9tonn\u00e9e et dont le silence a permis de faire des choses qui n'auraient pas d\u00fb se faire. (Applaudissements.) Mais pourquoi prolonger cette guerre? Ce qu'il n'y aurait pas eu de texte \u00e0 propos des puissances, mon argumentation subsisterait pas moins. L'ouvrier de Paris et le paysan de la Flandre, de la Dr\u00e8gne et de la Provence ne connaissent pas la convention de la Haye; la Provence ne la conna\u00eet pas non plus. Cela qu'ils savent, c'est qu'il y a des choses grav\u00e9es au fond du c\u0153ur, des choses offens\u00e9es dans la conscience de l'humanit\u00e9. Conscience de l'humanit\u00e9 qui se manifeste dans l'atelier comme dans la chaume des h\u00e9ro\u00efques guerriers et des troupes de l'Orange. Ce sont ces sentiments d\u00e9sir\u00e9s versels qui leur ont assur\u00e9 jusqu'ici un coin de notre vieux pays de sympathies. On n'a pas besoin d'aller loin pour prendre leur langue, de conserver nos anciennes traditions, d'avoir un souvenir de l'amour des choses intimes du pays. Il n'est pas besoin de tout cela; on n'a pas besoin de leur ressembler par la race, religieuse comme nous leur ressemblons par la Flandre, pour \u00eatre leurs amis, pour souhaiter que leur terre se l\u00e8ve et prenne enfin en main. Aussi en ce moment m\u00eame, je me contenterai d'ajouter que, sans \u00eatre orateur, ce que la France peut dire un jour. On me dira : Pourquoi soulever une question devant le Parlement et l'opinion publique? Je te dis que c'est chez nous que le mouvement est venu tout d'abord. (Tres bien!) Il a compris, cet homme, qu'en d\u00e9pit de ses deuils, ses hauts faits, ses regrets, est toujours hospitalier, le malheur et la douleur (applaudissements). Il est \u00e0 son. propre qu'il a fait l'honneur de jeter un appel \u00e0 l'intervention des puissances, il me semble que nous avons le droit de lui r\u00e9pondre. Si les raisons que nous en avons le pouvoir. \n\"Le lien entre les phrases que voulait dire cette phrase que pronon\u00e7ait \u00e0 B\u00e9theny re: la R\u00e9publique et dont nous n'avions joyeux en quittant ces lieux avant d'avoir admir\u00e9 notre arm\u00e9e?\" \n\"Nous n'avons pas partis plus contents et plus fiers de ce qu'on avait dit et de ce que nous avions vu?\" \nL'alliance s'est d\u00e9velopp\u00e9e dans les ann\u00e9es et les questions qui ont fait l'objet de cette vigilance, r\u00e9solue, conforme aux int\u00e9r\u00eats et les int\u00e9r\u00eats g\u00e9n\u00e9raux de l'opposition int\u00e9r\u00eats et de l'int\u00e9r\u00eat commun ; mod\u00e9r\u00e9e, parce qu'elle a acquitt\u00e9 aux solutions la justice et l'humanit\u00e9. A quoi faisait la justice et l'humanit\u00e9, toi, tielle allusion dans ces paroles \u00e0 ceux qui ont besoin de justice \u00e0 tous ceux \u00e0 qui la vie a r\u00e9serv\u00e9 ces grands biens sans aucun de ses propres int\u00e9r\u00eats. \nS'elles seraient dans les circonstances dures que sera-t-elle pas g\u00ean\u00e9e par des motivations qui lui verraient de ne pas continuer, ne dis pas cela, l'intervention, le mot serait trop direct mais dans une manifestation quelconque d\u00e9river son d\u00e9sir intime et de sa volont\u00e9. Un pr\u00e9texte pour nous faire l'objet d'es, nous amener dans des complications et compromettre des int\u00e9r\u00eats nationaux, des int\u00e9r\u00eats n\u00e9gationnistes, plus urgents et plus l\u00e9gitimes, plus urgents et plus l\u00e9gitimes. \nElle a bien ordonn\u00e9 pour les peuples par soi-m\u00eame, pour les peuples les individus, devra-t-on rel\u00e2cher \u00e0 cette jeunesse, \u00e0 toute abn\u00e9gation, \u00e0 toute intervention? Est-ce m\u00eame actuellement du c\u00f4t\u00e9 de l'Allemagne? Je ne le crois pas, ce n'est pas l'ennemi fran\u00e7ais qu'a eu l'imprudence de dire cette parole si blessante du premier ministre britannique: \"Le Transvaal sert ale seul objectif (les Anglais! Ce n'est \u00e9videmment pas faute des Anglais! Ce n'est pas l'int\u00e9r\u00eat de la R\u00e9publique fran\u00e7aise, ce n'est pas un ministre de la France qui voit en Afrique une d\u00e9p\u00eache urgente qui a \u00e9veill\u00e9 peut-\u00eatre les faits doivent Transvaal aujourd'hui le lendemain. (Applaudissements.) Mais ce n'est pas nous qui luttent, puisque ce n'est pas nous qui avons suscit\u00e9, puis-je savoir si ce fait s'est fait na\u00eetre des illusions et des esp\u00e9rances que nous faisons ? Ne nous font-ils pas de reproches, ne peuvent-ils s'\u00e9tonner que la France, qui est anim\u00e9e des m\u00eames pr\u00e9occupations qui lui ont paru s'\u00eatre s\u00e9rieusement, comme l'insouvikle prises? Pouvons-nous h\u00e9siter, nous voil\u00e0 surprise, je ne dis pas en esp\u00e9rance, mais m\u00eame en face de l'\u00e9vidence c'est ce grand pays, il n'existe pas une \u00e9lite d'hommes qui nous saurait gr\u00e9 d'une intervention? Oh! Je le sais, l'amour-propre national est surexcit\u00e9 de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la Manche; on a pr\u00e9sent\u00e9 \u00e0 peuple anglais cette guerre sud-africaine comme une n\u00e9cessit\u00e9 pour son honneur national, et chaque fois qu'on fait appel \u00e0 l'honneur national, quel que soit le pays, on est s\u00fbr de cr\u00e9er un courant que rien n'arr\u00eate. Mais je crois que dans ce pays m\u00eame, derri\u00e8re ceux qui gouvernent l'opinion, il est des hommes de sens et de c\u0153ur; il est possible de les atteindre pour leur faire entendre le langage de la v\u00e9rit\u00e9 et de la justice. Je sais qu'en Angleterre, comme chez nous, il y a des esprits \u00e9lev\u00e9s, des c\u0153urs g\u00e9n\u00e9reux qui disent bien haut que cette guerre ne peut continuer sans dommage pour les finances du pays, sans danger pour son renom et qu'alors m\u00eame qu'on la pousserait jusqu'aux derni\u00e8res limites, elle ne finirait que par la suppression d'un peuple et la destruction d'une libert\u00e9, deux choses que rien ne peut justifier devant l'histoire, que rien ne peut compenser pour une grande nation, rien, pas m\u00eame beaucoup d'or rouge de sang. (Applaudissements.) Les Boers ont fait appel \u00e0 la piti\u00e9; cette piti\u00e9, ils l'ont demand\u00e9e pour leurs femmes, pour leurs enfants, pour leurs vieillards, non pour eux; car ils sont d\u00e9cid\u00e9s irr\u00e9vocablement \u00e0 mourir plut\u00f4t qu'\u00e0 s'humilier. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Ils ont demand\u00e9 au monde la justice. Peut-\u00eatre ne l'obtiendront-ils pas par une intervention unanime des puissances civilis\u00e9es. Cela est d\u00e9plorable parce qu'on pourra dire que cette abstention est la banqueroute des grands principes humanitaires dont on s'\u00e9tait r\u00e9clam\u00e9 dans les conf\u00e9rences internationales. (Applaudissements.) En tous cas, pour nous, Fran\u00e7ais, il y a un exemple et un souvenir qui doit nous encourager. Nous avons termin\u00e9 le dix-huiti\u00e8me si\u00e8cle en aidant un peuple \u00e0 devenir libre, la plus grande des choses qu'on puisse faire sous le soleil, plus grande que de lui apporter l'industrie, le commerce ou l'agriculture, plus grande m\u00eame que de lui apporter la science. Nous avons aid\u00e9 les Etats-Unis, par nos volontaires et par notre diplomatie, \u00e0 conqu\u00e9rir la libert\u00e9: on nous en a \u00e9t\u00e9 \u00e0 juste titre reconnaissant. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) M. Massabuau. Ils nous ont laiss\u00e9 nous d\u00e9brouiller tout seuls en 1870! \nM. Lemire. Cela n'est pas tout, monsieur Massabuau! J'ai encore dans l'oreille l'\u00e9cho de la reconnaissance des Etats-Unis. Je me souviens du discours qui fut prononc\u00e9 sur la place du Louvre lorsqu'on y a \u00e9rig\u00e9 la statue de La Fayette. Elle a \u00e9t\u00e9 pos\u00e9e l\u00e0, elle a \u00e9t\u00e9 inaugur\u00e9e noblement et grandement par la R\u00e9publique des Etats-Unis. (Applaudissements.) Souhaitons qu'un jour il vienne du fond de l'Afrique des messagers pour nous remercier d'avoir aid\u00e9 ces braves paysans, ces guerriers qui sont des g\u00e9ants et qui p\u00e9trissent de leurs mains et dans leur sang un grand peuple. Et puissent ces messagers apporter, dans ce pays, le reconnaissant t\u00e9moignage de ce que nous aurons fait pour eux. \nQu'ils disent que nous les avons aid\u00e9s! Par notre c\u0153ur? Oui, nous sommes tout dispos\u00e9s \u00e0 le faire. Par notre bourse? Oui, encore! Mais par notre diplomatie?\" \nAh! messieurs, je le souhaite du fond de l'\u00e2me, afin que sur cette terre d'Afrique il y ait autre chose que des peuples exploit\u00e9s ou des peuples esclaves, qu'il y ait, gr\u00e2ce \u00e0 nous, un peuple libre. (Vifs applaudissements.) M. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. L\u00e9on Bourgeois.\nM. L\u00e9on Bourgeois. Messieurs, notre honorable coll\u00e8gue M. l'abb\u00e9 Lemire, exprimait tout \u00e0 l'heure le regret que ceux des membres de cette Assembl\u00e9e qui ont eu l'honneur de faire partie de la d\u00e9l\u00e9gation fran\u00e7aise \u00e0 la Haye n'aient pas pris eux-m\u00eames l'initiative des interpellations qui ont \u00e9t\u00e9 successivement adress\u00e9es au Gouvernement \u00e0 propos de l'attitude de la France dans la question du Transvaal.\nL'honorable abb\u00e9 Lemire, avec une \u00e9motion qui a \u00e9t\u00e9 partag\u00e9e par tous les membres de cette Chambre, \u00e9voquait les souvenirs douloureux de cette guerre qui se poursuit depuis plus de deux ann\u00e9es dans le sud de l'Afrique, et dont les premi\u00e8res heures ont suivi de si pr\u00e8s les derni\u00e8res heures de la r\u00e9union de la Haye.\nIl y a, en effet, comme une tragique contradiction entre le spectacle que donne aujourd'hui une partie du monde et les esp\u00e9rances qu'avaient d\u00fb \u00e9veiller certainement les d\u00e9lib\u00e9rations de la Haye.\n(Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!)\nSi je suis mont\u00e9 \u00e0 cette tribune, ce n'est pas toutefois pour examiner et pour discuter l'attitude que le gouvernement de la R\u00e9publique a cru devoir suivre depuis deux ann\u00e9es; c'est l'affaire de M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res, et je suis s\u00fbr \u00e0 l'avance qu'il s'en acquittera de fa\u00e7on \u00e0 m\u00e9riter une fois de plus les applaudissements et les t\u00e9moignages de confiance de la Chambre. C'est pour un autre objet pr\u00e9cis, limit\u00e9 que je demande \u00e0 mes coll\u00e8gues quelques minutes seulement de leur attention. (Parlez! parlez!) Il y a deux maux dans la situation actuelle. D'abord un mal \u00e9vident, un mal que tous les orateurs qui se sont succ\u00e9d\u00e9 jusqu'ici ont signal\u00e9 : la douleur que nous ressentons tous \u00e0 voir se prolonger dans le sud de l'Afrique cette guerre terrible dans laquelle \u00e9clate d'un c\u00f4t\u00e9 l'h\u00e9ro\u00efsme le plus admirable, dans une lutte pied \u00e0 pied contre les forces d'une puissance vingt fois sup\u00e9rieure et dans laquelle, de l'autre c\u00f4t\u00e9, un point d'honneur que, pour mon compte, je trouve bien malheureusement plac\u00e9 (Applaudissements sur tous les bancs) fait persister une grande puissance dans les actes qu'elle consid\u00e8re comme n\u00e9cessaires \u00e0 la manifestation ou au triomphe de ses droits.\nVoil\u00e0 le mal qui, tout d'abord, para\u00eet \u00e0 tous les yeux ; voil\u00e0 la souffrance que nous ressentons tous. Et cette souffrance, je n'ai pas besoin de le dire, M. Lemire avait raison de penser tout \u00e0 l'heure que les signataires de la convention de la Haye de valent, avec vous tous, et peut-\u00eatre les premiers, la ressentir profond\u00e9ment eux-m\u00eames. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Mais il est un autre mal que je voudrais pr\u00e9venir, car il peut devenir tr\u00e8s grand; c'est celui-ci. L'opinion publique para\u00eet croire que l'\u0153uvre m\u00eame de la conf\u00e9rence de la Haye est atteinte par les \u00e9v\u00e9nements qui se sont succ\u00e9d\u00e9 depuis sa cl\u00f4ture ; il semble qu'elle reproche aux gouvernements une inex\u00e9cution de la convention de la Haye dans l'affaire du Transvaal.\nL'opinion publique conna\u00eet mal les textes; elle n'a pu \u00e9tudier les dispositions de d\u00e9tail des conventions de la Haye; elle est aussi entra\u00een\u00e9e \u00e0 voir dans les faits actuels une sorte de violation de ces conventions et \u00e0 croire que, par cons\u00e9quent, il y a de la part des nations civilis\u00e9es non pas seulement une sorte d'indiff\u00e9rence \u2014 ce qui serait une grande d\u00e9faillance humaine \u2014 mais une abdication des droits qui leur ont \u00e9t\u00e9 reconnus et un abandon de leur signature.\nJe consid\u00e9rerais comme plus grave encore dans l'avenir que cette opinion se r\u00e9pand\u00eet et dev\u00eent ma\u00eetresse des esprits; je consid\u00e9rerais comme extr\u00eamement dangereux qu'une sorte de d\u00e9couragement se r\u00e9pand\u00eet et qu'\u00e0 cause des \u00e9v\u00e9nements dolorseux que l'on a signal\u00e9s on p\u00fbt croire que dans l'avenir il ne sortira rien de l'\u0153uvre de la Haye.\n(Joi.)\nJe crois que ceci a de l'importance, et j'insiste.\nQu'avons-nous fait \u00e0 la Haye ? qu'avons-nous esp\u00e9r\u00e9 et que pouvait-il sortir, dans un bref d\u00e9lai, de nos d\u00e9lib\u00e9rations?\nLa paix? La conf\u00e9rence de la Haye s'est appel\u00e9e la \u00ab conf\u00e9rence de la paix \u00bb ; mais quelqu'un a-t-il pens\u00e9 que, d\u00e8s le lendemain, comme par une sorte d'effet magique, l'ensemble des nations, oubliant leurs passions, leurs habitudes, allaient se soumettre volontairement et imm\u00e9diatement aux d\u00e9cisions \u00e9quitables et impartiales d'un tribunal international? Nous, nous n'esp\u00e9rions pas que la paix sortirait imm\u00e9diatement de la conf\u00e9rence de la paix ; ce que nous pouvions esp\u00e9rer et ce que nous avons obtenu, c'est qu'il f\u00fbt cr\u00e9\u00e9 dans le monde un organe international, un tribunal permanent, offrant toutes les garanties d'impartialit\u00e9, plac\u00e9 assez haut pour \u00eatre vu de tous, et exer\u00e7ant \u00e0 l'avance sur l'opinion une action suffisante pour que peu \u00e0 peu l'opinion dirige\u00e2t vers ce tribunal les gouvernements r\u00e9sistants.\nM. d'Estournelles. Tr\u00e8s bien!\nM. L\u00e9on Bourgeois. Eh bien! cette \u0153uvre, qui est une \u0153uvre de lente \u00e9ducation des nations et des gouvernements eux-m\u00eames, pouvait-on croire qu'elle s'accomplirait en quelques jours?\nRappelez-vous, messieurs, les difficult\u00e9s que nous avons rencontr\u00e9es m\u00eame pour atteindre ce r\u00e9sultat limit\u00e9. L'honorable M. Berry, au commencement de cette s\u00e9ance, a parl\u00e9 de la disposition qui avait \u2014 il a employ\u00e9 le mot exclu le Transvaal de la conf\u00e9rence de la Haye. Ce n'est pas en vertu d'une d\u00e9cision de la conf\u00e9rence, comme paraissait le croire M. Serry, que le Transvaal n'a pas \u00e9t\u00e9 admis \u00e0 prendre part aux travaux de la conf\u00e9rence. Rappelez-vous que le Transvaal n'avait pas \u00e9t\u00e9 convoqu\u00e9 \u00e0 la conf\u00e9rence, que cette non-convocation avait fait l'objet de longues n\u00e9gociations pr\u00e9alables. Vous trouverez dans le Livre bleu anglais, dans nos Livres jaunes, dans les proc\u00e8s-verbaux de la conf\u00e9rence, des traces nombreuses de ces faits et vous y verrez comment la question s'\u00e9tait pos\u00e9e. \nLa question avait \u00e9t\u00e9 pos\u00e9e de la mani\u00e8re suivante : Si le Transvaal est invit\u00e9 par le gouvernement imp\u00e9rial russe, initiateur de la conf\u00e9rence, \u00e0 prendre part \u00e0 la conf\u00e9rence, l'Angleterre ne si\u00e9gera pas. \nSi, par cons\u00e9quent, le Transvaal \u00e9tait convoqu\u00e9, c'\u00e9tait une des plus grandes puissances, et je ne trahis aucun secret diplomatique en disant peut-\u00eatre et m\u00eame certainement plusieurs autres qui ne venaient point \u00e0 la Haye, en sorte que la question \u2014 je parle ici non pas, vous le voyez, de la conf\u00e9rence elle-m\u00eame, mais d'actes ant\u00e9rieurs \u00e0 elle, qui doivent tous faire toucher du doigt la limite de son action, en sorte que la question v\u00e9ritablement \u00e9tait de savoir s'il y aurait une conf\u00e9rence de la paix ou s'il n'y en aurait pas. \nLes gouvernements ont pens\u00e9 qu'il valait mieux qu'il y e\u00fbt une conf\u00e9rence, qu'il valait mieux que cette exp\u00e9rience f\u00fbt tent\u00e9e de r\u00e9unir \u00e0 la fois tous les repr\u00e9sentants des grandes nations dans un conseil o\u00f9 les plus hautes difficult\u00e9s du droit international seraient \u00e9tudi\u00e9es, o\u00f9 l'on t\u00e2cherait de les r\u00e9soudre; qu'il valait mieux faire cette tentative que de renoncer \u00e0 l'entreprendre par suite du refus d'une des puissances de voir une autre nation dont elle contestait la souverainet\u00e9, assister, malgr\u00e9 ses protestations, \u00e0 cette r\u00e9union. \nC'est pour cette raison que le Transvaal n'a pas pu \u00eatre convoqu\u00e9 et n'a pas sign\u00e9 la convention de la Haye. C'est pour cela qu'aujourd'hui on ne peut invoquer r\u00e9guli\u00e8rement, juridiquement \u2014 je ne dis pas, monsieur l'abb\u00e9 Lemire, humainement \u2014 c'est pour cela qu'on ne peut pas invoquer diplomatiquement et juridiquement les dispositions de la convention pour, non pas obliger l'Angleterre \u2014 je reviendrai sur ce mot tout \u00e0 l'heure \u2014 mais l'inviter officiellement \u00e0 prendre telle ou telle attitude. \nVoil\u00e0 le premier point. Passons au second. \nLe Transvaal n'\u00e9tant point au nombre des signataires de la convention de la Haye, et cette convention ne s'appliquant pas \u00e0 lui, est-ce donc une convention ferm\u00e9e? \nNon, elle n'est pas ferm\u00e9e, et elle n'est cependant pas ce qu'on appelle une convention absolument ouverte. M. Berry a fait allusion tout \u00e0 l'heure aux d\u00e9bats que nous avons \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9s de soutenir pour obtenir du moins que la convention qu'on voulait fermer d\u00e9finitivement et absolument \u00e0 tous les non-signataires, ne le f\u00fbt pas d'une fa\u00e7on d\u00e9finitive. C'est avec bien des difficult\u00e9s que nous avons r\u00e9ussi \u00e0 faire admettre que les conditions dans lesquelles les non-signataires pourraient \u00eatre appel\u00e9s \u00e0 prendre part et \u00e0 adh\u00e9rer \u00e0 la convention de la Haye feraient l'objet d'une nouvelle d\u00e9lib\u00e9ration. \nL'objet de cette formule a \u00e9t\u00e9 d'affirmer que dans notre esprit la convention \u00e9tait, de sa nature m\u00eame, une convention ouverte, qu'il pouvait y avoir, qu'il y avait des oppositions politiques \u00e0 ce qu'elle f\u00fbt d'ores et d\u00e9j\u00e0 ouverte \u00e0 tous, mais que nous n'entendions pas laisser prescrire le caract\u00e8re naturel et n\u00e9cessaire d'une pareille convention, que nous voulions r\u00e9server au moins l'avenir au nom des principes g\u00e9n\u00e9raux du droit. Voil\u00e0 quel est le sens de l'article d'apr\u00e8s lequel les conditions dans lesquelles d'autres puissances pourront adh\u00e9rer \u00e0 la convention seront l'objet d'une autre d\u00e9lib\u00e9ration. \nLorsque la convention ayant \u00e9t\u00e9 sign\u00e9e, la guerre a \u00e9clat\u00e9, \u00e9tait-il, dans ces conditions, possible d'invoquer officiellement cette convention au regard de l'Angleterre ? \nNon, et tout le monde est oblig\u00e9 de le reconna\u00eetre. \nTout d'abord, m\u00eame si le Transvaal avait fait partie des signataires, quelle aurait \u00e9t\u00e9 la limite du droit des autres nations? \nIci je rappelle un fait qu'il est n\u00e9cessaire de rendre pr\u00e9sent \u00e0 tous les esprits et de rappeler \u00e0 toutes les m\u00e9moires : c'est que la question de savoir si l'arbitrage serait obligatoire, m\u00eame entre les signataires, a fait l'objet de tr\u00e8s longs d\u00e9bats, et qu'il y a eu sur ce point une opposition formelle de plusieurs des plus grandes puissances du monde. Non, la convention de la Haye n'a pas \u00e9tabli l'arbitrage obligatoire; non seulement elle ne l'a pas \u00e9tabli en toutes mati\u00e8res, mais elle ne l'a m\u00eame pas \u00e9tabli, comme nous l'avons demand\u00e9 dans certaines d\u00e9lib\u00e9rations de la 3e commission, pour un certain nombre de mati\u00e8res limit\u00e9es et d\u00e9termin\u00e9es pour lesquelles il \u00e9tait possible d'esp\u00e9rer qu'on accepterait le caract\u00e8re obligatoire. \nNon; m\u00eame sur les questions de d\u00e9tail, sur les difficult\u00e9s qui ne peuvent soulever de grands conflits internationaux, et qui semblent devoir se traiter comme des r\u00e8glements d'affaires, m\u00eame sur ces points un certain nombre de puissances n'ont pas voulu accepter que l'arbitrage f\u00fbt d\u00e9clar\u00e9 obligatoire. \nNous nous trouvons donc en pr\u00e9sence d'une convention dans laquelle des principes essentiels ont \u00e9t\u00e9 formul\u00e9s. L'ensemble des repr\u00e9sentants du plus grand nombre des nations civilis\u00e9es ont \u00e9t\u00e9 d'accord pour proclamer, au nom de leurs gouvernements, que l'un de ces principes, le plus important sans doute, devait \u00eatre la recherche de la solution des conflits internationaux par les moyens plus do pr\u00e9f\u00e9rence aux voies de la force. Est-ce donc une chose inutile et vaine que d'avoir r\u00e9pandu la proclamation de ce principe? J'entends r\u00e9pondre \u00e0 cette question, c'est pour cette autre : A-t-il \u00e9t\u00e9 inutile et vain de proclamer la D\u00e9claration des droits de l'homme en 1789? (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien! la chaleur \u2014 Mouvements divers.) Si, en effet, la D\u00e9claration des droits de l'homme n'avait imm\u00e9diatement, du jour au lendemain, \u00e9t\u00e9 prodigu\u00e9e de tous les droits de l'homme et citoyen, M. Massabuau. On y a mis le plus grand soin, M. L\u00e9on Bourgeois. activement de tous leurs devoirs, a-t-il \u00e9t\u00e9 cet effort de donner \u00e0 la conscience du monde la formule de la dignit\u00e9 et de la mainmise? (Applaudissements \u00e0 gauche, Interruptions \u00e0 droite.) Laissez-moi aller jusqu'au bout; je crois que ces explications sont n\u00e9cessaires; j'estime que ce sont des choses bonnes \u00e0 dire, et il me semblait de faire l'\u00e9ducation de l'opinion publique en cette mati\u00e8re. M. Massabuau. L'\u00e9ducation parfaite vaudrait mieux! disait M. \nDenys Cochin. C'est un plaidoyer, M. L\u00e9on Bourgeois. Je le suis, c'est un plaidoyer pour la conf\u00e9rence de la Haye. Je n'ai pas l'intention de faire un plaidoyer pour vous, mais un plaidoyer pour la conf\u00e9rence de la Haye! Nous avons fait nos meilleurs efforts, mais il ne s'agit pas de nous d\u00e9fendre. Il s'agit de faire comprendre que les d\u00e9saccords, si d\u00e9cevants qu'ils puissent \u00eatre, ne doivent pas nous faire oublier qu'au milieu de ces d\u00e9saccords dans le monde, quelque chose de bon et qu'au moins...\n\nquand m\u00eame, un germe d\u00e9pos\u00e9, peut-\u00eatre malgr\u00e9 les circonstances, finira par l'emporter sur ces circonstances, et que, ces esp\u00e9rances ou ces attentes d\u00e9velopp\u00e9es... (Applaudissements \u00e0 gauche.) Oh! je sais que l'humanit\u00e9 voit, sans plus de d\u00e9lai, \u00e0 ses exp\u00e9riences, mais consid\u00e8re nos efforts et que nous sommes chez nous, nous effor\u00e7ons de faire aboutir une v\u00e9rit\u00e9 qui, souvent des ann\u00e9es se passent... et nous y parvenons. (C'est vrai, gauche.) Et nous nous plaignons, nous, du temps qu'il faut pour une r\u00e9forme qui touche non seulement la France, mais le monde entier! Et quand il s'agit d'une si profonde r\u00e9forme \u00e0 r\u00e9aliser, non pas dans un pays libre et habitu\u00e9 \u00e0 la libert\u00e9, ni dans une nation dirig\u00e9e par des hommes d'esprit, de sentiments et de conceptions diff\u00e9rentes, partag\u00e9es par des int\u00e9r\u00eats oppos\u00e9s, souvent par des passions violentes, partag\u00e9es entre des influences qui s'\u00e9tendent sur toute la sc\u00e8ne, croyez-vous qu'il soit possible dans quelques ann\u00e9es, que le probl\u00e8me [Applaudissements \u00e0 gauche.] Je vous le rappelle, messieurs, que cet r\u00e9sultat acquis de la conf\u00e9rence de la Haye, la proclamation de principes, cette d\u00e9claration des droits et de devoirs, tire une double particularit\u00e9 du fait qu'elle \u00e9tait des philosophes, des jurisconsultes, c'est-\u00e0-dire uniquement pr\u00e9occup\u00e9s de th\u00e9orie des droits, n'ayant point de responsabilit\u00e9 et n'engageant que leurs opinions.\n\nMais compte dans le monde, messieurs, et compte tous les jours davantage celui-ci : une cr\u00e9\u00e9, un tribunal, une institution a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e, un tribunal dans l'intention d'instaurer une proc\u00e9dure a \u00e9t\u00e9 d\u00e9termin\u00e9e. Cela para\u00eet peu de chose, et cependant, je puis vous assurer que, parmi les juristes savants, on conna\u00eet tr\u00e8s bien que la garantie du fond de la proc\u00e9dure en mati\u00e8re internationale ont souvent fait \u00e9chouer des arbitrages de m\u00e9diation, de conciliation et que, vraiment, tr\u00e8s bien! que, par l'\u00e9tablissement d'une proc\u00e9dure scientifique et accept\u00e9e \u00e0 l'avance, on a rendu la meilleure pour r\u00e9gler les diff\u00e9rends internationaux. Lorsque l'acte d'introduction l'accentue saisit le tribunal, aura \u00e9t\u00e9 l'affaire. Voil\u00e0 ce qui a \u00e9t\u00e9 fait. Mais il y a plus.\n\nL'institution cr\u00e9\u00e9e, ce syst\u00e8me d'arbitrage devant les yeux du monde, il s'agit, comment, par quels moyens faire entendre aux nations \u00e0 y recourir. J'avoue que vous avez pu lire dans les proc\u00e8s-verbaux de la conf\u00e9rence de la Haye les arguments qui se sont poursuivis au Chapitre 27. J'y ai fait allusion aux obligations. J'ai rappel\u00e9 que l'arbitrage obligatoire avait \u00e9t\u00e9 \u00e9cart\u00e9, que, par cons\u00e9quent, il avait \u00e9t\u00e9 impossible de faire adopter les nations fussent consid\u00e9r\u00e9es \u00e0 tort avant obligatoirement s'adresser \u00e0 une juridiction.\n\nNous avons pu faire, c'a \u00e9t\u00e9 difficile de faire adopter l'article 27 de la convention, je devrai parler bri\u00e8vement. Puisque, messieurs, les auteurs en sont aussi vos coll\u00e8gues.\n\nCet article et vos coll\u00e8gues ont introduit dans le droit international un mot nouveau, mais un concept une id\u00e9e nouvelle, l'id\u00e9e d'un devoir des Etats et des gouvernements, et des gouvernements et des autres; le devoir, pour les Etats d'intervenir et de s'opposer aux signataires, d'intervenir et de s'opposer aux nations sur le point d'entrer en guerre, il existe un tribunal, et que le vrai tribunal de l'humanit\u00e9 est qu'elles s'adressent \u00e0 ce tribunal. Et qu'elles s'adressent \u00e0 des arbitr\u00e9s. Sur ce devoir des nations interm\u00e9diaires, des nations neutres, je vous ai vu \u00e0 \u00e9lever de grands et longs d\u00e9bats; ce n'est pas avec facilit\u00e9 que nous r\u00e9ussirons \u00e0 faire introduire dans la Haye cette premi\u00e8re mani\u00e8re de devoir des nations les unes les autres. Cela donne (Applaudissements). C'est peu de chose, direz-vous?\n\nJe crois pourtant que c'est bien l'expression de la force morale donn\u00e9e \u00e0 l'homme, je crois que lorsqu'on donne \u00e0 une id\u00e9e morale une forte base naturelle \u00e0 saisir l'attention des hommes, on a fait quelque chose.\n\nL\u00e0, on a \u00e9t\u00e9 fait \u00e0 la Haye. Certes, nul ne peut nier que la convention d'arbitrage ne donne d'avantage; autant que qui que ce soit ici. Pourrais soutenir et je le soutiendrai. On a \u00e9t\u00e9 capable d'introduire dans cette convention des dispositions plus larges, sinon des dispositions plus fermes, mais des sanctions. Et il est \u00e9vident que ces sanctions font partie de l'histoire, mais il est \u00e9vident que ces sanctions font partie de l'histoire que ces sanctions font partie de nos vies.\n\nMais, par l\u00e0 m\u00eame, on n'a pas mis aux diff\u00e9rents gouvernements europ\u00e9ens ou du monde de n'avoir pas l'obligation d'appliquer les articles de la convention de la Haye, pour tenter de r\u00e9soudre le conflit du Transvaal. On ne peut dire qu'il y ait eu, \u00e0 une certaine \u00e9poque, une violation des dispositions de cette convention. \nOn ne peut donc pas pr\u00e9tendre qu'il y ait pour l'\u0153uvre de la Haye un \u00e9chec, ni qu'elle ait \u00e9t\u00e9 r\u00e9pudi\u00e9e, abandonn\u00e9e par ses signataires, parce que, jusqu'aujourd'hui, de douloureux probl\u00e8mes actuels n'ont pas \u00e9t\u00e9 abord\u00e9s et r\u00e9solus.\n\nJe ne voudrais pas aller plus loin; je passerais en effet de l'expos\u00e9 des discussions de la convention de la Haye \u00e0 une autre discussion, celle des actes du Gouvernement; or, je ne suis pas responsable de ses actes; par cons\u00e9quent je n'ai pas qualit\u00e9 pour prendre la parole \u00e0 ce point de vue.\n\nJe me bornerai \u00e0 dire qu'il m'a paru, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res me d\u00e9mentira ou me rectifiera, s'il y a quelque chose d'inexact dans mes paroles, \u2014 il m'a paru que, quoi qu'on en ait pens\u00e9 et quoi qu'on en ait dit, \u00e0 plusieurs reprises depuis deux ans, dans la forme o\u00f9 cela a \u00e9t\u00e9 possible, des efforts ont \u00e9t\u00e9 tent\u00e9s pour d\u00e9terminer entre les deux puissances en lutte un essai d'arbitrage ou d'arrangement amiable et pacifique.\n\nLe pr\u00e9sident de la R\u00e9publique des Etats-Unis a fait \u00e0 cet \u00e9gard, \u00e0 une \u00e9poque d\u00e9j\u00e0 ancienne, une tentative qui n'a \u00e9t\u00e9 suivie d'aucun succ\u00e8s. J'ai lu dans les journaux que r\u00e9cemment les Boers, s'adressant au conseil administratif de la Haye, lui avaient demand\u00e9 de r\u00e9unir le tribunal pour juger la question pendante. Je crois savoir aussi que le repr\u00e9sentant du gouvernement russe avait exprim\u00e9 le tr\u00e8s vif d\u00e9sir qu'il f\u00fbt possible de donner une suite \u00e0 cette demande des repr\u00e9sentants des Boers et que le repr\u00e9sentant de la France avait exprim\u00e9 le m\u00eame sentiment.\n\nQu'est-ce \u00e0 dire, messieurs? C'est, sous une forme bien indirecte, direz-vous, une indication du d\u00e9sir des gouvernements russe et fran\u00e7ais et de leur espoir d'un arrangement pacifique.\n\nPeut-on aller plus loin en pareille mati\u00e8re et voulez-vous exposer votre pays \u00e0 voir rejeter officiellement une proposition officiellement faite? Personne ne peut le penser.\n\nReconnaissons donc ceci : Il y a malheureusement une n\u00e9cessit\u00e9 imp\u00e9rieuse, quelque chose comme la loi du fatum antique, qui, en ce moment-ci, arr\u00eate, suspend, tient en \u00e9chec non seulement les sentiments et les volont\u00e9s des puissances qui sont venues \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye, mais, je puis le dire, les sentiments et les volont\u00e9s de l'humanit\u00e9 tout enti\u00e8re. (Applaudissements.)\n\nIl faut, je crois, \u2014 et c'est l'attitude que les Parlements comme le n\u00f4tre, que les pays libres comme le n\u00f4tre, doivent donner en exemple au monde dans cet ordre de questions, \u2014 il faut donner cette impression qu'on ne cherche pas la solution du probl\u00e8me l\u00e0 o\u00f9 elle ne peut pas \u00eatre trouv\u00e9e. Il ne faut pas demander l'impossible et exiger l'application d'une convention quand elle ne saurait s'appliquer.\n\nIl ne faut pas consid\u00e9rer comme obligatoires des dispositions qui ne sont que facultatives; il faut donner cette impression que, sachant les difficult\u00e9s, sachant les limites \u00e9troites, malheureusement, cent fois trop \u00e9troites, dans lesquelles nous sommes enferm\u00e9s, nous continuons, par toutes les voies de l'opinion, par tous les proc\u00e9d\u00e9s de libre discussion et de manifestation de notre sentiment, \u00e0 affirmer notre d\u00e9sir et notre espoir de voir triompher les id\u00e9es de justice et d'humanit\u00e9. (Applaudissements.) Je parlais d'\u00e9ducation; il y a une \u00e9ducation \u00e0 faire par les nations, par les gouvernements eux-m\u00eames. Ils sont absorb\u00e9s, je le r\u00e9p\u00e8te, par des n\u00e9cessit\u00e9s pratiques particuli\u00e8res et peut-\u00eatre, si l'on \u00e9coutait de tr\u00e8s pr\u00e8s, si l'on mettait l'oreille contre leur c\u0153ur, on percevrait les m\u00eames battements que dans les autres; mais ils n'osent pas, ils ne peuvent pas tous aussi; ils ob\u00e9issent \u00e0 des obligations qui les retiennent. Manifestons \u00e0 cet \u00e9gard, librement et sans engager notre Gouvernement, nos sentiments et nos esp\u00e9rances; disons tr\u00e8s-haut qu'un grand pays s'honore en cherchant \u00e0 r\u00e9soudre, par des voies pacifiques, les difficult\u00e9s de sa politique. En exprimant clairement cette pens\u00e9e devant le monde, nous aurons servi la justice et l'humanit\u00e9. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.)\n\nM. Georges Berry. Monsieur Bourgeois,\n\nvoulez-vous me permettre de vous poser une question ? (Exclamations.) M. L\u00e9on Bourgeois. Volontiers.\n\nM. Georges Berry. Vous avez parl\u00e9 de la convention relative \u00e0 l'arbitrage : vous constatez que vous n'avez pas dit un mot de la convention relative aux lois et coutumes de la guerre.\n\nM. L\u00e9on Bourgeois. C'est parce qu'il n'y a malheureusement pas de sanction.\n\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.\n\nM. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res Messieurs, le lumineux discours de mon \u00e9minent ami M. Bourgeois a beaucoup simplifi\u00e9 ma t\u00e2che en me permettant de ne pr\u00e9senter \u00e0 la Chambre que de courtes observations.\n\nOn est toujours s\u00fbr de trouver un \u00e9cho dans l'\u00e2me humaine en invoquant des sentiments humains. L'honorable M. Claudio Hugues, apr\u00e8s lui notre honorable coll\u00e8gue M. l'abb\u00e9 Lemire, ont manifest\u00e9 leurs sentiments avec une \u00e9motion communicative.\n\nIls n'ont voulu, ils l'ont dit, \u00e9couter et laisser parler que leur c\u0153ur. Ils le pouvaient. Ils admettront que le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res doit \u00e9couter d'autres voix encore. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) et ils seraient les premiers \u00e0 me reprocher de ne pas mesurer mon langage \u00e0 la responsabilit\u00e9 que je porte. (Tr\u00e8s bien! tr\u00e8s bien!) Emus de la mortalit\u00e9 dans les camps de concentration, qu'une publication officielle r\u00e9cente montre que le gouvernement anglais s'efforce de diminuer, nos honorables coll\u00e8gues me demandent comment le Gouvernement interpr\u00e8te \u00e0 cet \u00e9gard la conf\u00e9rence de la Haye ou, pour \u00eatre plus pr\u00e9cis, l'une des trois conventions sign\u00e9es \u00e0 La Haye, et qui est relative aux lois et coutumes de la guerre.\n\nCette convention ne nous parait pas comporter deux interpr\u00e9tations. Il est \u00e9vident qu'en la signant, les puissances ont voulu, autant que possible, restreindre les maux de la guerre, et, dans la mesure o\u00f9 ces deux mots se peuvent concilier, humaniser la guerre. \nMais, d'autre part, se rendant compte des obstacles que les \u00e9v\u00e9nements, que les faits pourraient opposer \u00e0 leurs g\u00e9n\u00e9reuses intentions, elles ont d\u00e9clar\u00e9, que les \u00ab dispositions de la convention devront servir de r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale de conduite aux bellig\u00e9rants autant que le permettent les n\u00e9cessit\u00e9s militaires \u00bb. Qui est juiffos de ces n\u00e9cessit\u00e9s ? La convention ne l'a pas dit, et l'on voit bien pourquoi. C'est que, si le juge venait \u00e0 condamner certaines pratiques de guerre, il faudrait assurer l'ex\u00e9cution du jugement c'est-\u00e0-dire recourir aux armes, ce que le but essentiel de la conf\u00e9rence de la Haye, est pr\u00e9cis\u00e9ment sinon d'emp\u00eacher absolument, du moins de rendre de plus en plus rare. Que reste-t-il donc ? Il reste la proclamation par les puissances signataires du devoir moral des bellig\u00e9rants de faire la guerre selon les principes du droit des gens \u00ab tels, dit la Convention, qu'ils r\u00e9sultent des usages \u00e9tablis entre nations civilis\u00e9es, des lois de l'humanit\u00e9 et des conventions de la conscience publique. \u00bb Je ne suppose pas que l'honorable M. Berry ait voulu s\u00e9rieusement reprocher au conseil administratif de la conf\u00e9rence de la Haye de n'avoir pas examin\u00e9 la requ\u00eate que les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s des bellig\u00e9rants du Transvaal et de l'Orange lui ont adress\u00e9e au mois d'octobre. Ce conseil administratif n'est pas en effet la cour d'arbitrage ; il ne peut pas plus se substituer \u00e0 la cour d'arbitrage que la cour ne peut elle-m\u00eame examiner un litige sans en avoir \u00e9t\u00e9 saisie par toutes les parties bellig\u00e9rantes et, en se d\u00e9clarant incomp\u00e9tent \u00e0 l'unanimit\u00e9, il n'a fait que ce qu'il lui \u00e9tait mat\u00e9riellement impossible de ne pas faire. L'honorable M. Berry s'est montr\u00e9, lui aussi, tout \u00e9mu; il vous a dit ses sentiments avec la libert\u00e9 d'un homme profond\u00e9ment convaincu qu'il n'engage que lui-m\u00eame et qui, par cons\u00e9quent, n'a pas \u00e0 se soucier autrement que la mesure et la discr\u00e9tion soient les qualit\u00e9s dominantes de son discours. Mais il n'a pas pris uniquement la parole pour d\u00e9clarer que la guerre est regrettable, qu'elle entra\u00eene des souffrances imm\u00e9rit\u00e9es, qu'elle fait des victimes innocentes. Homme politique s'adressant \u00e0 une assembl\u00e9e politique, il veut qu'on se pr\u00e9occupe \u00ab des moyens pratiques, ma-t-il \u00e9crit, de faire cesser l'\u00e9tat de choses qu'il d\u00e9plore \u00bb. Je regrette que l'honorable M. Berry ne soit pas all\u00e9 jusqu'au bout de sa pens\u00e9e, car il est inadmissible qu'il ait abord\u00e9 un pareil sujet avant d'y avoir profond\u00e9ment r\u00e9fl\u00e9chi, ni qu'il parle de moyens pratiques sans en avoir \u00e0 sa disposition qu'il emploierait certainement s'il \u00e9tait en situation de le faire. En attendant, je suis oblig\u00e9 de montrer \u00e0 la Chambre la port\u00e9e de ce qu'on lui demande. D\u00e9j\u00e0 quand, soit \u00e0 cette tribune, soit \u00e0 celle du S\u00e9nat, il a \u00e9t\u00e9 question de propositions d'arbitrage, j'ai fait remarquer que le sentiment du Gouvernement sur le principe m\u00eame de l'arbitrage n'\u00e9tait pas douteux, que moi-m\u00eame, dans un autre conflit, je n'avais pas h\u00e9sit\u00e9 \u00e0 prendre la responsabilit\u00e9 d'une m\u00e9diation d\u00e8s qu'il m'\u00e9tait apparu que cette m\u00e9diation, accept\u00e9e de part et d'autre, pouvait amener la fin des hostilit\u00e9s, et je n'ai pas besoin d'ajouter que, les m\u00eames circonstances se produisant, j'agirais exactement de m\u00eame. Mais en m\u00eame temps j'ai d\u00fb faire remarquer qu'une grande puissance ayant d\u00e9j\u00e0, sur la pri\u00e8re des r\u00e9publiques sud-africaines, offert ses bons offices \u00e0 l'autre puissance bellig\u00e9rante, avait vu ses offres nettement d\u00e9clin\u00e9es. J'ajoute que, jusqu'\u00e0 ces tout derniers jours rien n'a permis au Gouvernement de la R\u00e9publique de constater qu'une nouvelle offre de bons offices aurait un autre r\u00e9sultat. De sorte que, pour rendre la m\u00e9diation effective il faudrait l'imposer, c'est-\u00e0-dire, en un mot, faire la guerre pour arr\u00eater la guerre. Or, ce que demande l'honorable M. Berry n'est pas moins grave. Il ne s'agit pas de vos sentiments personnels dont vous \u00eates les ma\u00eetres. Mais l'opinion que vous exprimez ici par votre vote est celle des repr\u00e9sentants du pays et vous savez quelle responsabilit\u00e9 il engage. Eh bien ! on vous demande d'appr\u00e9cier officiellement les conditions dans lesquelles une puissance \u00e9trang\u00e8re fait la guerre et d'amener cette puissance \u00e0 faire la guerre dans d'autres conditions. Si l'honorable M. Berry a des illusions sur l'accueil qui serait fait \u00e0 une ouverture directe, je l'admire, mais je ne puis les partager. Et s'il se rend compte qu'une proposition pareille, quand c'est une grande puissance qui la fait et quand cette grande puissance est la France, ne peut demeurer vaine, il a le devoir de r\u00e9v\u00e9ler la sanction que son esprit a trouv\u00e9e et que son patriotisme clairvoyant lui fait un devoir de soumettre \u00e0 la Chambre. Quant \u00e0 nous, quant au Gouvernement qui a de nombreux \u00e9l\u00e9ments d'information, il ne voit pas en ce moment une r\u00e9union des puissances pour les \u00e9tudes auxquelles l'honorable M. Berry voudrait les convier. Et, d\u00e8s lors, il ne peut que d\u00e9cliner une initiative qui, sans efficacit\u00e9, pour adoucir des mis\u00e8res auxquelles personne n'est insensible, n'aurait pas moins pour effet d'engager la politique ext\u00e9rieure de la France dont le Gouvernement a le devoir strict de r\u00e9server l'enti\u00e8re libert\u00e9. \nle ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res: l'ordre du jour que nous avons d\u00e9pos\u00e9, plusieurs de mes coll\u00e8gues et moi, a pour but d'inviter le Gouvernement \u00e0 s'entendre avec une des puissances signataires de la conf\u00e9rence de la Haye pour faire appliquer aux r\u00e9publiques sud-africaines la convention sign\u00e9e \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye.\nVous me r\u00e9pondez : Je ne puis pas entrer dans cette voie ; je serais mal accueilli de l'Angleterre et je ne r\u00e9ussirais pas.\nJe crois que, maintenant, la m\u00e9diation serait peut-\u00eatre mieux accueillie que lorsqu'elle fut propos\u00e9e par les \u00c9tats-Unis au commencement de la guerre [Mouvements divers), \u00e0 un moment o\u00f9 la population d'Angleterre tout enti\u00e8re r\u00e9clamait cette guerre. J'ajoute que, m\u00eame si vous ne deviez pas r\u00e9ussir, votre dignit\u00e9 n'aurait pas \u00e0 souffrir d'un \u00e9chec que vous pourriez subir. Ce serait, au contraire, votre honneur et celui de la France de jeter ici le cri d'humanit\u00e9 et de piti\u00e9 en faveur des enfants assassin\u00e9s au Transvaal. En ne le faisant pas, je d\u00e9clare qu'on commet un d\u00e9ni de justice et je demande \u00e0 la Chambre de ne pas s'y associer. (Tr\u00e8s bien ! tr\u00e8s bien! \u00e0 droite.)\nM. le pr\u00e9sident. Je suis saisi de trois ordres du jour motiv\u00e9s.\nSur divers bancs au centre. L'ordre du jour pur et simple M. le pr\u00e9sident. Le premier de ces ordres du jour, sign\u00e9 de MM. Georges Berry, de l'Estourneillon et du g\u00e9n\u00e9ral Jacquey, est ainsi r\u00e9dig\u00e9: \u00ab La Chambre Invite le Gouvernement \u00e0 s'entendre avec les puissances signataires \u00e0 la conf\u00e9rence de la paix pour en assurer l'application aux r\u00e9publiques sud-africaines. \u00bb\nLe second, de MM. Charles-Gras Rouanet, Paschal Grousset, Clovis Hugues Poulain, Pastre, Antide Boyer, Dev\u00e8ze, Allemane, Viviani, Jules-Louis Breton, est ainsi con\u00e7u : \u00ab La Chambre, r\u00e9prouvant les conflits sanglants entre les peuples et d\u00e9plorant les calamit\u00e9s qui en d\u00e9coulent, envoie l'expression de sa sympathie aux victimes irresponsables de ces guerres et \u00e0 tous ceux qui, dans un \u00e9lan de fraternit\u00e9, n'ont cess\u00e9 de faire appel aux sentiments d'humanit\u00e9 du monde civilis\u00e9. \u00bb\nM. Georges Berry. C'est un ordre du jour platonique.\nM. le pr\u00e9sident. Un troisi\u00e8me ordre du jour, sign\u00e9 de M. Lemire, est con\u00e7u en ces termes : \u00ab La Chambre, fermement attach\u00e9e \u00e0 ses principes de justice et d'humanit\u00e9 qui ont inspir\u00e9 la convention de la Haye, prie le Gouvernement pour que l'application en soit \u00e9tendue aux r\u00e9publiques sud-africaines. \u00bb\nG\u00e8re, M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res: Le Gouvernement demande l'ordre du jour pur et simple.\nM. Georges Berry. Voter l'ordre du jour pur et simple, c'est laisser continuer les massacres du Transvaal ! (Exclamations) Ce\u00fbt-ci M. Astier. Je vous paye le voyage, monsieur Berry, si vous voulez aller au Transvaal. On y demande des volontaires (Bruit.) ce que dit M. Georges Berry. Je r\u00e9p\u00e8te que ceux qui voteront l'ordre du jour pur et simple se feront les complices des Anglais. (Bruit.)\nM. le pr\u00e9sident. Monsieur Berry, je rappelle \u00e0 l'ordre.\nM. Georges Berry. J'indique la signification du vote. (Bruit.)\nParoi' M. Denys Cochin. Je demande la parole pour expliquer mon vote.\nM. le pr\u00e9sident. La parole est \u00e0 M. Denys Cochin.\nM. Denys Cochin. Je voterai l'ordre du jour pur et simple et je demande \u00e0 la Chambre la permission de lui donner quelques raisons de mon vote. Peut-\u00eatre, lui \u00e9tant bien r\u00e9solu \u00e0 ne pas abuser de la pr\u00e9sidence, si la Chambre et si M. le Pr\u00e9sident veulent bien me le permettre, je pourrai-je avec des d\u00e9veloppements un peu plus \u00e9tendus que ceux qu'on a donn\u00e9 en pareille circonstance. J'ai l'intention de prendre la parole dans la discussion g\u00e9n\u00e9rale des affaires \u00e9trang\u00e8res, mais il me semble que je le ferai plus bri\u00e8vement aujourd'hui pour \u00e9viter \u00e0 la Chambre de plus tard des explications ult\u00e9rieures en lui disant aujourd'hui ce que je pense.\nD'abord, je trouve que l'intervention de MM. Georges Berry, l'abb\u00e9 Lemire et Hugues a eu un r\u00e9sultat consid\u00e9rable c'est d'amener \u00e0 cette tribune quelques-uns des membres les plus \u00e9minents de la Ligue de la Paix de la Haye, notre coll\u00e8gue Bourgeois. Lorsque, tout \u00e0 l'heure, je serai certain que dans une br\u00e8ve intervention je serai pens\u00e9 rev\u00eat une forme exag\u00e9r\u00e9e, je n'aurai pas l'intention de porter atteinte \u00e0 M. Bourgeois, mais je voulais dire qu'\u00e0 l'heure et que dans une br\u00e8ve intervention j'\u00e9tais pens\u00e9 rev\u00eat une forme exag\u00e9r\u00e9e, je n'aurai pas l'intention de porter atteinte \u00e0 M. Bourgeois, mais je voulais dire que tout le monde attend encore le droit d'attendre beaucoup de cette conf\u00e9rence. M. le Pr\u00e9sident.\nJe suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, croient \u00e0 la vertu de la force et je suis heureux de le dire pour la conf\u00e9rence de la Haye, parce que c'est tr\u00e8s vrai que le monde attend encore le droit d'attendre beaucoup de cette conf\u00e9rence. M. le Pr\u00e9sident.\nJe suis de ceux qui, comme M. Bourgeois, croient \u00e0 la vertu de la force mais il \u00e9tait \u00e0 redouter que la d\u00e9faite des circonstances, la fatalit\u00e9 d\u00e9plorable de cette force inutile et simpliste des foules se d\u00eet : \u00ab Eh bien! les empires, les royaumes, les r\u00e9publiques ont envoy\u00e9 \u00e0 cette conf\u00e9rence des personnes \u00e9minentes citoyens pour traiter pour eux l'\u00e9tablissement de la paix et c'est au moment de cette conf\u00e9rence qu'\u00e9clate la plus sanglante des guerres les plus abominables des guerres qu'on puisse rien faire! \u00bb Bourgeois. Il importait de savoir ce que M. penses. Il importait de savoir ce que la parole tierce avait appris \u00e0 ceux qui ne le savaient pas. Il est difficile d'amener sur cela parce que la m\u00eame mati\u00e8re un accord et, comme M. l'a si bien dit, d'apprendre aux nations qu'elles ont des devoirs les uns pour les autres. (Applaudissements.)\nMais valait mieux \u00e9chouer d'abord, il est agr\u00e9able et faire ce qu'on a pu. d'avoir raison je remercie M. \nBourgeois, tonfer le docteur ici l'\u0153uvre attaqu\u00e9e de la Haye ; de l'avoir d\u00e9fendue aux amis de la paix, et aussi au bon de ce h\u00e9ros auxquels tout le monde intervient avec applaudissements. Qu'a fait face du c\u00f4t\u00e9, en effet, sinon affirmer \u00e0 la chose que la conf\u00e9rence de la Haye avait pu pour eux, mais aussi que, de l\u00e0 avait pu agir, elle aurait agi, et quel de c\u0153ur, elle \u00e9tait avec eux ? (vifs applaudissements.) Quelque chose sur un grand nombre de sujets intrins\u00e8ques n'a pas \u00e9t\u00e9 inutile, et j'ai trouv\u00e9 chez le Bourgeois, qui ne me r\u00e9v\u00e8le pas de trahir ici le secret de ses camarades et d'amis, de me donner l'occasion de dire que je lui avais fait de ce v\u0153u de voir un membre \u00e9minent de la Conf\u00e9rence de la Haye parler au public de la Conf\u00e9rence et d\u00e9clarer ses intentions, malheureusement, dans les circonstances actuelles, elle ne peut pas faire r\u00e9alis\u00e9e ce v\u0153u, je le vois aujourd'hui avec hautain, s\u00e9v\u00e8re par un des membres qui n'avaient la France \u00e0 la conf\u00e9rence de la Haye repr\u00e9sent\u00e9e, je ne suis pas pr\u00eat non plus \u00e0 affirmer que M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res adressait tout \u00e0 l'heure \u00e0 lui ce que M. Berry; je ne suis pas non plus autoris\u00e9 \u00e0 dire : si j'avais le pouvoir, je trouverais actuellement telle et telle proposition pour mettre fin \u00e0 une situation aussi d\u00e9plorable. Une situation aussi d\u00e9licate que celle \u00e0 laquelle je crois qu'il est permis d'indiquer la politique g\u00e9n\u00e9rale qui peut \u00eatre suivie en ce moment et je suis convaincu que tous les membres de cette assembl\u00e9e auront \u00e9t\u00e9, comme je l'ai \u00e9t\u00e9 moi-m\u00eame, influenc\u00e9s des \u00e9v\u00e9nements r\u00e9cents : tant les \u00e9v\u00e9nements r\u00e9cents : tant ceux de l'Extr\u00eame-Orient ou tout autre sujet desquels nous nous sommes et nous avons obtenu des explications de l'opposition et nous avons obtenu l'appui des int\u00e9r\u00eats des affaires \u00e9trang\u00e8res les explications que nous avions lieu d'en attendre. Il ne s'agit pas dans ce que je vais dire d'\u00e9v\u00e9nements r\u00e9cents, il s'agit des paroles qui \u00e9quivalent \u00e0 des \u00e9v\u00e9nements. On a prononc\u00e9 des paroles de graves paroles depuis quelque temps : des chefs des partis politiques, les chefs de gouvernements, les membres de la royaut\u00e9 eux-m\u00eames \u2014 on a eu le malheur de trahir le secret du tr\u00f4ne du roi d'Angleterre face au monde : ils ont \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9s, qui ne sommes pas dans le beau milieu, qui n'avons pas les renseignements confidentiels ou ne disposons pas de tous les renseignements que les ministres ont en leur possession, nous sommes oblig\u00e9s, un peu malgr\u00e9 nous, de nous faire une id\u00e9e de la direction que prennent les choses et de nos vues ont le d\u00e9faut d'\u00eatre peut-\u00eatre un peu trop simplistes. Nous n'avons tous les renseignements de d\u00e9tail, actuellement nous ne pouvons pas pr\u00e9voir toutes les complications qui se pourraient produire \u00e0 un moment donn\u00e9 \u2014 cela ne nous peut-\u00eatre pas pr\u00e9voir toutes les complications qui se pourraient produire \u00e0 un moment donn\u00e9 \u2014 cela ne nous emp\u00eache pas de voir, si je ai assez vu, je n'h\u00e9siterai pas \u00e0 en r\u00e9clamer devant la Chambre et r\u00e9p\u00e9ter simplement, comme un bon homme qui pose des questions et qui veut savoir des choses \u00e0 s'imagine est bien lov\u00e9 de la r\u00e9alit\u00e9 mais autant moins facile que la sienne a pris cette habitude d'exprimer son opinion au moyen de paroles; jamais, je crois, les d\u00e9clarations de ce type n'ont \u00e9t\u00e9 aussi pleines de rh\u00e9torique.\n\nIl y a eu le discours de M. de B\u00fclow, que tous les journaux anglais appellent le discours de \"granit\" (granite speech); \u2014 la presse anglaise y a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s sensible. M. de B\u00fclow avait cit\u00e9, dans son discours, une phrase de Fr\u00e9d\u00e9ric qui disait : \u00ab Mordre sur l'arm\u00e9e allemande, c'est mordre sur le granit. \u00bb\n\nC'\u00e9tait une allusion \u00e0 l'Angleterre qui avait essay\u00e9 de mordre sur l'arm\u00e9e et par cette phrase, M. de B\u00fclow voulait lui montrer qu'elle mordrait en vain.\n\nOn aurait pu donner \u00e0 ce discours un autre nom : celui de discours \"du tour de valse\", car il y \u00e9tait aussi question du mari qui peut pardonner \u00e0 sa femme d'accepter un tour de valse avec un \u00e9tranger, s'il fait que elle lui est vraiment fid\u00e8le et qu'elle lui reviendra. Vous vous rappelez cette jolie formule qui s'appliquait dans l'esp\u00e8ce \u00e0 l'Italie accus\u00e9e de nous faire trop d'avances.\n\nEn Angleterre aussi il y a eu des m\u00e9taphores, par exemple celles de lord Hure. Il y a eu, \u00e0 Chesterfield, le discours de \"l'ardoise noircie\". Il faut \"noircir son ardoise\". Cela, tout le monde le comprend; des d\u00e9put\u00e9s, \u00e0 la veille des \u00e9lections, ne le comprendront peut-\u00eatre que trop facilement. Noircir son ardoise, c'est br\u00fbler le livret. (Ou rit.) C'est une chose que certains chefs de gouvernement comprendront aussi. Sans vouloir rien dire de d\u00e9sagr\u00e9able \u00e0 M. le pr\u00e9sident du conseil, il aime aussi \u00e0 noircir son ardoise quand il part pour Saint-Etienne. (Nouveaux rires.) A travers toutes ces m\u00e9taphores, que faut-il nous repr\u00e9senter ?\n\nPour moi, je crois que le \"tour de valse\" dont a parl\u00e9 M. de B\u00fclow a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s r\u00e9el. M. de B\u00fclow a voulu parler, puisqu'il emprunte ses exemples \u00e0 l'\u00e9cole des maris, comme Aristote, \u00eatre indulgent et bon. Je crois que M. de Bismarck, l'auteur de la triple alliance, aurait parl\u00e9 comme Sganarelle et pris les choses plus au tragique.\n\nJe crois que les faits qu'il a soulign\u00e9s, la fa\u00e7on dont il en a parl\u00e9 indiquent un \u00e9tat de choses bien nouveau. \nCette triple alliance qui paraissait si solide, qui semblait \u00e9tablie autour de nous comme une banquise infranchissable, si intimement serr\u00e9e et gel\u00e9e que nous ne pouvions esp\u00e9rer en desserrer l'\u00e9treinte, ne la sentez-vous pas craquer, s'\u00e9branler sous des rayons nouveaux? Est-ce que j'exag\u00e8re? Les \u00e9v\u00e9nements ne me donnent-ils pas raison? En somme, cette solide et utile alliance que nous avons avec la Russie est telle que qui se rapproche de la Russie par le fait se rapproche de nous. N'avons-nous pas vu, dans l'Extr\u00eame-Orient, les ambitions de la Russie s'affirmer? Ne l'avons-nous pas vue conqu\u00e9rir la Mandchourie ? Je savais qu'on allait faire des signes de d\u00e9n\u00e9gation, dire : Il y a eu un trait\u00e9 qui rend la Mandchourie aux Chinois. Mais, vous savez dans quelles conditions : \u00e0 la condition que les garnisons, que l'administration restent entre les mains des Russes.\n\nIl y a eu de l'opposition de la part de l'Angleterre et de la part du Japon. Naturellement il n'y a pas eu d'opposition du c\u00f4t\u00e9 de la France et il fallait s'y attendre. Mais une chose \u00e0 laquelle on aurait pu ne pas s'attendre s'est produite : il n'y a pas eu non plus d'opposition du c\u00f4t\u00e9 de l'Allemagne. L'Allemagne, dans cette circonstance, s'est rapproch\u00e9e de la Russie. J'ai le droit de dire que se rapprocher de la Russie, c'est se rapprocher de nous. Je sais bien que, depuis, sont venues les discussions provoqu\u00e9es par les agrariens au sujet des droits de douane ; qu'elles ont ralenti un peu ce rapprochement ; mais je ne crois pas que ces querelles momentan\u00e9es d'int\u00e9r\u00eat indiquent le v\u00e9ritable esprit de la nation ; je crois que dans le courant qui entra\u00eene toutes les ambitions vers l'Extr\u00eame-Orient, un rapprochement \u00e0 propos de l'Extr\u00eame-Orient est un signe plus s\u00e9rieux que celui dont je parlais tout \u00e0 l'heure.\n\nPuis est venue la question de l'Italie, qui nous avait \u00e9tonn\u00e9s par son ingratitude. Elle, que nous avions faite, s'\u00e9tait tout de suite apr\u00e8s alli\u00e9e contre nous \u00e0 sa pire ennemie, l'Autriche. Nous avons lieu, je crois, d'\u00eatre satisfaits de voir que ce malentendu n'a pas dur\u00e9, que les questions m\u00e9diterran\u00e9ennes nous rapprochent, qu'il est possible de causer ensemble, que les int\u00e9r\u00eats nous rapprochent aussi, que probablement ce que disait M. de Bulow arrivera : que l'alliance qui n'est que d\u00e9fensive ne le restera pas longtemps et que si aujourd'hui elle n'est peut-\u00eatre pas compl\u00e8te elle le sera demain.\n\nJe veux revenir \u2014 car je quitte tout de suite les d\u00e9tours que j'avais pris \u2014 je veux revenir au sujet qui nous occupait tout \u00e0 l'heure. Il me para\u00eet que dans une question comme celle-ci, dans une question o\u00f9 l'on demande \u00e0 la France d'intervenir dans une affaire qui int\u00e9resse si directement l'amour-propre et les int\u00e9r\u00eats de l'Angleterre, il est difficile de ne pas parler de la situation g\u00e9n\u00e9rale du monde. Nos coll\u00e8gues trouvent que j'ai pris des d\u00e9tours trop longs. Je vais commettre une nouvelle faute et, s'ils le veulent, passer brusquement d'un sujet \u00e0 un autre.\n\nJe leur laisse \u00e0 eux-m\u00eames le soin de trouver la transition.\n\nJ'arrive \u00e0 l'Angleterre. Nous venons de voir un grand contraste : ce peuple, \u00e0 l'ouverture de la chambre des lords, se livrer avec toute la pompe traditionnelle \u00e0 cette c\u00e9r\u00e9monie magnifique o\u00f9 le roi vient au milieu du Parlement. On a entendu \u00e0 cette occasion le discours royal, mais tout de suite apr\u00e8s on a entendu les querelles des partis recommencer avec une \u00e2pret\u00e9 dont on n'avait pas souvenance en pareille circonstance. Voyez le discours grave, attrist\u00e9 de lord Salisbury, et voyez celui par lequel lord Roseberry lui r\u00e9pond. \u00ab Mais, a-t-il dit, ce sont l\u00e0 \u2014 c'est m\u00eame le mot fran\u00e7ais dont il s'est servi \u2014 des platitudes oratoires. Ce que nous voudrions savoir c'est o\u00f9 en sont les n\u00e9gociations au sujet de cette guerre qui p\u00e8se sur nous \u00bb. Il n'y en a pas, r\u00e9pond lord Salisbury. L'autre dit : \u00ab Les journaux m'ont donc mal renseign\u00e9, j'esp\u00e9rais que des propositions avaient \u00e9t\u00e9 faites. \u00bb\n\nLes partis, \u00e0 ce sujet, se jettent la pierre, les r\u00e9unions se multiplient; lord Roseberry parle \u00e0 Sheffield ; sir Campbell Bannerman dans d'autres circonscriptions, lord Salisbury \u00e0 la Chambre des lords. Et, voulez-vous que je vous dise ce qui m'\u00e9tonne ? C'est de voir, comme nous l'avons vu souvent, lorsque les partis se rompent, lorsque les cadres n'existent plus, lorsque les querelles sont plut\u00f4t des querelles de personnes que d'id\u00e9es, c'est de voir l'\u00e2pret\u00e9 s'exag\u00e9rer, les mots devenir cruels et cependant les id\u00e9es se confondre. Lisez bien les discours de ces terribles adversaires ; vous verrez qu'ils se r\u00e9sument en trois mots et qu'ils disent la m\u00eame chose. Si j'en parle, c'est pour en tirer un sympt\u00f4me pour l'avenir et un sympt\u00f4me qui m'inqui\u00e8te, parce qu'enfin nous aurions pu, avec de nouveaux hommes, esp\u00e9rer une politique nouvelle, et, comme on le disait, comme ils le disent, voir noircir l'ardoise; or je la vois toujours couverte des m\u00eames caract\u00e8res.\n\nCes trois mots ce sont : haine \u00e0 l'Irlande, imp\u00e9rialisme et guerre \u00e0 outrance au Transvaal. Avec de l\u00e9g\u00e8res diff\u00e9rences, de l\u00e9g\u00e8res att\u00e9nuations \u00e0 gauche et \u00e0 droite, chez les conservateurs et chez les lib\u00e9raux, ce sont les m\u00eames mots qui sont prononc\u00e9s; personne n'ose encore reculer devant cet immense et terrible programme.\n\nPendant ce temps, \u00e0 l'autre bout de l'empire, nous voyons se continuer une lutte h\u00e9ro\u00efque. Je ne veux pas recommencer \u00e0 en entretenir la Chambre ni essayer de l'\u00e9mouvoir par de vaines paroles sur l'h\u00e9ro\u00efsme de ces gens qui luttent un contre vingt et qui meurent pour leur pays. La Chambre est aussi convaincue que moi de ce que cette situation a de terrible en m\u00eame temps que d'admirable. Nous entendons, d'une part, d\u00e9clarer que la lutte sera poursuivie jusqu'\u00e0 la fin et, de l'autre, nous voyons des gens mourir h\u00e9ro\u00efquement pour la d\u00e9fense de leur pays. \nCe que je veux dire, c'est que, quoi qu'il arrive et quand m\u00eame \u2014 ce que je ne pense pas \u2014 la lutte serait pr\u00e8s de finir, l'Angleterre entretient une plaie dont elle aura beaucoup de peine \u00e0 gu\u00e9rir, dont elle sortira certainement et justement affaiblie devant l'opinion des peuples.\n\nM. lourd. Ce sera son ch\u00e2timent !\n\nM. Denys Cochin. M. Chamberlain dirait r\u00e9cemment : \u00ab Je sais que nous ne sommes pas aim\u00e9s ; les gouvernements ont devant nous une attitude correcte mais les peuples ne nous aiment pas, je le sais, mais je m'en moque, car jamais un ministre anglais ne doit chercher \u00e0 \u00eatre aim\u00e9 par les autres peuples : il n'a \u00e0 \u00eatre aim\u00e9 que par son pays. \u00bb\n\nM. Chamberlain se trompait quand il parlait ainsi. De grands ministres, comme Gladstone, lorsqu'il d\u00e9fendait l'humanit\u00e9 en fl\u00e9trissant les massacres d'Arm\u00e9nie, \u00e9taient aim\u00e9s m\u00eame par leurs adversaires.\n\nL'insolence de Palmerston avait souvent vex\u00e9 les nations voisines et cependant on ne peut pas dire qu'il fut d\u00e9test\u00e9, ha\u00ef ; on sentait en lui des id\u00e9es lib\u00e9rales et un patriotisme discret et utile \u00e0 son pays.\n\nJe le dis avec une profonde douleur, car j'ai une grande admiration pour ce pays : l'Angleterre est en train de se diminuer dans l'opinion du monde ; les haines s'accumulent contre elle, et des haines m\u00e9rit\u00e9es; quoi qu'il arrive, elle aura de la peine \u00e0 se tirer de la situation o\u00f9 elle se trouve.\n\nLes n\u00e9gociations dont on parle, \u00e0 quoi aboutiront-elles? Les Anglais donneront peut-\u00eatre \u00e0 leurs sujets \u2014 puisqu'ils veulent avoir des sujets dans l'Afrique du sud \u2014 des droits politiques et alors tout sera \u00e0 recommencer ; ou bien ils ne donneront rien et ils continueront \u00e0 chasser, \u00e0 d\u00e9porter ces gens h\u00e9ro\u00efques, comme le veulent lord Milner, MM. Chamberlain et Cecil Rhodes.\n\nJe laisse la Chambre tirer la conclusion.\n\nCe pays est riche, c'est vrai, mais un statisticien de l'autre c\u00f4t\u00e9 de la Manche appr\u00eatait ainsi les r\u00e9sultats de cette politique d\u00e9plorable de l'Angleterre. Il faisait trois groupes du budget : le groupe des d\u00e9penses civiles, le groupe des d\u00e9penses militaires ordinaires et le groupe des d\u00e9penses de la guerre. La guerre, d'apr\u00e8s son calcul, co\u00fbtait 35 millions par semaine, soit 1 milliard 500 millions par an, 60 fr. par seconde.\n\nVoil\u00e0 les d\u00e9penses faites par l'Angleterre pour la guerre sud-africaine depuis plus de deux ans.\n\nLe m\u00eame statisticien concluait en disant que le troisi\u00e8me groupe, celui des d\u00e9penses de la guerre, laisserait derri\u00e8re lui, la paix \u00e9tant faite, des d\u00e9penses exceptionnelles s'\u00e9levant \u00e0 600 millions par an, d'o\u00f9 il r\u00e9sulterait en fin de compte pour le budget anglais un d\u00e9ficit de 300 millions.\n\nVoil\u00e0 la situation. Je crois que, d'une part, la triple alliance s'\u00e9branle et que, de l'autre, l'Angleterre s'affaiblit. Je dis les choses comme elles sont et je conclus, sans transition, en pensant \u00e0 ce que nous avons \u00e0 demander, de notre c\u00f4t\u00e9, parce que je crois que, dans ces circonstances, il est utile, opportun, de nous rendre compte de la situation nouvelle qui nous est faite et de bien nous rem\u00e9morer ce que nous avons \u00e0 r\u00e9clamer dans l'int\u00e9r\u00eat de la France.\n\nCar enfin nous ne sommes ni germanophiles ni anglophiles : nous sommes et nous voulons rester des francophiles.\n\nQu'avons-nous \u00e0 demander? M. le ministre a-t-il eu raison, l'autre jour, lorsqu'il conversait avec un journaliste italien, de dire que tous les points sont arrang\u00e9s?\n\nA mon avis, l'interviewer a \u00e9videmment trahi la pens\u00e9e de M. le ministre ; il l'a exag\u00e9r\u00e9e. Jamais tous les points ne sont arrang\u00e9s en mati\u00e8re d'affaires \u00e9trang\u00e8res, car tous les jours la besogne recommence.\n\nMais enfin, nous pouvons nous demander quels sont en ce moment les points qui nous tiennent le plus au c\u0153ur.\n\nNous avons constitu\u00e9 \u2014 et nous l'avons fait, j'en suis convaincu, pour la grandeur et pour l'avenir de la France \u2014 nous avons constitu\u00e9 un immense empire colonial.\n\nCet empire colonial, nous l'exploiterons et nous en tirerons parti; mais pour cela, il y a une chose qui manque, ce sont des chemins et ce sont des postes. Eh bien! nous voyons que partout l'Angleterre, dans son \u00e9tat actuel sinon de faiblesse au moins de difficult\u00e9s, s'est inclin\u00e9e volontiers devant certaines r\u00e9clamations, car il ne faut pas qu'on dise qu'elle n'a pas c\u00e9d\u00e9 aux Russes en Extr\u00eame-Orient; mais nous la voyons se redresser devant nous avec l'aigreur et la mauvaise volont\u00e9 dont trop souvent elle a fait preuve \u00e0 notre \u00e9gard. Nous l'avons vue ne pas h\u00e9siter \u00e0 nous cr\u00e9er des difficult\u00e9s. Je citerai, par exemple, cette convention du Niger; nous avons une fronti\u00e8re telle que, pour aller de Say \u00e0 Barroua, \u2014 cette fameuse ligne qui nous a \u00e9t\u00e9 conc\u00e9d\u00e9e, \u2014 nous sommes dans un d\u00e9sert o\u00f9 nous ne pouvons m\u00eame pas faire vivre nos postes militaires les plus n\u00e9cessaires.\n\nJe citerais bien d'autres cas, mais je vois devant moi M. Etienne qui, j'en suis s\u00fbr, traitera ce sujet avec plus de comp\u00e9tence et de d\u00e9tails.\n\nJe citerais \u00e0 l'autre bout de l'Afrique, le chemin de fer de Djibouti au Harrar; l\u00e0 encore nous trouvons devant nous les Anglais qui viennent nous cr\u00e9er des embarras. Je citerais la question du Siam, cette question si int\u00e9ressante pour nous, qui a \u00e9t\u00e9 relev\u00e9e l'autre jour \u00e0 la s\u00e9ance du Tr\u00f4ne par lord Roseberry et que nous ne devons pas laisser de c\u00f4t\u00e9, car l'avenir de notre colonie du Tonkin, c'est la p\u00e9n\u00e9tration en Chine par le Yunnan jusqu'au Souchouen et peut-\u00eatre un jour, je l'esp\u00e8re, par le Siam.\n\nJe citerais bien d'autres cas encore, si je ne craignais de fatiguer l'attention de la Chambre.\n\nM. Lucien Millevoye. C'est le c\u0153ur de la question.\n\nM. Denys Cochin. Je le crois.\n\nM. le pr\u00e9sident. L'orateur indique la politique qui, suivant lui, s'impose en pr\u00e9sence de ce qui se passe dans l'Afrique du Sud. C'est son droit.\n\nM. Denys Cochin. Je termine bri\u00e8vement, puisque la Chambre trouve que je suis sorti du sujet.\n \nJe ne crois pas pour moi, m'en \u00eatre \u00e9cart\u00e9. M. Lucien Millevoye. Continuez! M. Denys Cochin. Je ne crois pas en \u00eatre sorti un instant parce qu'\u00e0 mon avis devant la question qui avait \u00e9t\u00e9 pos\u00e9e c'est-\u00e0-dire la politique que nous avions \u00e0 tenir vis-\u00e0-vis de l'Angleterre, il fallait nous rendre compte de la situation actuelle. Cette situation est aujourd'hui celle-ci d'une part, moins de menaces du c\u00f4t\u00e9 de la triple-alliance, d'autre part des menaces moins justifi\u00e9es du c\u00f4t\u00e9 de l'Angleterre affaiblie et, en troisi\u00e8me lieu, la n\u00e9cessit\u00e9 de nous rem\u00e9morer tout ce que nous avons \u00e0 proposer, \u00e0 mettre en avant pour la d\u00e9fense de notre empire colonial. Mais je n'insiste pas ; je ne suis pas de ceux qui, par injustice ou par malveillance, pr\u00e9tendent que rien n'est fait quand il reste quelque chose \u00e0 faire. \"Nil actum reputans si quid superesset agendum\" est une chose qu'un homme peut dire de lui-m\u00eame : il peut dire qu'il n'a pas fait, de lui-m\u00eame : il peut dire qu'il fait tant qu'il lui reste quelque chose \u00e0 faire. Mais c'est une phrase qui, comme toutes les phrases historiques, est sublime ou inf\u00e2me, selon la fa\u00e7on dont on la prend ; elle devient injuste lorsqu'on l'applique \u00e0 quelqu'un. Je me garderai donc bien de dire que rien n'est fait parce qu'il reste quelque chose \u00e0 faire. On a fait beaucoup, dans ce cas, et il reste beaucoup \u00e0 faire. Nous pouvons parler et nous devons le faire. Rappelez-vous, lorsqu'en temps meilleurs pour l'Angleterre, au moment du cinquantenaire de la reine Victoria, quand elle \u00e9tait dans toute sa gloire, rappelez-vous ce que se permit un de ses ministres, sir Edward Grey, qui ne craignait pas de dire \u00e0 la toute nouvelle Chambre des communes que telle d\u00e9claration de la France serait consid\u00e9r\u00e9e comme un acte peu amical. Sachons dire, non que telle d\u00e9marche int\u00e9ressant notre pavement nos colonies, mais d'autres comme le Maroc, par exemple, o\u00f9 nous voulons \u00e9tendre notre influence, que telle intervention de notre part serait consid\u00e9r\u00e9e comme un acte amical. Nous avons fait beaucoup; il nous reste encore beaucoup \u00e0 faire; je le reconnais, je le rappelle, parmi ce que nous avons \u00e0 faire, il entre, parmi d'autres, les v\u0153ux exprim\u00e9s par l'Empire, par M. Berry et, avec tant de honorit\u00e9 par M. L\u00e9on Bourgeois, en faveur des opprim\u00e9s et pers\u00e9cut\u00e9s. (Applaudissements prolong\u00e9s.) M. le pr\u00e9sident. L'ordre du jour purement simple a \u00e9t\u00e9 demand\u00e9; il a \u00e9t\u00e9 accept\u00e9 par le Gouvernement. Je le mets aux voix. (L'ordre du jour purement simple voix, est adopt\u00e9.) M. le pr\u00e9sident. Demain, \u00e0 l'heure du matin, 1re s\u00e9ance publique; Suite de la discussion du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res. La commission du budget d\u00e9sire continuer l'examen du budget des affaires \u00e9trang\u00e8res, notamment sur les modifications suivantes que la commission du budget d\u00e9sirait pr\u00e9c\u00e9demment fix\u00e9es : Chemins de fer de l'Etat; Transports et A Travaux publics (chap. 65, 65 bis, et Travaux publics). La commission du budget d\u00e9sire \u00e9galement traiter le projet de loi tendant \u00e0 l'am\u00e9lioration national par l'ex\u00e9cution d'un nombre de voies navigables et de l'am\u00e9lioration des canaux, des ports maritimes; Conventions; Commerce et industrie; Ecole centrale des arts et m\u00e9tiers; Postes, t\u00e9l\u00e9graphes et t\u00e9l\u00e9phones; Agriculture; Justice. \u2014 Discussion de la loi de M. Pourquery de Boissy reglant les ill\u00e9galit\u00e9s op\u00e9r\u00e9es sur des magistrats; Imprimerie nationale; L\u00e9gion d'honneur; Caisse nationale d'\u00e9pargne. Colonies; Guerre. \u2014 1re d\u00e9lib\u00e9ration sur la proposition de loi de M. Edouard Vaillant et plusieurs de ses coll\u00e8gues; 2e projet de r\u00e9solution de M. Mirande, proposition de loi de M. Charles Fournier et plusieurs de ses coll\u00e8gues; 3e proposition de loi de M. Mass\u00e9 et plusieurs de ses coll\u00e8gues tendant \u00e0 modifier les droits de justice militaire (Secret du vote en conseil de guerre); recours en haute justice. Guerre; recours en haute justice. Public. 2e session. Discussion des quatre projets de loi contenant des censures, concernant : Finances; Travaux publics. Il y a \u00e9t\u00e9 convenu, d'accord avec le Gouvernement, que le projet de Millerand relative aux articles 31 et suivants du Code de commerce sera inscrit en t\u00eate de l'ordre, sous r\u00e9serve qu'il n'y aura pas de d\u00e9lib\u00e9ration de la 1re d\u00e9lib\u00e9ration sur la proposition de M. Millerand relative aux articles 31 et suivants du Code de commerce. Il n'y a pas d'opposition. Ils sont ordonn\u00e9s. Suite du budget de 1902; Chemins de fer de l'Etat; Travaux publics (chap. 65, 65 bis et 66). Il y a \u00e9t\u00e9 du jour ordre. Dans d'observation. Le jour est ainsi fix\u00e9. DEUX PROJETS DE LOI re\u00e7us par le pr\u00e9sident. J'ai re\u00e7u de M. le ministre deux projets de loi tendant \u00e0 autoriser : 1. La commune d'Aix-en-Provence (Savoie) \u00e0 \u00e9mettre une taxe d'habitation et \u00e0 recevoir une contribution proportionnelle de ses recettes en remplacement de droits et \u00e9vents; 2. La commune d'Argenteuil (Seine) \u00e0 substituer une taxe sur l'alcool aux centimes additionnels des constructions \u00e0 des centimes sonores \u00e9tablis en remplacement des droits existants. Ces deux lois seront imprim\u00e9es, distribu\u00e9es, et Envoy\u00e9es \u00e0 la commission des Finances. Les projets de M. le ministre de l'int\u00e9rieur portent : 1. Un projet de loi tendant \u00e0 autoriser : a) La ville d'Albi (Tarn) \u00e0 changer \u00e0 de fond d'emprunt; b) La ville de Chartres (Eure-et-Loir) \u00e0 emprunter 483,000 fr. et \u00e0 se procurer des fonds. \nJ scraping; la ville de Dreux (Eure-et-Loir) \u00e0 eau somme de 122,000 fr. et \u00e0 se faire imposer une somme de 57,000 fr. la ville de Nice (Alpes-Maritimes) \u00e0 se faire imposer une somme de 56,000 fr. la ville de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) \u00e0 se faire imposer une somme de 11,000 fr. de loi seront imprim\u00e9s, distribu\u00e9s \u00e0 la commission de l'industrie et du commerce: D'UN RAPPORT de la commission de la l\u00e9gislation, de la justice et de la religion, et je lai re\u00e7u de M. Pourr\u00e9fol, en nom de la commission, une proposition de loi ayant pour objet l'article 1784 du code civil (Responsabilit\u00e9 des entrepreneurs de transports). Le rapport sera imprim\u00e9 et distribu\u00e9. D\u00c9P\u00d4T D'UNE PROPOSITION DE LOI M. le pr\u00e9sident, J'ai re\u00e7u de M. Peignot une proposition de loi tendant \u00e0 ouvrir au ministre de l'agriculture sur l'exercice 1901 un cr\u00e9dit de 200,000 fr. pour venir en aide aux agriculteurs des communes de Potangis, Villers-sur-Corneilles, Marcilly-sur-Seine et Saron-sur-Aube (Marne) victimes de l'orage du 29 juin 1901. La proposition de loi sera imprim\u00e9e, distribu\u00e9e et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoy\u00e9e \u00e0 la commission du budget. (Assentiment.) (La s\u00e9ance est lev\u00e9e \u00e0 six heures vingt minutes.) Le Chef du service st\u00e9nographique de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s, ALEXANDRE GAUDET. M. Rose, d\u00e9put\u00e9 du Pas-de-Calais, a d\u00e9pos\u00e9 sur le bureau de la Chambre: 1\u00b0 326 p\u00e9titions contenant 13,992 signatures de cultivateurs producteurs de betteraves sucri\u00e8res habitant le d\u00e9partement de l'Oise; 2\u00b0 57 p\u00e9titions contenant 2,426 signatures de cultivateurs habitant le d\u00e9partement des Ardennes. M. Bertrand, d\u00e9put\u00e9 de la Marne, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition de cantonniers de Ch\u00e2lons-sur-Marne. M. Louis Ricard, d\u00e9put\u00e9 de la Seine-Inf\u00e9rieure, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition des membres de l'Union philanthropique de Rouen. M. P\u00e9rillier, d\u00e9put\u00e9 de Seine-et-Oise, a d\u00e9pos\u00e9 une p\u00e9tition de M. Finot, pr\u00e9sident fondateur du syndicat agricole de Maisons (Seine-et-Oise). Annexes au proc\u00e8s-verbal de la 28e s\u00e9ance du lundi 20 janvier. SCRUTIN Sur l'urgence de la proposition de M. Charles Bernard (Gironde) ayant pour objet de garantir la libert\u00e9 des citoyens. Nombre des votants 7,483 Majorit\u00e9 absolue. 242 Pour l'adoption. 217 Contre. 266 La Chambre des d\u00e9put\u00e9s n'a pas adopt\u00e9. ONT VOT\u00c9 POUR : MM. Adam (Achille). Agoult (comte d'). Aliard. Amodru. Argeli\u00e8s. Audiffred. Aulan (comte d'). Aym\u00e9, baron de la Chevri\u00e8re. Aynard (Edouard). Balsan. Bansard des Bois. Baron. Baudry d'Asson (de). Beauregard (Paul). B\u00e9n\u00e9zech. Benoist (de). Bernard (Charles) (Gironde). Bernard (Paul) (Seine). Berthelot. Bischoffsheim. Blanc (Edmond) (Hautes-Pyr\u00e9n\u00e9es). Bonard. Boucher (Henry). Boucot. Boug\u00e8re (Ferdinand). Boug\u00e8re (Laurent). Bourgeois (Paul) (Vend\u00e9e). Boury (comte de). Bovieri. Brice (Jules) (Meurthe-et-Moselle). Brice (Ren\u00e9) (Ille-et-Vilaine). Brindeau. Broglie (duc de). Caraman (comte de). Cassagnac (Paul de). Castelin. Castellane (comte Boni de). Cavaignac (Godefroy). Chambrun (marquis de). Chauvi\u00e8re. Chevallier (Emile). Chichou (Albert). Christophle (Is\u00e8re). Cibiel. Claudinon. Cochin (Denys) (Seine). Cochin (Henry) (Nord). Coque. Compayr\u00e9 (Emile). Cornudet (vicomte) (Seine-et-Oise). Cosmao-Dumerque. Coutant. Dansette (Jules). Darblay. Daud\u00e9. Dejeante. Delaune. Delpech Cantaloup. Denis (des Landes). Derrien. Desfarges. Desjardins (Jules). Devins. Drake (Jacques). Drumont (Edouard). Dubuisson. Dufour (Jacques) (Indre). Dumas (Julien). Dupuytren. Dussaussoy. Elva (comte d'). Ermant. Estourbeillon (marquis de l'). Fachard. Fenal. Ferrette. Ferry (Charles). Florent. Forest. Fouquet (Camille). Gabiat. Garner. Gailhard-Bancel (de). Gaillard (Jules). Galot (Jules) (Loire-Inf\u00e9rieure). Galpin (Gaston). Gauthier (de Clagny). G\u00e9rard (baron). Gervaisa (Meurthe-et-Moselle). G\u00e9velot. Ginoux-Defermon. Girou. Gonidec da Traissan (comte le). Gontaut-Biron (comte Joseph de). Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). Gourd. Goussot. Grandmaison (de). Groussier. Guibert. Guillain. Guyard. Halgouet (lieutenant-colonel du). Harriague Saint-Martia. Holtz. Humbert. Jacquey (g\u00e9n\u00e9ral). Jonnart. Jouart. Jules Jaluzot. Jules Legrand (Basses-Pyr\u00e9n\u00e9es). Kelsch. Kerj\u00e9gu (J. de). Kerouartz (marquis de). Krantz (Camille). La Bourdonnaye (comte de). La Ferronnays (marquis de). Laniel (Henri). Lanjuinais (comte de). Lannes de Montebello. Largentaye Rioust de). Laroche-Joubert. Lasies. Lasserre (Maurice). Lebaudy (Paul). Lebr\u00e9. Lebrun. Legrand (Arthur) (Manche). Le H\u00e9riss\u00e9. Lerolle. LespihHay (marquis de). L\u00e9tang. L\u00e9vis-Mirepoix (comte de). Loyer. Mackau (baron de). Magne. Maurice Binder. Maussabr\u00e9 (marquis de). M\u00e9line. Meyer. Millevoye. Miossec. Mirman. Monsservin. Montaigu (comte de). Montalembert (comte de). Morcrette-Ledieu. Morillot (L\u00e9on). Motte. Moussier (maire de). Mun (comte Albert de). N\u00e9ron-Bacel (Emile). Oriol. Ornano (Cuneo d'). Ouvr\u00e9. Pain. Papelier. Pascal (Gard). Passy (Louis). Paulin-M\u00e9ry. Panlimier. Perreau. Piou. Poincar\u00e9 (Raymond). Pomereu (comte de). Porteu (Armand). Poullat. Pozzo di Borgo (comte). Prache. Pradet-Balade. PraxParis. Proast. Prad'homme-Havette. Quesnel. Quilbeuf. Raiberti. Ramel (de). Rauline. Reille (baron Am\u00e9d\u00e9e). Reille (baron Xavier). Ribot. Richard (Pierre). Rieunier (amiral). Riotteau. Rispal. Roche (Ernest) (Seine). Roche (Jules) (Ard\u00e8che). Rogez. Rohan (duc de). Rose. Rouland (Seine-Inf\u00e9rieure). Roy de Loulay. Saint (Charles). Saint-Martin (de). Saint-Quentin (comte de). Salignac-F\u00e9nelon (de). Sauvanet. Savary de Beauregard. Schneider (Eug\u00e8ne). Sembat. Solages (marquis de). Stanislas-Ferrand. Suchetet. Tailliandier. Ternaux-Compans. Thierry. Turigny. Vacher (L\u00e9on) (Corr\u00e8ze). Vaillant. Vall\u00e9e. Vaux (Pierre). Victor Gay. Vidal de Saint-Urbain. Viellard (Armand). Villiers. Walter. Z\u00e9va\u00e8s. ONT VOT\u00c9 CONTRE : MM. Abel-Bernard (Vaucluse). Aimond (Seine-et-Oise). Allombert. Andrieu. Antoine Gras (Dr\u00f4me). Arbouin. Ar\u00e8ne (Emmanuel). Armez. Astier. Astier (colonel). Authier. Babaud-Lacroze. Bachimont. Balandreau. Barthou. Baudia (Pierre). Baulard. Beauquier. B\u00e9rard (Alexandre). Berteaux. Berthet. Bertonn. Bizot. Blanc (Henri) (Haute-Loire). Bony (Cisternes). Borie. Borne. Bourgeois (L\u00e9on) (Marne). Bourrat. Boutard. Boyer (Antide). Brune. Brunet. Bussi\u00e8re. Caillaux. Calvinhac. Canet. Carnaud. Castillard. Cazals. Cazauvielh. Caze (Edmond). C\u00e8re (Emile). Chabert (Rh\u00f4ne). Chabri\u00e9 (Adrien). Chambige. Chambon. Chamerlat. Chandioux. Chanoz. Chapuis. Charles Bos. Charles Chabert (Dr\u00f4me). Charles Gras. Charonnat. Chassaing. Chastenet (Guillaume). Chaussier. Chautemps. Chavet. Chenal. Chenuville. Chopinet. Clament (Cl\u00e9ment). Cl\u00e9dou. Cl\u00e9mentel. Cloarec. Codet. Colliard. Constant. Corderoy. Couyba. Cruppi. Dasque. Dauzon. David (Alban) (Indre). David (Fernand) (Haute-Savoie). David (Henri) (Loir-et-Cher). Debussy. Decker-David. Decrais. Delarue. Delbet. Delcass\u00e9. Delestrac (Gustave). Delieux. Delmas. Den\u00e8cheau. Derveloy. Deshayes. Dev\u00e8ze. Doumergue (Gaston). Dron. Dubief. Dubois (Victor) (de). Dubois (Emile) (Seine). Dufour (Eureux). Dug\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dujardin Beaumetz. Dulau (Constant). Dumont (Charles). Dunaime. Dutailly. Emile Chauvin. Empereur. Escany\u00e9. Estournelles (d'). Etienne. Euzi\u00e8re. Fanion (Achille). Farjon (Adrien). Fernand Dupr\u00e9. Fornero. Figuet. Fournier (Fran\u00e7ois). Fourni\u00e8re. Gabriel Denis. Gicon. Galley. Galy-Gasparrou. Garnier. Gautret. Gauvin. Genet. Gentil. Gervais (Seine). Gerville-R\u00e9ache. Giacobbi. Goujat. Goujon (Th\u00e9ophile) (Gironde). Gouzy. Grousset (Paschal). Gueneau. Guieysse. Guillemet. Guignard. Guyot-Dessaigne. Harbet. Hubbard. Hubert. Hugon. Hugues (Fran\u00e7ois) (Aisne). Iriart d'Echepare (d'). Isambard. Isambert (Gustave). Isnard. Jacob. Jourdan (Louis). Jourde. Jouon. Jumel. Klotz. Krauss. La Batut (de). Labussi\u00e8re. Lachaud. Lachi\u00e8ze. Lafferre. Lagasse. \nLoge. Lanessan (de). Laroze. Lauren\u00e7on. Le Gleu. Legitimus. L\u00e9gise. Leglos. Lepez. Lesage. Le Troadec. Levraud. Leygue (Honor\u00e9) (Haute-Garonne). Leygue (Raymond) (Haute-Garonne). Leygues (Georges) (Lot-et-Garonne). Lhopiteau. Limouzain-Laplanche. Lockroy. Louis Blanc (Dr\u00f4me). Loup. Magniaude. Malaspina. Maret (Henry). Martin (Louis) (Var). Martin (Bienvenu) (Yonne). Maru\u00e9jouls. Mass\u00e9. Mathey. Maurice-Faure. Maymac. Melliet (L\u00e9o). Mettier (Gaston). Mercier (Jules). Merlou. Mesureur. Michel. Millerand. Mollard. Monfauillart. Morlot. Mougeot. Mougin. Mulac. Muteau. \nNarbonne. No\u00ebl. Odilon-Barrot. Pajot. Palan. Pams. Pastre. Paul-Faure. Pavie. Peignot. Pelletan (Camille). P\u00e9rier de Larsan (comte du) (Gironde). P\u00e9rillier. P\u00e9ronneau. Perrin. Peschaud. Philippe. Pourquery de Boisserin. Pourteyron. \nRabier (Fernand). Ragot. Rajon (Claude). Razimbaud. Regnault. Rendu (Oise). Rey (Emile). Ricard (Henri) (C\u00f4te-d'Or). Ricard (Louis) (Seine-Inf\u00e9rieure). Ridouard. Riou. \nRivet (Gustave). Robert Surcouf. Roch. Rolland (Pyr\u00e9n\u00e9es-Orientales). Rouanet. Rousse (Charles). Rouvier. Roux (Basses-Alpes). Rubillard. \nSalis. Sarrazin. Sarrien. Saumande. S\u00e9n\u00e9schal. Sicard. Simy\u00e1n. Surchamp. \nTh\u00e9ron. Theulier. Thomson. Tiphaine. \nTourgnol. Tramu. Trouillot (Georges). \nUrsl\u00e9. \nVazeille. Vign\u00e9. Vigouroux. Ville. Villermaux. Vival. (Conrad de). \nWilson. Witt (Conrad de). \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOTE : \nMM. Albert-Poulain. Allemane. \nBasly. Berry (Georges). Bompard (Raoul). \nBreton (Jules-Louis) (Cher). \nCadenat. Cardon. Charruyer. Christophle (Albert) (Orne). Coache. Cornet (Lucien). \nDeh\u00e8ve. Desfontaine. Delombre (Paul). D\u00e9rib\u00e9r\u00e9-Desgardes. Deschanel (Paul). Disleau. \nDorian, Duquesnay. Duvau (Jules). \nEliez-Evrard. Faure (Firmin). Ferroul. Fleury-Ravarin. \nFournol. Fran\u00e7ois. \nGallot (Yonne). Gell\u00e9. G\u00e9rald (Georges). Gille-Gillot-Duluc. Heuzey (Pierre). Hugues (Clovis) (Seine). \nLamendin. Lassalle. Lavieille, Lemire (Nord). \nLe Myre de Vilers. Leroy (Modeste) (Eure). \nLevet (Georges). Loriot. \nMahy (de). Mando. Massabuau. Morinaud. \nMuzet. \nOlivier. Ordinaire. \nPasqual (Nord). Perier (Germain (Sa\u00f4ne-et-Loire). PiccH. \nHenault-Morli\u00e8re. Renou (Seine). Ruau. \nSibille. Sirot (C\u00e9sar). \nThierry-Delanoue. Trannoy. \nViviani. \nWeil-Malvezin. \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOTE, comme ayant \u00e9t\u00e9 retenus \u00e0 la commission du budget : MM. Berger (Georges). Bertrand. Cochery (Georges). Lechevallier. Le Moigne. Plichon. \nABSENTS PAR CONG\u00c9 : M. Alicot. Anthime-M\u00e9nard. Alsace (comte d'), prince de H\u00e9nillien-Arenberg (prince de). Aug\u00e9. \nBarrois. Baudon (Oise). Bazillon. Bersez. Bordiar. Brisson (Henri). Cauvin. Cornudet (Creuse). Dubochet. Fould (Achille). Gayraud. \nH\u00e9mon (Finist\u00e8re). Jacquemin. Lauraine. \nLefeu. L\u00e9on Pommeray. Leroy (Arthur) (C\u00f4te d'Or). Marchai. Morel. Rozet (Albin). Villault-Duchesnois. \nCes nombres annonc\u00e9s en s\u00e9ance avaient \u00e9t\u00e9 de : \nNombre des votants. 482 Majorit\u00e9 absolue. 242 Pour l'adoption. 211 Contre. 271 \nMais, apr\u00e8s v\u00e9rification, ces nombres ont \u00e9t\u00e9 rectifi\u00e9s conform\u00e9ment \u00e0 la liste de scrutin ci-dessus. \nSCRUTIN Sur l'ensemble du projet de loi portant r\u00e8glement d\u00e9finitif du budget de l'exercice 1910. \nNombre des votants. 409 Majorit\u00e9 absolue. 205 Pour l'adoption. 375 Contre. 34 \nLa Chambre des d\u00e9put\u00e9s a adopt\u00e9. \nONT VOT\u00c9 POUR : \nMM. Adam (Achille). Agoult (comte d'). \nAlombert. Amodru. Andrieu. Antoine Gras (Dordogne). Arbouin. Ar\u00e8ne (Emmanuel). Argel\u00e8s. Armez. Astier. Astier (colonel). \nAudiffrad. Anther. Aym\u00e9, baron de la Chevrolli\u00e8re. Aynard (Edouard). \nBabaud-Lacroix. Bachimont. Balandreau. \nBansard des Bois. Barthou. Baudin (Pierre). \nBaulard. Beauregard (Paul). Benoist (de). \nB\u00e9rard (Alexandre). Berger (Georges). Berthelot. Bertrand. Bischoffsheim. Bizot. Blanc (Edmond) (Hautes Pyr\u00e9n\u00e9es). Blanc (Henri) (Haute-Loire). Bony-Cisternes. Borie. Borne. \nBoucher (Henri). Boucot. Bourgeois (L\u00e9on) (Marne). Bourrat. Boury (comte de). Brice (Jules) (Meurthe-et-Moselle). Brice (Ren\u00e9) (Ille-et-Vilaine). Brindeau. Bruno. Brunet. Bussi\u00e8re. \nCaillaux. Canet. Caraman (comte de). Cardon. Castelin. Castillard. Cavaignac (Godefroy). Cazals. Cazauville. Caze (Edmond). \nChabert (Rh\u00f4ne). Chabri\u00e9 (Adrien). Chambon. Chambon. Chambrun (marquis de). Chamerlat. Chanoine. Chapuis. Charles Bos. Charles Chabert (Dordogne). Charonnat. Charruyer. Chastenet (Guillaume). Chaussol. Chautemps. Chavet. Chenel. Chevallier (Emile). Chevillon. \nChopin. Christophle (Albert) (Orne). Christophle (Is\u00e8re). Clament (Cl\u00e9ment). Claudinon. \nCl\u00e9dou. Cl\u00e9mentel. Cloarec. Cochery (Georges). \nCochin (Henry) (Nord). Codet. Colle. Compayr\u00e9 (Emile). Constant. Corderoy. Cornudet (vicomte) (Seine-et-Oise). Cosmao-Dumergue. \nCouyba. Cruppi. \nDausette (Jules). Darblay. David (Alban) (Indre). David (Fernand) (Haute-Savoie). David (Henri) (Loir-et-Cher). Deb\u00e8ve. Decker-David. Decrais. Delarue. Delanne. Delbet. \nDelcass\u00e9. Delmas. Delombre (Paul). Den\u00e8cheau. Denis (des Landes). D\u00e9rib\u00e9r\u00e9-Desgardes. Deshayes. Desjardins (Jules). Devins. \nDisleau. Dorian. Drake (Jacques). Dron. Drumont (Edouard). Dubuisson. Dufour (Eug\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dujardin-Beaumetz. Dulau (Constant) Dumas (Julien). Dunaime. Dussaussoy. Dutailly. Duvau (Jules). \nEliez-Evrard. Elva comte d'). Empereur Ermant. Escanv\u00e9. Estourbeillon (marquis de). Estournelles (d'). Etienne. Euzi\u00e8re. \nFachard. Fanion (Achille). Farnaud. \nFernand Brun. Ferrette Fern (Charles). Fleury-Ravarin. Fonlupt. \nGabiau. Gabriel Denis. Gacon. Gaffet. \nGaillard (Jules). Galley. Gally-Gasparrou. \nGarnier. Gauthier (de Clagny). Gautret. Gavin. Genet. Gentil. G\u00e9rald (Georges). Gervais (Seine). Gervaize (Meurthe-et-Moselle) Gerville-R\u00e9ache. G\u00e8ve lot. Giacobbi. Girardin Gontaut-Biron (comte Joseph de) Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). Goujon (Th\u00e9ophile) (Gironde). Gourd. Gouzy. Grandmaison (de). \nGueneau. Guignard. Guingand. Guvard. Gu\u00e9rin (Emile). Gu\u00e9rin. \nHarrariague Saint-Martin. H\u00e9rault Hugot. Herbet. Heuzey (Pierre). Hubert. \nHugues (Fran\u00e7ois) (Aisne). \nIrart d'Etchepare (d'). Isambard. \"Shifr\" (Gustave). \nJacquet. Jacob. Jacquey (g\u00e9n\u00e9ral). Jonnart. Jourdan (Louis). Jox\u00e9. Jules. Legrand (Basses Pyr\u00e9n\u00e9es). \nLatier. Lebaudy (Paul) Lechevallier. Leclerc. Le Cordeur. Leglois. Le H\u00e9riss\u00e9. Lemire (Nord) Lemoine. Lepez. Lerolle. Leroy (Modeste) (Eure). \nLefebvre (marquis de). Lef\u00e8vre (Henri). Lef\u00e8vre (Louis) (Seine-Inf\u00e9rieure). Lef\u00e8vreunier (amiral). Riottet. \nRivet (Gustave). Robert Surcouf. Roch. Rolland (Pyr\u00e9n\u00e9es-Orientales). Rose. Rouland (Seine-et-Marne). Rousse (Charles). Rouvier. Roux (Basses-Alpes). Roy de Loulav. Saint-Quentin. Sarl Salignac-F\u00e9nelon (de). Saumande. S\u00e9n\u00e9schal. Sirot (C\u00e9sar). Solages (marquis de). Suchetet. Stirche. \nTaillebardier. Ternaux-Compardant. \nThierry. Thierry-Delanoue. Tiphaine. Trouillot (Georges). \nUrsl\u00e9. \nVazeille. Vign\u00e9. Vigouroux. Ville. Villermaux. Vival. (Conrad de). \nWilson. Witt (Conrad de). \nVictor Bard (Ara, Alti)\nVacher (Leon, Corr\u00e8ze), 131, f\nVidal de Saint-Urbain, Vimeu, Yvignac\nVigouroux, Ville, Villiers (G\u00e9onrad Weil-Mallez)\nWilson, \nONT YOUS CONTRE : MM. Albert-Poulain, Allard, \nB\u00e9n\u00e9zech, Bonard, Bouver\nLouis (Cher), Cort, Cadenat, Carnaud, Chauverie (Corget, C\u00f4te d'Or)\nCostant, Follard, Desfarges, Dufour (Fran\u00e7ois)\nFerroul, Florent, Fournier, Gallot (Yonne)\nGroussier, Hugues (Clovis) (Seine)\nLassalle, L\u00e9tang, Pastre, J (Geste) Renou (Seine)\nRoche (Ernest) (Seine)\nSauvanet, Sembat, Turigny, Plan, Vaillant, Vaux (Pierre)\nWalter, Z\u00e9va\u00e8s, \nN'ONT PAS PRIS PART : MM. Abel Bernard (Vaucluse) Ollier (Seine-et-Oise)\nAulan (comte d')\nBalsan, Baron, Basly\nBerry, Beauquier, Bernard (Charles) (Gironde)\nBernard (Paul) (Seine)\nBerry, Berton, Bompard (Raoul)\nBoug\u00e8re (Laurent)\nCaugniard (Paug) (Vend\u00e9e), Boutard, Boyer, Calvinhac, Cassagnac (Paul de), Castellane (comte Boni de), Castellane (L'Aum\u00f4nerie) (Emile), Chandioux, \nChenavaz, Chiche (Gibiel) Coache, Cochin (Denys) (Seine)\nCoste (Aude), Daudin, Debussy, Defontaine (Gustave), Delaunay, Delpech-Cantaloupe, Derveloy, Deschanel (Paul), Deschanel (Victor) (de Bergeron), Dufaud (Gaston), Dublet, Dubois (Charles), Dubois (Emile) (Seine), Dupont (Firmin), Dupuis (Seine-et-Oise), Ferrero, Fiquet, Forest\nFran\u00e7ois, \nGavaud (Achille), \nJacquemot, Laurame, \nMarchal, Morel, Rozet (Albin), \nSus (Sus), \nVilleneuve (Sous-Bois), \nWalter (S\u00e9bastien), \nN'ONT PAS PRIS PART : MM. Abel Bernard (Vaucluse) Ollier (Seine-et-Oise)\nAulan (comte d')\nBalsan, Baron, Basly, Berry, Beauquier, Bernard (Charles) (Gironde)\nBernard (Paul) (Seine)\nBerry, Berton, Bompard (Raoul)\nBoug\u00e8re (Ferdinand), Bougerat (Laurent), Bourgeois (Paul) (Vend\u00e9e), Bouveri, Boyer (Antide), Breton (Jules-Louis) (Cher), Brice (Jules) (Moselle), Broglie (duc de), Brunet, \nCadenat, Calvinhac, Carnaud, Cassagnac (Paul de), Castelin, Castellane (comte Boni de),\nChambon, Chanoz, Charles Chabert (Dr\u00f4me),\nCharles-Gras, Charonnat, Chassaing, Chauvi\u00e8re, Chenavaz, Christophle (Is\u00e8re), Cibiel, \nClaudinon, Cochin (Denys) (Seine), Cochin (Henry) (Nord), Colliard, Cornet (Lucien), \nCostant,\nDansette (Jules), Dasque, Daud\u00e9, Dauzon, \nDefontaine, Dejeante, Delestrac (Gustave), \nDelieuz, Delpech-Cantaloupe, Denis (des Landes), Derrien, Derveloy, Desfarges, Desjardins (Jules), Dev\u00e8ze. \nDoumergue (Gaston). \nDrake (Jacques). Drumont (Edouard). Dubois (Emile) (Seine). Dufour (Jacques) (Indre). Dufour (Eug\u00e8ne) (Is\u00e8re). Dumas (Julien). Dupuytrem. Dussaussoy. \nElva (comte d'). Emile Chauvin. Estourbeillon (marquis de l'). \nFachard. Faure (Firmin). Ferrero. Ferrette. Ferroul. Fiquet. Florent. Forest. \nFouquet (Camille). Fournier (Fran\u00e7ois). Fourni\u00e8re. \nGailhard-Bancel (de). Gaillard (Jules). Gailot (Yonne). Galot (Jules) (Loire-Inf\u00e9rieure). \nGalpin (Gaston). Gauthier (de Clagny). G\u00e9rard (baron). Gervaize (Meurthe-et-Moselle). Ginoux Defermon. Girou. Gonidec de Traissan (comte le). Goujat. Gourd. Goussot. Grandmaison (de). Grousset (Paschal). Groussier. Guibert. \nGuieysse. Guyard. \nHalgouet (lieutenant-colonel du). Holtz. \nHubbard. Hugues (Clovis) (Seine). Humbert. \nJacquey (g\u00e9n\u00e9ral). Jourde. \nKero\u00fcartz (marquis de). Klotz. Krauss. \nLa Bourdonnaye (comte de). Labussi\u00e8re. La Ferronays (marquis de). La Terr\u00e9. Lagasse. \nLaloge. Lamendin. Lanjuinais (comte de). \nLargentaye (Rioust de). Laroche-Joubert. Lasies. Lassailles. Legitimus. Legrand (Arthur) (Manche). Le H\u00e9riss\u00e9. Lerolle. Lesage. \nLespinay (marquis de). L\u00e9tang. L\u00e9vis-Mirepoix (comte de). Levraud. Leygue (Honor\u00e9) (Haute-Garonne). Leygue (Raymond) (Haute-Garonne). Louis Blanc (Dr\u00f4me). Loup. Loyer. \nMackau (baron de). Magne. Maret (Henry). \nMartin (Louis) (Var). Martin (Bienvenu) (Yonne). \nMass\u00e9. Maurice Binder. Maurice-Faure. Maussabr\u00e9 (marquis de). Melliet (L\u00e9o). Merlou. \nMesureur. Meyer. Michel. Millevoye. Mirman. \nMontaigu (comte de). Montalembert (comte de). \nMun (comte Albert de). Muzet. \nNarbone. \nOrnano (Cuneo d'). Ouvr\u00e9. \nPain. Pajot. Palix. Pascal (Gard). Passy (Louis). Pastre. Paul-Faure. Paulin-M\u00e9ry. \nPaulmier. Pavie. Pelletan (Camille). Piou. \nPlichon. Pomereu (comte de). Porteu (Armand). Prache. Prax-Paris. Puech. \nHaion (Claude). Ramel (de). Rauline. Reille (baron Am\u00e9d\u00e9e). Reille (baron Xavier). Renou (Seine). Rieunier (amiral). Rogez. Rohan (du). Rouanet. Rousse (Charles). \nSaint-Martin (de). Salignac-F\u00e9nelon (de J. \nSauvanet. Savary de Beauregard. Schneider (Eug\u00e8ne). Sembat. Solages (marquis de). \nStanislas Ferrand. Suchetet. \nTailliandier. Th\u00e9ron. Tourgnol. Trama. \nTurigny. \nUrsleur. \nVacher (L\u00e9on) (Corr\u00e8ze). Vaillant. Vaux (Pierre). Vazeille. Victor Gay. Viellard (Armand). Vign\u00e9. Villiers. Vivian-Walter. \nZ\u00e9va\u00e8s. \nN'ONT PAS PRIS PART AU VOTE : MM. Abel-Bernard (Vaucluse). Aimond (Seine-et-Oise). Amodru. Audiffred. \nBerger (Georges). Berton. Boucher (Henry). \nBoucot. Boutard. Brindeau. Bussi\u00e8re. \nCaraman (comte de). Chevallier (Emile). \nChiche (Albert). Colle. Cornudet (vicomte) (Seine-et-Oise). \nDarblay. Debussy. Deschanel (Paul). Duquesnay. \nEstournelles (d'). Ferry (Charles). \nGerville-R\u00e9ache. G\u00e9velot. Goujon (Julien) (Seine-Inf\u00e9rieure). Gullain. \nIsnard. \nJouart. \nKerj\u00e9gu (J. de). Krantz (Camille). \nLasserre (Maurice), Lebaudy (Paul). Lemaitre (Nord). Le Myre de Vilers. \nMahy (de). M\u00e9line. Miossec. Morcrette* \n \nLedieu. Morillot (L\u00e9on). Motte. Moustier (marquis de). \nN\u00e9ron-Bancel (Emile). \nP\u00e9rillier. Perreau. Poncar\u00e9 (Raymond). \nProust. Prud'homme-Havette. \nRendu (Oise). Ribot. Richard (Pierre). Rispal. \nRivet (Gustave). Roche (Ernest) (Seine). Roy de Loupias. \nSaint (Charles). \nThierry. \nABSENTS PAR CONG\u00c9 : MM. Alicot. Anthime-M\u00e9nard. Alsace (comte d'), prince d'H\u00e9nin. Arenberg (prince d'). Auge. \nBarrois. Baudon (Oise). Bazillon. Bersez. \nBordier. Brisson (Henri). Cauvin. Cornudet (Creusot). Dubochet. Fould (Achille). Gayraud H\u00e9mou (Finist\u00e8re). Jacquemin. Lauraine. Leffet. L\u00e9on Pommeray. Leroy (Arthur) (C\u00f4te-d'Or). Marchai. Morel. Rozet (Albin). Villault-Duchesnois. \nLes nombres annonc\u00e9s en s\u00e9ance avaient \u00e9t\u00e9 de: \nNombre des votants. 515 Majorit\u00e9 absolue. 258 Pour l'adoption. 280 Contre 235 \nMais, apr\u00e8s v\u00e9rification, ces nombres ont \u00e9t\u00e9 rectifi\u00e9s conform\u00e9ment \u00e0 la liste de scrutin ci-dessus. \nDans le scrutin du 10 Janvier sur la proposition de tenir une s\u00e9ance exceptionnelle mercredi prochain : M. Emile Chevallier, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab pour \u00bb. \nM. Morinaud fait la m\u00eame d\u00e9claration. \nDans le scrutin du 16 janvier sur la motion de M. Lauraine tendant \u00e0 l'inscription des propositions sur les m\u00e9moires \u00e0 la s\u00e9ance exceptionnelle de mercredi prochain : M. Emile Chevallier d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme n'ayant pas pris part au vote, et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Morinaud d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nDans le scrutin du 16 janvier sur l'ordre du Jour pur et simple (interpellation de M. Guieysse sur le rappel \u00e0 l'activit\u00e9 du g\u00e9n\u00e9ral Geslin de Bourgogne) : M. Bersez d\u00e9clare qu'il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb, et qu'en r\u00e9alit\u00e9 il s'\u00e9tait abstenu. \nPar suite d'une erreur mat\u00e9rielle, le nom de M. Emile Rey (Lot) ne figure dans aucune des cat\u00e9gories du scrutin du 17 janvier sur l'ensemble de l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires); l'honorable membre avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Guillain, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb dans les divers scrutins du 17 janvier, d\u00e9clare qu'il avait \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 d'assister \u00e0 la s\u00e9ance et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb la priorit\u00e9 en faveur de l'ordre du jour de M. Lannes de Montebello, puis \u00ab contre \u00bb l'ordre du jour de M. Lannes de Montebello \u00e0 l'ordre du jour de M. Chevillon et \u00ab contre \u00bb l'ensemble de l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires). \nMM. Morcrette-Ledieu et Motte font la m\u00eame d\u00e9claration. \nDans le scrutin du 17 janvier sur l'addition de M. Lannes de Montebello \u00e0 l'ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d'Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires) : M. Achille Ferrand, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab pour \u00bb. \nM. Cauvin, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu \u00ab s'abstenir \u00bb. \nM. Chenel, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances. \nM. Limouzain-Laplanche, port\u00e9 comme \u00abn'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare qu'il avait \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 d'assister \u00e0 la s\u00e9ance et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb. \nM. Dev\u00e8ze, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb. \nM. Palix, port\u00e9 comme \u00ab n'ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab contre \u00bb. \nM. Mirman, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb, d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Conrad de Mitt. \nport\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb d\u00e9clare qu'il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il aurait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Castelli, port\u00e9 comme ne ayant pas pris part au vote \u00bb, d\u00e9clare avoir voulu voter \u00ab pour \u00bb. \nDans le scrutin du 17 Janvier, sur l\u2019ensemble de l\u2019ordre du jour de M. Chevillon (Interpellation de M. Cuneo d\u2019Ornano sur la violation des lois, d\u00e9crets et r\u00e8glements militaires): M. Martial Sicard d\u00e9clare qu\u2019il a \u00e9t\u00e9 port\u00e9 par erreur comme ayant vot\u00e9 \u00ab contre \u00bb et qu\u2019en r\u00e9alit\u00e9, il avait vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb. \nM. Conrad de Witt, port\u00e9 comme ayant vot\u00e9 \u00ab pour \u00bb d\u00e9clare qu\u2019il \u00e9tait momentan\u00e9ment absent de la salle des s\u00e9ances et que, pr\u00e9sent, il \u00ab se serait abstenu \u00bb. \nP\u00c9TITIONS R\u00c9SOLUTIONS des 20e et 21e commissions des p\u00e9titions ins\u00e9r\u00e9es dans le feuilleton du jeudi 28 novembre 1901, devenues d\u00e9finitives aux termes de l\u2019article 66 du r\u00e8glement. \nVINGT\u00ceM\u00caME COMMISSION M. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 2965 (d\u00e9pos\u00e9e par M. ELUZARD, d\u00e9put\u00e9 des Hautes-Alpes). \nP\u00e9tition n\u00b0 3008 (d\u00e9pos\u00e9e par M. BBAUQUIER, d\u00e9put\u00e9 du Doubs). \nP\u00e9tition n\u00b0 3019 (d\u00e9pos\u00e9e par M. CHAMBON, d\u00e9put\u00e9 de la Savoie). \nP\u00e9tition n\u00b0 3034 (d\u00e9pos\u00e9e par M. RAIBERTI, d\u00e9put\u00e9 des Alpes-Maritimes). \nLes brigadiers et gardes s\u00e9dentaires des eaux et for\u00eats de divers d\u00e9partements appellent la bienveillante attention de la Chambre sur leur situation. \nMotifs de la commission. \u2014 Les brigadiers et gardes appellent la haute bienveillance de la Chambre \u00ab sur la situation voisine de la mis\u00e8re dans laquelle se trouve le traitement de 900 fr. et celui d'un brigadier de 1,200 et celui d'un sub-brigadier, disent les p\u00e9titionnaires, ne sont plus en rapport avec l'existence actuelle. \u00bb La commission pense que les dol\u00e9ances de ces bons serviteurs de l\u2019\u00c9tat m\u00e9ritent de recevoir une attention s\u00e9rieuse, et elle insiste donc sur ces quatre p\u00e9titions en faisant appel sur elle bienveillante sollicitude. \u2014 (en appelant sur elle l'agriculture, en appelant sur elle l'agriculture.) \nM. de Benoist, rapporteur. par \nP\u00e9tition n\u00b0 2971. M. Fraisseur seadresse \u00e0 la Chambre pour obtenir justice. Motifs de la commission. \u2014 Professeur \u00e0 l\u2019\u00e9cole municipale de Paris, se plaint du mauvais avocat pr\u00e8s le tribunal civil et r\u00e9clame la restitution des frais par lui, pour un proc\u00e8s, \u00e0 ce tribunaire, n\u00e9cessaires au paiement de l'ordonnance et pour obtenir le remboursement des d\u00e9p\u00f4ts. La somme d\u00e9pos\u00e9e \u00e0 la Caisse de d\u00e9p\u00f4t a \u00e9t\u00e9 consign\u00e9e. Le p\u00e9titionnaire a d\u00e9j\u00e0 eu l'occasion de se adresser \u00e0 la chambre des d\u00e9put\u00e9s pour s'adresser au pr\u00e9sident du tribunal lui faire r\u00e9gler la taxe des frais qu'il r\u00e9clame, et au procureur de la R\u00e9publique qui aurait pour faire cesser la r\u00e9sistance qui serait alors ind\u00fbment oppos\u00e9e. La 20e commission propose pour l'ordre du jour. \u2014 (Ordre du jour. \nM. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 2974 et n\u00b0 2976 (d\u00e9pos\u00e9e par M. DAUBON, d\u00e9put\u00e9 de Maine-et-Loire) et habitants de Voide (Maine-et-Loire), tentent contre le projet de loi sur les associations. \nMotifs de la commission. \u2014 Les habitants de Voide demandent le maintien du projet de loi sur les associations en d\u00e9fendant la libert\u00e9 de s'associer sauf pour les malfaiteurs ; tous devant l'imp\u00f4t; L'association des Fran\u00e7ais. La p\u00e9tition, au lieu d'\u00eatre mise \u00e0 la 20e commission en lui ayant \u00e9t\u00e9 communiqu\u00e9e, lui avait \u00e9t\u00e9 communiqu\u00e9e, elle eut \u00e9t\u00e9 mand\u00e9 son renvoi \u00e0 la commission comp\u00e9tente. Aujourd'hui que la loi est des deux Chambres, la P\u00e9tition n'a plus d'objet, et la 20e commission se bornera \u00e0 en donner acte. \u2014 (Ordre du jour.) \nM. Dutailly, rapporteur. \nP\u00e9tition n\u00b0 2976 (d\u00e9pos\u00e9e par d\u00e9put\u00e9 de la Somme). Des habitants de l'arrondissement d'Abbeville, de l'arrondissement d'Abbeville demandent la revision de la loi 1900 sur le r\u00e9gime des boisages. Motifs de la commission. \u2014 Ces p\u00e9titions, \u00e9manant de 145 municipalit\u00e9s, montrent que le droit de culture des produits fermentables soit per\u00e7u sur le cidre et sur le pur jus de pommes, et que les droits per\u00e7us soient rembours\u00e9s. La taxe additionnelle au jus de pommes, taxation du cidre. Ils demandent la cessation du droit sur l'alcool des licences suivant la loi locale et non d'apr\u00e8s la loi nationale. Ils r\u00e9clament \u00e9galement qu'en ce qui concerne le sel, c'est-\u00e0-dire le droit sur le sel sale et non sur l'eau, la commission ne peut que l'adresser \u00e0 la 2e commission pour l'examen \u00e0 toute l'attention de la commission des finances. Quant \u00e0 la r\u00e9duction du droit sur les boisages si les p\u00e9titionnaires se reconnaissent doute que pour d\u00e9charger \nsomme orne souhait\u00e9e par le monde des int\u00e9r\u00eats \u00e9conomiques, \u00e9tait in\u00e9vitable que le poids de l'imp\u00f4t f\u00fbt report\u00e9 sur les bois plus industrieux, dont l'alcool est la prenne principale. Les p\u00e9titionnaires demandent. La taxe sur l'alcool devrait \u00eatre r\u00e9duite. Il est possible que la taxe sur l'alcool d\u00e9passe la mesure et qu'il faudra r\u00e9duire. Toute modification impr\u00e9vue, notamment une r\u00e9duction imm\u00e9diate de cette taxe serait pr\u00e9matur\u00e9e. En ce qui concerne cette taxe, serait pr\u00e9matur\u00e9e. M. Millet se rapporte \u00e0 la modification des prix des productions, nous rappelons de l'arrondissement d'Abbeville les premi\u00e8res formules de M. \nCette cause soulev\u00e9e \u00e0 la Chambre, a-t-il dit le dominateur, et je fais pr\u00e9parer en ce par l'administration, un texte qui sera pr\u00e9sent\u00e9 au prince de l'imp\u00f4t des timbres. Cet imp\u00f4t se composera de deux parts: il sera \u00e9tabli un premier droit calcul\u00e9 sur l'enseigne, et sera suivi d'un second calcul\u00e9 suivant la population. \u00c0 ce premier droit seront faites s'appliquer un second, le portance du commerce des eaux se d\u00e9veloppant ainsi sur des bases plus justes que le syst\u00e8me actuel.\n\nSi ces promesses seront tenues, les p\u00e9titionnaires auront satisfait \u00e0 ces desirs. Il est propos\u00e9, sous le b\u00e9n\u00e9fice de ces sept points qui pr\u00e9c\u00e8dent, le renvoi au ministre des finances.\n\nMme veuve Roustaing, veuve du soldat Roustaing, sollicite un bureau de tabac.\n\nMme veuve Roustaing, veuve du soldat Roustaing, sollicite depuis quelque temps le pr\u00e9fet de Vaucluse, un traitement modique de retraite de la commission des veuves vivre.\n\nMalgr\u00e9 la longue et vaine attente, \u00e0 la Chambre des d\u00e9put\u00e9s, M. le ministre des Affaires sociales, tout en reconnaissant de la p\u00e9titionnaire est \u00e0 raison des services militaires rendus par son mari, regrette d'\u00eatre dans l'incapacit\u00e9 de satisfaire la p\u00e9tition par l'ordre du jour de l'Assembl\u00e9e nationale de sa protection.\n\nLa p\u00e9tition a \u00e9t\u00e9 rapport\u00e9e.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 2990 (d\u00e9pos\u00e9e par M. GUIET, d\u00e9put\u00e9 d'Orl\u00e9ans). M. Barthelemy, \u00e0 la Chambre de commerce de Bordeaux pour obtenir justice.\n\nM. Mathieu V (Gironde) se plaint de l'insulte depuis sept ans par le procureur pr\u00e8s le tribunal de Libourne, contre son \u00e9lever et des membres de sa famille.\n\nSuite des d\u00e9veloppements divers faits qui ont \u00e9t\u00e9 port\u00e9s aux instances contre son p\u00e8re et contre ses parents, et s'appuie sur l'expertise de Bordeaux pour articuler contre le procureur. Il demande \u00e0 la Chambre de la r\u00e9int\u00e9grer dans l'intervention pr\u00e8s du tribunal de cassation pour obtenir de l'office, apr\u00e8s une bienveillante examen, l'annulation de l'arr\u00eat du 15 juin 1885 par le tribunal de Libourne, et l'effet de gr\u00e2ce.\n\nLa p\u00e9tition se voit dans l'impossibilit\u00e9 d'activer sa cause, constate que son pourvoi est aujourd'hui sans objet puisque la condamnation \u00e0 six mois de prison qu'il voulait abr\u00e9ger est depuis le 1er octobre enti\u00e8rement subie.\n\nMais soucieuse du bon renom d'impartialit\u00e9 des magistrats et des tribunaux fran\u00e7ais et d\u00e9sirant que, nulle part et \u00e0 aucun degr\u00e9 de la hi\u00e9rarchie judiciaire, aucun fait ne puisse autoriser les justiciables \u00e0 soutenir, comme le fait le p\u00e9titionnaire, \u00ab qu'il y a en France deux justices, l'une souriante, douce et facile aux privil\u00e9gi\u00e9s, l'autre implacable aux d\u00e9sh\u00e9rit\u00e9s de la fortune \u00bb, la commission propose de renvoyer la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre de la justice en l'invitant \u00e0 faire une enqu\u00eate s\u00e9rieuse sur les griefs dont la preuve est offerte par le p\u00e9titionnaire. \u2014 Renvoi au ministre de la justice.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 2995 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LEFFERT, d\u00e9put\u00e9 d'Indre-et-Loire). \u2014 Des propri\u00e9taires viticulteurs de Ligni\u00e8res (Indre-et-Loire) protestent contre l'article 10 de la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons.\n\nMotifs de la commission. \u2014 L'article 10, contre lequel protestent les viticulteurs de Ligni\u00e8res, est celui qui soumet au r\u00e9gime des bouilleurs de profession les bouilleurs de cru qui font usage \u00ab d'appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingt-quatre heures plus de 200 litres de liquide ferment\u00e9 ; d'appareils chauff\u00e9s \u00e0 la vapeur ou d'alambics ordinaires d'une contenance totale sup\u00e9rieure \u00e0 5 hectolitres \u00bb.\n\nLes signataires de la p\u00e9tition protestent contre cet article \u00ab d\u00e9sorganisant l'harmonie de leurs travaux et contraire aux besoins de l'existence actuelle qui, en raison du progr\u00e8s, n\u00e9cessite une production toujours de plus en plus active et rapide. \u00bb Ils ajoutent que \u00ab la distillation \u00e0 feu nu, qui permet au propri\u00e9taire de conserver son privil\u00e8ge, est trop co\u00fbteuse \u00bb. Comme conclusion, ils demandent la \u00ab libre distillation sur les places publiques avec des appareils de tous syst\u00e8mes \u00bb.\n\nLes viticulteurs d'Indre-et-Loire, qui ne font bouillir que leurs vins les plus m\u00e9diocres, sont surtout bouilleurs de marcs, mais grands bouilleurs de marcs. Aussi utilisent-ils principalement les appareils \u00e0 vapeur, les appareils \u00e0 marche continue, dont l'emploi les fait assimiler \u00e0 des bouilleurs de profession ou aux bouilleurs de vin de l'Armagnac et des Charentes. Il serait \u00e0 d\u00e9sirer que tous les bouilleurs de marcs, de quelque appareil qu'ils se servent, pussent \u00eatre class\u00e9s dans une m\u00eame cat\u00e9gorie, \u00e0 condition, bien entendu, que le modus vivendi \u00e0 trouver ne f\u00fbt pas nuisible aux int\u00e9r\u00eats du Tr\u00e9sor. La commission propose donc le renvoi de la p\u00e9tition \u00e0 M. le ministre des finances, en appelant sur elle sa bienveillante attention. \u2014 (Renvoi au ministre des finances.)\n\nP\u00e9tition n\u00b0 2996 (d\u00e9pos\u00e9e par M. le comte D'AULAN, d\u00e9put\u00e9 de la Dr\u00f4me). \u2014 M. l'abb\u00e9 Robbes, ancien cur\u00e9 du dioc\u00e8se de Versailles, \u00e0 Neuilly-Plaisance (Seine), s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir un secours renouvelable.\n\nMotifs de la commission. \u2014 M. l'abb\u00e9 Robbes, \u00e0 Neuilly-Plaisance, ancien aum\u00f4nier des mobiles, a d\u00fb quitter le service paroissial actif par suite de ses infirmit\u00e9s.\n\nAg\u00e9 de cinquante-neuf ans, sans aucune pension civile ou militaire, sans aucun moyen personnel d'existence, il demande au ministre des cultes l'allocation d'un secours annuel.\n\nLa commission propose le renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur et des cultes. (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.)\n\nP\u00e9tition n\u00b0 2939. \u2014 Les membres du conseil municipal de la commune d'Escoublac (Loire-Inf\u00e9rieure) revendiquent la propri\u00e9t\u00e9 de dunes situ\u00e9es sur leur territoire et comprises dans un projet d'ali\u00e9nation par l'Etat de divers immeubles domaniaux.\n\nMotifs de la commission. \nLe maire de la commune d'Escoublac (Loire-Inf\u00e9rieure) appelle l'attention de la Chambre sur une d\u00e9lib\u00e9ration par laquelle le conseil municipal de cette commune revendique la propri\u00e9t\u00e9 d'une partie des dunes dont l'\u00c9tat propose l'ali\u00e9nation. \n\nLa 20e commission propose le renvoi de cette d\u00e9lib\u00e9ration \u00e0 la commission du budget, saisie du projet de loi relatif \u00e0 l'ali\u00e9nation de plusieurs parcelles de dunes et for\u00eats domaniales, pr\u00e9sent\u00e9 le 14 mai dernier. (Renvoi \u00e0 la commission du budget.) \n\nM. Dutailly, rapporteur. \n\nP\u00e9tition n\u00b0 3000. \u2014 M. Aubert (Henri), commis principal des contributions indirectes en retraite, \u00e0 Redessan (Gard), sollicite l'intervention de la Chambre en vue d'obtenir un poste de receveur buraliste plus important que celui auquel il a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 par d\u00e9cret du mois de juin 1900. \n\nMotifs de la commission. \u2014 Apr\u00e8s avoir sollicit\u00e9 pendant dix-huit ans une recette buraliste, M. Aubert a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 receveur buraliste \u00e0 Jass\u00e9-Champeaux. Le produit de sa recette est de 700 fr. M. Aubert la juge insuffisante et sollicite un poste plus fructueux. La Chambre ne distribute pas les recettes et, faute de renseignements, sa 20\u00b0 commission ne saurait dire qu'elle pourrait \u00eatre la valeur de la recette qui r\u00e9mun\u00e9rerait convenablement les services de M. Aubert. Elle se borne donc \u00e0 renvoyer la p\u00e9tition au ministre des finances. \n\n\u2014 (Renvoi au ministre des finances.) \n\nM. de Benoist, rapporteur. \n\nP\u00e9tition no 3014. \u2014 Les \u00e9poux Chautard, Parisiens, s'adressent \u00e0 la Chambre pour obtenir l'assistance judiciaire. \n\nMotifs de la commission. \u2014 Les \u00e9poux Chautard, demeurant \u00e0 Paris, 26, rue de Rivoli, ont obtenu l'assistance judiciaire pour r\u00e9clamer un r\u00e8glement de comptes aux h\u00e9ritiers du notaire qui \u00e9tait charg\u00e9 de leurs int\u00e9r\u00eats. \n\nD\u00e9bout\u00e9s par le tribunal de Chartres, ils ont fait appel devant la cour, et croient utile \u00e0 leur cause de citer aussi le notaire qui d\u00e9tient actuellement l'\u00e9tude. \n\nIls demandent le b\u00e9n\u00e9fice de l'assistance judiciaire pour proc\u00e9der contre ce notaire devant la cour d'appel. \n\nLa commission pense que la faveur obtenue en premi\u00e8re instance rend la p\u00e9tition digne d'\u00eatre renvoy\u00e9e \u00e0 M. le ministre de la justice, en la recommandant \u00e0 sa surveillance. (Renvoi au ministre de la justice.) M. de Benoist, rapporteur. \n\nP\u00e9tition n\u00b0 3018. \u2014 Le comte Lej\u00e9as et M. Fleury, \u00e0 Aiserey (C\u00f4te-d'Or), s'adressent de nouveau \u00e0 la Chambre pour obtenir communication du registre des mandats de cette commune. \n\nMotifs de la commission. \u2014 M. le comte Lej\u00e9as et M. Fleury, tous deux conseillers municipaux de la commune d'Aiserey (C\u00f4te-d'Or), exposent qu'ils ont adress\u00e9, il y a environ deux ans, une p\u00e9tition pour r\u00e9clamer contre le refus qui leur \u00e9tait fait de leur communiquer le registre des mandats de la mairie pour la v\u00e9rification des comptes de la commune. Aucune r\u00e9ponse n'ayant \u00e9t\u00e9 faite \u00e0 cette p\u00e9tition, ils signalent cette irr\u00e9gularit\u00e9 au pr\u00e9sident de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s. \n\nL'omission ainsi relev\u00e9e est r\u00e9elle; elle r\u00e9sulte de ce que le rapporteur charg\u00e9 d'examiner la plainte des p\u00e9titionnaires est tomb\u00e9 malade et a \u00e9t\u00e9 emp\u00each\u00e9 par ce fait de s'occuper de cette affaire. La 203 commission en a fait rechercher le dossier, et a joint ensemble les deux p\u00e9titions. \n\nLes deux conseillers d'Aiserey font savoir qu'au mois d'ao\u00fbt 1898, ayant voulu v\u00e9rifier certaines d\u00e9penses faites par le maire en fin d'exercice 1897, ils ont demand\u00e9 la communication du registre des mandats. Le secr\u00e9taire de mairie la leur a refus\u00e9e par ordre du maire, all\u00e9guant que la loi ne donnait aux conseillers que le mandat de voir les comptes. \n\nLes r\u00e9clamations contre ce refus adress\u00e9es au pr\u00e9fet de la C\u00f4te-d'Or et au ministre de l'int\u00e9rieur sont rest\u00e9es sans r\u00e9ponse. Le droit du conseil municipal est d\u00e9fini par la loi du 5 avril 1884, dont l'article 71 d\u00e9clare que le conseil municipal d\u00e9lib\u00e8re sur les comptes d'administration qui lui sont annuellement pr\u00e9sent\u00e9s par le maire, et qu'il entend, d\u00e9bat et arr\u00eate les comptes de deniers du receveur sauf r\u00e8glement d\u00e9fini par qui de droit. \n\nLe d\u00e9cret r\u00e9glementaire du 31 mai 1862 et l'instruction g\u00e9n\u00e9rale des finances du 20 juin 1859 d\u00e9terminent les justifications que le maire et le receveur doivent joindre \u00e0 leurs comptes. \n\nLe maire doit joindre \u00e0 son compte administratif les d\u00e9veloppements et explications n\u00e9cessaires pour \u00e9clairer le conseil et lui permettre d'appr\u00e9cier ses actes d'administration. Mais le registre des mandats n'est pas mentionn\u00e9 au nombre des pi\u00e8ces et \u00e9tats qu'il doit produire. Il en est de m\u00eame en ce qui concerne le receveur. \n\nOutre les documents que ce comptable doit joindre \u00e0 son compte, il y a des pi\u00e8ces de comptabilit\u00e9, telles que les mandats et les m\u00e9moires pour le paiement desquels ils ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9livr\u00e9s, que le receveur doit produire au receveur des finances charg\u00e9 par le d\u00e9cret du 27 janvier 1866 de v\u00e9rifier minutieusement son compte sur pi\u00e8ces justificatives. Le receveur municipal est oblig\u00e9 de tenir ces pi\u00e8ces \u00e0 la disposition du conseil; mais il ne s'en dessaisit pas, quand il est invit\u00e9 \u00e0 les produire; il les apporte lui-m\u00eame au conseil ou \u00e0 la commission d\u00e9l\u00e9gu\u00e9e par lui pour cette v\u00e9rification, \u00e0 laquelle il est proc\u00e9d\u00e9 en sa pr\u00e9sence. \n\nCe droit du conseil municipal de prendre connaissance des pi\u00e8ces justificatives de la comptabilit\u00e9 communale a \u00e9t\u00e9 reconnu \u00e0 diverses reprises par le ministre de l'int\u00e9rieur, notamment dans des lettres adress\u00e9es aux pr\u00e9fets de l'Aube, du Gard et du Jura, les 2 juillet 1888, 7 ao\u00fbt 1890 et 18 septembre 1891. \n\nMais il est \u00e0 remarquer que c'est au conseil municipal que la loi conf\u00e8re le droit de d\u00e9battre les comptes et de les arr\u00eater; et que ce droit est de m\u00eame nature que tous les autres qui lui sont attribu\u00e9s. Il lui appartient, en tant que corps constitu\u00e9, en tant qu'assembl\u00e9e d\u00e9lib\u00e9rante; il est exerc\u00e9 directement ou par d\u00e9l\u00e9gation par le moyen d'une d\u00e9lib\u00e9ration prise \u00e0 la majorit\u00e9 des voix. \nL'exercice n'en est pas d\u00e9volu aux conseillers par la loi : il ne leur appartient pas comme un devoir individuel, dont ils puissent se pr\u00e9valoir en dehors du conseil, ou en son lieu et place.\n\nEn outre, en ce qui touche sp\u00e9cialement les comptes de l'exercice 1897, le r\u00e8glement d\u00e9finitif en a \u00e9t\u00e9 r\u00e9guli\u00e8rement fait par les juges comp\u00e9tents. Le recours contre leur d\u00e9cision est aujourd'hui forclos.\n\nPour l'avenir, les p\u00e9titionnaires obtiendront satisfaction d\u00e8s qu'ils pourront faire appuyer leur d\u00e9sir par le conseil dont ils sont membres.\n\nPar ces motifs, la 20e commission propose de passer \u00e0 l'ordre du jour sur leurs p\u00e9titions. \u2014 (Ordre du jour.) M. Dutailly, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3022 (d\u00e9pos\u00e9e par M. HENRI RICARD, d\u00e9put\u00e9 de la C\u00f4te-d'Or). \u2014 Des propri\u00e9taires viticulteurs du d\u00e9partement de la C\u00f4te-d'Or protestent contre l'article 10 de la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons.\n\nMotifs de la commission. \u2014 Cinquante communes environ de la C\u00f4te-d'Or, parmi lesquelles des centres viticoles comme Volnay, Chambolle-Musigny, Pommard, Vougeot, etc., protestent contre l'article 10 ainsi con\u00e7u : \u00ab Sont \u00e9galement soumis au r\u00e9gime des bouilleurs de profession, les bouilleurs de cru qui font usage d'appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingt-quatre heures plus de 200 litres de liquide ferment\u00e9, d'appareils chauff\u00e9s par la vapeur ou d'alambics ordinaires d'une contenance totale sup\u00e9rieure \u00e0 5 hectolitres. Il leur est toutefois accord\u00e9 une allocation en franchise de 26 litres d'alcool par producteur et par an pour consommation de famille. \u00bb\n\nLes protestataires demandent \u00e0 la Chambre la suppression de l'article 10.\n\nLa situation des viticulteurs de la C\u00f4te-d'Or, au regard des prescriptions de l'article 10, est bien connue. Les viticulteurs de ce d\u00e9partement ne bouillent leurs vins que dans le cas, peu fr\u00e9quent, o\u00f9 il est de mauvaise qualit\u00e9. Ils bouillent surtout leurs marcs. Mais ils en ont des quantit\u00e9s consid\u00e9rables \u00e0 faire distiller dans certaines parties de la C\u00f4te-d'Or. Ils employaient donc souvent, avant la r\u00e9cente loi, et ils emploient encore depuis cette loi, les \u00ab appareils \u00e0 marche continue pouvant distiller par vingt-quatre heures plus de deux cents litres de liquide ferment\u00e9 \u00bb, et sont, par cons\u00e9quent, soumis au r\u00e9gime des bouilleurs de profession.\n\nVoil\u00e0 donc des vignerons qui, tout en ne bouillant que des marcs, sont assujettis aux m\u00eames droits que les distillateurs de vins de l'Armagnac et des Charentes, et, tout en se trouvant dans une situation diff\u00e9rente comme bouilleurs, se sont vus, quoique bouilleurs de marcs, oblig\u00e9s de m\u00ealer leurs dol\u00e9ances \u00e0 celles des producteurs des Charentes et de l'Armagnac.\n\nIl y a l\u00e0 un cas tout particulier qui m\u00e9rite la vive sollicitude de tous ceux qui ont qualit\u00e9 pour rem\u00e9dier \u00e0 la situation et, dans ces conditions, la commission ne peut que proposer le renvoi des p\u00e9titions \u00e0 M. le ministre des finances, pour un examen attentif et pour une solution aussi prompte que possible. \u2014 (Renvoi au ministre des finances.) M. de Benoist, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3023 (d\u00e9pos\u00e9e par M. ANTIDE BOYER, d\u00e9put\u00e9 des Bouches-du-Rh\u00f4ne). \u2014\nM. Berton (Henri) et des n\u00e9gociants et industriels de Marseille demandent le vote par le Parlement du projet de r\u00e9forme fiscale des frais de justice.\n\nMotifs de la commission. \u2014 M. Henri Berton, \u00e0 Marseille, demande, tant en son nom qu'en celui d'un groupe de n\u00e9gociants industriels, armateurs et propri\u00e9taires, la refonte des frais judiciaires.\n\nLa commission propose le renvoi \u00e0 la 5e commission de r\u00e9forme judiciaire et \u00e0 la commission de r\u00e9forme financi\u00e8re. M. de Benoist, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3024. M. E. Des Lamettes, \u00e0 la Roche, commune de Tracy (Ni\u00e8vre), demande la r\u00e9forme de l'assiette de l'imp\u00f4t sur les propri\u00e9t\u00e9s et la r\u00e9duction de la contribution mobili\u00e8re et l'exon\u00e9ration de l'imp\u00f4t sur une maison lui appartenant, la reconnaissance de ses droits de propri\u00e9t\u00e9 sur des terrains qui lui ont \u00e9t\u00e9 donn\u00e9s par l'Etat en 1850.\n\nMotifs de la commission. De la commune de Tracy, demeurant au chevet de la Roche, commune de Tracy, produit d\u00fbment l\u00e9galis\u00e9es, deux p\u00e9titions avaient \u00e9t\u00e9 \u00e9cart\u00e9es par la 19e Commission pour d\u00e9faut de l\u00e9galisation de facture.\n\nIl demande la r\u00e9forme de l'imp\u00f4t sur les propri\u00e9t\u00e9s b\u00e2ties et la r\u00e9duction de la contribution mobili\u00e8re \u00e9tablie sur une maison lui appartenant. Il r\u00e9sulte des pi\u00e8ces jointes \u00e0 cette p\u00e9tition, que ses r\u00e9clamations ont \u00e9t\u00e9 examin\u00e9es par le conseil de pr\u00e9fecture de la Ni\u00e8vre, par deux arr\u00eat\u00e9s des 24 mai 1900 et 28 janvier 1901, contre lesquels il n'est pas devant la Chambre des d\u00e9put\u00e9s que le recours devait \u00eatre jug\u00e9. La commission propose de passer \u00e0 l'ordre du jour cette premi\u00e8re p\u00e9tition par M. de Frolova, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3031 (d\u00e9pos\u00e9e par M. de PITANDE, d\u00e9put\u00e9 de la Somme). Des habitants du canton d'Ault (Somme) protestent contre la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons, et demandent la suppression totale de l'imp\u00f4t sur l'eau.\n\nMotifs de la commission. \nEn 1888, des positions \u00e9manant de 238 d\u00e9bitants d'Aulnoye protestent contre la taxe et la r\u00e9forme de d\u00e9cembre 1900, qui, disent-elles, enfreint le libre commerce et favorise une r\u00e9gion, pour l'avantager sur la France. Ils se plaignent de la taxe qui impose \u00e0 tout d\u00e9bitant de cidres et poir\u00e9es l'obligation d'en tenir \u00e9tat et de payer apr\u00e8s chaque fabrication des taxes et droits, et remarquent que les produits agricoles doivent recevoir librement leurs b\u00e9n\u00e9fices exon\u00e9r\u00e9s de toute taxe, et qu'il doit \u00eatre de m\u00eame pour les d\u00e9biteurs. Quant \u00e0 la suppression de la taxe r\u00e9clam\u00e9e par les d\u00e9put\u00e9s, elle ne saurait leur \u00e9chapper que partiellement, car la totalit\u00e9 des exc\u00e9dents a \u00e9t\u00e9, en partie, indemne du d\u00e9gr\u00e8vement des boissons alcooliques qui comprennent les cidres et poir\u00e9es fabriqu\u00e9s dans la Somme. Une telle mesure, ce serait, par r\u00e9percussion, obliger le Parlement \u00e0 grever de nouvelles taxes des d\u00e9sirs des consommateurs de la Somme, pas plus que ceux des autres r\u00e9gions. Nous rappelons, d'ailleurs, aux personnes de la Somme que, le 25 d\u00e9cembre, le ministre des finances a tent\u00e9 de leur promettre, \u00e0 la Chambre, de pr\u00e9voir les r\u00e9sultats de la prochaine discussion du budget, qui revisera le principe des circonfessions et le rendra proportionnel \u00e0 l'importance du commerce des grandes r\u00e9formes. Nous esp\u00e9rons qu'alors les raisons des d\u00e9bitants du canton d'Aulnoye d\u00e9termineront leur action en ce qu'elles ont de plus pertinent. Nous vous proposons le renvoi de leurs requ\u00eates des d\u00e9bitants de ses habitants \u00e0 M. le ministre des finances (Renvoi au ministre des finances) rapporteur.\n\nD'Aulnoye a d\u00e9pos\u00e9 par M. le COMTE DE BONNIN de la Dr\u00f4me. M. Rousselet, en l'absence de l'avocat, a pris en divorce contre des motifs de la commission. M. Rousselet, membre, a expos\u00e9, en commission, les multiples denis de cause de quoi il se croit victime de la part de la Ville de Paris, du 198e arrondissement, du conseil arrondissement, du conseil de la R\u00e9publique et du conseil g\u00e9n\u00e9ral de la Seine.\n\nLa commission propose le renvoi de la p\u00e9tition au ministre de la justice, \u00e0 sa d\u00e9signation, pour veiller \u00e0 la r\u00e9guli\u00e8re administration de la justice par tous les moyens utiles des lois de la magistrature. (Renvoi au ministre de la justice.)\n\nM. de Benoist, rapporteur.\n\nART. N\u00b03041 rapporteur.\n\n1), n\u00b0 30 et 31 : M. H. Berlioz, \u00e0 Lagrasse, demande que des travaux de r\u00e9parations soient effectu\u00e9s sur le chemin de fer. Il n\u00b0 12 : M. Berlioz, \u00e0 Caltanissetta, demande que l'Etat verse la somme possible au d\u00e9partement de V\u00ealizy-sur-Marne pour le soutien de 6 000 fr. \u00e0 titre de subvention, le d\u00e9cret commun n\u00b0 12, en opposition, se propose le renvoi au ministre de la rivi\u00e8re de la Cautle au ministre de l'int\u00e9rieur (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur) rapporteur.\n\n1), n\u00b0 30 : M. Roussi\u00e8re, \u00e0 Paris, repr\u00e9sentant pour obtenir l'ex\u00e9cution en sa faveur, de l'arr\u00eat de chambre civile de Paris de l'ordre \u00e0 de l'Ouest de la D\u00f4me, une petite propri\u00e9t\u00e9, valeur, au travers de la ville. La commune a fait passer par lui un passage, en brisant contre ce mur un tel trouble qu'il ne voulut plus lui payer pour lui faire passer par l\u00e0 un chemin, et enfin il eut \u00e0 aller en justice le respect de sa propri\u00e9t\u00e9 fut de cause devant le tribunal de Clermont Ferrand. Le maire fut condamn\u00e9 \u00e0 remettre la propri\u00e9t\u00e9 en \u00e9tat et \u00e0 r\u00e9tablir les cl\u00f4tures. Mais l'ex\u00e9cution de ce jugement ne put \u00eatre obtenue. Depuis le 10 janvier 1899, le p\u00e9titionnaire a vainement tent\u00e9 de le faire ex\u00e9cuter. Il pr\u00e9tend que le maire de Meissen a \u00e9t\u00e9 le plaideur le plus redout\u00e9 de la montagne et que personne n'ose agir contre lui ni aller contre sa volont\u00e9. Il demande l'appui de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s pour obtenir le respect de sa propri\u00e9t\u00e9.\n\nIl s'agit ici d'un humble travailleur, p\u00e8re de trois enfants, dont le droit de propri\u00e9t\u00e9 est reconnu par les tribunaux. Quel que soit l'int\u00e9r\u00eat du maire, ou des habitants de Meissen, int\u00e9r\u00eat priv\u00e9 ou collectif, \u00e0 passer au travers de la propri\u00e9t\u00e9 du p\u00e9titionnaire, il para\u00eet certain que leur pr\u00e9tention est contraire \u00e0 son droit de propri\u00e9t\u00e9.\n\nLa propri\u00e9t\u00e9 individuelle ne peut \u00eatre sacrifi\u00e9e \u00e0 l'int\u00e9r\u00eat collectif que dans les cas et sous les formalit\u00e9s pr\u00e9vus par les lois d'expropriation; il n'appartient pas \u00e0 un maire de lui porter un trouble permanent qui \u00e9quivaut \u00e0 une v\u00e9ritable spoliation.\n\nLa commission estime que le refus de ce magistrat municipal de s'incliner devant l'autorit\u00e9 de la chose jug\u00e9e est une atteinte grave au droit sacr\u00e9 de la propri\u00e9t\u00e9 individuelle. Elle propose le renvoi de la p\u00e9tition au ministre de l'int\u00e9rieur en le recommandant \u00e0 toute sa sollicitude. \u2014 (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.)\n\nM. de Benoist, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3057. \u2014 M. Sauton (Charles), \u00e0 Pantin (Seine), s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir l'ex\u00e9cution d'un jugement rendu en sa faveur le 8 ao\u00fbt 1895.\n\nMotifs de la commission. \u2014 M. Charles Sauton, journalier \u00e0 Pantin (Seine), se plaint de ne pouvoir obtenir reddition de compte d'un huissier dont il a employ\u00e9 les services pour se faire rendre justice.\n\nLa commission propose le renvoi au ministre de la justice. \u2014 (Renvoi au ministre de la justice.)\n\nM. de Benoist, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3065. \u2014 M. \nJ\u00e9nin (On\u00e9sime), conseiller municipal \u00e0 Bulligny (Meurthe-et-Moselle), soumet \u00e0 la Chambre diverses consid\u00e9rations sur le monopole de l'alcool et la l\u00e9gislation des sucres.\nMotifs de la commission. \u2014 M. J\u00e9nin (On\u00e9sime), conseiller municipal \u00e0 Bulligny (Meurthe-et-Moselle), expose que selon lui les imp\u00f4ts de consommation doivent \u00eatre r\u00e9form\u00e9s, de telle sorte que les articles d'alimentation utiles ou n\u00e9cessaires \u00e0 la vie humaine en soient totalement affranchis, tandis que les substances nuisibles seraient lourdement surcharg\u00e9s.\nLa commission propose le renvoi de cette p\u00e9tition \u00e0 la commission de l\u00e9gislation fiscale. \u2014 Renvoi \u00e0 la commission de l\u00e9gislation fiscale.\nM. de Benoist, rapporteur.\nP\u00e9tition n\u00b0 3074 (d\u00e9pos\u00e9e par M. le MARQUIS DE CHAMBRUN, d\u00e9put\u00e9 de la Loz\u00e8re).\nP\u00e9tition n\u00b0 3130 (d\u00e9pos\u00e9e par M. GOURD, d\u00e9put\u00e9 du Rh\u00f4ne).\nUn grand nombre d'habitants de la Loz\u00e8re, des industriels, commer\u00e7ants et propri\u00e9taires de la r\u00e9gion lyonnaise et du Sud-Est, et des femmes de divers d\u00e9partements protestent contre le projet de loi relatif au r\u00e9gime des associations.\nMotifs de la commission. \u2014 Des habitants de vingt-cinq communes de la Loz\u00e8re, au nombre de 2,343, et d'autres de la r\u00e9gion lyonnaise au nombre de 6,013, exer\u00e7ant les professions d'industriels, de commer\u00e7ants, de manufacturiers, de marchands, trafiquants et travailleurs, pr\u00e9sentent des observations relatives au projet de loi sur les associations.\nToutes ces p\u00e9titions avaient pour but d'apporter leur appui aux objections soulev\u00e9es par ce projet de loi. Elles sont devenues sans objet depuis que ce projet est devenu la loi promulgu\u00e9e le 1er juillet dernier.\nLa 20e commission propose donc de passer \u00e0 l'ordre du jour. \u2014 (Ordre du jour.) M. de Benoist, rapporteur.\nP\u00e9tition n\u00b0 3116 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LE BARON DE MACKAU, d\u00e9put\u00e9 de l'Orne). \u2014 Un grand nombre d'habitants de divers d\u00e9partements demandent le vote d'une nouvelle loi r\u00e9glementant l'institution du service sanitaire.\nMotifs de la commission. \u2014 De nombreuses p\u00e9titions r\u00e9unissant les signatures de 1,810 habitants de 67 communes du d\u00e9partement de l'Orne, protestent contre l'institution du service sanitaire tel qu'il fonctionne aujourd'hui.\nLes signataires estiment que ce service est le premier propagateur du fl\u00e9au de la fi\u00e8vre aphteuse et que ses exigences sont nuisibles et ruineuses pour les propri\u00e9taires des animaux malades.\nIls demandent qu'une loi nouvelle institue une nouvelle r\u00e9glementation sanitaire plus conforme aux int\u00e9r\u00eats des cultivateurs, des consommateurs et des contribuables.\nLa 20e commission propose de renvoyer toutes ces p\u00e9titions \u00e0 la commission de l'agriculture. \u2014 (Renvoi \u00e0 la commission de l'agriculture.) M. Dutailly, rapporteur.\nP\u00e9tition n\u00b0 3131 (d\u00e9pos\u00e9e par M. LAROCHEJOUBERT, d\u00e9put\u00e9 de la Charente). \u2014 Des habitants de diverses communes de l'arrondissement d'Angoul\u00eame demandent que des modifications soient apport\u00e9es \u00e0 la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 sur le r\u00e9gime des boissons.\nMotifs de la commission. \u2014 Les p\u00e9titionnaires demandent notamment : 1\u00b0 La libert\u00e9 compl\u00e8te pour les bouilleurs de cru; 2\u00b0 Une d\u00e9taxe importante sur les eaux-de-vie de vin; 3\u00b0 La r\u00e9duction des 4/10 sur le droit de d\u00e9naturation de l'alcool d'industrie; 4\u00b0 La r\u00e9vision du taux des licences dans un sens proportionnel.\nEn ce qui concerne la libert\u00e9 des bouilleurs de vin et les eaux-de-vie de vin, les viticulteurs de la Charente ne peuvent pas ignorer qu'il y a des bouilleurs de deux sortes : les bouilleurs de vin et les bouillons de marcs, et que la loi du 29 d\u00e9cembre 1900 a entendu donner la libert\u00e9 aux seconds et assujettir au contraire les premiers \u00e0 un contr\u00f4le et \u00e0 des droits, parce qu'elle les a assimil\u00e9s aux fabricants d'alcool de betteraves, en les classant parmi les producteurs d'alcool industriel. Demander la libert\u00e9 pour les bouilleurs de vins, comme elle existe pour les bouillons de marcs, c'est donc demander la destruction de la loi des boissons. Solliciter une d\u00e9taxe sur les eaux-de-vie de vins, c'est, dans le cas o\u00f9 cette d\u00e9taxe serait obtenue, ouvrir la porte aux producteurs d'alcool de betteraves \u00e0 qui, logiquement, la m\u00eame d\u00e9taxe devrait \u00eatre encore accord\u00e9e. Ce serait donc une autre mani\u00e8re de renverser la loi des boissons.\nLa commission croit devoir rappeler ces cons\u00e9quences aux viticulteurs de la Charente, c'est simplement pour qu'ils se rendent compte des difficult\u00e9s auxquelles se heurterait quiconque voudrait faire d\u00e9truire par le Parlement une loi qu'il a si r\u00e9cemment vot\u00e9e.\nEn est-il de m\u00eame pour la r\u00e9duction du droit de d\u00e9naturation de l'alcool d'industrie et pour la modification du taux des licences?\nLa r\u00e9duction du droit de d\u00e9naturation, en dehors des productions d'alcool, n'int\u00e9resse que l'Etat, les finances de l'Etat. Rien donc n'emp\u00eachera l'Etat, quand nos finances se seront am\u00e9lior\u00e9es, de r\u00e9duire le droit de d\u00e9naturation de l'alcool.\nQuant \u00e0 la modification de l'assiette des licences, les viticulteurs de la Charente peuvent esp\u00e9rer compl\u00e8te satisfaction \u00e0 bref d\u00e9lai. Nous leur rappellerons, \u00e0 ce sujet, les paroles que pronon\u00e7ait, le 25 octobre dernier, \u00e0 la Chambre, le ministre des finances : \u00ab Je soumettrai \u00e0 la Chambre, a-t-il dit, et je fais pr\u00e9parer en ce moment par mon administration, un texte qui revisera le principe de l'imp\u00f4t des licences. Cet imp\u00f4t se composera de deux \u00e9l\u00e9ments : il serait \u00e9tabli un premier droit repr\u00e9sentant le prix de l'enseigne, le bouchon, qui serait variable suivant la population, comme autrefois; \u00e0 ce premier droit, viendrait s'y superposer un second, proportionnel \u00e0 l'importance du commerce des liquides. L'imp\u00f4t serait ainsi \u00e9tabli, vous le voyez de suite, messieurs, sur des bases plus justes que dans le syst\u00e8me actuel. \u00bb\nSous le b\u00e9n\u00e9fice des observations et des promesses qui pr\u00e9c\u00e8dent, la commission propose le renvoi de la p\u00e9tition au M. le ministre des finances. \u2014 (Renvoi au ministre des finances.)\nVINGT ET UNI\u00c8ME COMMISSION\nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur.\nP\u00e9tition n\u00b0 3167. \u2014 M. Mathieu, ancien militaire \u00e0 Charenton (Seine), sollicite un bureau de tabac en raison de ses services militaires.\nMotifs de la commission. \nLa 21e commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s avoir pris connaissance de la requ\u00eate et des motifs invoqu\u00e9s par la demande du sieur Mathieu, ancien militaire, qui sollicite un bureau de tabac en raison de ses services militaires, est d'avis qu'il peut \u00eatre fait droit \u00e0 cette demande et la renvoie \u00e0 M. le ministre des finances. (Renvoi au ministre des finances.)\n\nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3173. \u2014 Mme Amichaud, n\u00e9e Guillot (Th\u00e9ophile), \u00e0 Ch\u00e2teaumeillant (Cher), se plaint d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9pouill\u00e9e d'un h\u00e9ritage, et s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir justice.\n\nMotifs de la commission. \u2014 Apr\u00e8s examen de la plainte de Mme Amichaud, n\u00e9e Guillot (Th\u00e9ophile), \u00e0 Ch\u00e2teaumeillant (Cher), qui pr\u00e9tend avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9pouill\u00e9e d'un h\u00e9ritage, la 21e commission des p\u00e9titions est d'avis de renvoyer cette plainte \u00e0 M. le ministre de la justice. (Renvoi au ministre de la justice.)\n\nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3174. \u2014 M. Coste (Paul), \u00e0 Alger, demande qu'une enqu\u00eate ait lieu sur des faits qui l'ont forc\u00e9 \u00e0 donner sa d\u00e9mission d'\u00e9conome du dispensaire de Tunis, et s'adresse \u00e0 la Chambre pour obtenir justice.\n\nMotifs de la commission. \u2014 La 21e commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s avoir pris connaissance de la demande du sieur Coste (Paul), \u00e0 Alger, tendant \u00e0 ce qu'une enqu\u00eate soit faite pour conna\u00eetre les motifs qui l'ont forc\u00e9 \u00e0 donner sa d\u00e9mission d'\u00e9conome du dispensaire de Tunis, d\u00e9cide de renvoyer cette demande \u00e0 M. le ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res. (Renvoi au ministre des affaires \u00e9trang\u00e8res.)\n\nM. Christophle (Is\u00e8re), rapporteur\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3175. \u2014 Des indig\u00e8nes du douar Oulad-ben-Yakou, commune de Froha (Oran), se plaignent d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9poss\u00e9d\u00e9s d'un terrain leur appartenant.\n\nMotifs de la commission. \u2014 La 21e commission des p\u00e9titions, apr\u00e8s examen de la lettre du 8 ao\u00fbt 1901 adress\u00e9e \u00e0 M. le pr\u00e9sident de la Chambre des d\u00e9put\u00e9s par un certain nombre d'indig\u00e8nes du douar Ouladben-Yakou, commune de Froha (Oran), se plaignant d'avoir \u00e9t\u00e9 d\u00e9poss\u00e9d\u00e9s d'un terrain leur appartenant, d\u00e9cide le renvoi \u00e0 M. le ministre de la justice. (Renvoi au ministre de la justice.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3220. \u2014 M. Bonnet (Lucien), domicili\u00e9 \u00e0 Tarbes (Hautes-Pyr\u00e9n\u00e9es), demande sa r\u00e9int\u00e9gration \u00e0 l'arsenal de Tarbes, comme ouvrier.\n\nMotifs de la commission. \u2014 La 21e commission propose de renvoyer la requ\u00eate de M. Bonnet \u00e0 la bienveillante attention de M. le ministre de la guerre. (Renvoi au ministre de la guerre.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3221. \u2014 Les membres de la congr\u00e9gation helv\u00e9tico-b\u00e9n\u00e9dictine, \u00e0 Delle, demandent que la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, ne leur soit pas appliqu\u00e9e.\n\nMotifs de la commission. \u2014 M. Vincent Motschi et plusieurs autres moines de nationalit\u00e9 suisse, appartenant \u00e0 la congr\u00e9gation helv\u00e9tico-b\u00e9n\u00e9dictine, chass\u00e9s du canton de Soleure, se sont \u00e9tablis sur le sol de France, \u00e0 Delle. Ils sollicitent l'autorisation. Leur p\u00e9tition ne semble pas devoir \u00eatre accueillie puisqu'elle est contraire \u00e0 la loi existante. Dans tous les cas, il y a lieu de transmettre la requ\u00eate au ministre de l'int\u00e9rieur. (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3222. \u2014 M. Lantin, \u00e0 Bordeaux, sollicite une pension ou un bureau de tabac en raison de ses services militaires.\n\nMotifs de la commission. La situation du p\u00e9titionnaire, si les renseignements donn\u00e9es par lui sont exacts, est dignes d'int\u00e9r\u00eat. Il y a lieu de soumettre sa requ\u00eate \u00e0 la bienveillante attention de M. le ministre des finances. (Renvoi au ministre des finances.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3223. \u2014 M. Larbaoui, concessionnaire \u00e0 Bougie (Alg\u00e9rie), sollicite une concession de terrain en Alg\u00e9rie.\n\nMotifs de la commission. La commission estime qu'il y a lieu de soumettre la demande \u00e0 l'examen de M. le ministre de l'int\u00e9rieur. (Renvoi au ministre de l'int\u00e9rieur.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3225 (d\u00e9pos\u00e9e par M. D\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne).\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3226 (d\u00e9pos\u00e9e par M. D\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne).\n\nDes membres des syndicats et viticoles de Clairvaux-en-Champagne, Fert\u00e9-sur-Aube, Ch\u00e2teauvillain, Juzan (Haute-Marne) protestent contre la mesure tendant \u00e0 limiter le droit des bouilleurs de cru sur leurs r\u00e9coltes.\n\nMotifs de la commission. Les syndicats agricoles de Clairvaux (Haute-Marne) et ceux de Ch\u00e2teauvillain et Mermes (Haute-Marne) protestent contre la limitation des bouilleurs de cru. Il n'est pas de la responsabilit\u00e9 du Parlement : si une proposition \u00e9tait faite, il y aurait lieu de tenir compte des pr\u00e9sentes p\u00e9titions. \u2014 (Ordre du jour.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3227 (d\u00e9pos\u00e9e par M. D\u00e9put\u00e9 de la Haute-Marne). Des repr\u00e9sentants du syndicat du commerce en eau et spiritueux de la Haute-Marne, demandent une modification \u00e0 la loi des 21e cohortes.\n\nMotifs de la commission. La commission estime que la loi sur ce sujet est trop r\u00e9cente pour \u00eatre modifi\u00e9e \u00e0 des parties essentielles comme le reconna\u00eet la pr\u00e9sente p\u00e9tition. \u2014 (Ordre du jour.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3228 (d\u00e9pos\u00e9e par M. D\u00e9put\u00e9 de l'H\u00e9rault). M. Pechpeyrou, ancien quartier-ma\u00eetre, sollicite une pension en raison de ses services militaires.\n\nMotifs de la commission. M. Pechpeyrou, domicili\u00e9 \u00e0 Montpellier (H\u00e9rault), sollicite une pension pour services militaires. La loi fixe les b\u00e9n\u00e9ficiaires et les conditions pour les pensions militaires. La pr\u00e9sente p\u00e9tition doit \u00eatre examin\u00e9e par le ministre comp\u00e9tent et sera soumise \u00e0 l'examen de M. le ministre de la marine. (Renvoi au ministre de la marine.)\n\nM. Alexandre B\u00e9rard, rapporteur.\n\nP\u00e9tition n\u00b0 3229. De l'initiative de M. BERNARD, d\u00e9put\u00e9 de la Seine, les habitants de Paris sollicitent l'\u00e9clairage du quai de la Gare en port\u00e9e et \u00e9clairage au quai.\n\nMotifs de la commission. La commission propose de renvoyer cette p\u00e9tition \u00e0 l'examen de M. le ministre des travaux publics. \u2014 (Renvoi aux travaux publics.)\n\n"} +{"text": "Language: Historical English\nYear:\n1890\n\nBelow is historical text that has been scanned in, and includes errors, typos, and formatting issues. Please correct the text to improve its quality.\n\n**\n\nTHHJ C M A 14 A1 HAM\np 0 _ _ THE OMAHA DAILY BEE , TUEBPAY , JUNE 24 , 1890 , _ _\nNEWS ABOUT THE BLUFFS\nComparatively Little Damage Done b ,\nSunday Night's Storm ,\nI\n, SOME EXCEEDINGLY NARROW ESCAPES\nAn OdiirolloxvH * . Memorial\nCoiniiionccniKiit I'ro rniiunc nt Ht.\nAuniliMtiy An Un-\nfondcd Htiinof NotcH.\nThe rcsnlU of Sunday night's storm wcr\napparent on every hand yesterday morning\nalthough the damage done was not hcavj\nTrees In nil parts ot the city were broken\ntwisted .nnd shattered. The nnpavcd street\nIn the upi > cr portion of the city were quit\nbadly washed nnd gullied , and the dirt fron\nthem was deposited on the grnnlta nnd blocl\npaving hi tun central part of the city. Th\nwashed out paving on North Second am\nHarrison ntrccts and I'ark avcnno was foum\nscattered along Washington nvcnuo am\nalong the bank of Indian creek In the lou-c\npart of the city. Comparatively llttlo of tin\npaving was washed away , but the street\nwere considerably dnmugcd by the water un\ndcrmlnlng that which remained , making 1\nilunguroua to drlvo over It. It will bo fount :\nnecessary to relay a .great deal of II\non this account. The washed out places wcr\nrepaired yesterday morning , new block bclni\ndropped i and covered with sand. Thl\nmethod of repairing caused n general howl\nThe property owners claim that the paving t\nnow In such condition thntunothor heavy rail\nwould carry out the paving on the wholi\nstreet.\nThey Buy that In many places the block :\nwere raised up by the water hut were no\ncarried out , and that gravel lodged undo :\nmany of the blocks when they fell hack , whlgl\nleaves an Inviting passage way for the ncxi\nheavy niln.\nThe street supervisor had a largo force o\nmen at work yesterday cleaning away tin\nmud and putting thoHtrccts and sidewalks .Ii\npassable condition. The dumugo from Hoodci\ncollars was very slight.\nThe llro and police alarm circuits wen\nbroken , but were all repaired by yesterday\nnoon.\nA largo limb was torn from n cottonwooil\ntree on South Ninth street between Sccont\nund Third avenues , which broke the wire :\nnnd spllntcre'd ono of the cross arms. It was\nn noticeable fact that the cottonwoods snlTcr\ncd heavily , and caused nearly all the damage\nthat was done to the wires. A llreman expressed\npressed a wish that the council would pass at\nordinance condemning all cottonwood tree ;\nalong public streets , for this reason.\nThe lightning struck the north Main strec\nmarble works , stunning the foreman of the\nworks nnd knocking him down. Ho wns no'\nseverely injured , and wits feeling nearly as\nwell as usual yesterday. The building wns\nnot damaged with the exception of the\nchimney. Waterman's carriage factory was\nuninjured with the exception of u prostratct\nlightning rod ,\nMiss Lillie Gilson , residing with hcrinothci\nntf > : W Lincoln avenue , was scvcrclv shockci\nby the lightning while returning home fron\nthe Methodist church , nnd was precipitated\nInto the gutter which win fullof water. She\nwould undoubtedly have drowned had nol\nhelp arrived. She soon recovered , and was\nnblo to be about yesterday.\nChoice residence property centrally located\nforsnlo by K. H. Sheafo & Co.\nS. B Wadsworth & Co. , 20T Pearl street ,\nloanmoncy for Lombard Investment company.\nFor ono week , waterworks , $12.00. Ncv >\nYork plumbing company.\nIt A\\'an a Narrow Kxcnpc.\nThe family of Robert G. Kirkwood , jr. , in\nCrescent township , had a narrow escape\nfrom death during the storm. A largo cot\ntonwood tree standing near to the house fell\nwith a crush upon the building , demolishing\nit. It wub a ono and a half story frame house ,\nIn the house nt the time were Mr. and Mrs ,\nKirkwood and six children. The upper flooi\nfell In such a peculiar manner as to form an\narch , preventing the great tree from crush\ning through to the lower door. The Tamil }\nwere thus caught in the wreck , but not in\njured.\nSt. I'YnnclH Academy.\nThe nineteenth annual commencement ol\nSt. Francis academy takes place In the com\nmencement hull Thursday evening. The art\nexhibition will bo open all of Thursday ,\nalso after the exercises uro over. These an\nnual showings of paintings , needlework , etc. ,\nuro growing moro and more in merit and in\nterest. Every admirer of the fine arts will\nilndurcul treat at the academy and the dis\nplay should not bo forgotten. The musical\nand literary entertainment in the evening\nwill doubtless draw the usual crowd. The\nfollowing programme will bo rendered :\nKntrnnco .March I 'as dut'hnrgo . Mattel\nPianos Missus li. Herman , SI. I.ovt' , l-\\\nMnidoak. I ) . Young , C. Soar , M. Martin.\nOrgan Miss M. Mnnroe.\nChoriih \"Ili-yond the Shadows , \" . White\nAceompaulhts-MlsM'S M , llcnlclc , N.Mooro ,\nM. Love.\nOrgan Mls-s K. Duunc.\nOicctlng .\n.Ml.ss M. Ilenkel.\nlliiluos1 Trio . StrrabliOK\nMNhes L. lllrklnhlnc , .1. Murphy. II. Luc ,\nV. LaiiKc , II. C'arrlgir , M. U'Jfelll ,\n11. lload.\nItccltatlon . Thu Monk's Magnificat\nMiss Anna Drake.\nIlTrnvntorotrlo ( ) . Verdi\nSllsses / . 1 , lingo , 1' . Darranu'li. O. Wlok-\nhiun , P. Holers A. Wlukham , I' ,\nFllzgcrnl , A. tilmnk , K. I'reo ,\nM. I'arrull.\nEnny ( Class Motto ) . . . .lo Nohlo Dt-uila\nMiss Mnnd Veiling.\nCaviillur's Parowtdl March . KIttcr\nMissus \\V. Smith. M. Morris , 1) . Cirass , I , .\n1 1 ay dun ,\nOririkii Mist A. Shank.\nllrcttntlon . Tim Whistling Ituglmcnt\n.Miss Mabel l.ovo.\nDunciiof the riiiomcs . niiiddlnx\n.MKsos M. Yut cr. L. Lhroll. J. I'orrlso ,\n(1. ( Kvcrutt. II. Ituw , M. lliitton.\nOpnruttn . Kuty-dlds\nKoyill linvottu . Huh\nMKsos It. Miiri-ny , K. Miihonoy , A , Kuslers ,\nA. Di'tiUu.\nEssay . Curious to Touch the Klrmatacnt\nMiss Mary Hughes.\nI'nlkn llrllllantc . Koulllng\nJllss N. Lacy , M. Hughes. 1) ) . Young , J. 1'or-\nrlgo , 11 , Tow to , U. /.nil1- }\nlU'cltntlon . The Convict\nMiss 1C , Duam1.\nThe Tempest . . . Vocul Class\nAocompiinlst' Miss J. Keating ,\nFaust do ( iounod , ( Two 1'liuiosl .\nMisses K. Unune , M. llenkle ,\nEssay-tA Vluw Through a Kent In the\nYtillof Futurity .\nMlbs M. Mil nro.\nTnnhuiiMir ( lnol ) . 'Wagner\nt Mlssos M. Mitnroc , J. Keiitlnn.\nItccltatlon . Sulcctcd\nMiss M. llenkle.\ni Overture NUlit In ( iramida . Kiout/er\nMissus N , Mooro. M. Love , J. Keating , V.\nj Mui-dooh ,\n1 llorcarolo . Golbcl\n9 Misses A , Mnrrav , M. Monroe.\n' Accompanist Mlsi N. Mnort1.\ni'iaosoio- , | g SJISiJIS ; ; ; ; ; ; \" ; ; ; ; ; ; ; \" 1.1.1\" 1 !\n; MIssM.llunklo.\n! Btarsof the Nlffht KhliiuO'ur Us . . .rampana\nf Misses M. Murray , A. Murray , M , Monro.\nI Accompanist MUs 1C. lniino. )\n. Conferring HOIIOI-H , Kte.\nj valedictory . Thus Knils Uur First Lesson\n1 MU.s 1C. Diuine.\nJ. O. Tlpton , real cstntekr ' . ' 7 llroadway ,\nj J , U. Hlx by , Rtoam nuating , sanitary engl-\ni tic-er , WII Llfo building , Omaha ; 204 Merrlain\ni block , Council Uluffs.\nt A good hose reel five with every 100 feet of\ni Vase purchased ut BUby's ,\nDopurtcd Oddfollown ,\nThe Oddfellows of this city joined Sunday\nDfternooi ) In paying mote tribute to their de-\nleascd brothers , the occasion being the annual\nconformance to thb pro vision made by the\ngrand lodge. Dr. James MoXuuxhton pro-\nildod , C. II. Warren occupied the chair of\nIho vlco grand. Miss Klttio Whlto served ns\nicerotury , L. O , Huff as chaplain , Mr. J. J.\nWatt as musical director und Miss Uurbara\nAnderson ut the piano.\nAfter the ritualistic services Hon. D. C.\nBloomer spoke feelingly In memory of the de-\nt eased members of Council 11 UUTs ledge No. 4' ) ,\nnmong tlioso being Jniuoa D. Test , Qcorgo\nDoughty and F. A. Uurko. Mr. Illoomor i\nDUO of the oldest mitl most hoiiQivd of the\nmembers of the order aiid his loug active\nnssoclntlon with the brethren i-cndercd li\nmost fitting that he idiould lliui speak o\ntheir merit * . HU address was full of his\ntbrlcul Intorest.\nMr , O. Li. Jacobs Airoko In eulogy of the dc\nparted members of Hnwkcyo ledge No. 181\nU was n lender tribute.\nMr. John Schlcketnnz nuimndcil on behal\nof Humboldt ledge No. 174. Mrs. J. M\nMatthews gnvo an address In behalf o\nCouncil Bluffs Hobckah degree lodge No. . ' }\nOnly ten of Its members had died In twenty\ntwo years.\nThe exercises closed with the rltimllstli\nservice provided for such octillions and i\ngeneral leeturo by Ij. C. Huff.\nMusic Interspersed Iho programme.\nDr. II. S. West , iwtvchun crown and brldgi\nwork , No. 13 I'carl.\nAn Unrounded Humor.\nA great deal of excitement was occosiouci\n'\non the streets yesterday morning by th'o re\nport that a double drowning had occurred nl\nLake Mamuva Sunday night during tin\nstorm. A trip to the lake failed to verify tin\nreport. As nearly as could bo ascertained\nthe report was started through the finding o\nan empty boat which washed ashore. 1\nseems that n man nnd u woman pulled awnj\nfrom the north shore In that boat shortly before\nfore the storm burst and have not been sect\nsince.\nIt Is believed that they had not gone fai\nnnd that they returned to the shore , landiiu\nns best they could nnd turning the bon' '\nadrift. In their haste to reach a spot sheltcrci\nfrom the driving rain. It was regarded as\n] Kssllilo that they might have reached UK\nsouth shore und remained there all night , bill\nno 0110 had appeared from * that , side up U\nyesterday afternoon , nnd It was not knowr\nwhat had occurred thero. This theory 1 ;\nregarded as Improbable , as they would * nol\nhave drifted back across the lake against tlu\nheavy wind. The names of the parties an\nunknown , but Is not believed that they were\ndrowned.\nThe Manhattan sporting hcndq'rs , 418 B-\nMinstrels June i ! \" Black Friday fun Lo\ncal hits Ha , 1ml Hughes hall.\nFritz GOON Krcc.\nThe trial of the Sunday shaving cases was\nhad before Justice Scliurz yesterday after\nnoon , and the defendant secured a Jury trial.\nThe twelve men summoned as jurors were\nBertKvans , W. H , Dooley , Oscar Kccllno.\nJ. A. Murphv , Max Molin , J. Neumayer , Ed\nHaytics , J. F\\ Kimball , II. Friedman , George\nII. Champ , Thomas Bowman and A. T. El-\nwell , and the latter six gentlemen were\nlinally selected. The only wit\nness examined was Mr. Bcrnhardl\nhimself , and the case was submitted to the\njury after a short argument by Mr. West ,\nwho appeared for the defendant. The jury\nwas out Just four minutes and returned a\nverdict for Sunday shaving. Will Supp lost\na bet of cigars for the crowd , ns he lirmly\nbelieved that It would raiuiro live minutes\nIn which to arrive at a * verdict. This settles\nnil of the cases in that court on this question ,\nbut another one against the same defendant\nWill be tried Thursday before Judge McGco.\nDesirable dwellings located in all parts of\nthe city , for rent by K. II. Sheafo & Co. ,\nBroadway and Main st. up stairs.\nIf you wish to negotiate a loan on chattel or\nreal estate security , at lowest rates , see E. II.\nSheafo St. Co. , brokers , Broadway and Main\nstreet , up-stairs.\nMinstrels Hughes' hall , Friday night-\nSee Mr. Mikado , the Jap from Manuwu.\nDon't fall to hear Toqtsey and Wootsey.\n- .\nFrom now until July 1 wo are going to\nknock all previous attempts at low prices.\nWo will guarantee to sell you goods cheaper\nthan you ever bought the same quality or\nmoney returned. Best quality India chullies\n! 1 and 5 cunts yard. Good sateens 8 , 10 and\nViyt cents yard ; the quality cannot be dupli\ncated in the city nt the price. All of our\nfancy dress buttons nt Just half price. Just\nthink of it. Where can. you get such bar\ngains ) 'Only ut Cully's. Wo will sell yon\nyard wide sheeting He yard that is better\nthan Lawrence L.L. . Good yard wide\nbleached muslin Co yard , worth 8. Good\ndivss Kinghams 0)40 ) yard , worth\nSi. ( Wo will save you money\non all white goods , lace llouncings , gloves ,\nmitts , tiose , corsets , fans and parasols. 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This afternoon the\ngrand jury returned an Indictment charging\nJohn Lawrence Sullivan with prize lighting.\nTomorrow is tno day set for trial. A petition\nto Judge Terrell is being numerously signed\nby leading citizens praying the court to be\nlenient nnd impose u line without imprison\nment.\nImliotmoiitH Xollod.\nCINCINNATI , O. , Juno 23.Thu indictments\nngainst William Means mid Joseph Decamp ,\nformer onlcors of the Metropolitan National\nbank , were today nulled in .the. United States\ncourt. This ends nil criminal proceedings\nagainst them growing out of the bank failure.\nWlinu Silver will ho Considered.\nWASIIINOTOS , Juno 23 , Chairman Conger\nof the house committee on coinage , weights\nand measures said today that ho would call\nthe committed together tomorrow or Wednes\nday , when the silver bill will bo taken np for\nconsideration.\nA handsoipo complexion Is one of the great\nest charms a woman can possess. Pozzonl's\nComplexion Powder gives it.\nCliiHH Day I5.xcroliCN litVale. .\nNr.w HAVHN , Conn. , Juno 23. The annual\nclass day exorcises took place at Yale uni\nversity today. In the afternoon the class ex\nercises were hold on the campus. Two\nthousand people were present.\nDrowned While Crossing ttio Tmkc ,\nMIMVAUKKK , WIs. , Juno' . ' : ) . A special from\nBlack Hiver Falls , Wis. , says James Hamil\nton und his two sons were drowned at North\nBend Into Saturday night whUo crossing the\nlaku on logs.\nThrough coiicnes Pullman palneo\nsleepers , dining curs , frco reclining elinir\ncars to Chicago nnd intorvonlng points\nvia the great Itoclc Island route. Tick\net ollico 1G02. Sixteenth and Fiinmm.\nThe Hallway Conductor * Split.\nNi\\v YOIIK , Iiino'J3. There has been aspllt\nIn the national order of railway conductors\non the strike question and the scccdcrs have\nheld u meeting and organized an opposition\norder.\nPour Now Cardinals.\nKOMK , Juno 23. [ Special Cablegram to\nTUB BKK. ] At the approaching consistory\nthe [ wpo will niUo to n c.irdlnnlntu three Ital\nian prelates and the archbishop of Vienna.\nA IjomiHt 1'lagno In Tripoli.\nTiill'oi.i , Juno 23. This county Is being\ndevastated by locusts. The decomposed\nbodies of the Insects till the wells , Infecting\nthe water.\nGorman Workmen Strike.\nVIKNXA , Juuo 23. ( Special Cablegram to\nTut : BKK. ] There Is a general strike of ma\nsons , carpenters and bricklayers ut Briinu.\nHundiiy Soliool Conv Mitlou ,\nPmsuuiio , Juno 23 , Arrangements have\nall been completed for the International Sun\nday school convention , which opens In expo\nhall In this city tomorrow. It Is ex\npeeled that over fifteen hundred delegate\nwill bo present from all parts of the countr ;\nand Europe. Thli evening a prellmlnnr ;\nmeeting was held , nt which n number o\nInteresting short addresses were made. 1\ncommittee Is now engaged In selecting i\nscripture lesson to bo studied all over tin\ncivilized world In ISOJ. When the work I\ncompleted It will bo sent to England , wuer\nIt will be reviewed , und If there uro any sup\ngcstious to bo made they will bo noted am\nsent back to this committee for final dc\nclslon ,\nIX TIIK COMMOX8.\nClnuMOK of tlic LoenI Tnxn\n( Ion 1)111Vltlidiauti. .\nLONHO.V , Juno SI. In the commons thi\nafternoon Smith , government leader , nn\nnonnccd that the government had decided t\nwltiidruw the license clause of the -local tnxn\ntlon bill. Smith said the government hai\narrived nt the conclusion that It would bo Im\npossible to pass the license olalis\nIn Its entirety. [ Prolonged opposltloi\ncheers. ] The clause contained thrci\nproposals : 1. A certain portion o\nthe new taxation of Intoxicants was to be np\npreprinted for the purpose of oxtlngulshliu\nlicenses. ! i. Power wns to conferred 01\ncounty councils to purchase nnd extlngulsl\nlicenses. ! l. That the issue of new license :\nwas to bo suspended. The first proposal hue\nreceived the assent of the house , so far a ;\nEngland was concerned. The government\nwould proceed with the proposal as to Scot\nland and Ireland. With the second proposal\nthe government would not proceed\nbut would ask the house to allow\nthe money for the extinction of license.1\nto nccumulato until parliament should direct\notherwise. [ Opposition cheers. ] The third\nproposal would stand.\nGladstone expressed partial satisfaction nl\nSmith's amendment , but said the proposed\namendment threatened difficulty. Its cntlic\nwithdrawal would simplify debate.\nSmith said ho appreciated the spirit In\nwhich Gladstone siiolce , but the government\ncould not disregard the fact that the principle\nof the purchase had received the approval ol\nn largo majority of the house. [ Cries ol\n\"only four. \" ] At all events the money ac\ncumulated would bo at the disposal of parlia\nment. Smith moved the appointment of n\nselect committee to Inquire Into the subject ol\nthe continuance ofbills from session to ses\nsion. Agreed to.\nReplying ton deputation of publicans in the\nlobby tonight Hltchte , president of the local\ngovernment board , said the principle of com\npensation for the extinction of licenses had\nbeen accepted by the house and the money\naccumulated would bo devoted to that pur\npose.\nfAM.lt COMJIISSiOXEitS.\nNuinlicrB ol' Them In Chicago\nDlKoiiHHliiK the Project.\nCHICAGO , June 23. A largo number of\nworld's fair commissioners , representing\nvarious states , have arrived in Chicago and\ntonight In all the hotels world's fair matters\nare being very generally discussed. Among\nthe most interesting conferences was that\nbetween Joseph Hirst of Tampa , Fla. ,\nand A. S. Mercer of Cheyenne , Wyo.\nHirst had much to do with the allotment ol\nspace at the centennial and almost entire\ncharge of the recent Piedmont exposition at\nAtlanta. In talking of the matter of a site\nMr. Hirst said : \"If we can be convinced\nthat the lake front can bo obtained legally\nand will revert to Chicago as a park after the\nfair Is over I don't think there will be a dis\nsenting voice. This , however , providing\nthere is room enough. \"\n\"There's the trouble , \" said Mercer. \"I don't\nthink wo ought to open the doors with less\nthan ono thousand acres. Just look at the\nnumber of states demanding ten acres each.\nSome of them propose to do wonderful things\nwith that space. Utah proposes to reproduce\nSalt Lake and the country before and after\nirrigation , und with an exhibition of the irri\ngation process. Colorado will reproduce her\nmines and build a mineral palace. California\nwill make woudcrlul exhibits. \"\n\"Well , If they really mean to occupy all\nthe space they ask for the lake front will certainly ,\ntainly not be sufficient , \" said Mr. Hirst ,\n\"and I am utterly opposed to dividing the ex\nhibit. \"\nThe gentleman also discussed the recent\nsensational charges regarding the lake front.\nMr. Hirst said : \"You may rest assured that if\nthere is any danger of that spot being ruined\nfor any purpose for which the city may dc-\nsire it the commissioners will not aid any\nsuch schemes. \"\nNebraska and Iowa Pensions.\nWASHINGTON , Juno 23. [ Special Telegram\nto TUB Br.i : . ] Pensions granted Nebraskans :\nOriginal navy Martin Snow , Blair ; David\nJ. llorsman , Omaha ; David H. Holmes ,\nHastings ; John S. Patton , ' Lincoln. In\ncrease Albert C. Smith , Blair ; Sylvanus\nTaylor , Wayne ; John Kowoll , Akron ; Ira\nWobtbrook , KnoxvlHo. Widows Mary J. ,\nwidow of David II. Holmes , Hustings.\nIowa : Original Korah T. Baker , Floyd\nHomer C. Murkham , Independence ; George\nHammond. Anamosa ; special act , Douglas\nSmith , Cedar Falls. Restoration and increase\nLouis Davis , Marion ; Charles Dailey , La-\nmonix. Restoration , reissue and increase-\nWilliam H. Van Vulkenburg , Griswold ;\nIncrease David \"Whitney , Sabula ; Joseph\nCox , Mystic ; Eli Smith , DCS Moiucs ; Daniel\n1C. Goodrich , West Union ; Chester McEvers ,\nRiver Sioux ; Walter Chittenden , West Lib\nerty ; Snnford Green , Murengo ; Richard\nMa'rtin , Faragut ; J. H. Martin , Corning ;\nJacob Fox , Richland ; Thomas Woods , dice-\nnoy ; Alton Faiilker , New Sharon ; James T.\nLivingston , Newton ; Richard D. Coonen ,\nCalliope ; David Munch , Kent. Reissue\nClement P. Dunton , Manchester. Original\nwidows , etc. , special act Mary B. , widow ol\nWilliam Sticger , Keosauqna : special act ,\nElizabeth Foster , mother of Alfred Ogden ,\nBurlington ; special act , Sulantha Williams ,\nformer widow of William Frear , Dos Molnes ;\nJennie , widow of John Law , Washington ;\nWilliam H. , father of Samuel Boals , Albia ;\nminors of Richard Foss , Council Blulls.\nSouth Dakota : Original Charles Alders ,\nPlaukinton ; Henry Newmlre , Miller. In\ncrease Samuel C. Burnett. Clark ; Conrad\nEymcr , Tyndnll ; Edward Elkin , Watertown ;\nHenry P. Johnston , Chamberlain.\nMot Them With a Itaml.\nCOI.UMIIUM , Nob. , .Fund 20. [ Special Tele\ngram to TIIK Bii : : . ] The traveling men's\nspecial to the Denver national convcntloi\npassed through hero at 11 : iU ! tonight und wai\nmet at the depot by the Columbus cornet bam'\nand a delegation of the business men , whc\nextended a cordial Invitation to them to IK\nhero on the Fourth of July and attend th <\ntraveling men's banquet to bo held in this\ncity.\n_ _\nA TIIK Iloat Itlowii to IMRUCH.\nNKW YOIIK , Juno : SI. The tug boat Allco E\nCrue , owned by Thomas O'Brien of this city ,\nwas blown to pieces ut her dock in Brooklyi\nby the explosion of the boiler early this morn\nIng. The bout Is a complete wreck. Aslcoj\nou the boat at the time were Captain Squires\nGeorge Rogers and u deck hunt\nwhoso mime is not known. The )\nwere killed outright. The lircnmnissupposci\nto bo killed nlt > o , for he Is missing. A ballast\nscowwhich was lying along stdo the tug , hat\nher sldo torn out nnd went to the bottom. II\nIs supposed that the watchman on board ,\nwhose name Is not known , went down will :\nher.\nThe AVciitliui * Forecast.\nFor Omaha and vicinity Fair weather.\nFor Nebraska und South IJakota Fair ;\ncontinued high temperature ; southwestern\nwinds ; cooler Wednesday.\nFor Iowa Fair ; slightly warmer ; station\nary temperature ; southerly winds.\nDown a Thirty-loot Kmhnnkmont.\nGUT.TOWN , Out. , June 23 , The Atlantic\nexpress , going east , was derailed near here\nthis afternoon. Two curs wont down n thirty-\nfoot embankment. E. J. McDonnell of Chicago\ncage was Instantly killed und seven or eight\nothers severely Injured , but ncno fatally. The\ncause of the accident has not yet been defi\nnitely ascertained.\nICIouted.\nUOMB , Juno U3. [ Special Telegram to Tim\nBui : . ] The successful candidates ut the mu\nnicipal elections uro all liberals ,\nllulgnrlim Army OHlucrH Arrested.\nBUEUAHEST , Juuo 23 , Several Bulgarian\nArmv onlccrs have been arrested at Hust-\nchuch and Shutula.\nSpecial Ilatcn liuNfthrnfikn hy tlio Pns-\nBCtiKcr' 'JVpHoulatlon.\nKANSAS CITT , Mov , Jllino 3.1. [ Special Tele\ngram to TIIK Ucli3-Tho Trans-Missouri\nPassenger nssoclntlcni today rondo public the\nfollowing special rates'In ' , Nebraska :\nWest Nebraska conference of the M. E.\nchurch nt Holdrego ; Nob. , September 11-10\nA rate of a faro and , ' gpo-thlrd on the ccrtlll-\ncute plan from Nebraska points. Joscnh\nGray , railroad secretuvy , Keuiney , Neb. , will\nsign certlllcntes.\nNational Educational association convention\nnt St. Paul , Minn. . July 4-11. Dates of milo\nfrom Colorado points , to Colorado common\npoints will bo Juno 21) ) , July 1 and U ; llniil\nlimit October 1. Dates of sale from Nebraska\nwill bo July 1-7. Inclusive.\nAssociation of Congregational churches nt\nColumbus , Neb. , June 24-27. A rate of ono\nfaro and one-third on the certificate plnn from\nNebraska points.\nState convention of the union labor party\nof Nebraska at Lincoln , Neb. , Juno 25. An\nopen ruto of u faro and one-third from Ne\nbraska points. Ticket to bo sold Juno 21-23 ;\nreturn limit , Juno 27.\nState line reunion of old soldiers nnd sailors\nnear Warwick , Kims. , August 10-23. An\nopen rate of one fnro and one-third from all\npoints within seventy-live miles of Hardy ,\nNeb. , nnd Warwick , Kans. ; tloKets to bo\nsold August 18-23 , return limit August 21.\nJeffrey Will Not. Accept.\nCntCAno , Juno 23. [ Special Telegram to\nTin : BKI : . ] Said ex-Goncnil Manager E. T.\nJeffrey of the Illinois Central to Tin : IJr.i :\ncorrespondent today In answer to a question :\n\"Whether or not I shall accept the vlco\npresidency of the Lake Shore is not de\ntermined. In any event I shall under no cir\ncumstances accept the oftlco of director gen\neral of the world's fair. I could not do so in\njustice to my own business interests. Of\ncourse I have the Interests of the exposition\ndeeply nt heart and will help all I can , short\nof accenting nn oflieo which will\noccupy the major part of my time.\nThe Grant locomotives works will Mirely\nbo removed to Chicago and occupy the\npretty green tract of land as contemplated. \"\nMr. Jeffrey declared ho had not decided to\naccept any present offer. His most intimate\nfriends say he would accept the vice presi\ndency of the Lake Shore if lie were allowed\nto keep his ofllco in Chicago. As President\nNewell insists ho chall go to Cleveland , how\never , ho will accept the ofllco of general man\nager of the Grant locomotive works Instead.\nThe world's fair directors are almost unani\nmous in choosing him for director general ,\nand are in hopes the Grant oiler will be held\nopen for him until the close of the world's\nfair.\nThey Meet the Grand Trunk Hates.\nCHICAGO , Juno 23. [ Special Telegram to\nTUG BKI-Tho : ] central traffic lines today\nmet the Gvuna Trunk rate of ! ! 3 cents on\ndressed beef , Chicago to Boston , at the same\ntime the cattle rates were reduced to 111.1./\ncents. It is not thought the dressed beef\nrate will fall below ! iU cents , as contracts\nwith shippers have been made at that lignre.\nIf rates go below. ! ( ) cents it will bo for the\npurpose of making competitors take the busi\nness , us a 30 cent rate even will be n losing\nrate.\nMoltny Was Discharged.\nCHICAGO , June 23. The case of the Mich\nigan Central railroad officials , who have been\non trial in the United States court for an al\nleged violation of the ' interstate commerce\nlaw , closed this afternoon. Judge Blodgett\ndischarged General Freight Agent McKay ,\nthere being no evidence to show that ho had\nany guilty knowledge of the violation of the\nlaw in the case. The cases of Messrs ,\nNichols and Summers were taken under nd-\nvisemerit.\nTJtE\nHon. George W. MoCrnry PIIHHCS Away\nat St. .loNCph , Mo.\nST. JOB , Mo. , Juno 23. Hon. George W.\nMcCrary of Kansas City died in this city this\nafternoon. Mr. McCrary has .been afflicted\nfor some time with n lunior In his stomach.\nMr. McCrury was Jllty-ilvo years old. Ho\nwas born at Evansville , Ind. In lS3i ( bo\nwent with his parents to that part ot Wis\nconsin territory which afterwards became\nthe state of Iowa and began the practice of\nlaw at Keokuk in 18V > . Ho soon took\nhigh * rank. In lb ; ' > 7 lie was a mem\nber of the state legislature and from\n1 01 to 1805 state senator from Keokuk and\nchairman of the committee on military af\nfairs. In 1805 ho was elected to congress and\nserved until March , 1877. In IbiVi Judge\nMcCrary introduced in congress the noted\nelectoral commission bill. When President\nHayes formed his cabinet McCrary was\ngiven the war portfolio , which he held for\ntwo years. Ho resigned to accept the judgeship -\nship of the United States court , to which he\nwas appointed in December , 187'J. Iti March ,\n1881 , ho resigned the judgcship and removed\nfrom Keokuk to Kansas City , where he be-\ncumo general consulting attorney of the\nAtchison , Topeka & Santa Fo railroad com\npany , which position ho occupied at the time\nof his death.\nInterment will bo at Keokuk Wednesday.\nHocnisTiiiN. : : Y. , Juno 2. ) , Patrick Barry\ndied today , aged seventy-four. Barry has\nwritten n number of books on tree raising ,\nthe most valuable being the catalogue of the\nAmerican Poinological society , which was\naccepted as a guide by American fruit\ngrowers and is regarded as a standard author\nity throughout the world.\nJIACAMHEH'N ( iltKAT FEAT.\nHo Sxviinn the lOasl KlvcrAKiiiii Bound\nHand nnd Foot.\nxNr.w Yoms , Juno 2' ! . [ Special Telegram\nto Tun BKI : . ] \"Geno\" Macadlcr , the cham\npion long distance .swimmer of St. Louis , fern\nn second time yesterday swam across the East\nriver. This time ho was bound with a rope\nfrom his ankles to his shoulders. His feet\nwere tied together and his hands were fast\nened tightly at his sides. In each hand ho\ncarried n two-poumV dumb-boll , cither n\nwhich would have sunk nn ordinary swlminct\nThe dl.stant.-o covered was canal to nbon\ntwice tlio width of the river at Grand street\nHo left the navy yard nnd landed at IMor No\n7. Hast river , three-quarters of nn hour Intel\nHo was accompanied by Stcvo Urodle. Th >\nparty rowed out to n , point opposld\nCole dock , followed by n llotllla o\nsmall craft. When the desired poln\nhad been reached Hrodlo dropped eve\nthe bow of the boat nnd Mnciulle\nwas tin-own over the side. Ho landed on hi\nfaeo , but turned on his buck and struck ou\nfor the other side , swimming by drawing hi ;\nfeet and knees up to his waist and then kick\nIntf strulirlit out backwards. The stroke Win\nn itowerful ono nnd nt times the swlmmci\nthrow his shoulders out of the water. Tin\nswimmer was complete ! vsurronmled by boats\nnnd nome boys in an old skiff , In their nttcmp\nto get near , ran over nnd nearly succeeded n\ndrowning him. Macudler was not Injured\nhowever , and swum sturdily on. The tldi\nwas ebbing and ho was carried down tin\nriver. In tylnjr the rope no allowance hai' '\nbeen made for shrinkage by the water , am\nwhen Mucadlcr was taken out It was fount\nthat his limbs and arms were Iwlly cut. Hi\ninailo the distance , about a milo , In forty-six\nminutes.\nSleeplessness , nervous prostration , ncrroti !\ndysiwpsln , dullness , blues , cured by Dr\nMiles' Nervine. Samples free at Kunu &\nCo.'s , lath and Douglas.\nJtJKI'VJHAlVAXS ,\nTlioy AVill Hold Tliolr Stale Omvon <\nlion ut Springfield 'fotlny.\nSi'iitXFiii.t ! : ; III , , Juno 'JH. The rcpub\nllcan stnto convention meets tomorrow. The\nprincipal contest Is for the nomination oi\nbtato treasurer , the lauding candidates boiiif ;\nFranz Ambers of Chicago nnd Cicero J ,\nLlndley , county Judge of Uoono county nnd\npresident or the Fanners' Mutual Uenellt as\nsoewtion. Tlio state central.committee met\ntonight nnd selected the following tempo\nrary onicers : Chairman , Hor.ico S. Clark ol\nColes county ; secretary , Graeme Stewart ol\nChicago ; assistant secretaries , , T. C. EdWards -\nWards of Peoria and John Lynch of Olney ;\nchimhiln , I ) . IlUliimn ( colored ) of Spring-\nHeld. The Judicial conventions meet Im\nmediately after the adjournment of the since\nconvention.\nBo sure and use Mrs. Winslow's Soothing\nSyrup for your children while teething. ! i'\ncents a bottle.\nG A I'/J THE WMIOTS K TIlfXG A 1l\\i V.\nA Train Ilobbor- Dies niul His Wife\nCon COSH : H.\nTnxAitKANA , Ark. , Juno i3. ! Friday night\nHatclilTo , the wounded train robber , ( lied.\nHis wife then mndo a full statement to the\nauthorities that Williams , Brnwloy nnd Me-\nDaniel , assisted by her husband , committed\nthe robbery nnd KatellA'o was accidentally\nshot in the darkness , being mistaken for one\nof the train men. All this has created tre\nmendous excitement owing to the peed stand\ning of the robbers in the community hereto\nfore. When they were brought in for pro-\nimlnury trial today they withdrew their plea\nof not guilty and waived examination. They\nhave been taken to Bonhnin , Tex. , for safe\nkeeping , as lynching was feared hero.\nHors ford's Acid Pliospliate\nFor Sunstroke.\nIt relieves the prostration and nervous de\nrangement. .\n- -\nThe Storm tit Wiij'ii\" .\nWAYXK , Neb. , Juno 'Ji. : [ Special telegram\nto Tin : Bin : . ] The most destructive storm\nthat has ever visited this section struck hero\nlast night. The truck is washed out west\nnnd under water east of town. Corn is very\nmuch injured and thousands of acres of\nsmall grain are entirely ruined.\nCorn will nrobubly average about half n\ncrop. Some cattle and many hogs were\n[ frowned. A brickyard belonging to\nJohn Sherbahm was totally ruined.\nSeveral houses were blown down in the\ncountry and some were burned by lightning.\nSo far no lives nro reported lost. It is iin-\nliossiblo at this time to state the amount of\n[ lamago done.\nThe small crooks nro out of their banks\nnnd in many places over a milo wide and\nmany farms nro inundated. This loss will bo\ni heavy blow to many , as this county wns\nfiguring on an immense crop and many had\nmade arrangements for its disposal.\nAn Absolute Cure.\nThoOKlGINAb ABIETJNE OINTMENT\nIs only put up in largo two-ounce tin boxes ,\nand is an absolute euro lor all sore * . burns ,\nivoumls.clinpnea linnds and all skin eruptions.\nWill positively euro all kinds of piles. Aslt\nfor the ORIGINAL , ABIET1NE OINT\nMENT. Sold by Goodman Drug company at\n25 cents per box by mail ISO cents.\nFatal Stroke of\nIKOXTON , O. , Juno -t. : Diirim. Sunday\nschool at Sugar Creek , Stark county , the\nMethadist church wns struck by lightning\n.Hid . nearlv burned. Victor ? tllllcr was in\nstantly killed , and Louis Miller , son of the\npaMor , badly burned , mid Cornelius Smith\nivndered unconscious and is in n critical\nL-ondition.\nCURES PROMPTLY\nSTIFFNESS. STIFF NECK.\nViolent Tallin In Nock.\nFrieiitlclilpVis.Jniie H.1SSS.\nMy wlfa liiul vl'ilunl | ilns In IILT nock ,\nwhich wus vciy Mtto niul i > llll' . ? ho wns cured\nntliuly by St. Jucolis Oil. JAMKS BTOWK.\nIn Turrllilu T'nln.\nAmes MTR.Oo. , < ' ; liicopccMiir.s.1JnnelS , 1E6S\nl-'rnin nvur-czvrllon every bout ! was niaile\nmill'anil sun * : In turrllili * imlii. 1wis cured\npromptly by St. Jui'olis Oil.\nJ. C. Jlt'CKLEV , I'nymnstcr.\nAT Dnvnm'iTs ANI > Dr.Ai.F.ns.\nTHE CHARLES A. VOGELEI1 CO. , Baltimore. Ut.\nSPECIAL NOTICES.\nCOUNCIL , BLUFFS.\nTjlOIl SAIjR or nptit-Oarelcn land , wmi\nJ- homos , by J. It. lllco. 10J Main St. , Council\nIllufTs.\nWANTKD-Two enoreotio youiiH nu > n anil\nWOIIIIMI.VIIRO.I , W.'o n r day. No. W. 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The historical text could be used for scholarship and references in creating fiction, but care should be taken to remove any illegal or bias content.\n\n***\n\nTHE OMAHA DAILY BEE, TUESDAY, JUNE 24, 1890\n\nNEWS ABOUT THE BLUFFS\nComparatively Little Damage Done by Sunday Night's Storm,\n\nSOME EXCEEDINGLY NARROW ESCAPES\nAn Odyssean Memorial\nCommunication Department at H.E.\n\nAn Unfounded Storm Notice.\nThe result of Sunday night's storm was apparent on every hand yesterday morning, although the damage done was not heavy. Trees in all parts of the city were broken, twisted, and shattered. The napaved streets in the upper portion of the city were quite badly washed and gullied, and the dirt from them was deposited on the granulated and block paving in the central part of the city. The washed-out paving on North Second and Harrison streets and Park avenue was found scattered along Washington avenue and along the bank of Indian creek in the lower part of the city. Comparatively little of the paving was washed away, but the streets were considerably damaged by the water underlying that which remained, making it difficult to drive over it. It will be found necessary to relay a great deal of it on this account. The washed-out places were repaired yesterday morning, new block was begun, dropped in, and covered with sand. This method of repairing caused a general howl. The property owners claim that the paving is now in such condition that another heavy rain would carry out the paving on the whole street. They say that in many places the blocks were raised up by the water but were not carried out, and that gravel lodged under many of the blocks when they fell back, which leaves an inviting passage way for the next heavy rain.\n\nThe street supervisor had a large force of men at work yesterday cleaning away the mud and putting the streets and sidewalks in passable condition. The damage from the wood collars was very slight.\n\nThe fire and police alarm circuits were broken, but were all repaired by yesterday noon.\n\nA large limb was torn from a cottonwood tree on South Ninth Street between Second and Third Avenues, which broke the wires and split one of the crossarms. It was a noticeable fact that the cottonwoods suffered heavily, and caused nearly all the damage that was done to the wires. A fireman expressed a wish that the council would pass an ordinance condemning all cottonwood trees along public streets, for this reason.\n\nThe lightning struck the north Main Street marble works, stunning the foreman of the works and knocking him down. He was not severely injured, and was feeling nearly as well as usual yesterday. The building was not damaged with the exception of the chimney. Waterman's carriage factory was uninjured with the exception of a prostrated lightning rod.\n\nMiss Lillie Gilson, residing with her mother at 926 West Lincoln Avenue, was severely shocked by the lightning while returning home from the Methodist church, and was precipitated into the gutter which was full of water. She would undoubtedly have drowned had not help arrived. She soon recovered, and was able to be about yesterday.\n\nChoice residence property centrally located for sale by K.H. Sheafog & Co.\n\nS.B. Wadsworth & Co., 205 Pearl Street, agent for Lombard Investment Co.\n\nFor one week, waterworks, $12.00. New York plumbing company.\n\nIt Was a Narrow Escape.\nThe family of Robert G. Kirkwood, Jr., in Crescent Township, had a narrow escape from death during the storm. A large cottonwood tree standing near the house fell with a crash upon the building, demolishing it. It was a one-and-a-half story frame house, in the house at the time were Mr. and Mrs. Kirkwood and six children. The upper floor fell in such a peculiar manner as to form an arch, preventing the great tree from crushing through to the lower door. The family were thus caught in the wreck, but not injured.\n\nSt. Francis Academy.\nThe nineteenth annual commencement of St. Francis academy takes place in the commencement hall Thursday evening. The art exhibition will be open all of Thursday, also after the exercises are over. These annual showings of paintings, needlework, etc., are growing more and more in merit and interest. Every admirer of the fine arts will find a treat at the academy and the display should not be forgotten. The musical and literary entertainment in the evening will doubtless draw the usual crowd. The following programme will be rendered:\n\nEntrance .March I 'as usual . Matty Pianos Missus L. Herman, St. Louis, D. Young, C. Sear, M. Martin.\nOrgan Miss M. Monroe.\nChoir \"Beyond the Shadows,\" White Accompanists-Miss M, Henkle, N.Moore, M. Love.\nOrgan Miss E. Duane.\nOverture.\nMiss M. Henkle.\nHildegard Trio . Stradley Orchestra\nMembers L. Burkholz, J. Murphy, H. Lucas, V. Laine, H. Carrig, M. U'Felli, H. Head.\nReception . The Monk's Magnificat\nMiss Anna Drake.\nOverture . Verdi\nSisters / . Lingo, P. Darragh, O. Wilkinson, P. Holmes, A. Wilkinson, P. Fitzgerald, A. Drum, K. Preo, M. Parrill.\nEnsemble (Class Motto) . No night . Duval\nMiss Maud Veiling.\nCavalleria March . Ritter\nMissus W. Smith, M. Morris, D. Glass, J. Day, A. Burger, O. Everett, H. Jew, M. Hutson.\nDuncan of the trombones . Midland\nMisses M. Yut cer, L. Throll, J. Porcello, G. Everett, H. Row, M. Hutton.\nOverture . Cavalleria\nRoyal holiday . Sullivan\nMisses R. Morris, K. Michoney, A. Gilles, A. Devlin.\nEssay . Curious to Touch the El\u00e9ment\nMiss Mary Hughes.\nUncle Sam's Policeman . Routling\nMisses N. Lacy, M. Hughes, D. Young, J. Porcello, H. Towler, U. Landis.\nReception . The Convict\nMiss I.C. Duane.\nThe Tempest . Vocal Class\nAccompanist Miss J. Keating,\nFaust do (gounod), (Two Pieces).\nMisses K. Duane, M. Henkle,\nEssay-talking Through a Key in the Valley of Futurity.\nMiss M. Mills.\nTransfiguration (inaugural) . Wagner\nMisses M. Monroe, J. Keating.\nReception . Subjected\nMiss M. Henkle.\nOverture Night In Gramiida . Rozsa\nMisses N. Moore, M. Love, J. Keating, V. Muldoon,\nVerdi . Nabucco\nMisses A. Marrav, M. Monroe.\nAccompanist Miss N. Morton.\nProcession, Stars of the Night Our Voyager Us . Ramparts\nMisses M. Murray, A. Murray, M. Monroe.\nAccompanist Miss I.C. Duane.\nConferring HONOR, Etc.\nvaledictory . Thus Ends Our First Lesson\nMiss I.C. Divine.\nJ.O. Tilton, real estate agent . 7 Broadway,\nJ.U. Hicks by , Stream innating, sanitary engineer, WH Life building, Omaha; 204 Merrick block, Council Bluffs.\n\nA good hose reel for every 100 feet of hose purchased at Sully's,\n\nDeplored Oddfellowship,\nThe Oddfellows of this city joined Sunday afternoon in paying more tribute to their deceased brothers, the occasion being the annual conformance to the provision made by the grand lodge. Dr. James McXuuthohton presided, C.H. Warren occupied the chair of vice grand. Miss Katie White served as organist, L.O. Huff as chaplain, Mr. J.J. Watt as musical director and Miss Barbara Anderson at the piano.\n\nAfter the ritualistic services Hon. D.C. Bloomer spoke feelingly in memory of the deceased members of Council Bluffs lodge No. 4, among those being James D. Test, George Doughty and F.A. Burke. Mr. Bloomer is one of the oldest and most honored of the members of the order and his long active association with the brethren rendered it most fitting that he should speak of their merits. His address was full of his thorough interest.\nMr. O.L. Jacobs took in eulogy of the departed members of Hawkeye lodge No. 181, it was a tender tribute. \nMr. John Schlickmann named on behalf of Humboldt Ledge No. 174. Mrs. J.M. Matthews gave an address in behalf of Council Bluffs Hookah Degree Lodge No. Only ten of its members had died in twenty-two years. The exercises closed with the ritualistic service provided for such occasions and a general lecture by L.C. Huff. Music interspersed the program. Dr. H.S. West, the grand steward and bridge work, No. 13 Pearl. An Unrounded Humor. A great deal of excitement was occasioned on the streets yesterday morning by the report that a double drowning had occurred at Lake Manawa Sunday night during the storm. A trip to the lake failed to verify the report. As nearly as could be ascertained, the report was started through the finding of an empty boat which washed ashore. It seems that a man and a woman pulled away from the north shore in that boat shortly before the storm burst and have not been seen since. It is believed that they had not gone far and that they returned to the shore, landing as best they could and turning the boat adrift. In their haste to reach a spot sheltered from the driving rain, it was regarded as possible that they might have reached the south shore and remained there all night, but no one had appeared from that side up until yesterday afternoon, and it was not known what had occurred there. This theory was regarded as improbable, as they would not have drifted back across the lake against the heavy wind. The names of the parties are unknown, but it is not believed that they were drowned. The Manhattan sporting headquarters, 418 B-Minstrels June 1, \"Black Friday\" fun local hits, Ha, 1st Hughes hall. Fritz GOON Gree. The trial of the Sunday shaving cases was had before Justice Schurz yesterday afternoon, and the defendant secured a jury trial. The twelve men summoned as jurors were Bert Evans, W.H. Dooley, Oscar Kelley, J.A. Murphy, Max Molina, J. Neumayer, Ed Hayes, J.F. Kimball, H. Friedman, George H. Champ, Thomas Bowman, and A.T. Elwell, and the latter six gentlemen were finally selected. The only witness examined was Mr. Bernhard himself, and the case was submitted to the jury after a short argument by Mr. West, who appeared for the defendant. The jury was out just four minutes and returned a verdict for Sunday shaving. Will Supp lost a bet of cigars for the crowd, as he firmly believed that it would take live minutes in which to arrive at a verdict. This settles all of the cases in that court on this question, but another one against the same defendant will be tried Thursday before Judge McGee. Desirable dwellings located in all parts of the city, for rent by E.H. 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POLICIES, Miss., June 23. This afternoon the grand jury returned an indictment charging John Lawrence Sullivan with prize fighting. Tomorrow is the day set for trial. A petition to Judge Terrell is being numerously signed by leading citizens praying the court to be lenient and impose a fine without imprisonment. Immolation Nulled. CINCINNATI, O., June 23. The indictments against William Means and Joseph Decamp, former officers of the Metropolitan National bank, were today nullified in the United States court. This ends all criminal proceedings against them growing out of the bank failure. When Silver will be Considered. WASHINGTON, June 23, Chairman Conger of the house committee on coinage, weights and measures said today that he would call the committee together tomorrow or Wednesday, when the silver bill will be taken up for consideration. A handsome complexion is one of the greatest charms a woman can possess. Pottowlat's Complexion Powder gives it. Church Day Exercises Yale. NEW HAVEN, Conn., June 23. The annual class day exercises took place at Yale university today. In the afternoon the class exercises were held on the campus. Two thousand people were present. Drowned While Crossing the Lake, MILWAUKEE, Wis., June 23. A special from Black River Falls, Wis., says James Hamilton and his two sons were drowned at North Bend into Saturday night while crossing the lake on logs. Through coaches, Pullman palace sleepers, dining cars, free reclining cars to Chicago and intermediate points via the great Rock Island route. Ticket office 1602, Sixteenth and Fremont. The Railroad Conductor Split. NEW YORK, June 23. There has been a split in the national order of railway conductors on the strike question and the leaders have held a meeting and organized an opposition order. Four New Cardinals. ROME, June 23. [Special Cablegram to THE BEE.] At the approaching consistory the pope will appoint to a cardinal three Italian prelates and the archbishop of Vienna. A Pestilence in Tripoli. TRIPOLI, June 23. This country is being devastated by locusts. The decomposed bodies of the insects fill the wells, infecting the water. German Workmen Strike. VIENNA, June 23. (Special Cablegram to THE BEE.) There is a general strike of masons, carpenters and bricklayers at Berlin. Sunday School Convention, PASSAIC, June 23, Arrangements have all been completed for the International Sunday school convention, which opens in expo hall in this city tomorrow. It is expected that over fifteen hundred delegates will be present from all parts of the country and Europe. This evening a preliminary meeting was held, at which a number of interesting short addresses were made. The committee is now engaged in selecting a scripture lesson to be studied all over the civilized world in 1907. When the work is completed it will be sent to England, where it will be reviewed, and if there are any suggestions to be made they will be noted and sent back to this committee for final decision. IN THE COMMONS. Chancellor of the German Empire. \nLONG TERM, June 31. In the commons this afternoon, Smith, government leader, announced that the government had decided to withdraw the license clause of the local tax reform bill. Smith said the government had arrived at the conclusion that it would be impossible to pass the license clauses in their entirety. [Prolonged opposition cheers.] The clause contained three proposals: 1. A certain portion of the new taxation of intoxicants was to be preprinted for the purpose of distinguishing licenses. 2. Power was to be conferred on county councils to purchase and extinguish licenses. 3. That the issue of new licenses was to be suspended. The first proposal has received the assent of the house, so far as England was concerned. The government will proceed with the proposal as to Scotland and Ireland. With the second proposal, the government will not proceed but will ask the house to allow the money for the extinction of licenses to accumulate until parliament should direct otherwise. [Opposition cheers.] The third proposal will stand.\nGladstone expressed partial satisfaction with Smith's amendment, but said the proposed amendment threatened difficulty. Its earlier withdrawal would simplify debate.\nSmith said he appreciated the spirit in which Gladstone spoke, but the government could not disregard the fact that the principle of purchase had received the approval of a large majority of the house. [Cries of \"only four.\"] At all events, the money accumulated would be at the disposal of parliament. Smith moved the appointment of a select committee to inquire into the subject of the continuance of bills from session to session. Agreed to.\nReplying to a delegation of publicans in the lobby tonight, Hitchcock, president of the local government board, said the principle of compensation for the extinction of licenses had been accepted by the house and the money accumulated would be devoted to that purpose.\nAMERICAN COMMISSIONERS.\nNumerous of Them in Chicago\nDiscussing the Project.\nCHICAGO, June 23. A large number of world's fair commissioners, representing various states, have arrived in Chicago and tonight in all the hotels world's fair matters are being very generally discussed. Among the most interesting conferences was that between Joseph Hirst of Tampa, Fla., and A. S. Mercer of Cheyenne, Wyo. Hirst had much to do with the allotment of space at the centennial and almost entire charge of the recent Piedmont exposition at Atlanta. In talking of the matter of a site, Mr. Hirst said: \"If we can be convinced that the lake front can be obtained legally and will revert to Chicago as a park after the fair is over I don't think there will be a dissenting voice. This, however, providing there is room enough.\"\n\"There's the trouble,\" said Mercer. \"I don't think we ought to open the doors with less than one thousand acres. Just look at the number of states demanding ten acres each. Some of them propose to do wonderful things with that space. Utah proposes to reproduce Salt Lake and the country before and after irrigation, and with an exhibition of the irrigation process. Colorado will reproduce her mines and build a mineral palace. California will make wonderful exhibits.\"\n\"Well,\" said Mr. Hirst, \"if they really mean to occupy all the space they ask for the lake front will certainly not be sufficient, and I am utterly opposed to dividing the exhibit.\"\nThe gentleman also discussed the recent sensational charges regarding the lake front. Mr. Hirst said: \"You may rest assured that if there is any danger of that spot being ruined for any purpose for which the city may desire it the commissioners will not aid any such schemes.\"\nNebraska and Iowa Pensions.\nWASHINGTON, June 23. [Special Telegram to THE BEE: ] Pensions granted Nebraskans: Original navy, Martin Snow, Blair; David J. Horsman, Omaha; David H. Holmes, Hastings; John S. Patton, Lincoln. Increase, Albert C. Smith, Blair; Sylvanus Taylor, Wayne; John Kowoll, Akron; Ira Webster, Knoxville. Widows, Mary J., widow of David H. Holmes, Hastings.\nIowa: Original, Korah T. Baker, Floyd; Homer C. Murkham, Independence; George Hammond, Anamosa; special act, Douglas Smith, Cedar Falls. Restoration and increase, Louis Davis, Marion; Charles Dailey, Lamoni. Restoration, reissue, and increase, William H. Van Vulkenburg, Griswold; Increase, David Whitney, Sabula; Joseph Cox, Mystic; Eli Smith, Des Moines; Daniel C. Goodrich, West Union; Chester McEvers, River Sioux; Walter Chittenden, West Liberty; Sanford Green, Burlington; Richard Martin, Faragut; J. H. Martin, Corning; Jacob Fox, Richland; Thomas Woods, Davenport; Alton Failkner, New Sharon; James T. Livingston, Newton; Richard D. Coonen, Calliope; David Munch, Kent. Reissue, Clement P. Dunton, Manchester. Original widows, etc., special act, Mary B., widow of William Stieger, Keosauqua; special act, Elizabeth Foster, mother of Alfred Ogden, Burlington; special act, Sulatha Williams, former widow of William Frear, Des Moines; Jennie, widow of John Law, Washington; William H., father of Samuel Boals, Albia; minors of Richard Foss, Council Bluffs.\nSouth Dakota: Original, Charles Alders, Plankinton; Henry Newmire, Miller. Increase, Samuel C. Burnett, Clark; Conrad Eymar, Tyndall; Edward Elkin, Watertown; Henry P. Johnston, Chamberlain.\nMore Them With a Stand.\nCOLUMBUS, Neb., June 20. [Special Telegram to THE BEE: ] The traveling men's special to the Denver national convention passed through here at 11:30 tonight and was met at the depot by the Columbus cornet band and a delegation of the business men, who extended a cordial invitation to them to be here on the Fourth of July and attend the traveling men's banquet to be held in this city.\nA TUG BOAT Blown to Pieces by Her Boiler.\nNEW YORK, June 31. The tug boat Atlantic E Cruse, owned by Thomas O'Brien of this city, was blown to pieces at her dock in Brooklyn by the explosion of the boiler early this morning. The boat is a complete wreck. Among those on the boat at the time were Captain Squires, George Rogers, and a deck hand whose name is not known. They were killed outright. The fireman, supposed to be killed also, is missing. A ballast scow which was lying alongside the tug had her side torn out and went to the bottom. It is supposed that the watchman on board, whose name is not known, went down with her.\nThe Weather Forecast.\nFor Omaha and vicinity, Fair weather.\nFor Nebraska and South Dakota, Fair; continued high temperature; southwestern winds; cooler Wednesday.\nFor Iowa, Fair; slightly warmer; stationary temperature; southerly winds.\nDown a Thirty-foot Embankment.\nGUTTOWN, Ont., June 23, The Atlantic express, going east, was derailed near here this afternoon. Two cars went down a thirty-foot embankment. E. J. McDonnell of Chicago was instantly killed and seven or eight others severely injured, but none fatally. The cause of the accident has not yet been definitely ascertained.\nFound.\nDENVER, June 23. [Special Telegram to THE BEE: ] The successful candidates at the municipal elections are all liberals.\nBulgarian Army Officers Arrested.\nBRUSSELS, June 23, Several Bulgarian Army officers have been arrested at Rustchuk and Shumen.\nSpecial Rates by the Passenger Association.\nKANSAS CITY, June 23. [Special Telegram to THE BEE: ] The Trans-Missouri Passenger Association today issued public the following special rates in Nebraska: West Nebraska conference of the M. E. church at Holdrege, Neb., September 11-10. A rate of one fare and two-thirds on the certificate plan from Nebraska points. Joseph Gray, railroad secretary, Geneva, Neb., will sign certificates.\nNational Educational association convention at St. Paul, Minn., July 4-11. Dates of sale from Colorado points to Colorado common points will be June 21, July 1, and 21; last limit October 1. Dates of sale from Nebraska will be July 1-7, inclusive. \nAssociation of Congregational churches in Columbus, Neb., June 24-27. A rate of one fare and one-third on the certificate plan from Nebraska points.\nState convention of the union labor party of Nebraska at Lincoln, Neb., June 25. An open rate of one fare and one-third from Nebraska points. Ticket to be sold June 21-23; return limit, June 27.\nState line reunion of old soldiers and sailors near Warwick, Kans., August 10-23. An open rate of one fare and one-third from all points within seventy-five miles of Hardy, Neb., and Warwick, Kans.; tickets to be sold August 18-23, return limit August 21.\nJeffrey Will Not Accept.\nCHICAGO, June 23. [Special Telegram to THE BKI:] Said ex-Goncnil Manager E.T. Jeffrey of the Illinois Central to THE BRI: correspondent today in answer to a question: \"Whether or not I shall accept the vice presidency of the Lake Shore is not determined. In any event, I shall under no circumstances accept the office of director general of the world's fair. I could not do so in justice to my own business interests. Of course, I have the interests of the exposition deeply at heart and will help all I can, short of accepting an office which will occupy the major part of my time.\nThe Grant locomotives works will mostly be removed to Chicago and occupy the pretty green tract of land as contemplated.\" Mr. Jeffrey declared he had not decided to accept any present offer. His most intimate friends say he would accept the vice presidency of the Lake Shore if he were allowed to keep his office in Chicago. As President Newell insists he must go to Cleveland, however, he will accept the office of general manager of the Grant locomotive works instead.\nThe world's fair directors are almost unanimous in choosing him for director general, and are in hopes the Grant offer will be held open for him until the close of the world's fair.\nThey Meet the Grand Trunk Rates.\nCHICAGO, June 23. [Special Telegram to THE BRI: Tho:] central traffic lines today met the Grain Trunk rate of 1 3 cents on dressed beef, Chicago to Boston, at the same time the cattle rates were reduced to 11.1 cents. It is not thought the dressed beef rate will fall below 1 1 cents, as contracts with shippers have been made at that figure. If rates go below 1 cents it will be for the purpose of making competitors take the business, as a 30 cent rate even will be a losing rate.\nMoody Was Discharged.\nCHICAGO, June 23. The case of the Michigan Central railroad officials, who have been on trial in the United States court for an alleged violation of the interstate commerce law, closed this afternoon. Judge Blodgett discharged General Freight Agent McKay, there being no evidence to show that he had any guilty knowledge of the violation of the law in the case. The cases of Messrs. Nichols and Summers were taken under advisement.\nTHE\nHon. George W. McCrary Dies Away at St. Louis, Mo.\nST. LOUIS, Mo., June 23. Hon. George W. McCrary of Kansas City died in this city this afternoon. Mr. McCrary has been afflicted for some time with a tumor in his stomach. Mr. McCrary was sixty-four years old. He was born at Evansville, Ind. In 1831 (he went with his parents to that part of Wisconsin territory which afterwards became the state of Iowa and began the practice of law at Keokuk in 1850. He soon took high rank. In 1857 he was a member of the state legislature and from 1861 to 1865 state senator from Keokuk and chairman of the committee on military affairs. In 1865 he was elected to congress and served until March, 1877. In 1877 Judge McCrary introduced in congress the noted electoral commission bill. When President Hayes formed his cabinet McCrary was given the war portfolio, which he held for two years. He resigned to accept the judgeship of the United States court, to which he was appointed in December, 1879. In March, 1881, he resigned the judgeship and removed from Keokuk to Kansas City, where he became general consulting attorney of the Atchison, Topeka & Santa Fe railroad company, which position he occupied at the time of his death.\nInterment will be at Keokuk Wednesday.\nHoosier Y., June 23. ) Patrick Barry died today, aged seventy-four. Barry has written a number of books on tree raising, the most valuable being the catalogue of the American Pomological society, which was accepted as a guide by American fruit growers and is regarded as a standard authority throughout the world.\nMACADAMER'S GRAND FEAT.\nHe Swims the East River Bound Hand and Foot.\nNEW YORK, June 23. [Special Telegram to The BRI:] \"Geno\" Macadear, the champion long distance swimmer of St. Louis, swam across the East river yesterday for the second time. This time he was bound with a rope from his ankles to his shoulders. His feet were tied together and his hands were fastened tightly at his sides. In each hand he carried a two-pound dumbbell, either of which would have sunk an ordinary swimmer.\nThe distance covered was canal to aboard twice the width of the river at Grand street\nHe left the navy yard and landed at Pier No. 7, East river, three-quarters of an hour later.\nHe was accompanied by Steve Brodie. The party rowed out to a point opposite Cole dock, followed by a multitude of small craft. When the desired point had been reached Brodie dropped over the bow of the boat and Macadear tumbled over the side. He landed on his face, but turned over and struck out for the other side, swimming by drawing his feet and knees up to his waist and then kicking mightily with straightened legs out backwards. The stroke was a powerful one and at times the swimmer threw his shoulders out of the water. The swimmer was completely surrounded by boats and some boys in an old skiff, in their attempt to get near, ran over and nearly succeeded in drowning him. Macadear was not injured however, and swam sturdily on. The tide was ebbing and he was carried down the river. In trying the rope no allowance had been made for shrinkage by the water, and when Macadear was taken out it was found that his limbs and arms were badly cut. The mail over the distance, about a mile, in forty-six minutes.\nSleeplessness, nervous prostration, neuralgia, dyspepsia, dullness, blues, cured by Dr. Miles' Nervine. Samples free at Barnes & Co.'s, 152 and Douglas.\nDEATH WAVE,\nThey Will Hold Their State Convention at Springfield Tomorrow.\nSPRINGFIELD, Ill., June 23. The republican state convention meets tomorrow. The principal contest is for the nomination of state treasurer, the leading candidates being Franz Amberger of Chicago and Cicero J. Lindley, county judge of Boone county and president of the Farmers' Mutual Benet. The state central committee met tonight and selected the following temporary officers: Chairman, Horace S. Clark of Coles county; secretary, Graeme Stewart of Chicago; assistant secretaries, T. C. Edwards of Peoria and John Lynch of Olney; chairman, D. Huffman (colored) of Springfield. The judicial conventions meet immediately after the adjournment of the state convention.\nBe sure and use Mrs. Winslow's Soothing Syrup for your children while teething. 25 cents a bottle.\nGIVE THE WOMAN IN TRUG A HAND.\nA Train Robber Dies and His Wife is Con conversion.\nTEXARKANA, Ark., June 23. Friday night Hatchett, the wounded train robber, died. \nHis wife then made a full statement to the authorities that Williams, Brownley, and Mel-Daniel, assisted by her husband, committed the robbery and Katella was accidentally shot in the darkness, being mistaken for one of the train men. All this has created tremendous excitement owing to the speed standing of the robbers in the community hereto-fore. When they were brought in for preliminary trial today they withdrew their plea of not guilty and waived examination. They have been taken to Bonham, Tex., for safe keeping, as lynching was feared here.\nHorsford's Acid Phosphate for Sunstroke. It relieves the prostration and nervous derangement.\n\nThe Storm at Wiima. WAYNE, Neb., June 3. [Special telegram to The Brand.] The most destructive storm that has ever visited this section struck here last night. The track is washed out west and under water east of town. Corn is very much injured and thousands of acres of small grain are entirely ruined.\nCorn will probably average about half a crop. Some cattle and many hogs were drowned. A brickyard belonging to John Sherburn was totally ruined.\nSeveral houses were blown down in the country and some were burned by lightning. So far no lives are reported lost. It is impossible at this time to state the amount of damage done.\nThe small creeks are out of their banks and in many places over a mile wide and many farms are inundated. This loss will be a heavy blow to many, as this county was figuring on an immense crop and many had made arrangements for its disposal.\nAn Absolute Cure. The OREGAN ABIETINE OINTMENT is only put up in large two-ounce tin boxes, and is an absolute cure for all sore burns, wounds, chafed skin, and all skin eruptions. Will positively cure all kinds of piles. Ask for the ORIGINAL, ABIETINE OINTMENT. Sold by Goodman Drug company at 25 cents per box by mail $1.50.\n\nFatal Stroke of Lightning. HUTCHINSON, O., June 3. During Sunday school at Sugar Creek, Stark county, the Methodist church was struck by lightning and nearly burned. Victor Stilller was instantly killed, and Louis Miller, son of the pastor, badly burned, and Cornelius Smith rendered unconscious and is in a critical condition.\n\nCURES PROMPTLY STIFFNESS, STIFF NECK. Violent Sickness in Neck.\nDr. H. F. Schlotter's Office, Jun. 3. Mrs. A. K. Stewart had violent sickness in the neck, which was very severe and was cured totally by St. Jacques Oil. James Bowker, in Terrill's Office.\nA.M. STRAW CO., N.Y. Surgeons, June 3. For many years' experience every bout made millennium and sun in Terrill's office. Was cured promptly by St. Jacques Oil.\nDr. J. C. Gregory, Payson, Utah.\n\nAT Davon's and Dr. A. Fenn's. THE CHARLES A. VOGELEIN CO., Baltimore, Md.\n\nSPECIAL NOTICES.\nCOUNCIL, BLUFFS.\nTO LET or apt-careful land, with homes, by J. R. Rice, 105 Main St., Council Bluffs.\nWANTED: Two competent young men and woman, by W. W. Myers, O'Neill, Neb.\nWANTED - First-class wood worker to run monotone machinery. C. 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LA SOLENNIT\u00c0' DEL GLORIOSO \n\nSANTO ANTONIO \n\nDI PADOVA \n\nODA \n\nAirAltez2a Sereniffima \nDEL SIGNOR PRENCIPB \n\nALESSANDRO FARNESE \n\nGeaeiale della Fanteria \nDELLA SERENISSIMA REPVBLICA \n\nDI VENEZIA \n\nFRANCESCO ALFONSO DONNOLI. \n\n\n\nSERENISSIMO \n\nP R E N C I P E- \n\n\n\nOmparifce all' Mtcz^tA VoSfr\u00e0 SeremJftmA queBo \nfallo della mia penna, il quale quanta \u00e8 'vn Foto per \niljine , \u00e8 per Ug^etto Olocaufi\u00e9] poich\u00e9 fi inchina \nper quello ad GIGLIO che \u00e8 jacro : fi umilia \nper quefio\u00e0 i GIGLI deWAlteZjZA FoftraSerenif \nfirm, i quali ejffendo Pia\u00ecUefecondiJJime di Beati ; \n^' Porpora , e di Camauri deuono ajjmblarfi tr\u00e0 i \nISumi. M\u00e0fe di quelli deuo rauuijarne \"uno nella perfona gloriofa^ \ndeWAltezM Fojira , io dir\u00f2 che Te comanda \u00e8 vn Ciro , fi con/Ma \nZeno/onte, fe combatte \u00e8 -vn Fabio , fi dona vn' Alefandro , e fc \nfagrazje -vn Tito 'Superiore ad Vliffe neUa prudenza, perche Ome. \nTQ gre l acquifia da prtuato : ma l'Alte?:^ Foflra fi H veduto Gentil \n\n\n\n\nMomh , t CoRumi , fc ne crucilo dA^Vrenc\u00ecfe^ fempre coUo Sce/^ro^ \nfcmpre col diAdema , Ma fi gli EaLanguage: Historical Italian\nHistorical text can contain sexists, bias, racist values and may include incorrect facts or understandings of math and science. The historical text could be used for scholarship and references in creating fiction, but care should be taken to remove any illegal or bias content.\n\n***\n\nPER LA SOLENNIT\u00c0 DEL GLORIOSO SANTO ANTONIO DI PADOVA ODA... Francesco Alfonso Donnoli\n\nDigitized by Google\n\nPER LA SOLENNIT\u00c0 DEL GLORIOSO SANTO ANTONIO DI PADOVA ODA... Air Altezza Serenissima DEL SIGNOR PRENCIPE ALESSANDRO FARNESE Generale della Fanteria DELLA SERENISSIMA REPUBBLICA DI VENEZIA FRANCESCO ALFONSO DONNOLI.\n\nSERENISSIMO PRENCIPE, Compiango l'Altezza Vostra Serenissima, con le mie lacrime, il quale quanto \u00e8 un Fato per il vostro, \u00e8 per un Gatto Oscuro, poich\u00e9 si inchina per quello ad un Gatto che \u00e8 sacro; si umilia per quello ai Gatti della Vostra Serenit\u00e0, i quali essendo Pii ammirati dopo il Beato, Porpora, e da Cameriere devono assiemare tra i fiori. Ma di quelli devono ritenere uno nella persona gloriosa dell'Altezza Vostra Serenit\u00e0, io dir\u00f2 che Te comanda \u00e8 un Ciro, si congiungendo, si combatte \u00e8 un Fabio, si d\u00e0 un Alessandro, e si fa grazioso un Tito superiore ad Ulisse nella prudenza, perche solo l'acquisizione da privato: ma l'Altezza Vostra Serenit\u00e0 si \u00e8 vista gentilmente Month, Corruzione, e ne crucifisso da Venezia, sempre col Scevro, sempre col diAdema, Ma si gli Esimpo gli schianti con Giugno, e con Orazio le Acque non generano Colombe: io non mi maraviglio che l'Aktes poliedro l'Eroica battaglia tante Virt\u00f9, poich\u00e9 essendo figlio di quel Grande Quarto, il quale mostrer\u00f2 all'Italia di poter fare i suoi Annibali: nipote di quelli Alessandro, cefi e sentire alle Fiandre i vostri Cesari e Fratello infine del Serenissimo Principe regnante, il quale alla Religione, alla Piet\u00e0 fa godere a Parma ai Numi Pompili: non poteva l'Aktes, il Portare una corona da quei grandi vostri Ascendenti, e non ve lo dice dell'Idolo a che di gran Principe; in quella guisa che il Nilo da pi\u00f9 fonti men si fa grande fumo. Se consideriamo le Vittorie ottenute dal Prensipe Vittorio Portogallo, quando si Vice Re di Catalogna, e di Navarra, o quando ebbe a regolato i tappeti pi\u00f9 fini della Corte, o quando tenne in giogo le Fiandre cadenti, io l'Aktes per il Pompeo, per il Demetrio di quei secoli, a' quali si facevano le Are, si intitolarono le Citt\u00e0, e si popolarono di loro marmi, quelle condotte quelle grandi Gest\u00e0, dalla magnanimit\u00e0, dalla sagesse, e dal maturo consiglio dell'A.V. S. Pietro, nella mano, e nel Cappello dell'A.V. riport\u00f2 i Geni di sfuggire all'Uomo. Pure io considero quelli come stelle erranti del Cielo condannate, pi\u00f9 l'A.V. S. delle stelle di prima Grandezza, il Regolo del Leone messo dell'Adria: Che se l'A.V. ricevette dalla Spagna quel Felice d'Oro, carattere d'ogni carattere, io dir\u00f2 che si come quello di Colchos' collocato per maggior gloria nel Cielo: che per accrescere anche le glorie a quello, aggiunse al Comando delle Armi di quelli sempre gloriose e felice Serenit\u00e0 di Venezia, dove la giustizia, la Magnificenza, e lo splendore della Religione hanno il loro vero Equatore, che intanto l'A.V. rappresent\u00f2 quella in cima alla Clava d'Ercole, per punire i suoi misfatti, o che, designando la quiete delle s\u00ec emulando il moto proprio del Sole, tenuto dall'Occidente, nell'Oriente glorioso del Veneto Emisfero, per moltiplicare il comfort il Pitone Ottomano gli Allori.\n\nDell'Altezza Vostra Serenissima,\nAdottato il 9 Giugno 1648.\n\nFrancesco Alfonso Donnoli.\n\nUnque io sol tacer\u00f2 mentre essiale al Granno di un Numi Vostra la Brenta unisce. Mi si porga la Cetra, e sia fortuna Scrittore da un Antro Direto la penna Argentea Scura un Tronco Toscana Dorico il plettro Sazio di sponde Elezione vero \u00e8 che appena GIGLIO divino Tordo (e atteggiato Sia grazia non errore tornare al metro Rinuncia che duc Echo divina Per lui si converr\u00e0, profano e il labbro Che d'Arpino tra le balze in rifco fabbro Del secolo lortiche a volare inclina. Che poi dir\u00f2? Se gi\u00e0 nei vini estinte Reovoca al mondo e incenerite al mondo Quelle da languenti in un letale Dal fargo Machiavelli sfuggite e vinte? Per le per dare a gran numero zelo Col Giglio suo pi\u00f9 che col ramo d'oro Apr\u00ec l'inferno, e ne dannati loro Tempeste gli spiriti rei regreso, e vita! O se col\u00e0 fu prezioso Tago Col parlare de Desonti il Foro astrinse, O dal Pergamo qui, se a narrare avvinse Fra un contorno di pioghe il Sole pi\u00f9 vago, E in un tempo in pi\u00f9 luoghi, e in s\u00e9 pi\u00f9 unito Di gl'Angeli la sussistenza sola Su il Pergamo si vide, e la parola Mentre in pulpito ordin\u00f2, nel Choro al rito. O le all'arida un tempo e gi\u00e0 caduta Pianta del Dio Tebano i succhi diede; O al semipeste garrulo e col piede Della Gallia in Scrittura i soffi confuse! Ritiriamoci pur la dote varia Dell'Adria ne stritola corso veloce: Di muto osservatore fatto alla voce, E il popolo di Nereo guidato dall'aria, Qui possiamo bene dire provvido allora Che lo Spirito di Dio senza l'acqua Simile a' detti Tuoi l'Aurora. Con su sterili pi\u00f9 del mare le arenne, Ne in vano pi\u00f9 vi si traduce il solco Fatto ANTONIO' d'Iddio Sacro sacerdote La parola suo Lido in frutto viene. Poich\u00e9 al Sacro Oratore paria e diffusa La famiglia del mare s'unita al Lido; E al trinacria peccatore suo volo, Altri che di quel labbro i lenocchi abbandonati. Dei perche allora non si scacci\u00f2 con zelo Il profan dell'Eufrate etereo peccato E dove fianco quasi il Sole se n'era, Quel Carico marito non porse in Ciclo Santo. L'azione il giudizio a voi, qual pi\u00f9 perfetto Di miracolo sar\u00e0, creo dal nulla Iddio Cui verbo il Pesce, e qui repente D'ANTONIO alla parola ha l'intelletto; Inverebbe allora dell'Etiopia marina Degli storici Conche pi\u00f9 belle ester sue Gange; E d'Irlanda alle Foci in mare che frangi Doppio piacque al Rubicone non l\u00ece vicine. Perche ai cenni di voce si profonda Con ogni pompa il mare disse l'omaggio, E d'Ercole e d'Annone in un passaggio Foll\u00f2' veduti a venerare la sponda.\n\nSoi chi Amico di Iddio tali frutti coglie E a Babilonia del merito, altri gli \u00e8 amico: Per mano di un Sacro Elettione antico D\u00e0 turbin di prodigi, il Ciclo diffonde. In lui cortese Iddio, ne cupi errare La Querca del Cielo libera dal male. Gi\u00e0 chel Cielo e la terra in le dispose Sol gli rende estremo a i mortali. Che se ben del sguardo umido gregge Sacrifizio vitale Iddio non vuole, La parola d'ANTONIO \u00e8 eco il raccolto A rinvigorire del suo Fattore la Legge. Sol rinuncia che troppo scarso d'ellesi; La cespi della vena un dir li brecce: Che dando l'ali al vento si lievi A plebe di Nettuno tornare dolce. Per\u00f2 Pese dell'Adria, antico a noi Della fede di Marco esempio pio Che fe' i pi\u00f9 freddi spiriti iodano Dio Della sua Reggia, e che sarangeli Eroi? Nelle porpora loro unqua terreno Ma Serafico il cuore vibrano al Santo: Perci\u00f2 a Dio piacque il far cadere intanto Un Velo Sacro a suo' Argonauti in lito. Ma di Padova, o come a le lacrime asta Il Peregrino denota il ciglio inarca: Mentre quelle Sant'offe, e da quella Arca Passeggiano con prodigi i Regni valli. Se qua nel Tesoro Palladio, e i Patrii Dei D'Antenore io ti veggio alto recinto; D'altre faccia arde un Tempio, e a un Sole che \u00e8 eclinto Nel Zodiaco terrestre la Casa sei. Del FARNESE Ciel Adorno vivace Del GIGLIO Farnese Il pi\u00f9 vagante L'aida ch'\u00e8 quello Nume Ti da me prelaga Scorga in rango mia penca l'effetto il Traccia, Son gli Dei auspicano, in su e i abeti Gi\u00e0 i Nettuni dell'Adria li alzaro Il fulminare del bronzo, ed al suo acciaio, Cadere a' Egeo la Ionia Teti. Altre volte Bizzanzio al lampo, al tuono. Del VENETO LEONE cadde e soggiacque Hebbe o li' voglia in terra, o l\u00e0 tra Tacque. Del gemino elemento unito il trono. Del SIGNOR mentre che in Te spiriamo a garanzia La Virt\u00f9, la Fortuna e lo amore L' eclittica tua ne ha grandi Ogni Astro anche pi\u00f9 sesto imparo incerta.\n\nIN PADOVA, per Giacomo Cadorino, Con lic. e Stibc. MDCLXXXIV. "} +{"text": "Language: Historical German\n\n\nBelow is historical text that has been scanned in, and includes errors, typos, and formatting issues. 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SJMrj 1822 98 \n\n\nIV \n\n\u00a9eite \n\n^amuxMex^e 101 \n\n\u00a9intrac^t ba\u00a7 \u00e4\u00f6\u00e4gfte 103 \n\n\u00a9inlabung an bie \u00a9d^\u00fclctt auf ba\u00a7 gro^e ^reifc^ie^en \n\nin Sern im Suli 1823 106 \n\n^cr f^riebe mit ben S3\u00f6den in 3\u00fcric| 2lo. 1446 ... 108 \n\nS3aEaben \n\nSegcnbe von ber \u00a9r\u00e4fin ^'o'oa t)on ^oggenburg ... 115 \n\n^ie arme \u00a9r\u00e4fin von SRapperfd^wt)! 118 \n\nS)er (SJraf t)on jjatfenftein 121 \n\nS)a\u00a7 SSergm\u00e4nnlein auf bem ^i(atu\u00a7 . 127 \n\n2)a\u00a7 Fr\u00e4ulein von Defterreid^ 132 \n\nS)er \u00a9tord^ \u00fcon Sugern (1613) 136 \n\n3\u00c4arc 2lntott \u00a9tubiger \u00fcon (Scl^tt)t)8 139 \n\n\u00aeer treue \u00a7unb 144 \n\n\u00a9trut^ SBinfelrieb 147 \n\nS)ie SSerf\u00f6l^nung, ober Ulrid^ gur ^inben von ^\u00fcxi^ unb \n\nSlrnolb \u00bbon 9\u00f6in!elrieb t)on Unterroalben 152 \n\n\u00a9raf SBalraff \u00fcon X^ierftein 155 \n\n\u00c4'\u00fcnftlerlieber \n\n5^\u00fcnftrergef\u00fc^t 169 \n\nSieb, bei einem \u00a9d^maufe ber Mnftlergefellfd^af t gefungen 1 72 \n\nSm ei^lraalb 175 \n\n\u00c4\u00fcnftler^fjrol^finn 178 \n\n3teife=Sieb f\u00fcr gu^g\u00e4nger gur E\u00fcnftlergefeUfd^aft in Qo- \n\nfingen 181 \n\n\u00a9inlabung gu ber attgemeinen fd^raeigerifd^en Mnftler* \n\nDerfammtung in 3ofingen 184 \n\nS)e\u00f6 2KaIer\u00a7 \u00a9el^nfud^t nad^ bem \u00a9fei mit \u00a9clbfftdfen 186 \n\n\u00c4\u00fcnftrer=\u00a9d^i^fal 189 \n\nS)cr 3)kler. SBa\u00fcobc 191 \n\nf^-ri^enS 33eruf\u00a7n)al^l 196 \n\nfjri^en\u00f6 2lnmelbung 199 \n\nf^ri^enS ^arbenreiber-^rage . . . o 202 \n\n3^ri^en\u00a7 ^reuben unb Seiben 204 \n\n2)er \u00ab\u00d6Jaler. erj\u00e4^lunfl ...... 207 \n\nSeben\u00e4befd^reibung ^o^ann Tlavtin Ufteri'g 217 \n\n\nS\u00dfermtf^te \u00a9ebtc^te. \n\n\nUfiett. in. 3. stufe. \n\n\nStttttb\u00f6efattg. \n\n1793. \n\n\nSG\u00dfeil nod^ ta^ S\u00e4mpd^en glul^t, \n^fl\u00fcdet bie 9f{o[c, \ne^' fic \u00f6crbl\u00fc^t! \n\n60 mand^r fd^afft fid^ 6org' unb 2R\u00fcl^, \nSud^t S)ornen auf, unb finbet fie, \nUnb Id^t ba^ SSeiKd^en unbemerft, \n^ag i^m am SBege bl\u00fc^t. \n\ngreut Gucfe be3 i^eben\u00f6, u. f. t\u00bb. \n\n2Benn f^eu bie \u00a9d^\u00f6pfung ficfe \u00bberf\u00fcllt, \n\nUnb lauter Sonner ob un\u00a7 br\u00fcllt, \n\n\u00a90 fc^eint am 2lbenb, nad^ bem Sturm, \n\n3)ie \u00a9onne, adjl fo fd^on! \n\n1* \n\n\ngreut euc^ be\u00a7 2eben\u00a7, u. f. w. \n\n2\u00dfer 3fleib unb SJli^gunft forgfam fliegt, \n@en\u00fcgfam!eit im \u00a9arteten ik\\)t, \nS)em fd^iefet fie balb jutn 33autnd^cn auf, \nS)a\u00f6 golbne \u00ab^r\u00fcd^te bringt. \n\n6bor. \ngreut \u00a9ud^ be\u00a7 gebend, u. f. m. \n\n2Ber a^lebUd^teit unb Xxzm \u00fcbt, \nUnb gern bem armem SSruber giebt, \nS)a fiebelt ficb Bufriebenbeit \n\u00a90 gerne bei ibm an. \n\n(Ebor. \ngrcut (Sucb beg Seben^, u. [. m. \n\nUnb mnn ber ^fab ficb furchtbar engt, \nUnb 3Jli^gefd^idt un\u00a7 plagt unb br\u00e4ngt, \n\u00a90 reidbt bie bolbe ^^reunbfdbaft ftet\u00e4 \nS)em Sfleblid^en bie ipanb. \n\n6bor. \nfjreut \u00a9udb be\u00f6 Seben^, u. f. to. \n\n6ie trodnet ibm bie 3:br\u00e4nen ab, \nUnb ftreut ibm 33lumen bi\u00f6 in\u00f6 \u00a9rab; \n\u00a9ie manbelt ^ai^t in 3)\u00e4mmerung, \nUnb 2)\u00e4mmerung in Siebt. \n\n\nr \n\n\n5 \n\n\niJreut eud^ be\u00a7 \u00a3eben\u00a7, u. f. m. \n\nSie ift beg \u00a3eben\u00a7 fc^\u00f6nfte^ 93ant>, \nSd^Iagt, S3r\u00fcber, traulid^ ^anb in ^anb^ \n\u00a90 toallt man frol?, fo mallt man leidet \n^n\u00a7 bejBre SJaterlanb. \n\ne^reut Gud^ be^ gebend, \n2Beil nod& ta^ Sdmpd^en gl\u00fc^t, \n^findet bie dio^e, \ne^' fte \u00bberbl\u00fcht! \n\n\n3u t)lel tft utt\u00f6efttttD. \n\n\n2Bo ^\u00f6rt fi* S\u00dfei\u00f6^cit bcffet; \n2ll\u00a7 bei \u00a9efang unb S\u00dfein? \nMn S)o!tor, fein ^rofefferi \n\u00a9iefet fie fo freunblid^ ein. \nS)runt trin!t, unb mad^et fmgcnb \nS)ic alte Sebre funb: \n,,3u \u00fciel i[t ungefunb!\" \n\n6cit 2lnno Gin\u00a7 curfieret \nS)a\u00a7 \u00a9pr\u00fcdblein burcb ba\u00ab Sanb, \nS)0(t [tolpert bran unb br\u00fcber \n3:agt\u00e4glid^ jeber \u00a9tanb, \nUnb jeber ruft bem anbern \nmt aufgeri^nem \u00dcRunb: \n,,3u \u00fciel ift unge[unb!\" \n\n2\u00f6a\u00a7 fagt ber erfte S)en!er \nSlnt (Snbe feiner S3abn? \ngebt' i(^ sunt smeitenmale, \n^6) fing' eg fl\u00fcger an. \nS)runt ruf ii) jebem Genfer, \nUnb \u00bbobl nic^t obne \u00a9runb: \n\u201e3u Diel ift ungefunb/' \n\n\n1 ^ie fd^njeijerifd^e \u00ab\u00c4u\u00e4fprad^e be\u00a7 2\u00dforte\u00a7 ^rofeffor. \n\n\n'^k Slerjte burc^ftubicren \nl\u00f6cina^ bie ^albe 2\u00f6eU, \nUm e^ bann ge\u00a7n ju lajjen, \n2Bie'^ ber matux gefdUt. \n3c^ ben!' bei i^rem: \u201eIrinfetl\" \nUnb njo^l ntd^t o^ne \u00a9runb: \n,,3u \u00fcicl ifl ungefunb!\" \n\n3)ie Ferren i:^eoIogcn, \n!Rur lci[e fagt man ba5, \nS)ocicren unb bemeifcn, \n6ie h)ijfen felbft nid^t Wal. \n3;d& bent bei i^tem \u201e\u00a9t\u00e4ubet!\" \nUnb \u00bb0^1 nid^t o^ne \u00a9runb: \n\u201e3u biel ift unge[unb!\" \n\n2Bir laffen fte im (^rieben, \nUnb bringen nun in dinlf \nS)en beiben Sebenlg\u00f6ttern \n3ttJei bolle S3c(^er ju. \n^am [tili, \u00a9efang! @onft t\u00f6net \nSlud^ bir, nid^t o^ne \u00a9runb: \n\u201e3u \u00f6iel ift ungefunb!\" \n\n3)em ^dn ju \u00df^rcn werbe \n%a^ erfte \u00a9lal gebracht; \n\u00a9db' \u00a9Ott i^n nic^t jum 3:rinten, \n6r ^\u00e4tt' il?n fau'r gemacht. \n%o\u00e4) benft, bebor t>en Sedier \nJ\u00f6er\u00fc^rt be^ Irinferl \u00fcHunb: \n\u201e3u \u00f6iel ift ungefunb!\" \n\n\n8 \n\n\n2)a\u00f6 3n)eite gilt bcr Siebe: \nSRein, bic \u00bbergibt man nie. \nS)ie i\u00f6lonben unb bie SSraunenl \nSG\u00dfie ging* e\u00a7 ol^ne fie! \n^x\u00e4)t un\u00a7, bem ^ageftoljen \nWt ftrenger 2Bei6^eit 3inunb: \n\u201e3u \u00bbiel ift ungefunbl\" \n\n\nr \n\n\n2)eT \u00bbIttittel Der \u00dfic\u00f6e. \n\n\nS)cr D\u00d6^lantet ber Siebe ift lang unb ift breit, \n^at Sod^er unb dii^e bie \u00dcJlenge; \n$Rie l^ort' ii) nod) tlaQen: er ift un^ ju l\u00fceit! \n2)oc^ \u00f6ftere : er ift ung gu enge! \n2lu(j^ ge^t e^ mit i^m, mie mit anberem, \u00e4u, \n3Son ferne erfc^eint er un\u00f6 beffer; \nUnb fliden mir m\u00fcMani bie Oeffnungen ju, \n60 mad^t fie ber 3^eib mieber gr\u00f6\u00dfer. \n\nUnb brunter, ba gibt e\u00e4 ein munberlic^ \u00a9piel, \n2)a mimmelf^ \u00fcon jungen unb 2l(ten; \n2)a supft bann bie 2khe beg SRdd^ften fo \u00fcicl \n2lm aJlantel, unb orbnet bie galten: \nUnb ^ant i^r! nun paffen bie 3flif[e fo fd^\u00f6n; \nS)a\u00a7 S)unfel mirb Ijier unb ba lichte, \nS)a fann man bie ipelben unb ipelbinnen fel^n \n2lu\u00f6 ber ffanbalofen \u00a9ef(feic^te. \n\nS)a greift bann ber \u00dfine nad^ SBurfel unb \u00a9piel, \n6in 3>\u00fceiter umarmet bie ^^lafd^e, \nUnb cmftg burd^ft\u00f6bert \u2014 0 golbene^ 3iel! \u2014 \n(^in S)ritter bem 3f?ad^bar bie ^afd^e. \n2)er t\u00e4ufd^t ftd^ erbdrmlid^, ber alberne 3:ropf, \n2)er mahnet: Gntbecfung geb'^ feine; \nS)enn f\u00fcnbigt er oben, fo fie^t man ben Hopf, \nUnb f\u00fcnbigt er unten, bie 33einel \n\n\n10 \n\nS)er 2Jlantcl ber Siebe ift lang unb ift breit, \n%o\u00e4) fd^Uefet ber ^luge nidbt bruntcr; \nSenn \u00a9d^m\u00e4Mud^t aud& \u00fcber entmantelte fd^reit, \ngSemanteltctt mac^t fie'g nod^ bunter. \n2lud^ brandet e\u00a7 ber S\u00dfei^^eit fo munber\u00fcoU nic^t, \nS)ie ^iebe bei <5pott\u00a7 su \u00f6erfc^mersen; \nUnb ft^tbare glecfen im gansen \u00aeefi(^t \n\u00a9inb beffer all %Uden im ioerjen. \n\n\n11 \n\n\neittft unb ie^t. \n\n\nSlnbcrc Briten, anbete Sitten I \nSlUe\u00f6 t\u00fcirb flein in \u00c4ird^' unb Staat. \n31U unfer S\u00dfifien, felbft unfer S)enfen, \n\u00dfinft i^oUant \u2014 jefet 3;af(^en[ormat. \n93licb' e\u00a7 bod^ nur hti ben \u00a9ele^rten, \nSft man bejten bod^ l\u00e4ngft gemo^nt; \n5lber be^ S3\u00fcrgerg 2:^un unb Saffen, \n\u00a9elbft bie 3:afel bleibt nic^t \u00f6er^d^ont. \n\n^Icinlid^e Speifen in \u00fceinlid^en Sc^\u00fcjfeln \n^ei^t jefet ein SJlabl auf gro\u00dfem ^u^: \n2ld^, bei ber 9)lenge fleiner \u00a9en\u00fcfte, \ngei\u00dflet un\u00f6 ma^rlic^ \u2014 ber \u00a9enuB: \n\u00dfinft bei ben gewaltigen \u00a9d^inten, \n\u00a9ansen \u00abJerfeln mit Hopf unb \u00a9d^manj, \nUnb bei ben ganzen H\u00e4lberbraten, \nSBar aud^ \u00a9enu^ unb jji^eube ganj. \n\n\u00a9rofee\u00f6 SSerbammen \u00fcon gro\u00dfen j^el^lern, \n\u00a9rofee^ Sad^en ju gro\u00dfem Sc^erj; \n\u00a9roBe \u00a9c^\u00fcffeln unb gro^e SJlagen, \nSlber babei ein gro^e^ ^erj! \n3efet \u00fcerfd^rumpfen ^erj unb 2Ragen, \nUnb mit il^nen bie gro^lic^feit: \n2ld^! mit ben feinen \u00a9d^\u00fcfj^ln famen \n2lud^ feine Xreu unb Gbrlidjfeit ! \n\n\n12 \n\n2luf bem ^erbe ber biebern Sllten \n^^rontc ber Ginfalt {jolbe\u00f6 93ilb; \nSlber fie flob \u00fcorm 5l?ufeen unb ^^eilen, \nSBie \u00fcor ben ir)unben ba\u00a7 \u00a9emilb: \nUnfd^ulb ber 2ro[t unb diatl): \nUnb einft \u00f6erplt ju jefet ftd^ leiber, \n2Bte baarel @elb jum 2Ufignat. \n\nEinfalt ber \u00a9itten, febre \u00e4ur\u00fcdte, \nSSring' un\u00a7 ben ^anbfd^lag [tatt bem \u00c4uB; \nL'homme sans gene bei^' i\u00fcieber ein S3engel, \nUnb Megant ein ^oafenfuB. \n\u00a9rabe im \u00a9pred^en, grab' im ipanbelnl \nS\u00e4d^elt un\u00a7 einft bein lieber S3lid, \n\u00c4e][iren \u00a9efunbbeit, Unfd^ulb unb greube, \nLetten unb \u00a9db\u00fcffeln \u00f6on felbft jur\u00fcrf. \n\n\u00aeern bringen mir jum f\u00fct^nenben Opfer \n2ia unfern ^runt, '\u00a7 ift leidbte\u00f6 \u00a9emid^t! \nSllle Menteurs unb alle Trompeuses: \nBien entendu, bie Sebenben nicbt. \n\n\n13 \n\n\n5\u00df^ilant^ropine unb ^enfionen \n\nbleuten mir bir \u00a7u 2kbQ an^, \n\n3a! t\u00fcenn bu'^ \u00bb\u00fcnfc^eft, felbft ber 93\u00f6fe \n\ni&abe aufg neue ^of unb ^an^l \n\nS3ietet i^r ^^riebe, bietet i^r \u00a9\u00fcbne, \ne^e bic 3lot)) e\u00f6 laut gebeut; \nSRoc^ ift i^r S3ilb auf un[erm ^erbe, \ngreilid^ im SBinfel mit Staub beftreut \n3lber ang e^ren\u00bbolI[te ^l\u00e4fec^en \nSoll e^ an^ feiner S)unfelbeit \n^omm, alte Einfalt, fomm jur\u00fctfe, \n2)u nur gibft un\u00e4 3ufriebenbeitl \n\n\n14 \n\n\n2 0 f e l n e \u00f6. \n\n\n1 \n\n'? \n\n3n ^rm\u00e4gung, t)a^ ba\u00a7 95efte \u25a0\u25a0 \n\nUnfern Btaat^ gu f\u00f6rbern fei, ) \n\n3immert man, \u00f6ere^rtc @\u00e4fte, j \n\n2)er \u00a9i)fteme mancherlei: ^ \n\nS)a\u00f6 \u00a9epr\u00e4g be\u00a7 beften S'latl^e^ ] \n\nS3leibt inbeffen, toie mir [d^cint, i \n\nSSenn er mit bem \u00a9lud be^ Staate^ \\ \n\n^u\u00e4) ba\u00a7 unfere \u00fcereint. l \n\n1 \n\nSBeife lehren: \u201e^^rei^eit^w\u00fcrger ^ \n\n//\u00a9eien S^lot^ unb \u00a9ram allein, 1 \n\n/,Unb ein fetter froher B\u00fcrger \\ \n,,2\u00f6erb' a\\i6) guter S3\u00fcrger fein.\" \n\n2aU ung frol^e S5\u00fcrger \u00bberben, ^ \n\nUnb mir merben gute fein, ] \n\nS)ann wirb fic^ ber ^ixt ber gerben, j \n\nS\u00dfo^lgen\u00e4^rter 6d^afe freu'n. j \n\n\u00aeram erzeugt ftatt 3:^aten klagen, \n\n2Jlad^t bie beften S^lebner ftumm; ; \n\nSraud^et, um iljn megjujagen, ' \n\ngolgenbe^ 6pecificum: i \n\n\u00a9db\u00f6ne Singen, fanft unb Reiter, ] \n\nSSoUer SBangen ^ncarnat, | \n\n^urpurlippen, unb fo weiter, | \n\nQuantum satis, ift probat. i \n\n\n15 \n\n\n2)urc^ ber Jaggefc^id^ten 2e][>re \n3ft ber junger \u00fcberf\u00fchrt, \n2)a^ er revolution\u00e4re \n%^aUn unb S^been gebiert : \n\u00a9c^wfet oor biefem geinb bie 2Rard^en \n\u00a9orgfam, benn er bringt f\u00fcrma^r, \nTlel)x aU alle Oligard^en, \nUnfre grei^eit in \u00a9efa^r. \n\n\u00a9einer Uebel tr\u00fcbe Cuelle \n3ugefto^ft, unb ungefduntt \n\u00a9ei t)ie 5]8rdfibentenftelle \nUnferm 3}lagen einger\u00e4umt. \nBiine Tlaiijt bleib' unbeftrittcn, \n^\\)m geb\u00fchre ftet\u00f6 ba^ 3Bort, \nUnb man fd^rcit' auf feine ^itUn \nSRie \u00e4ur 3:agegorbnung fort. \n\n^n emj\u00e4gung a\u00fce\u00f6 beffen, \n$\u00f6rt, loa\u00e4 SS\u00fcrgerfinn befc^lic^t: \n\u201e2luggetrun!enl Slufgegeffen ! \nr,Unb bie \u00a9orgen megget\u00fcfet!\" \n\u00a9d^\u00f6ne Slugen werben munter, \n\u00a9pred^en fc^alfl^aft: 2tpp\u00fciert!\" \nUnb i^reunb 3lmor fc^reibt barunter, \n%U S)irector: \u201eG|equiertl\" \n\n\n16 \n\n\n\u00c4utfr^enfadtctt. \n\n\n^crrlic^ ift ba\u00f6 ^ut)d^en[a^ren ! \n\u00a9pleen unb Sorgen finb verbannt, \n^\u00f6mmt ein 2Bagen \u00fcorgefa^ren, \naBeic^ge))ol[tert, ^ii)bn befpannt: \nUeberppft fmb bann bie \u00a9tufen, \n\u00a9ei'n [ie nod^ [o \\)od), im 3^ul \nUnb n)ir thronen ba unb rufen: \n,,2uftig, ed^mager, fri[d& brauf jul'' \n\n2Jtunter!eit l\u00e4fet feinen fd^meigen, \nUnb au\u00f6 bem bequemen \u00a9ife, \n\u00a9leid^ bem X^iron \u00f6on ^elpl^o^, [teigen \nS\u00f6ei\u00f6^eit oft, oft \u00a9(^erj unb 2\u00f6ife. \nOft aud^ ttjiegt ein fanfte\u00f6 \u00a9d^aufeln \nUn\u00f6 in f\u00fcfee 2:r\u00e4umerein; \n3flofige ^^anta^men gaufein, \n\u00a9ifeen freunblid^ 5\u00ab un\u00f6 ein. \n\n2Bie ba\u00a7 ^lab bei bem \u00a9cbrec^fel \nSmmer neue Greife fc^ldgt, \n\u00a90 ber Silber fd^neller SBed^fel \nUnfern \u00a9eift an\u00e4:) fd^nell bewegt: \n\u00a9tall unb ^ird?e \u2014 \u00a9arten \u2014 ipaibc \u2014 \n2Birt^ unb Srunnen \u2014 \u00a9c^uls unb ipa^n \n3flegen 2Bort unb \u00a9d^ers unb i^i^eube \n\u00a9pielenb ftct\u00a7 \u00bbon neuem an. \n\n\nF \n\n\n17 \n\n\nS)0(^ balb mirb er matt unb faul, \n\u00a9d^lenfern [tolpernb feine ^^\u00fc^e, \nip\u00e4ngt aud^ \u00dfopf, unb ^erg unb Tlauh \nSBinft i^m ^rac^t t>on allen Seiten, \n2)uften S3lumen bunt unb teid^ \u2014 \n2lc&, bei all ben ^errlid^feiten \n\u00a9ilt bem DJJl\u00fcben alle\u00e4 gleich ! \n\n^\u00f6mmt er bei bcg \u00a9aft^of\u00f6 Stufen, \nBiaubh^t)edt unb ^{n!enb an, \nSJlag er minfen, pfeifen, rufen \u2014 \n214 i^in Stallbub' fielet i^n anl \n2lfaer IdBt er ficb tutfc^ieren, \nSefet fidb 2l\u00fceg flugg in Irab, \nUnb e\u00e4 fcbieBt \u2014 auf allen 3?ieren \nOft \u2014 ber 2Birt^ bie Xrepp' ^inab. \n\nProben diap^pm ober Sd^immel \nJRafd^ ba^er mit ftolgem 3iRut^, \n\u00a9reift ber gr\u00f6bfte Sauernl\u00fcmmel \n(Sl^rfurd^t^\u00fcoll nac^ feinem ^ut. \n5\u00dfon be^ S\u00f6aller\u00f6 bieten plagen \nSSleibt ber ga^rer ungenedt, \n^a, eg le^rt ein fc^\u00f6ner SBagen \nSelbft \\)a\u00a7 S(^neiberlein JHefpelt. \n\n^errlid^ ift ba\u00f6 \u00c4utfi^enfa^ren! \n2Benn bie 5Pferbe t\u00fcd^tig geljn, \n:3;ft \u2014 ta\u00a7 f\u00f6nnt i\\)x oft erfahren \u2014 \nSchnell gefe^n, audb S\u00f6iloni^ fd^\u00f6n. \n\nUfleti. in. 3. \u00abufl. 2 \n\n\n18 \n\n\n\u00a9t\u00f6fet gumcilen bic 3Jla[d^ine, ] \n\n6mgt bag Sieblein allbefannt: 1 \n\n\u201ePoint de rose sans epine, ; \n\n\u201ePoint de plaisir sans tourment!\" ; \n\nj \n\n\u00a9ing'\u00f6 auf un[rer Sebenireife ] \n\n%xo\\), t\u00fcie ^ter, burd? ?^elb unb \u00a9traud^! ^ \n\n2lber auf beut 2\u00dfed^felgleife i \n\n\u00a9to^en \u00a9tein unb S\u00dfurjeln auc^! -1 \n\nkommen fie: ein ^eitfd^en^teber! \\ \n\nUnb ein ipottl au^ frohem 2rtunb, ; \nUnb ber Sagen fliegt vor\u00fcber, \n\nS\u00e4^t ben ^ot^ im ^intergrunb! ;j \n\n\nr \n\n\n19 \n\n\n^rcttttDfd^ttft. \n\n\n2\u00f6er ^rcunbfd^aft el)tt, wer f^reunbfc^aft [uc^t, \n^em n?irb fxe gern begegnen, \nUnb be\u00e4 33ertraueng [\u00fc^e gmc^t \n2Birb tk 5\u00dferetnten iegnen. \n^ie 9lo)e, bie un\u00a7 Siebe bri(^t, \n(Entbl\u00e4ttert, ad), )o fc^nelle! \nSBenn aber greunbfd^aft ^rdn^e ^iid)t, \nSB\u00e4^lt fte t>k Immortelle. \n\n6ie tritt in ^\u00fctte unb ^alaft, \nUnb bringt, mie \u00a9otte\u00f6 Sonne, \n2)ur(^ i^re 2Bdrme, i^ren \u00a9laft, \n3)em g\u00fcrft unb ipirten SBonne. \nSSerac^tenb eiteln $runf unb \u00a9c^ein, \n\u00a9en\u00fcgt il^r jebe\u00f6 Oertd^en, \n3^ur l^ell unb ^eimlid^ muB e\u00a7 [ein, \nUnb o^ne ipinterpf\u00f6rtcben. \n\n2Bir feien gro^, mir feien flein, \nUnb mit unb ol^ne SB\u00fcrbe, \nQin jeber M fein SS\u00fcrbelein, \nUnb 2Rand^er feine S\u00fcrbe: \nS)a bleibt bie ?5t^eunbf(^aft nie gur\u00fccf, \n6ie tl^eilt be^ 3;age^ D^l\u00fcljen, \nUnb mancher fd^marjumflorte 33lid \n6ie]&t njieber Slumen bl\u00fchen. \n\n\n20 \n\n\nSic mirb in ber \u00dfppreffen ^ai)t \n2Rit bir an \u00a9r\u00e4bern weinen, \nUnb ^immelrein i^r 2luge lac^t, \n2BiU bir bein 6tern erfd^einen: \n\u00a9ilt'g beine ^^reube, gilt'g bein ^cit, \nS)a mirb fie nimmer m\u00fcbe, \n\u00aee\u00f6 i^einbeg 6(^mert, be^ galf^en $feil \nentmel^rt fie, aU Slegibe. \n\n2Benn guter SSorfafe in bir reift, \nSBirb fie i\\)n treu befl\u00fcgeln, \nUnb, trenn bic^ Seibenfc^aft ergreift, \nS)ie Ungej\u00e4tjmte j\u00fcgeln. \n\u00a9ie f\u00fc^rt am unfid^tbaren 93anb, \n2Jlit Sfleben unb mit Sc^meigen, \nUnb mirb, bie SBage in ber ipanb, \n3)ir fteti bas 2B\u00e4gfte geigen. \n\n5In i^reunbeg ipanb ift,ni(^t^ ju f<\u00e4^n?er; \n6ie I;ilft ben 'i^^U erflimmen \nUnb burd) bag fturmbemegte 2Recr \nSin fic^re\u00f6 Ufer fc^mimmen. \nS)rum, .t)anb in ipanb! Wii \\\\)x vertraut \n9\u00f6irb Sd^trere^ leicht erftritten, \nS)enn, mo fie i^re B\u00fctten baut, \naSaut aud^ ber Sieg fid^ ^\u00fctten. \n\n\n^as go(ben e ^ \n\n\ntluf \u00a9Ott ben ^errn bein i^offen bau, \n5)en SJZenfd^en nie bid^ gans \u00fccrtrau: \n(Er ift'^, ber %reu unb \u00aeianhtn \\)\u00e4\u00fc, \nS)em i^reunb ift [d^mad^, unb fal[d\u00f6 bie 2\u00f6elt. \n\n^eroa^t bid^ \u00fcor geheimer 6c^anb, \n\u00a9onft e^r' unb iHu^m ift leerer 2anb: \n6ei SfbeU irert^, bann frdgft bu'g leicht, \nSSenn 3^eib bic^ fc^md^t unb :2iebe fd^iueigt. \n\n\u00a9 i)t an^ ^ei^ unb \u00a9lieb gefte\u00fct \nSSon aufgefldrter 2)^obemelt: \n9flufft bu'\u00e4 sur\u00fcdf, ift'g mo^lget^an, \nS)ein \u00dfrebo fangt mit i\\)m fic^ an. \n\n$Srdng nie bic^ an ben e5\u00fcrften)ol)n, \n5)u mirft fein \u00e4, \nSSnb h)a\u00a7 ge^t bu su fud^en \u00fc^? \n(S\u00fcfei) \u00a9n S5r\u00e4tlcin f\u00fcr bie l^elle. \n\nHarn ba ein \u00fcnb mit feiner gai^, \n^ie tiillfg im feit bnb jagt'g in fd^ttjct^, \n(S^ rief tooll angft bnb fc^merfeen: \n2)er t\u00fcfel \\)o\\ bid^! (33ottc) j^rif^, fum^an, \n\u00a9reif \u00e4u, greif su. (S\u00fcfei) S)a0 gel)t nit an, \nS)er munfc^ !am nit x>on l^erfeen. \n\nS)ruf !am ein S3ur mit einer fam, \n2)er rief, \u00f6or \u00e4rger brun t>nb blam, \nOb irem miberfper^en: \nS)er t\u00fcfel ^ol bid^ l (33ottc) grifd^, !umpan, \n\u00a9reif iu, greif ju. (S\u00fcfei) S)ag ge^t nit an, \n^er munfd^ !am nit tjon ^er^en. \n\n\n1 S\u00d6riamel (Praeambulum), eigentlich gereimte \u00a9ittenfpr\u00fcd^e, \nrote Sut^er beren bie 3)lenge gemacht ^at, unb toie man \njie nod^ sumeilen an SBauernpufern u. f. m. finbet. ^uraeilen \nmaren fie am Slanbe mit ^Silbern in 2lrabe\u00a7!en oerjiert, beren \naSorfteUungen fid^ auf ben ^n^alt belogen. \n\n\nr \n\n\n29 \n\n\nein tociblein fd^Iug il)x milbeg tinb: \n2)er %\u00fc]\u00fc bol bic^, jfengrinb, \nS)u brtngft mir jtel [cbmerfeen. \n^\u00f6rft, fpradb ber 33otte; fri[c^, fumpan, \n\u00a9reif au, greif ju. (X\u00fcfci) 2)ag gel^t nit an, \nS)cr munfd^ tarn nit \u00fcon bei^feen. \n\n2ll\u00f6 nun ber Sur ben botten )a(i), \nS3oU fd^rerf t)nb tobe^angft er fprad^: \n5)afe fatan bid& erbr\u00fcde, \nip\u00f6rft, fprac^ ber t\u00fcfel, b\u00f6tft, fumpan, \n3cfe ^at ba^ ^erfe ben munfc^ getban, \nSSnb brac^ jm ba^ genide. \n\n\n30 \n\n\ntiamel tiom SB^n. \n\n\n21B SSatter 3Roa^ fid^ ent[(^lo^, \n\n\u00a9rub er in ^erb \u00fcier gr\u00fcbelein, \n58nb [efet bie rebenfc^\u00f6^leitt brein, \nSSnb ba fie ftunbenb grab \u00fcnb gut, \ner \u00e4u jebem ein n\u00e4pflin Slut. \n\n\n3um erften gofe er ^Iffenblut. \n2\u00f6er t)on ber reb nun trinfen t^ut, \n2)em fd^immert alle^ rofenfar, \nSSergi^t bie !utt t)nb ben talar, \n(Er iu^st \u00fcnb fpringt, d^im^firt mt nart, \nS8nb folgt in allem be\u00f6 \u00e4ffen art. \n\n3um smeiten go^ er Samme^blut. \n2Ber \u00fcon ber reb nun trinfen tbut, \naSerleurt ben ntanne^mutb/ njirb sant, \nSSnb fromb i?nb furd^tfam wie ein 2amm, \nQi fernst tjnb bl\u00f6dtt im !lageton \n6ein !^rie eleifon. \n\n3um britten goB er S\u00e4renblut. \nS\u00f6er t)on ber reb nun trinfen tbut, \n5)en irret fd^on beg m\u00fccflein\u00f6 fti(^, \ner brummt tjnb frafet tjnb beifU umb \\\\6), \n<5t\u00fcl, gldfer, tif* \u00fcnb fr\u00fcg gerbri^t, \n3Snb fennt im jorn ben bruber nid^t. \n\n\n31 \n\n\n3um \u00fciertett go^ er Sc^toeine^blut. \n2\u00f6er \u00fcon ter reb nun trinten t^ut, \n2)er [efeet alle [d^am l^inban, \n3eud^t of)ne fc^eit? bie fauglogg an, \nS3e[d^mu^t tva^ rein mit argem flect, \nginbt mie bie 6au fein Suft im . . . \n\n\n\u00a9eben! an ba\u00f6, mein lieber \u00df^rift, \nS\u00f6enn tu ju trin!en luftig bift; \n3rag erft, eb bu bir fdben!eft ^n, \n5\u00dfon meld^er rebe ift ber l\u00fcijn? \nSSnb tannft nit \u00f6on ber erften ban, \nSo la^ bie anbern bre^ an\u00f6:) ftabn. \n\n\n32 \n\n\n^a^ ^t^apptltin. \n\n\nTl\u00fcttexkin [tidtte; 2\u00f6(^terlem pfl\u00fcrfte \\ \n\nS3lumen, fein \u00a9c^dppelein frifd^ \u00a7u burc^jie^n. 1 \n\n\u201eSBarum i^ermelfen 9fto)en unb 3ZeUen?\" \"i \n\u00a9eufjt fte: ,,0, mod^ten fie nimmer \u00fcerbl\u00fcbn!\" \n\nOJl\u00fctterlein )agte, ta fie fo flagte: 1 \n\n2(Ue^ mag bl\u00fcl^et mu^ lieber \u00fcerbl\u00fc^n. \u25a0 \n\n2Ba\u00a7 nie ^erft\u00e4ubet, emiglid^ bleibet, \u2022 \n\n3Bot)net nur bort mo bie 6ternelein gl\u00fc^n. 1 \n\n! \n\nS\u00dc^\u00fc^t bic^ bag Sienbern, forme aug 39dnbern ] \n\nSd^cippelein, mie fie bie ^ugenb einft ttjanb; j \n\n9fJingg um ben 3f{eifen farbige Streifen, ! \n\n\u00a9olben befc^rieben bon l\u00fcnftlic^er ipanb. i \n\n6\u00f6mli(^ett \u00c4r\u00e4njen bantten bei ^Idn^en, \n\nSlrbeit unb Spielen, an jeglichem Ort, g \n\nernft|)aft unb fc^er\u00a7enb, frol^ unb t\u00bberf(^meraenb, , | \n\n2i>ir man\u00e4^ bcle^renbe^, toftUc^el SBort. I \n\n\n1 Sd^avpcl, \u00a9c^dppclein, ^tanh al\u00a7 ^auptfc^muc! in \n\u00bberfd^iebenen 3eitaltern, balb oon 93\u00e4nbern mit \u00a9olbflittern, balb \nBlo^ t)on SBlumen geflod^ten. 9fiod\u00a7 ^eut ju ^ai^t tragen bie \n33auerm\u00e4bc^en in einigen \u00a9d^weiserfantonen S^\u00e4ppelein bei \n<^od^jeiten unb \u00c4inbtaufen. \n\n\n33 \n\n\nI \nI \n\n\n2lu^ meinem ^ranje, golbig t)on \u00aelan\u00a7e, \nSprayen ac^t S3lumen einft ftnntjoll mir ju: \nSBillft bu bie 2ef)ren, 3:od^terlein, l)Dren, \n6ag' id^ fte bir, unb noc^ anbre baju. \n\n\u00dfmfigeg fingen f\u00fc^rt jum \u00a9elingen: \nS3au[t bu nid^t fort, fo [t\u00fcrst 2i(Ueg bir ein! \nStimmer tierjagen, frifc^ mieber magen; \n3:rDpflein auf ^Ir\u00f6pflein burd^Ij\u00f6^It au\u00e4) ticn \u00a9tein. \n\ndornig unb Hfeig ift niemals n)ifeig: \n3\u00fcrnen ift fc^dblic^, bod^ feinem tok bir. \n3orn \\)ai, mie 3;^oren/ SBei^^eit verloren, \nSiebe unb Sichtung \u00fcerfc^lieBt i^m bie %^\u00fcx. \n\n\nB\u00fcc^tig unb fittig! glatternber gittig \ngurret ta\u00a7 SSoglein in 3le^ unb in 3:ob. \nS)re^en bringt \u00a9(Urningen; Scbmingen bringt 6pringen; \nSpringen f\u00fcbrt b\u00e4ufig in Sornen unb ^otb- \n\n\nI \n\n\ni^reunblii^e^ (S)^h^n gieret t)a^ Seben: \n6cblie^e bem d\u00fcrftigen nimmer bie ipanb. \ni^romme^ Erbarmen l\u00e4^t nid^t tjerarmen; \n2Bobltbun ift Quelle in brennenbem 6anb. \n\n6dbttJeigen unb hentan t\\)ut niemanb frdnlen: \n^j^orlaut bat 2:abel unb Scbaben jum 6olb. \n^\u00f6rd^ler unb S^ager finb aucb SSertrager; \nSieben ift Silber, unb Scbireigen ift @olb. \n\nUfteri. III. 8. \u00abufl. 3 \n\n\n34 \n\n\n\u00dcJl\u00e4^ig in e^teuben fpart \u00fciele Seiben: \nSR\u00e4\u00dfige Suft nur entmidelt ba\u00e4 S3lu[t \\ \nSB\u00e4rme ern\u00e4hret; $)ifee \u00fcerse^ret; \n3uder auf 3u(fer btingt e!el [tatt Suft. \n\n3^ie au be]i>enbe! \u2014 S)enf an \"aa^ \u00dfnbe. \nSBo^l bem, bec gern in bie Butaft audb fd^aut! \n5\u00f6\u00e4gen, bann toagen; benfen, bann fagen; \n6d^nell ift gebrochen, bod^ langfam gebaut. \n\nS3(umenger\u00fcd^e fd^minben: bod^ Sprudle, \nSinnig geflod^ten, jum fd^m\u00fcctenben ^ranj \nSieblic^ fid^ ranfen, meden \u00a9ebanten, \nSeud^ten in nimmer \u00bbermelfenbem \u00a9lanj. \n\n\n1 93ruft: 33l\u00fctl^e;f(i^roei5erifcl^; aud^ altbeutfc^. \n\n\n35 \n\n\n2)a\u00f6 ^U^dlett Im SBalDc. \n\naR\u00e4rs 1822. \n\n\n^raulid^e\u00f6 5]\u00dfldfed^en im 2BaIb, ba\u00f6 i\u00e4) [o gerne befud^tc, \n\n2\u00f6ie fo traurig entftellt finb' id^ bid^, mie fo \u00fcermai\u00e4tl \n\u00a9leic^ bcm ^au^ be\u00a7 berftorbenen ?$reunb^, mo un^ bie \n\ndrinnrung \n\nUebcralt traulid^ begr\u00fcbt \u2014 ad^! nur \u00a9c^merj jefet erregt! \n2Bo ift bein fc^attige^ S)a(^, ba\u00a7 fmgenbe S^\u00f6gel belebten? \n\n2Bo ift bein murmelnber ^ad), ber burc^ \u00a9eb\u00fcfc^e fxd) n?anb ? \n2Bo fmb bie freunblic^en Stellen, bie buftenbe S\u00f6l\u00fcmlein ber* \n\nfd^\u00f6ntcn? \n\nSltte\u00f6, alle^ ift ^in! 2lc^, aU bein Bauber \u00a7erft\u00f6rt! \n\u00a9c^marje^ 2)ornengeftr\u00fcpp ftarrt bl\u00e4tterlos mir entgegen, \n\nS)em ein grauet \u00a9emirr fahler 6t\u00e4mme entfteigt; \n2luf bem erftorbenen 2tft fr\u00e4c^jt ^eifdjer ein einfamer diahe; \n\nUeber ben SSoben jerftreut raufd^t baS berborrete Saub, \nOber gittert nod^ einzeln berfr\u00fcmmt unb trauemb am S^leifig, \n\nS3i\u00e4 e\u00f6 ein :2\u00fcftlein ergreift, ba ober bortljin berme^t. \n^iluSgetrodtnet unb fteinig seigt ftd^ beS lieblichen S3dc^leinS \n\nS3ett, feinen farbigen @runb bedlt nun ein Ic^mid^teS \u00aerau, \nUnb fein Ufer, ta^ einft in lac^enbem SDiefengr\u00fcn prangte, \n\nSte^t jefet \u00fcom traurigen \u00a9elb \u00bbelfer Halmen umfdumt. \u2014 \n2;raulid^eS ^5l\u00e4fec^en im 2Balb, \u00bbie bift bu fo \u00f6be, fo finfter, \n\n\u00a9leid^ bem oerf\u00fcmmerten ^erj, baS feine ipoffnung me^r fennt! \n\nSlber, ftei^l bort bringt ein 6tra^l ber ernjdrmenben \u00a9onne, \n\nSebcn cttoedlenb unb milb, in bie un^eimlid^e 3'?ac^t. \n\n3* \n\n\n36 \n\nBie^, fd^on l^ebt i^r ^\u00f6^jfd^en bie treibe SBalbanemone, \n\nUnb \u00fcber mobernbe^ 2auh be^nt [id? i^r sadigteg S3(att. \n\u00a9ei millfommen, t)n lieblicher 33ote be^ gr\u00fcbltngg, bu bringft un\u00f6 \n\ni^robe Hunbe, ba^ balb t>a^ \u00a9rftorbne erftebt; \nS3alb bringt mieber 'oa^ Saub au^ tobten 3tt)eigen, unb m\u00f6lbt ficb \n\ngreunblicb sunt \u00dciblenben 3)acb/ SS\u00f6gelein fpielen barin; \nSalb l)\u00fc^tt l\u00fcieber bie SBelle beg flaren ^\u00e4d)k\\n^, unb 33lumen \n\n\u00a9Riegeln ficb itJiegenb barin; SlUe\u00e4 [tebt mieber erneut! \n9}lilber, belebenber \u00a9trabl ber ^offnung^fonne, o blicEe \n\n^u aud) in^ traurige iperj, ba\u00e4 !eine ifeen \n2)er ^au\u00f6hjurs Sternlein ju, \n\n\n1 Sedum sempervivum. 3ta^ bem 3SoK\u00a7fllauben bringt bie \n^auSrourj in jebcr Sejiebung \u00a9Uic!. \n\n\n40 \n\nUnb hlaue JBl\u00fcmlein fproften \n2lug tnoofigem \u00a9eftein: \n\u00a9ie hxa\u00e4)'\u00a7, unb milber floffen \nSSom 2lug bie 3;^rdnelein. \n\nUnb Hoffnung gr\u00fcnt auf^ neue, \nUnb ftiUer h?irb i^r iperj, \n2)enn \u00a9tern unb Himmelsbl\u00e4ue, \nS)ic gie^n fie ^immelmdrtS: \nUnb fanft, \u00bbie ^arfent\u00f6ne, \n(\u00a7r!lingt'g in i^rer S\u00f6ruft: \n\u00dfS bringt '\u00fca^ innre \u00a9d^dne \n3^ur ungetr\u00fcbte Suft. \n\n\u00a9ie folgt ben frommen ^Idngen^ \nUnb finbet, toa^ i^r fe^lt, \nS\u00f6enn SebenSlaften br\u00e4ngen, \n^n i^rer innern 2Belt. \n2)a finb, menn'S brausen mettert \nUnb ^agelmolfen gie^n, \nS)ie 83l\u00fcmlein unentbldttert, \n^ie Sauben immer gr\u00fcn. \n\n\nr \n\n\n41 \n\n\n\u00bbT 11 Der ^Uu\u00e4 uttb htx (Sttttttatt. \n\n\nSSor Vor\u00fcber j?tau[en\u00f6 3e\u00fcei \n@in finftrer \u00a9raubart fafe, \nS)cr mit be^ 3)\u00fcn!eB GUe \nSen 9]ebenmen[d^en ma\u00a7, \nSSom 3)l\u00e4ntel(^en ber Siebe \n\u00fcJlani^ berben Sappen vife, \nUnb, fern \u00fcom S-reunbfc^aft^triebe, \n2)en 9f?\u00e4d^ften lieber bife. \n\n\nSa^ ba, an feiner Seite, \n^leumobifd) aufgepufet \n2fu^ ber 33urgunberbeute, \n(^in J\u00fcngling, ^alb \u00fcerbufet \nUnb fc^amrot^ mie ein 2Jl\u00e4bel, \nS)enn unfer \u00c4ritifu^ \nWla^ i^n \u00fcom Sufe i^^ 6(^dbel \nUnb bann \u00fcom \u00c4opf jum gufe. \n\n\n1 StiflauS \u00fcon ber t^t\u00fcl^e bewohnte im XVlcn 5ti^i^i^\u00ab\u00abbert \nQl\u00a7 (Sinfiebler eine 3ettc \u00f6\u00abi atanft, \u00df-anton Untem)a(ben. \n\n\n42 \n\nUn'o al^ fein Sld^felj\u00fccten \n^er fromme \u00dfremit, \nUni) fein \u00aeenf)immelblic!en \nUnb Seufzen nid^t erriet^, \n^lafet er, tioU Sc^abenfreute, \nipo^nlad^enb bann ^erau^: \n,Ma^ fagft bu ju bem bleibe, \n\u201eg^ein guter, ernfter mm^V \n\n\nUnb milb, wie ^^romme immer, \nBai) ber \u00fcerel^rte 2Jlann \n2)en buntgeirirtten ^^Ummer \n2)e6 2)flobem\u00e4nnc^en6 an; \nBpxad) bann jum Otiten mieber: \n,,S3efdnftige bein S3lut; \n/fSft gut ba^ iperj unb bieber, \n\u201e\u00a9inb alle Kleiber gut!\" \n\n\n2\u00f6a\u00a7 gitt'^, bie Sch\u00f6nen e^ren \n3fJun fein Segenbenbuc^ ; \n2)0(^ bleibt \u00fcon \u00c4laufen^ Se^ren \n2\u00dfol&l bie ibr Siebling^fprucb- \nUnb mirb bie \u00fc)lobenfperre \nSSerbcingt in einem ^au\u00f6, \n6ingt man \u00bbobl bort Ut \u00fcJld^re \n3Som frommen tr\u00fcber ^laui?. \n\n\nr \n\n\n43 \n\n2)rum fort mit bem SSerbote! \n^ragt ^\u00fcU unb 6a[(^emir, \nSSergere unb Gapotte, \n3[a, [elbft ben $)interf\u00fcr!i \nStufet binten ober \u00fcornen \u2014 \n?Jur ba\u00a7 erjucben wir: \n\u201e2\u00f6ebt 9lo[cn in bic dornen!\" \nSRur bier fein ^interf\u00fcr! \n\n\n1 \u00c4opfpu^ au\u00a7 bem XVIIten ^al^r^unbert. \n\n\n44 \n\n\ntt^n^n^t na^ Den SSet\u00f6ett. \n\n\n2Benn freunblic^ nod^ bie S^raubenl^ugel \n^m Stbenbglans ber 6onne gl\u00fcl;n \nUnb auf be0 6ee'^ Ir^ftallnem \u00a9piegel \nS)en \u00a9c^manen gleid^, bie $Ra(^en jte^n; \nS)ann f\u00fcl^lt mein |)erj ein f\u00fc\u00dfe^ 6el)nen, \nS)ort, mo i?on Purpur leidet umflort, \nS)ie \u00a9d^neegebirge [id^ erl^eben, \n'i)a^in, ba^in m\u00fcnfd^t e^ ju fc^meben \u2014 \n\n0 l\u00fc\u00e4r' ic^ bort! 0 m\u00e4r' ic^ bort! \n\n\u00a9eliebte\u00f6 !?anb, ba\u00a7 feine \u00a9\u00f6l^ne \nSRit Bauberbanben an fic^ fc^lie^t, \nS)aB, fern i?on bir, be\u00f6 ^eimmel^g I^irdne \nS3or beinem Ijeirgen 33ilbe fliegt, \n\u00a9ie fernen ftc^ nad} beinen S3ergen, \n2\u00f6ie \u00a9turmbebrdngte nac& bem $ort, \nUnb laffen 9ieid}t]^um, \u00a9lanj unb G^re, \nS)enn bu nur f\u00fcUft bcg ^erjen^ 2eere: \n\n0 h)dr' id) bort! 0 m\u00e4r' i\u00e4) bort! \n\n2\u00dfo i^r\u00f6mmigfeit ber SSdter Xugenb \n^m buntbemalten tird^Iein e})xt, \nUnb fr\u00fcl^ im garten ^erj ber ^ugenb \nS)ie t^reitjeit^liebe toedt unb n\u00e4^rt. \n\n\n45 \n\n\nS)cr \u00c4nabe Mi bie 3t\u00fcinger fallen, \nStellt ben 2^^mnn t>om ^Pfeil burc^bol;rt \nUnb feine Slugen gl\u00fc^n in ^^lammen, \nS)ie fleine ^^auft ballt [\\\u00e4) \u00e4ufammen: \n0 m\u00e4r' ic^ bort! 0 l\u00fc\u00e4r' id) bortl \n\n\n2\u00dfo burc^ beg 2:t)ale\u00a7 Slumenmatten \nS)eg gelfenquellg \u00a9eir\u00e4ffer fliegt \nUnb in ber SBallnufjb\u00e4ume Bdiattm \n'Bio:) murmelnb in ben \u00a9ee ergie\u00dft: \n2ln bem bef^ilften Ufer bildet \n2lu^ Saubgettj\u00f6lben Ort an Ort, \nUnb in ber rebumranften ^\u00fctte \nSBobnt noc^ ber SS\u00e4ter alte Sitte \u2014 \n\n0 mdr' icb bort! 0 m\u00e4r' id) bort! \n\n\n2\u00d60 bon ber ?^lub/ im @ilberf(^immer \nS)a\u00f6 S3\u00e4c^lein fpielenb nieberfdjmebt, \n2)ann fc^dumenb burc^ \u00a9ranitgetr\u00fcmmer \nSSon feinem \u00a9turj ber ^^el^ erbebt, \nUnb \u00fcber ibm ba\u00f6 Sllpborn ballet \u2014 \n3u jenen ip\u00f6ben treibt'^ micb fort, \n2\u00d60 an beg @rbball^ b\u00f6<^ften \u00a9r\u00e4njen \nS)e^ \u00a9lauben^ fromme Blieben gl\u00e4njen ^ \n\n0 tt)\u00e4r' icb bort! 0 m\u00e4r' i\u00f6:) bort! \n\n\n1 Sluf \u00fcielen ^ol^en 93ergen ber \u00a9c^imeij l^at bie jjr\u00f6mmigfeit \nein \u00c4reug gepftanjt. \n\n\n46 \n\n2Bo bie ^atnx ju ^o^er \u00ab^eier \nS)er SlUmac^t \u00a9otte\u00f6 ernft un\u00a7 l\u00fcin\u00fc, \nUnt) ^IJfpd^e, i^rer S3anbe freier, \nS)c\u00a7 gebend rein[te SBonne trinft; \nS)ie niebern Ceibenfcfeafteii fd^minben, \n2\u00f6ie unter un\u00f6 im %\\)ai ber Ort; \n^lein mirb i)ie 2Belt, mie idj fie fe^e, \nUnb mid^ ergreift ber \u00a9ottl^eit 3Rd^e - \n\n0 tt)\u00e4r' ic^ bort! D m\u00e4r' ic^ bort! \n\n\n47 \n\n\n\u00e4notfiengefang. \n\n\n2)ie 3?lorgenl\u00fcftc me^en \nUnb an be^ .t)intmelg ^\u00f6l^en \n33e9innt ber 6onne 2auf; \n^ie S)\u00e4mmerung jerflieBet, \nUnb mit ben 93Iumen fc^lieBet \n6id^ aufi} ba^ ^erj be^ SJienfd^en auf. \n\nS)er h)olEenIo[e SHiorgen \nBerftreut be\u00a7 S)unfeB \u00abSorgen, \nUnb Hoffnung f\u00fcllt ba^ ^erj ; \nS)ag fromme Serc^lein finget \n6ein Sieb, unb mit i^m fd^minget \n2)flein S)anfgebet fid^ J^immelm\u00e4rt^. \n\n2Bie mall' i6) bod^ fo gerne \n^urd^'\u00f6 $?anb, benn nal? unb ferne \n^ei^t alleg, ma\u00a7 mir fc^aun, \nSSom Slbgrunb tiefer Seen \nS3i\u00f6 \u00e4u ber S3erge ^\u00f6l)en, \n2tuf \u00a9otte\u00f6 Tla(i)t unb \u00a9\u00fcte baun. \n\n\n2lc^! mand^e 5]Silger geben \n\u00a9ebudt \u00fcorbei, unb feben \nStuf biefe \u00a9\u00fcte nie: \n\u00a9ie f^redt be\u00e4 2Jlittag^ ^ifee, \nUnb juclen rotbe 33lifee \n2lm ^ori\u00e4ont, fo jittern fte. \n\n\n48 \n\n2\u00f6a0 m\u00fcrben %m(i)t unb Sichre, \nS\u00f6enn jene \u00a9lut^ ni\u00f6^t ttjdve, \n^le \u00a9Ott [ie reifen l;ei|t? \n^e\u00a7 Seben^ \u00a9org' unb 2Ii\u00fc^en \n6inb mie ber 6onne \u00a9l\u00fctjen; \n6ie reifen aud^ be^ 2)^en)*c^en \u00aeeift. \n\nUnb fi\u00fcrst \u00a9emitterregen \niperab, mit S)onner[c^l\u00e4gen \u2014 \n6ie^ ^in! \u2014 2(uf feiner Sa^n \n:3ft Segen au^gefdet, \n2)enn \u00a9otte\u00e4 Obern meljet \n^m Stbenbl\u00fcftc^en unb Orfan. \n\nS)er \u00a9laube ma(^t mi(^ Reiter, \n^ertrauenb mall' ic^ meiter \n^urc^ $8erge unb bur(^ %\\)ai : \nUnb gel^t'g burd^ 33lumentriften, \nUnb get)t'\u00e4 in ^^el^gefl\u00fcften \u2014 \n^6) mci^ ja \u2014 \u00a9Ott ift \u00fcbera\u00fc. \n\n\n49 \n\n\nT)tx alte 95ttuin. \n\n\n3n bem ^eimlid^en 6t\u00fcbd^en , iro luftig am SSebftu^I unb \n\n2Jlutter unb ^^od^ter be[(fe\u00e4ftiget maren, im \u00a9arten bcr \u00c4nabe, \n6aB \u00a9roBm\u00fctterlein hinter bem li^d) ; ba^ SBetbud^ lag ijor i^r, \nUnb 't)k S3riUe baneben: com \u00a3e[en unb \u00a9i^en erm\u00fcbet, \n3^ictte \u00e4ui\u00fceilen fic ein; juioeilen fc^lid^ aud^ ein Seufzer \nUeber bie Sippen, er fprad^: \u201e0 ^err! mann !ommet mein \n\n6t\u00fcnblein?\" \n\nUnb bie finnige 2:oc^ter bemerke bie tr\u00fcbere Stimmung \n2)er \u00a9eliebten unb trat, fie freunblid^ ermunterenb, ju i^r: \n\u201eSIR\u00fctterlein,\" fprac^ fie, \u201eeg lac^t fo i^errlid^ ber 5lbenb, e^ \n\nfteben \n\u201eSieder unb Tlatkn fo fd^\u00f6n, mit ^^r\u00fcd^ten prangen tik S3dume \u2014 \n\u201e^omm in\u00a7 %tm; \u00bbir ge^n um unfer \u00a9arteten, unb meiter, \n\u201e2Benn bir ta^ \u00a9el^en besagt, e\u00f6 ftdrfet bie 2uft beine Gr\u00e4fte, \n\u201eUnb ein menig erm\u00fcbet fd^l\u00e4fft bu bann fanfter unb l\u00e4nger. \n\u201e6t\u00fcfee 'oid) ru^ig auf mid^, Wenn bir bein a^ 2Jl\u00e4bd^en. \n\u201eD'tebe \u00bbom Sterben mir nid^t/' fprad^ fie, \u201ebu betr\u00fcbft mir bie \n\n\u00a9eele, \n,,9^ebe \u00fcon nufelofem 2eben mir nic^t, nod^ mirtft bu fo SSieleg I \n\u201e6ie^ ben gebred^Ud^en 93aum: auc^ ibn l^at ba\u00e4 Sllter ge- \nbogen; \n,,'ilber S)anfbar!eit \u00bberteilt if)m bie notfjigen \u00a9t\u00fcfeen, \n\u201e2)enn er l^at ung fo lange mit feinem \u00a9egen bcreid^ert, \n/,Unb nod^ jefeo erfreuet er ung mit ben ebelften ?^r\u00fcc^ten. \n\n\n51 \n\n,.@Ui\u00e4)c\\i bem S3aume bu nic^t, lieb 3Jl\u00fcttcrd^en? S)en!c, wie \n\nSSieleg \n\u201eS)anfcn t)k Pleiteren bir, wie SSiele^ ber Slelteren ^inber! \n\u201eS)i(^ aud^ ^at nun ba\u00a7 Sllter gefr\u00fcmmt; bod^ [teilet fid^ iebc\u00a7 \n\u201e\u00aeern aH St\u00fcfee bir ^in unb fud^t bic^ \u00fcor Schaben ju fd&\u00fcfeen, \n\u201eUnb bu lo^nft, wie ber S3aum, un^ mit ben ebelften ^^r\u00fcd^ten \n,,S)er (Srfal^rung unb gibft fie fo gerne, ba Siebe nid^t altert.\" \n\nReiter l\u00e4chelte Wieber bie alte SJlutter unb fagte: \n,/^abe S)anf, meine Sioc^ter, bu mad^ft mir leidster unb irol^ler; \n\u201eSBirfen bie ^\u00e4nbe nid^t me^r, [o wirft bod^ ein liebenbe^ \n\n^ers nod^. \n\u201e^reu ert^eir id^ eud^ Seigren unb di\u00e4t^e, unb fegneber ^err fie!\" \n\nSflu^iger fe^rte fte bann jur ^eimat^ wieber; e\u00a7 l^atte \n6ie bie freunblid^e Stiebe ber guten 3^od^ter getr\u00f6ftet. \n\n\n52 \n\n\n2rn 3JJaria @. SS. \n\n\n2\u00dfa^ bringet bem S\u00e4nger ben f\u00fc^eften Soljn? \nSft'\u00f6 S3eifa\u00fc ber 2Jlenge? ift'\u00e4 \u00a3orbeeren!ron'? \nSBobl freut un\u00f6 ber S3eifaU, mo^l e^rt un\u00f6 ber Branj, \n2)od^ locft mid^ jum 6ingen nic^t \u00a3ob unb nic^t \u00a9tanj. \n\n^\u00e4) finge toie'\u00e4 gin\u00fcein, menn gr\u00fcbting ermac^t/ \n\u00dcJlicb freut bann bie \u00fcberall lad^enbe ^rad^t; \nWli\u00f6) freut bann, toenn Stilen ber SBonne genickt, \n\u00a9leid^ fd^mellenben \u00c4no\u00f6pen ba\u00a7 ^er^ fid^ erfcbliefet. \n\n^d^ finge, \u00bbenn ^inblein in fr\u00f6^licben S^leibn \n2)ie 2Jlatten burc^tanjen, beg Seben^ fxd) freun, \n2)ie ^er^en fo rein, mie bie 93lumen im Tlai, \nSSom 6taub noc^ \u00bberfd^onet, \u00fcom SQBurme nod^ frei. \n\n3d^ finge, menn 3Jl\u00fctter mit beiligem iperj \nS)er liinblein \u00bbarten in greube unb Scbmers; \n^(i) finge, menn Seibenbe \u00fcber fid^ fdbaun, \nfjRit frommem \u00a9em\u00fctbe bem Ferren \u00fcertraun. \n\n2\u00f6enn Idftig bie Sc^m\u00fcle be^ Seben\u00a7 mid^ br\u00fcrft, \nS)er SBurm mir bie 3ft\u00f6^lein ber greube jerfnidtt, \n2)ann \u00fcbt oft mein \u00a9ingen be\u00f6 6ternelein^ 2Jlacbt, \nS)ag tr\u00f6ftenb ba\u00f6 S\u00dfcttergem\u00f6lfe burd^lacbt. \n\n\n53 \n\n\nUnb tont in ber Saube ber ?^reunbf(j^aft \u00a9e[ang, \nS)ann f)or(^ i\u00e4^ fo gern bem belebcnben Hlang, \nS)en l[)armIofe ^^reube ben Saiten entfd^hjingt, \nUnb pr\u00fcfe, ob mir au\u00e4) bie Seier erflingt. \n\nUnb ^ord^t eine freunblic^c \u00a9eelc, \u00bbic S)u, \n2)en funftlofen 2Bei[en mit 2:^eilna^me gu, \nUnb flingt i^r im ^erjen ber n\u00e4mlid^e ton, \nSBo f\u00e4nbe mein Sieb einen f uferen Sol^n? \n\n\n54 \n\n\n\u00a9tlttttetung an htn 29. 3Jlftr5 1825. \n\n2ln Sllbertine 3K. \n\n\nheilig h^rDa^x^t mein ^ers bie fd^\u00f6nften 3Jlomente bc^ Sebcn^, \n2ld^, fie gleichen bem Stern, ber aug bem S)untel unl ftra^lt! \n\nS)eclen 3^ebel ba^ 2:bal, ummefjen un^ [(^aurige S\u00fcfte, \n^rdgt [olc^ ein [onnige^ S5ilb Sic^t in ba\u00a7 S)unfel hinein; \n\nS\u00f6flilber mirb bie Suft, unb geller ba\u00f6 graue \u00a9ei\u00fc\u00f6\u00fce, \nSebengfreube unb aJZutb fe^ren bann freunblic^ sur\u00fcd \n\n^eut auc^ bat ba^ \u00a9efc^ic! mit fold^ einem SSilb micb bereicbert, \n\n^anlbar nebm' ii) e\u00a7 auf, beilig bemabrt e5 mein ^erj. \n3'liemaB merb' idb ben \u00a9ang jum f\u00fcllen ^lofter i?ergeffen, \n\n5lie hk lieblidbe gabrt \u00fcber ben einfamen <5ee: \ngreunblidbe 2Borte \u00fcerf\u00fcr\u00a7ten ben 2Beg, unb fromme Segenben, \n\nOber Erinnerung bann, fernen \u00a9eliebten gemeibt, \nUnb bie innigften 2B\u00fcnfd^e, ta^ ibnen bie 2:age ber 3ufunft \n\n?^rob erfd^einen unb !lar, mie un^ ber 2lbenb erfcbien. \nOber $lane beg 2eben\u00a7, mie mir fie fo gerne un\u00f6 bilben, \n\n2Benn un\u00a7 ber 3;rennung \u00a9ebot liebenben greunben entrei\u00dft. \nSRiemal^ merb' idb bie ^rac^t beg ^^r\u00fcbling^abenbl \u00fcergeffen, \n\n2ll\u00a7 bie 6onne \u00fcerfan! in bem gelblid^ten \u00a9lans, \niRein unb mo\u00fcenlo^, unb \u00fcber bie malbigen ^\u00f6ben \n\n6tol5, mit \u00e4acfigtem ^aupt, ftdb ber ^45ilatu\u00f6 erbob, \n^Purpurfarbig umflort bie m\u00e4cbtig jerft\u00fcfteten SBdnbe, \n\nSang nodb gl\u00fcbenb, al^ fcbon S)\u00e4mmerung fanf auf ba6 l\\)al; \nUnb ber ftille \u00a9ee mit feinem tlaren \u00a9em\u00e4ffer, \n\nSSon bem b\u00fcfteren \u00a9r\u00fcn bober 3:annen umfdumt. \n\n\n55 \n\nUnb, um ba\u00f6 [d^\u00f6ne \u00a9ebilb mit boppeltcm Zauber ju fc^m\u00fcden, \n\nSaB in bem gleitenben ^a})n, [tili genie^enb bie ^rac^t, \n(\u00a7ine\u00a7 ber Ijolbeften 2Be[en, bie freunblid^ \\ia^ '^a^^in \u00fcerfd^\u00f6nern, \n\ndid\u00e4) mit 3ftei\u00e4en begabt, reid^ an ermorbenem diek, \nSlllgeliebt unb berel)rt, unb Siebe unb Sichtung \u00fcerbienenb, \n\n3efet in bem jarten \u00a9em\u00fct^ reger unb ernfter bemegt: \nS)enn eg na^et ber Jag, an bem 'oa^ SBIumengeminbe, \n\n^a\u00f6 mit bem l^eimifc^en ^au^ fie umf(^lungen, fi(^ l\u00f6)'t; \n.t)oI)er 58e[timmung gu folgen, bereit, i^re Saren ju laffen \u2014 \n\n2ld^, unb fie f\u00fcllte fo tief, mag mit il)r alle\u00f6 entmeic^t! \n\nJief bettjegte auc^ mid^ ber SBec^fel ber fommenben 5;age, \n33ringenb SSerluft unb \u00a9eminn, Hoffnung, unb 6org' unb^ \n\n35ertraun. \n\nUnb eg er^ob fic^ mein 35Iicf jum reinen \u00a9eirolbe be\u00a7 ^irnmel^, \nUnb mag bie Seele empfanb, m\u00fcrbe jum ftiUen @iM: \n\n\u201e6d)en!e bem fd^onen \u00a9em\u00fctl), o .t)err, ben inneren ^^rieben, \n\u201e\u00a9leid^enb ber ^errlid^en ^u\\), meldje ba^ Sanb jefet begl\u00fcdt!\" \n\n\n56 \n\n\nJ)ct h\u00e4lfet uttb Die \u00f6elbett SSUnDctt. \n\n3ta^ einer altbeutfd^en \u00a9rj\u00e4^lung. \n\n\nS)er ^aifer fe^rte \u00fcon 9flom iux\u00fcd, \nWlit gl\u00e4njenber ^rone unb finfterem S3lid \n(Sr l^atte bort \u00fciele\u00f6 gefe^n unb geprt, \n2\u00f6a\u00a7 immer ein beutfd^eg ^erj emp\u00f6rt: \n200^1 fel^lte eg nid^t an ^omp unb ^rad^t; \nSang unb \u00c4'lang, hei %aQ unt bei ^adit, \n\u00a9eiftlic^e j^efte unb meltlid^e \u00a9piele, \nUnb Sorbeer!ronen unb golbene St\u00fchle, \n(Sebogene ^niee unb ^\u00e4nbe!u^, \nUnb hinten unb \u00fcorn ein . . . ijfimu\u00f6. \nSiber bei all ben ge!r\u00fcmmten Et\u00fcden \n\u00a9putte j^alfc^^eit in ^er^en unb S3li(fen, \nUnb trof ber ^onig bom pdbftlid^en 2)lunb, \n60 mar'\u00a7 aud^ ta nur gl\u00e4njenber ^leifter, \n5l)enn immer fd^oU e\u00a7 im i\u00f6intergrunb: \n2)u bift ber i!ai[er, \u2014 unb ic^ ber 2Jieifterl \n\n2)rum eilte er ber ^eimat^ ju, \nSiefe feinem \u00a9efolge menig dinl); \n(E\u00a7 l^\u00f6rten feine knappen unb Gleiter \n^mmer unb emig nur: weiter! Weiter I \n^^ei jebem \u00a9tabttbor niar'\u00f6 il^m bang, \nl)ie S^tebner mac^ten'\u00e4 aud^ gar \u00a7u lang; \n^3ei Oper, S3all, \u00dfoncert unb \u00a9d^mau\u00f6 \nSeufjt' er, e^'\u00f6 anging: l\u00fcdr'g nur fc^on au3! \n\n\n57 \n\n\n%od) enblic^ tarn er in^ 3;^roI, \n\nS)a t\u00fcarb'^ um\u00f6 iperj i^m hjieber l\u00fco^l. 5 \n\nj \nUnb 8U Stnfprud, ber alten Stabt, \n\nS)er ^aifer in golbenen \u00dfrfer trat, | \n\nUnb Sllte \u00fcnb ^wn^e su[ammen liefen ] \nUnb il^m ein Idrmenbe\u00e4 SSi\u00f6at! riefen, \n\n2Jl\u00fcfeen unb ^\u00dcU gen ^immel fc^icften, 1 \n\nUnb jauc^\u00e4ten, menn i^nen bie Ferren nicften. ] \n\nUnb aU bie 3^ad^t nun [tili unb t\u00fc&l 1 \n\n\u00dfrfc^ien, unb bie SJlenge, \u00fcon iRufen Reifer, j \n\n3erflo^, rief er, \u00fcoll ^od^gef\u00fc^l: i \n\nXriumpl^! ^ier bin ic^ enblid^ \u00c4aifer! \n\n\u25a0i \n\n3ttJei blinbe SSettler it^aren geblieben, \u25a0 \n\nS)ie fa^en an be\u00a7 SBurgbof^ Ibor, ^ \n\nS)er 6ine batte fcbon l\u00e4ngft jutjor i \n\n\u00a9ein leic^te^ ^anbmerf b^er getrieben, :; \n\nS)er Slnbre batte feinen 6ife ' \n\nSSor\u00fcber bei Sanft ^eit\u00a7 Kapelle, l \n\n\u00a9tubierte bort, mie man mit 2\u00f6ife \\ \nUnb \u00a9c^meicbelei bie ^erjen prelle. \n\nS)er batte jeitlicb fcbon \u00fcernommen, ] \n\nS)er \u00c4aifer n)erbe \\)^ut^ fommen, i \nS)acbte, ba gibt e^ guten ^auf,- \n\nUnb pflanzte ficb, 5um gro\u00dfen Slerger ; \n\nS)e\u00f6 Sllten, aucb am 93urgtbor auf. j \n\n\n311^ nun ba\u00a7 SSitatrufen \u00fcerfd^oU, \nert\u00f6nte \u00bbon be\u00e4 2;bDre^ \u00a9tufen \n:3mmer lauter ber 93linben Dftufen. \n\n\n58 \n\n\nS)er 3^culing, froljcr Hoffnung uoU, \n\n(So f\u00fcllte ba6 6d^meic^eln au(fe I)ier jum 3iel, \n\nSfiief mit entfefelid^em \u00a9ebr\u00fc\u00fc: \n\n2ld^ \u00a9Ott! l\u00fcie ift bem loo^lge^olfen, \n\nS)eTn unfer ^aifer Ijelfen t\u00fcill! \n\nS)er Sllte, ben fein 3:^un \u00bberbro^, \n\u00a9c^rie \u2014 freilie\u00df gans polititlo^ \u2014 \n9^od) lauter, fd^mieg bcr Slnbre [tili: \n^il(^ \u00a9Ott, mie ift bem moHse^olfen, \n2)em unfer ^errs\u00aeott Ijelfen milU \n\nS)er \u00c4aifer mar eben in \u00a9loria \nOb SlUem mag er oerna^m unb fal^, \n2)\u00e4ud^te fic^ toller smei \u00a9panncn gr\u00f6\u00dfer, \n21B neulich in diom, unter p\u00e4bftlic^em SReffer: \n2)rum fpra(^ i^n ber S^tuf oon bem grollenben 3)lann \n(Sben nic^t fonberlid^ freunblic^ an. \n\u00dfr backte: \u00a9otte\u00a7 \u00a9emalt in \u00dfljren \u2014 \nbleibt bocb ein 5?aifer mobl immer ein 5Rann, \nS)er einem Slrmen belfen fann; \u2014 \nS)a6 mu^ icb biefen \u00dft\u00fceifler lebren! \n\n\u00dfr fc^idte einen ^agen an^ H)ov, \n2)ie beiben 23Iinben ibm \u00e4ujuf\u00fcljren, \nUnb lic^ f\\d), Ijulbreid^ft, referiren, \n2Bie jeber fein \u00a9efid^t oerlor; \nS3efc^enfte bann beibe g\u00fctig unb bot \n3lun jebcm nod^, beim Hongebiren, \nS3on feiner ^afel ein SBaijenbrot. \n\n\n59 i \n\nS)ic \u00aeabc aber mar md)t gleich: i \n\n\u00dfr batte, ba er, bie S3linben su fjolen, j \n\nS)en ^aq^n an ba^ ^Ijor ge[(i?ic!t, j \n2)a\u00a7 eine ber 23rote, })\u00fchi\u00e4) \u00f6erfto^len, \n\nfreigebig mit 2)uEaten ge[pidt. ^ \n\n^a^ iDurbe, mie billig, bem 6cbmeicbler \u00fcerebrt, - \n\n^er Ultz erl^ielt [ein'^ unbej'd^lrert. 1 \n\n6ie banften; ber ^aifer entlie\u00df bann beibe, i \n\n2Die'\u00a7 fc^ien \u2014 mit etma\u00f6 6(^aben[reube. \u25a0 \n\nUnb aB er brauf am fommenben Xa^, j \n\n\u00dfben ermad^enb im SBett noc^ lag \u2014 [ \n\nQx bcitte tiK^tig im Traume gereicb^net \u2014 ; \n\nS)a fd^oU i^m au^ bem SSorbof fc^on l \n\n3n\u00e4 Obr ein moblbefannter 2on. i \n\n(Ir bordbt \u2014 nocb mar e^ ringsum [tili \u2014 ^ \n\nUnb bott: 2\u00f6ie ift bem moblgebolfen, j \n\nS)em unfer Haifer belfen mill! j \n\n\u25a01 \n\n3^un \u2014 rief er \u2014 ta^ gebt bocb \u00e4u meit ! ^ \n\n3)er ^crl ift \u00f6on alter 6orge befreit, 1 \n\nUnb mimmert fdbon mieber mie geftern fo fl\u00e4glidb, j \n\nS)ie ^abfucbt ift bod^ unertrdglidb ! i \n\n2)ann liefe er fidb bringen ben gierigen 2Jlann, j \n\nUnb fubr ibn, eben nicbt gn\u00e4bigft, an: \\ \n\nS)u baft \u00bbOtt mir ein 93rot erbalten, j \n\nSag an, mal fiengft bu Mmit an? j \n\nS)er S\u00d6linbe marf ficb erfcbrodten auf\u00f6 ^nie, ] \n\n2ll\u00e4 er bag j\u00fcrnenbe SBort vernommen, ] \n\n33eidbtete un\u00fcerboblen, mie i \n\n\u00dfr um bie erbaltene \u00aeab^ gefommen: ! \n\n\n60 \n\n\n\u00dfrlaud^ter ^errfc^er! begann er, fie^l \nSBir giengen ge[tern Slbenb^ beibc \n3^ad^ ^aug, erf\u00fcllt bon S)an! unb grcube \nOb beiner ^ulb unb \u00aenab: \u2014 SSerjeib! \nS)a trieb bie 3^eugier ntid^, ben Sllten \n3u fragen: ma\u00a7 Ijaft bu erl^alten? \n\n3tt)ei SH\u00fcnsen, fprac^ er, unb ein S3rot! \nUnb ba W^ ju f\u00fcllen \u00bberlangte, bot \n\u00dfr beibe0 mir: e\u00e4 t\u00fcat ta\u00a7 \u00a9leid^e \n2Bag ic^ erhielt; bod^, ba ic^ fanb, \nS)ie ^rote m\u00e4genb in meiner ^anb, \n2)a^ meine fei bebeutenb fd^merer, \n2Be(^felt' id^ fdbnell bie \u00a9abe um, \nUnb gab il^m liftig mein \u00dfigentl^um, \nS)enn Idngft fd^on miffen'^ alle \u00dfffer, \nS)a\u00a7 leid^tre S3rot fei immer beffer. \n\n\u00a9epreUt l^ab' id^ nun mo^l ben Sllten, \nS)oc^ ift bcr \u00a9robe nid^t prellen^mert^? \n60 Ijat er ba\u00a7 raul^e SSrot erhalten, \nUnb banfbar 'i)ab' i\u00e4) ba\u00e4 feine berjebrt. \nS)er Haifer entliefe ben Slinben mieber, \nBa\\) bann befd^\u00e4mt jur (Erbe nieber, \n\u00a9d^mieg eine lange S\u00dfeile ftill; \nD^iief bann mit innigem \u00a9ef\u00fcbl: \nSa rool)U nur bem ift mo^lge^olfen, \nS)em unfer ^errs\u00a9ott l^elfen mill! \n\n\n61 \n\n\n2)et ^x\u00fctmn^sbott. \n\n\u00a9em\u00e4tbe a la 33reug\u00a7el. \n\n\n3Son allen jm\u00f6lf Monaten in bem :3a^r \n\u00a9eb' i\u00e4) ba^ ^r\u00e4nslein bem gebruar, \nUnb nic^t, meil ta, )oon 2u)i umringt, \n2)ie toUe ^^aftnac^t im Oteifjen f)3ringt, \nUnb alleg l\u00e4rmt unb tan^t unb m\u00fc^It, \nUnb I)\u00fcbfc^ im \u00a9ti\u00fcen fein 2Jl\u00fctl)lein t\u00fc\\)lt, \n2)urd^ Sufeentrad^t unb 2Jlummerei, \n3Sor 2abel, Spott unb \u00a9tr\u00e4fe frei. \n3^ein! S)arum ^ab' id) ben ^ornung lieb, \nUnb i^m bag (S^renfrdnslein gieb', \n2\u00f6eil ba be\u00a7 S\u00f6inter^ D^tinbe fpringt, \nfiQQnn $etri 6tul)lfei'r ben 6torc^ un0 bringt. \n\n2\u00f6ie oft feufs' i\u00e4) na\u00e4) biefer 3eit, \nSBenn'g brausen ft\u00fcrmt unb eift unb ieen reid^, \n\nUfieri. III. 3. 2lufl. 5 \n\n\n66 \n\n\niffienn mieber in \u00a9otte\u00f6 reiner 2uft \n^ie Slumeni^tti lad^en, ber g-inte it)m ruft; \nSaut fc^l\u00e4gt fein iperj unb frei unb frol}, \ner fingt in bulci :^ubi(o. \n\nUnb mit i^m fingt au\u00a7 a}lunb unb ir>ers, \nSd^idt 5)anfgebetlein himmelw\u00e4rts, \n\u20aco mandt)e\u00a7 SBeib, fo mancher SO^ann, \nS)er mieber fein S3rot \u00bberbienen fann. \nUnb, mein iperr S)o!tor 3C, aud) bu \n3^ufft fr\u00f6^lid^ bem \u00a9torc^ ein SSibat! ju; \nm litt bein 3fiu^m gewaltig S^^ot^, \n\u00aeing fd^ier mit beiner ^unft fapot; \nSefet bringt ber \u00a9torc^ bir bie ^anacee \nMx beinen \u00dfrebit unb ber ^ran!cn 2\u00f6e^. \n\nUnb \u00fcberall, \u00bbot^in man fie^t, \n2)ie greube in iegli(^em 9Xuge gl\u00fc^t; \nipeut Idfet ber 2lbbo!at bie ^niff, \n3)er 2R\u00fcller feinen 2)Zeiftergriffr \nS)er ^Beider gewichtige S3rote hadt, \n2)er 2Jlefegcr ben 6pe(f bom \u00ab^leifd^ nid?t \\)adt, \n2)er SBirt^ \u00bbergibt ben 2BafferqueU, \nUnb 2Jieifter Biegenbart bie ^ell. \n\nUnb ber l^od^weife 9)lagiftrat \n6ic^ auf bem JRat^^au\u00f6 \u00fcerfammelt Ijat, \n6a^ eben ta mit finfterm \u00a9efid^t \nUnb l^ielt ein SJlalefijgeric^t. \n2\u00f6arb t\u00fcrslic^ ein neuer \u00a9algen ^xhant, \n^en m\u00e4nniglic^ mit SSergn\u00fcgen befc^aut, \n\n\n67 \n\n\n3)oc^ manci^cm beim SJor\u00fcberge^n \n\n3)er 2Bun)(^ entjc^l\u00fcpft, \u2014 i^n ftaffirt ju [ebn \n\nS)a^ m\u00fcnfc^t \u00fcorau^ bie S\u00f6ad^t ber 6tabt, \n\nS)ie ftet^ ben S)efe!t t)or Stugen bat, \n\naJtit Slrgu^augcn brum \u00fcigilirt. \n\nOb nicbt^ SSerbdcbtige\u00e4 burcbpaffirt. \n\nS)a [(blottert ein manbernbeg 6cbneiberlein \n\nSSor turjem beim \u00dfl\u00fcielid^t jum %\\)ov betrein, \n\nS)a\u00e4 [tradg ber SBdcbter jum \u00a9cbultbei^ f(bteppt, \n\n2\u00f6eil e^ beim 2Berba? sufammengebebt. \n\nS)a\u00e4 ttjirb fogleicb in ben 5;burm gef\u00fcbrt \n\nUnb \u00fcom ^rofofen \u00fcifttirt; \n\nS)er finbet, ba^ auf bem Sd^ulterblatt \n\n\u00a9r eine \u00fcerb\u00e4d^tige 3^arbc \\)at. \n\n3)er gl\u00fcdlic^e gunb mirb rapportirt \n\nUnb fommifnonaliter eyaminirt. \n\nSlUein ta^ Beieben, ba\u00f6 ta ftebt, \n\n\u00a9lei(bt feinem Su(bftab, \u00fcon 21 bi^ S- \n\n3la\u00e4) langem Seratben, bi\u00f6 tief in bie 9Zacbt, \n\nS)er \u00a9cbreiber ein ^yacftmile mad^t, \n\nS)a^ irirb bem gelebrten ^aftor ^e(t \n\n3ur Unterj'ucbung jugefte\u00fct. \n\nUnb er \u2014 beflifjen, bem SSaterlanb \n\n3u bienen \u2014 fcbreibt einen bicfen J\u00f6anb, \n\n2Bie \u2014 mo \u2014 burcb l\u00fcen \u2014 bie \u00a9d^rift entftanb, \n\nUnb n?a\u00a7 f\u00fcr 3\u00fcge in jebem \u00a3anb \n\n\u00a9ebrducblicb maren unb fmb; \u2014 ba tuanb, \n\n\u00dfb' er bie Slrbeit \u00f6ermocbte ju enben, \n\nS)er \u00dfifer ber S^licbter fie ibm aug ben ip\u00e4nben, \n\nSll\u00f6 er gerabe bie ^^eber ergriffen. \n\nUm iefet \u00e4u erfidren tk ipierogl^p^en. \n\n5* \n\n\n68 \n\n\nUnb faum fo \u00bbiel 3eit ^^ noc^ \u00fcbrig \\)at, \\ \n\n2ltn 6nb \u00fcom sm\u00f6lffjunbert unb st\u00fcolften 93latt^ j \n\n^uc^ \u00fcber ba\u00f6 qu\u00e4ftionirlii^e Beic^^n j \n\nBiin furje\u00f6 Rarere einzureichen, i \n\n2)a^in \u00fcermeifenb, ba^ ba^ Signet \\ \n\naRit fprifd^er Schrift in \u2014 SSermanbtic^art ftebt, ' \n\nUnb, baB fein Urtbeil begr\u00fcnbet fei, ; \n\nSegt er ben Thesaurum linguarum hui. ; \n\ni \n\n4 \n\n1 \n\nS)ie Diid^ter, mit biefen 33ogen \u00fcer[el;n, | \n\n3um Scbneiberlein in ben Werfer gel?n: \n2\u00d60 ber bie gewaltigen SO^Zaifen erblidt, \u2022 \n\n(ix hi\u20ac in ta^ gunbament erfd^ridt; i \n\n\u00df\u00f6 malt ibm bie ^ng[t fie aB golterftein, '? \n\n3u martern fein arme0 ^\u00f6rperlein. ] \n\n2llg nun ber S^tic^ter iljm ncifjer minft, ] \n\n\u00dfr bleich unb erfterbenb \u00e4ufammen finft, j \n\nUnb aU er ein SB\u00f6rtcben \u00f6om Stellen bort, ^ \n\n:3l)ni billig ein minfelnbe^ 2lcb! entf\u00e4hrt. i \n\nGg protofoUirt nun bie ^anslei, \nS)a^ er con\u00fcicts unb confeffu\u00f6 fei. \nUnb fd^nell burd^lduft bie gan^e Stabt \nS)ie \u00a9age \u00fcon mancher grdfelicben %\\)at, \n2)ie biefer SSerbrecber bei ^ag unb 3^ad&t \n\u00a9raufam in allen SBelttbeilen \u00f6ollbracbt, \nUnb mie ber genfer im ^eibenlanb \n3l^m bunbert \u00e4R\u00f6nb' auf ben di\u00fcden gebrannt. \n\nUnb in ber b\u00f6igen \u00a9efiion \nStimmt iefet jum %ot ber Sefete fd^on \u2014 \n\n\n69 \n\n\nUnb \u2014 fjorc^! \u2014 e^ fd^mcttcrt S^rompetenton \u2014 \n\nS)ie S^tic^ter laufen auf ben S3alfon; \n\n^\u00f6ren, mie SlUeg jubelt unb ruft, \n\n\u00a9e^en ben SSogcl in blauer \u00a3uft, \n\n\u00a7\u00fcl^len be^ ^^r\u00fcl^Ungg freunblic^en ^u^, \n\n^'often ber SwQenb reinen \u00a9enuB, \n\nS)ie fie in rofigen S3ilbern umfc^mdrmt \n\nUnb ^erj unb Seib unb 6eele errtJ\u00e4rmt. \n\n211^ man bie S3eratl?ung jur i\u00f6anb lieber nimmt, \n\n\u00a9inb alle ioerjen umgeftimmt, \n\nS)ag ^arte Urt^eil: ftrangulirt! \n\nS)ag l^at ber gute \u00a9tord^ faffirt. \n\nS)cr S)elinquent \u00bbirb borgef\u00fc^rt, \n\nUnb freunbli\u00fcb bon neuem epaminirt, \n\nUnb al^ ber SJlagiftrat \u00f6ernommen, \n\n\u00dfr fei no(^ nie au\u00f6 \u00a9c^maben gefommen, \n\nUnb tt)ie er bie leibige 3^arbe erl)ielt, \n\n21B einft er mit einem 3icllein fpielt'; \n\nS)a ttjarb nic^t meiter inquirirt, \n\nUnb er unanimiter abfolbirt. \n\n33or\u00fcber mo^nt ber ^aftor ipelt, \nS)er ^at fid^ ge\u00e4rgert unb gequ\u00e4lt, \nS)a^ man iljm fein Opu\u00a7 fo fc^n\u00f6be entriB, \n\u00a9ein Ijerrlic^e^ Sic^t nic^t leuchten lie^. \nUnb biefer OJlangel an 9tefpe!t \n^at feinen 3orn, mie billig, gewedt; \nS)rum er fo finfter am $ult bort %t, \nmt fd^arfem aJleffer bie geber fpifet, \nUnb alle ^falmen, mo 2)abib findet, \n2)en gangen ^eremia^ burc^fuc^t, \n\n\n70 \n\n\n3Jiit bitterm ^erj unb gierigem Slugc, \n\n3u finben ben %^t \u00a7ur t\u00fcchtigen Sauge. \n\n2)a bricht ber Sdrm, ba\u00f6 laute i^uc^bein^ \n\nTlit 3D^ac^t in [ein finftreg 2Rufeum I;inein, \n\nUnb hinter bem ^^olianten ^er\u00fcor \n\nScbl\u00fcpft munter unb gaufelnb ein fr\u00f6blic^e^ 6^or \n\n3Son jugenblicben ^^anta^men unb fingt, \n\n^\\)n immer enger unb enger umringt, \n\nlan^t jefet \u00fcber ^[almbu(^ unb ^rop^e^ci, \u2014 \n\nUnb feine 6tirne mirb runjelf rei : \n\n(\u00a3r legt bie Oluttje be^ 3orn^ beifeit, \n\nUnb m\u00e4^lt 'oa^ Sob ber Ginigfeit \n\n3um 2eyt, n)ie man im ^^falter lieft, \n\nUnb alle 9lad^luft rein \u00bbergibt. \n\n^d^ \u00a9Ott! mo ndl^m' tcb ^a^jicr genug, \n3u malen, mag alle^ mit beinem ^-lug, \n2)u lieber SSogel, un\u00f6 \u00a9utel fommt \nUnb unferm \u00a9eift unb il\u00f6rper frommt. \n2Bann un\u00a7 bie 3eit bid^ lieber bringt, \n2)e\u00a7 l)arten 2Binterg ^anjer fpringt, \nS)ann bringen luftig au\u00f6 \u00a9d^nee unb Gi\u00e4 \n2)er \u00f6offnung 58l\u00fcmlein rot^ unb ioei^; \nUnb n^er fidb bie sum ^r\u00e4njlein pfl\u00fcdtt, \nS)er ift burd^g ganje ^alix gefd^m\u00fcdt: \n2)a\u00a7 fd^\u00f6nfte oon allen meit unb breit \nS3leibt aber ha^ ^l\u00fcmlein 3\"friebeu^eit; \nUnb Joi^t iljr, mer un\u00f6 biefe^ beut? \n\u00dfin ^olbe\u00f6 TOgblein: \u00a9en\u00fcgfamfeit. \nStuf! laufet alle l)inau\u00a7 \u00fcorg ^Ijor, \n2)ort fd^maufen iper^ unb Sinn unb C\\)t; \n\n\nF \n\n\n71 \n\n\nS)ort juc^t be5 ^oben ^R\u00e4gblein\u00f6 Spur; \n6ie ttjanbclt )o gerne in freier 5Ratur! \n^inaug! ^inaug! im fd^nellften Sprung, \nUni) bafe i^r fie finbet, Ult unb ^ung, \nUnb 3fieic^ unb 2lrm, fei \u00bber e\u00a7 fei, \nS)er ^ird^enbiener \u00bbie ber \u00a3ai, \n2)er Sc^ult^ei^ l\u00fcie ber Slmt^profofe, \n2)er !^auf^crr roie ber ^fr\u00fcnbgenoBr \n2)ie ?5^eifrau mie bie ^\u00f6cferin, \n^ie StaUmagb tt)ie bie S3\u00e4derin, \nS)ie ^farrfrau toie bie \u00c4ufteri, \n2S!\u00fcnf(^t allen \n\n^an\u00a7 OJlartin Ufteri. \n\n\n72 \n\n\nerlegt, \nLetten au^ Stielen, tt)ie \u00dcJ^utter fie flicbt; \u2014 \n^ilber ibr \u00c4ndblein \u2014 ba^ finbet fie nidi^t. \n\n\nUnt) fie bebt bocb ibre SBeeren empor: \n33\u00fcblein, mein S\u00fcblein! fomm burtig ber\u00fcor! \nJRuft fie; fomm, fieb, ma\u00e4 bir 2Jl\u00fctterlein bringt! \nSlber fein \u00c4nabe entgegen ibr fpringt, \u2014 \nDling^um ift'^ \u00f6be unb ftitl mie bie \u00a9ruft: \n93\u00fcblein, mein S\u00fcblein! ba\u00f6 Gdbo nur ruft. \n\n\n80 \n\n\nSaftig burd^eilet fie \u00a9arten unb ^an^, \n58lt(fet balb oben, balb unten ^inau\u00f6; \nSlengftiger immer i^r 9lufen erfd^aUt, \nUnb e\u00a7 burd^riefelt t\u00fck Gi\u00e4 fie fo !alt: \n2ld^, arme ajlutter, e\u00a7 trofte bic^ \u00a9ott! \nS)ort liegt bein ^n\u00e4blein im S3runnentrog \u2014 tobtl \n\n\n81 \n\n\nm. 1531. \n\n\n0 ^evre \u00a9ott, tote tjeftig fd^luog \n\u00dcJlid^ b^neg Bornen 9?utl)en! \nS)u antte\u00f6 ^erfe, ift^ nit gcnuog, \n\u00c4annft tu nod^ nit \u00bberbluoten? \nS(^ ring bie ^\u00e4nt: tarn to\u00e4) m^n \u00dfnb! \n2Ber mag tnt)n dlenb f \u00e4ffen? \n2\u00f6cr mi^t bie 3^ot? 2n^n \u00a9ott, mpn @ott, \n\u00a7aft bu ntid^ gar \u00f6erlaffen? \n\n2. \n\nSc^ f\u00fcrest bie SRac^t, i\u00e4) f\u00fcrd^t ben 3:ag, \nQc^ l'd^\u00fcdb mid^ \u00fcor ben S\u00fcten; \n3d^ I)\u00f6r nur i^ammer, Sfngft \u00fcnb ^lag, \nSRur S5[c^ulbigen \u00fcnb Strikten, \n3)lan fic^t mid^ an: b^n 30flann f)at^ t^anl \nSef ic^ in toilen Ougen, \nG\u00a7 bo\u00e4)t ber ^ol&n: bag 2llt muo^ to^n \nS3alb offenbar, balb tougen \n\n\n1 \n\n\n1 J^eimlic^. \n\nnfteri. ni. 3. jKufl. \n\n\n82 \n\n\nSBag tlaqt i^x mir ber Uemem %obt? \n^db ic^ nit gnuog je tragen? \n^d), \u00fcmer 3^ot i[t ouc^ tnpn ^oi, \n35nb tneeret m^ne klagen! \n2Ber fuod)t ba^ ^orn am \u00a9d^Ie^cnborn? \nS3^m [teinin S5ilb Erbarmen? \n2Ba\u00a7 fuod^t benn S^r Jroft, ^ilf bp mir? \n3;c^ bin bie \u00e4rmft ber Sirmen! \n\n\n3Snb fumbt bie lange Slbenbj^t \n2\u00d60 ^o))f \u00fcnb Oug ermatten, \n\u00a9rfd^rectt mic^ in ber Ginfamfeit \n\u00dfin jedlid^ 3;Dn \u00fcnb \u00a9chatten. \n3;d^ f\u00fcffe: 0 S^Iac^t, m\u00e4rft bu \u00f6erbrad^t, \naJl\u00f6^t boc^ bpn \u00aeun!el mpd^en! \n(5nt[c^lafen foum, plagt mid? ber Xroum \ngjlit ^tel S3luot \u00f6nb S^c^en. \n\n\n5. \n\n3d^ renn in 6tr^t, id^ [uod^, bnb tann \n^urd^ \u00a9))ie[f \u00fcnb \u00a9d^toerter bringen, \nginb 3Jlann, \u00a9\u00fcn, S3ruober, \u00a9d^meftermann \n3in S3Iuot i)nb 2:obe ringen. \nWan \u00e4eigt mir oud^ ben fd^mar^en IRoud^ \n\u00a9id^ l^od^ inm \u00bbpimmel [c^mingen. \n^\u00e4) fe^ bie \u00abRott mit ^ol^n \u00fcnb \u00a9pott \nSl^r \u00a9remelt^at ijoUbringen. \n\n\n83 \n\n\n6. \n\nG^ gellet oud^ ba^ ^amrmxq^^xi)^ \nTlit iidtidlic^ in Oren: \nUf, SBaffen, S\u00dfaffen, Sl\u00fc\u00f6 ^erb^! \n2l(^ \u00a9Ott, mir ^anb \u00bberloren! \nUf 2B^b \u00bbnb 2Rann! louf, louf toer fann! \nS)er gt)nb ift \u00fcor ben ^boren. \n60 belf \u00bbn^ \u00a9Ott, SlU\u00f6 %\u00fc^ ift tobt! \nSouft, louft SU 2Rur \u00fcnb Iboren! \n\n\n:3c^ rannt binu^, fragt njen id^ fad^; \n^nb f\u00fcr^tet boc^ bie 2)ldre. \n^\u00f6^ ^Iborin, acb i^ mu^t e^ ja, \nS)afe er nit miberfebre! \nS)e^ eterneg D^tutb, bie Suft in f&luot \ni\"\u00f6li ^^^ i^^ ^^M^ ^\u00f6c^terlein. \n\n\n87 \n\n\nSSg t e 0 e t f e M \n\n\n2Bieber)\"e^n ! \nSBenn beg ^a^xi^ 2Bonne fd^eibet;. \nUnb beg 2Binter\u00a7 2Binbe me^n, \nSBl\u00fcmlein [terben, S\u00d6Idtter fallen, \n3:r\u00f6ftct in burd^ft\u00fcrmten fallen \nUn\u00a7 be^ i^r\u00fc{)ling^ 2Bieberfe^n. \n\nSG\u00dfieberfel^n! \n3ie^t ber So^n Dom SSater^aufe, \ngretnbeg Sanb unb ^^un su fe^n, \nSolgt bie ^^rcube feinem 6d&ritte, \nUnb in bie \u00fcermaifte ^\u00fctte \n\u00c4e^rt fic nur beim 2\u00dfieberfel;n! \n\n2Bieberfc^n ! \nS)u, ber Siebenben (Snt\u00a7\u00fc(fen, \n6\u00fcBer ^on au\u00f6 .t>i\"tmeB^\u00f6]^n ! \n2R\u00fcl^' unb 6orge, ^Dt\\) unb B^\u00f6en^ \ni^\u00fcrc^ten, leiben, bulben, tragen, \n2llle^ lo^nt ba\u00e4 SBieberfe^n. \n\n\n88 \n\nSBieberfel^n ! \nSBenn in l&eimatl^Ud^er or unfern \u00a9eift jur\u00fccf; \nUnb \u00a9an! burd^gl\u00fc^t auf^ 3fieue \nS)e^ QnUU S3ruft; bie 2;reue, \n2)ie unfre Sinnen einft fo fd^on bem\u00e4^rt. \nSei nie \u00fcergeffen, \u2014 emig l^oc^tiere^rt! \n\n6ei un^ milltommen benn, bu alte \u00ab^aljne, \n\u00a9u 2)en!mal a\\x^ ber fturmben}egten 3\u00dfit! \nS)u ire^teft !\u00fc^n, menn Unterbr\u00fcdung\u00e4plane \n2)ie \u00a9tabt bebro^ten mit \u00a9efa^r nnt) Streit; \nUnb jeber Krieger blicfte \n^a\u00e4) bir; tk 2Baage br\u00fcdtte \nS)ie Ueberjeugung au^, im S3ilberfinn: \nS)ie gorberung, ba\u00f6 9iec^t \u2014 fie fte^en innt \n\nUnb mut^ig bann ju bem \u00a9epr\u00fcften fte^enb, \nStanb jeber an\u00e4) mit \u00fcoUer 2Jlannesfraft; \nS)en eignen SSort^eil fleinlic^ nie erfpd^enb, \nempf\u00e4nglich nur f\u00fcr ba0, ma\u00a7 @ro\u00a7e\u00e4 fc^afft, \ndlk^ jeber, fid^ t?ergeffenb, \n3Rur Sanbe^iro^l ermeffenb: \n\n\n102 \n\n\n,,S)ie 2Baage fprid^tl \u00a9ercc^t ift uttfer l'^unl \n\u201eGrgreift bie S\u00f6e^rl \u2014 2)er Fimmel lenf eg nun!\" \n\nUnb fie^! \u2014 ber Fimmel, ftet^ ba^ \u00aeute fd^\u00fcfeenb, \nSr\u00fc^ ober fpdt, belohnte i^ren 3Jlut^; \nG^ tobt' ber \u00a9t\u00fcrm; in ftoljer S^^\u00fcftung blifeenb \n\u00c4am Uebermad^t; eg b\u00fcrfteten nad^ SSlut \n^ie Surften l^od^ erboren: \u2014 \nS3ei aufgef)3errten 5:^oren \n6tanb unfer ^duflein, o^ne ^^urd^t unb SBant, \nG^ tobt ber 6turm, \u2014 unb 3\u00fcrid^\u00a7 Sd^ale [anf. \n\n60 gl\u00e4njt' bie 2\u00f6aage, aud^ ben \u00c4aifer ma^nenb: \n2luf 2;]()ron unb \u00a9c^lad^tgefilb ein marnenb SSilbl \n^enn aud^ tiiti \u00a9l\u00fccflicfeften ergreift eg a^nenb, ? \nS5em Unterbr\u00fcrften ftra^lt'\u00e4 aU 9^ettunggfd^ilb; \n3Jlit Hoffnung unb Vertrauen \n2luf fie 93ebr\u00e4ngte fc^auen; \nSft gfied^t unb \u00dcJlut^ ber einen \u00a9d^ale Saft, \n\u00a9d^nellt ^oc^ empor \u00a9emalt unb \u00a9toljeg \u00a9laft. \n\nS)ag Banner \u00bbe^t! 2luf, 95r\u00fcber, fd^mort i^m 3:rcuet \nUnb brof)t \u00a9efa^r, fo wet)' fie f\u00fc^n \u00bboran, \nS)ie golbnc 2Baag', gefteUt in ipimmel^ S3l\u00e4ue, \nUnb ieber fte^e Ud ju i^r, aU S\u00fclann! \n2)a^ ^^rei^eit, 9fied^t unb e^re \nUn^ heilig fei, ben\u00bb\u00e4^re \n^ann \u00aeut unb S3lut! 2Ba\u00a7 ^em einft getl^an, \nS3ejeic^n' anif un\u00f6, f\u00fcr \u00dfntelwo^I/ bie S5a^nl \n\n\n103 \nmnttam i>a bie greube mo^net, n?o man SSerbienft belol^net, \nUnb i&re 6aiten flingen tiefgebdmpft, \n2\u00f6enn einer barbt, ber 6egen ung gefd^enft. \n\n\u201e2Bo fmb bie f\u00fc^nen 33 \u00f6de? \u2014 S)iefen e^rieben \n,,(Srmarb i^r aJiutlj, ber un^ jur ^raft ermannt. \n\u201e3Ba^ ift ber Soljn? \u2014 \u00e4iom Xl^eurften lo^gefc^ieben \n\u201e\u00a9inb fie auf ^o^enfrdl^en^ gel^ \u00fcerbannt! \u2014 \n\u201eUnb menn bie 3\u00f6olfen sieben, ber ^e'matl) Serge gl\u00fchen \n\u201e^m Slbenbrot^, fo fragt i^r tr\u00fcber S3licf: \n\u201e2Bann ruft un0 unfer SJaterlanb jur\u00fcd?\" \n\n\nr \n\n\n109 \n\n\n3^r ^i\u00dcQ l\u00fcar'g: \u2014 \u201e^en treffe tiefe Sc^anbe, \n\u201e2)em Sanbe^mo^l nid^t mel^r al\u00a7 eignet gilt! \n\u201e\u00ae^ht di\\x\\) unb ^\u00fclfe bem \u00fcer^eerten Sanbe, \n,;5)ann i[t auc^ unfer l^\u00f6c^fter 2Bun[c^ erf\u00fcllt; \n\u201e^er i^einb \u00bberlangt'^, \u2014 mir fd^eiben; la^t neuen 6treit un\u00f6 \n\nnteiben,\" \n60 fprad^en fte; bie ^lugl^eit ftimmte ein, \nS^lief \u00df^r' unb ^erj aud^ fd^on ein lautet Jlein! \n\nUnb mie ba\u00f6 ^ers be\u00f6 brauen ^\u00fcx6)ix^ ^a\u00e4)k, \n\u00a90 bac^t' unb f\u00fcllte mancher \u00dfibgenofe; \nUnb meint', mer 2apfer!eit am j^cinb nid^t a\u00f6:)U, \nS3e!enne laut, w felber fei nid^t gro^; \n2)rum fud^te man bie l?\u00fc^nen auf manchem Xag ^u f\u00fc^nen, \nUnb Simmann ^vit^^, ber biebere, begehrt: \n\u201e2\u00f6)t biefen S3ann, ber unfern ^unb nid^t el;rt.\" \n\n^od) 6elbftfuc^t ftritt unb Irofe unb niebre 3^ad}e, \nS)er be^re diat\\) be\u00e4 Urner\u00e4 unterliegt : \n\u201e(S^ f\u00f6mmt ber lag, an bem bie gute 6ad)e\" \u2014 \n60 fpric^t er ^offenb, \u201ebod^ am 6nbe fiegt! \n\u201eSJl\u00f6g'\u00f6 jener \u00a9c^aar gelingen, ben SQlann in^ \u00a9am p bringen, \n\u201e2)er einflu^reid^, gead^tet unb geliebt, \n\u201e^l^ \u00a3\u00f6)ung^prei^ i^r bann ben (^rieben giebt!\" \n\nUnb biefen diatl) \u00fcerna^men fc^nell t)k 93cde \nUnb banften ^od? bem biebern \u00a9c^meiser^era; \n5)aJB fic^ \u00a7ur %\\)at ber Stnlafe balb entbedfe, \n^eftellten fie t)k \u00a9p\u00e4ljer allerm\u00e4rt^; \n\n\n1 con Uri. \n\ni \n\n\n110 ] \n\nUnb fc^nell erfc^aUt bie Hunbe: ,,(S\u00f6 na^t bic fro^e Stunbe, : \n\n2luf, ruftet ^n^\\ S)er Simmann felbet fd^rt \u25a0 \n\n2luf 3\u00fcnc^ SU ; \u2014 er bringt roa^ i\\)x begehrt/' ; \n\nUnb [tili unb ^cimlid^ eilen bie \u00a9efe\u00fcen \\ \n\n3um B\u00fcrd^erfee unb lau[(^en im \u00a9er\u00f6^r; i \n\n\u00a9ie fel^n bon ferne einen \u00a9egel fc^mellen, ; \n\n\u00df\u00f6 txtiht ber g\u00f6^n il^n immer nd^er |)er; 5 \n\nUnb au^ bem ^idid^t bringen fie fc^nell l^er\u00fcor, umringen j \n\nS)a\u00a7 \u00a9c^iff; berme^rt ift SBiberftanb unb j^lud^t, \\ \n\nerbeutet ift ber D^tetter, tzn man fuc^t. \\ \n\nUnb ehrerbietig gr\u00fcben i^n bie S3\u00f6cte ' \n\nUnb bieten il^m mit ^eifeem S)rang bie \u00a7anb: i \n\n\u201e^a^ unfer ^{^un nid^t\u00f6 \u00a9d^dnblic^e\u00e4 \u00fcerbede, j \n\n\u201e6ei unfre Q\\)x^ eud^ ein heilig ^fanb: | \n/,2Bir folgen eurer Seigre; \u2014 bafe fte un\u00f6 \u00a9lud befd^eere! \n\n,,35om ganzen Sanb Qea\u00e4)i^t unb geliebt, ' \n\n\u201e\u00a9eib i^r ber 2Hann, ber un^ ben ^rieben giebt.\" ; \n\nj \n\nUnb \u00fcberrafd^t \u00fcon bem toa\u00a7 biefe traten j \n\n\u00aeer Simmann auf bie fc^lauen Krieger fd^aut: | \n\n\u201e500^1/' fprad^ er freunblii^, ,,eud^ ift gut ju ratzen, i \n\n\u201e^od^ h)obl vertraut, mer ^a^fcren ijertraut! j \n\n,,Semeift mir 3ud^t unb \u00a9itte!\" Gr trat in i^re SJlitte, j \n9[Ran eilt an^ ^anli, man bringt ba\u00f6 befte 9iofe \n\nUnb f\u00fc^rt i^n jubelnb l^in jum fernen \u00a9cblo^. 1 \n\n\nUnb \u2014 \u00bbie er fprad^ \u2014 bie gute Bai^e fiegte; \nS)a^ \u00a3anb erhielt bie langerfe^nte diu\\); \nS)er \u00a9ram entflog; ber 58\u00f6dte 9}Iut^ erfriegte \n\u00a9ered^ten 0tu^m unb reichen \u00a9olb baju; \n\n\nr \n\n\n111 \n\n\nUn\u00f6 2(mmann '^xk^ erfldrte: \u201eSo lang mein Seben wahrte, \n\n\u201e^efc^icn mi(^ oft ber ^yteube 6onnen[d^ein, 1 \n\n\u201e5)od& [(^oner nie, aU in ber SS\u00f6de ^tei^nl\" \u00ab \n\nj \n\n0, \u00bbdrjt bu bal \u2014 S)u [pr\u00e4d^eft biefe SBorte ; \n\n2lud^ in ber fpdten (fnfel froren S^lei^n! j \n\nS)oc^, Idngft ent[c^lummert, fc^loB bie enge Pforte ] \n\nS)e\u00e4 [tiUen \u00a9rab'\u00e4 bid^ \u00e4u ben SSdtern ein: j \n\nS)od^ foU bein S^^ame leben, la^t un\u00a7 i^n boc^ ergeben, J \n\n(Sr f\u00fclle ftet^ ntit tiefempfunbner l^uft, j \n\n2)lit marmem S)an!gef\u00fcbl be^ 3\u00fcrcber^ S\u00f6ruft! \\ \n\n\u00dfrbebt ba\u00a7 \u00a9la\u00e4! e\u00a7 gilt bcn tapfem Slbnen, ; \n\nSbt: 3^ame abelt emig unfer Sanb! i \n\nbefolgt ben 6prudb/ ber nid^t auf ibren ^^abnen, ; \n\nS)odb flammenb ftet\u00a7 in ibrem ^erjen ftanb: l \n\n,,S)a\u00a7 SSaterlanb \"oa^ ^\u00f6dbfte! ba\u00f6 ^eiligfte! ba\u00a7 3^\u00e4d^|le! ? \n\n//SSeradbtet fei, mer nidbt in SRotb unb Streit ] \n\n\u201eSbnt obne Beigen 5!opf unb 2lrme beut!'' j \n\ni \n\ng\u00fcUt euer \u00aela\u00f6 unb la^t eg l^ell erllingen. ^ \n\u00df^ feire ben, ber unfre 9^ eilten f\u00fcbrt! \u2022 \\ \n\n2aU un\u00a7 ben S)anf mit frober 9i\u00fcbrung bringen, j \n\nS)er ibm \u00f6on un^, \u00fcom SSaterlanb geb\u00fcbrt, '\\ \n\nSbm, ber burcb Ib^ten ebret, toa^ jener Sprudb begehret; ! \n\n\u00dfr lebe bodb\u00bb ber bei be\u00f6 Sanbe\u00f6 3^otb 1 \n\n^ocbbersig immer ^opf unb ^rme botl I \n\n\n3m alten Bw^^ic\u00e4^^frieg (1443\u201446) jeid^nete fid^ eine \u00a9d^aar \nber tapferften jungen B\u00fcrger, bie ein greicorp\u00a7 unter fid^ ge* \n\n\n112 \n\n\nbilbet, \u00fcor otten anbern \u00abitricgern an^. 2)a fte immer an bcr \n(Spi^e ber 3\u00fcrc|er t)orau\u00a7eilten unb jiierft auf ben geinb [tiefen, \n^ie^ mau fic bie S\u00f6tfe, ober auc^ bie \u00a9c^roertte r, rceil fic \nbiefe S\u00f6affe fo t\u00fcd^tig ju f\u00fcl|reu mu^teu. 2Bie bie (gibgeuoffeu, \nau\u00a7 9tacf;e megeu be\u00f6 gro^eu \u00fcttlin bf. \n\n\n117 \n\n^ie bicnet \u00a9Ott mit SW\u00fc^ \u00bbnb \u00a9far \nS)ie \u00a9rdfinn fibensed^en 3ar, \nS)a funbcn fi b^ bem \u00a9ejec&t \n2\u00abit 6\u00fc^red )ont) greirb beg \u00a9rafen ^ned^t, \n\n3)er \u00a9raf er^ort\u00f6 tonb ^It l^erbep, \n33e\u00e4eugt jr fn\u00fciuenb Scib bnb dltro, \nfSat bs fi lebtinb bngetrennt: \nSr S3n[(i)u(b ^att er Idngj't ertennt. \n\n2)a^ fd^lug fie ab, bod^ milbig\u00fcid^, \n\u00a9agt, mpnem \u00a9ott gelobt ic^ mi(^, \n3Snb bat in bj er in bcr 2lu\u00bb \n3r eine fleine 3c\u00fce bau\u00bb. \n\n^ier bienet \u00a9ott fi fpat \u00fcnb fr\u00fcp \nSSnb menn in^ na^e Hlofter fj \n3ur ^ittt gieng, beleitet fi \ndin ^^irs mit leud^tenbem @em^^. \n\n3r fromme^ %^un ben bofcn '^iint \nSSerbroB/ ju ft\u00f6ren er^ \u00bbermeint, \nS)od^ triumpl^ieret ir \u00aeeM, \n\u00dcJ^it SBunber grofe fi leud^ten t^et. \n\nBelefet erl^oret gndbig\u00fcid^ \nS)cr ^err ir SSitt, na^m fi su fid^, \n^ah ir bie ^immel^fremben bort, \nt)ie lebt fi nod) burc^ SG\u00dfunber fort. \n\n\n118 \n\n\n^ie atme Gr\u00e4fin tton Uapptx^^mt^U \n\n\n2lu\u00a7 bc0 \u00a9eec6 blauen \u00ab^lutt^^n \n\u00a9teigt ein \\\" \\ \n\nUnb ^\u00f6^er warb ba\u00a7 fanfte iRotb^ \u2022 \n\n2)a\u00a7 ibre SO\u00dfang' umflog, j \n\n21U iefet ber \u00a9raf bie ipanb ibr bot, } \n\n3ur\u00fcdt\u00e4uge^n auf^ \u00a9cblo^. \\ \n\n\n126 \n\n^er a?lutter ^a gar \\)exil\\^ mar; \nG0 !r\u00e4c^\u00e4te, ^alberftidt \nSBor 3^eib, ba^ ftolse Sd^mefterpaar : \n\u201e2ebt bctbe bo^begl\u00fcdt!\" \nUnb bieg gefd^ab auf Seben^\u00e4eit, \n5)enn hjer lebt m\u00e4)t begliicft, \nS\u00f6enn guteg $)er\u00e4 unb ^\u00e4u^licbfeit \nS)eg 2\u00f6eibeg \u00a9c^\u00f6n^eit fd^m\u00fcdt? \n\n\nr \n\n\u25a0 J)tt^ S3cr\u00f6mftttttleltt auf Dem ^tltttu^. \n\nHi (Sflad^ einer alten 3SoI!\u00a7fage.) \n\n\n\u201e2Da^ eilft bu fo, fc^on ajl\u00e4gbelein, \n\u201e^inan bie [teilen S^riften? \n\u201e@in ^od^gewitter brid^t l^erein, \n\u201e6(J^on to[et'0 in ben S\u00fcften: \n\u201e<5ie^, mie bie beerbe l^eimwart^ eilt, \n//SSom S3Iife gefd^redt, \u00fcom \u00a9turnt um^eult, \n\u201e2ld&, menbe beine \u00a9d^ritte \n\u201eUnb f\u00fce^' in nteine ^\u00fctte!\" \u2014 \n\n\u201e^d} fann nic^t, guter Mot)\u00a7, \n\u201e3<^ ^^^^ ni<^t ^ier \u00fcerl\u00fceilen; \n\u201e20a^ mid^ au\u00a7 meiner ^eimatl^ ri^, \n\u201e^ei^t ntid^ an\u00f6i) furber eilen: \n\u201eS)ie OJlutter liegt \u00fcon \u00a9ic^t gequ\u00e4lt,. \n\u201eUnb meil ber Slrmen Sllleg fe^lt, \n\u201e^at fie ber Slrjt \u00fcerlaffen, \n\u201e2\u00f6ill fidb nic^t nteljr befaffen. \n\n\u201e^ur \u00dfaftleralpe treibt'! mic^ fort, \n\u201eS)ort l)oft' id^ 2ro[t ju ftnben ; \n\u201e^er reid^e SSetter ireibet bort \n\u201eSein SSiel? auf fetten \u00a9r\u00fcnben; \n\n\n128 \n\n\u201eer, bcr fein \u00a9elb mit ^eUen j\u00e4^lt, \n\u201eSSernimmt er, ma^ ber 2Jlutter fe^lt, \n,/2\u00f6irb ber \u00f6erlafenen Firmen \n;,6ic^ \u2014 geb' eg @ott! \u2014 erbarmen!\" \n\nUnb immer buntler mirb ber %a^, \nG^ [t\u00fcrmt an^ allen 6d^l\u00fcd^ten, \nUnb S)onner[(^lag auf S)onner[(j^lag \nBcrfplittert geB unb gid^ten! \nS)er ipagel raufest ^erab unb bleid^t \nS)ie SBeiben: I;albent[eelt erreid^t, \nTili immer !\u00fcrjerm \u00a9d^ritte, \n6ie iefet be\u00a7 SSetter^ om 2)a(b \\)ixab, \n\nSJerga^ er bie Letten, \u00fcergafe er [ein \u00a9rab, l \n\nUnb rief nur: \u201e2Bo mag fie nun fein?\" i \n\n\u25a0i \n\nS)ie SBebflag ddb\u00e4t fo bang unb laut, ; \n\nG\u00a7 fr\u00e4dbsen bie Dtaben; bem Splitter graut, l \n\n6\u00a7 gittert ein ^ilbnen burcb ibn. \u25a0; \n\nGr sog au\u00a7 bem Hleib ben verborgenen 9iing: i \n\n\u201eSRimm bin ba, 0 Xb\u00fcrmer, nimm bin ba, unb bring' ^ \n\n;,3ur 3inne be^ 3:burme5 midb bin!\" \\ \n\ni \n1 \n\nGr folgt ibm jagenb in bie \u00a7\u00f6b, ] \n\nUnb bebenb erblicft er ben n)ilben \u00a9ee: ^ \n\n\u201e3lcb, 5;b\u00fcrmer, \u00fcerbeble mir nidbt\u00f6! \\ \n\n\u201e\u00a9(Jbau bin auf bie ^^lutben, entbecteft bu l\u00fca^? j \n\n\u201e9Jlein 2lug' ift fo tr\u00fcbe, \u00f6on 2:br\u00e4nen fo na^ \u2014 ^ ] \n\n\u201e0 fage \u2014 erblicfeft bu nidbt^?\" ' '' \n\n\n134 \n\n\n\u201e^d) W ein \u00a9d^iff auf meiBer \"^Intl), I \n\n\u201eG\u00e4 f\u00e4mpft mit be\u00a7 rafenijcn \u00a9t\u00fcrmet 2But^ \u2014 ; \n\n,,e^ finft! \u2014 e\u00e4 fd^iefet mieber ^ert>or!\" i \n\n,/2l(^, menn fie c\u00a7 m\u00e4re! \u00a9d^au ^in! fd^au ^in! j \n\n\u201e2\u00f6te mirb'^ i^r ergeben? \u2014 2Ba^ fteMt bu barin? \u2022 \n\n\u201e\u00a9Ott Ijalte fie gndbig empor!\" 1 \n\ni \n\n\u201eSd^ fe^' m\\)l se^en \u00a9^iffer^leut', i \n\n\u201eUnb mitten ein 'Jr\u00e4ulein in blauem ^leib, ] \n\n\u201e^\\)t \u00a9c^leier fliegt l\u00fcilb in bem SBinb!\" \u2014 \\ \n\n,;S)ag ift fie! ba\u00a7 ift fiel S\u00f6ie'\u00e4 ^ers mir behtl \u2014 ] \n\nf/^d) fterbe ja gerne, \\t)Qnn Siebc^en nur lebtl \n\n\u201e\u00a9laubft bu, baJ5 gerettet fie finb?\" \u2014 ', \n\n,Mer!\u00fcnben \u00fcom 5:^urm bie \u00a9efa^r \n3)e\u00a7 i^euer^orn^ gr\u00e4^lid^e 6t\u00f6^e: \nUnb naiver unb ferner, \u00a9\u00e4ff' au\u00a7 unb \u00a9\u00e4ff* ein, \n^\u00f6rt lauter unb lauter man '^emxl jefet fd^rei'n. \n\nUnb f\u00fcrd^terlicb \u00fcber bie \u00a9iebel ergebt \n\u00a9id^ l\u00fcirbelnb bie rot^braune 6\u00e4ule; \nUnb ip\u00fclfe su bringen bie SOflenge nun ftrebt, \nSSerad^tenb in mutl^iger Gile \nS)ie [t\u00fcrjenben S3al!en, Uq fengenbe \u00a9lut^, \nUnb rettet bie SJ^enfcfeen unb rettet il^r \u00aeut. \n\n^d), aber wer ift bort bie mei^e \u00a9eftalt, \ni^n raud^enbe S\u00f6olfen \u00fcerfunfen? \nSG\u00dfo milber e\u00a7 wirbelt unb qualmet unb mallt, \nS)urd^5UcEt t>on ^ellleuc^tenben ^^unfen? \nS)ie St\u00f6rchin, tk 2(rme, umgreifet il^r 9]eft \u2014 \n2)ie ^\u00fclflofen jungen, bie galten fie feft! \n\nUnb Sllitleib ergreift alle \u00dcRenfd^en: man fuc^t \nS)urd^ SO\u00dferfen bon Steinen unb \u00a9tecfen, \nS)urd^ lautet \u00a9eldrme ben 3Sogel jur ^luc^t \nSSom raud^enben \u00a9iebel su fc^redfen; \n\n\n137 \n\n0 ettlc\u00a7 S3eginncn! too fparct ber 2Jlut^ \nS)er 2Jlutter beim fterbenben \u00c4inbe bag ^(utV \n\nUnb [c^i\u00fc\u00e4rser unb bid^ter brid^t'^ oben ber\u00fcor, \n\u00a7oc^ fcblagen bie leud^tenben flammen; \n\u00a9c^on 3\u00fcngeln fie praffelnb am S^tetfig empor, \nSBalb ft\u00fcrjt jefet ber \u00a9iebel jufammen: \nUnb hoffen unb Jo\u00fclfe bie \u00a9t\u00f6rd^in \u00fcerld^t, \n\u00a9ie fxnft, i^re gl\u00fcgel oerbreitenb, auf'g 9ieft. \n\nUnb \u2014 Se[u^ 3)laria! fd^aUt'^ \u00e4ngftlid&, unb talt \nS)urd^)d^auert'g bie S^lenge, benn oben \nGrblicEt fie im diau\u00f6^ eine\u00f6 :3\u00fcnglingg \u00a9eftalt, \nS)en fpr\u00fcbenbe ^yunfen umtoben; \nG^ l^at fein ]^od^)\"c^lagenbe\u00a7 ^ers i^n gemannt \nUnb f\u00fcl^n burc^ bie flammen ben 2\u00f6eg i^m gebahnt. \n\nUnb 3;au[enbe beten: S3elo^ne ben 2)lut^! \nUnb jaud^jen: S)a^ BicHlt errungen! \n^ocb ^\u00e4lt er empor bie gerettete S3rut, \nUnb eg folget bie SRutter ben jungen: \nUnb iubelnb \u00fcon brennenber ;?eiter er fpringt, \nUnb iubelnb bie 3Jlenge ben gelben umringt. \n\nUnb mo er jefet luanbelt in 6tabt unb im \u00a3anb, \n3^m lobnenbe S3licfe begegnen; \nG5 fc^\u00fctteln bie 9)l\u00e4nner ibm fr\u00e4ftig bie ^anb, \nS)ie ^erjen ber grauen ibm fegnen : \nipa! bot i^m ein ^onig f\u00fcr ba^ einen J^ron, \nGr lacbte mo^l \u00fcber ben \u00e4rmlid^en Sobn! \n\n\n138 \n\n\n(Sl ^aben bie 33\u00fccber bic m\u00e4nnliche %\\)at \n\u00dcJlit greuben ber ^'Zac^melt \u00fcerf \u00fcnbet; \nS)oc^ \u2014 ungern erj\u00e4^l' id^ e^ \u2014 niemanb nod^ [)at \n\u00aeen S^Iamen be\u00a7 ^^dterg ergr\u00fcnbet: \n^0(^ fc^lt un^ bar\u00fcber avai) jeber SSeric^t, \n\u00a90 fel^U er im 58uc^ ber 33ergeltung boc^ nic^t! \n\n\n139 \n\n\nSUarc ^tttott StuDiger uon \u00abr^w^s. \n\n\n\u201e6ei ^oc^ mir gegr\u00fcfeet, bu tjeimifc^es 2ant), \n\u201eBo fc^' id) nun entilicf) bii^ irieber! \n\u201eQ3alb fegnet mic^ ^^rotien ber \u00dflteren ^anb, \n\u201eSBalb fe^' ic^ bie \u00a9cfetreftern, bie 33r\u00fcber, \n\u201eUnb br\u00fccfe fie alle an\u00f6 flopfenbe ^erg, \n\u201eUnb nimmer erneut fic^ ber Sd^eibenben \u00a9c^merjl\" \n\nSo jubelte 6tubiger laut, al^ ber ^a\\)n \n33ei ^Brunnen iljn lanbet; e^ fc^m\u00fccfte \n2)er Sorbeer [ein ^aupt, tien auf blutiger 33abn \nSin Slfrifa'g M[te er pfl\u00fcdte; \nGr batte mit ^bilipp bie 2Jlauren beteimpft \nUnb mut^ig ben 2lufrul)r ber 5?\u00fcbnen gebdmpft. \n\n\u201eGg fegnet mein ^ers bi^ bu beiliger ^erb, \n\u201e(5g f\u00fcffet mein 2)]unb biefe \u00a9cbolle, \n\u201e2)ir, 3Saterlanb, meil)' icb nun f\u00fcrber mein \u00a9(^mert, \n\u201e3\"tn 5)anf, ben ii^ billig bir jolle! \n\u201eSteig lachte bein S3ilb mir in freunblicbem Sic^t, \n\u201e33eim \u00a9lanje beg ^broneg \u00fcerbleicbte eg nic^t. \n\n\n\u201e2Bo ^r\u00fccbte unb Blumen aug buntlerem @r\u00fcn \n,3n brennenben garben ergl\u00fcben, \n\n\n140 \n\n,,Unb buftenber ?5Heber unb ebler i^a^min \n\u201e2)ie jaubri[d^en !2auben umjieben, \n\u201e\u00aea badete id^ ftl^nenb bcr fteinigen gl\u00fc^'n, \n\u201e2\u00d60 9^o[en ber Sllpen im Purpur ^ntbl\u00fcl^n. \n\n\u201eUnb mo ber gemaltigen \u00a9dulen ^racbt \n\u201e^ell fcbimmernb himmelan ftrebet, \n\u201e2)ie ^^lamme ber golbenen Seud^ter bie 3^ac^t \n\u201eS^m \u00a9lanje be^ %aqe^ erfjebet, \n\u201eS)a [darnebte fo gerne mein innerer \u00a9inn \n,,3unt nieberen ^ird^Iein be6 9tigiberg\u00a7 ^in. \n\n\u201e^ort botft bu mir, S\u00d6^Iutter, beim Slbfd^ieb bie ^anb, \n\u201e\u00aeort l^aft bu nod^ f\u00fcr midb gebetet; \n\u201e(So ))at mid^ bein ^^leljen im feinblid^en Sanb \n\u201e5lu\u00a7 wandten \u00a9efal^ren gerettet; \n\u201eS)enn \u00a9otte^geb\u00e4rerin !ennet ben 6d^mer5 \n\u201eS)er leibenben 2)lutter unb [d^irmet i^r Jperj. \n\n,,2)rum auf ju ber ^\u00f6fje! e^ jiel^et mid^ fort, \n\u201e?)inauf 5ur geit>eil)ten ^a^elle! \n\u201e6rft gr\u00fcfe' ic^ ben gnabenbefc^eerenben Ort, \n\u201e^ann fud^' id^ bie beimifd^e 6d^n?e\u00fce: \n\u201e5)ort preif id) Slflarien^ erbarmenbe ^ulb \n\u201eUnb l\u00f6fe be^ frommen \u00a9el\u00fcbbeg \u00a9d^ulb!\" \n\nUnb mut^ig begann er bie m\u00e4chtige ^\u00f6b \n2)lit ^aft ju er\u00dcimmen; i^n fc^redte \n3l\\(i)t fc^neibenbe ^dlte, nic^t bewtnenber 6c^nee, \nS)er falben unb \u00dfbnen bebedte; \n\n\n441 \n\n\nErinnerung fc^mebtc am \u00abJeU unb am \u00a9teg, \n2lm S3ac^, im \u00a9e^\u00f6l^e unb h)ie\u00a7 i^m ben 3Bcg. \n\n^oc^, \u00bbe^' i^m! eg treiben bie SDinbe mit \u00dcJladbt \n3Son be^ 2;bale^ beeifeten \u00a9eeen \niOinauf ju ben ^\u00f6ben be\u00f6 3^ebel\u00f6 3f?acbt, \n2Bie l\u00fcirb e\u00a7 bem Strmen ergeben? \n(\u00a70 fpdbet umfonft fein umjc^Ieierter S3li(f: \nGr nebt nicbt mebr t\u00bbormdrt\u00a7, er f\\i\\)t nicbt jur\u00fcd! \n\n2)ic \u00a9pur feinet ^fabe^, \u2014 fte ift ibm \u00fcermebt! \n(5r irret in dngftlicben Greifen; \n2)er tr\u00f6ftenbe \u00a9cbimmer be^ lage\u00f6 \u00bbergebt, \n2Ba\u00a7 fann au\u00e4 ber ^ii^re i^n toeifen? \u2014 \n^ier t^\u00fcrmt ficb entgegen t>k felfxge 2\u00dfanb, \n.^ier fcbrecft ibn ber i^l\u00fc^en t)err\u00e4tb'ri[cber \u00a9taub,. \n\n\u00a9ein stufen um ip\u00fclfe \u2014 irie fd^auerlic^ ^allt \n33on ^^elfen, au\u00f6 Kl\u00fcften e^ mieber! \nI)ie Sittig' be^ Jobe^ ummel^n i^n fo talt, \n\u00df\u00f6 erftarren bie jitternben \u00a9lieber: \n58on l^t\u00e4mn be^ \u00a9ram^ ift ba^ 2(uge jefet \u00fcoU, \n^em erft nocb bie Ib^dne ber ^^reube entquoU. \n\n\u201e^'en buftenben Hrans, ben bie Hoffnung mir gab, \n\u201e^errei^et bie ^anb beg \u00a9efc^idtes! \n//\u00a9ie gr\u00e4bt mir ein fr\u00fcbe\u00a7, ein grd^Iicbe^ \u00a9rab \n\u201e2lm Eingang \u00fcom Tempel be\u00f6 \u00a9l\u00fcde^: \n\u201e3erbri^t meinem 3Sater ben ft\u00fc^enben \u00a9tab \n\u201eUnb ft\u00fcrjet tk Wlutkx jur \u00a9rube binab! \n\n\n142 \n\n\n,ttv txtnt ^un\u00f6. \n\n\n\u00dfrnft [prad^ bcr S\u00f6irt^ sum eblen \u00a9aft: \n\u201e3^r b\u00fcrft nid^t weiter eilen, \nn^o\u00e4) tobt beg pnminb\u00f6 beulen, \n\u201e2)er milb in bem \u00a9ebirge ra[t \n\u201eUnb \u00a9d^neee^Iaften t^\u00fcrmet \n\u201eUnb bonnernb nieberft\u00fcrmet.\" \n\nUnb \u00e4ngftlic^ \\)oxd)t er in bie dla^t \n.?)inau^, unb auf bie ^niee \n\u00a9inft er: \u201e3?efu^ \u00dcJlarie! \n\u201e2Bie'^ in ben Kl\u00fcften toft unb frac^tl \n\u201e^\u00f6xt \\\\)t ta^ bumpfe fallen? \n\u201e\u00a9Ott, bie Saminen fallen!\" \n\n\u00aeod^ S3ranbenberg ftanb auf unb fprad^: \n,M'id) binben ^Bort unb (\u00a7l?re, \n\u201e\u00aea^ ^eut' id^ mieberfe^re! \n\u201e\u00a9laubft bu, e\u00a7 fic^re niid^ Uin 5)ac^? \n\u201eSBill \u00a9Ott mein Seben enben, \n\u201e\u00a9tel?t'^ ^ier in feinen ^\u00e4nben. \n\n\u201eSBo^lauf, mein treuer \u00c4napp', mo^lauf, \n\u201e2)lein gibo! euer S^tUxn \n\u201e9Birb nimmer mic^ erfc^\u00fcttern: \n\u201e\u00aeefat)r l[>ebt feine ^flic^ten auf! \n\n\nr \n\n\n145 i \n\n\u201eUn\u00f6 leud^ten 6c^nee unt\u00bb 6tecne, ; \n\n\u201e^inau\u00a7, bag^iel ift ferne!\" ' \n\nS)er 3^itter fcfeieb; t\u00bber fromme SCBirt^ \n\n33lieb bang am '^mex fifeenb 'j \n\nUnb betete, ba^ fd^\u00fcfeenb \\ \n\nS)er Gngel, ber bie $ilger f\u00fc^rt, ] \n3ur fidlem 3;^aleg\u00bbeite \n\nS)en Siitter^mann geleite. ^ \n\nUnt fie^! ber \u00e4Jlorgen graut J^erauf, \n(Sr legt fic^ mube nieber: l \n\n2)a \u00bbedtt ii)n pl\u00f6felid^ mieber \nGin 2\u00f6infeln au^ bem \u00a9d^lummer ouf, \nUnb \u00e4ngftlid^e^ \u00a9ebelle j \n\n6d^aUt an be\u00e4 ^aufe\u00e4 Seemeile. i \n\nj \nt \n\u00dfr \u00f6ffnet: jitternb ft\u00fcrjt ber ^unb \n\nS)e^ 9titter5 in ba\u00a7 Bimmer; \\ \n\n^\u00e4n flagenbe\u00e4 \u00a9eroimmer i \n\n%f)ut eine b\u00f6fe 2Rd^re funb; ^^ \n\na^ eilt ber 2Birt^, boU \u00a9(^reden, i \n\n\u00a9eftnb' unb 2Beib ju meden. : \n\nj \n1 \n/ \n\n/,2Bad^t auf! ein Ungl\u00fcd ift gefc^e^n! \\ \n\n\u201eU\u00e4), o^ne feinen Ferren 5 \n\n//Sft \u00abyibo ba, mit S^mn . \\ \n\n\u201eUnb SBinfeln will er ^\u00fclf erflel^n: j \n\n\u201e^uf, la^t un\u00f6 eilig gelten, ] \n\n\u201eQ,\\n Ungl\u00fcd ift gefc^e^en!\" '\u25a0 \n\nUfieri. m. 3. 2luft. 10 '\\ \n\n1 \n\ni \n\n\n146 \n\nSSorau\u00f6 ber \u00a7unb: er l\u00e4uft, unb fe^rt, \n6ie ftet^ sur (\u00a7ile mal^nenb; \n\u00a9ie fittben, ma\u00a7 [ie a^nenb ' \n\n\u00a9ejel^n: bie Saue! \u2014 l\u00fcilb \u00fcerl^eert \nS)ie \u00a9traBe; 2)lann unb ^nabe \n35ebedt im graufen \u00a9rabel \n\nUnb minfelnb f(^arrt ber ^unb auf\u00f6 neu' \nUnb !rafet mit munben j^\u00fcBen \n3;n \u00a9d^nee unb \u00dfig; e\u00a7 flie\u00dfen \nS)er 9fl\u00fc^rung X^r\u00e4nen feiner 3;reu: \nSylan gr\u00e4bt unb gr\u00e4bt \u2014 unb \u2014 ^Jteube! \n\u00a9erettet finb fie beibe! \n\nS)a br\u00fcdt an\u00a7 ipers mit naffem S5li(f \nS)er Stitter ben S3efreier: \n\u201e^VL \u00a9uter. Sieber, Breuer! \n\u201e^u f\u00fc^rft mid^ au\u00f6 bem \u00a9rab sur\u00fcd ! \n\u201e2)i(^ loljn' bie treufte Pflege, \n\u201eS3i\u00f6 id^ 5ur 9fiu& mid^ lege.\" \n\n^n D\u00f6iralb\u00e4 \u00c4irc^e jeigt ein \u00a9d^ilb \n2)eg 9titter\u00f6 \u00a9rab; man ftellte \nQin 2)en!mal auf, gefeilte \n3u feinem auc^ beg 9^ctter^ SSilb, \nS)aB man ben '^ito e^re \nUnb Xreu' bie 2)'lenfc^en le^re. \n\n\nr \n\n\n147 \n\n\n(\u00a9trut^ SBittfeltteb. \n\n\ne^ lebte ein Flitter am gvdflid^en ^of, \n\u00aeead:)tet \u00fcon @ro|en unb kleinen: \n6in 93Iife in ben \u00a9d^Iad^ten, ein fc^\u00fcfeenber Xbumt, \n6in rettenber W^ iwi t\u00bber[(^lingenben 6turm, \nS)oc^ gern aud^ ein 93ote be^ grieben\u00f6. \n\nUnb menn in ber ^alle beim feftlid^en 3Ra\\)l \nS>ie rofigen grauen trebensten, \nUnb a3ed^er er\u00fcangen bie 2:afel entlang, \nUnb Warfen ert\u00f6nten unb SJlinnegcfang, \n95lieb immer fein Stuge fo b\u00fcfter. \n\nUnb fan! an bcm meftlid^en Fimmel ba0 \u00a3id&t \n2)eg 2age^, beftieg er bie S\u00f6arte; \nUnb toenn bann be\u00e4 ^oc^gebirg\u00f6 filberner ^rans \n\u00a90 golben \u00bberglimmte im fcbeibenben \u00a9lans, \nS)ann nefeten i^m 2^^r\u00e4nen bie 3\u00f6imper. \n\n\u201eS)ort br\u00fcben, bort lieget mein ^eimatl^lid^ Sanb, \n\n\u201e2)ort br\u00fcben, ba \u00bbol&nen bie 2)leinen! \n\n\u201e\u00a9ere(^tig!eit l^at mid^ \u00fcon i^nen gebannt, \n\n\u201e3c^ [tiefe, \u00fcon ber ^ifee be\u00f6 3orn\u00f6 \u00fcbermannt, \n\n\u201eS)a0 \u00a9d^n?ert in bie 93ruft eine\u00f6 \u00abfreien. \n\n10* \n\n\n148 \n\n;/Sefet })aV ic^ fo lange, fo bitter geb\u00fc\u00dft, \n\u201eUnb Kummer \u00fcersebrt meine Gr\u00e4fte! \n//3<^ fpenbe an ^ird^en unb Slrme mein @ut: \n\u201e(Sr!auft mir benn nimmer bie 3f{eue, ba^ Slut, \n/,(lin \u00a9rab in bem \u00a3anb meiner SS\u00e4ter?\" \n\nUnb, bord^! am SRd^re burd^!rei[et ba\u00f6 Sanb: \n\u201eSRibmalben X)erbeeret ein S)racbe; \n\u201e\u00dfg brobet bem S\u00e4nbcben ein grd^lid^eg Soo^, \n\u201e6cbon becten ba^ einfame, traurige 3Jloog \n\u201eS)ie \u00c4nod^en \u00fccn 2Jlen[d^en unb ^bieren! \n\n\u201e\u00a7ocb \u00fcber bie 93erge jiebt SlUe\u00f6 unb fliebt \n\u201e3m 2;bale t)eri)bete S\u00f6eiler; \n\u201e\u00dfg mallen bie S3\u00fcfeer mit ^reujen, e\u00a7 mebn \n\u201e^ie i^abnen, e^ bauen bie \u00a9lodfen, eg flebn \n\u201e2)ie^rie[ter: ^err, fenb' ung ben S^ietter!\" \n\nS)a griff su ber S^l\u00fcftung ber trauernbe ^elb: \n\u201e2luf, knappe! befteige ben S'iennerl \n/,S)ur(bfliege t)a^ Sanb unb burdbft\u00fcrme bie glut^, \n\u201eUnb fag' meinen Ferren, eg m\u00fcnfcbe ber \u00a9trutl^ \n\u201e2)em Sanbe fein i\u00dfeben gu meiben.\" \n\nUnb el^' nocb ber [Henner bie ebne erreidbt, \n\u00a90 fattelt er felber ben JHappen, \n\u00a9nteilet \u00fcoU \u00c4ampfluft bem grdflicben \u00a9cblofe, \nUnb fpornet unb treibet ba^ fcbdumenbe ^o^ \nS)er iammernben ^eimatb entgegen. \n\n\nr \n\n\n149 \n\n\nG\u00a7 flog burd) ba^ \u00a3anb, e\u00a7 burc&ft\u00fcrmtc bic ^J^ut^ \n^er f napp' unb tjerf\u00fcnbet bie \u00dcJldtjre. . \nUnb Hlle\u00e4 ruft freubig: \u201eS)en binbe fein S3ann, \n\u201e\u00aecr s\u00fcrnenb crfd^lug einen einzelnen Tlann, \n\u201eUnb taufcnb \u00fcom lobe nun rettet!\" \n\n\u00a9d^on darrte ber 3ftitter am 6eee^geftab', \nS3lidt bdnglid^ jur ^eimat^ hin\u00fcber: \nUnb, fiel^e! \u2014 ein S^adjen burd^eilet bie %\\nt^\\ \nGr ift e^, ber knappe! \u2014 er fd^menfet ben ^ut! \n0 2Bonne! er bringet bie 6\u00fc]^ne! \n\nS)er Splitter fpringt fro^ in ben lanbenben ^a^n \nUnb br\u00fcdt an tie S\u00dfruft ben \u00a9etreuen; \n\u00a9reift l^aftig jum \u00fcluber unb fteu'rt mieber fort, \nUnb %\\)x\u00e4nen ber ^^reube benefeen ben Ort \n^cr ^eimatl^, an bem er nun lanbet. \n\nUnb bantenb umringt i^n bie 3)lenge unb f\u00fc^rt \nfftai) \u00a9tan\u00a7 il^n im ^ubelgepr\u00e4nge; \n^\\)m jaud^jet ber i^ugenb bemegli^er \u00a9c^marm, \n6\u00a7 toiimn bie SOt\u00fctter, bie Hinber im'^rm, \nUnb jeigen ben kleinen ben 9tetter. \n\nUnb e^' nod^ bie \u00a9onne ju finfen begann, \n\u00dfnteilt er ben Slrmen ber f^reunbe; \n\u00a9teigt mut^ig ^inan ju bem moofigen 2anb, \n3n Gifen gepanzert, bie ^an^t ummanb \n\u00a9in SS\u00fcfd^el ber fd^arfeften S)ornen. \n\n\n150 ^ \n\ner ruft 8U ber ,^\u00f6^le am i^elfcn em^)or, \nUnb grimmig erfd^cinet ber ^rac^e; \n\u00a9t\u00fcrst l\u00fc\u00fctl^enb l^erab auf bie 35eute, unb b\u00e4umt \n5gefd&njdfet, \n3^ief SSerenfelg somig \u00a7u jm, \u00fcnb befet \n2Bol \u00f6f f\u00f6nen ^le^per bie \u00f6unbe; \nS)er fprang erfi^rodfen gar \\)0(i) empor, \nS)er ^riefter 3\u00fcgel \u00f6nb Baum \u00fcerlor, \nSag \u00e4cbjenb \u00fcf bem \u00a9runbe. \n\n\nSpar, rief ber 9titter, binf\u00fcr bpn 2Bort \nS3i0 bafe bu ftebft an bem redeten Ort, \n^nt \\)abQ bir t)a^ nun jur SSufee. \n2)u prebigft fo ernftlicb ber S)emutb S3al^n, \nSBoIan, fo fang bp bir f eiber benn an, \n35nb gebe toie (Eriftu^ ju ^^uBe. \n\n\nS)er ^riefter rief bem S^iitter nacb: \n3cb \u00f6berlaff e\u00f6 be\u00a7 Ferren S^lad^, \nS)en Schimpf an bem 2)iener ju rdcben; \n\u00a9ebenfe be\u00f6 SBortg, bu entge^eft jr nicbt, \n(\u00a7!3 brobet ong allen ein fdbioereg \u00a9ericbt, \nS)a\u00f6 ftraft mol oucb bifeg 3Serbrecben. \n\n\n158 \n\n2)ie 3flitter gaben ben ^fcrben bie 6i)orn, \nnb Binnen. \n0 Sefu\u00f6 3Jlaria, ba\u00a7 K\u00e4mmerlein \nS)er betenben \u00a9r\u00e4finn brid^t frad^enb ouc^ ^n, \nSSnb fi \u00fcnb jr Kinb [inb barinnen. \n\n\n\u00dfg ^let \u00aeraf 3Balraff mit i^ammergefdbre^ \nSSergabmerfe, er ruft fpne Seute berb^, \nSSringt ^lenb\u00e4 ^ellleucbtenbe SSrcinbe. \nS)ie jammernben S)iener fj b^lten \\n nid&t, \nS)ie [t\u00fcrjenben kr\u00fcmmer fj fcbreden jn nid^t, \n(Ir ^It bafe fpn Sietfte^ er fdnbe. \n\n\n2)od^ meb, mer burdbbringet ben furdbtbaren \u00a9rau\u00e4 \nZertr\u00fcmmerten \u00e4Raurmer!^ \u00fcon ^f)\u00fcrmen \u00fcnb ^au0, \nSSnb bie \u00a9t\u00f6fee \u00a7er)plitterter SSdume! \n6i fptt\u00fcerfe ju fd^affen \u00fcermag feine S\u00d6'lad^t, \nG\u00f6 seigt nur ber 3;ag, menn er miber erroad^t, \n3um ''J^\\a.t bie geeigneten 9tdume. \n\n\n3Snb \u00a7ebenmal nocb in ber nemlid^en ^Jlad^t \nernemt ficb ber ^atniner, e\u00f6 praftelt, e\u00e4 frad^t \n^m %W ^inab frifcbe^ \u00a9etr\u00fcmmer. \n35^ jeglichem St\u00fcrzen burcbfcbnpbet ber \u00a9cbmerj \n2)en \u00a9rafen nnb tobet im bangenben iperj \nS)er Hoffnung faum glimmenben Sd^immer. \n\n\n163 \n\n\nSSetji\u00fc^felnb bur(^)(^omt er ba^ m^te %l)a\\, \nSSnb nal;e \u00fcnb ferne \u2014 ad} \u00f6berall \n:3ft eben ber ^f^mmer verbreitet, \n\u00df^ ft\u00fcrscn \\)kx S3urgen, bort 2Bo^nnngen t)n, \nSSnb ring^umb bernimmt er ein gr\u00e4^Ii(^e^ Sc^re^n, \n35nb bm ^\u00fclfe mand) \u00a9l\u00f6delein l\u00e4utet. \n\n\nSSnb f\u00fcrd^terltc^ br\u00f6^nt e^ bon ^a[el ber, \n^in S\u00f6olfengebirge fc^bnt jc^marj bnb [d?ft\u00bber \n2(n [bne \u00a9ibel gefettet. \n^^ gr\u00f6^ert bnb gr\u00f6\u00dfert, mallt ^\u00f6^er empor, \n:3efet fd^lagen ^ellleuc^tenbe {^lammen ^erbor, \nSSnb ber Fimmel [te^t fur(^tbar gerottet. \n\n\nSSnb enblic^ entfc^minbet bie [c^r\u00f6dlid^e ^ad)t, \n^er jammerentf^\u00fcUenbe 2Uorgen ermac^t, \n\u00a9d^on fc^at\u00fct b\u00a7 ben Kr\u00fcmmern be^ \u00a9c^loffe\u00f6 \nS)er \u00aeraf in bie milbe SSer^eerung ^inab, \nS3nb [uc^t mit @nt)e^en ba\u00a7 blutige \u00a9rab \n^e^ ^inb^ bnb be^ \u00df^egenoffeg. \n\n\nSSnb \u00bbbt bmb erfc^atlet [bn iubelnbel \u00a9c^rebn, \n\n(Sr fie^t iL bie \u00a9rdfinn, fi fifet am \u00a9eftein, \n\n2)em \u00c4inb ift am S3ufen gebettet \u2014 \n\n3Jnb bnten ift 2\u00f6alraff \u2014 er mei\u00df e\u00a7 nid^t mie - \n\n33nb ^\u00e4lt in ben jitternben Slrmen fj, \n\n2)ie \u00a9otte^ Erbarmen gerettet. \n\n11* \n\n\n164 \n\n\nGr t\u00fcinbt fid^ mit jr \u00f6^ bem furchtbaren \u00aerau\u00a7 \nS)er kr\u00fcmmer mit 2)l\u00fct) t>nb \u00a9efa^iren l)inau^, \n33nb e\u00a7 iaud^jt \\m @e[inb im \u00fcoU e^i^embe \u2014 \n2lc^, aber ba !ommcn jm 6d^Iag ober \u00a9d^lag \n5)ie tramrigften Hunben ben ganzen Xaq \nSSon \u00a9d^aben unb Qf^wint^f \u00bbnb Seibe. \n\n\n2\u00dfol i[t im gerettet f^n f\u00f6ftlid^fte^ \u00a9ut, \n2\u00dfa\u00f6 aber bie golge be\u00a7 \u00ab^alle^ tl)ut \u2014 \n9Bie barf er ba \u00aeute^ mol l^offen? \n\u00dfg gr\u00e4mt im ^inu\u00f6 in bag Seben su fe^n, \nS)enn \u00f6beraU bro^en \u00a9emitter, eg fte^n \n3^ur bornige ^Pfabe jm offen. \n\n\n0 SDalraff, mo ift b^n gemaltigc\u00e4 \u00a9c^lo^, \nSGBie {j\u00e4rtigtlid^ Ipbet t>\\)n di\\)\u00e4)t\\)nmh gro^, \n2\u00dfo finb b^ne ^^ajfen t>nb ^\u00fcnbe? \n2Bo finb b^ne ^ferbe, bie fd^\u00f6nften im 2anb? \nU\u00e4) alle^ ift ^in, ^nt) ben SSntergang fanb \nOuc^ mancher ber \u00a9\u00f6nner \u00f6nb gr\u00fcnbe. \n\n\n0 S\u00f6alraff, mo ift bpn geliebtefter gi^eunb? \n6r, bem bu fo ^ol)eg S3ertramen befc^eint \u2014 \n3lie fie^t bu \u00fcf Grbe in miber. \n(Er flo^ \u00e4u 6anct $eter Ijinuf burc^ ben diain, \nS)a ft\u00fcrjten b^m SBr\u00fcgglin bie DfJingmauten pn, \nSKnb fc^lugen ben glie^enben niber. \n\n\nr \n\n\n165 \n\n\n0 2Balraff, mie \\)at fic^ t>^n \u00a9l\u00fccf \u00bberfe^rt, \nS)e\u00f6 ^riefterg 2Bort mirb sum [c^n^benben \u00a9d^mert, \n2Bie {;art ift ber ^o^n nun gerochen. \n2Bol tilget bie 3^t ber SSer^eerungen \u00aerau\u00a7 \u2014 \n(Srbamet [te^t miber b^n m\u00e4(^tigeg ^au\u00a7, \nS)oc^ bl^bet ber 2Rut^ bir gebrod^en. \n\n\n2)rum njallft bu [o finfter am \u00a3uca\u00a7-Iag, \n2Benn j\u00e4^rlic^ tu S3a[Ier be\u00f6 \u00a9c^ieffalg Schlag \nS)em Slngebenfen ernettjen, \n21B Slrmer gefleibet im gramen \u00a9cmanb, \nS)ie brennenbe \u00c4erse in jitternber ^anb, \n3um S)om in ber S3\u00fcBenben S^lei^en. \n\n\n9Snb enbet bie i^c)?er, [o \u00bbanfeft bu bann \nS)ie 3;obten gaffe fo trurig ^inan, \n\u00a9anct $eter^ 93r\u00fcgglein \u00a7u fe^en, \nSSnb beteft an bifer bn^eimblic^en Stell \n^\u00fcx bpne\u00f6 erfd^lagenen ^^i^\u00fcnbe\u00f6 Seel, \nSSnb fdbepbcft mit brennenben SBe^en. \n\n\n3u ^fef fingen in bem gewaltigen ipu\u00f6 \n2)a fc^amft tu fo einfam \u00a7um ^^enfter ^inu\u00a7 - \n\u00a9i ift bir ju \u00a9rabe getragen, \nS)ie eble \u00a9efd^rtin, be^ \u00a9d^loffe\u00e4 ^ron \u2014 \n55nb mo ift bpn ftarfer, b^n mutljiger \u00a9o^n? \n33^ \u00a9empad^ ba ligt er erfc^lagen. \n\n\n166 \\ \n\n3u 5)Sfeff{ngen in bem Sftitterfaal ; \n\nS)a ruftet bie grembe fein gaft\u00fcc^eg 2Ra^l, i \n\n2)a [(fallen nie fr\u00f6^lic^e ^'(\u00e4nge \u2014 l \nS)ort fifeft bu \u2014 ba\u00a7 filbcrne ^aupt in ber ^anb \u2014 \n\n95etrad^teft \u00fcf !\u00fcn[tlid) bemaleter SBanb \u25a0 \n\nS)er 33ilber ern[t[prec^enbe \u00e4Renge. \u25a0 \n\n\nS)u fi^ft b^ne\u00f6 mddbtigen ^ufeS ^a\u00fc, \nS)u fjMt b^ne \u00a9attinn ^inab in ta^ %l)al \n2)urd^ fd^\u00fcfeenbe Gngel getragen \u2014 \nS)u fiMt b^nen ^^r\u00fcnb, ber t)f ^liger gluckt \nS)ur(j^ 3:r\u00fcmmer \u00f6nb S^c^en su retten [id^ fud^t, \nSSon ftiirsenben \u00dcJlauren er[c^lagen. \n\n\nS)u jdbameft \u00fcon $8a)el ben furchtbaren S5ranb \n^9 fedb\u00e4ig jerfallener 33urgen im Sanb, \n^nb Raufen t\u00bbon SBunben t\u00bbnb 3;obten, \n\u00a9c^amft troftlofe\u00f6 SSol! \u00fcf ben ^^elbern gerftremt, \n3^nb S^lud^Iofe, ^\u00f6^nenb bie fd^recflic^e 30t/ \n3um 9iaube \u00a7ufammen fid^ rotten. \n\n\nSSnb ober bem 3;antmer, io\u00a7 finfterer Suft, , \n\n(^in \u00dfngel bemefjrt mit bem D^ad^efc^mert ruft ] \n\nS)e^ 5\u00dfriefter^ \u00bberp^nete 2Borte: j \n\n0 ^tele 3Jlenfd^en, er!ennet ettjd^ ha^, I \n\nS\u00dfnb njiffet, ba^ \u00a9l\u00fccf ift serbrcd^lid^e\u00e4 \u00a9lag, l \n\n\u00aear \u00f6fter gum 3^ngl\u00fcd bie Pforte. \\ \n\n\nr \n\n\nt it n ft I e r I i e b e r. \n\n\nftuttftlet\u00f6efftftl. \n\n\n\u00a9orgfattt \u00bbartet i^rcr ^tnber \nS)ie aUg\u00fctige ^atnx; \nSlber i^re f\u00fc^ern ^^reuben \n\u00a9pcnbet fie bem H\u00fcnftler nur. \nUnb in lichter ^\u00fclle \n6d&en!t, au^ i^rer t^\u00fcUe, \n6ie i^m feinere \u00a9ef\u00fc^le, \nSlufjufud^en i^re \u00a9pur. \n\n6anft fpric^t fxe im ^benb^aud^e, \n2Benn bie Sonn* fic^ fc^eibenb neigt; \n$e^r unb grofe, menn ba^ \u00a9et\u00fcitter \nS)rdl^nt unb SBdlber nieberbeugt; \nS^t\u00f6t^et i^m bie ip\u00f6^en, \n2odt 5U ftillen 6eeen, \nSG\u00dfinfet i^m jur |)o^en \u00ab^eier, \n2\u00f6enn ber 3D'lonb am ipimmel fteigt. \n\n3Jtit ber Tta\u00f6:)t fie su empfinben, \n\u00a90^ bie gute \u00a9eberin \n^unft, bie \u00bbe(i^[elnben \u00a9en\u00fcffe \n3u \u00f6eremigen, in i^n; \n\n\n170 \n\nUnb burd^ iljre \u00a9\u00fcte \nS\u00f6elft ber grcuben S3l\u00fct^e \nUm bie 5\u00df^antafie geranfet, \n3fmmet gr\u00fcncnb, niemals ^in. \n\n^e^r ergl\u00fc^n ber Bu^unft SSilber \nS)ur(j^ ben glor, ben er jerrife, \nUnb bie ^orjeit at^imet mieber, \n^ie er t\\\u00fc)n bem \u00aerab entri\u00df. \ng\u00fcl)rt \u00a7u Stationen \n3n bie fernften Bonen \nUnb r\u00bbon \u00a9r\u00f6nlanb\u00f6 meiner \u00c4\u00fcftc \nSn Sfleapelg ^arabie^. \n\nS\u00dfon be\u00a7 \u00a9d^lad^tfelbg blut'gen \u00a9cenen, \n2Bo beg Xobe\u00a7 6d^auer me^n, \nmt er SU be\u00a7 S)or[e0 diiif)^n, \n2)ie auf gr\u00fcnem ^pian fic^ bre^n; \n2\u00e4^t burd^ 3Jlarmor]^aUen \ni^romme ^riefter mallen, \n2lu\u00a7 ber Unfd^ulb reinem 95e(^er \n3;rin!t er in 2lr!abien. \n\nS)urd^ ben t)o^en B^uber m\u00e4d^tig, \nS5en 3latm if)m freunblic^ gab, \ni^olgt ber Seibenfd^aften 5Renge, \ngreub' unb 3;rauer feinem 6tab. \n\u00a9r entloctet Ba^i^en, \n^eht au l^ol^ern 6p^\u00e4ren, \ng\u00fcl^lt unb gibt \u00a9ef\u00fcljl, \u00f6om (Sngel \n93i\u00f6 \u00e4um niebern 3;^ier l^inab. \n\n\nr \n\n\n171 \n\nS)ie)en \u00a9inn f\u00fcr jebeg \u00a9d^\u00f6ne, \n2)er un\u00a7 junge dioUn bricht \nUnb um unfre Scheitel l\u00fcinbet, \n\u00c4auft ter (Srbe D^teic^t^um nic^t. \nUnter ber Slegibe \nS3l\u00fc^et reiner ^^riebe, \nUnb be6 Sebeng tr\u00fcb're 2;age \n2Berben geller burd^ i\\)x Sic^t. \n\n2Benn ber 2Binterfturm beg Sllter^ \nQl^n tt)ie melfe Halmen beugt \nUnb beg \u00a9c^Iafe^ ernfter SSruber \n%nd) f\u00fcr ibn bie ^add neigt, \n2Bin!t mit 2Jluttertreue \n^l)m 3^atur auf\u00a7 neue, \nSBeift ibm, tok ber morfc^en iQ\u00dcUe \n^rob ber \u00a9cbmetterling entfteigt. \n\nSorgfam m\u00e4rtet ibrer \u00c4inber \n2)ie aUg\u00fctige Slatur; \nSlber il^ire [\u00fcBern ^^i^euben \n\u00a9penbet fie bem ^\u00fcnftler nuri \n\u00a9ingt in froben \u00dfb\u00f6ren, \nSBr\u00fcber, fie \u00e4u ebren! \n^ixi\u00dft bie feineren \u00a9ef\u00fcble, \n3u \u00bberfolgen ibre \u00a9pur! \n\n\n172 \n\n\nSieb \n\nBei einem \u00a9d^maufe ber \u00c4\u00fcnfttergefettfc^aft gefungen, roo auf ber \nXa^ilMxiti ftatt \u00a9\u00fcrtout ein f^\u00e4^d^en SC\u00dfein ftanb. \n\n\n2luf ber \u00a9rofeen ^afel gl\u00e4njen \n(Solb unb \u00a9tlber in ^rop^\u00e4'n, \ni^cenfd^l\u00f6ffcr, \u00a9cirten, Tempel, \nUnb auf ben Elit\u00e4ren fteljn \n\u00a9l\u00e4ferne Unfterblicbfeiten, \n3uc!erl)elben, S3utterru^m, \n3n)ang unb Sangemeile fifeen \nSeife flud&enb ringg^erum. \n\n^ier fmb feine a^armorfreuben \nUnb !ein \u00a9c^erj t\u00bbon ^orse\u00fcan, \nUnfern lifc^e\u00f6 einj'ge Sterbe \nS\u00e4c^elt jeben freunblid? an. \nUm ba^ neEtar\u00fcolle ^yd^c^en \nS^l\u00fc^et bie ^^ifi^i^^cn^eit, \nUnb in feiner Sltmofp^drc \nSlt^met ni^t\u00a7 aU gr\u00f6^lic^teit. \n\n2Bo^l ! SSor feiner SJlad^t ijerftummet \nS)er ^olitit lautet \u00a9c^rei'n, \nUnb mir laffen f\u00fcr un^ alle \najleifter \u00a9irad^ prop^ejei'n. \n\n\n173 \n\n33lcibe bort, burc^ \u00dfabalieren, \n3ebe\u00e4 \u00a9Ute unerf\u00fcllt; \n^ei^e bort ein guter SS\u00fcrger, \nSG\u00dfer am meiften [c^impft unb br\u00fcllt. \n\nSllle\u00e4 tritt aug feinem \u00a9leife, \nSlUeg fto(ft in feinem Sauf, \nUnb ber ^ram ber neuen D^ec^te \nDil\u00e4umet fein i^a^rljunbert auf. \nSlud^ ber ^\\)m alte Se^ren \nSeiben ^o\u00fc), ba finb't fid^ ja, \nipier an unferm ganzen ^ifc^e, \n\u00c4eine Vis centrifiiga. \n\n3^ur aug unferm trauten Greife \nS\u00f6\u00e4l^len mir un^ ^pelben au^, \nUnb ber e^r\u00f6l^lid^fte \u00f6on allen \n6ei ber \u00c4'\u00f6nig oon bem \u00a9c^mau^. \nSi|5 unb muntre Saune t^eilen \n6ic^ eleftrifc^ ring5l)erum/ \nUnb ber Refrain unfern Siebet \nSei ba\u00f6 eble: Homo sum! \n\n\nScheuen unfrer fp\u00e4tern ^al/xe \n^Ibenteuer fremben S3li(f, \nHerren mir mit 2Bo^lbe|)agen \n^n bie ^nabenjeit \u00e4ur\u00fcdt. \nUnfre 6taatgminifterftreic^e \n^n t)in Schulen, bumm unb flug, \nUnfre ^riegg- unb \u00a9c^lad^tgebr\u00e4ud^e, \n\u00aee\\)^r\\ lange Stoff genug. \n\n\n174 ] \n\n\n2Bife unb fro^e 6d^tt)\u00e4n!e ftromen \n\u00a9aufelnb mit bem 2\u00f6ein ^erau^, \nUnb beg \u00a3ac^en\u00a7 Raufen f\u00fcllet \nUnfer j^d^d^en lieblich au^. \n2\u00f6ie ber 2Bein in bie[em finfet, \n(Steigt be\u00a7 Sd^er^e^ leidster \u00a9c^mung, \nUnb bie frol^e \u00a9timmung reifet \n3?l\u00e4^lig \u00e4ur S3egeifterung. \n\nir)ord)t bem ^^d^c^en ju! \u00a9ein Dflinnen \nSRurmelt ung bie Seljre ju: \n,,\u00a9(^lid^t tjon Stufen, reid^ Don Snnen \n\u201e53in id^, \u00ab^reunb, fo fei aud^ bu! \n,,Seber t^u\\ h)ie ic^, ba^ \u00a9eine, \n\u201eSebe \u00a9org' irerb' njeggemifc^t, \n\u201eSeber fd&aff' in feinem Greife \n\u201e^reuben, bi\u00a7 aud^ er \u00f6erlifd^t!\" \n\n\n175 \n\n\n3m ei^ltoalD \n\nin \u00a9alomon \u00aee^ner\u00a7 2Bol^nung gefungen bcn 9. 9Kai 1802. \n\n\u00a9eftt \u00bbruPilb panb belr&ngt auf bcr Xafel. \n\n\nSRur an beinern SPflutterJ^erjen \n\u00a3ebt man !ummerfrei, 3'Jatur! \nUnb be^ t^rofjfmn\u00f6 lautet \u00a9(^erjen \n2^nt in beinen fallen nur. \ne^ern \u00fcon bir bebro^n unb fc^reden \n\u00aeram unb 6orgen unfre din\\), \nSlber beine B(i)atUn beden \n6ie bcm Sluge g\u00fctig ju. \n\n^ier, \u00bb0 \u00a9efener bid^ gefunben, \nSac&ft bu jebem freunblid^er, \nUnb ber SSorjeit golbne 6tunben \n\u00a9aufein lieblid^ um un^ ^er. \n^orcb! e^ fd^allen feiner Seier \n6ilber[aiten in mein Oi^r, \nUnb bie^ %i)al x>oll [ti\u00fcer jjeicr, \n,ffik^ fein 3ciuber c\u00a7 ^erbor? \n\n2annen^aine, ernft unb grau\u00fccb\u00bb \nJ\u00dfaben bort jum S)enfen ein, \nipier ein ^\u00fcttc^en, ftilt unb traulich, \n2Bo man ruft: o m\u00e4r' e^ mein! \n\n\n176 \n\nSel^t ben !\u00fcl)len Ort jum Saben \nUnb bie neu bebl\u00fcmte ^lur: \n2lc^, bie pl\u00e4tfd^ernben ^Rajaben \nt^e^len \u00e4u bem \u00a9an^en nur! \n\nS)iefcn froren Ort ftaffiren \n2\u00f6ir mit unfrer \u00a9ruppe au\u00a7; \n5\u00dfarabiefe felb[t verlieren, \non bir, '4 \n\nUnb an ^un|t unb \u00a9eele beffer \\ \n\n\u00a9d^ieb er fegnenb bann \u00fcon ^ier. ] \n\n'{ \n\n\u00a9ti\u00fce SBol^nung, mir aud& fd^eiben j \n\n\u00a9egnenb, ad), ju fd^ne\u00fc bon bir, 1 \n\nUnb ben \u00c4rans ber ^eut'gen greubcn, ! \n\n\u00a9ejsner, banfen bir aud^ h?ir! ] \n\nS)eine 93\u00fcfte, fd^m\u00fcdt mit 3^elfen ^ \n\nUnb mit jungen JRofen fie: i \n\n3n>ar bie S3lumen Serben helfen, ' \n\nSlber unfre Siebe nie! 1 \n\n\nUftet{. III. 3. 3(uff. 12 \n\n\n178 \n\n\n3\u00abm erftentnat auf betn 2WM\u00a7 gefungen ben 15. 3Kai 1803. \n\n\n2Ber fid^ S3Iumcn [treuen toxll \n2luf be\u00a7 Sebeng $fabe, \nJ\u00f6linjle oft unb fd^meige [tili, \nSafje f\u00fcnf gerabe: \ngreubig freift ber S^^^^^ Sauf, \n6efet man D^ofenbrillen auf. \n\n3:\u00e4glic^, ?5teunbe, pinfeln mir \nGine gro^e Seigre: \nS)a^, wenn 2eben\u00a7notb nid^t m\u00e4r', \nSebengfreub' nic^t mdre; \n^raftto^ bleibt ein S3ilb unb matt, \n2Benn e\u00f6 feine B\u00f6^atkn l)at. \n\n2Bie beim \u00a9ift ber \u00a9d^metterling \ni^inb't gefunbe 93eute, \nginben mir bei jebem S)ing \n\u00dfine l)^\\i^ 6eite: \n\n2)rum t^n Xrintfpruc^ aufgebracht: \n(^g i[t alle\u00f6 gut gemad^tl \n\n\nr \n\n\n179 \n\nSc^i\u00fc\u00e4d^c unb \u00a9tupibitdt \n2aU ting nid^t bemin^eln, \n2\u00f6enn e\u00f6 feine gJinfel \\)\u00e4tt\\ \n\u00a9\u00e4b'g ni\u00e4^t \u00f6iel ju pinfein: \nO^ne aRenfc^eneitelfeit \nMm' beg \u00c4\u00fcn[tler0 \u00a9lud nic^t meit. \n\nSei'g im 5P^iIo)op]^en-\u00a9taat \nIruber ober l^eller: \n2Bo e\u00a7 fette ^l\u00f6fter }}at, \n\u00a9ibt'^ aud^ \u00fcoUe l^elter. \n\u00a7u\u00fct ber SBud^erer fein ^aug, \n^eert'\u00e4 fein Grbe mieber au\u00e4. \n\ngieren unfer 3;ifd^d&en and) \n^eine Slalpafteten, \n^fufd^en bann an unferm 95aud^ \nHeine gacultdten: \n$)unger ift ber befte Hoc^; \n2:iefgefef[en fd\u00fct nid^t ^o^. \n\nSGBir fmb feine SBaterloo'g, \n\u00c4eine 3ftap]^aele, \n6Iaube'0 unb \u00dforreggio'^ \u2014 \nS)rob f\\d) feiner qu\u00e4le I \n2tu(^ bem 2Jlinberfein gebrid&t, \nBi)tinV^ aud^ bunfel, nid^t ba\u00e4 :^i(^t. \n\nSt\u00e4uben toir fd^on oben auf \n2tuf ber H\u00fcnftlerleiter, \nS)ort erlahmte unfer Sauf, \n^enn man fann nic^t meiter. \n\n12* \n\n\n180 \n\nm\\ unb aUe\u00a7 in ber 2\u00f6clt, \n2Ba\u00a7 m(^t ^\u00f6&er tarn, ba\u00a7 f\u00e4llt 1 \n\nkommen \u00bbir bann immerhin \n\n33Ieibe nur ein froher \u00a9inn \nUnfer Sfleirgenoffc! \nSeid^ter \u00a9inn unb froher \u00e4J^ut^ \n6inb bc\u00a7 \u00c4\u00fcnftler\u00e4 pd^ftc\u00f6 \u00aeutl \n\n\n181 \n\n\nmeife = \u00dfieli f\u00fcr i^ufe\u00df\u00f6it\u00f6er \n\njur \u00c4\u00fcnftlcrgcfenfd^aft in 3ofingcn. \n\n\nBait eud^ ge^Iadft \u2014 \n\nSuftig! ben S^iocf auf bie Schulter geparft! \n\n:3^r munteren \u00e4Jlaler, mo njaUet il^r ]|)tn? \n\n3ofingen, Bofingen ^a^ liegt un^ im \u00a9inn! \n\ngrifc^ ge^t'^ burd^'\u00f6 gl\u00fccflic^e S\u00e4uberen fort, \n\n2)er ^uB ber \u00ab^^eunbfd^aft erwartet un\u00f6 bortl \n\n\u00a9ingt mit \n\ngr\u00f6^lic^em mut\\), \n\n\u00a9ingenb marfc^irf ^ ftd^ no^ einmal fo gut. \n\n6udbt il^r \nSSoUen \u00a9enu^, \n\nSRel^mt euer Dt\u00e4ngel unb toanbelt gu gu^. \n2aU roUen ben 2Bagen, la^t traben tia^ $ferb, \nS)em 2BalIer fmb ^o^ere ^^reuben befeuert. \nS)er 2Rai mit lad^enbem Slngefxc^t, \ner gudt in ben bumpfigen S\u00f6agen nic^t, \nS)a er \n\nUnfer fi^ freut \nUnb un\u00f6 mit filbernen SSl\u00fct^en beftreut. \n\n\n182 \n\nf\u00dfo\u00fcen \u00a9enu^, \n\n3^e^mt euer di\u00e4niel unb \u00bbanbelt ju g'U^- \nS)a\u00a7 SBirbeln ber Serd^e, be\u00a7 j^infen \u00a9efang, \nS)ie buftenben 95lumen bie \u00a9tra^c entlang, \nS)e\u00f6 Ouell^ \u00a9emtfnnel im f\u00fcllen Tloo^, \nS)ag traulid^e ^Idfed^cn in S\u00f6albe\u00f6 \u00a9d^oofe, \n\n\u00a9d^meid^elnber ^ufe \n\nSlUe\u00f6 \u00f6erfd^\u00f6nert ba\u00e4 9lei[en ju ?5ufe. \n\n\u00a9ud&t i^r \nSSollen \u00aeenu^, \n\nSRel^mt euer S^dn\u00e4el unb toanbelt su j^uB- \n2)a\u00f6 Sflaffeln be\u00f6 5\u00f6agen\u00a7 mad^t b\u00e4mifd^ unb taub, \n9Jlan fd^mad^tet unb led^jet im mirbelnben Btauh. \n\u00a9teilt 2)ur[t unb ^ifee bei un^ fi(^ ein, \nS)er 95aum gibt \u00a9d^atten, ber 2Birt]^ gibt 2Bein! \nSie^d^en \n\n\u00a9d^enft un\u00a7 fo gern, \n^ennt ja bie luftigen 2Jlaler bon fern. \n\n\u00a9c^t ba \nUeber bem 3ciun, \n\n2\u00dfie ung bie rofigen 2Rdgblein befd^aun! \n2\u00f6ir f\u00e4^en'g im 2\u00dfagen \u2014 unb m\u00fc\u00dften \u00fcorbeil \n\u00a90 ^aben mir'g beffer! 2Bir treten herbei: \na^an l\u00e4fet in fr\u00f6^lic^en \u00a9d^erj fic^ dn, \nUnb gibt un\u00a7 beim \u00a9d^eiben ba\u00e4 gingerlein; \n3ie^n mir \n\nSBieber burd^'\u00f6 \u00a3anb, \nJBleibt'g nid^t beim ginger, man l\u00e4^t ung bie ^anb. \n\n\nr \n\n\n183 ] \n\n6d^nc\u00fccr \n\n2Banbeln nix fort : \nSDlunter, il^r grcunbe! e\u00a7 nd^ert ber Ort! \n\n6^on gldnst \u00fcergolbet \u00fcom 2lbenbjltral)l j \n\nS)c\u00a7 \u00c4irc^t^urmg \u00a9pifee im freunblid&en %i)a{, '\\ \n\nUnb au\u00a7 bcn blul^cnben S\u00e4umen ^erijor j \n\n^ebt ^oc^ feine Rinnen ba\u00a7 alte 3:^or; j \n\n2>ort l^in! \\ \n\nSSieber unb itjarm } \nSd^lie^et bie greunbfd^aft un\u00a7 alle in 2lrm! \n\n\u00a9e^t bie | \n^erberg nun au(^! \n\nSuftig entmirbelt bem \u00a9cfeornftcin ber diauifl ] \n\nGg fod^t, e\u00f6 flebet, eg badt, e\u00e4 fd^\u00fcrt \u2014 ^^ \n\nS)ie toac!re SBirt^in, ber muntere 2Birt(): ! \n\nS)ie i^ifd^', bie \u00c4rebfe, ben inbifd^en ^a^n \u2014 >] \n\nSSerfc^rieb er un5 alle\u00e4 aul \u00dfanaan. ] \n\n3^un bann \\ \n\n^xbi)i\\(i) %xep)p' anl ; \n^ei^a! ba\u00a7 luftige 2^Un ge^t an! \n\n\n184 \n\n\n@ltt( aDtt tt\u00f6 \n\n8U ber aEgemcinen fc^wei\u00e4erifc^en ^\u00fcnftteroerfammfung \nin 3ofingen. \n\n\n3n sartbelaubten 3tt)eigen [pielen \n2)ie lauen S\u00fcfte; %m unb glu^ \nSSebecft ber S3lumenteppic^ mieber, \nS)ie SS\u00f6gel fingen Siebe^Iieber, \nUnb alieg iaud&jt bem ?$r\u00fc^ling ju. \n\nS)e0 \u00c4\u00fcnftrerg S3ufen f(3^n)eUt ein Seinen, \ner mu^ in (Sottet 2Be(t Ijinau^; \nS)er 6t\u00e4bte bumpfige\u00e4 \u00a9em\u00e4uer \nGrftidt beg Hunftfinn^ fc^\u00f6ne^ ^euer \nUnb l\u00f6fc^t \u00bbobl gar tk flamme au^. \n\ndr finb't an beinern OJlutter^etjen, \n^Jatur, \u00bba0 trauernb er \u00bbermi\u00dft; \n^n beinern ^e^ren ipeiligtljume \nentfaltet fid^ bie fc^\u00f6ne S3Iume \n2)er ^:\u00df^antafie/ \u00fcom 2\u00dfeft gef\u00fcgt. \n\nUnb ajJut^ unb Hraft ermad^en \u00bbieber, \n2)ie i^lamme lobert ^immelmdrt^ 1 \n\u00dfr ^ulbiget ber j^unft auf\u00e4 neue, \nUnb, bafe er boppelt fic^ erfreue, \nSGB\u00fcnfd^t er ftd^ eine\u00e4 j^reunbe^ ioerj. \n\n\n185 \n\n0 ^\u00fcnftler, !omm in unj're Tliittl \n2Bir bieten bir bie ^anb! \u00df\u00a7 ftrebt, \nS)ur(j^gl\u00fc^t \u00fcon [\u00fc\u00a7em 2)litgefu^le, \n$ier jeber na\u00e4) bem fd^\u00f6nen 3iele, \nS)a\u00a7 ^e^r i?or beiner 6eele fc^irebt. \n\n0 \u00c4\u00fcnftler, fomm! 2lud^ bic^ um[(^lie^e \nS)er [d^one S3unb, ber un\u00e4 vereint; \n2\u00d60 Siebe gern ben \u00a9c^tu\u00e4d^ern ^ebet, \nS)e\u00a7 ipoffnung^armen Tlutl) belebet \nUnb treu mit bem SSerfannten meint. \n\nS)er 2Jli^gunft fr\u00fcp^jelbafte <5eele, \n\"6ie/ bie il^r \u00aeift im ?yinftern [treut \nUnb !alt ba\u00a7 \u00a9lud tjom Sruber menbet \u2014 \nSie fliebt \u2014 unb feine 6tirne [c^dnbet \n:^1^r \u00a9iegel ber 35ermorfenbeit. \n\n^i(i)t ^^\\'o, nic^t bummer Gigenbunfel \nentmeibt ber greunbfcbaft ^eiligtbum. \n2Bir jubeln, menn 35erbienfte^fronen \n3)ie b\u00f6bre ^unft be\u00a7 $8ruber^ lobnen, \nS)enn (\u00a7ine\u00a7 D^ubm ift Silier a^ubm! \n\n6c^lagt ir)anb in ^anb, ibr trauten S3r\u00fcber \nUnb fn\u00fcpft eg feft, ba^ fcb\u00f6ne S3anb! \n\u00aeer $fab jur \u00c4unft ift meit unb gdbe, \nUnb jene glanjumftrablte ^\u00f6be \n\u00dfrreid^t man nur an greunbe^ ^anb. \n\n\n186 \n\n\n2)e\u00f6 SRa ter\u00e4 'Btf^n^n^t \n\nnad^ bem \u00aefel mit \u00a9elbf\u00e4dcn. \n\n\n2)a^ \u00a9lud befuc^t mid^ nur im Xraum, \nUnb a\u00e4)l entfliel^t am aJlorgen. \n2\u00f6ie S3ienlctn ben entbl\u00fc^tcn S3aum, \nUmfummen mid^ bie \u00a9orgen. \n0 ft\u00e4nbe ber Gfel mit \u00a9\u00e4den bod^ ba! \nUnb bort' id^ nur einmal fein frobe\u00f6 S\u2014 al \nS-a! S-al 3-a! ^-al \n3lcb mare ber (S[el mit 3:i^alern ba! \n\nSSergeben\u00f6 fife' id^ fr\u00fcb unb [p\u00e4t \nStuf meinem i^ammerftuble, \nUnb mal' \u00a9efd^icbte unb ^Jortrdt, \n3m \u00a9tpl \u00fcon S)a\u00fcib^ \u00a9cbule! \n0 ft\u00e4nbe ic \n\n\u00a9ebt, wie ein 93ilb ba\u00a7 anbre br\u00e4ngt \n2luf 3;ifdben unb auf 93dn!en! \n\u00dcJlit Seini\u00fcanb ift bie 2\u00dfanb bebdngt \u2014 \nUnb feblet in ben \u00a9cbrdnfen! \n0 ft\u00e4nbe tc. \n\n\n187 \n\nSBo^t Eommt man, meine \u00c4unft ju fe^n, \nUnb lobet mit \u00a9ntj\u00f6cfen; \nS)o(^, menn bie Seutc^en miebergc^n, \n\u00a9puff\u00e4 l[)inter meinem 9*l\u00fcctcnl \n0 ftdnbe IC. \n\nSWit S^e\u00fcerena unb \u00a9d^meid^elei'n \n6ud^' iii) 2R\u00e4seneng\u00fcte; \n2Ba^ bringt mir ba^ Sd^arringeln ^ ein? \nBerri^ne unbert ebeln \u00a9eelen, \n2)ie mi(^ ber gangen G^riften^eit \nSn ibrem 93ud^ empfeblen? \nCl ftdnbe :c. \n\nS)a fommt ein ^ritifu\u00f6, erjd^lt \nS)ie Sdnge unb bie S3reite, \nUnb jeigt um^ Honorar ber 2Belt \n\u00aear meine ^interfeite! \n0 ftdnbe 2c. \n\nS3e^dng' icb aud^ o^n' Unterla\u00df \nS)ie ^unftberlegerbuben, \nSlucb bort erfd^eint fein 2)te|fia\u00f6 \u2014 \n3(^ feufje mit ben ^uben! \n0 ftdnbe 2C. \n\n\n1 \u00c4ra^f\u00fc^eln. \n\n\n188 \u25a0 \n2Jlcin fanfteg ^dh6:)en fnurrt unb billt: \n\n3Ba5 l^ilft\u00e4? au\u00e4 meinen 3^\u00f6pfen cfuiUt \n3^ur Oel unb 2\u00abalerbutter! \n0 ft\u00e4nbe 2C. \n\nUnb tmU ber Unmutig mid^ julefet \n2lu\u00a7 meinem 9tattenne[te, \nSo hjeid^t er nic^t \u00bbon mir, unb t)efet \naJlid^ t)inter bie ^Pal\u00e4fte. \n\u00df\u00a7 murmt mid^ im ^erjen, ic^ rufe: ^a\\)al \nS)ag \u00aeolb ift gefunben! ber \u00dffel ift ba! \n^\u00f6rt i^n ial^n, ia^n, xdi)n\\ \u2014 \n2ld^! bafe ic^ ben \u00a9rauen nii^t abpacfen fanni \n\n\n189 \n\n\n\u00c4uttft(ct=S(^trffal. \n\n\nS)rei %^aUx Serbien' ic^, \u00a7un)cilen aud^ \u00fcier \nS)eg %aQe\u00a7, mein golbige\u00f6 SJl\u00fc^md^en! \nS)a\u00a7 mad^t in gi\u00fcolf SO^lonben \u2014 e^ fd^minbelt mir j^ier! \n$ofe \u00a9terni meld^ ein ^immlifd^e^ 6\u00fcmmd^en! \nS)a muBt bu mir perlen im lodfigen ^aax \nUnb 6l^amle \u00fcon Gafl^emir tragen! \nS)ro]^t 9f{egen ben [eibenen \u00a9trumpfc^en \u00a9efa^r, \n\u00a90 ro\u00fcen mx luftig im 2\u00f6agen! \n\nBdjbn aJl\u00fc^md^en, fie Idd^elte freunblid^ unb i\u00e4W \nS)er e^ingerd^en rofige Gnbc^en; \ni^anb, ba^ an ber \u00a9umme fein ^ellerd^en fe^lt, \nUnb gab mir i^r nieblid^e\u00f6 ^\u00e4nbd^en. \nS)ag mar eine luft\u00fcberftr\u00f6menbe SBelt, \nSB\u00f6ie nod^ !eine 3)id^ter fxe malten! \n^dtt jemanb mir einen Slpoftel befteUt, \n(Sr ^dtt' einen ^otn^ erhalten. \n\n\u00aea^ mu^te be^ gebend profaifdje^ \u00a9d^rei'n \n2lu\u00a7 golbenen tr\u00e4umen un^ l\u00fcecEen! \n\u00df^ [teilten bie 2Jlonben fic^ regelred^t ein, \nS)od^ blieben bie ^^dlerd^en [tedten. \nS)ie \u00a9ddfe, bie Siebc^en, ber Hoffnungen Doli, \nUmfdumte mit l^ellgr\u00fcnen ^ydbd^en, \n:3d^ f\u00fcrchte, fie merben am Gnbe nod^ mol^l \n3u ^embd^en f\u00fcr S5uben unb SD^l\u00e4bd^en. \n\n\n190 \n\n\nS)al treibet unb poltert, ba\u00e4 n\u00f6t^et unb brdngt \nUm \u00dfffen unb ^rinfen unb Kleiber! \u2014 \n(\u00a7a )3od^t \u2014 td^ hin ftille \u2014 o ^immcl! ba fprengt \nS)ie 3;^\u00fcre ein \u00a9d^ufter unb \u00a9c^neiber. \n^\u00e4) \u00f6ffne bie 6d^r\u00e4n!e, ic^ fd^Iie\u00dfe fie ju, \nUnb fuc^e unb fud^e \u00bberlegen, \n2Rir grinfen nur l\u00f6c^rigte \u00a9trumpfe unb \u00a9c^u^', \nUnb fd^ulbige Sf^oten entgegen I \n\n3lft brausen aud^ ^^riebe, unb niemanb bebro^t \n3)ie %^\u00fcxe mit \u00a9t\u00fcrmen unb Klopfen, \n^reifd^t'g brinnen; e\u00e4 mangelt an ^ol\u00e4 unb an 93rot, \nS)em ^^\u00e4fed^en erpre\u00dft man nur 'Iropfen; \nUnb fommen mir 33riefe \u00fcom ferneren Ort, \n\u00a90 t\u00e4n^djt mid^ mein freubige\u00a7 Sinnen; \n\u00a9^ finb nur ^^ilifter toon ba ober bort, \nS)ie bringenb um 3or i^re 2:^\u00fcr; \nS)er \u00a9timme 2:on, ber 6aiten ^lang \n2)em 3Jla!er big tief in bie \u00a9eele brang. \n\n\u201e0 ba^ i\u00e4), ba^ i\u00e4) ein Harfner war'! \n\u201e^d) [\u00e4ng* il)r f\u00fc^e SBort', \n/,Unb br\u00fcdte il^r ^erj ein Kummer fd^mer, \n,,^en Kummer fpielt' id^ fort; \nn^len? njcr? \nn^^ \u00e4\u00f6g' mein blautet \u00a9(^mertl \n\n\nr \n\n\n193 \n\n\u201e93ei \u00a9Ott! an\u00e4) gegen ba\u00a7 ganje 2an'o \n\u201eertdm^jfte i\u00e4) mutl&ig beg 2ndgblein\u00a7 ^anb!\" \n\nUnb aU er toieber gur Sinbe trat, \nS)a ging ein ^anbel^mann \n3n^ ^au^; ben gl\u00e4njenben \u00c4\u00f6nig^ftaat \n&a^t a\\lc\u00a7 ftaunenb an; \n2ln feiner ^anb blifet Stein an \u00a9tein, \n60 ^ell n?ie am Fimmel bie \u00a9ternelein. \n\n\n,,0 ba^ ic^; t)a^ id^ ein Kaufmann m\u00e4r', \n\u201eS)em \u00a9lud Vertraut unb tjclb! \n\u201eUnb l^\u00e4tte \u00a9d^iffe auf meitem SRecr, \n\u201eUnb Giften mit rot^em \u00a9olb \u2014 \n\u201eajflein Htle\u00f6 gab' ic^ f\u00fcr fie ^in \n\u201eUnb bantte laut jubelnb f\u00fcr ben \u00a9etoinn \n\n\n\u201e2Ber ift ba\u00f6 SOfldgblein fo munberfd^\u00f6n? \n\u201e2Ber gibt mir beB 33eri(^t?\" \u2014 \n\u201e\u00a9(^on gmansig freier l^ie^ fie ge^n, \n\u201e2Barum? ba^ mi^ man nid^t: \n,Soi) blieben brei, unb biefen brei'n \n\u201eert^eilet fie l^eute i^r ^a ober 3fiein.\" \n\neg brangt ben 2\u00abaler ber ^khe Qual, \ner magt'^ in^ ^au^ 5U gel[?n: \nS)a fa^ er im reid^gefc^m\u00fcctten \u00a9aal \nS)ie e^reier \u00fcor iljr fte^n; \n^))x Stuge ftillen \u00a9d^merj \u00bberriet^, \ner rpdre fo gerne \u00fcor i^x gctniet. \n\nUfJevt. ni. 3, S\u00c4uff. 13 \n\n\n194 \n\n2)er Gbelmann fprac^: \u201e\u00aeib mir bie .f)anb \n\u201eUnb fc^irlng bid^ auf mein ^o^, \n\u201e^d) bringe bid^ in mein fd^\u00f6nc\u00f6 2anb, \n\u201e3luf meiner Sinnen <5dbIo^; \n\u201e33ei %anh unb Scbmaul/ 3:urnier unb S^gb \n,;2\u00f6irb luftig ba^ ^'iUn bann jugebracbt.\" \n\n2)er ^anbel^mann fpradb: //\u00aeib mir bie balb im \u00a9d^atten, \nanein'g ift \u00fcom eonnenglans beftrablt; \n\u00a9ein g^anfenmer! fliegt obne klammer \u2014 \n3d^ bab' eg an0 \u00a9palier gelegt; \nS)en ^of mad^t er jur D^iumpelfammer, \nS3ei mir ift alle\u00a7 wie gefegt. \n\n\n206 \n\n2)ie ^\u00fcnttlid^teit ift meine \u00a9acfee: \nS)ie SmiebeH\u00f6pfe finb ges\u00e4l)lt, \nMn fjdber Bi\u00dfQ\u00dfi \u00ab\u00abf ^\u00ab\"^ \u00ae\u00ab*^' \n^ein Sc^eitc^en an ber 33eige^ fe^^lt \u2014 \nS)en \u00dcJleifter freute ba\u00a7 nic^t menig, \nGr fprang ent^\u00fccft Dorn \u00a9tu^l em^or, \nUnb rief: bei \u00aeott! ber ^Jinfel^^\u00dfnig ! \nUnb griff mir frabbelnb um ba\u00a7 Obt. \n\n^06) gl\u00e4ns' id^ aud^ im Slrbeit^jimmer, \n3Bag n\u00fcfet'0? ^an\u00a7 gl\u00e4nzet an bem lifc^, \nS)a\u00e4 gr\u00f6\u00dfte 6t\u00fccl bet\u00f6mmt er immer, \nS)en beften SBiffen \u00fcon bem M*; \nSRit 93r\u00fcbe mirb fein inau0. \n\n^ier fa^ er in mand^em S3ilberfaal \nS)er canonifirten aif^aler 3ci^l/ \n\u00a9tufete jumeilen unb magt'^ ju fragen; \u2014 \nS^m moUte bie^ unb ^a^ nid^t besagen. \n\n\n209 l \n\n' I \n\n2)o(J^ man bemie^ i^m je l\u00e4nget je mel^r, ] \n\nSein Hunftfmn fei \u00f6erl^unst, unb er j \n\n\u00c4onn' auf bem ^Jfabe in\u00a7 5]3arabieg ] \n\nS)er Ijol^en SSoUenbung nie gelangen ! ^ \n\nS)a nal^m er fein \u00a9ef\u00fc^l gefangen, .] \nUnb ben \u00fcerfc^rieenen 2Beg uer\u00fce^. \n\n^ox\u00e4)t nun in S)emut^ mit offenen O^ren ^ \n\nS)em ^unftgemdfd^ ber \u00a9aalinfpeftoren, , \n\nSSerfc^lang tm ^^an ^anl, ftubirte bie $oren; ] \n\nUnb a\u00fceg, toa^ er nid&t \u00fcerftanb, 1 \n\n^ax finnig unb l^od^ ergaben er fanb. : \n\nSemte ben \u00a9eift ber \u00c4unft umfaf[en, \\ \n\nSeine S3ilber ftd^ au^fprecj^en laffen, \\ \n\n3:aud^te ben ^infel in Sonnenglut^ i \nUnb Regenbogen unb \u00e4J^eere^flutb ; \n\ni^\u00fcblte Seruf p erhabenen 3t\u00fce(fen, ' \n\nUnb brennenbe \u00a9ier, bie 2Jienfc^beit su ledfen, , \n\n2)ie ungeformte! S)ie heftigen 33eulen :; \n\nSSerborbnen \u00a9efdbmad\u00e4 mit bem $infel ju l)^^kn ' \n\ni^anb er ficb geeignet, unb fo gebot \u2022 \n\nSefet S)urft nac^ 9iu^m, unb junger nad^ \u2014 SSrot,- j \n\n\u00a9leid^ !ategorifcb ftd) mitjutbeilen. j \n\nD^t\u00fcftig er nun an bie Strbeit trat, 1 \n\n^infelte SSilber im gr\u00f6lten ^-ormat, ] \n\n\u00a9Otter, alte unb neue 2Ji^tben; I \n\n3^orbifc^e ipelben mit griec^ifc^en Sitten, \\ \n\nUnb umgefebrt, lie| er erfc^einen i \n\n9Jlit au^gefpreijten Slrmen unb SSeinen, ! \n\n93ei benen fid^ jebe DJlu^fel \u00fcerfc^ob, j \n\nSBenn einer nur eine 9label bob; ' \n\nSlUe^ nadenb bei S(^nee unb 2\u00f6inb, ] \n\nUfieri. HL 3. 2luf(. 14 \\ \n\ni \n\n\n210 \n\n\nIJ\u00dfie l^eut\u00e4utag' \u00bbtele S3ilber finb. \n3og mit bem ^ram in eine 6tabt, \nS)ie Sinn unb Siebe f\u00fcr f\u00fcnfte \\)at; \nBai) na\u00f6) bem gr\u00f6\u00dften Socal fid^ um, \n\ni\u00dfat eini^\u00fcere^rlid^e\u00f6 ^ubl\u00fcum - ' - ^ \n\nS)ur^ bunte Slffic^en an a\u00fcen \u00a9tra^ei^^'^\"^ \"^^ ^\"^^ \n^on feiner ^unft f\\d) anfpred^en su laffen. \n\nS)a trat ber Kenner fleine 3^5^^ \u2022'\u2022'\u25a0\u25a0' ^ \n\nSn ben mit SBilbern beh\u00e4ngten Saal/ \"^^ \u00dfnDl&lisffi \netufete - rieb fid& bie ^lugenliebfer'^^^^^ ^^^^' \n^udte bie ^d^fel \u2014 unb !am nic^t tt\u00bbiei)er. '\"\" \nFerren unb S)amen in bunten \u00a9d^aaren \nMrmn su %\\x^ unb angefal^ren, \nUnb bor ber Sd^opfung, bie fie ba fanben, \nWt offenem Wanl unb 2lugen ftanben. \n3)ie ^errd^en bie gried^ifd^en 3Jlcib(^en lorgnirten, \nS)ie pUelofen, bie S)amen fiyirten - -\"^^^ ^>->^ \n\u00a9Otter unb gelben mit fc^ielenbem ^\u00ab(T/'^Ql^\u00df\u00ab\" ^'^J \nUnb \u00bb\u00fcnfd^ten bie fraft\u00fcolle Beit sur\u00fcrf. ''^\"^^^\u00f6-^^a'^' \nipier ftc^ t^l\u00fcftern unb 5lid^ern erbob/ \nUnb bort bernabm man lautfdballenbeg Sob: \n\u201e0 W bodb ba\u00a7 ?5euer! \u2014 2Bie gl\u00e4njet ber 5?nopf! \n\u201eSBie rotb ba\u00a7 93Iut! \u2014 2Bie nat\u00fcrlich ber 3opf^'' \u2014 \n:3n ieber 3ftid^tung burd^!reu\u00a7te ben \u00a9aal \n2) er Sl^laler, ficb su \u00a9naben empfal^l; \n\u00dfr\u00fcdrte bie 3JI^tben, ba bv\u00e4ngten fid^ ipaufen \nS3efcbauer um ibn; lie^ aber loom kaufen \n(Sin 2\u00dfort er fallen, fo berfcbmanb \naJlit SBliMcbnelle bie SJlenge; e\u00f6 ftanb'\"' \";\" \nS)er bocbbelobte (Irtldrer - berlaffen, \u2022^' '^'^\"'^ ' \n\u00a9elangg iljm nid^t, einen beim 9^ode gu faffen. \n\n\nr \n\n\n211 \n\nl)o\u00e4) \\)atte bann biefer n?o in bec SBelt ,. \n\n60 eben ein ^iifeenb \u00a9em\u00f6lbe befteUt; \n\nSSebau'rte, 'oa^ er nic^t fr\u00fcher gefommen, \n\n\u00a9onft ^\u00e4tf er bie 53ilber alle genommen. \n\nGin 3l\u00bbeiter [u(^te ba^ \u00a9enre nid^t, \n\nS)em S)ritten eg leiber an $(afe gebricht, \n\nS)er SSierte ermartet oorerft 93eric^t, \n\nSBa\u00f6 fein 2lgent au\u00e4 9tom il^m fenbe, \n\n(Ein f\u00fcnfter l)at nur SRarmorrp\u00e4nbe \u2014 \n\n^^urs, alle\u00f6 ])\u00dfta^ im gleichen 2:on \n\nUnb ging bann, obne ^u faufen, baoon. \n\n35ergeben^ hoffte, umlagert t>on Sorgen, \n\nSer 3Jlaler auf b?n fommenben ^ag; \n\n(Sg brachte jeber erfeljnte \u00e4Jlorgen \n\n9lur neuen Slerger unb neue $lag. \n\n^ein ipoffnung\u00f6ftral^l mar ju erblicEen, \n\n^\u00e4glicb erfc^ien mit fteiferem D'^\u00fcdfen j-^ \n\nS)er 3\u00f6irt|>, t>k 3fied^nung in ber ^anb,_ naX \n\nUnb lie^, ba jebe Slu^jld^t fd^manbuji| i^jn isS \n\nK\u00e4ufer ju finben, ben 2)]aler \u00a7mingen, \n\nS)ie 33ilber auf eine @ant ju bringen, \n\n2Bo fie ein geoffroibif(j^er SR\u00fc\u00fccr erftanb, \n\nS5anbalifc& \u00fcber t)k Seide banb, \n\nUnb \u2014 'oa^ 2l)3oll i^n fc^inbe, ben Sc^t^en! \n\nS)ie norbifd^en Sagen, bie griec^ifc^en 2)Zpt^en, \n\nS\u00dfall^aUa, Oltjmp unb golbene^ 33liej3, \n\n9}lit \u2014 \u00dcJl\u00fc\u00fcerrdbern bemalen lie^I \n\n5)en armen Grlo\u00f6 \u00bbon menigen \u00a9ulben \n\nSe^og f\u00fcr grad}t unb \u00df'infu^rfc^ulben .,j| nJ3S \n\nS)ie SRaut^; bcr, fo bie \u00a9ant begehrt, ,=1 >inT; \n\nSa^ nun feine S^iec^nung mit S^jorteln \u00f6ermeljrt. \n\n14* \n\n\n212 \n\n\n2)lalcr unb SBirt^ t>or 3orn jefet gl\u00fchten, j \n\n2)onner rollten unb S3lifee fpr\u00fc|)ten, .i \n\nS)en S)etail aber \u00fcon biefen SBettern \\ \n\n2)er g\u00fcnftige Se[er wol^t gern bermifet, \\ \n\n3)a er in eleganten ^Bl\u00e4ttern ^ \n\n6id^ \u00fcberfatt an \u00a9(^impfen lieft. ] \n\n2lm \u00dfnbe blieb, mie fid^'\u00e4 \u00fcerftel^t, ] \n\n2lpollo'g j\u00fcnger ber ^Seftegte, ] \n\nS)er, trenn auc^ fd^on fein SBeibd^en fle^t, ; \n\n\u00a9id^ ttjeber \u00a7um ^riec^en nod^ \u00a9(^mei\u00ab]^eln f\u00fcgte; j \n\nS3itter auf SBeib unb S\u00e4ugling mie\u00f6, 1 \n\nS)en 2\u00f6irt^ J\u00dfarbar unb ^nider ^ie^- \u2022 \n\nS)a fd)loB bann biefer ben 2lft, unb lie^, j \n\nS3ered^tigt bon ben Sanbe^gefefeen, i \n\nS)en 2Jlaler in ben \u00a9d^ulbt^urm fefeen. j \n\n^ier lie^ i^n bie eiferne S^otlj erfennen \u2014 j \n\nS)ie oft SSerftanb bem S)\u00fcmmften borgt \u2014 \\ \n\nS)en 6d^\u00e4bel miber bie 2Banb ju rennen, j \n\n\u00a9ei nid^t f\u00fcr SBeib unb \u00c4inb geforgt. \\ \n\n2)e\u00a7 3orne\u00a7 Sol^e inurbe !\u00fc^l, ; \n\n93alb fan! nun auc^ fein ^o(^gef\u00fc]^l \\ \n3Jtit meggefc^molsnem SBac^^gefieber \n\n2lu\u00a7 ben \u00e4t^erifd^en ^Dl)en nieber; j \n\nGr forbert ^infel unb f\u00e4rben sunt 9}lalen, | \n\nUm fo feine 6c^ulben bem 2\u00f6irt^ su jaulen. \\ \n\n3Ran reid^t i^m biefe, \u2014 unb mie er ifet j \n\n\u00a9innenb bor feiner Seiniranb fifet, i \n2)a tritt im rofenfarbnen \u00a3ic^t \n\u00a9ein freunblid^e\u00a7 2)orf il^m \u00fcor'g \u00a9efic^t, \nUnb ber Erinnerung bangenbe^ \u00a9ebnen \nentlocft bem Sluge ^eifee X^r\u00e4nen. \n\n\n213 \n\n^r manbelt toicber auf lac^enber %I\u00fcx, \n2lm tnwrmeinben ^a\u00f6:), belaufest bie 3latur, \n\u00a9iel^t fxd) \u00fcon guten ^Renfd^en umringt. \n(\u00a7r malt \u2014 unb toa^ er malt, gelingt, \nUnb dinlim unb greub' unb @olb i^m bringt. \n\nUnb nun? \u2014 Qt mu^te ftc^'g felbft gefte^en. \nUnb })ath W^ leife au(^ oft gefagt, \n2)a^ er feitbem im 3^ebel gejagt, \nUnb nid^tg gefangen unb menig gefe^eu/ \nS)aB, immer jiDeifelnb, immer fd^manfenb, \n6id^ meift um frembe \u00dfmpfinbung ranfenb, \n6r freilid^ \u00bbtele Silber gemad^t, \nSSollenbete\u00f6 aber nic^t^ \u00fcoUbrad^t, \n^a :3nbit>ibualit\u00e4t \n3Jlan immer babei \u00fcermiffen tl^dt; \nUnb immer Harer e\u00a7 \u00fcor il)m ftanb, \nS)aB 2{ngelo, ber \u00a9lan^mmftral^lte, \nSlnberg badete unb anber\u00a7 empfanb \n2ll\u00a7 er \u2014 unb barum aud^ anber\u00a7 malte. \nS)er :3i^mal)n, ber i^n tdufc^te, fd^manb; \n\u00dfr na^m bie \u00e4ft^etifd^e SBage sur ^anb, \nSegt in bie \u00a9dualen bie \u00a9otter unb \u2014 ginfen, \n3)ie er gemalt, unb lefetere \u2014 fmfen. \nGr \\)atte bei i^nen aud^ mel^r empfunben, \n2ll\u00a7 ba er S3erge \u00fcon tobten unb munben \ngelben Raufte, ben Ob^n ftd) raufen \n\u00a3ie^, ben ^elopg in Bt\u00fcden fd&nitt, \nS)ie 5)ibo auf bem Scheiterhaufen \nUnb auf bem S^oft ben Soren^ briet. \nS)ann tr\u00e4umt er fid^ lieber t)k l^eimifd^e glur, \n\n\n214 \n\n\u00dfmpfinb't aufg mue, rok'^ i^m beJ^agtC;. \n2Benn laut ber el^rlic^e ^^\u00f6rfter [c^mur: \n\u201e33ei \u00a9Ott! ber ^a\\e, ben ic^ jagte'/' \nOber ber frcunblic^e Pfarrer fagte, \n60 l^alb im \u00dfrnft iinb 't>a\\h im Sd^erj: \n\u201eS)ag nenn ic^ S3ilber f\u00fcr \u00a9eift unb iaerj^ \n\u201eS)ie me^r al^ meine Sieben taugen.'' \nUnb melc^ \u00dfnt\u00e4\u00fcdfen fic^ \u00fcber i^n go^, \n2Benn au\u00e4 beg SBeibc^en^ fcb\u00f6nen 2(ugen \nS)er 3f{\u00fcbrung beil'ge 2;^r\u00e4ne flo^. \nUnb [0, geftimmt ^u b\u00fcftrer Xrauer, \n^m iQinblid auf alle^, f\u00f6ag i^n jefet brdngt^ \nErgreift er feine Palette unb f\u00e4ngt \n3u malen an: \n\n^n einem 93auer ' \nSa^en brei SS\u00f6gelc^en eingefperrt; \n2l(^! all t^r ?^utter mar aufgesebrt, \nUnb felbft tik h\u00fclfen aufgegeffen, i-. \n\n2)er ??apf ftanb au\u00e4getrocfnet t)a \u2014 \n2Ran i}aik bic armen 3)inger \u00fccrgcffcn \u2014 \nliefet \u00bbaren fie bem 2;obe nab- \nS)ag SSeibcben blidte mit 5Flutterfcbmerjen^ . . \n6elbft fterbenb, auf ibr Sungeg bi\"/ \nS)a\u00a7 neben ibr mit flopfenbem iper^en \n3um lefetenmal ju atbmen fdbien; \nS)ag 2Rdnndben bielt ficb nur mit 2Jl\u00fcb \n^iluf feiner 6tange, unb fcbmadb unb fdbavirig^ \n\u00dcRit b\u00fcrrer ^eble blidt e\u00e4 fo traurig,il yi'i: \n60 mebmutb^\u00fcoU auf bie leibenbe Sic InU \nUnb auf bie neben ibr liegenben \u00c4leinettr'n'1^ \n\n\nr \n\n\n215 \\ \n\nUnb \u2014 ac^I e\u00a7 mar ein 33ilb \u00a7um SG\u00dfeinen. \\ \n\n3]oU j^erjergreifenber ^J^antafte. j \n\nUnb biefe\u00e4 93ilb erhielt ber SBirt^ ; j \n\n\u00dfr trug'\u00e4 befd^dmt unb l^alb ger\u00fchrt ,.:;(? 1 \n\n3u einem Kenner, berl^od^ent\u00e4\u00fcdt ] \n\n^ie D^led^nung be^al^lt', jum Werfer eilte^ | \n\nS)en ftaunenben 2Raler an SSufen br\u00fc(ft*.-;T,v l \nUnt feinet ^erjen^ 2\u00f6unben l^eilte. \nS3alb marb ba^ Silb ju ^of unb 6tabt \n\nS)ag 3:agge[pr\u00e4(^; unb lieber ^at ] \n\n3li\u00e4)t^ \u00dfiliger^, al^ Einzulaufen 1 \n\nUnb eine Gopie ba\u00fcon ^u faufen. ; \n\nS)cr 2)laler mirb nun l^od^fetirt, ] \n35erg\u00f6ttert [elbft; man fub[cribtrt \n\n2luf alleg, t\u00fca^ er in ^ai)x unb ^ag j \n\nUnb 3:ag unb ^al^ren \u00f6oUenben mag; j \nUnb burd^ SSerfpred^en \u00fcon Gieren unb \u00a9naben \n\n\u00a9ud^t man i^n feft su galten. S)ocE er, \\ \n\n2)en Seutel uon S)u!aten [d^hjer, i \n\n3)ag ^aupt mit ^r\u00e4njen be^ D^u^meg belaben^ \\ \n\nGilt fr\u00f6^lid^ lieber gur ]()eimi[d^en glur, ] \n2)ie lang entbehrte DJlutter*3^atur \n\n2Jlit neuem ^^euer su umfaffen, \\ \n\nUnb tl^ut ben nie \u00fcerlefeten 6c^mur: ^ : \n\n3^immer bie leitenbe ^anb ju lafien, | \n\n2)ie bu il^m reid^ft, unb bein \u00a9e^ei^: i \n\n3u fingen, toie un\u00a7 ber 6d^nabel gemac^fen \u2014 j \n\nS\u00fcrber ju eieren. i \n\n^m froren \u00c4rei^ \n^er 3'^eunbe ober be\u00a7 munteren Knaben \n\n\n216 \n\nUnb feinel liebenben SBeibcg gcno^ \n\u00dfr l^eitern Sinnet bie \u00fcppigen \u00a9aben, \nS)ie bie SRatur auf bie \u00a9egenb go^; \n^infelte mieber mit f\u00fcnftlid^cr $)anb \n2Ba^ il^n begeiftert, unb fro|)e\u00a7 \u00a9elingen \nS3eIo^nt i^n mieber, ba bag SSoUbringen \nSOfUt [einem. SBollen im din\u00fcang ftanb. \n\n\nSeften\u00e4Bef^reiBung \n3oH\u00abn 3\u00abartin Uileri'g. \n\n\n0 n \u25a0 \n\n\n2)at>it> |)efe. \n\n\n\u00aeki(i) einem fttUen Sacj^e, ber rul)ig unb fc^aumlo\u00f6 burd? \ngr\u00fcne hatten ba^in fliegt, o^ne je \u00fcber feine felbft get\u00fcd^lten \n\u00f6renjen mit leerem @er\u00e4u[(fee braufenb au\u00f6sutreten, unb ber \nbloB bestimmt fc^eint, liebliche 35lumen am 3^anbe ber Ufer ju \nnjeden unh \u00a7u trdnfen, eben fo fanft, ftet^ flar, Reiter nnn er- \nfreuenb, floB i^o^ann \u00dcJI artin Ufteri'\u00f6 ^then ba^in, ol^ne \nmerfm\u00fcrbige ereigniffe, oljne abenteuerliche \u00a9d^idfale, unb \nbod^ fo reidb an innerem \u00a9etjalt unb irirffam m\u00e4) Slu\u00dfen f\u00fcr \nalteg \u00a9Ute unb \u00a9d^one. \n\n3n 3\u00fcric^ im 2lpril 1763 geboren, \u00bbuc^\u00f6 Ufteri unter \ng\u00fcnftigen SSer^dltniffen, im ^yrieben eine^ gem\u00fct^Iic^en ^yamilien^ \nlebend auf. Seine 3Jlutter mar eine fr\u00f6^li^e, immer gut gelaunte \n\u25a0^rau; fein 33ater ein angefe^ener unb beg\u00fcterter jRaufmann, ber \nfid^ in mannigfaltigen, gro\u00dfen, mitunter gemagten Unterne^^ \nmungen gefiel; babei ein marmer SSere^rer ber bilbenben Hunft \nunb eifriger Sef\u00f6rberer aller gemeinn\u00fcfeigcn Slnftalten. S)rei \n6(^meftern unb ein j\u00fcngerer S3ruber, $aulu^, alle in bem \nZeitraum bon ad)t ^a^ren bor unb nac^ 3Jlartin geboren, bil-- \nbeten einen Hinber\u00fcerein , in melc^em Siebe unb gegenfeitige\u00a7 \nSSertrauen bor^errfd^ten. S)ie Steltern Ijielten i^re Hinber a\u00f6e \ngteid^, liefen fte, o^ne unseitige Strenge, gem\u00e4bren, unb jebe\u00f6 \nin feiner \u00dfigent^\u00fcmlii^feit fic^ ungeftijrt entmideln. \u00dcRartin \nmar gmar immer gefunb, in fi(^ felbft mannigfaltig bef(^\u00e4ftigt \nunb bergn\u00fcgt, aber auffa\u00fcenb ftill unb mortfarg. \u00df'r fang in \nfeiner \u00c4inb^eit faft me^r al\u00f6 er fprad^, unb Singen mar bamal\u00f6 \nfeine unb feiner \u00a9efi^icifler liebfte Unterhaltung. Stunbenlang \nfa^en er unb fein geliebter S3ruber 5Paulu0 auf i^ren 6d^au!el= \n\n\n220 \n\n\npferbeit/ ieber eine Sd^mefter \u00fcor ober hinter fid^ l^altenb, unb \nalle fangen bann mit einanber6(^mei\u00e4erliebert>on 2 a\u00fcat er, ober \n\n3\u00f6a\u00a7 !ann einen me^r ergeben, \n\n21B ein fcli\u00f6ner gr\u00fcner S\u00dfalb, \n\nunb bergleic^en. \u00dfr f\u00fcl^lte fic^ babei [o bel^aglid^, bafe er feiten \nS3eluftigung mit 5!naben feinet SllterS auf ber \u00a9\u00e4ffe fud^te, unb \nfid^ lieber blofe mit feinen \u00a9efd^miftern unb luenigen lleinen, \n^utgearteten ^rcunben in bem ger\u00e4umigen \u00a9arten l^inter bem \n^aufe herumtrieb, \u00a9olbEdfer fing, Slumen pfl\u00fcdte, auc^ mo^l \nmitunter, \u00a7umal in ber 2lbenbbdmmerung, au\u00a7 bem ^inkxWt \neiner %aTC\\i^);)e\u00e4e l^eroor, eine \u00a9d^ioefter aU unerwartete geifter- \nartige \u00dfrfc^einung erfd^reclte, inbem fd^on bamal^ eine ^^eigung \nSU gel)eimniBbollen \u00dfinbr\u00fcden, bie er aber eljer bei Slnbern ju \nerregen aU auf fic^ felbft einmirlen ju laffen fuc^te, oielleic^t als \n^eim unb Einlage ju fi^auerlic^-romantifd^er Sallabenbic^tung, \nin feiner \u00a9eele lag. \n\n\u00a9obalb er nur gel\u00e4ufig lefen lonnte, reijten fd}on alle \n^ilrten oon \u00f6rs\u00e4^lungen, befonber^ au^ ber \u00a9c^meijergefc^id^te, \ngleid^ mie alle in feinen 33ereicb fommenbe \u00a9ebid^te, feine Sluf- \nmerlfamfeit. (Sr br\u00fctete bar\u00fcber im \u00a9tillen unb f\u00fcllte fr\u00fcl} \nfeine $l;antafie mit mannigfaltigen SSil\u00f6ern. S)a er t\u00e4glich bie \nfielen trefflid^en ^upferfticbe ^u fe^en befam, bie fein lunftlie-- \nbenber SSater fic^ b\u00e4ufig au^ ber ^^rembe oerfc^rieb, fo begann \ner aud^ fr\u00fcl^ mit S3leiftift ober mit ber geber, allerlei giguren \nl^injutrifeeln, bie balb Silbniffe feiner \u00a9efc^mifter, balb \u00a9cenen \nau^ feinen ^iftorienb\u00fcd^ern oorftellen follten. \n\nQn bie \u00f6ffentlichen 6d^ulen gefc^icft, oermod^te er bort, ben \n^o)3f fc^on boll t)on eignen unb anbern \u00a9ebanfen unb Silbern, \nfeine 2lufmer!)amleit nie geljorig auf ba^jenige ju rid}ten, ma\u00f6 \ngeleiert \u00bbourbe, unb biefe 3ei^ft^euung , ober bielmet)r biefe 33e= \nfc^r\u00e4nfung auf feinen befonbern ^beenlrei^ begleitete il)n meljr \nunb minber oorm\u00e4rt\u00f6, au\u00f6 einer klaffe in bie anbere, unb an-- \nfang^ m\u00fcrbe er nur, mie man su fagen pflegt, im \u00a9nabenf\u00e4rr^ \nlein in eine l^o^ere bef\u00f6rbert; benn in ber Olegel fafe er gem\u00f6^n^ \nlid^ ber Unterfte auf ber legten S3anf, mo er feinen ^lafe nur gu \noft mit \u00dfinfd^neiben feinet Slamen\u00e4 in ba^ l^arte ^olj bejeid^^ \nnete, m\u00e4^renb berfelbe bei ben Gyamen nie in ber Otei^e ber mit \n\n\n221 \n\n\nQf)xen angef\u00fchrten Sd^\u00fcler prangte, [onbern im \u00dfatalogu\u00f6 md- \nften\u00f6 nur am \u00dfnbe unb gleid^i'am au^gefc^loffen mit ber diant)- \nbemerfung \u201enon collocatus'* ju finben mar. 2)enn ftatt niebcr= \n5uic^reiben, ma\u00f6 ber Se^rer in bie geber jagte, geic^nete er, iebod^ \no^ne alle 2(rglift, biefen [elbft, ober [eine 2)lit)c^\u00fcler, ober \ngra^engefic^ter in feine ^efte, unb alle feine noc^ oor^anbenen \nSchulb\u00fccher fmb ooll folc^er \u00a9ntm\u00fcrfe, bie f(^on \u00fcon entfc^ieb- \nnen Slnlagen zeugten. \n\n3Ba\u00a7 il)m bei ^aufe ju bearbeiten aufgetragen mar, brachte \ner feiten allein ju 6tanbe. 6in flei\u00dfiger, gutm\u00fct^iger, aber mit \nfeinen anbern al^ mec^anifc^en j^ertigfeiten begabter ^nabe ^atte \nfic^ mit befonberer 3uneigung an i^n angefc^loffen, unb ^f \ni^m gem\u00f6^nlid^ fol(^e ^rioat\u00fcbungen in eine leibli^e ^orm \nbringen; voa^ aber ber Seigrer baran noc^ su tabeln fanb unb \nmit rotljer S)inte anftrid^, mar immer nur bon bem [tillen, r\u00e4t^= \nfelljaften DJtartin felbft unb allein sufammengeftoppelt \n\nS)amal^ Ij\u00e4tte fid^ mol)l niemanb tr\u00e4umen laffen, ^a^ biefer \nuttfleiBige unb mie berftocfte \u00a9c^\u00fcler bereinft al^ gereifter OJlann \n\u00fcberall in miffenfd^aftlic^en unb Sachen be^ \u00a9efcfemacf^ beratl^en \nmerben, unb \u00fcber fold^e \u00a9egenft\u00e4nbe immer gen\u00fcgenbe, gumeilcn \nbie befte 2lu^!unft m\u00fcrbe geben fonnen. \n\n2)iefer menig \u00fcerfpred?enbe D}tangel an 2lufmer!fam!eit in \nbcn 6(feulen, bie bamal^ freilie\u00df nod? febr mangelhaft eingerid^s \ntet maren, ber aber nic^t au^fc^lie^enb ber Sel^rmetbobe jur Saft \ngelegt merben barf, mirb nic^t feiten bei pl^antafiereid^en unb \ngenialif(^en k\u00f6pfen maljrgenommen, bie alle\u00e4 trocten unb urib^-- \nfriebigenb finben, ma^ fie nic^t gerabe mit iljren befonbern 3^eis \ngungen in SSerbinbung fefeen f\u00f6nnen, unb meldte iljren eignen \n(Sntmicfelung^gang einfd^lagen muffen, menn il^re nat\u00fcrlid^en \n2lnlagen nid^t unterbr\u00fcdft merben ober menigften^ eine fremb= \nartige 9^ic^tung nehmen follen. 2)ie n\u00e4mliche \u00dfrfc^einung fanb \naucb bei bem feurigen 3. 6. Sabater, bei Ufteri'\u00e4 @eifte^= \n\u00fcermanbten, bem ^b^Uenbic^ter \u00a9alomon \u00a9efener ftatt, gum \n2l)eil auc^ bei bem oerbienftboUen \u00dffc^er bon ber Sint^. \n\nUfteri'^ eigentl)\u00fcmlic^e, in fid^ felbft concentrirte geiftige \n3iatur beburfte meniger, al\u00f6 mand^e anbere, ber \u00e4u\u00dfern einmir^ \nfung unb ^Had^^\u00fclfe unter gem\u00f6^nlic^en \u00abformen; fie reifte \u00f6on \n\n\n222 \n\n\n^nnen ^erau^ burdb i^ren gebiegenen fclbftft\u00e4nbigen \u00a9e^alt, j \nburc^ ba^ ajlebium eigner 2(nid^auung in freier 2Bal^l \u00fcon \u00a3ieb= ] \nUng\u00a7gegenftdnben, unb geigte bann, mie bie reine ^^ladje eine\u00f6 ! \nt\u00bboll!ommenett (Spiegeln, alle^ 5lufgefa^te lieber in \u00fcerfd&\u00f6nerter j \n\u00a9eftalt. ^ \n\nSonberbar i[t e^ insmifc^en boc^, ba^ Ufteri, an befien i \nOI)ren nnb innerem Sinn a\u00fce\u00e4, tt\u00bba\u00a7 in ber 6c^ule gelehrt ^ \nl\u00fcurbe, unbeachtet i?or\u00fcber su gleiten fc^ien, bennod^ fo \u00fciel im \\ \n(3eUd)tm^ bel)ielt, bafe ibm genug ba\u00fcon \u00fcbrig geblieben, um ; \nin ber Sol^e aU \u00a9e]\"d)icbt^for)(^er unb beim (Sntjiffern alter j \nrdt^leltjafter ^n[cbriften Satein unb @ried)i[d) red^t gut ju \u00fcer= ] \n[tel)en, obne fp\u00e4ter burd^ eigentlicbe :pbilologi)cbe ^;]]ri\u00fcat}tubieu i \netma\u00a7 in ben tobten \u00a9prad^en nadbgebolt ju b^iben. i \n\n2)a er ein [anfter unb angenehmer ^mhe mar, ben man ] \n\u20ac^er f\u00fcr blobe al^ mit SSorfafe miberfpenftig \\)kit, fo marfen bie \\ \nSebter aud^ feinen befonbern \u00a9roll auf ibn; manche fogar maren \\ \ni^m, mebr megen feiner \u00a9utberjigfeit al^ f\u00fcr feine unbebeutenben ' \nSeiftungen in ber \u00a9cbule, gemogen, fo ta^ ibm mitunter mand^e I \n\u00a9unft SU 2:beil inurbe. ^n einem botanifcb^\u00ab ^Berfe be^ t>er= i \nemigten (Sanonicu^ Salomon \u00a9cbinj, \u201eEinleitung ju j \nber $flan\u00a7enfenntniB unb berfelben n\u00fcfetid^ften \nlilnmenbung, B\u00fcridb 1774\", finbet f\\\u00e4) \u00a9eite 52 bie S5e^ \nfd^reibung einer ^eife auf ben Uetliberg, auf meldte ber ^ \nw\u00fcrbige Sebrer, nebft einigen altern ^^reunben, aud? mehrere j \n5?naben, beren ^^lamen mit Slnfangsbud^ftaben bc^eldjuet finb, ; \nmitgenommen batte, bie fd^\u00f6ne ^u^ficbt ju genie\u00dfen, ^flaujcn j \n\u00a7u fammeln unb fid^ \u00fcberbaupt einen fr\u00f6blicben %aq ju mad^en. \\ \n(ix erj\u00e4blt, l\u00fcie einer feiner jungem ^Begleiter, \u00fcon ber unge^ j \ni\u00fcoljnten erquicfenben 2Uorgenluft aufgeregt, fo mutbnjillig ge= - \nt\u00fcorben, ba^ feinem ^ubel \u00dfin^alt c\\ct\\)an loerben mufete. 211^-- ; \nbann f\u00e4^rt er fort: ,M- IX.\" (mavtin Ufteri, bamal^ elf ; \n:3abre alt) \u201eein gef\u00fcl^looller ^Inabe, empfanb aucb biefc SBoUuft ^ \n\u201ebe^ 9Jlorgen\u00e4 ; feine ^-reube fanb aber balb eine beffere 2Ben= ! \n\u201ebung. ^it S^l\u00fcbrung bei iQer^enl fang er in einer angenebmen ; \n\u201e\u00dcJielobie \u00a9ellerti 3)Zorgenlieb ; mir alle gingen langfamer unb ; \n,, borten mit Vergn\u00fcgen unferm jungen 6\u00e4nger ju.\" j \n\n3n ben l^obern \u00a9d^ulanftalten begannen h\u00fc reiferem 2Jer= \\ \n\n\nr \n\n\n22S \n\n\nH \n\n\niianbe \u00a9cometric, romifd^e \u00a9efd^id^te nad^ Si\u00f6iu^, unb ba^ \n^SRecitiren patriott[d?er S^^eben feine 2lufmer!)'amfeit bo(^ allm\u00e4lifl \nSU fejleln. \u00a9ein Oljeim, ber i?erbienftt)olIe (Sanonicu\u00e4 Seon- \n\\)axt> Ufteri, i?ermo(^te ben fonft oft t)er!annten 3leffen beffer \n5U burd^fc^auen unb ju beurtl^eilen, al^ anbere Seigrer, tiefer \nertf;eilte i^m, ireniger au^ partciifc^er 58orliebe aU au^ ffindfxii)t \nauf feine eigent^umli^en g-\u00e4^igfeiten, \u00f6ftere befonbere, feinen \n3fleigungen mefjr entfprec^enbe ^itufgaben, unb folc^e f\u00fcl^rte er \nbann meit beffer au\u00a7, aU flei\u00dfigere, aber mit meniger eignem \nMent begabte 6c^\u00fcler fte li\u00e4ikn ju 6tanbe bringen !\u00f6nnen. \n'il\u00fce \u00a9egenftdnbe freier 2Bai>l bel^anbelte Ufteri t)on je^er mit \nbefonberer Siebe unb \u00a9efi^icflic^feit; nur in Ijerfornmli^e, i^m \naber ni<^t ^ufagenbe ^rmen \u00bbermod^te ei? fic^ fr\u00fcl^er rvid^t ju \nfugen. ' \u2022 '\u2022--\u25a0^ -\"^'^ \"^ .\u2022;;! juv-^^: fsd hi --inoto^f ^i- \n\na^it feiner entfd^iebehen Sieb^aberet jum Seidenen ging e^ \nl\u00f6icmif allem Uebrigen. (Er hjofjnte, mie bamal^ alle Satein= \nfetaler, stpeimal m\u00f6c^entlii^ bem Beid^nung^unterrid^t auf ber \n^unftfd^ule bei. 2lud^ ^ier fri^elte er auf feine Unterlegbl\u00e4tter \nunb SJlappen gem\u00f6l^nlic^ nur \u00a9egenft\u00e4nbe eigner (5'rfinbung, \nunb erft menn er bemerkte, ba\u00df ber Se^rer fid^ balb nac^ i^m \numfe^en m\u00fcrbe, entmarf er mit gro\u00dfer 2eid^tig!eit unb 6id^er: \ni)eit, aber oljne 2uft, bie vorgelegte S3lume, ober toa^ er fonft \nnac^jubilben Ijattt, unb mar in biefem einzigen %a\u00e4:) ber ge; \nfd^irftefte \u00a9d^\u00fcler feiner klaffe. \n\nSReben biefem Unterrid^t in ber ^unftfd^ule unter ^rofef= \nfor S5ullinger \\)atU er mit feinen (Sefd^miftern aud^ nod^ bei \nbem S5ud^l)\u00e4nbler S- (5. ?5ue\u00dfli, 6o{)n be^ S\u00dferfafferg ber \u00aee-- \nfc^icl)te ber beften .^\u00fcnftler in ber ^\u00e4jtod^, 95lumen unb M \nbem bamal^ ijon S\u00f6ien surudgefel^rten ^rofeffor 2Re^er \u00a3anb: \nfd^aften seidenen gelernt/ ma^ aber alleg weniger ^u feiner eigent= \nlid^en i^unftbilbung beitt'ugv aU eine i>efonbere SSeranftaltung \n\u00abine^ fremben 5?\u00fcnftlerg. S i.d nn;j-jd \n\nS)er bei 'Dtm iperjog Sari \u00fcon SB\u00fcrtemberg in IXn- \ngnabe gefallene ^-\u00f6ilb^auer \u00a9onnenf(^ein mar nad^ B\u00fci^id^ \ngefommen unb ^atte einftmeilen burd^ Ufteri'^ S5ater SSefM-' \ntigung in ber t>on biefem unb 6alomon \u00a9e\u00dfner (im \n6d^ooren) beworbenen ^Porsellanfabri! gefunben, f\u00fcr meldte \n\n\n224 \n\ner allerlei Heine ^^iguren tnobellirte, bie bann in ^orjellan au\u00e4; \ngef\u00fchrt m\u00fcrben. 6onnenfc^ein mar ein t\u00fcchtiger Beic^ner, \nber ftd^ einen gel\u00e4uterten \u00a9efd^madt unb eine ^\u00f6ljere ^unftanfid^t \nermorben. \u00dfr ntad^te fid^ aud^ ein SSergn\u00fcgen barau\u00f6, bie mit \nfo t>iel Einlagen begabten ^inber feinet \u00a9\u00f6nner\u00e4 in i^rem \n\u00a9treben ju leiten. 3n ber 2Bot)nftube be^ Ufterifc^en ir)au[e\u00a7 \n\u00a7uni %'i)alt\u00e4 m\u00fcrben nun mdl^renb \u00a7mei S\u00f6intern alle Slbenbe \n\u00a9d^n\u00fcre t>on einer 2Banb gur anbern gefpannt, 33orlegebl\u00e4tter \nbaran gel^eftet, unb bei bem \u00a9d^ein einer gro\u00dfen an ber 2)ecfe \nbefeftigten Sampe jeid^neten S3ruber unb \u00a9c^meftern neben ein^ \nanber \u00f6\u00e4nbe, '^\u00fc^e, kop^e, \u00a7. S. Sebr\u00fcn^ Seibenfc^aften, \nunb ganje a!abemi[d^e ^^iguren. ^k\\en ernftern Hebungen, \nmeldte fortgefefet m\u00fcrben, bi\u00a7 \u00a9onnenfd^ein eine Slnftellung \naU ^rofeffor hei ber Slfabemie in S5ern fanb, mo^nten aud& \nanbere Knaben \u00fcon Ufteri'g S3efannt[d^aft gumeilen hei. \n\nS)ann l^atte fein SSater, nebft \u00a9alonton \u00a9efener unb \neinigen anbern ^unftfreunben, mit \u00a9onncnfd)ein\u00f6 Seil^\u00fclfe \neine Heine Sllabemie geftiftet, f\u00fcr meldte \u00a9^p^abg\u00fcffe antifer \n95\u00fcften unb einige ganje ^^iguren angefc^afft m\u00fcrben. 2lud? ^ier \ngeid^nete Ufteri nad^ bem ^lunben, unb obgleid^ er ba\u00e4 groBe \ni^ormat unb ben a!abemifc^=]^eroifc^en \u00a9t^l \u00fcberl^jaupt nid^t \nbefonber\u00f6 liebte unb fid^ f\u00fcr feine S)arftellungen eigner Grfin= \nbung el^er an eine !leinere unb gebrdngtere Spanier hidt, fo ijer= \nbanfte er bo(^ biefen fcbulgered^ten \u00a9tubien feine ^ertigfeit in \nrid^tigem 3^id^nen, bie fid^ in ber ?^olge burc^ ta\u00a7 Slnfd^auen \nber 3^atur unb ber 2Ber!e gro\u00dfer 3Jleifter immer fefter geftaltete. \n3ebe Hebung unter \u00fcerfc^iebenen ^^ormen biente i^m nur, feinen \neigentl^\u00fcmlid^en \u00a9efd^macf, bem er ftet^ treu blieb, befto fc^neller \n3U entmidEeln, benn neben jenen afabemifd^en \u00a9tubien unterlie\u00df \ner nie, eine ^Wienge \u00a9ruppen in feinem eignen \u00a9ti}l ju entmer= \nfen, unb f\u00fcr feine 5Reigung jum \u00a9em\u00fctl^lic^en unb 9Iieblic^en \nfanb er aud^ reiche Df^a^rung bei \u00a9alomon \u00a9e^ner, berbie- \nfem \u00fciel \u00fcerfpred^enben \u00a9oljne feinet greunbe^ bag innere ^ei^ \nligtl)um feiner lieblid^en \u00a9c^\u00f6pfungen auffc^lo^. \n\n^aulug, ber j\u00fcngere 93ruber, ber an biefen in unb au^er \nbem ^aufe getriebenen \u00c4unft\u00fcbungen ^^eil na^m, ^atte aud^ \nfr\u00fcl) fd^on feine befonbere unb entfc^iebene ^id^tung genommen. \n\n\nr \n\n\n225 \n\n\ninbem er, fonberbar genug f\u00fcr einen burd^au^ fanften, cinfad^en \nunb offenen Knaben, \u00fcorjug^meife au^ eigner \u00a9rfinbung, unb \nol^ne je bergleic^en Silber gefeiten ju ^aben, eine SJlenge e^rafeen, \n3auber)cenen, Xeufelslar\u00fcen unb (Saricaturen in ber 2Ranier beg \n^\u00f6llen:S3reug^eU geic^nete, in meldte er aber immer eine \ntiefe, mitunter ^iftorifd^e ober fat^rifd^e Sebeutung \u00a7u legen \nt\u00fcuBte, unb fold^en 2)arftellungen aud^ bei reifern i^aljren \ntreu blieb. \n\nSn jener Gntmidtelung^^Gpod^e, mo Knaben unb S\u00fcng= \nlinge fic^ gemb^nlid^ nur in fo fern anf)altenb befc^\u00e4ftigen unb \narbeiten, aB fie e^ muffen, bagegen lieber mit fr\u00f6^licber \u00a9efell* \nfd^aft 3erftreuungen im ^^reien fuc^en, mar 2Jlartin beft\u00e4nbig \nbefliffen, fid^ in feinem enggefd^loffenen Greife neue, feinem \ninnern \u00a9inn jufagenbe ^enntniffe gu erwerben. SSerf(^loffen, \neinfijlbig, \u00f6ftere fogar mit einem Slnftrid^ tt)el;m\u00fctl^iger \u00a9tim^ \nmung, bie poetifc^e (Sem\u00fctljer in ber^ugenb sumeilen anmanbelt, \nbabei aber niemals \u00fcbler Saune, fucfete er bie (linfamfeit, unb \ntrieb fein eignet SBefen f\u00fcr fx\u00e4) allein in einem ftillen hinter* \nft\u00fcbc^en gegen ben \u00a9arten, bal^er i^n feine fr\u00f6^lid^e SJtutter \nfd^erjhjeife nur ben (Sart^ufer nannte, ^ier seid^nete er, \nla^, machte SSerfe unb \u00fcberlief fic^ bel^aglid^en Tr\u00e4umereien. \nS)ie bebeutenbe Sibliot^e! feinet SSater^, fo mie oiele anbere \n93\u00fcd^erfammlungen ftanben i^m \u00a7u \u00a9ebot, unb bermittelft biefer \nmeift shjedEmd^ig gemd^Iten ip\u00fclf^mittel ftubirte er bamal^ fd^on \nfeine Siebling^fdd^er mit einer in fold^em Filter feltenen \u00a9r\u00fcnb^ \nlid^teit. \n\n^ilud^ feine blofe med^anifd^en Sefd^\u00e4ftigungen befd^rdnften \nfid^ nie auf nufelofe Xdnbelei. 6r goB alle \u00a9d^aum\u00fcnjen, ber \ner l^abl^aft merben fonnte, in \u00a9^pg ah unb forfd^te genau nad& \nbem S^^d i^rer \u00dfntfte^ung unb nacb bem \u00a9inn i^rer ^n- \nfd^riften. ^n ber ndmlid^en Slbftd^t l^atte er ftd^ aud^ allmdlig \neine grofee 2Bappen: unb \u00a9iegelfammlung, \u00a7umal au^ altem \nSeiten unb oon erlofc^enen \u00a9efd^lec^tern angefc^afft, roa^ il^m \nfpdter ba^ \u00a9tubium ber \u00a9enealogie erleid^terte. \u00a9inige 3eit he- \nfd^dftigte i^n bie SSerfertigung \u00fcon Suftfeuermerlen. \u00a9einem \n\u00a9ruber unb beffen \u00a9efd^rten, ti^ alle Slbenbe \u00e4ufammenfamen \nunb tl)eil^ im \u00a9arten, t!^eil\u00a7 in ben \u00a9em\u00f6lben unb \u00dfafematten \n\nUfteri. III. 3. Slufl. 15 \n\n\n226 \n\n\nber benad^barten geftung\u00e4i\u00fcerfe allerlei )5^antafti]d)e Splitter* unb \n3auber[piele trieben, qah er Stnleitung, mie fte il)re Sanken, \n6cbtt)erter, Sd^ilbe unb S^t\u00fcftungen ober Orben^jeid^en \u00fcon ^oU \n\u00fcber 5\u00dfappe funftgerecbt tierfertigen foUten, t)k auc^ irirtlic^ \nimmer feinen au\u00a7 \u00a9efc^ic^t^b\u00fcdbern; itupfermerten unb gemalten \n\u00a9{Reiben gefammelten 3'Ioti5en unb Zeichnungen getreu nacbge- \nhiltiet njurben. 2ln fold^en romantifd^en Seluftigungen nabm \ner, um einige i^abre \u00e4lter, niemals perf\u00f6nlicben Slntbeil, unb \nbegn\u00fcgte fic^, biefelben nur au0 ber gerne anguorbnen unb ju \nleiten, baber er aucb \u00fcon jenen jungem ilnaben mit S5emunbe= \nrung unb \u00dfb^furdjt, gleicb einem 2Befen l)\u00f6i)^xex 2lrt, betrat^tet \nnjurbe. \n\n2Jlit 3tt)eien feiner eignen greunbe b^tte 5Rartin bamaB \neinen befonbern 3}erfebr, ber unter ben gebeimniB\u00fcoUften enor- \nmen ftattfanb. \u00dfiner berfelben, ber eble ^einrieb \u00a9cbius, \nein \u00a9ol^n beg ^farrer\u00f6 \u00fcon \u00a9eengen, ftubirte in 3\u00fcrid^, \ntt)ar ein fc^\u00f6ner unb lieben^m\u00fcrbiger J\u00fcngling, unb ift nacbb\u00dfi^ \nein augge^eicbnet trefflieber \u00a9eelforger unb praftifcber Sanbtrirtb \ngemorben. 3n ber^ugenb \u00fcon tneidberOem\u00fctb^art unb empfdng= \nUli) f\u00fcr jeben s\u00e4rtlicben \u00dfinbrud, maren ibm m\u00e4brenb ber fenti- \nmentalen \u00a9iegmartifcben (^pocbe TlilUx^ 33riefe breier \nafabemifd^er ^^reunbeinbie ^\u00e4nbe geratben. S)at>on burcb- \nbrungen unb entflammt, befcblo^ er, mitUfteri unb einem an= \nbern ^^reunbe einen \u00e4bnlid^en ^rief--, \u00a9ebanfen: unb \u00a9ef\u00fcbl^- \nh)edbfel ^u begr\u00fcnben. ^eber ber brei \u00a9ingetreibten biefe^ empfinb^ \nfamen itleeblatte\u00f6 mdbltefidb unter ben \u00e4\u00fcrd^erifcbenDJldbdben einen \n\u00a9egenftanb feiner Slnbetung, bem er fid? fo tiiel al^ m\u00f6glicb, \nmiei\u00fcobl in tieffter \u00dfb^furcbt, su ndbern tracbten, unb ten er \nbeobad^ten mu^te, um bann ben ^^reunben bie erbaltenen Gin- \nbr\u00fcdte unb bie burdb ba^ Hnfd^auen ber \u00a9eliebten erregten \n(Smpfinbungen in fd^\u00f6n geirdblten 3Borten mitjutbeilen. 2)iefc \nSSriefe tourben in ben Sebrftunben au^gemecbfelt ; bamitaberja \n!ein Ungemeibter foldbe ^erjen^ergie^ungen, menn fte ungl\u00fcd- \nlicberi\u00fceife in frembe ^dnbe geratben fo\u00fcten, entziffern fonne, \nmarb eine eigne \u00a9ebeimfcbnfl ba^u erfunben. S)iefe unfcbulbige \n\u00a9pielerei bauerte ^al)xt lang fort, obne bafe ira^rfdbeinlic^ bie \nbrei angebeteten S)amen i^rer \u00a9ebanfen nur abnen tonnten, ba^ \n\n\n227 \n\n\nfie ber \u00a9egenftanb eine\u00f6 fo ge^eimni^\u00fcollen \u00a9\u00f6feenbienfte^ m\u00e4- \nren, unb [onberbar genug m\u00fcrbe \u00bbon t!^n brei afabemifc^en \nj^reunben bei il^ren 3ufantmen!\u00fcnften au\u00f6 sarter Sc^eu auc^ nie \nba\u00fcon gefprod^en. \u00a9ie begn\u00fcgten fid^ an i^ren gegenfeitigen \nfc^riftlic^en 2Jlittl^eiIungen , bie fie einanber nur ftillfc^meigenb \nunb \u00f6erftol^len sufdjoben. \n\nOb Ufteri biefen fentimentalen SSerfe^r au^ eigentUd^er \ngf^eigung, ober aU \u00a9tpl\u00fcbung, ober blo\u00a7 au^ \u00a9efd\u00fcigfeit f\u00fcr \nSd^in\u00a7, mit bem er in treuer greunbfc^aft hi^ an beffen ^ob \nberbunben blieb, getrieben l)dbe, babon mu^te er fid^ mal^rfd^ein- \nlid^ felbft nid^t genaue 3fiedbenfd&aft ju geben. 3Jlit tiefem unb \nmal)rem \u00a9ef\u00fcl^l begabt, unb jeben blo^ geheuchelten Slnftrid^ \nf\u00fcnftlic^er ober berfd^robener \u00a9efinnungen bon ganser \u00a9eele \nberabfd^euenb, etelte iljm in reifern i^a^ren bor aller f\u00fc^lid^ten \n\u00a9mpfinbelei, tu fein feiner unb fd^arfer 2Bife in Schrift unb \nSBilbern in il)rer ganzen SBlofee barsuftelten unb gu treffen mu^te. \n\nSSon feinen \u00a9ebid^ten au^ jener S^xt, beren er gemi^ eine \ngrofee Stn^al^l berfertigt ^at, ift nic^t\u00f6 meljr borl^anben; einer \nfeiner greunbe erinnert fic^ aber, ein Sieb gefeiten su l^aben, ba\u00f6 \nber ftille Tlattin, aU er fi\u00e4) einft \u00fcber bie \u00a9ommerferien \nmit Sc^ins bei bef[en Sp\u00e4ter in \u00a9eengen aufl)ielt, begeiftert \nbon bem unmiberfte^lic^en Siebreij einer benachbarten \u00a9c^\u00f6nl^eit \nunb unbefc^abet bem \u00a9egenftanbe feiner befonbern gel^eimen \nUnMunq, auf iene meit unb breit bemunberte B^uberin ge^ \nti\u00f6^tet l^atte. \n\n2ll\u00f6 \u00a9tubent im Collegium hmnanitatis mar Ufteri aud^ \n2)flitglieb einer ja^lreid^en \u00a9efellfd^aft, bie fid^ mod^entlid^ ein; \nmal \u00fcerfammelte, unb im SBinter ber D^lei^e nad^ 2luff\u00e4fee lie- \nferte unb borla^, moju er fxd) gemb^nlid^ einen \u00a9egenftanb au\u00a7 \nber baterl\u00e4nbifc^en \u00a9efc^ic^te mahlte, ^m \u00a9ommer aber \u00a7ogen \nbie :3\u00fcnglinge in'g e^reie, entmeber in'g \u00a9ij^l^otsc^en, mo \nbie \u00a9emanbtern unb \u00c4\u00fcl^nern, su meldten Ufteri eigentlich \nnid^t gel^\u00f6rte, inbem er menig anbere Seibe^\u00fcbungen al\u00a7 ba\u00a7 \nS^an^en, biefe\u00f6 aber mit gro\u00dfer SSorliebe trieb, fid^ im klettern \nunb leichtem S)al)infd^reiten \u00fcber bie halfen unb J\u00f6r\u00fcdengeldns \nber be\u00a7 \u00a9iljlftrome\u00f6 \u00fcbUn; ober auf ta^ 3\u00fcr(^er^orn, \nmo ba\u00f6 Beige r^du^d^en be^ \u00a9d^\u00fcfeenftanbe^ iljr Gapitol \n\n15* \n\n\n228 \n\n\nmar, ba\u00a7 belagert unb \u00f6ertbeibigt m\u00fcrbe. 93ei fold^en Ham^[= \nfpielen tl^aute Ufteri gemo^nlic^ auf, l^alf tapfer ft\u00fcrmen unb \nl)ielt, feine Ginfl?lbig!eit ablegenb, frdftige S'ieben im \u00a9inn ber \nalten di\u00f6rmi. 3^ad^ abgefcbloff enem ^^rieben lagerte ficb bie \njunge @efeUf(^aft im \u00a9lan^ ber Sibenbfonne auf ben meieren \n3^afen unb ftimmte ein fd^\u00f6ne^ Sieb an, mobei \u00a9d^inj mit \nfeiner f(^\u00f6nen Stimme immer ber SSorfdnger mar unb non \nUfteri am meiften unterft\u00fc^t m\u00fcrbe. \n\nSBenn nun biefer \u00a7mar fic^ mebr aU anbere junge Seute \nnad) feinem eigenen ipang bef(^\u00e4ftigen unb entmicfeln burfte, \nunb fein 3i5ater bie artiftifd^e Slid^tung be^ \u00a9obne\u00f6 gerne fa^ \nunb fogar aufmunterte, fo foUte er fid^ bod^ allm\u00e4lig aud^ f\u00fcr \nben taufm\u00e4nnifc^en S3eruf, al^ fein f\u00fcnftige^ ipauptgefd^\u00e4ft, \nau^bilben unb bereinft al^ felbfttb\u00e4tige\u00f6 SJlitglieb in bie ^an- \nbel^gefellfd^aft eintreten, mel(^er fein SSater in SSerbinbung mit \nsmei SBr\u00fcbern in einem nabe gelegenen ^aufe \u00bborftanb. 9}1 artin \nmufete baber fr\u00fcber einjelne 6tunben unb, nadbbem er bie \u00f6ffent: \nlieben \u00a9dbulen \u00fcerlaffen, ben gr\u00f6\u00dften Xbeil be^ Xage^ auf bem \n\u00dfomptoir zubringen. 2)a\u00f6 mar aber eine fd^mere Pr\u00fcfung f\u00fcr \nben poetifcben i^l\u00fcngling, menn er trodfene 93riefe abfdbreiben, \ngafturen berechnen unb beim (Smpfang ber gabrifate .^anb mit \nanlegen foUte! S^beffen flagte er, niemals miberfp\u00e4nftig ober \n\u00fcbe\u00fcaunifdb, \u00fcber foldbe, feinen innigften Steigungen entgegen^ \nftebenbe SSefdb\u00e4ftigungen b\u00f6cbften\u00a7 gegen feinen SSruber ^au- \nlu^, ber neben ibm bie ndmlicben 2)inge treiben foUte, unb \nfeinerfeitg lieber 9?lilitair aU Kaufmann gemorben m\u00e4re. J\u00dfeibe \nserftreuten unb trbfteten ficb bann gem\u00f6bnlicb mit fpa^baften \n3ei(bnungen, moburd^ allerbing^ meber bie \u00a9efd^dfte nodb ibte \nmertantilifdben ^enntniffe gef\u00f6rbert, bagegen alle^ \u00fcorrdtbige \nRapier, ja felbft tie SBeber: unb \u00a9trajsenb\u00fcdber mit 6arica= \nturen ber ab- unb sugebenben \u00a9emerb^leute angef\u00fcllt m\u00fcrben. \nUm bocb hei bem langmeiligen Slbfcbreiben menig an= \n\u00e4iebenber 93ricfe 3^abrung f\u00fcr feinen \u00a9cb\u00f6nbeit^fmn ju finbcn, \nfing Ufteri an, fidb einer beffern ^anbfdbrift jU beflei\u00dfen, unb \ninbem er biefelbe meniger nadb fdbulgerecbten OJluftern aU bloB \nnad) feinem eigentb\u00fcmlicben \u00a9efdbmact ju geftalten fucbte, bil= \nbete er fidb su einem ^alligrapben, beffen mannigfaltig uerfdbie- \n\n\n229 \n\nbcnc, immer freie unb mit ber gr\u00f6\u00dften Seic^tigfeit ^ingemorfene \n\u00a9c^rift\u00e4\u00fcge [o jart mie in Tupfer gefto(^en unb berma^en jier^ \nlic^ m\u00fcrben, ba\u00a7 fpdterl^in, unb fogar im Slu\u00e4lanbe, bie ^o[ts \nbeamten fic^ me^rmal^ fc^euten, bie Ueber[d^riften feiner ^Briefe \nDurcfe \\)a^ \u00fcbliche Stn^eid^nen be\u00e4 $orto'g mit 9ftott)ftein \u00e4u he- \nflecfen. \n\nS)ie Ginf\u00f6rmigfeit beg 6tabtleben\u00a7 m\u00fcrbe i^m jd^rlid^ \n\u00f6ftere, jumal im ^erbft gur 3eit ber SBeinlefe, burd} einen \u00e4luf* \nentladt in bem fd^\u00f6nen S)orfe DJZeilen am 3\u00fcr(^erfee Der^ \nf\u00fcBt, mo feine \u00a9roBmutter tin angenel^me\u00f6 Sanbgut befa^. iaier \nmar er gans in feinem \u00dflement. ^ier fc^melgte er fti\u00fc im \u00aee= \nnu^ ber freien 3'Zatur, beren mannigfaltige S\u00f6ilber fein empf\u00e4ngt \nIi(fee^ \u00a9em\u00fctl) mie ein \u00fcarer Spiegel in fic^ aufnal^m. .^ier \nmiegte er fic^ mit feinem geliebten tr\u00fcber ^aulu^ im leichten \n^a\u00e4^en auf ben fanftbemegten 2Bellen be\u00f6 blauen \u00a9ee'^, ober \nlaufc^te bem \u00a9efang ber S\u00df\u00f6gel im SBalbe. f)ier jeic^nete unb \nbid^tete er; ^ier brannte er in ben ^erbftndc^ten feine Suftfeuer* \nmerte ah unb \u00fcberlief ftd^ ungeft\u00f6rt feinem ^ang ju jener ^arm- \nlofen \u00a9em\u00fctf^licbfeit, bie in allen SSer^ttniffen feine bor^err= \nfd^enbe Stimmung mar. \n\n(Eben fo m\u00fcrbe i^m geftattet, alle Sommer mit anbern \n^Iter^genoffen unter ber Sluffic^t unb Leitung be\u00f6 fanften \ni^ugenbfreunbe^ unb :2e^rer^ ^o^. 6a^p. 3i)l aurer fleinere \nunb gr\u00f6\u00dfere g-u^reifen burd^ ^k S(^meis \u00e4u machen. \u201e3Jlan \nmirb no(^ menig folc^e aileifenbe gefel}en baben, mie un^/' ^ei^t \ne\u00a7 in einem Briefe, ben er auf einer folc^en 9*teife im i^al^r 1780 \naug 2usern an feinen SSater gefcferieben. \u201e2Do mir fielen unb \ngelten, tragen mir Rapier unb ^leiftift in ben ipdnben, unb \nfc^reiben alle\u00f6 nieber, ma^ un^ merfm\u00fcrbig bduc^t.\" \u00a9ejeic^net \nm\u00fcrbe auf biefen 2Banberungen aud? immer an jebem g\u00fcnftigen \nStanbpunft, unb bermittelft fo genauer S3eDba(^tung unb einer \n3}lenge gefammelter, in feine Sc^reibtafel eingetragener 3ftotisen \nlernte Ufteri fc^on fr\u00fcl) ben !lafftfcben SBoben ber \u00fcaterldn* \nbifc^en \u00a9efc^id^te, ibre no(^ \u00fcor^anbenen 2)enEmale, bie Sitten, \n\u00a9ebrduc^e unb (Eoft\u00fcme feiner jefeigen SSemo^ner genau fennen, \ninbem fein fc^arfer f&M alles 33ebeutenbe fc^nell unb fi(^er \nauffa\u00dfte. \n\n\n230 \n\n\n6o fjatte Ufteri fein stran^igfte^ ^a\\)t erreicht, unter \nmancherlei ftiller Xlj\u00e4tiqUit, beren \u00a9rgebnifte aber bei feiner \nflei\u00fc\u00f6ljnlicben SSerfd^loffenbeit noc^ menig beachtet m\u00fcrben. S)afe \ner fi\u00fc^ in t}^n 6c^ulen nicbt |)ert>orgetban, mar Idngft \u00fcergeffen- \n6ein ganjeg fittlicbeg S3enebmen unb feine anfpruc^^lofe S5e: \nf(^eiben{)eit ermarben ibm \u00fcberall ^^reunbe unb \u00a9\u00f6nner, meiere \ninbeffen nicbt abneten, ma^ nocb alle^ in feiner Seele \u00fcer: \nborgen lag. 3^ur feine i5ertig!eit im 3ei(bnen erregte bereite \neinige 2lufmerf|am!eit, tnbem er al^ acbtjebni\u00e4briger i^\u00fcnalins \nSftssen 5U ^obmerg biftorifc^en \u00dfrj\u00e4blungen (au^ ber \n6cbtt)ei5erge)d^i(^te), bie S)en!unggart unb Sitten ber \nSllten gu entbedten, S^^'i^ 1^69, unb jwei ^a^re fpdter \nanbere ^n beffen Ueberfefeung 2lltenglifcber Sallaben au^ \nPercy Reliques of ancient english Poetry fo meifter^aft \n!omponirt unb frei entioorfen )^atU, ta^ biefe jugenblicben SSer\u00ab \nfucbe feinen entfd^iebenen ^eruf ^ur Hunft fi^on uuj^meibeutig \nbet^\u00e4tigten. \n\n\u00dfr h)urbe jefet jum erftenmale aufgeforbert, eine Beic^nwng \nf\u00fcr ba\u00f6 S^eujabr^ft\u00fcdi ber SO^inf \u00fcgefellfcbaft auf ba\u00a7 \n^al)x 1783 \u00a7u verfertigen. Sie ftellt bie bewaffneten 3\u00fcrd^e= \nrinnen auf bem l^inbenbofe (1298) \u00fcor, unb ift x>on Scbel- \n\n\n1 ^n fr\u00fcl^ern 3eiten pflegten bie S\u00fcrger von \u00df\u00fcrid^ ftd^ am \nSonntag 2lbenb auf il^ren f\u00fcnften gu \u00bberfammeln, um fic^ \u00fcber \nbie \u00f6ffentlidien 2lngelegen^eiten gu befprec^en. Qux 33eftreitung \nber ein^eijfoften be\u00a7 Sunflftubenofen\u00f6 im SBinter fd^idEten fie \nam 33ed^telitag, 2. Januar, burc| il^re feftlic^ gepu^ten \u00c4inber \nein paar 33a^en unter bem 3^itel Stubenl^i^en auf bie^unft. \n2ll\u00a7 jene SSerfammlungen aEm\u00e4lig eingingen unb bie Defen nid^t \nmel^r eingefeuert m\u00fcrben, mottte man ben \u00c4inbern biefe\u00a7 SSer^ \ngn\u00fcgen nic^t ent^ie^en, unb lie\u00a7 fie nod^ immer Stuben t;i^en \nbringen, rcof\u00fcr fie nun ein fleine\u00a7 \u00a9egengefd^en! an SBad^merf cr^ \nl^ielten. Sp\u00e4ter begannen einige \u00a9efellfc^aften, mie biejenige ber \n\u00df^ori^erren, ber Stabtbibliot^ef u. f. m., meldten auc^ Stuben* \n1^ i|en abgereid^t m\u00fcrben, ber Sugenb ftatt 9Mfd[)ereien le^rreid^e \n2luff\u00e4|e, er\u00e4\u00e4l)lungen au\u00a7 ber Si^raeigergefd^id^te, Siograpl^ien \nBorj\u00fcglid^er ajJ\u00e4nner u. bgl. mit einem baju gel^\u00f6rigen Tupfer* \nftic^e au\u00a73uti^ eilen , unb biefe \u00a7efte l)d^en 9ieuja^r\u00a7ft\u00fccfe. \n2)er \u00a9ebraud^ befte^t nod^ immer. \n\n\n231 \n\nlenbcrg in Tupfer geftod^en. 2Bic oft er in ber e^olge \u00e4^n= \nli(^en Slufforberungen entfpra(^, mirb fp\u00e4ter angef\u00fchrt merben. \n\n9lunme^r foUte Ufteri au(i eine gro^e ^ieifein'^ Slu\u00e4lanb \nantreten unb fid^ drfaljrung, S\u00f6elt; unb 3Jlenfc^en!enntni^ er- \nwerben. Sonberbar genug mar biefe Steife gar nid^t barauf be- \nrechnet, ibn, moju er boc^ eigent\u00fcd^ beftimmt mar, \u00a7um Kauf- \nmann au^5ubilben. S)ie ^anbelfd^aft \u00bburbc bamaB in 3\u00fcri(^, \nmit menigen Slu^nabmen, nodb blo^ berf\u00f6mmlidb betrieben, ^n \nben angefebenften ip\u00e4ufern, beren 2Bo{)I[tanb bereite begr\u00fcnbet \nn?ar, pflegte ^wav ber ^err bem \u00a9an^en \u00fcor^ufteben; bie meiften \n\u00a9efcb\u00e4fte m\u00fcrben aber bem ^aupt-\u00dfommi^ unb tm \u00a9cbreibern \nnad) immer gleicher j^orm fortjuf\u00fcbren \u00fcberlaffen. S3ei meniger \nGoncurren\u00e4 marfen bie n\u00e4mli(^en Operationen, meldte fd^on bie \nS\u00dforfabren bereichert batten, einen binreicbenben \u00a9eminn ab, fo \nbafe ta^ ^aupt unb bie Sobne be\u00e4 ^an)t^ nocb \u00fciel SRu^e fan= \nben, fid^ mit \u00f6ffentli(^en Slngelegenbeiten ober befonbern Siebs \nbabereien ju befaffen. ^enn nun Ufteri '^ SSater feinen mer* \nfantilifcben 2BirEung^frei^ bebeutenb ermeitert unb ficb mit \nauBergem\u00f6I^nlid^er ^b^tigfeit in gr\u00f6\u00dfere Unternehmungen einge^ \nlaffen f)atte, bie er felbft mit eben fo ml Sd^arffmn aU glei^ \nbetrieb, fo mar bocb biefer \u00a9pefulation^geift meniger in einer \nfdbulgeredbten Saufbabn, aU burcb $8eobacbtung ber 3eitumft\u00e4nbe \nauf baufigen Reifen in ibm gernedt morben. (Sr mod^te mo^l \ntenUn unb \\)o^Qn, fein \u00a9oljn merbe ficb auf bie ndmlid^e S\u00f6eife \nf\u00fcr feinen S3eruf au^bilben, unb Iie\u00a7 baber biefen obne befonbere \nSlnmeifung unb gleicbfam auf \u00a9eratbemobi al^ einen reidben \njungen ^errn in bie S\u00f6elt \\)inau\u00a7 sieben, um Sanb unb Seute \nSU feben unb ficb, tt)ie man ju fagen pflegte, ben S)egen su \nbolen*. \n\n:3m 6ommer 1783 trat Ufteri feine ^^abrt in Segleit \neine6 um ein paar Qabre altern 35etter\u00a7 an, um ftdb in ^eutfdb- \nlanb nocb mit einem j^reunbe, bem britten 2)^itgliebe be^ ebe^ \nmaligen fentimentalen Kleeblattes, ber in ^alle ftubirte, ju \n\n\n1 3\u00f6enn bamaB bie jungen Seute au\u00a7 ber l^rembe b^imge- \n!ebrt waren, m\u00e4blten fte fi\u00a7 eine 3\"\"fi ^w^/ m\u00fcrben 3l!tio; \nb\u00fcrget unb erl^ielten baburd^ ba\u00a7 Siedet, ben S)egett ju tragen. \n\n\n232 \n\n\u00bbereinigen. ^k JReife gieng \u00fcber Strasburg unb ^axU-- \ntube, big irobin fein SSater ibn noc^ begleitete, mS) j^ran!- \nf\u00fcrt unb Sei^jig, ido fic^ ber britte \u00a9efdbrte einfanb. 3Son \nba \u00fcber S)regben nadt\u00bb 23erlin, luoUfteri feinen erften unb \nlegten diin beftanb. 6ein \u00e4lterer SSetter, ein gemanbter D^eiter, \n\\)att^ n\u00e4mlich einen Sinkflug nad^ \u00dfbatlottenfaurg angeorb- \nnet, ber ju 5|3ferb gemad^t ir erben follte. Ufteri \\)atU nodi) nie \nein folc^eg beftiegen, liefe fid) aber ju einem SSerfuc^ bemegen. \nStilein fein 2Iiietl)gaul fp\u00fcrte balb, bafe er feinen 2lleifter trage. \nal borjubereiten unb \nmit \u00df^ren an beffen Suftbarfeiten 2(nt^eil neljmen ju f\u00f6nnen. \n^ie brei \u00a9efd^rten trieben ft(^ bann auc^ balb auf \u00f6ffentlii^en \nunb ^ri\u00fcatbdUen t\u00fcd^tig l^erum. S)ie pr\u00e4chtigen Sc^littenfa^r= \nUn, \u00e4umal eine fold^e, bie ber ^erjog bon \u00e4lremberg mit \ngro\u00dfem Stufiranb bon foftbaren 3Jla\u00e4ten \u00fceranftaltet l^atte, ges \ntodtjrten ben Sd^mei\u00e4ern, bie noc^ nie bergleic^en gelegen, biel \nSSergn\u00fcgen. \n\nSBi\u00e4 baf)in icaren biejungen Ferren nebft einem J\u00dfebienten \nmit Gytrapoft in einem eignen SDagen' gereift ; biefen berfauften \nfie nun, um mit anbrec^enbem gr\u00fcl^Iing einen ^ilbfted^er nac^ \n^oUanb ju machen, mobin fie ben fc^meren haften nid^t mit- \nfd^leppen wollten. Ueber Slntmerpen, 3lotterbam unb \nS)elft gelangten fie na\u00f6^ bem.^aag, mo fie Sanbsleute bei ber \n\u00a9d^meisergarbe antrafen, meldte fie \u00fcberall ^inbegleiteten, in ))a^ \nSRaturalien= unb \u00a9em\u00e4lbefabinet be^ ^rins^Statt^alterg, nac^ \nbem iOranienfaal im ^uf(^, nac^ bem g-ifc^erborf \u00a9c^ee* \nbeningen, mo fie gum erftenmal bie Diorbfee erblidten, unb \nin ta\u00e4 bon bem 2)ic^ter Kafe angelegte Sanbgut \u00a9orgbliet, \nba\u00f6 ber \u00a9raf bon 35 entin f noc^, bebeutenb berfd^onert l^atte. \n3n ben einfamen malbigen Einlagen biefe^ gro\u00dfen '^axU l^\u00e4tte \nUfteri beinahe ein \u00a9ef\u00fc^l bon ^eimme^ angemanbelt, ba alleg \nS\u00e4nblid^e unb \u00dfinfai^e fein ^er^ immer am meiften anfprac^. \nSn ^arlem m\u00fcrbe bie gr\u00f6lte Orgel ber 2Belt betounbert, \nStmfterbam mit feinen Slbmiralit\u00e4t^gebduben, \u00a9d^iff^irerften, \n\u00a7afen unb \\3a^ S^at^tjau^ boU pr\u00e4chtiger \u00a9em\u00e4lbe, unb hann \naud^ bag benad^barte norb^oll\u00e4nbifd^e, einem 5)3uppen!\u00e4ftc^en \n\u00e4^nlid^e 2)orf Sroe!, fo mie in 6aarbam bie befc^eibene \n2Bo^nung unb 2Ber!ft\u00e4tte ^eter\u00f6 be\u00f6 \u00a9ro^en befuc^t \n\n2lu\u00f6 ^o\u00fcanb fe^rten fie nac^ Sr\u00fcffel \u00e4ur\u00fcc!, un't> be= \ngaben fic^ bon \"Da nad) ^ari\u00f6, mo fie in einem g\u00fcnftigen S^iU \npunfte eintrafen, inbem alle 6d^aufpiele unb \u00f6ffentli(^e Suftbar- \nfeiten einen mel^r aB gem\u00f6l^nlid^en Slufwanb unb \u00a9lanj geigten. \n\n\n234 \n\nbie 2lnt\u00fce[enl)eit be^ ^\u00f6nigg \u00fcon \u00a9darneben ijerl^errlic^en ju I)el= \nfen. Ufteri moljnte einer Versammlung unb feierlid^en ^ro^ef- \n[ion ber Orben^ritter be\u00a7 l^eiligen \u00a9elftem bei/ unb fal^ eine \n2)flenge Suftballon\u00a7 auffteigen, bereu \u00dfrfinbung in jene 3eit fiel. \n2luf ber f\u00f6niglid^en 33ibIiDt^ef fammelte er SRaterialien f\u00fcr feine \nSieblinggftubien unb !o^irte bie B^ic^nun^en ^\u00df^ Tlam^- \nfifc^en \u00dfobep, fo n?ie fec^^gig anbere t)on 93ilbnifien \nbaierif(^er ^^\u00fcrften ber SSorjeit. ^n ben \u00aeemdlbe)ammlungen \n\u00fcermeilte er \u00f6ftere, bel\u00fcunberte ba^ ^nbalibeuljaug unb befud^te \nbann alle \u00a9d^l\u00f6ffer in ben Umgebungen bon ^ari^, fo mie \nauc^ Carmen ou\u00fcille, in beffen \u00a9arten er bergn\u00fcgt uml^ers \nfd^meifte unb in ben l\u00e4nblid^en Slnlagen fid^ bon t^n niannig^ \nfaltigen \u00dfinbr\u00fcden ber ger\u00e4ufdjbollen ^auptftabt fammelte unb \ngern n?ieber eri^olte. S)abei mad^te er biele 33e!anntfd^aften, \nunter ben ^\u00fcnftlern borj\u00fcglid^ biejenige be^ \u00c4^upferfted^erg \nSBille, be^ ^^reunbe^ feinet SSaterg. \n\nS)er \u00e4ltere feiner ^Begleiter mar fr\u00fcl^er fd^on nad^ ber $)ei- \nmatl^ abgerufen morben; ber j\u00fcngere berlie^ $ari^ im i^uni. \nUfteri, ber fo \u00fciel f\u00fcr feine SBipegier ju beobachten l)atte, \nblieb noc^ einen SRonat l\u00e4nger bafelbft, unb fd}lof3 fic^ an neu \nangelangte Sanb^leute unb ^reunbe an. 2lm \u00dfnbe m\u00fcrbe er \nno^ unp\u00e4felid^, loie bie meiften gremben, meldte ba\u00a7 \u00a9einemaffer \nnid)t gemo^nt finb, unb lehrte enblid^, nad^bem er ungef\u00e4l^r ein \ni^al^r im Slu^lanbe jugebrad^t, \u00fcberStton nad^^\u00fcric^ jur\u00fcdE. \n\n3Son biefer Steife finb nodi) biete nad) ber 3^atur fl\u00fcd^tig \nentworfene S\u00fcssen bor^anben, jinifc^en meldte er 35lumen ein^ \ngelegt, bie er fid^ an Ort unb Stelle sum Slnbenfen gepfl\u00fcdt \n^atte. So biete fd^riftlid}e Sf^otijen er fid^ aud^ nac^ feiner \n9I?ei)e auf ganj !leine S3l\u00e4ttd^en mag aufgejeid^net l^aben, fo ift \nbod) fein 2;agebud^ au^ biefer 3eit bon i^m gu finben. (Ein \nfold^e\u00f6 beljarrlid^ fortjuf\u00fcljren mar er eigentlid^ ^n bequem, unb \ner berlieB fid^ \u00fcberall auf fein trefflid^eg \u00a9eb\u00e4d^tni^- \u00dfr fd^rieb \nbon ber ^eife blo^ alle bierjeljn ^age ober brei SBod^en an fei= \nnen SSater ober an eine feiner Sc^meftern. diu fold^er \u00a9rief \nentljielt gemb^nlid^ auf brei Seiten bie boUft\u00e4nbige S3efc^reibung \nirgenb eine\u00f6 \u00a9egenftanbeg, ber entmeber il)m felbft be[onber\u00a7 \nmerfio\u00fcrbig bor!am, ober ber ^erfon, an bie ber 93rief gerid^tet \n\n\n235 \n\nxoax, am beften sujagen !onnte, ttjie er 5. 33. einer 6(^t\u00fcefter bie \n\u00a9tarsifd^e 3^abelfabri! in Slac^en auf'^ genaufte Wberte. \nGin 2:beil be^ 9taume\u00a7 hjar sumeilen mit fleinen leichten geber- \n\u00a7eid^nungen aufgef\u00fcllt, l\u00fceld^e W befdbriebenen \u00a9egenftdnbe, al\u00a7 \n^leibertracbten, \u00a9artenpartien, 6d^iffe, \u00a9er\u00e4tbl'c^aften u. f. tu. \n\u00fcorfte\u00fcten. \u00a9eine $IRittl)eilungen maren meiften^ blofe objelti\u00fc, \nunb [eltener \u00e4u\u00dferte er fid^ \u00fcber feine eignen \u00dfmpfinbungen unb \nben Ginbruif, ben 'i)a^ \u00a9efebene auf ibn felbft bemir!t batte. \n\u00dfin Hu\u00f6jug eine^ bief er Briefe au^\u00a7)amburg an feine \u00e4ltefte \n6cbtt)efter, ber \u00fcon bem SBanb^beder S3oten 6laubiu0 \nbanbelt, mag bier, al\u00f6 SJlufter ber \u00fcbrigen, feine \u00a9teile finben. \n\n\u201eeiaubiu^ ift bein Siebling^bicbter; id) glaube alfo, \n\u201eba^ e\u00a7 bir angenebm fein mirb, menn icb bir eine Sefcbreibung \n\u201e\u00fcon unferm SBefucb hei ibm gebe. \n\n\u201eSBanb^bed mirb \u00fcon allen ^remben, bie nac^ f)am- \n\u201eburg tommen, befud}t, tbeiB um bie f ebenen Slnlagen biefe\u00f6 \n\u201eOrte^, ober ba^ \u00a9d^lofe, ober hm ber\u00fcbmten \u00dflaubiu^, \n.,ober meiften^ alle\u00f6 gufammen ju felien. :^n biefer Slbftdjt rei^: \n\u201eten auc^ wir babin. \u00a9obalb mir im SBirtb^b^iu^ abgeftiegen \n\u201emaren, fanbten mir unfern 35ebienten ju ibm, un\u00f6 anjumelben. \n\u201e2\u00f6ir ha\u00fcm ta^ S}ergn\u00fcgen, angenommen gu merben, unb biefe^ \n\u201egefd^iebt nic^t allen Seuten, menn^. \u00dflaubiu^ feine Saunen \n,Mt, ober fid) ftellt al^ ob er fie \\)ahe. Gr empfieng un^ an ber \n\u201e\u00e4biire mit einem beutfdjen ipanbfd^lag unb einem trauli(^en \n\u201e\u00a9Ott gr\u00fcfe' eud^! unb '{)D'b feine meif3e 3ip[elfappe ein menig \n\u201et)om ^opf. Gr f\u00fcbrte un\u00f6 bann in feine \u00a9tube, \\)k^ un\u00a7 \n\u201efifeen, fefete ftcb felbft unb frug, momit er un\u00f6 aufmarten f\u00f6nne. \n\u201e2\u00f6ir \u00bberbaten un\u00e4 alle^. 5Ri(bt bod), fagte er, unb ging in ba^ \n\u201e^Rebenjimmer, fam balb mit einem feiner ^inber sur\u00fcd (ic^ \n,,fab nocb feiten ein fcb\u00f6nere^), brachte eine j^-lafc^e mitSBein, \n\u201ebie aber nur balb \u00fcotl mar, unb \u00a9Idfer unb fd^enfte ein. ^ber \n\u201ejum Printen muB man aud^ etma^ effen, fubr er fort: id^ \n\u201emeife par nic^t, ob i\u00e4) noc^ etma\u00f6 \\)ahe. (5r \u00f6ffnete fein \n\u201e\u00a9(breibpult: \u00a9n^, ^ei, brei \u2014 icb glaube e\u00e4 iftnodb genug, \n\u201ejal (Sr nabm brei SSrefeeln beroor, legte jebe auf eine\u00f6 ber \n\u201e\u00a9l\u00e4fer unb ))r\u00e4fentirte fie un\u00f6 mit ber ^anb. 2Bir tr\u00e4nten \n\u201eauf fein 2Boblfein, er auf ba\u00a7 unfrige, unb bann fing er an \n\n\n236 \n\n\n\u201emit un^ \u00e4u reben unb un^ allerlei ju fragen, wo inir gemefeit \n\n\u201eunb bergleic^en 2Bir brad^ten beinal^e brei Siertelftun= \n\n\u201eben bei il^m su. \u00a9r ift ungef\u00e4hr t\u00bbon meiner \u00a9r\u00f6^e, ^ager, \n\u201eunb feine Sineamente finb ftarf. \u00dfr l)at eine $l)t)fiognomie, \n\u201ebie SSerftanb unb SBife \u00fcerr\u00e4t^, ein feuer\u00fcolle\u00f6 SXuge unb brau= \n\u201ene\u00a7 ^aar, ba\u00e4 er ganj offen, mie unfere ^Bauern, tr\u00e4gt, \u00dfr \n\u201e\\)atk eine treibe 3ipf\u00dflnt\u00fcfee auf bem ^opfe unb fefete fie immer \n\u201efd^ief auf; einen )}ucefarbnen 3^ac^troct mit gelben f\u00fcnften, \n\u201efc^mar^ pl\u00fcjd^ene a^ gibt i^m \n\u201e\u00e4u leben\" u. f. n?. \n\nUnd) ^lopftocl Ijatte Ufteri in Hamburg gefeiten, \nbenn erirar\u00fcon Sa\u00fcater, \u00a9e^ner unb anbern 3\u00fcrd^ern, bie \nmit bem ^ilu^lanb in ausgebreitetem ^erfe^r ftanben, an alle \n\u00a9elel^rte, 2)ic^ter unb K\u00fcnftler in ben St\u00e4bten, burc^ bie fein \n2Beg il)n f\u00fc|>rte, fo \u00a7. 35. an \u00a9oet|)e, 0tamler, Doerberf, \n\u00a9erftenberg, fo toie burc^ feinen SSater an alle grof3en ^an- \nbelSi^\u00e4ufer mit ben beften Empfehlungen \u00fcerfe^en morben. 6ie \nn\u00fcfeten aber i^m unb feinen \u00a9ef\u00e4ljrten nod) nid^t fo oiel, al^ \nc\u00a7 bei reifern 3al)ren bielleid^t ber ^^all gemefen m\u00e4re; benn bie \njungen Seute maren fc^\u00fcc^tern, Ufteri felbft beinahe bl\u00f6be unb \nberma^en bef4)eiben, ta^ er feine bereits ermorbenen \u00c4enntniffe \nniemals geltenb su machen mu|te. 2Benn bie \u00dfmpfel^lung an \neinen ber\u00fchmten SRann \u00fcberreicht unb 'ca^ erfte H^^aar gem\u00f6^n^ \nlieber Ginleitungsfragen furj genug beantwortet mar, ftodtte baS \n\u00a9efpr\u00e4(^, unb menn auc^ mit Sichtung f\u00fcr ben S3efud^ten erf\u00fcllt, \nmaren bie Dieifenben meiftenS rec^t frol^, menn fie nur balb mie-- \nber bie I^\u00fcre hinter fic^ Ratten, unt fel;rten feiten jum jmeiten-- \nmale \u00a7ur\u00fcd. :3n 23 erlin tarn Ufteri me^reremale su G^obo^ \nmiecfi, unb fanb ben gr\u00f6\u00dften \u00a9enufe an ben Slrbciten biefe\u00e4 \n\n\nw \n\n\n237 \n\n\ntrefflichen ^\u00fcnftlerS/ beffen Tlankv ber feinigen am nteiften ent^ \nfpra^ : allein fo gro^ mar feine fd)\u00fc(fcterne SBefc^eibenl^eit, ba^ er \nfic^ nic^t getraute, i^m feine 3ei(^\"un9en ^u ben altenglif(^en \n\u00f6altaben tiorj^umeifen, bie fein SSater i^n gen\u00f6tljigt l)atte, auf bie \n3fteife mittun eljmen, um ftc^ \u00fcermittelft berfelben al^ einen \u00fciel: \nt)erfpred?enben Dilettanten ju empfehlen. (Siner feiner nod^ \nlebenben 9ieifegefd^rten, ber i^n \u00fcberall Ijinbegleitete, ijerfid^ert \ner l^abe nid^t einmal gemuR bafe Ufteri etma^ bergleid?en bei \nfx\u00e4) gef\u00fcl)rt, unb nie gefe^en, ba^ er biefe Sammlung au^gepadt \nunb jemanb gejeigt babe. \n\nS)ie faufm\u00e4nnifc^en Empfehlungen ^ogen in ber 3fiegel Gin^ \nlabungenju \u00a9aftmaljlen nad^ fxd), unb bamit roar Ufteri n)ie= \nber nic^t gebient, mie au\u00a7 feiner SBefc^reibung eine^ gl\u00e4njenben \nS^ad^teffen^, bem er in ipamburg beigenjotjnt, fattfam ^er\u00fcor \ngel^t. \u00dfr lie^ fic^ pielmel^r flagenb Perne^men: \u201e2)ie Ferren \n^/Jpamburger fmb fo l)Dfli(^, bafe fte einen, fobalb fie il)n nur \n/,beim \u00c4opf erbliden, fogleid^ jum 2Jlittag: ober Slbenbeffen ein- \n\u201elabenl\" \u2014 Ueberall, mie in ben ^nabenjal^ren, fo auc^ auf \nber Steife unb fpdter burd^ fein ganjeg Seben, ging Ufteri am \nliebften feinen eignen ftillen \u00a9ang, l^ielt fid^ immer me^r an \nBadien aU an 9^amen, Permieb alle\u00a7 Sluffel^en unb \u00a9eprdng, \nunb irurbe bal)er erft nac^ l\u00e4ngerer Selanntfd^aft f\u00fcr ta\u00a7 ex- \ntannt, roa^ er eigentlid^ roar. \n\n3Jlan f\u00f6nnte ir\u00e4l;nen, biefe 9ieife, auf ireld^er fo \u00fciele^ toa^ \nfid^ il^m barbot, faum jur $)\u00e4lfte benu^t morben ju fein fd^eint, \n^abe meber tiefe Ginbr\u00fcdEe hei i^m jur\u00fcdfgelaffen, nod^ bebeutenbe \n^^r\u00fcc^te f\u00fcr i^n getragen, \u00a9g ftjar aber gerabe ba^ \u00a9egent^eil. \nSllle^ 5[Rer!n)\u00fcrbige unb ^^arafteriftifd^e tva^ er gefeiten, felbft \n3fleben[a(^en l^atten fid^ bermafeen feiner ^^antafie eingepr\u00e4gt, \nbaB er, je^n unb smanjig ^i^^re fp\u00e4ter, Scenen au^ ^oUanb \nober anbern Pen i^m bereiften S\u00e4ubern mit einer feieren S\u00f6a^r^ \n^eit unb Gigent^\u00fcmlid^feit in allen SSerfc^iebenbeiten ber 3^atio: \nnal-^l)priognomie, ^leibertra(^ten , Slrc^iteltur u. f. m. in S5il- \nbern bar^ufteUen ttju^te, al\u00f6 ob er biefe \u00a9egenft\u00e4nbe erft f \u00fcrjlid^ \n\u00f6or Slugen geljabt, fo mie er oon allen \u00fcorj\u00fcglid^en 6t\u00fcdEen ber \nbefud^tcn \u00a9emalbefammlungen, bon anbern \u00c4unftirerlen , pon \n\u00f6ffentlichen Einlagen, Pon 3Jlenfd^en nnt Ba6:)en \u00fcberhaupt bie \n\n\n238 \n\n\ngenauefte S^edjenfd^aft geben fonnte, ma^ aber [elten unaufgefor- \nbert, fonbern bloB gefd^ab, t\u00fcenn feine \u00fcertrautern j^reunbe bie \nUnterrebung auf folcbe \u00a9egenft\u00e4nbe lenften unb ibm '^xaQ^n \nvorlegten, njo er fic^ bann bar\u00fcber eben fo gem\u00fctblicb al\u00a7 \nb\u00f6cbft anfcbaulidb au^fprac^, unb t\u00fcobl auc^/ \\r)^nn er \u00f6oUs \nfommen gut aufgelegt mar, nodb irgenb &im Slnefbote babei pm \nS3eften gab. \n\n^n bie SSaterftabt \u00a7ur\u00fc(fge!ebrt, trat er nun, auf beimifdbem \n58oben fid^ bebaglidb f\u00fcblenb, mit weniger \u00a9db\u00fccbternbeit auf. \n\u00dfr befudbte regelm\u00e4\u00dfig bie \u00dfoncerte unb alle ^dlle, auf meldten \ner gem\u00f6bnlid) tk Kolonnen ber englifcben Janje anf\u00fcljrte unb \ngef\u00e4llige ^^iguren \u00fcon feiner Grfinbung angab. 2lucb im \u00a9om^ \nmer fehlte er feiten auf bem \u00a9d^\u00fcfeenplafee, bem anmutbigen \n\u00f6ffentlicben Spaziergang, mo bamalg bie fcb\u00f6ne 2Belt ficb nodb \nregelm\u00e4\u00dfig an beftimmten ^agen einfanb, unb \u00fcberall mar er, \nbei altern aji\u00e4nnern megen feinem geiftigen \u00a9ebalt, in gemifcbter \n\u00a9efellfdbaft j\u00fcngerer Seute burdb 2lnorbnung neuer fr\u00f6blicbet \nUnterbaltung^fpiele beliebt, unb balb bei jebem 3Sereine, bem er \nfidb anf(^loB, unentbebrlidb gemorben. \n\n^m ^al)te 1786 \u00fcerbanb er fidb mit einer jungen unb an^-- \ngejeicbnet fcb\u00f6nen \u00aeattin au^ einem angefebenen ^aufe, beren \nreijenbe \u00a9eftalt er \u00f6ftere in feinen biftorifcben \u00dfompofitionen \nanbradbte. (\u00a7ine 3^ocbter mar bie einzige \u00a7ru(^t biefer CSbc \n\n3^unmebr eingeb\u00fcrgert unb b\u00e4u^licb eingericbtet, begann \nfein intenfi\u00fceg Seben fidb immer fd^\u00f6ner unb mannigfaltiger ju \ngeftalten. ^ebe \u00a9tunbe, bie er ben ibn immer gleidb anefelnben \n\u00a9efdb\u00e4ften auf ber \u00a9cbrcibftube, bie er, mie fr\u00fcber fcbon, blo\u00df \nmedbanifdb forttrieb, ent\u00fcbrigen fonnte, mibmete er ber \u00c4unft \nunb feinen Siebling^miffenfcbaften. \n\n2)ie \u00fcielen S3allaben unb ^titterb\u00fcd^er , bie Ufteri fr\u00fcl^er \ngelefen, leiteten ibn allm\u00e4lig auf f^ftematifdbe\u00f6 \u00a9tubium ber \u00a9e- \nfdbicbte unb aller formen be\u00a7 2)littelalterg. (Sr fudbte unb fanb \nrei(^e Slu^beute f\u00fcr feine romantifdbe \u00a9eiftegridbtung in gebie* \ngenen Gbtonifen, beren einf\u00e4dle unb fr\u00e4f\u00e4ge \u00a9pradbe feinem \neignen ^inn jufagte, unb Pon einem ^i^eige \u00e4u anbern \u00f6ermanb* \nten fortfdbreitenb, mar er balb auf jenem meiten gelbe ber \u00a9e; \nfd^idbte einl^eimifd^, be\u00f6or e^ gemiff erma\u00dfen DO^lobe gemorben, in \n\n\n239 \n\n^unft imb S)ic^tung mit Erinnerungen au^ einer emften ^ot- \njett 5U t\u00e4nbeln. \n\n3n ben Reitern fallen ber ^\u00fcrd^erifc^en 8tabtbibIiot^e! \nauf ber SBafferf ir(^e brachte er im Saufe feinet Seben^ \u00fciele tau- \nfenb 6tunben, am liebften tk Sommernac^mittage ju, ftubirte \nunb benufete bor^\u00fcglid^ bie \u00fcielen bafelbft aufbema][)rten ^anb^ \nf(^riften \u00e4lterer unb neuerer Reiten, unb fd^rieb fi\u00e4) ganje St\u00f6^e \n\u00bbon Stu^j\u00fcgen nieber. 2i\u00fcm\u00e4lig lernte er auc^ alle feltneren, \nnic^t blo^ in ben S\u00fcc^erfammlungen unb 21r(^i\u00fcen ^\u00fcric^\u00e4 \n\u00fcor^anbenen \u00e4Jiaterialien !ennen; er fefete ftc^ mit ben SlUer; \nt^umsforfc^ern unb S5ibliot^e!en be^ Elu^lanbe\u00f6 in S\u00dferbinbung \nunb m\u00fcrbe burc^ biefe fortgefefeten \u00a9tubien gleid^fam ein leben- \nbige^ SfJepertorium ber ganzen Literatur beg 2)Iitlelalter^. \n\n2luf \u00e4tuftionen entging iljm !ein alte\u00a7 menig mef)r be!ann* \nteg Sucf); unb menn ein folc^e^ nur irgenb etmag entljielt, ^a^ \n\u00fcber 3\u00abit- unb Sittengefc^ic^te, ober \u00fcber ba^ j^ormenmefen ber \nSSorjeit einigen 2(uf)(^lu^ geben fonnte, fo erftanb unb benufete \ner ba\u00bb)elbe aud^ immer, unb [eine eigene 93\u00fcd^er|ammlung tier= \ngr\u00f6Berte fic^ batjer nac^ unb nac^ auf eine bebeutenbe SS\u00e4nbe- \nidi)l, morunter fic^ manche 6eltenl)eit befanb. \u00dfben fo fauftc \ner auf SSerfteigerungen, meieren er ftet^ beimol^nte, alte \u00c4upfer- \nftic^e, menn fie auc^ feinen ^unftmertt? Ratten, fobalb fie nur \nt>k richtige SSorftellung einer \u00a9er\u00e4tl)fc^aft, eine\u00f6 \u00a9ebdube^ ober \nanberer ^yormen fr\u00fcl^erer Qcil^rtjunberte lieferten; beffer verfertigte \naber, menn fte ettoa befdj\u00e4bigt maren, obgleid^ er biefe \u00fcielleid^t \nf(^on in beffern ^bbr\u00fccfen befa\u00a7, blo^ in ber Slbfic^t, fie bor \ng\u00e4nj\u00fcc^em Untergang ju retten. \u00aeleic^ ber S3iene mu^te er \nauc^ in ben unfc^einbarften 33lumen ^onig ju finben, nnt toeit \nentfernt, t>a^ unter folcben \u00f6fter\u00f6 langmeiligen S3em\u00fc^ungen unb \nStubien feine ^Ijantafie ermattet m\u00e4re, m\u00fcrbe fte \u00f6ielmel?r ha- \nburc^ belebt unb gehoben, l\u00fceil er aucfe hin trodenften \u00a9egem \nft\u00e4nben eine \u00e4fttjetifc^e (Btite abjugeminnen unb biefe im ^ellften \nSid^t ^erau^su^eben muBte. Sllleg ma^ er he}^anMU, erljielt \neinen poetifc^en Slnftric^ unb einen j^\u00f6^ern \u00a9inn, ber f\u00fcr alle\u00e4 \n2\u00f6al}re, (Eble unb 6(^bne begeifternb, mol^lt^tig auf ba\u00f6 \u00a9e* \nm\u00fct^ irirfte. :3mmer beobad^tenb, forfc^enb unb rid^tig auf- \nfaffenb, in literarifc^en Uebungen mie im Umgang mit ^enfd^en \n\n\n240 \n\n\nunb im 2lnfd^auett ber D^atur, geftaltete fii) alleg, toa^ er in \nfid^ aufnal^m, su 2)id^tungen ober ju bilblic^en S)arfteUungen, \nberen Gntm\u00fcrfe i\\)n nic^t bie minbefte 5In[trengung !ofteten, \nbenn fein rul^igeg, beinahe an ^l^legma grenjenbeg 5;emperament \nbielt feine lebl^afte unb f(^Dpferif(^e $^antafie, aU feltene %u\u20ac' \nm\\)rm h\u00e4 genialifd^en topfen, ftet\u00f6 in jenem n\u00fcd^ternen \u00a9leid^- \ngemid^t, ba^ immer bie einfad}ften unb paffenbften 2Rittel jum \nBtoed au^h)\u00e4|)It, jebe Slrbeit erleichtert, unb nie \u00fcber bie Sc^\u00f6ns \nl^eit^Iinie l^inau^fd^meifen l\u00e4Bt. \n\n\u00a9ol(^e fc^\u00f6ne unb n\u00fcfelid^e ^l)\u00e4tigEeit m\u00fcrbe im S^erlauf \nber ^al)xe \u00f6ftere burc^ mand^erlei fc^mere Pr\u00fcfungen unterbro; \nc^en, meldte me^r unb minber jebem 2)flenf(^enleben juget^eilt \nfinb. 2)flerfantiUf(^e\u00a7, burc^ bie erfte \u00a9\u00e4f^rung^^Gpoc^e ber \nfranj\u00f6fifc^en 9f?eboIution neranla^te^ Ungl\u00fcdE l\u00f6fte im ^a\\)x \n1790 unb balb nad^ bem Xobe feiner (Altern bie ^anbel\u00f6\u00fcer= \nbinbung feinet ^aufe^ auf. \u00dfine neueingegangene traf um \nba^ ^al^r 1804 ein cil)nlic^eg \u00a9d^idfal, unb nac^bem Ufteri \nficb mit gro\u00dfer ^nftrengung unb bebeutenbem 9]ac^tl)eil f\u00fcr feine \n\u00a9efunbl^eit au\u00a7 einer fd^manfenben Sage lierau^gearbeitet , mag \ni|)m aud^ mit ^\u00fclfe treuer j^reunbe \u00bboU!ommen gelang, \u00fcber- \nzeugte er fxd) , t)a^ er f\u00fcr \u00a9efd^dfte biefer 2lrt nid)t gefc^affen \nfei, unb entfagte benfelben nunmehr auf immer. dJlit \u00dfrgcbung \nunb Sflu^e ertrug er biefe \u00a9erl\u00e4ge be\u00f6 \u00a9efd^idtg. \u00dfr mar fid^ \nbem\u00fcht, ein bon \u00e4u\u00dfern Umftdnben unabl;dngigeg \u00a9lud in ber \neignen S3ruft ju tragen unb f\u00fcr Told^e GinbuBe 5:roft unb \u00dfrfafe \nin ^unft unb SBiffenfd^aft su finben. \u00a9eine Seben^meife mar \nfo einfadj, er beburfte f\u00fcr fic^ felbft fo menig, ta^ er nod& im^ \nmer feinem ipang ju freigebiger Unterft\u00fc^ung gemeinn\u00fcfeiger \n3t\u00fcede unb aufbl\u00fcljenber Talente folgen burfte unb fonnte. \n\n(\u00a7mpfinblic^er aB jene Ginbu^e mar feinem meid}en \u00a9e^ \nmutige ber ^ob feinet geliebten S3ruberg $aulug, meldjer im \n:3;a^re 1795 in ber SBl\u00fct^e be\u00a7 Seben^ an ben j^olgen einer Qv- \nfdltung ftarb. S3eibe S3r\u00fcber batten bon 5?inbl^eit auf in ber \ninnigften SSertraulic^teit gelebt, ^aulu^ oerbanb mit einem \nfanften 2\u00f6efen eine feltene 6^ara!terfeftigteit. ^chen feinem \n\u00fcorj\u00fcglic^en Talent in Grfinbung unb S)arftellung gefpenfter= \nartiger \u00a9rotesten malte er aud^ Sanbfc^aften , in meldten feine \n\n\n241 \n\nfreunblid^c \u00a9ecle [xi) mie ba5 93ilb ber ^^r\u00fctjling\u00f6fonne in einem \nftillen \u00a9ee fpiegelte. 2Benn aud& nic^t burd^ ungemo^nlii^e \n\u00a9eifteggaben unb tt)if]en[c&a[tlic^e Q3ilbung au^geseid^net, wie \najlartin, fo toav er tod) tuxd) bie \u00dfigenjc^aften feinet treffe \nlid^en \u00a9em\u00fct^e\u00f6 ein t\u00fc\u00fcrbiger S3ruber beftelben. 2tud^ eine im \nSllter auf i\\)tt folgenbe \u00a9d^mefter, S)orot^ea, beren ^armlo[e \ngr\u00f6^li(^!eit il^m fo fel^r jufagte, m\u00fcrbe 1804 \u00fcon einer fd^merj- \nl^aften \u00c4rant^eit ba^in gerafft. \n\n^o\u00e4) tiefer mar bie 2Bunbe, bie ba\u00f6 SSer^dngni^ bem SSater^ \nfersen fd^lug. Ufteri'g einzige 2;od^ter 3\u00f6flagbalena, ein \nfti\u00fceg, in fi(^ felbft sur\u00fcdEgejogene^ \u00e4Jldbdjen, bie getreue ^fle= \ngerin ber geliebten oft leibenben fluttet , begann allm\u00e4lig ju \nme\u00fcen unb [tarb enblid^ im ^a^re 1S15. 2lud^ biefe furd^t-- \nbare Pr\u00fcfung beftanb er, mie jebe anbere, mit einer beifpiellofen \n\u00a9elaffentjeit. @^ mar \u00fcberhaupt \u00a7um Semunbern, mit mel(^er \nun\u00fcermuftbaren D^iul^e biefer praftifd^e ^i^ilofopb jebe ^rt \u00fcon \n\u00a9t\u00f6rung, jebe noc^ fo f(^mere unb anbaltenbe \u00a9orge gu tragen \n\u00bbermoc^te, o^ne je babei in feiner gemo|)nten @eiftegt|)\u00e4tig!eit \ngel&emmt ju merben. \n\nGinige D^ieifen, bie er mit feiner \u00a9attin in m\u00fcrtembergif(^e \n\u00f6\u00e4ber unternabm, mo er ftd^ burcb bie Slnmutb feiner Unterbal^ \ntung\u00f6gabe \u00f6iele i^reunbe unb greunbinnen ermarb, unb aUjd^r; \nlid^e ^yu^manberungen burd^ \u00fcerfd^iebene \u00a9d^mei\u00e4er!antone, bie \ner balb allein, balb in 33egleit t)on ^^reunben ober 35ermanbten \nSur\u00fcdtlegte, ermunterten unb ft\u00e4r!ten ibn immer mieber, um ftd^ \n\u00fcon SJ^euem feinen \u00a9tubien unb \u00a9efc^dften ju mibmen. 6\u00e4 mar \nibm ein eigentlicbe\u00e4 Seb\u00fcrfni^z fid^ in ber freien 9latur ju be- \nmegen, unb beffer er!annte unb tiefer empfanb mobl niemanb \nmie er ibve emig mec^felnbe \u00a9cb\u00f6n^eit, menn er aucb nie bar\u00fcber \nin 2Borte eycentrifc^er S3emunberung au^brad^, ma^ \u00fcberl^aupt \nnid^t feine Bad)Q mar. 2)af\u00fcr aber beobachtete er befto rubiger \nunb ri(^tiger alle in jeber \u00a9egenb oorfommenben \u00a9egenftdnbe, \n\u00f6or allem au^ ti^ OJlenfd^en in i^rer oerfd^iebenartigen 6igen= \ntbumlicb!eit, jeben Ueberreft ber S\u00dforjeit in ^ircben, ^a1\u00df^lim \nober \u00a9cblo^tr\u00fcmmern, beren \u00a9efc^icbte ib^i \u00fcberall genau be^ \n!annt mar, unb jeid^nete gemol^nticb an Ort unb \u00a9teile SIRates \nrialien in feine !leine ^a^)pi auf, bie er bann fpdtcr unb mit \n\nUftexi. m. 3. 2tufl. 16 \n\n\n242 \n\nTlu^Q in SBorten ober 5\u00dfilbern lieblid) unb finnboU aufarbeitete \nuttb nidit feiten feine S^leifegefd^rten mit fold^en \u00a9rjeugniffen \nfeiner ^unft befc^enfte. \u00a9eine Steffen bemal^rten nod^ hjie eine \n9?eliquie eine prac^tboU gefd^riebene, mit nieblic^en o^ic^nungen \nau^gef(^m\u00fc(fte/ in Slierfen abgefa\u00dfte S3efd^reibung einer mit i^nen \ngemad^ten S3ergreife, voo alle^/ mag il^nen ipeitere^ ober ^omifd^e\u00a7 \nbegegnete, mit ed^tem 2\u00f6ife unb sartem \u00aeef\u00fcl)l gefc^ilbert ift. \n3\u00f6er i^n auf fold^en 2\u00dfanberungen ober aud^ nur auf blo\u00dfen \n\u00a9Jjajierg\u00e4ngen begleitete, fanb immer neben ber angenefjmften \nUnterhaltung aud^ 58ele^rung \u00fcber alleg, mag fid^ bem Slugc \nbarbot. \n\nUeber bie \u00f6er^\u00e4ngni^tioUen Reiten ber 9fte\u00fcolution unb beg \n^rtegeg mar er ein rul^iger S3eobad^ter geblieben unb l^atte fei* \nnen ^t)eil an ben mec^felnben \u00dfreigniffen genommen. Bdn \np^ilofopI)ifd^er \u00a9leid^mut^ mar nid^t geeignet, i^n aU ^axteu \nmann bei ^jolitifd^en Umtrieben auftreten gu laffen. 3^ur im \n6e)3tember 1802, alg B\u00fcric^ unter bem 53efe^l beg \u00a9eneral \nSlnbermatt bombarbirt m\u00fcrbe, trug er bei ber allgemeinen \n5Rot^ bag \u00a9einige sur SSertl;eibigung ber bebr\u00e4ngten SSaterftabt \nbei, inbem er ^ag unb ^ad:)t in bem Saboratorium beg 3cug* \n^aufeg Patronen mad^en ()alf. Suftfeuermerfe anberer 2lrt fd&oB \ner felbft ^dufig in 6^)igrammen unb Garicaturen auf mand^c \nl\u00e4(^erlid^e \u00a9rf(ieinung ab, tit aug ber allgemeinen \u00a9dl^rung \nl^er\u00fcortrat. \u00a9old^e \u00dfrg\u00fcffe feiner Saune maren aber me^r auf \n\u00a9ad^en alg auf ^erfonen gerid^tet. \u00a9o bejeid^nete er 5. 93. ^\u00f6d^ft \n!omifd^ ta^ ftiefm\u00fctterlic^e 58er^dltniB ber fran^oftf\u00c4en S^lcpus \nbli! SU i^rer l^elt^etifd^en 2lboptit)=3:od^ter in ber \u00a9eftalt einer \n^\u00fcnbin, bie, ftatt fie su narren, felbft an i^ren jungen faugt. \n2lud^ tit bon jener \u00a7u \u00a9d^ufe unb 2:ru^ ^ergefanbten militari* \nfd^en ^elferstjelfer gingen nid^t leer au^. Unter fold^en 3eid^* \nntingen befinbet fid^ 5. 93. ein allerliebfteg , mit ber geber jart \nfd^raffirteg 33ldttd^en, auf bem ein franjofifd^eg manbernbcS \n3)lilitairfpital borgeftellt ift. 2)ie in ibre Uniformen gefleibeten# \nmit allem m\u00f6glicben \u00a9c^neibe* unb J\u00d6D^r^Slpparat \u00fcerfe^enen \nOfficiers de Sante fifeen, alg blofje \u00a9erippe, mit nacften \u00a9c^ds \nbetn unter ben 3^ebelfpaltern t>on C'^\u00fcten, auf bem 2\u00f6agen, ben \nebenfalls \u00a9erippe bon ^ferben sielten unb ben ber ^ob len!t. \n\n\n243 \n\nUeber bem Unheil bringenben 3uge [c^meben jene e!el^aften \n33\u00f6gel, bie fic^ tjom Stafe ndbren. 2Jlit [old^en [pajstiaften (Sr= \nfinbungen l\u00fcu^te er feine burd^ bie Beiturnft\u00e4nbe \u00fcerb\u00fcfterten \ni^reunbe, fo l\u00fcie fid^ [elbft, su serftreuen unb \u00a7u erbeitern. \n\nS3on \u00f6ffentlichen Stellen b^tte er fr\u00fcber unb tt)\u00e4brenb ber \nbebetifcben D^iegierung nur biejenige eine\u00a7 Obereinnebmerg f\u00fcr \nben Danton ^\u00fcricb eine furje 3sit begleitet, unb im ^Bel\u00dfUm- \nber 1799, aU bie franjofifcbe ^eere^ntac^t gegen tu Stabt t)or= \nbrang, wo bie gefdblagenen a^^uffen fidb in milber SSermirrung \nunb pl\u00fcnberung^luftig jum 9ft\u00fccf\u00e4ug bereiteten, bie ibm anver- \ntraute bebeutenbe ^affe, melcbe er mit ber gr\u00f6\u00dften \u00a9emiffenbaftigs \nfeit \u00fcermaltete, burdb feine Eallbl\u00fctige SSefonnenbeit unb (Seifteg- \ngegenmart gerettet, inbem er biefelbe auf einen mit 6trob be; \nbedtten Darren gelaben fortf\u00fcbren lieB/ im ^au^tleib, al\u00e4 ob \nibn biefe^ \"^\u00fcf^vmxt gar nicbtg angebe, baneben binfd&lenberte \nunb fo ta^ offentlicbe @ut mitten burdb tk \u00a9olbatenmenge gl\u00fcd- \nlidb in ber grauenm\u00fcnfterfirdbe unterbracbte unb bort fidler \u00fcer^ \nmabrte. \n\nSyjad^bem er bie ^anbel^gefdb\u00e4fte g\u00e4njlidb aufgegeben^ \nmanbte er fidb allmdlig ben offentlidben ju. 93ei \u00dfinf\u00fcbrung \nber neuen SSerfaffung im ^a\\)x 1803 mar er in ben gro\u00dfen \ndiat^ gem\u00e4blt morben, 1810 in ben 6tabtratb/ unb oermaltete \nf\u00fcr biefe S3eb\u00f6rbe ba^ \u00a9edEelmeifteramt. ^m ^cibr 1815 m\u00fcrbe \ner in ben fleinen diatl) beforbert, arbeitete h^i ber j^inans* unb \nSlbgabensGommiffion, m\u00fcrbe \u00dfenfor ber beUetriftifd^en \u00a9dbrifs \nten, 2Jiitglieb be6 Grjiebung^ratbe^, ^r\u00e4fibent ber \u00c4unftfcbuls \nSluffidbt unb ber S3\u00fcrgerf(bule, 2Ritauffeber be^ Collegii alum- \nnorum, mar al^ Elftuar eine^ ber tb\u00e4tigften SRitglieber beg \n\u00dfon\u00fcente\u00f6 ber 6tabtbibliotbe! unb enblidb nocb 2)\u00dctglieb ber \nSSorfteberfcbaft feiner ^ircbgemeinbe ju St. $eter. g\u00fcr \u00fcielc \nbiefer S3eb\u00f6rben arbeitete er mit bel^arrlicbem ^^lei^ tbeil^ Slufs \nfdfee, tbeiB Sf^ecbnungen au^, melcbe lefetern befonber^, aU !alli* \ngrapbifcbe 2)ieifterft\u00fcdte in ben Slrcbi\u00fcen aufbemabrt, bie S3emuns \nberung ber Jladbmelt erregen merben. 3^ebenbei beforgte er \nnodb oerfdbiebene i^amilien=6uratelen mit ber ibm eigenen $\u00fcnft= \nlidb!eit. \n\n6o berfdbiebenartige \u00a9efdbdfte bitten t)k ganje ^cit man- \n\n16* \n\n\n244 \n\n\n(^e\u00a7 anbern guten ^o))fe\u00a7 aufgef\u00fcllt unb i^m feine 9Jluf?e ju \nanbetet ^l)\u00e4tig!eit \u00fcbtig geladen: abet Ufteti lebte beffen un- \ngeachtet nod^ mit ganjet \u00a9eele f\u00fct ^unft unb SBiffenfcbaft. \u00a9t \npflegte mit ^iage^anbtucb aufjufte^en, \u00a7u fc^teiben obet ju jeid^s \nnen, big i^n bie Slmt^pflic^t in itgenb eine 6ifeung tief. \u00c4aum \nnac^ ipaufe jur\u00fcdgefel^tt, benufete ef noc^ jebe 9}linute \u00fcot bem \n3Jlittaggeffen, bie angefangene Sltbeit fottjufefeen, unb btel^te \ngleich na(^ genoffenet einfa(^et SJ^ai^lgeit ben Stul^l miebet gegen \nben \u00e4ltbeit^tifd^, inbem et, butc^ feinetlei \u00a9et\u00e4ufd) jetftteut obet \ngeftijtt, immet in bet 2Bo^nftube atbeitete. ^atte et 3f?ad^mittag^ \nfeinet 6ifeung me^t beisut\u00fcoljnen, fo blieb et entttjebet bei ^aufe \ntl^\u00e4tig, \u00fcbet machte fid^ miebet auf bet 6tabtbibliot^ef ^t\\\u00fca\u00a7 gu \nfd^affen. S)ie Slbenbe dbet tribmete et gemo^nlid^ gefelliget Un= \ntetl)altung, entirebet bei einjelnen ^^teunben unb i^tet ^^amilie, \nmo fein \u00a9nttitt immet ^^teube betbteitete , obet in gt\u00f6feetn \n^tibat; unb \u00f6ffentlichen \u00a9efe\u00fcfc^aften, bie et nicbt blo\u00f6 sut Gt- \niolung befuc^te, fonbetn and) al\u00a7 tiefblidenbet nnt) boc^ milbe \nbeuttljeilenbet Seobad^tet, bet \u00fcbetall in maletifd^et obet pf^c^o- \nlogifd^et 93e\u00e4iel)ung ztrca^ fanb, ba\u00e4 ibm f\u00fct feine 6d^ilbetungen \nmenfd^lic^et Xugenben unb Sd^mac^^eiten bienen fonnte. \n\nS)ie ^\u00fcnftletgefellfd^aft, toeld^e fid? auf 3Setanlaffung \nfeinet Ol^eim^, ^eintid^ Ufteti, eine\u00f6 eiftigen ^unftfteum \nbe\u00f6, im Sa^i l'^87 gebilbet ^atte, befud^te et feit itjtet Gnt- \nftel^ung Dot allen anbetn au\u00a7 am liebften unb tegelm\u00e4^igften. \n6t hxa\u00e4)te batin \u00a7uetft ben 33otfd^lag ^ut Stiftung be^ foge: \nnannten 2Raletbud^e\u00e4 auf bie S3a^n, in ba^ jebe^ OJlitglieb/ \nnad^ alp^abetif(^et ^e^totbnung, 93eitt\u00e4ge liefette, unb beteii \nc^ette biefe, su oielen S3\u00e4nben angeirad^fene Sammlung mit \nSltbeiten bon feinet ^anb, bie ftc^ immet butc^ Otiginalitdt bet \n(Stfinbung unb 3ietlic^feit t)^x Slulf\u00fc^tung au^jeid^neten. (Et \n\u00bbetanftaltete fleine ^^efte, bie bon bet \u00a9efellfc^aft in bet fd^\u00f6nen \n:3al^te\u00a7seit auf bem \u00a3anbe gefeiett toutben unb f\u00fct meldte et ge= \nm\u00f6^nlid^ ein eignet, auf bie Umftdnbe paffenbe\u00e4 Sieb bic^tete, \nba\u00f6 et in l;inteic^enben \u00e4lbfd^tiften anfptuc^^lo\u00f6 au\u00f6tt)eilte, unb \n\u00bbeld^e\u00f6 bann nad^ einet befc^eioenen, abet ftb^lic^en Tla^^knt \nuntet feinet Einleitung abgefungen mutbe. S)a\u00f6 etfte folc^et \nSiebet, tromit et bie \u00a9cfcUfc^aft im gt\u00fc^ling 1793 befd^enfte, \n\n\n245 \n\n\nttjar bag beliebte \u201e?^reut cui) be\u00f6 Seben^\", meld^e\u00f6 fettiger \nimmer nod^ in aller 2\u00f6elt gefungen irirb. (Ein anbere^, ba\u00a7 \nT\\\u00e4^ unter ben ^\u00fcnftlerliebern befinbet, bidbtete er f\u00fcr ta^ \ngeft, ba^ auf feine SSeranftaltung t\u00bbon ber \u00a9efellfd^aft im \u00a9tbl = \n\u00bbalbe, inSalomon \u00a9efener^ l\u00e4nblicber 2\u00f6obnung unb su \nbeffen \u00dfbren gefeiert m\u00fcrbe. Ufteri bcitte \u00a9efener^ S3ruftbilb \nin\u00f6 \u00a9e^eim au^ ber Stabt bringen unb, mit Gpbeu unb 2Balb- \nblumen befr\u00e4njt, auf bie Mel ftellen laffen, an ttjel(^er bie SSer- \nebrer be\u00a7 fdbi\u00fceiserifd^en ^beofrit^ ibre S3e(jber auf fein 2lnbenfen \nerflingen liefen unb Ufteri'^Sieb in erbebter Stimmung ab^ \nfangen. 6igmunb SBagner \u00bbon S5ern, ber bem Mt aucb \nbeiiDobnte, unb eine begeifterte 33e)'cbreibung beffelben in ba^ \n\u00e4\u00bbeite ^eft be^ ^el\u00fcetifdben QournaU f\u00fcr Siteratur \nunb ^unft (3\u00fcridb, 1802) einr\u00fcden liefe, melbet: \u201e2tug bem \n\u201eipaufe verbreitete jefet ber \u00a9dbi\u00fcarm fidb burdb SBiefe, 2Balb \n\u201eunb 5;bal. 2Ran fucbte unb fanb bie Stellen, hjo \u00a9efener \n\u201eben \u00a9toff 5U feinen \u00a9em\u00e4lben fammelte, bie 93\u00e4ume, bie Ouel; \n\u201elen, bie gel\u00f6mdnbe. ^m \u00a9cbatten ber gr\u00fcn-golbenen 95u(^en- \n/^gehjolbe, beim SRurmeln ber \u00fcuellen ftromte \u00a9efener\u00e4 Sob \n,/\u00f6on unfern Sippen, unb tnir priefen un6 gl\u00fccflicb, feine \u00a9db\u00fc= \n\u201eler unb Seirunberer su fein, unb l^eute b'er im \u00a9dboofe feinet \n\u201el\u00e4nblidben Slufentbalte\u00e4 feinem 2(nben!en einen fo fdb\u00f6nen 2;ag \n\u201efeiern su f\u00f6nnen.\" S)iefeg 3:age^ gebenfen noc^ alle, bie bem \ni^efte beigettjobnt, mit banfbarer Erinnerung aucb an ben, ber \nba\u00f6felbe fo einfacb unb finnig angeorbnet })aik. \n\nObne e\u00a7 ju mollen ober ju fudben, m\u00fcrbe Ufteri allm\u00e4lig \nbie \u00a9eele, ber 2\u00abittel= unb \u00a9t\u00fc^punft be\u00a7 SSercin^, inbem er \nbie Unterbaltung bejfelben burcb feinen ^unftftnn, feine U\u00e4inx- \nfdben 5?enntniffe, feine \u00ab^reunblicbfeit unb beitere Saune belebte, \nbie J\u00fcngern 2Ritglieber bev\u00fcorjog unb aufmunterte unb ft(^ bie \nS)ocba(ibtung unb Siebe aller in gteii^em \u00a9rab ermarb. 211^ jene \nfr\u00fcl^ere \u00a9efellfdbaft \u00fcon ^unftfreunben , meldbe bie bereite er= \nm\u00e4bnte \u00a9ammlung \u00fcon Slbg\u00fcffen antifer S5\u00fcften \u00fceranftattet \nbatte, bi^ auf ein einjige^ 2Ritgliebfauggeftorben mar, btefc \n\u00a9ammlung nacb bem \u00a9inn ber \u00a9tiftung ber \u00a9tabt angeboren \nfollte, unb, nunmebr ber jefeigen ^\u00fcnftlergefellfcbaft \u00fcber= \ntragen, biefe gleidbfam aufgeforbert mar, ftcb nad^ einer voriger \n\n\n246 \n\nreiflid^ \u00fcberlegten ?^orm ju conftituiren, einen j^onb anzulegen \nunb il)re 2Btr!)am!eit \u00e4um 93eften ber \u00fcaterldnbifc^en ^un[t mei^ \nter au^sube^nen, njurbe Ufteri (1803) einm\u00fctiig sum SSor- \nftel^er geir\u00e4^lt unb blieb eg auc^ hi^ an fein Seben^enbe. \n\n2ln ben \u00f6ffentlid^en \u00c4unftau^ftellungen, bie faft alle :3abre \nburc^ bie \u00a9efellfd^aft \u00fceranftaltet werben, nabm er ben lebbaf* \nteften Slntbeil unb gierte btefelben, aber au^ unbefannt geblie- \nbenen \u00a9r\u00fcnben nur big 1806, ntit [einen Slrbeiten. $)ier fab \nta^ 5)3ublifum guerft fein Unfer 33ater eine\u00a7 Unterh)alb = \nnerg, feine SRuttertreue unb ^inbe^liebe, biefe gart \n(i^t)aci)t^n unb gierlicb au^gef\u00fcbrten 2Berfe/ bie nid^t blo^ \nUfteri '\u00f6 \u00c4'unfttalent, fonbern aucb fein Seftreben, bie ebelften \n\u00a9ef\u00fcble ber 3JIenf(^en burcb finnboUe ^arftellungen \u00a7u beleben, \nfo r\u00fcbrenb betb\u00e4tigen, unb meiere nad^bet nebft fo bieten anbern \nfeiner geiftreic^en 3eidbnungen burcb gefdiidte ^\u00fcnftler in Rwp^ex \ngeftod^en unb allgemein verbreitet Sorben finb. \n\nS)er ttjobltb\u00e4tige, burdb ndbere ^erf\u00f6nlicbe 93e!anntfdbaft \nalle (Siferfuc^t \u00fcerbannenbe \u00dfinflufe be^ gefelligen 93anbeg, ba^ \nalle \u00a7\u00fcrd^erifcben ^\u00fcnftler unb ^unftfreunbe in trauUcber SSer- \nbr\u00fcberung jufammenbielt, mecfte bei Ufteri ben \u00a9ebanfen, h)o \nmoglidb ciUe in ber Scbirei^ jerftreuten ^\u00fcnftler in eine cibnlidbe \nSSerbinbung mit einanber gu bringen unb eine allgemeine \nfdbroei\u00e4erifcbe ^\u00fcnftlergefellf(^aft \u00a7u ftiften. 2)iefer \n\u00a9eban!e irurbe bon ibm jum erftenmal an einem fcb\u00f6nen iperbft- \nabenb (I8O0) bei bem SBafferfall su \u00dfrlenbacb einigen \ngreunben unb in 2tnmefenbeit eine\u00f6 bebeutenben 5?unftlieb= \nbaber\u00a7 bon S5af el mitgetbeilt, mit SBdrme aufgefa\u00dft unb untere \nft\u00fcfet unb nun bon Ufteri burd^ 5^reig)(breiben unb Ci\"inlabun= \ngen nacb allen Seiten xfo eifrig betrieben, t^a^ feine S\u00f6\u00fcnfdbe in \n(Erf\u00fcllung giengen, unb biefe nod^ jefet beftebenbe allgemeine \n^\u00fcnftlergef ellfcbaft ficb fd^on im 2Jlai be^ folgenben M' \nreo, 1806, unter feinem ^orfife jum erftenmal in 3 oft \u00ab9 e\u00ab \nberfammelte. ^ud^ bort mar er, obgleid^ nicbt beftdnbiger 5{5r\u00e4s \nfibent, inbem er bringenb geforbert bcitte, ba^ jebe\u00f6 \u00e4^i^J^ ein \nneuer SSorfteber gemdblt merbe, bie \u00a9eele ber (^efellfd^aft. (Er \nhtad^jie ben (Sefang, ber jeben 2(ugbrud^ alljulauter unb fi\u00fcrmi: \nfd^er i^r\u00f6l^li\u00fc^feit in md^igen \u00a9c^ranfen \\}\u00e4lt, aui) l^ier in 2luf-' \n\n\n247 \n\n\nita^me unb \u00fceranftaltete balb eine eigne 6ammlung \u00fcon ^\u00fcnft = \nlerliebern f\u00fcr bie \u00a9efellfd^aft, noo^u er felbft bie fd^onften \nbeitrage lieferte, unb bie, mit SSignetten ijon ben SJlitgliebern \nau\u00e4geftattet , bei ^aa^ in S3afel 1809 gebrudt, unt iro\u00fcon \neine siueite unb \u00fcerme^rte Sluflage im ^a\\)x 1826 berau\u00e4gegeben \nhjurbe. \n\nSBon feinen lieblichen S)ici^tungen, beren \u00a9egenftdnbe er \nh\u00e4ufig au^ bem ibm fo befannten fe(^\u00a7sebnten :^al)rbunbert \nrodelte , erfd^ienen einzelne \u00a9t\u00fccfe in ben Sllpenrofen: fic \nmu\u00dften i^m gleic^fam abgen\u00f6tbigt merben, inbem er smar immer \ngef\u00e4llig toax, aber in feiner 2ln)prucblofig!eit eine 2lrt t)on \u00abSd^eu \ntoor aller ^ublicitdt beste unb lieber im \u00a9tillen unb obne 2luf= \nfebn \u00bbirfen \u00bbollte. \n\n3u feinen fleinern \u00aeebi(^ten, befonberg ju ben 93allaben/ \nerfanb er fid^ gem\u00f6bnlicb felbft eine paffenbe, einfache 2Relobie, \nnnt) fang biefe aug bem \u00a9ebdcfctnife, inbem er bie 5Roten nid^t \nfannte. 2\u00f6a^ )oon fold^en eompofitionen nod^ erbalten bleibt, \niDurbe \u00fcon mufifalifd^en greunben aufgefcbrieben. \n\n33ei ber beftdnbigen ^bdtigfeit feiner ^b^ntafte ift \u00f6iele^ \n\u00f6on bem, ma^ er gu bid^ten ober su seiebnen angefangen, nur \n95rucbft\u00fcd\u00a3 geblieben, ba oft eine anbere unb neue Qbee bie fru= \nl^ere hei ibm \u00fcbermog unb \u00fcerbrdngte. :3eber 2ag, felbft ein \nganse\u00e4 moblbenufete\u00f6 2Jlenfc^enleben , mar \u00a7u furj, eine folcbe \n\u00a9ebanfenf\u00fclle ju Rapier su bringen. \n\nSllleg, toa\u00f6 Ufteri gejeid^net ober gebicbtet liat, unb feine \nBeidbnungen fmb 5]Soefte, tt)ie feine S)id&tungen \u00a9emdlbe, ift au^ \nbem l\u00fcirflidben, aber burd^ il)n \u00fcerfcbonerten unb ibealifirten \nfieben aufgefa\u00dft, obne $run!, obne ^afd^en nadb t\u00fcnftlid^ \u00fcbers \nrafd^enber SBirfung ausgef\u00fcbrt, unb geeignet ben SPlenfcben auf \nbie 3^atur sur\u00fcdsuf\u00fcbren; ibm \u00dfinfadbbeit ober \u00a9en\u00fcgfamfeit, \nal^ bie einzigen SlRittel, \u00fcergn\u00fcgt unb gl\u00fcctlicb ju leben, in an\u00ab \nmutbigen S3ilbern an^iebenb ju madben; uu\u00fcerfc^ulbeter Slrmutb \n\u00dfrfafe unb \u00a9eminn in i^leiB unb n\u00fcfelicber ^efc^dftigung ju \ngeigen ; finblidben Sinn unb SSertrauen auf \u00a9Ott in jebem \u00e4llter \ntreu an ficb felbft gu erbalten; ber ^efcbeibenbeit \u00fcerbiente \n^rdn^e ju ertbeilen; fmnlidbe Xriebe ben eblern geiftigen untere \nguorbnen; ba\u00a7 fdbone S5anb jt\u00fcifcben \u00a9atten, Gltern unb ^in* \n\n\n248 \n\n\nbern inniger ju [(^lingen ; bie S3er{)dltnine ber ^i^^d)^n gegen ^k \nSlrmen, bev \u00f6of)en gegen bie 3^iebern burd^ ben \u00a9eift ber Siebe \nau^Sugleic^en; jebe ^ugenb in il^rem eigentl^\u00fcmUi^en milben \n\u00a9lans, 'tia^ Safter in [einer e liefen fidb aug ber \ninl^jaltreid^en \u00a9ammlung feiner \u00fcielen 3eic^n\u00ab\u00ab9en ^untt f\u00fcr \n$unft nad^meifen. 2\u00f6a\u00f6 feine meniger ga|)lreid^en \u00a9d^riften \nba\u00fcon entl^alten, mag ber Sefer felbft beurtbeilen. \n\n\u00abSeine \u00a9d^ilberungen au^ ber \u00fcaterl\u00e4nbifd^en \u00a9efd^id^te \nmaren immer fo gemdblt, ba^ fie, toa^ fr\u00fcl^ere ^icibr^unberte \nno(^ dio\\)e^ mit fic^ f\u00fchrten, in hm 6cbatten be\u00f6 ^intergrunbe\u00f6 \n5ur\u00fcc!fefeenb, \u00fcorj\u00fcglic^ bie einfad)en 6itten, bie ftrenge ^ugeno \nunb bie ^elbentl^aten ber SSorjeit \u00a7ur 3^acbabmung aufftelten, \nunb fo ba\u00f6 \u00a7ers ber :^ugenb ergreifen unb mit n^armer SSater* \nlanb\u00f6liebe erf\u00fcllen muffen, ^n ber Einleitung be^ erften 3^eus \nial[)rgft\u00fcdleg ber ^^euermerfergefellfd^aft f\u00fcr I806, moju er \naud^ ben 3^eyt geliefert unb momit dm neue l^iftorifcbe 9fteiben= \nfolge folc^er SBldtter begann, fd^rieb er: \u201e2\u00f6ir boffen euc^ ba= \n\u201emit nid^t erft bei meiter \u00fcorger\u00fcdttem Sllter ein millfommene^ \n,,\u00a9efdben! \u00a7u machen, ba fdbon ber ^nabe beim Grsdblen ber \n\u201e\u00a9rofetbaten feiner SSorfal^ren mit gefpannter 2lufmer!famfeit \n\u201e\u00e4uborcbt, unb mit \u00bbarmer 2;^eilnal)me \u00fcber i^re 6iege jauchst, \n//Ober ibr 9JliBgefd)idf bellagt. 3)iefe \u00fcaterldnbifc^en \u00a9ef\u00fcble \n\u201ebeleben aui^ eure S3ruft/ liebe J\u00fcnglinge, unb menn e\u00e4 un5 \n\u201ein ber ^^-olge gelingen follte, biefelben burcb bie (Srjdblung ber \n//^bflten eurer Slljnen am SJlor garten, bei \u00e4Jlurten, bei \n\u201e\u00a9empac^ nodb mebr ^u ex\\)\u00f6l)en, njenn eud^ ba^ bluterfaufte \n,/S3aterlanb beilig t\u00fcixh, \u00a7ernid^tenb ber \u00a9ebanfe foldbe\u00f6 ju ber^ \n//liereU/ menn eucb tie Slufopferung jener gelben in ibrer Ij\u00f6^ern \n//\u00a9lorie erfd^eint/ unb il;r unaufgeforbert unb laut bie ^a\u00e4:)' \n\n\nF \n\n\n249 \n\n\n\u201eal^mung biefer erhabenen 3Sorbilber am Slltare bes SSaterlan- \n\u201ebe^ fd^nj\u00f6rt, bann hlidt ^el\u00fcetien^ Sd^ufegeift [egnenb auf euc^ \n/,^erab, unb un\u00a7 begl\u00fcdft t)a^ SemuBtfein, btefe ebeln \u00a9cf\u00fc^Ic \n\u201ein eud^ entflammt in baben.\" \n\nUfteri jeicbnete geir\u00f6bnlid^ in Heincm ^^ormat, in jarten \nunb nieblicben, aber benno(^ freien unb fiebern Umriffen, bie er \nentmeber mit ber j^eber fo fcbarf ju fcbraffiren \u00f6erftanb, ba^ ftc \nrabirten flattern glid^en, ober er tufcbte unb folorirte fte mit \nbem ^infel in lieblidb barmonifdbem ^^arbenfpiel, fo ba^ foldbe \nforgfditig au^gef\u00fcbrte 2lrbeiten an jene jierlidben \u00fcJliniaturge^ \nm\u00e4lbe erinnern, momit bie ^\u00fcnftler ber SSor^eit SJlefe^ unb \n(S\u00fcangelienb\u00fcc^er \u00fcornebmer ^erfonen au^sufdbm\u00fcden )3f(egten. \nSl\u00fce\u00f6 barin at):)met 2eh^n, Seele unb tiefet \u00a9ef\u00fcbl. \u00a9el\u00fciffer^ \nma^en mie ^ogartb berfertigte er borsug^t\u00fceife ganje 9fieiben= \nfolgen bonS5ilbern, meldte obne ben 2lnf(^ein borfdfelidber Se* \nlebrung immer eine moralifcbe ^enbenj entbalten. Seine \n3eicbnungen finb baber an innerm geiftigen nocb reicber al^ an \nted^nif(bem \u00a9ebalt, unb tragen burcbgebenb^ ba6 \u00a9epr\u00e4ge be^ \nfeinften \u00a9efdbmacf\u00f6. Selbft in t)tn \u00dfaricaturen ober, um fte \nridbtiger ju bejeidbnen, in ben Spottbilbern, bie fein feiner, \nfdbarfer unb immer ben ??agel auf ben ^o))f treffenber 5Bife in \nbeitrer Saune entmarf, \u00fcberfcbritt er nie bie \u00a9renken be\u00a7 2ln: \nftanbe^ in e!elbaften Uebertreibungen, unb berlefete eben fo \u00bbes \nnig ba^ ^eiligtbum ber ^unft, bie fittlid^e \u00a9rajie. Seine 2Rufe \nblieb immer unfcbulbig, feufcb unb rein. S)iefeg Talent, aucb \nta^ Sdc^erlidbe treffenb barjuftellen, floate mitunter befcbrdnften \n^Perfonen bor feinem 2Bife eine 2lrt bon Sd^eu ein, bie aber \nb\u00f6llig ungegr\u00fcnbet mar; benn feine \u00aeutm\u00fctbig!eit, bie feine \n^crfonlicbfeit su beleibigen unb feinen aucb nodb fo abgefcbmacfs \nUn 3D^enfcben berabjuio\u00fcrbigen bermoi^t bdtte, \u00fcbertraf nocb fein \n3;alent. \n\n2id^tenberg \\)at- einen toeitldufigen \u00df^ommentar su \n\u00d6ogartb^ 2Berfen gefdbrieben: bie Ufterifdben entbalten \neben fo reidbbaltigen Stoff ju tief einbringenben, meniger mens \nf cbenf einblicben , mannigfaltigen unb unterbaltenben (Srfldrun= \ngen, \u00bbeil felbft in fcbeinbaren 3ufdUig!eiten unb 3^ebenbingen \nS3ebeutung liegt unb alleg, swedtmdBig gei\u00fcdblt, auf Steigerung \n\n\n250 \n\n\nbei ^aupteinbrudg bered^net i[t. @\u00a7 tr\u00e4re eine t\u00fca^re \u00a3uft, \nUfteri'l gans obne ^eyt in bloBen SSilbern burd^gef\u00fc^rte @e; \nfc^id^ten ju befd^reiben, t\u00fcie j. 93. bie Seben^gefd^ic^te be\u00a7 \nir)errn Sonifaciu\u00f6 Sd^ntalsberjel, allen verliebten \nSeelen jur SBarnung an ba\u00f6 2;age^licbt gegeben, \nnjo auf 46 SBl\u00e4ttern, bie nur leichte Umriffe entbalten, ein \u00fcon \nbem [d^iradben 3Jater l\u00e4d^erlic^ \u00fcerb\u00e4tyd^elter, mit 6d^\u00e4fer[pielen \nunb erotifdben \u00a9ebic^ten aufgef\u00fctterter plumper Sunge fd^on \nallen fleinen SD^l\u00e4bc^en nad^^iebt, unb gr\u00f6\u00dfer gemorben, \u00fcberall \nrt}0 er binf\u00f6mmt, ^ntriguen anfpinnen m\u00f6chte, \u00fcberall mit \u00a9pott \nunb 6d^anbe abrieben mufe unb [id^ enblic^ mutbi\u00fcillig felbft \nba\u00e4 ^od) ber unftattbafteften \u00a9be auflabet, in roelcber ibm ber \n\u00fcerbiente Sobn f\u00fcr fein bei\u00fcofe^ (Setreibe su %l)^\\l mirb. 2Benn \naucb nur einigerma\u00dfen im \u00a9elfte ber ^ei^bnungen burdljgef\u00fc^rt, \nm\u00fcrbe \u00fcermittelft biefer 93efd^reibung ein \u00bbollfommen aulgerun^ \nbeter fomifcber 3fioman boll neuer unb \u00fcberrafcbenber Scenen \nentfteben, beffen SdIjluB sur 3^ufeanmenbung einleucbtenber, aU \neine lange moralifcbe 2lbbanblung, bie <^olgen regellofer 3:riebe, \nwenn audb unter fcbersbafter gorm, bennodb ernft unb fd^dbels \ntreffenb barftellen m\u00fcrbe. \n\nSBenn Ufteri'l 6tpl ficb nicbt sur b\u00f6bern 6tufe l^erois \nfcbet ^unft auffc^mang, obmobl aul vielen feiner Gompofitionen \nfelbft im !leinften gormat eine ftille, aber mabre (\u00e4rbabenbeit \nber \u00a9efinnung berborleud^tet, fo gebracb e\u00f6 ibm feinesmeg^ an \ngdbigfeit unb \u00a9inn, bal \u00a9ranbiofe \u00a7u erfennen: er folgte blo^ \neiner, mit feiner einfad^en 3^atur im \u00dfinflang ftebenben ^d- \ngung, burcb feine ^unftricbtung einer intenfi\u00fcen \u00a9em\u00fctblicbteit \nSU bulbigen, inbem er meber (^rftaunen erregen, nocb jur 93e= \nl\u00fcunberung bini^ei^en^ fonbern \u00fcor^ug^roeife su fanften \u00dfmpfin= \nbungen ftimmen mollte. \n\n6ein burcb beft\u00e4nbige Uebung gefd^drfter unb burcbbrin^ \n^enber 93lidl erfa\u00dfte jebe d^ara!teriftifd^e gorm unb Sleu\u00dferung \nbei 3Jienfcbenleben\u00e4 in ben berfcbiebenften Slbftufungen, bie er \nin finnreicbet: 3ufammenftellung bil\u00f6licb miebergeben fonnte. \n^llel ma\u00f6 er fab, erfcbien ibm au^ einem f\u00fcr malerifcbe 2lnit>ens \nbung geeigneten \u00a9efid^tlpunft. Ueberall jeicbnete er, menn aucb \nnid^t mit ber ^anb, bod^ in \u00a9ebanten. ^n langwierigen 6om- \n\n\n251 \n\nmiffioital^Sifeungen, wenn \u00a9egenftdnbe \u00fcerl^anbelt ttjurben, f\u00fcr \nnjeld^e feine \u00dcJlitmirfung gerabe nid)t n\u00f6t^ig n>ax, entmarf er mit \nbem \u00a9riffel ober ber treibe auf ber \u00a9iiefertafel be\u00a7 ^ifd&e\u00f6 \nallerlei \u00a9ruppen, itnb toenn i\\)m. eine nad^ feinem Sinn ge* \nlangen mar, fo trug er fie flud^tig in ein f leinet ^eft \u00fcber, \nta^ er immer mit fid& f\u00fchrte, unb hta\u00e4^U fie bann etwa f)3dter \nin feinen \u00dfompofitionen an. \n\n(E^ ift merfm\u00fcrbig, l\u00fcie Me\u00f6 n?a^ er la^, menn eg aud^ \nmd)t gerabe ju malerifdjer S)arftellung geeignet fc^ien, fid^ fc^nell \nunb beutlic^ mit allen, bie 2\u00f6ir!ung erl^\u00f6ljenben S3eittjer!en in \nfeiner $][)antafie gu einem S3ilb geftaltete. S\u00f6ei ^aufe pflegte \ner in \u00fcerfd^iebene, immer bereit liegenbe SS\u00fcd^er sufammenge^ \nJ^eftete^ Rapier \u00fcori\u00fceg hinein gu gelegnen, ma^ i^m gerabe al^ \nSilb \u00fcorfd^mebte. 5Rad^bem er 3. 35. ba\u00a7 be!annte Epigramm \ngelefen : \n\n\u201e3n)een tiefftnnigc f^reunbe Befprad^en ftd^, ?\u00dfeter unb Dito, \n,,Unb in @eban!en !ra^t Otto \"oen ^eter am 2lrm. \n\n,,?\u00dfeter fragt in @eban!en: 2Ba\u00a7 fra^eft bu? ^ra^enb ernjibert \n\u201eDtto: 3Ktr \\u\u00e4t ber 2(rm. ^eter \u00bberfe^te: ^a, fo!\" \n\nentmarf er fogleid^ mit ber ^^eber ein ^^aar berfd^iebene 3Sorftel= \nlungen \u00fcon biefen jerftreuten ^^rcunben, mobon bie gmeite b\u00f6d^ft \nd^ara!teriftifc^ ift. 2)ie beit)en 2Birr!\u00f6pfe fommen in einer ^llee \niangfam unb bic^t neben einanber ba^er gemanbelt; i^r ganges \nHeuBere^ geigt ^k 6puren ber 3crftreut^eit. 5)]eter im \u00a9d^laf- \ntod l)at ben ^ut bergeffen, unb tr\u00e4gt \\tait beffen feine S3eutel= \nper\u00fcde unter bem 2lrm ; ben Btod ^dlt er mit bem ^nopf gegen \nben 53oben berfeljrt in ber ^anb. Otto bat bie 9i\u00fcdfeite be^ \n\u00dfamifol^ \u00fcber ber S3ruft angegogen; einer feiner \u00a9trumpfe f\u00e4llt \nfd^lotterig \u00fcber t^a^ 33ein |)erunter, unb er m\u00e4^nt %dbat gu rau= \nc^en, inbem er mit ben Sippen an ber \u00a9pifee feinet \u00a9todfe^ \nfangt. Tlit ber rechten ^anb !rafet er, ftatt fid^ felbft, ben lin-- \n!en 2lrm be^ SBegleiter^, auf beffen \u00a9efic^t fic^ ha^ ,,^a, fo!\" \nbeutli(^ au^fprid)t. 2luf einer S3an! unter SS\u00e4umen fie^t ftd& \nein fcbalfljafte^ jungeg $aar lac^enb nad^ ibnen um unb fd^eint \nfeine \u00a9loffen \u00fcber biefe feltfamen Mu^e gu machen. Sllle\u00e4 ift \nim erften \u00a9ufe l^ingemorfen. S)iefe^ S3eifpiel ift auf \u00a9erat^e= \nmo^l aug \u00fcielen ^unbert \u00e4^nlic^en \u00a9\u00fcggen genommen. Um einen \n\n\n252 \n\n\numfaffenben ^Begriff \u00f6on ber \u00bbunerm\u00fcblid^en Sc^opfunglfraft \n[einer ^t)antafte, tjon ber Seid^tigfeit, l\u00fcomit fie barftellte, unb \n\u00fcon bent Sfteid^tl^um feiner innern 33ilbergaUerie \u00a7u liefern, foUte \nnebft feinen \u00a9cbriften an\u00e4) eine Dleil&enfolge feiner 6fi55en unb \nau^gef\u00fcl^rten Zeichnungen, fomot)l Sefefr\u00fccfete aU \u00fcon gang eigj \nner \u00dfrfinbung, rabirt ober lit^ograp^irt l^erau^gegeben merben. \n\u00dfine unternet)menbe ^'unft^anblung, mit t\u00fcd^tigen \u00a9e^\u00fclfen \nDerfel^en, bie ben \u00a9eift ber Originale lieber ^u geben \u00fcerm\u00f6d^- \nten, f\u00f6nnte bamit eine gute Spefulation ntad^en. \n\n2Benn Ufteri neben anbern bebeutenben ^\u00fcnftlern ge= \nw\u00fcrbigt Werben foUte, fo !\u00f6nnte er, ber nieblii^en Spanier in \nf (einem gormate nad), am f\u00fcglid^ften mit \u00dfl}Dbon)iecfi t>er= \nglid^en werben: felbft biefer l^at aber !cine fo gro^e Hnja^l ganj \nau6 eigner \u00dfrfinbung gefc^\u00f6pfter, neuer unb eigent^\u00fcmlid^er \n^unfterjeugniffe, wie Ufteri, fonbern meiften^ \u00fcorgefc^riebene \n\u00a9cenen au^ S^tomanen unb \u00a9c^aufpielen geliefert. G^obo; \nwiedi seid^nete toie\u00fceic^t im [trengern \u00a9inne ri(^tiger unb \nwu^te feinen unnac^a^mlic^en k\u00f6pfen au^ bem gewotjnlicben \nSeben eine nod^ gr\u00f6\u00dfere Sflannigfaltigteit gu geben; allein e0 \nbarf bel^auptet Werben, Ufteri fjabe il^n an innerer ^oefie, bie* \nfer \u00a9eele ber It'unft, an \u00a3eid^tig!eit, 3i\u00dfTlic^!eit unb \u00a9rajie fei= \nner ibealen, jumal ber weiblichen \u00a9eftalten \u00fcbertroffen. \n\n(Sinen befonbern SBertl) erljalten Ufteri'^ au^ ber \u00a9e; \nfd^id^te gefd^\u00f6pfte ober felbft erfunbene 2)arftellungen au\u00a7 bem \n2Jlittelalter burd^ bie tiefen, alleg umfaffenben ^enntniffe, bie er \nfid) \u00fcon allen formen beffelben erworben, \u00a9eine \u00fcielen, in \neinem Zeitr\u00e4ume t\u00bbon mel^r al^ tjierjig :3[af)ren ju foldijem 93ef)uf \nnac^ 3Jlonumenten, gemalten \u00a9cbeiben, au^ Gljronifen unb fel^ \ntenen ^anbfcbriften gefammelten \u00a9tubien finb ein wal^rer \u00a9c^afe, \nau\u00a7 welchem nic^t blo^ ange^enbe, fonbern fc^on erfahrene i?\u00fcnft= \nler S5ele^rung fd^opfen unb \u00fcber sweifel^afte f\u00fcnfte \u00dfntfd^eis \nbung finben f\u00f6nnen. SJlit biefen ^enntniffen geijte er auc^ nie, \nfonbern t|)eilte bie \u00dfrgebniffe feiner m\u00fcMamen i^orfdbungen an = \nbem ^\u00fcnftlern willf\u00e4hrig mit. 2)er befcfeeibene Wlann, wenn \nfd^on er fein SBiffen unb k\u00f6nnen e^er \u00fcer^e^len aU jur \u00a9d&au \nftellen Wollte, warb allmdlig al^ Slutoritdt in biefem '^ad)^ ans \ner!annt unb l^dufig, felbft \u00fcom 2luglanbe ^er, bar\u00fcber berat^en. \n\n\n253 \n\nS)icfe ^enntnife be\u00a7 3Jlittelalter\u00f6 biente i^m aber nic^t blo\u00e4, alle \ndu^ern unb materiellen g\u00f6nnen beffelben, mie Hleibertrad^ten, \n\u00a9erdtMt^aften, 2\u00f6affen, Ol\u00fcftungen, 2Bappen, f^a^nen, \u00a9e* \nbdube u. f. m. seit- unb ortgemd^ )*o barjuftellen, bafe ber 2llter= \ntl)\u00fcm^]ox)(3Qtt ha^ i^a^rse^nt in melc^eg bie \u00a9cene geh\u00f6rt, im- \nmer augmitteln !ann: er mar aud^ bon bem frdftig einfad^en \n\u00a9eifte jener B^it [o ganj burd^brungen, er muBte il^n feinen \n^unfter\u00e4eugniffen bergeftalt einzupr\u00e4gen, bafe i^r Slnblidt ba^ \nOem\u00fctl^ gerabe in bie n\u00e4mliche Stimmung berfefet, treidle \nbeim Seien einer alten, b\u00fcnbigen unb naiben \u00df^ronif \u00fcorl^err^ \nfc^enb l\u00fcirb. \n\nUm feinen SReu = Sinti! en ben Slnftric^ be^ Sllter^ aud^ im \nSleu^ern ju geben, bebiente er [xd) pmeilen !\u00fcnftlid) vergilbten, \nober l\u00fcirflid) mel^rere i^ici'^^^unberte alten $apier^, ha^ er au^ \nallen m\u00f6glichen auf \u00e4luctionen erftanbenen on ber 2Belt \u00fcor. Sefonbern 6pa^ machten il)m alle \nfleinen unb magern Scbneibergefe\u00fcen, beren eigentb\u00fcmli(^e @e= \nberben er mit befonberer Siebbaberei ftubirt batte. 60 furj aud^ \nfein \u00a9efid^t mar, fo erfannte er boc^ einen folcben auf ben erften \nSSIid, unb bebauptete, biefe^ \u00a9efcbled^t l)abe burc^ bie 58anE \neinen mebeinben, fcbmdn^elnben @ang, um fich nacb langem \ndauern in ber bumpfigen 2Ber!ftatt bebaglicb ju erluften. (E'r \nfammelte alle 6cbneiberlieber, ber er b^bbaft merben fonnte, \nunb bicbtete felbft bergleicben, bie b\u00f6cbft fomifcb fiub. ^n ben \nsmei \u00a9ebic^ten j?utfcbenfabren unb ber gr\u00fcbling^bote \nfinben ficb 6puren biefe^ immerm\u00e4brenben \u00a9el\u00fcfte^, bie S(^ncis \nber auf'g ^orn ju nebmen. ^n feinen 3ei(^nung^b\u00fccbern fmb \nbrollige Scenen au^ ber \u00a9c^neibermelt \u00fcorbanben. 3- ^- [teilte \ner brei fentimentale \u00a9efellen \u00fcor, \u00fcon meli^en einer au\u00f6 einem \ngemi^ re(bt r\u00fcljrenben S^iomane \u00fcorlieft, benn e^ tropfen ben hei- \nlen anbern belle ^bt^\u00e4nen auf t)k alten S3ein!leiber, mit beren \n\u00e4lu\u00f6befferung fie befcb\u00e4ftigt finb. ^n ben 2B\u00e4nben neben allers \nlei SBerfjeug oon Scbeeren, \u00dfllen unb Tiaren bangen S3lumens \nftrduBe, SSeilcbenfr\u00e4nje unb brei meibli(^e \u00a9d^attenrifie oon eben \nfo Piel 3)lobenarbeiterinnen, meiere ben (Sc^neibern gegen\u00fcber \nmobnen unb au^ ben offenen ^^enftern auf au^geftrecften langen \n.t)\u00e4lfen nacb ibi^en \u00a9eliebten bet\u00fcber lieb\u00e4ugeln. \n\nGinft \u00fcberlief ficb Ufteri bocb einmal einer Slnmanb^ \nlung \u00fcon SJiutbmillen, aU er in 3ofi\"9en mit ber \u00e4abl= \nreid^ oerfammelten K\u00fcnftlergefellfcbaft an ber 2afel fa^. S3eim \n3lad^tifd^ maren \u00a7uerft emftere, bann fr\u00f6bli^ere ^\u00fcnftler^ \nlieber gefungen morben, unb eine befonbere Sujtigfeit m\u00fcrbe \nUfieti. m. 3. stuft. 17 \n\n\n258 \n\n\nimmer meljr t)orl)crrfd^ettb. ^a ftimmte Ufteri ba^ befanntc \nSieb an: \n\n\u201e\u00ae\u00a7 fa^en einmal bie (Sd^neiber beifammen, \n(Sie l^atten guten SWut^: \n3)a tran!en i^rer neungig \nIXnb neunmal neun unb neunzig \n2lu\u00a7 einem ^ingerl^ut'' u. f. ro. \n\nS^ad^bem 't>a^ Sieb abgefangen mar unb lautet \u00a9eldd^ter \nben \u00a9aal erf\u00fcllte, bemerfte Ufteri, mie ber SBirtl^ unb feine \n\u00a9el^\u00fclfen noc^ lauter al^ bie 6\u00e4nger ladeten, unb auf einen ber \n\u00fcielen au^m\u00e4rtigen, blo^ f\u00fcr biefen Xaq angeftellten Slufm\u00e4rter \nbeuteten, ber gans betroffen fc^ien. Ufteri glaubte in bem= \nfelben trofe feiner ^ellnerjade einen \u00a9djneiberburfd^en ju erfen* \nnen. dr erfunbigte fid^ unb feine SSermutljung m\u00fcrbe beft\u00e4tigt. \n9^un lag e\u00e4 bem sartf\u00fcljlenben 3Jlanne fd^mer auf bem ^erjen, \naud^ nur eine \u00a9d^neiberfeele mit einem 3flabelftic^ \u00bberlebt ^u \nbaben. dlad) aufgebobener ^afel mu^te er ficb bem guten 9)^en\u00ab \nfd^en mie t>on ungef\u00e4ljr gu n\u00e4l^ern, liefe fid^ in ein gleichg\u00fcltige^ \n\u00a9efprcic^ mit i!^m ein, unb tr\u00f6ftete il^n fo burd^ feine freunblicbe \nUnterl)altung \u00fcber bie \u00bbermeinte, in feiner fd^m\u00e4(^tigen Werfen \nber ganzen \u00a9ilbe zugef\u00fcgte 6c^madb. \n\n2)a\u00e4 b\u00fcrgerlid^e Seben su \u00fcerfc^\u00f6nern unb 5U \u00fcerebeln, be^ \nnufete Ufteri jebe fid^ barbietenbe (Gelegenheit. (Sin mal^rer \nS3\u00fcrgerfreunb, leutfelig unb f\u00fcr jebermann \u00e4ugdnglid^, ertl^eilte \ner \u00fcberall guten diatl) unb ^\u00fclfe, mo er nur immer baf\u00fcr ange= \ngangen m\u00fcrbe. (Sr tvadjM^ burd^ Slnorbnung fmnreidber 2luf- \n\u00a7\u00fcge unb SSorftellungen am 2:age ber ^^r\u00fcblinggfeier (\u00a9ed^fe^ \nl\u00e4uten*) nid^t etma ben fr\u00fcbern, bie ^nbuftrie ber neuern 3eit \nl^emmenben 3unftgeift, mot)l aber ben (Seift ber 3ufneben^eit \n\n\n1 2lm erften 9)?ontag nad^ ber ^r\u00fcl\u00a7ling\u00a7s^ag= unb ^^ad^t* \ngleid^e mirb in S\u00fcrid^ ium erftenmal mieber 3lbenb\u00a7 um 6 U^r \nbie (SJlotfe gel\u00e4utet, bie \u00fcber (Sommer ba\u00a7 S^if!i)^n jum 2lufpren \nber ^ageSarbeiten gibt, ^ie 3\"9\u00df\"^ g\u00fcnbet beim erften \u00a9d^all \nbiefer \u00a9lode ^reubenfeuer an; alle3\u00fcnfte unb \u00a9efellfd^aften oer^ \nfammeln fic^ ju fr\u00f6ljlic^en SJialiljeiten; fie befud^en einanber mit \nt^al^nen unb Snfignien, \"^alitn Sieben unb geben allegorifcbe \nSSorfteUungen. (\u00a9iel^e 2;beil I. \u00a9eite 193.) \n\n\n259 \n\n\njebe^ ^B\u00fcrger\u00bb mit feinem JBeruf unt> ber 3Sereinigung Silier ju \ngemeinfc|)aftlid)en ^weden, jur Siebe ber SSaterftabt, bereit be* \nfonbere \u00a9efd^ic^te unb 33eb\u00fcrfni[fe il^m fo genau befannt maren, \nunb \u00e4um allgemeinen 53eften \u00a7u ttjecfen unb an^ufad^en, mobei \ner aber niemals felbft auftrat unb lieber 2lnbern tiefgebad^te \nSBorte in origineller einfacher SSolf ^fprac^e in ben 2)^unb legte. \n3rt>ei fd^\u00f6ne Sieber, bie er f\u00fcr bie \u00a9efellfd^aft ber SBode^ ge- \nt)\\\u00f6:)Ut, ermarben iljm ein 6d^ilb aU 2)^itglieb biefe\u00e4 alten unb \nebrenmertben SSereing. \n\n2Bie Ufteri war feiten dn Tlann, ber feine ijffentlid^e \n9^oUe SU fpielen \u00bberlangte, unter allen '\u00a9tdnben fo allgemein \nbeliebt unb oeref)rt. 6eine Slnhjefenl^eit an jebem Ort, loo er fx\u00e4) \nnur immer einfinben mod^te, betoirlte einen beljaglicben (SinbrudE, \nSugleic^ aber auc^ eine genauere 33eobad^tung anftdnbiger ^^or^ \nmen, unb feiten erlaubte fic^ jemanb in feiner \u00a9egenmart einen \ngroben Slu^fall ober p\u00f6belbaften Sd^erj. Unb bod^ mar meber \nfeine \u00a9eftalt noc^ fein ganzer ipabitug au^geseid^net, \u00fciel meni= \nger gebieterif(^. 5Ber ibn nic^t n\u00e4ber lannte, b\u00e4tte nimmer in \nfeinen fanften, farblofen unb feine^meg^ bebeutenben \u00a9efidbt^= \ng\u00fcgen ben \u00a9eift entbedlt, ber fein i^nnereg belebte. 9lur in \nben 3Jlunbminfeln !onnte ber ge\u00fcbtere Seobad^ter \u00e4umeilen ein \nleic^te\u00f6 Sdd^eln beuten, 'oa^ unmillf\u00fcrlid^ auf feinen Sippen \nfcbirebte, fobalb er ettoa^ entbedte, ba^ feiner beitern Saune \u00abStoff \n\u00a7u irgenb einer f\u00fcllen S5emer!ung lieferte. 6eine fr\u00fcber milben \nblauen Slugen m\u00fcrben in ber jmeiten Sebens^dlfte gan^ entftellt. \n6r batte biefelben im ^a\\)t 1804 bei einer ber erm\u00e4bnten trau; \nrigen ^ataftropben t>ur(^ anl^altenbeg n\u00e4dbtlic^e^ \u00a9d^reiben un* \ngemobnlidb angeftrengt, unb nadb einer \u00f6rtlidben Gntg\u00fcnbung \nm\u00fcrben bie 9Jlu^felbdnber, meiere bie Slugdpfel in i^rer nat\u00fcr^ \nlieben Sage jur\u00fcdbalten, berma^en gefd^mdd^t, ^a^ biefe lefetern \n\u00fcon nun an mibernat\u00fcrlic^ betoortraten unb feinem S5lide etma\u00e4 \nStarret, beinabe \u00a9i^redlbafte^ gaben, 'i^a^ bie Harmonie feiner \n\u00fcbrigen \u00a9eficbt^bilbung ft\u00f6rte. 3\u00ab^ \u00a9t\u00fcdt aber litt feine 6e^= \n\n\n1 \u00a9iel^e \u00a9eite 111 bie 9iote \u00fcber bie \u00a9ntftel^ung biefer \n\u00a9efettfd^aft. \n\n17* \n\n\n260 \n\nfraft, bie er [o gut ansumenben mu^te, baburc^ im \u00a9cringften \nm\u00f6:)t, benn er tonnte nod^ immer mit bie[en !ranf fc^einenben, \nin ber MU aber [d^arf [el)enben klugen bie fleinften Beid^-- \nnungen oljne SJergro\u00dferung\u00f6glag aufarbeiten. ^ \n\n%U biefe dntfteaung bereite ein paar :3a^re gebauert ^atte \nunb Ufteri l\u00fcenig barauf achtete, meit fie ibm hei ber Slrbeit \nnid^t ^inberlic^ mar, bemog i^n ein um bie Grl^altung ber 6e]^s \n!raft beg geliebten SRanne\u00e4 be[orgter greunb, enblic^ et\\oa\u00a7 ba= \nf\u00fcr SU t\\)nn unb \\)en sufdllig anme[enben Slugenarjt Slung^ \n\u00a9tilling gu beratben. :3ung unterste bie aufgefc^mo\u00fcenen \n2lugen, erfunbigte [ic^ aber aud^ fe^r genau nac^ Ufteri'^ \u00dfonfti-- \ntution un'ii 2ehen^rvei^e im ^lUgemeinen unb rietb i\\)m bann, \nfein \u00a9efid^t m\u00f6glid^ft gu fd^onen, bocb !einerlei \u00f6rtliche mtUl \nanjumenben, bagegen aber auf 6t\u00e4rfung beg ganzen Tlu^Uh \nf^ftem\u00e4 unb auf bef[ere Functionen be\u00a7 ^autorgan^ bebac^tgu \nfein, \u00a7u meld^ lefeterem 3medE er i^m bringenb empfabl, fid& \nfelbft im 6ommer \u00fcom ^aU hi^ an tie ^\u00fc^e in feinen glanell \nSU \u00dceiben. 2lm n\u00e4mlid^en ^age vertraute ^ung einem j^reunbe, \ner beforge, Ufteri m\u00f6d^te fr\u00fcher ober fp\u00e4ter bie ^autmafferfud^t \nbefommen; fein gange^ S\u00f6efen, felbft bie \u00e4ufd\u00fcige S3efc^affen^eit \nfeiner klugen beute auf eine Slnlage ju biefer ^ran!^eit. \n\nSlber Ufteri mar burd^au\u00f6 nic^t gu beiregen, fid^ ber il^m \n\u00fcon :3ung empfo^jlenen Se\u00fceibung ju unterbieten. 2lu\u00a7 einer \n2lrt \u00fcon \u00aeem\u00e4(^Ud^feit unb 35orliebe f\u00fcr aUe^ \u00a9eico^nte l^atte \ner me^r unb minber ha^ Goftum beibehalten, meld&eg gerabe in \nfeiner :3;ugenb \u00fcblich geirefen. \u00dfr trug noc^ immer ^uber in \nfeinen frifirten blonben paaren unb einen fleinen 3opf/ einen \ngro\u00dfen breifantigen $ut, furge S\u00f6eintleiber, filberne \u00a9d^nallen \nin ben 6d^uben, unb auc^ bei fc^le^tem S\u00f6etter niemals 6tie- \n\n\n1 (Sd^on t)or ber \u00a9ntftettung feiner 2lugen l^atte Ufteri eine \nentfd^iebene Slbneigung, ein ^itbni^ t)on ftc^ malen ober geic^nen \ngu laffen, ba^er auc^ !eine\u00a7 nad^ ber ^flatur \u00fcon il^m \u00fcerfertigt \nwerben fonnte. \u00aerft nad^ feinem ^obe oerfuc^ten e\u00f6 \u00fcerfd^iebene \n\u00c4\u00fcnftler, ein fotd^e\u00f6 au\u00a7 bem \u00a9eb\u00e4clitniB ju \u00a9tanbe su bringen; \naber alle biefe SSerfud^e fd^lugen fe^t, bi\u00a7 auf eine rpc|ft fl\u00fcchtige \n\u00a9\u00fcjge, bie ber Eupferftecjer |>einrid^ JJJe^er in einer gl\u00fccflic^en \n\u00a9tunbe auf ba\u00a7 Rapier l^inmarf unb bie \u00fcoK!ommen \u00e4l^nlic^ au\u00a7ftet. \n\n\n261 \n\nfein. Sn tiefer nur i^m noc^ behaglichen \u00c4leibung ging er nid^t \nnur in ber 3Sater[tabt, fonbern auc^ auf feinen Sergreifen, o|)ne \n6to(I in ber $)anb l^in unb ^er, unb !onnte ftd^ nie entfd^liefeen, \nfie gegen eine bequemere ju \u00fcertaufc^en. \n\nSei feiner n\u00fcchternen Seben^ireife, Wi fo tiiel Weiterer \u00a9e^ \nm\u00fct\\)^vui)^ unb einer anfc^einenb feften \u00a9efunbl^eit mar gu l^ofs \nfen, biefer funftreic^e, liebensm\u00fcrbige unb gemeinn\u00fcfeige 3}lann \nm\u00fcrbe ein ^obe^ Sllter erreichen: aber gegen ba^ \u00a9nbe be^ ^df)- \nre\u00e4 1826 begann er auffallenb \u00fcbel au^\u00e4ufeben unb fcbm\u00e4cber ju \nmerben; feine (Seb!raft fogar nabnt ab, unb ma^ 3\" \u00ab9 f<^on \n\u00fcor smansig S^^ren \u00fcorau^gefagt \\)atk, e\u00f6 geigten fid^ \u00a9puren \neiner allgemeinen ^autmafferfucbt. @r fd^ien eg beutlic^ \u00e4u \nempfinben, ba\u00a7 er ficb bem 3iel feiner irbifdben Saufbabn n\u00e4bere. \n5lllein feine \u00e4Jlunterfeit unb bie ^^\u00e4tigleit feinet \u00a9eifte^ mur^ \nben baburcb fo menig geft\u00f6rt, ta^ er im folgenben 2\u00f6inter, ben \ner meift hei Dr!ommen, mo\u00fcon er bie lefete leiber nid^t mebr \n\u00fcoUenben !onnte. \n\n3m \u00ab^r\u00fcbjabr 1827 fd^ien fein Buftanb f\\\u00e4) ettoa^ su bef= \nfern, unb um auf bem Sanbe \u00dfrbolung ju finben, begab er fid^ \nmit feiner (Sattin unb einer \u00a9c^mefter nadb ^aipper^meil, \nl\u00fco er in bem anmutbig gelegenen \u00a9aftl^of gum ^\u00dffauen \u00fcor \ntem \u00a9t\u00e4btcben ben \u00a9ommer sujubringen gebacbte. S)ort boffte \ner ficb in ^jflegen unb baneben ungeftort manche angefangene \nliterarifdbe Slrbeit, mie g. 33. bie \u00a9efd^icbten be\u00f6 oben gebadeten \n\u00a9teinbau^^\u00dfrfer^, gu \u00fcoUenben, ba\u00a7 23fte \u00e4^eujabr\u00e4s \nft\u00fccl f\u00fcr bie geuerft)er!er=\u00aeefellf(^aft ju fdbreiben, unb \ngu biefem Sebuf, menn e\u00e4 ibm feine Gr\u00e4fte erlaubten, eine \n\u00a9pajierfa^rt in ba^ benad^barte \u00a9larnerlanb \u00a7u magen, um \nba^ \u00a9cbla(^tfelb oon 9]\u00e4feU genau in Slugenfd^ein su nebmen. \n\nSlUeg \u2014 alle\u00a7 mag er an 2Raterialien mitgenommen, blieb \nunber\u00fcbrt liegen; bie g\u00e4big!eit felbft bie \u00a3uft jur Slrbeit fe|)lte \nibm gdnslicb. 2Rit SRotb \u00f6ermodbte er fidb beg ^Ibenb^ nod^ in \nbie S\u00dfiefe \u00fcor bem \u00a9aftbof gu fcbleppen unb unter bem \u00a9cbatten \ncine\u00f6 gro\u00dfen Saume\u00f6 ju fefeen. 2)ort tr\u00e4n! er gem\u00f6^nlid^ fei= \n\n\n262 \n\n\nnen %f)^e unb unterl)ielt ftd^ mit ben \u00abSeinigcn. ^m Slnfang \nfpeifte er auc^ nod^ an bcr allgemeinen \u00a9afttafel, ba il^n bie ges \nmifd^te \u00a9efelt[d^aft ber S)urd^rei)enben jerftreute. \n\nGine^ 2;age\u00a7 traf eg ftd^, baB ein beut[d^er D^teifenber bem \nfreunblid^en \u00a9aftmirtl^ d^u^i, einem [el^r gebilbeten 2Jlanne, \nber Ufteri mit ber jarteften Slufmerffamfeit be^anbelte, i^uf\u00e4llig \ners\u00e4^lte, er !omme gerabe au^ \u00a9ried^enlanb, l^abe bort ta^ bz- \nfanntc \u201e^^reut eud^ be\u00e4 Seben\u00f6\" in gried^ifd^er Sprache \nfingen pren, in 3\u00fcrid^ gel^offt, ben 3)ic^ter biefe^ [o meit \u00fcer^ \nbreiteten Siebet iperf\u00f6nlic^ !ennen ju lernen, mit S3ebauern aber \n\u00f6ernommen, er [ei Iran! unb mol^ne jefet irgenbmo auf bem \nSanbe. 3?lit \u00dfrftaunen erful^r nun ber Oteifenbe, ber fo bla\u00df \nau^fel)enbe Sl^lann, melc^er oben an ber 2;afel fifee, fei Ufteri, \nbem ber 2\u00f6irt^ nun jenen \u00fcorftellte. \u00a9o Wenig ber befc^eibene \n2)ic^ter auf Slu\u00f6geid^nung feiner ^erfon p l^alten pflegte, fo \nf(^ien i^n boc^, jumal bei feiner jefet ungemein meid^en \u00a9es \nm\u00fctl)\u00e4ftimmung, bie SSeranlaffung, bie ben ^^remben mit i^m m \nS5er\u00fcl)rung brad^te, su r\u00fchren. S)ie Unteri^altung bauerte aber \nnid^t lange, ireil Ufteri su matt mar, biefelbe fort\u00e4ufefeen. \n\n\u00a9eine ^r\u00e4nflid^feit nal^m t\u00e4glid^ mel)r \u00fcberl^anb unb mit \n'\\\\)t eine allgemeine \u00a9d^to\u00e4d^e. \u00dfr mu^te fid^ balb auf fein ^xm- \nmer befc^r\u00e4n!en, mo er snjar feine iljn gumeilen befud^enben SSer- \nmanbten unb ^^reunbe mit immer gleid^er iperjUd^feit empfing, \nfogar nod^ in il)rem Greife fpeifte, ftd^ aber bo(^ benfelben nicijt \nmel^'r fo be^aglid^ h?ie fr\u00fct?er mittl^eilen fonnte. 2\u00f6\u00e4l)renb bem \n\u00a9efprdc^ berfanf er gem\u00f6l)nli(^ in einen Sd^lummer, meld^er, \nwaljrfc^einlic^ burd^ ben S)rucE be\u00a7 im \u00a9d^\u00e4bel angetjduften \nS\u00f6affer^ auf \"na?\u00bb \u00a9el^irn berurfac^t, i^n \u00f6ftere unb befonberg \nalle 3flac^mittage in einen tr\u00e4umerifd^en Buft^tib berfefete, in \nn)el(^em er fid^ feiner felbft~nid}t meljr beutlid^ bem\u00fcht \u00bbar. \n2luc^ bie SBertjeuge ber -Sinne berfagten i^m i^ren 2)ienft. \n\u00a9ein \u00a9efid^t mar berbunfelt, unb menn er einem ^reunbe noc^ \ngern mit eigner ^anb ^dtte einfd)enfen m\u00f6gen, go^ er ben 2\u00f6ein \nneben ba6 bor i^m fte^enbe \u00a9la^. \n\n(Einer feiner liebften \u00a9en\u00fcffe m\u00fcrbe il^m noc^ am legten \n2age feinet Seben\u00f6 SU %\\)ti\\. S)er Pfarrer Nobler oon SBalb \n\\)oXtt in feiner meitldufigen \u00a9emeinbe einen \u00a9dngerberein gebil* \n\n\n263 \n\n\nbet, ber bereite fc^r gut einge\u00fcbt mar. Obne su l\u00fcijien, mie \nfranf Ufteri fei, \\)atU er \u00e4uf\u00e4Uig \u00fcernommen, biefev tjalte fid^ \nin^tap^er^meil auf, unb Ijoffte, ber fonft unerm\u00fcblid^e S\u00f6an\u00ab \nberer merbe irobl auci) feinen l\u00e4nblic^en SBobnort befud^en, gar \nnod^ mit ibm ba^ benachbarte ^\u00f6rnli^ erfteigen, unb auf bie* \nfen '^aU mar er fd^on mit feinen mufifalifc^en greunben \u00fcber- \ncingefommen, ben \u00a9dnger ber ^^reube auf jener luftigen ^\u00f6be, \nbie eine munberfd^\u00f6ne Slu^fid^t auf Umgegenb, .^oc^gebirg unb \nmeite gerne gem\u00e4brt, mit einem barmonifd^en \u00a9bor ju \u00fcber- \nrafd^en. Slber Ufteri jeigte fid^ nic^t! \n\n2lm 29ften 3\u00abHug, e\u00a7 mar ein fdb\u00f6ner 6onntag, mad^te \nber SSerein einen l\u00e4ngft \u00fcerabrebeten \u00a9pagiergang \u00fcon 2\u00dfalb \nbi^ an ba^ \u00a9eegeftab, fd^iffte bort fid^ ein unb ergefete fic^, auf \nber fpiegelglatten SBafferficid^e biti= unb berfc^mebenb, mit \u00a9e^ \nfang, \u00a9egen Slbenb ftieg bie \u00a9efellfd^aft Ui S^tapper^meil \nan0 Sanb unb begab fic^ in ben \u00a9aftbof sum Pfauen, um \neine \u00a9rfrifc^ung einjunebmen. 2)ag 3iiuw\u00dfi^ be\u00e4 Hranfen he- \nfanb fxd) \u00fcber bem \u00a9efellfcbaft\u00f6faale. ^a ftimmten unter ibm \nbie \u00a9dnger auf einmal einen leifen ernften \u00a9boi^algefang an. \nUfteri ermac^te au\u00bb feinem gem\u00f6bnlicben \u00a9d^lummer, laufc^te \nunb blidEte t>ermunbert auf. @r f(^ien ^u glauben, ber (Irbc \nfd^on entr\u00fcdlt ^u fein unb bie 2Relobien b\u00f6beter \u00a9pb^ren ju \nIgoren. \u201e0 mie fd^onl\" lispelte er entj\u00fcdt bor ftd^ l)in. 2ll\u00a7 \ner nad^ unb nad^ gans jum S3emu^tfein gefommen, fragte er, \nmer bie \u00a9\u00e4nger mdren. S)iefe bitten [\\d) eben erfunbigen laf; \nfen, ob ibm ibr \u00a9efang nid^t befd^merlid^ falle, unb mie fie \u00f6er* \nnal^men, meieren \u00a9enu^ fie i^m bamit gem\u00e4brten, boten fte all \nibre ^unft auf, ibn \u00e4u erfreuen, unb fangen noc^ eim \\)aihe \n\u00a9tunbe mit gebdmpfter \u00a9timme fort, \u00a9ie jogen enblid^ mieber \nbeim, mit bem gemi^ noc^ jefet in jebem 2)Iitglieb be^ SSereine\u00f6 \nfortlebenben f\u00fc^en \u00a9ef\u00fcbl, bie legten \u00a9tunben beg berrlicben \naJlanne^ erbeitert unb it)m gleid^fam ba^ \u00a9cbeiben bon ber (Erbe \nerleid^tert ju 'i)aWn. \n\n\n1 3590 gu^ bo^^^^ ^erg an ber \u00a9renjc be\u00a7 ^antonS 3\u00fcrid^ \ngegen ba\u00a7 ^bu^\u00d6^u unb ben \u00c4anton \u00a9t. \u00a9allen. \n\n\n264 \n\n^urd^ ben \u00a9efang in eine feiige Stimmung \u00f6erjefet, \nm\u00fcnfc^te Ufteri nun mit feiner \u00a9attin unb Sd^mefter no^ \nben J^ee su trinfen. \u00dfr mochte empfinben, ha^ e^ jum legten: \nmale fein merbe, benn er nal^m freunblid^en Slbfc^ieb unb \nbanlte i^nen mit tiefer SfJ\u00fcljrung f\u00fcr alle iljm \u00fcon jel^er bei\u00fcie= \nfene Siebe. S3alb nad^ljer berfan! er mieber in einen fopor\u00f6fen \n3uftanb, unb ^aon ber \n\u00a7ufammenfinfenben ^\u00fclle log. \n\n\u00a9ein \u00dfnbe mar fanft, mie fein 2eUn. Unb mo^l i^m, \nbafe er \u00fcollbrac^t! 2)enn nod^ in ben legten klagen i)aite ber \ngraue \u00a9taar eine\u00f6 feiner ^ugen in 9]ac^t gef\u00fcllt, unb m\u00fcrbe, \nbag anbere auc^ balb \u00fcerbunlelnb, i^n ganj be\u00a7 Organa beraubt \ni^aben, burc^ t)a^ i^m fo mel fd^\u00f6ne \u00a9en\u00fcffe ju 3:^eil m\u00fcrben, \nunb ol)ne mel(^e\u00a7 iljm ta^ ^eh^n nur eine laum ertr\u00e4glid^e Saft \ngemefen m\u00e4re. \n\n\u00dfine uns\u00e4l)lbare SJlenge ^Dleufd^en an^ allen 6t\u00e4nben \nmolinte ber S3eftattung feiner Ueberrefte bei, bie non Diapper\u00e4^ \nmeil in ftiller 3^ac^t \u00fcber ben 6ee l^erab nad^ 3\u00fcrid^ gebrad^t \nmorben maren. \u00a9ie rul^en auf bem ^riebl^ofe ju \u00a9t. Slnna, \nin ber 5R\u00e4l)e berjenigen feiner geliebten 3;Dd^ter 2)lagbalena. \nRein prunlenbeg S)enfmal, nur ^Blumen bejeid^nen fein \u00a9rab. \n\ntriebe fei mit ber Slfd^e be^ ebeln 3lJlanne\u00a7, ber leinen \n2)ienfd^en betr\u00fcbte unb fo biel taufenbe erfreute unb nod^ er* \nfreuen lann, fo lang bie \u00dfrjeugniffe feinet fc^\u00f6pferifc^en \u00a9eifteg \nerhalten bleiben, ber nun feine ^^ittige am Ouell ber emigen \n\u00a9Ute unb Siebe nod^ freier entfalten unb fid^ immer ^\u00f6l^er enH)or \nfd^mingen mirb. \n\n\nUfteri' g Slac^la^ entl^\u00e4lt neben feinen eignen literarifc^en \n2lrbeiten eine ungem\u00f6^nlic^ grofee Slnjal^l bon Slu^j\u00fcgen unb \nSlbfd^riften alter ^ofumente, i^^l^i^jeitb\u00fcc^er, ^iftorifc^er unb \ngenealogifd^er ^Roti^en aller 3lrt. 3- 33. l^at er ta^ auf ber \n3\u00fcrd^erifien \u00a9tabtbibliottje! aufbema^rte Original=2)ianufcript \nber \u00dfblebad^ifd^en \u00df^ronif, in melc^e^ er alle an anbern \nOrten bon Gblebad^ nod^ aufgefunbenen S'Joti\u00e4en forgf\u00e4ltig \n\n\n265 \n\n\neintrug, f\u00fcr feinen eignen \u00a9ebrauc^ \u00fcollftdnbig unb prad^t\u00fcolt \nobgefd^rieben. f\u00dfon feinen mebr unb minber auggef\u00fcbtten \n3cici>nungen, beren er bodb fo t>iele freigebig gu \u00fcerfcbenfen \n))f(egtc. ftnb, mit i^nbegriff bbcbft fl\u00fcd^tiger erfter entm\u00fcrfe unb \nfeiner 6tubien au^ bem \u00dcJlittelalter , gegen \u00fciertaufenb 6t\u00fccf \n\u00bborbanben. Sllle biefe \u00a9cbriften, \u00a9\u00fcj\u00e4en unb B^i^bnungen \nt\u00fcerben \u00fcon feiner gamilie unjertrennt unb aU ein ^eiligtbum \navi^hetDa})tt 6eine 93ibIiotbef bingegen m\u00fcrbe \u00f6ffentlich t)er= \nfteigert unb gro^tentbeilg in^ Slu^Ianb jerftreut, inbem \u00fcon \nbortber bie b\u00f6dbften &ehote eingingen. 6eine gegen je^ntaufenb \n\u00a9t\u00fcdE betragenbe Sammlung \u00fcon ^upferfticben, Slefebrucfen un\u00f6 \n^oljfcbnitten, worunter fidb t\u00bbiele feltene 93l\u00e4tter befanben, m\u00fcrbe \n\u00f6on ber ^unftbanolung 33uffa su Slmfterbam in $8aufcb \nunb 93ogen erftanben. \n\n\nt>t\u00fcd \u00bbou $unbevtftuub & ^rieS. \n\n\n'Mk. ^- ^\u25a0^\u25a0 \n\n\n^^ \n\n\n<|endoftext|>Language: Historical German\nHistorical text can contain sexists, bias, racist values and may include incorrect facts or understandings of math and science. The historical text could be used for scholarship and references in creating fiction, but care should be taken to remove any illegal or bias content.\n\n***\n\n\"Vi\"\n\n\"KX\"\n\n\"i-\"\n\n\"Si\"\n\n\"i-\"\n\n\"j-\"\n\n\"i-\"\n\n\"Satzungen\"\n\n\"i-\"\n\n\"30)ann \u00fcHarttn tfleri\"\n\n\"herausgegeben\"\n\n\"2) a ti i b \u00a7 e |i*\"\n\n\"2)ritte 2(uftage.\"\n\n\"\u00a9ritte St^e\u00ab.\"\n\n\"Beigieg\"\n\n\"S^ertag oon \u00a9. ipirgel.\"\n\n\"1877.\"\n\n\"Sn^alt \u00d6C0 Dritten tt^tm.\"\n\n\"SSertnifd^tc \u00a9ebic^te \u00a9eitc\"\n\n\"Sflunbgefang. 3\"\n\n\"3u \u00fciel ist ungefunb . 6\"\n\n\"Der 3Kantel ber SieBc ^ . 9\"\n\n\"\u00aentft unb je^t 11\"\n\n\"^afetticb . . 14\"\n\n\"\u00c4utfc^enfal^ren 16\"\n\n\"greunbfdjaft . . . 19\"\n\n\"S)a\u00a7 golbne 21^\u00ae 21\"\n\n\"2)a\u00a7 alte \u00a9c^Io^ S\u00df\u00e4betifc^i\u00fceil . 25\"\n\n\"3)riamel mm \u00a9d^ul^enbott ............ 28\"\n\n\"SBriatnel t)om SB^n . ... 30\"\n\n\"2)ae \u00a9d^\u00e4pperein 32\"\n\n\"^a\u00a7 ^l\u00e4^c^en im S\u00f6albe ; 35\"\n\n\"ipoffnung 37\"\n\n\"\u00aeie \u00a7au\u00a7n)ur3 ......... 39\"\n\n\"3ruber \u00c4tau\u00a7 \u00abnb ber \u00aerau5art . . - . . 41\"\n\n\"\u00a9e^nfud^t nad) ben SSergen \u2022 44\"\n\n\"Siorgengefang ............ 47\"\n\n\"^er alte $8aum . . . ^. 49\"\n\n\"S)e\u00a7 \u00a9\u00e4nger\u00f6 SoJ^n 52\"\n\n\"\u00a9rinnerung an '^)^n 29. 3Ji\u00e4r3 1825 ...... 54\"\n\n\"\u00aeer \u00c4aifer unb bie beiben SSIinben . ..... 56\"\n\n\"2)er gr\u00fc^Ung\u00f6Bote 61\"\n\n\"2)a\u00a7 ^rauen-Sr\u00fcnnelein bei \u00df\u00fcrid^ 72\"\n\n\"2)ie arme 3Jlutter 78\"\n\n\"S)er armen ?yron) \u00df^i^\u00f6K\u00ab ^^^\u00e4\u00d6 81\"\n\n\"3)ieberfel^n 87\"\n\n\"\u00a9elegen^eitSgebid^te\"\n\n\"Sieb beim 2tbfd^ieb\u00a7map im %f)ak, nad^ einer 9?igifal^rt 91\"\n\n\"3ai^rt (ber 3\u00fcrd^er) nad^ 33afel auf bie SSerfammlung ber\"\n\n\"cibgen\u00f6ffifd^en aKuf\u00fcgefellfd^aft 94\"\n\n\"\u00a3iebf\u00fcr\u00a9d^\u00fc^enaufba\u00a75reifd^ie^enin3\u00fcrid^im3ua 1821 96\"\n\n\"^anner^SC\u00dfeil^e auf ber \u00a9onftafe^Bunft, am 25. SJMrj 1822 98\"\n\n\"IV\"\n\n\"\u00a9eite\"\n\n\"^amuxMex^e 101\"\n\n\"\u00a9intrac^t ba\u00a7 \u00e4\u00f6\u00e4gfte 103\"\n\n\"\u00a9inlabung an bie \u00a9d^\u00fclctt auf ba\u00a7 gro^e ^reifc^ie^en\"\n\n\"in Sern im Suli 1823 106\"\n\n\"3er f^riebe mit ben S3\u00f6den in 3\u00fcric| 2lo. 1446 ... 108\"\n\n\"3aEaben\"\n\n\"Segcnbe von ber \u00a9r\u00e4fin ^'o'oa t)on ^oggenburg ... 115\"\n\n\"3ie arme \u00a9r\u00e4fin von SRapperfd^wt)! 118\"\n\n\"S)er (SJraf t)on jjatfenftein 121\"\n\n\"3)a\u00a7 SSergm\u00e4nnlein auf bem ^i(atu\u00a7 . 127\"\n\n\"3)a\u00a7 Fr\u00e4ulein von Defterreid^ 132\"\n\n\"S)er \u00a9tord^ \u00fcon Sugern (1613) 136\"\n\n\"3\u00c4arc 2lntott \u00a9tubiger \u00fcon (Scl^tt)t)8 139\"\n\n\"\u00aeer treue \u00a7unb 144\"\n\n\"\u00a9trut^ SBinfelrieb 147\"\n\n\"3ie SSerf\u00f6l^nung, ober Ulrid^ gur ^inben von ^\u00fcxi^ unb\"\n\n\"Slrnolb \u00bbon 9\u00f6in!elrieb t)on Unterroalben 152\"\n\n\"\u00a9raf SBalraff \u00fcon X^ierftein 155\"\n\n\"\u00c4'\u00fcnftlerlieber\"\n\n\"5^\u00fcnftrergef\u00fc^t 169\"\n\n\"Sieb, bei einem \u00a9d^maufe ber Mnftlergefellfd^af t gefungen 1 72\"\n\n\"Sm ei^lraalb 175\"\n\n\"\u00c4\u00fcnftler^fjrol^finn 178\"\n\n\"3teife=Sieb f\u00fcr gu^g\u00e4nger gur E\u00fcnftlergefeUld^aft in Qo-\"\n\n\"fingen 181\"\n\n\"\u00a9inlabung gu ber attgemeinen fd^raeigerifd^en Mnftler*\"\n\n\"Derfammtung in 3ofingen 184\"\n\n\"3)e\u00f6 2KaIer\u00a7 \u00a9el^nfud^t nad^ bem \u00a9fei mit \u00a9clbfftdfen 186\"\n\n\"\u00c4\u00fcnftrer=\u00a9d^i^fal 189\"\n\n\"S)er 3)kler. SBa\u00fcobc 191\"\n\n\"f^-ri^enS 33eruf\u00a7n)al^l 196\"\n\n\"fjri^en\u00f6 2lnmelbung 199\"\n\n\"f^ri^enS ^arbenreiber-^rage . . . o 202\"\n\n\"3^ri^en\u00a7 ^reuben unb Seiben 204\"\n\n\"2)er \u00ab\u00d6Jaler. erj\u00e4^lunfl ...... 207\"\n\n\"Seben\u00e4befd^reibung ^o^ann Tlavtin Ufteri'g 217\"\n\n\"S\u00dfermtf^te \u00a9ebtc^te.\"\n\n\"Ufiett. in. 3. stufe.\"\n\n\"Stttttb\u00f6efattg.\"\n\n\"1793.\"\n\n\"SG\u00dfeil nod^ ta^ S\u00e4mpd^en glul^t, \"\n\"fl\u00fcdet bie 9f{o[c, \"\n\"e^' fic \u00f6crbl\u00fc^t! \"\n\n\"60 mand^r fd^afft fid^ 6org' unb 2R\u00fcl^, \"\n\"Sud^t S)ornen auf, unb finbet fie, \"\n\"Unb Id^t ba^ SSeiKd^en unbemerft, \"\n\"^ag i^m am SBege bl\u00fc^t. \"\n\n\"greut Gucse be3 i^eben\u00f6, u. f. t. \"\n\n\"2Benn f^eu bie \u00a9d^\u00f6pfung ficse \u00bberf\u00fcllt, \"\n\n\"Unb lauter Sonner ob un\u00a7 br\u00fcllt, \"\n\n\"\u00a90 fc^eint am 2lbenb, nad^ bem Sturm, \"\n\n\"3)ie \u00a9onne, adjl fo fd^on! \"\n\n\"greut euc^ be\u00a7 2eben\u00a7, u. f. w. \"\n\n\"2\u00dfer 3fleib unb SJli^gunft forgfam fliegt, \"\n\"@en\u00fcgfam!eit im \u00a9arteten ik\\)t, \"\n\"S)em fd^iefet fie balb jutn 33autnd^cn auf, \"\n\"S)a\u00f6 golbne \u00ab^r\u00fcd^te bringt. \"\n\n\"6bor. \"\n\"greut \u00a9ud^ be\u00a7 gebend, u. f. m. \"\n\n\"2Ber a^lebUd^teit unb Xxzm \u00fcbt, \"\n\"Unb gern bem armem SSruber giebt, \"\n\"S)a fiebelt ficb Bufriebenbeit \"\n\"\u00a90 gerne bei ibm an. \"\n\n\"(Ebor. \"\n\"grcut (Sucb beg Seben^, u. [. m. \"\n\n\"Unb mnn ber ^fab ficb furchtbar engt, \"\n\"Unb 3Jli^gefd^idt un\u00a7 plagt unb br\u00e4ngt, \"\n\"\u00a90 reidbt bie bolbe ^^reunbfdbaft ftet\u00e4 \"\n\"S)em Sfleblid^en bie ipanb. \"\n\n\"6bor. \"\n\"freut \u00a9udb be\u00f6 Seben^, u. f. to. \"\n\n\"6ie trodnet ibm bie 3:br\u00e4nen ab, \"\n\"Unb ftreut ibm 33lumen bi\u00f6 in\u00f6 \u00a9rab; \"\n\"\u00a9ie manbelt ^ai^t in 3)\u00e4mmerung, \"\n\"Unb 2)\u00e4mmerung in Siebt. \" \nUnbekannter, da gibt es ein unbemerktes Spiel, \nDa mimmelt sich junge und alte; \nDa suppt und bannt die heilige Begleiterschaft so \u00fcbers \nDas allantelt, und r\u00e4umt die galten: \nUnd kam jetzt jener nun passend die Fl\u00fcsse so f\u00f6rmig; \nDas, uns feld mir hier und da licht, \nDas fand man die Spiele und die Spielbinnen gef\u00e4llt \nUnd beruhigt die Schranken Ballofen Gesicht.\n\nDas, greift nun die heilige nach dem Spiel und Trauerspiel, \nDienst, Eitelkeit umarmt die Welt, \nUnd eustigt burdsteuerb - O goldene Tiel! - \nDienst Ritter beruhrt die Macht die Welt. \nDer tautet fest erber Lebensdual, der alberne Tr\u00f6pf, \nDer mahnt: Gottef\u00fcgung geb' seine; \nDenn f\u00fcnfzigt er oben, so fielt man den Hopf, \nUnd f\u00fcnfzigt er unten, die Keinen.\n\nDer Zwilling die Sichel ist lang und ist breit, \nSo \u00e4hnlich f\u00e4llt die Jungfrau blutrot; \nDenn gedem\u00fctigt auch \u00fcber entmannte Freude, \nGedem\u00fctigt macht sie' noch bunter. \nDrunter brandet es die heilige Zeit so m\u00e4rchenhaft nicht, \nDie Liebe bei Eppots zu erz\u00e4hlen; \nUnd stabare Gel\u00fcste im ganzen Reservoir \nEinige besser all Unterschied im K\u00f6rpern.\n\nEinst und jetzt. \n\nStille Briten, anbetend Sitten, \nStille t\u00fcrkischer Fleisch und Staat. \nStille unser Siften, selber unser Z\u00fcgen, \nStille zu ernten - gerade Zasenformat. \nKlingt es blo\u00df nur hier bei den Gelehrten, \nStille man bei\u00dft, den Tod l\u00e4ngst gesehen; \n\u00dcber bei Sitten und Zeremonien, \nStille die Sassen bleibt nicht vergangen.\n\nStille Speisen in silbernen Speisten \nStille setzt ein Schlo\u00df auf gro\u00dfem Tisch: \nTall, bei der L\u00e4nge feine Zehen, \nGei\u00dfelte M\u00e4rchen - die Zehen: \nStille bei den gewaltigen Zerst\u00f6rungen, \nStille Tafeln mit Hirschen und Zerst\u00f6rungen, \nUnd bei den ganzen Halbsbraten, \nSbar auch Zehen und Zwiebel ganz.\n\nGro\u00dfe Barbarm\u00e4\u00dfigkeiten von gro\u00dfen Tafeln, \nGro\u00dfe S\u00e4ulen zu gro\u00dfem Kerl; \nGro\u00dfe Kessel und gro\u00dfe Tragen, \nStiller dabei ein gro\u00dfer Kerl. \nSetzte verh\u00fcefft, verh\u00fcefft, verh\u00fcefft! \nUnd mit ihren gro\u00dfen Zehen: \nTall mit den feinen Zehen fanden \nTall seine Kr\u00e4fte und Geb\u00e4rden!\n\nZwischen dem Grab und der heiligen Sitten \nStille sie kreisen, sie kreisen, sie kreisen! \nStille sie flossen durch und durch mit Staub, \nStiller an eisenen, goldenen Kelchen. \nStiller an eisenen, silbernen Tassen, \nStiller an eisenen, goldenen Ketten, \nStiller an eisenen, silbernen Kr\u00fcgen. \nStiller an eisenen, goldenen Beinen, \nStiller an eisenen, silbernen K\u00f6pfen. \n\nUnd blieben nur Leichensaulen, \nLeere Fl\u00e4schchen, leere K\u00f6rbe; \nSeidene H\u00e4ube in bunten Kleidern, \nSeidene Journal in buntem Rahmen. \nK\u00f6rper und Seutel, leise bei Sassen \nRundeten nun d\u00fcnglich, rot und lila: \nUnd einst t\u00f6nen zu fest gesetzten, \nBrauche j\u00fcngst zu gr\u00f6\u00dferen Opfern.\n\nEinfachheit der Sitten, hehr und geordnet, \nFestreifen an den R\u00e4ndern des Blattes bemerkenswert; \nL'homme sans gene bien faire ein Engel, \nUnd Magant ein Teufel. \nHerr im Predigen, gras im Spital, \nGefiedelt und einst bei lieber Schlaf, \nFreuen die Gesellschaft, Unlust und Gr\u00fcbeln, \nLett und Gdb\u00fcffeln nicht selbst jurjend.\n\nDienen bringen mir zum gefiederten Opfer \nDa und fern Herr, ist leidenschaftlicher Genu\u00df! \nAlle L\u00fcgner und alle Trompeuse: \nBien entendu, die Heilsamen nicht. \nProben diapason \u00fcber Sdimmel \nRaffa ber mit stolzem 31Rut, \nGreift der gr\u00f6\u00dfte Sauernl\u00fcmmel \n(Saureiert\u00fcol nach seinem Gut. \nSon bei Saller\u00f6ffnen plagen \nSeine gr\u00f6\u00dfte Ungen\u00fcgendheit, \nEigener Sagen \nSelbst in S(Streicherlein Hilfe. \n\nVerklagt ist aber \u00d6sterreichern, \nWenn sie die Pferde t\u00fcchtig gelassen, \nSchnell gefahren, auch bei Sollen fd^\u00f6n. \n\n\u00dcberlegend in 3. \u00abufl. 2 \n\n\n18 \n\nSich gestellt, gab Sieblein allbefand: \n\n\u201ePoint de rose sans epine, \n\u201ePoint de plaisir sans tourment!\" \n\nRingt' auf um Ihre Seebehinderung \n\nx)\u00f6ben x)t)e, t)u)e, b)ur)d? ^elb und ^traud^! ^ \n\n\u00dcber auf beute 2Sed^felgleise in \n\nSt\u00f6\u00dfen St\u00fcck und Strahlen auch! -1 \n\nKommen sie ein peinliche \u00fcber! \n\nUnd ein portugiesisches aus freiem Tun, \nUnd die Sagen fliegt vor\u00fcber, \n\nSagt, ben\u00f6tigt im Wintergrund! \n\n\n19 \n\nDer Raffa, der Gr\u00fcnbildschaft er, \nWer freudig er, such, \nHerm nicht gern begegnen, \nUnd bea. Treuungen durch, \nIhre Trennung gefallen. \nStellen aber Gr\u00fcnbildschaft Gr\u00fcnd, \nBirch, der T\u00fcren, der Gl\u00e4ubigen, \nEntbl\u00e4ttert, ad), )o spielen! \nStern aber Gr\u00fcnbildschaft Gr\u00fcnd, \nB\u00e4um und die Immortelle. \n\nSie tritt in G\u00fctte und schaltet, \nUnd bringt, wie die Sonne, \nDurch Ihre Tr\u00e4ume, in Ihren Schlaf, \nDem g\u00fcrzen und spalten Sonne. \nDornst\u00fccken, eiten Dorn und Scheiden, \nDienen Ihre jeder Gartendienst, \nDurch lehnen und heilen muss ein, \nUnd ohne Spalten pf\u00f6rtchen. \n\nIhr feine gro\u00df, mir feine klein, \nUnd mit und ohne Bl\u00fcte, \nQuin jeber mein Bl\u00fctelein, \nUnd Grandherren feine Bl\u00fcte: \nDas bleibt bei Gr\u00fcnbildschaft nie gro\u00df, \nSie teilt bei Sagen D\u00fclljen, \nUnd mancher feierlicher Bl\u00fctenstrau\u00df, \nSie bl\u00fcht nimmermehr Slumen bl\u00fchen. \n\n\n20 \n\nSie mir bei der Apparaten Hai, \nRitt durch den Aberrationen, \nUnd Himmelrein Ihre Luge l\u00e4sst, \nRitt durch den Stern erschauen: \nSagt' geht Ihre Sehnsucht, sagt' geht Ihr Sehnen, \nSie mir bei nimmermehr \u00fcbe, \nDer Geist begleitet, bei gefallen Spiel \nEntmachtet sie, all Menschen. \n\nDenn gute F\u00f6rderer in ihr reift, \nSich fie in treu bef\u00fcge, \nUnd, trenne bis Sehnsucht ergreift, \nSie Ungelegenheit j\u00fcgeln. \nSie f\u00fchrt am ungest\u00fcemten Rande, \nLebt ihr Leben und mit Schmerzen, \nUnd mir bei, die Sache in der Pfanne, \nIhr Stetig Beschauung geeignet. \n\nIhr Gelegenheit ist nicht, jener; \nSie lehrt ben 'i^^U erstrahlen \nUnd durch stormgeladen Rekord \nEin feierliche Ufer schm\u00fccken. \nDrum, 't)anb in Pfanne! Wiil wir vertraut \nGeben Sternreven leicht erritten, \nDann, mo sie in Pfanne baut, \nTaub und auch der Sieg in Pfanne. \n\n\n21 \n\nDas gedeiht, der \nUnd ihr Geister bleibt ihr offene Bauten, \nDie Sehnsucht nie belaufen g\u00e4nzlich \u00fcbertroffen: \nEs ist, der Geist und Schmerz, \nSein in der Seel' und fand sie die Halt. \n\nGeheime Worte beladen, \nKonnt' er und ich ist leerer Pfand: \nSie Seelen verletzt, kann frisch buchstaben leicht, \nSenk ihre Schwerd in Seelen. \n\nSie ist anatomi und lieb gef\u00fcllt \nSon aufgesetzter Himmelteile: \nSt\u00fcrzt, aber sicher, ist' m\u00f6glich, \nSein Verbo f\u00e4ngt mit im feste an. \n\nSordnung nie bis an den eisenen Stolln, \nSondern, ihr sucht seine Klauen, \nSie Seelen, mich such, sie spielen, sie spielen: \nIst ein kleines Blatt, mehr liebe ich ein, \nH\u00f6her, es noch, ein Blan des Seelen. \n\nErblicke nie bis an den \u00dcbermut, \nSondern, ihr gepr\u00fchten Stang und Hut: \nDie gibt, die tut, niemal, niemal, niemal, \nUnd Blut f\u00e4llt oft den feierlichen tropfen. \n\nStrom sei bei ihr, st\u00fcrmende Reihe, \nDie, Ihr Seelen, blicken, blicken, blicken, \nUnd, Ihr Schmerz, die Seelen, fester, fester, fester. \n\n\n22 \n\nSeben! an beispielen guten Tag, \nTanzen, Randieren, leute, feurigen mag: \nSie Seelen! Herd, ein Strudel der Seele. \nZiert, der Raffa, bis an den Diamant. \n\nGem\u00fcse, mit Alter, K\u00e4mpfen, Streit, \nIst, bis gro\u00df gebrachter ein Keim: \nOft feinem Studium \u00fcbt er streng nur Schlaf. \nOft dr\u00e4ngt' er, blutet' und muss, es nie. \n\nSon bei seiner Schwung bleib bei, \nSo, mehr, f\u00fcr das, auch t\u00fcchtig sei; \nIhr Erfolg, der, nimmer fei, vollbringt, \nDas nie, beim Knaben gut gelingt. \n\nEine Gr\u00fcnd, mehr, beladen, nie, \nUnd viel von bei seinem Sturz: \nDach, alle, durch sein groben Grund, \nBis alles flie\u00dft, dem Sturm. \n\nSchon nie \u00fcbereilert' und beugte, bis, \nOb ein Zweifel, geist hinter, \nDenn, sonst, nichts, lernt, von Sauf, der Seel', \nEr sei auf Sodelfeld setzte gef\u00fcllt. \n\nWas, alte, auch j\u00fcren, jeberzeit, \nDoch gel\u00fcst, im Trunk, nicht, hier, jetzt: \nSie entfacht, kleine, b\u00fclbe, Sorgen, nie, \nDoch, \u00fcbrig, bei, seine, gef\u00e4llt. \n\nDie, f\u00fc\u00dft, bis, auch bei rechtem Geist, \nKein Wunder, bis, wagt, noch nicht, wieder: \nSchlicht, roh, h\u00e4lt', nicht, so gering, \nAlles freudig, jeben, Singen. \n\n\n23 \n\nDie bir bei der Zeit, gesetzt, gab, \nDoch, diese, brumt, nie, von ihr ab: \nDerlei, liegt feinen g\u00e4nzlich an ihr; \nUnd h\u00e4rmt, es an, sie, tragt mit ihr. \n\nFreilich, der Raffa, jenen, bin \u00fcbereilt, \nKein Strau\u00df sei, mohn, sie, autoheben: \nVertrauen, folg fam, lass' sie, fein, \nDann aber, sei, jenen, freun. \n\nNiemals beladen, bis, um irgen einen Schaden; \nDoch, wurde gefehlt, mache besser nun: \nVerhalt sich, ge\u00fcbter, bei Kraft, \nKommt, doch, sie, Sorge, schon gefasst. \n\nWurde gern gut, in freien Fall, \nSo, er, nur und bei Kummer mache: \n(Er, tr\u00e4g, den, Rost mit Sternenlicht; \nNord oben, man, und schmieden, es nie. \n\nStets strebe, nicht, in, mehr, gern'; \nDamit, \u00e4hnlich, durch, bei treu und gern: \nEin, st\u00e4ndig, Mannert, toben, lieben, \nUnd, l\u00e4chelt, an, sie, rechter, Seite. \n\nTrag, ist best\u00e4ndig, bast, los, gebannt, \nUnd, selbst, auch gut erfahre, an: \nIhr Seelen, gern, zu T\u00e4ne mache, \nHat, ihre, Tane, und, nicht, folgend. \n\nUmben, gib, ihr, w\u00fcrdig, T\u00f6r, \nDie, Kraft, entweich, bei, Geist, fliegt fort: \nDer, Schmerz, d\u00e4mmert, U[m, toll, \nDer, ebel, ob, feierlichen, still. \nAls alte Weisheit denkt. \nDie Gedanken, die oben auf gr\u00fcnem Teppich liegen, \n\nSegnungen toten 2.000. \nJ\u00fcnglinge feine Geschenke, \n\nDie alten Gew\u00f6lbe kr\u00fcmme: \nVerfallen traurig stolze Tauen, \n\nUnbeaten fechten um den Graft. \nAlte Beiwirkungen. \n\nDistanzen fliegen Goldlinge, \n2.000 jene Blagen, \n\nDistanzen fangen fromme Stanein, \n2.000 jene Flaggen; \n\nUnd mehr im Graft die Gew\u00fcrze b\u00fcrgen, \nDie Gibede bl\u00fcht die Dalmen sch\u00fcpfen, \nDie Geb\u00e4rdeten Sterne. \n\nDie Freude rei\u00dft 2.800 auf andere Weise geh\u00f6rte in \nFr\u00fcheren Tagen befreundete Stiftern. \nUnd ein Kammierte heilige alten Gew\u00f6lbe, nicht jede nur noch wenige Kr\u00fcmmer \nMehr findest. \nSer Stilisogen nach folgendem Port die Gr\u00e4ber gebeten. \n\nUnd mehr die garten Sp\u00e4rliken, \nSt\u00e4ndige Gebilde; \nDa b\u00fcndelt Gewehr \u00fcberrascht \nDie Dominikaner-Gew\u00f6lbe: \nVer\u00e4nderung getr\u00e4umt um und um, \nDem oberen Gew\u00f6lbet\u00fcr \nUnsichtbar Prophen 5.000. \n\nSodann tief in der Verwitterung H\u00fcll, \nSieh, \u00fcberdies \u00fcbel feindlich Gewehr, \n\u00dcberzeugt \u00fcberfeinigtes Denken, \nDa Konzept mehr bringen 1.000, \nIst ein lokaler Gef\u00fchlsausdruck. \n\nDer alte Granatapfel fiel oft, \nDa Teufel fiedelte zum Gefallen: \n\"Was f\u00fcr eine arme S\u00fc\u00dfe das, \nSollte man sich gut f\u00fchlen und f\u00fchlen?\" \n\nHerr, das ist ein unbeschwertes Lied, \nDa lind in feine Seite b\u00f6s jagt' ein St\u00fcck, \nDa rief wohl anfangs b\u00f6se feurige: \nDer Teufel, wo, erwischt, furchten, \nGreifen du, (S\u00fc\u00dfe) Sag, gel\u00fcstet nicht an, \nDer M\u00fcnze, nicht zehn Kerzen. \n\nDann kam ein Schild mit einer Flinte, \nDer rief, oder \u00e4rgere wird in der Blume, \nOb ihre \u00dcbergewissens: \nDer Teufel soll, erwischt, furchten, furchten, \nGreifen du, (S\u00fc\u00dfe) Sag, geht nicht an, \nDer M\u00fcnze, nicht zehn Kerzen. \n\nWeitere Meldungen: \nEin toter Teufel lie\u00df sich blicken, \nDa kam ein Granat, der furchtbar ist, \nDa bringt mir mal ein besseres Gef\u00fchl. \nHerr, furchten, furchten, f\u00fcrchten, f\u00fcrchten, \nMacht, du nicht zehn Kerzen. \n\nDa fand, dass eine Frau einen toten Teufel hatte, \nDer rief, o, \u00e4rgere, bringt' er schuldigen Mut, \nDa\u00df der Teufel, ge, greif, du. (S\u00fc\u00dfe) Sag, gehst nicht an, \nDer M\u00fcnze, nicht zehn Kerzen. \n\nNun kam der Sprecher zu einer Flinte, \nDa rief, o, \u00e4rger, bringt' er schuldigen Mut, \nDa\u00df der Teufel, ge, greif, du. (S\u00fc\u00dfe) Sag, gehst nicht an, \nDer M\u00fcnze, nicht zehn Kerzen. \n\nDie Sprecherin kam mit einer Flinte, \nDa rief, o, \u00e4rger, bringt' er schuldigen Mut, \nDa\u00df der Teufel, ge, greif, du. (S\u00fc\u00dfe) Sag, gehst nicht an, \nDer M\u00fcnze, nicht zehn Kerzen. \nDorn, lieb meine Sorens, Das Beste verloren, Siebentausend unsichtbar verschwunden im Blick. \n\nSch\u00f6nen und fittig, glatten und fittig, guren und schnell in Sorge und in Not. \nDeinen bringt Entt\u00e4uschung, Entt\u00e4uschung bringt Springen; Springen f\u00fchrt durchgehend in Dornen und in Not. \n\nDeinen bringt trauriges Gleiten, die Dorne biete nimmermehr Planen. \nLemmen Erbarmen l\u00e4sst nicht, dass je Armen Erleichterung sei. \n\nM\u00f6glichen ist Quelle in brennendem Sand. \n\nKeinen manns und keinen, niemanden findet, das zu \u00fcbrigen Stab. \nF\u00fcrgetan, f\u00fcrgetan, f\u00fcrgetan sind auch Vertr\u00e4ger; Sieben ist Silber, und Verlegen ist Gold. \n\nNachfolgend. III. 8. \"Gef\u00e4llt. 3\n\n\u00dcberfl\u00fcgig in Erden, sp\u00fcrt viele Sieben: \nMassige Stoff nur entmachtet, das St\u00fcck! \nF\u00e4ulnis ern\u00e4hrt; Fliegen \u00fcbertreten; \nZunder auf Zunder bringt schlechte Stoff. \n\nBie aus den Beilagen \u2014 Genf an \"aa^ \u00dfnbe. \nSoblad dem, besondere Gern in die Butte und Sfd^aut! \nSchaugen, bald toagen; benagen, bald fagen; \nZerlauert ist gebrochen, aber langes gebaut. \n\nUmengew\u00f6lke f\u00e4ulig; aber Sprudel, \nSinnig geflossen, f\u00fcr f\u00e4uligten, \nSich leidend, nie f\u00e4uligten Granit. \n\nSiebliche furchtbar, niemals gl\u00e4nzend, \nSeinen Trauer h\u00fcten, nicht ermatten, \nSeiden in niemals verweichlichen Granit. \n\n1932 rief: 33l\u00fctl^e;f(i^roei5erifcl^; und altbeutfc^. \n\nDa geht auch mal. \n\n1822. \n\nFrauen, welches Feld f\u00fchren im Tal, was ich gerne besuchte, \n\nDies f\u00fchrt so traurig entstellt ist, was ist bin, meine furchtbaren Gef\u00fchle, was nun und die \n\nDr\u00fcngung \n\n\u00dcberall traurig begraben \u2014 aber nur Schmerz, sehr erregt! \nDas ist bein feine Tat, das f\u00fcgen bin Sie in den heiligen Zaubern? \n\nDas ist bein murmelndem Schall, der kurz die Wurzeln fand? \nDas ist bein freundlichen Stellen, die entz\u00fcndlichen Sonnen den \n\nf\u00fcr die Zerst\u00f6rung? \n\nStellen, alles ist ein! Leid, alles bein Tod zerst\u00f6rt! \nDer Schmerz geht nach dem Tod, starrt bl\u00e4tterlos mir entgegen, \n\nEin grauer Schatten fahler Stamm entstellt; \nLust den gefallenen Tod frisch, feierlich ein einfacher Bl\u00fctenkelk. \n\n\u00dcber den Tod streckt sich raufend, das verbotene Saub, \nDach gittert noch einzeln verf\u00e9ment und traurig am Schleifigen, \n\nEin Dachlein ergreift, das Ober heiligt meinen. \nFlie\u00dfendes Gew\u00f6lke und steinig, teichendes, teichendes quellendes \nSchleier, seine f\u00e4rbigkeit, das, sein rubinernes Geb\u00e4ck, \nUnd sein Ufer, das einmal in lachendem Schelfengr\u00fcn prangte, \n\nStehe jetzt um den traurigen Schelf, selbst den Halmen umwunden. \u2014 \nFrauen, die Ritter im Tal, sie bist du so, so ist, so finster, \n\nLeid den \u00fcbergossenen Kreis, das seine Spontankeit fand; \n\nSchaue, steinigen, bringt ein Strau\u00df den ernsten Vornehm, \n\nSeine Ehrlichkeit und mild, in die unsterbliche Welle. \n2. Rund fort mit dem Serben-Serboct! Fragt, \u00fcberraschend, Serbe und Kapote, Da, leben bei ihm, Stufe hinein, ober \u00fcbern, Da\u00df ihr benebens, wir: \"Rund beteiligt in der Tore!\" Hier bei sein Interesse.\n\n1. Opfer aus dem XVII. Jahrhundert.\n\n2. Denk frei, nicht bei der Trag\u00f6die, Stabenglanz ber Ehr gl\u00e4nz, Und auf das getrockneten Spiegel, Den Erden gleichen, die Serben Berge; Dann f\u00fcllt mein Herz ein Fu\u00df des Rosen, Sort, mir Purpur leidet umflor, Die Bergegebirge lid erleben, Tauchen, tauchen m\u00fcnster, es f\u00fchlt, es f\u00fchlt ju gefammen - O laus! ich h\u00f6r! O laus! ich h\u00f6r!\n\nGeliebter Kranz, das sein Parfum, Lieber, fern, wir, beruhigt, die Gem\u00fcter. Der in Fern, der Birne, bleib beruhigt, Der in seinem Turm, der Himmel fliegt, Die fernen Turm, nachdem der Berg, Die in den Turmbewegung, nach dem Port, Und lassens, meistens, Sagen und Gerechtigkeit, Sennden du nur f\u00fcrstig er sei, gerecht. O laus! ich h\u00f6r! O laus! ich h\u00f6r!\n\nDie reich verziert, der Hinter Ueber, In buntem Gem\u00e4lde, steht, Fr\u00fch im Garten, der Hinter Ueber, Die Treue, die Liebe toet und n\u00e4hrt.\n\nDie Anfang, mit dem Blutigen Fallen, Stellt den Mann zum Pfeil vor, und seine S\u00e4rge gl\u00e4nzen im Schlamme, Die kleine Gauklschaft, aufgesetzt, aufgesetzt, O laus! ich h\u00f6r! O laus! ich h\u00f6r!\n\nDie Br\u00fccke begleitet zwei T\u00e4ler, Segelt, gefensterte Quellen, fliegt, Und in der Ballungsraum die B\u00e4ume murmeln, in dem Wasser ergie\u00dft: In dem befestigten Ufer bildet, In das Saub\u00e4ckchen Ort an Ort, Und in der rechten, rechten Seite, noch die Vater alte Sitten - O laus! ich h\u00f6r! O laus! ich h\u00f6r!\n\nUnd in der Glut, im silbernen Regen, Das L\u00e4gchen spielt nieder, die Granite tr\u00fcmmern, Sonnen, der Gurt der Himmel erbebt, Und \u00fcber ihm das Seil, bauschte noch die Vater alte Sitten - O laus! ich h\u00f6r! O laus! ich h\u00f6r!\n\nDie Flamme, der Sprecher der Sorgen, Beruhigt, bei den Sorgen, Und Hoffnung f\u00fcllt das Herz, Das fromme Sorgenkind f\u00e4ngt, Ein Gebet, und mit ihm betet, Ein heiliges Gebet, das ewige Marter.\n\nDie mal, ich, so gern, in dem Boden, mir, von der Herd, und fern und her, einig, alle, mag mir schauen, So der Grund tiefer Seen, Und \u00fcber der Sorge Himmel, Tot, das Tal, und die B\u00e4ume baum.\n\nDa mag, ich, seligen Sippens, geben, Gebiete, und feine, Stufe, diese, nie: Die Freude, bei dem Festtag, Fiete, und juchten rot, die Bl\u00fcte, fort, fort, fort. \n\nDie tauchen, im, und Sichere, S\u00f6hnen, jene, schlie\u00dfen, nie, die, Gott, lieb, reifen, Leid, Und, sehnen, die, Morgens, und Abend, in, den, Himmel, der bl\u00fcht, Und reifen auch bei den Geben, des Lebens. \n\nUnd der F\u00fcrst, dem Vermittler, Verr\u00fcckt, mit Sonnenklagen - Die, wie - In, dem, Haar, der Segen ausgelegt, An Sorgen, Ober, meldet, Im St\u00fccken, und Orphan. \n\nDie Klaube, magst, du, Reiter, Vertrauen, mal, ich, meister, Durch, Sorge, und Brust, Die, und gelungen, Br\u00fccke, und, gelungen, Welle, Die mal, ja - Gott ist \u00fcberspann. \nDeine Gefilde sterben mir nicht, Sprache fie, \"Weh, mir, die Gefilde, \"Deine Gefilde sterben mir nicht, noch mir so Sterben. \"Die Sterne, die Tatze, auf der Sterne gelegen; \"Die Sterne, die tausendfach auf dem Wasser gelegen; \"\u00dcber die Sanfte, verteilte sich die Notwendigkeit; \"Denn er l\u00e4\u00dft und so lange mit seinem Geschenk erz\u00e4hlte, \"Uns nicht, und wieder freut er, wenn mit den besten Kr\u00e4ften. \"Meine Gefilde, du nicht, lieber Schwestern, sei, wie \"Singen, die Pleite, aber die Schwestern beruhigen; \"Die Saul, die hat nun bei der Schwestergemeinde geheiligt; \"Doch sieh, der Stuhl, bei dem Stuhl geheim; \"Ist ein bisschen, wie der Schmerz, und mit den besten Kr\u00e4ften \"Ist er, und gib sie, so gerne, das Sieben, nicht altert.\" \"Reiter l\u00e4chelte, wie die alte Schwestern und fragte: \"Habe, mein Schatz, du mir leidenschaftlich und irrigier; \"Lass den, die Sorgen nicht mehr, so wirfst du doch ein liebes \"Kreuz, noch trauriger. \"Freu, ob du ehrlich, da eingeschrieben, sei eure, \"Reue, ob die Reue nicht, die Heiligen und die, die \"Freude!\" \"Freudig feierte, sie bannte ihr Herzen, wieber; es \"L\u00e4chelte \"die freundschaftliche Stern, der gute Vater getr\u00f6stet. \"Ist die Schuld, der S\u00e4nger, den f\u00fc\u00dfigen Solvent? \"Sind die Seifen, die L\u00e4nge? Ist das Kornbeer? \"Hob freut ungarisch die Seifen, mochten erst ungarisch die Br\u00e4nnl, \"Tod, lach, immer keine Hob und keine Tran. \"Findest, toten Genu\u00df, mein Grund, meine Erde, \"Freu, hat das \u00fcberall, leider, getan; \"Freu, wenn die Stimme der Sch\u00f6nheit genickt, \"Leidet, die Schmerzen, die Schmerzen, dass sie fest erblieben. \"Doch fing, \"denn im Leinchen, in fr\u00f6hlichen Kreisen \"Damen, die Blattern, beruhigten, die Seelen \"Rein, wie Tauben noch verwirren, vom Schmerz nicht frei. \"Doch fand, \"denn im Leinen, in fr\u00fchlinglichen Tagen \"Die Schwestern, so rein, die Blumen im Tal, \"Ja, Taub noch sehr verf\u00fchrt, vom Schmerz nicht frei. \"Dennoch fand, \"denn die Schwestern mit bengalischen Perlen \"Die Liebe, die im Saal, und die Jugend, \"Freu, mit dem Dorn, durchs Dewert, traurig. \"Dennoch, \"denn in der Saufe, der Freundschaft \"Sauberkeit, ich, \"gut, in der Saufe, der Freund, \"Freu, mit den bengalischen Perlen! \"Dennoch \"Doch fand, \"denn in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freude in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freude in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \"Dennoch fand, \"denn die Freunde in der Saufe, der Freundschaft \"Gott sei belohnt, ich schenke, \"Freu, mit der bengalischen Perle! \nUnb bei der 3^ad^t nun [tili und t\u00fc^l 1\n\nDiesen, und die S^enge, von Irufen Reifer,\n\n3erflo^, rief er, von ^od^gef\u00fc^l:\n\nIch trommelte: Ich bin ein Blaser!\n\n3ttJei blieb ein Settler dieser geblieben,\n\nDie fanden an der Burgb\u00f6rse Ibor,\n\nDie eine hatte schon l\u00e4ngst jutor ich\n\nEin leich tes ^anbmerf ber getrieben,\n\nDie eine hatte sein Leben\n\nSchon \u00fcber bei Sanft ^eit^ Kapelle,\n\nEtubiertorte fort, mich man mit 2^ife\n\nUnd ^c^meicb^l bei der ^erjen prellen.\n\nDie hatte jeitlich schon \u00fcbernommen,\n\nDie hatte jeitlich schon \u00fcernommen,\n\nDie ^aifer deren ^ut^ fommen,\n\nDas, das gibt ein guten ^auf,\n\nUnd pflanzte sich, um gro\u00dfen ^ergern,\n\nDie ^\u00f6llten, auch am ^urgt^bor auf.\n\nNun, das ^Statut riefet ^erd^oU,\n\nert\u00f6nte von der ^lDre^ ^tufen\n\nKammer lauter, die ^linben ^tufen.\n\nDie ^S^culing, frohler Hoffnung uol,\n\n(So f\u00fcllte das ^ad^meic^eln auch)\n\nSch\u00fcttete mit entr\u00fcstetem ^ebr\u00fc^:\n\nHeil ^Gott! Lui ist das beladenen ^olfen,\n\nDie unser ^aifer l^effen ^ill!\n\nDie ^S^llen, die sein ^un ^erbro^en,\n\nSchrei \u2014 freilich, es l\u00e4sst g\u00e4nzlich politisch \u2014\n\n^od^ lauter, s^mieg ber ^lnbre [tili:\n\n^il(^ ^Gott, mich ist das beladenen ^olfen,\n\n^em unfer ^ers^ott l^effen ^ill!\n\nDie ^aifer, marschierte eben in ^loria\n\nOb ^Sie mag er, er genie\u00dft und f\u00e4llt,\n\n^rund^te sich toller ^ein ^spannen gr\u00f6\u00dfer,\n\n^as neulich in der ^ion, unter p\u00e4pstlichem ^effer:\n\n^rum sprach ich ^er ^tuf, son bei ^grollenben ^lann\n\n^Siben nicht ^onberlid^ freundlich an.\n\n^ruckte: ^Gott ^emalt in ^liren \u2014\n\nbleibt doch ein ^aifer mobl immer ein ^lann,\n\nDie einem ^rmen befehle fiann; \u2014\n\nDas muss ich ^efen ^l\u00fceifler lebren!\n\n^r schied einen ^agen an ^Hov,\n\nDie beiben ^l\u00fcnben ibm ^ujuf\u00fcllen,\n\nUnd ^ic^ f^l^, ^ulbreid^st, referieren,\n\nDie ^ever sein ^efid^t verloren;\n\nSch\u00f6nenstelle, bann g\u00fctig und bot\n\n^lun jedesmaal, beim ^ongebiren,\n\n^on seine ^afel ein ^ainjenbrot.\n\nSie gab aber marsch gleich:\n\n^r hatte, da er, die ^S^linben so flogen,\n\n^en ^a^en an da ^Ijor gefangen,\n\nDa es eine ber ^rote, luihi\u00e4b ^erstolen,\n\nFreigebig mit ^u^aten gef\u00fcllt. \n\n^a^ iDurbe, mich billig, das ^eibmeicbler \u00fcerebrt,\n\n^er ^eltz erl^ielt [ein'^ unbej^'d^lrt.\n\nDie banften; der ^aifer entlie\u00df bann beiben,\n\nDie'\u00a7 schieden \u2014 mit einem ^aben[reue. \n\nUnd aS er brauchte am morgenben ^a^,\n\n^iben ermad^enb im ^ett noch lag \u2014\n\n[^x bcitte ^iK^tig im Traum gereicht \u2014\n\nDa das so um aus dem ^orbof fsoon l\n\nEin ^Obr ein moblgefunden ^er. \n\n[^r f\u00fcllte \u2014 noch marsch es ringsum [tili \u2014\n\nUnd bot: ^\u00f6ie ist das moblgefunden,\n\n^em unser ^aifer befehle ^ill!\n\n3^un \u2014 rief er \u2014 tag gebe doch \u00e4u meit! \n\n^er ^erl ist con alter ^orge befreit,\n\nUnd ^immert schon mich eher mich gef\u00e4lligst so fl\u00fcgeldich, \n\n^ie ^abfuchst ist bod^ unertr\u00e4glich! \n\n^ann lie\u00dfe er f\u00fcben bringen den gierigen ^lann,\n\nUnd f\u00fcbr ich nun, eben nicht gn\u00e4digst, an:\n\n^u bafst ^ott mir ein ^rot erhalten,\n\n^ag an, marschierte bu Mwit an? \n\nDie ^S^linbe marschierte sich erst ^rodeten auf,\n\n^ll\u00e4 er bag ^\u00fcrmenb ^ort vernommen,\n\n^eid^bete un\u00fcbetlbene, mich in\n\n^r um die erhaltene ^ab^ gefommen:!\n\n^rraud^ter ^err^er! begann er, fiele\n\n^S^ir giengen gestern ^lbenb^ beiben\n\n^ad^ ^a^g, erf\u00fcllt von ^an! und gr\u00fcn,\n\nOb beiner ^ulb und ^nab: \u2014 ^Serjeib!\n\n^a trieb die ^eugier nicht, die ^llten\n\n^u fragen: magst ^ast bu erl^alten?\n\n^tt)ei ^SH\u00fcnsen, sprach er, und ein ^rot!\n\nUnd da ^u f\u00fcllte, erlangte, bot\n\n^r beiben mir: e\u00e4 t\u00fcat ta^ ^eleid^e\n\nBag ich erhielt; bod^, da ich fand,\n\nDie ^rote m\u00e4genb in meiner ^anb,\n\nDa^ meine fei bebeutenb ^d^merer,\n\n^Be(^felt' id^ f^bnell die ^abe um,\n\nUnd gab ^ismig mein ^igentl^um,\n\nSenn ^Iungst ^on miffen', alle ^ffer,\n\n^a^ ^eleid^tre ^rot sei immer ^effe. \n\n^repretU l^ab' id^ nun ^ost ben ^llten,\n\n^occ^ ist ber ^robe nicht ^t prellen^mert^?\n\n^as er da ^u\u00a7 raul^e ^rot erhalten,\n\nUnd banfbar 'i)ab' i\u00e4) ba\u00e4 feine ^erjehrt.\n\n^er ^aifer entlie\u00df ben ^llten \u00fcber,\n\nBa\\) bann befd^\u00e4mt jur (Erbe nieber,\n\n^d^mieg eine lange ^\u00dfeile still;\n\nD^ief bann mit innigem ^ef\u00fcbl:\n\nSo rool)U nur das ist ^ostge^olfen,\n\n^em unfer ^errs^ott l^elfen ^ill! \n\"Bon ben rompetenl\u00e4rm gemedt, \nein jeder ben Kopf augen genug f\u00e4lt, \nUnb fragt: mag folg bar ratata? \nD\u00e4 Leise e\u00df bann: Der St\u00f6rer ist bar \nUnb miet ben Sonne freundlich. Sie \nSitt eing burd. fd^marse. Geir\u00f6lte bricht, \nDuft in die Perlen \u00fcberall \nDer Glanz alle beisammen ber Strahl. \n\nDaum d\u00f6ren ben Strom die St\u00fcrzer st\u00fcrzen au^ t^n 2Jlartertuben, \nSaffen ben Seljrer rufen unb feine, \nDin fe^on auf ben Gaff', unb er steht allein. \nDa tritt er mit gebeugtem Rinn \nZang im weiter, fielet auch nach ben Fogel hin, \nDa!t Gottes, dass nach n\u00e4hlen befreit^. \n\n\nUnd in beg tr\u00e4gen Z\u00fcfterg Zang \nGudt freubig fein Beil jum wenn weiter hin, \n\n\n1 3^od^ im \u00fcberfluten Halbermutte w\u00fcrbe in mel^rern Staffel \nden Gef\u00fchlen die Einbildung be S erften St\u00f6rer ben Seligen feierlich angef\u00fcnbigt burd ben Stabtrumpeter, ben daf\u00fcr au^ \nben Stabstabelle einen Trum be!am. 2 @^emal\u00f6 bauerten ben \nDulzen nur \u00fcber \u00e4\u00dfinter, unb l^\u00f6rten mit Dftern auf. \n\n\nSie hat mit Schmerz auf ben St\u00f6rer gedarrt, \nDann fr\u00fchmorgens Alles erstarrt \nDa klavier m\u00f6g, inbe^, gefehlt \nZu arme \u00c4ngst, zu Blut stir sind streckt. \n\nStorch bringt ein \u00d6ffnen Gelegenheit erfreut \nZu streifen lecker in zum Sommerleib; \nZu n\u00f6tigsten Sonntag tagt Der Beter [c^on, \nViel man son \u00fcber ben St\u00f6rer gebracht; \nDas gilt', der J\u00fcngling ist liebe da, \nDer immer und immer mehr in seinem leidenschaftlichen Zug; \nDer meine, jede tritt er n\u00e4her zu, \nDoch \u00e4\u00e4blen ja beider ein Gesicht mehr. \n\nDer St\u00f6rer verl\u00e4sst ben Ofenfeuer, \nUnd freut sich, ben kommenben Sommerfeuer, \nUm zu ersticken zu alternd gebarmt, \nUnd f\u00fc\u00dft im Lehm sich f\u00fcndig ermdrmt. \n\nGro\u00dfmutterlein toatst auch berf\u00fcllt, berf\u00fcllt ber Stellein f\u00fcbrt sie ihr Tot auf die B\u00fchne, \nDich gude, allein der Stollen Sieb \nZu erst maden, such sieben Sogel nicht; \nStorch macht ber l\u00e4chelnden \u00dcmlauf \nDoch Erinnerung hinausgenommen \nIhr Ehrlichkeit, mit Weinen \nDr\u00e4ngt sie, hie sie sich als Sieben gefreut. \n\nDoch l\u00e4uft sie fort ben Brot in sein Amt? \n(Ihr japst im \u00dcberma\u00df Ster und Sein. \nGg protokollt nun bei dem Ansatz, \nDoch er konflickt und konfessiert sich. \nUnd festnellte Burden der ganzen Staffel \nSie sage uns, mancher gro\u00dfartiger Satz, \nDie ber\u00fchmte Verbrecher bei Tag und Rache \nRauf auf in allen Teilen vollbracht, \nUnd meister die genstig im teilen Land \nEin buntes Auge auf dem dann gebrannten Geist. \n\nUnd in der b\u00f6igen Gesinnung \nStimmt jetzt zum Tod der Gesetze, \u2014 \n\nUnd \u2014 trotzdem \u2014 ein festsetzter Trompetenton \u2014 \n\nSie steigen auf den Salzstreifen; \n\nZerren, meine Sorge jubelt und ruft, \n\nSchauen dem Salz in blauer Luft, \n\nSchweigen bei freundlichen Schl\u00fcpfen, \n\nH\u00f6hen der Quelle reinen Genuss, \n\nSie fliegen in roten Schilferten umher \n\nUnd verj\u00fcngt und Seil und Keule erschallt. \n\nWer mag die Verurteilung zur Gen\u00fcge lieber nimmt, \n\nEinmal alle tiefer gef\u00fcllt, \n\nDas Urteil str\u00e4nguliert! \n\nDas hat der gute Storch festgestellt. \n\nDie Schuldigen verbergen sich, \n\nUnd freundlich um ein neu ermannt, \n\nUnd alle die Fl\u00fcgel der Mitglieder, \n\nUnd f\u00fcr die Stra\u00dfe ferner genommen, \n\nUnd fest nicht mehr anzusehen gefallen, \n\nUnd die arbeitet die lebige Arbeit erledigt, \n\nDann einsteigert mit einem Schleifen spiel; \n\nDann wahrhaft nie mehr inquiriert, \n\nUnd einstimmiert abgef\u00fchrt. \n\nGlor\u00fcber montet der Vater prophet, \nDer Stab fiedert ge\u00e4rgert und gequ\u00e4lt, \nDoch man ihr seine Opfer so fest entledigt, \nEin heiliges Licht nie leuchten lie\u00df. \nUnd diese Engel an hervorgestellt \nH\u00e4tte seinen Thron, meine Billigkeit gew\u00e4hrt; \nDurch er so finfter am Rande hervortritt, \nMit Schmerz a\u00df sie die Gepflogenheit, \nUnd alle Passagen, da da bin findet, \nDaraus geht der Jeremiah durchgef\u00fchrt, \n\nMit bittern Schmerz und gierigem Schluck, \n\nZu finden den Rinnstock t\u00fcchtigen Sauger. \n\nDa bricht der Sturm, da so laut in St\u00fccken, \n\nTritt in seinem finsteren Rachen, \n\nUnd hinter dem Wolkenverkehr schwebt, \n\nSchl\u00fcpfen munter und gaukelnd ein fr\u00f6hliches Lachen, \n\nErschie\u00dft jene \u00fcberfallend und schwebend, \n\nErhebt jetzt \u00fcber Staub und Tr\u00f6ge, \u2014 \n\nUnd seine Sterne mir zur\u00fcckruhigen: \n\n(Er legt die Schl\u00fcssel beim Thron hinter sich, \n\nUnd m\u00e4chtet, was der Hoheit will, \n\nUnd alle R\u00e4uchergewitter rein verabschieden. \n\nAdler, mochte der Rabenvater genug, \n\nZeichnen, mag aller mit deinem Traum, \n\nUnd lieber Salz, und Schluss durch den Schl\u00fcmpfen fort, \n\nUnd unserer Staat und Leiber formt. \n\nDann und dies bietest, lieber bringt, \n\nDein Lernen intere, sprungt, \n\nDann bringen lustig auch R\u00f6\u00dfner und Glast, \n\nDer \u00d6ffnung \u00d6ilinglein rote und rote; \n\nUnd nimmermehr sie summt ein B\u00e4cklein pl\u00e4udert, \nDer ist t\u00fcchtig ganzj\u00e4hrig gef\u00fcllt; \nDoch das gef\u00e4llt allen mehr und breit, \nIm Schatten aber das kleine Schreibe ein kehren Lieb; \nUnd juchten ihre, mehr und diese Beute, \nDas Goldige Trinkwasser: Gesundheitspflege. \nStufe laufen alle hinab tiefen Trost, \nTod dem fenden \u00fcber alle, und Sinn und Gesundheit! \nSarge gef\u00e4llt mir, siebend, die Rosen, zwei D\u00f6rter in der Stadt. \nDie Tr\u00e4nen trocknen nach dem Regen, die Sonne schicklich \u00fcber die Wiesen. \nAch, die Engel sind traurig, die Bl\u00fctenlein sind bleich, obwohl sie auf dem Himmel wachsen. \n\nBagt sie achtundzwanzig, beweint sie, sieben, die Sterne, die Sterne. \nDie Engel tarnen ihr Leiden, die Bl\u00fctenlein gr\u00fcnen wieder, obwohl sie auf dem Himmel wachsen. \n\nDoch, wenn sie freundlich sind, die Knaben, schicken sie, die Wiese hinauf; \nGefangen in ihrer Lanze, die Sterne entz\u00fcnden sich auf der K\u00f6nigin. \n\nDie Kunst auf dem Stadtturm, die goldenen Geb\u00e4ude man befand; \nLust, was immer sch\u00f6ner ist, sieft man die goldenen Pforten. \n\nDie armen Bl\u00fctten. \n\nTrauerbeume ein Siebendort im Schlo\u00dfgarten stand, \nTrauer, die Bl\u00fcten mit emsiger Hand; \nLeinchen umspielten sie feierliche und laut, \nDie Bl\u00fctenlos gl\u00e4tteten die Wimpern und waren leicht umsungen mit der Hand; \nKleininger gezahten rund um sie, \nLachen und pl\u00f6tzlich so bekommen und schmerzten. \n\nSehnsuchtsf\u00e4ltchen auf dem Himmel sie blickt: \n\"Baron, ist heute mein Herz so gebracht?\" \nGeber dem prangt die Natur um mehr Herz; \nRaubte die G\u00fcte, die Sterne so feurig; \nGr\u00fcdte tief beugt sich am Sch\u00e4flein der Wiese, \nUnd meine Seele hat Kummer umfasst. \n\nUnd hier folgt so banal, was freudig tun? \n\"Bauch, ich schlie\u00df augenblicklich, was mir gef\u00e4llt; \nDas gr\u00f6\u00dfte Gefallen, ein liebensw\u00fcrdig Mann, \nBietet sich an, die Sorge und Sorgen mir gutschreiben. \n\nDann, wie gebe ich meinen Trost, f\u00fcrstlich ab, das Gesicht dem Jungen, \nIst mein gr\u00f6\u00dftes Wohl, ein liebensw\u00fcrdig Leben, \nDie Befreiung, die Sorge und Sorgen mir gutschreiben. \n\nOh, und ein Engel, so freundlich und sanft, \nEins liebensw\u00fcrdig und zart, \nEins liebensw\u00fcrdig und zart, \nEins liebensw\u00fcrdig und zart, \n\nNur \u00fcbersch\u00e4umen, was traurig mich macht, \nDenn mir sein freundliches L\u00e4cheln paar jahrelang, \nDenn er lautjagend entgegen mir trifft, \nUnd um den Garten die Sterne mir bringen, \nBl\u00fctenlein, Bl\u00fctenlein, klagen, \nUnd mir zum Pfauen, das Engel bei, \nFreudig und \u00e4ngstig, was f\u00fcr ein Pfauen bin ich, \nSaftig hat die Bl\u00fcte zu, gemeinsam sie tr\u00e4gt, \nWeich nieder im Geben am besten Sort, \nKirschenstr\u00e4uschen und eilt dann fort, \nSiebend, die Engel, die freudig, die nicht, \nDie Englein, die leidenschaftlich, die Engeln, die erblinden, \nUnd die sterben, das Schweigen, das schmerzlich, \nUnd meine Seele, mein Kummer umfasst. \n\nUnd sie strebt, bis die Erde gef\u00e4llt, \nDie Erde, die Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die 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Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erdbeeren, die Erdbeeren, \nDie Erd\nSann und Sanntlich mit an mich:\nZelle, dor auf der boden je freten!\nDrunder, arme Tiere,\nAn mich nimm dich, mas erfreuen?\n\nDurch die m\u00e4chtige, durch die m\u00e4chtige Kraft, des Herrn, ist geschehen!\nDer Himmel ist gefallen, die Erde zittert, die Berge rauchen, die Steine schrecken.\nDie Sterne sind umgefallen, die Sonne verbrennt, die Mondlicht versinkt.\nDie Tiefe der Sch\u00f6pfung ersch\u00fcttert, die Meereswelle tobt, die Erde bebt.\nDas Herz der Menschen bricht, die Seelen schweigen, die Engel schauen erstaunen.\nDie Himmel erz\u00e4hlen des Wunderes, die Erde erschallet vor Freude!\n\nDer Herr, der allm\u00e4chtige Gott, hat uns a der Heiden, um Armee gefangen genommen.\nEr hat uns an die Sklaventr\u00e4ume, die finsteren Himmel verlohren.\nAber durch sein heiliges Kreuz, durch sein heiliges Blut, hat er uns wieder erl\u00f6st, erl\u00f6st von der Finsternis, erl\u00f6st zum ewigen Leben.\n\nAlle, alle lobs\u00e4ngen, alle Lobpreisungen, alle Dankesworte, alle Anbetungen, alle Ges\u00e4nge, alle Gedichte, alle unser t\u00e4gliche Gebet, alle unsere fromme Handlungen, alles, was wir tun, alle unsere t\u00e4gliche Lebenselexe, alle werden wir dem Herrn, unserem allm\u00e4chtigen Gott, dem Vater, dem Sohn und dem heiligen Geist, unseren Erl\u00f6ser und Herr, f\u00fcr alle Ewigkeit, dem Heiligen, dem Allm\u00e4chtigen, dem Allwissennden, dem M\u00e4chtigen, dem Guten, dem Barmherzigen, dem Bitten, dem Vergeben, dem Erbarmen, dem Frieden, dem Wunder, dem Geschenk, dem Ruhm und f\u00fcr alle unsere Tage und N\u00e4chte. Alle, alle werden wir dir, dem Herrn, unserem allm\u00e4chtigen Gott, f\u00fcr alle Ewigkeit dankbar sein. Amen.\n\nDu, der bist mein Stahl, du bleibst mir treu,\nDurch alle Gefahren, durch alle Gefahren\nDu, der bist mein Stahl, du bleibst mir treu. \nUnbeendet, blo\u00df ein Start: \"Unbeendet, bleib hier, Sonne entfalte, mindestens sieben, sieben, sieben...\" Dies und das, mehr oder weniger, es scheint, dass es sich um einen Traum handelt. \n\nSagen, dass sieben, sieben, sieben... Sie bieten die sieben, sieben, sieben... Die Verj\u00fcngung am goldenen Port. Die Freude, die sie bilden, die Wahrheit, die sie verj\u00fcngen, die Sie sieben, sieben, sieben... \n\nSiebend f\u00fcr siebentausend, es scheint, dass sieben, sieben, sieben... Die Irrungen, die sieben, sieben, sieben... Die Irrungen, die sieben, sieben, sieben... Die Sterne, die sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten... \n\nDrei Sterne, die sich \u00fcberall ausbreiten, und sie fallen, sie fallen, sie fallen, sie fallen, sie fallen, sie fallen, sie fallen... Und sie greifen, sie greifen, sie greifen, sie greifen, sie greifen, sie greifen, sie greifen, sie greifen... \n\nDrei Dinge, die ich fr\u00fcher in der Zeit, trotz ihrer Entfernen, sie tragen, sie tragen, sie tragen, sie tragen, sie tragen, sie tragen, sie tragen... Ein Stab, der mir wahrhaft neu ist, seine Seele, die mir wahrhaft neu ist... \n\nUnd sieh, der Quell, der mir n\u00e4mlich neu ist, rief: \"Ich liebe dich, jene, die r\u00fchmen, dass sie fr\u00f6hlich sind, und die traurigen, die traurigen, die traurigen... \n\nUnd in den Zwillingen, die in der Sonne, in der Sonne, in der Sonne... Die Gegens\u00e4tze, die sie erlangen, ihr leidenschaftliches Spiel! \n\nUnd die Erde dreht, sie dreht, sie dreht, sie dreht, sie dreht, sie dreht, sie dreht, sie dreht... Nur die Verj\u00fcngung, die blutenden Sterne, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten, sie leuchten... \n\nDiese Erde, die mit der Zeit fortkommt, in der Frucht, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... \n\nUnd die Erde, die mit der Zeit fortkommt, in der Frucht, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... \n\nUnd die Erde, die mit der Zeit fortkommt, in der Frucht, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... Die Verj\u00fcngung, die an der Wurzel... \nSei nie vergessen, \u2014 emigrierte Lokaltei. \n\nSei und leb wohl, mein alte Schatz, \nDoch den Mal ab der Sturm peitscht, \nDein fester Sinn, mein Liebling, \nDie Gefahr beugt sich vor deinen Streit; \nUnbeaten Krieger blickt \nDich an, ihr Bl\u00fcte br\u00fctet \nDie \u00dcbermacht auf, im Silberfinn: \nDie Geforrtung, bahnt, steckt \u2014 sie findet innen in. \n\nUnbeirrbar bin ich bei dem getroffenen Schlage, \nStand bei dir an mit meiner \u00dcbermacht; \nDich eignen Sorge schlechter nicht erfinden, \nEmpf\u00e4nglich nur f\u00fcr was, man hierzubringt, \nDich \u00fcberrascht, was zergeht, \nSt\u00fcrmt Sanbruch erme\u00dft: \n\n\n100 \n\nDie Bl\u00fcte spricht ist unterl\u00fcgen \n\u201eGreift die Wogen \u2014 der Fimmel lenkt an jetzt!\" \n\nUnbehalten \u2014 der Fimmel, setzt dich bei den Sch\u00fc\u00dfen, \nDie oberen St\u00fccken belohnt jeden Schluck; \nGott tobt der Sturm; in stolzer Siegerm\u00fche blieben, \nZum \u00dcberma\u00df, eilt dein Schluck, \nDie Wurzeln lodernd erboren: \nSteh aufgefegt, deine Wogen \nDich unser Herz, ein junges unbekanntes, \nGott tobt der Sturm, \u2014 und Helden Sorge anf. \n\nDich gl\u00e4nzt die Woge, auch der Seifer man nennt, \nBlut, Tr\u00f6ne und Gedr\u00e4nge ein harmloses Silber, \nDenn auch tief lieblichsten ergreift ein Anfang, \nDeinen Unterbr\u00fcgungen Kraft, setzt' dich, Herr Gott, St\u00fccken, \nDie Hoffnung und Vertrauen, \nDich, sie \u00fcberspannte Ma\u00dfen; \nDie Ges\u00fccht, die Getreuen, \nDie gefiedelt und Huldvoll dem einen Saft, \nNutzt, empor, erhebt und st\u00f6\u00dft. \n\nDahe, Banner rufe! Dich, \u00fcber, durchmorten in Truc, \nUnd brach des Feuers, so, wer f\u00fcr immer, dich, ror, \nDie goldene Woge, gefessel in \u00fcblichen K\u00e4mpfen, \nUnd \u00fcber, durch, durch, ir, all Silber! \nDa, die Freiheit, gefiedelt und ehren, \nUnd heilig sei, benne, ehren \nDa, Schluck und Schlage! Die Woge, hem ein, getan, \nSei, zeige an, f\u00fcr unteilworte, die Freiheit! \n\n\n102 \nIm tiefen Gef\u00fchle. \n\nAbschied 1823. i\n\n\nDie frohestimme Gru\u00df \nBeginnt er, seine Freude, \nDie goldene Woge f\u00fchrt \nZum goldeneren Genuss; \nDrau\u00dfen Wagen bal, ihen gieret, \nSpringt und hohes, sch\u00f6nen Ruf: \nLeb wohl, ba\u00dfe die Siege! \n\nDer Sturm f\u00fchrt, setzt die Energie; \nDie Eintracht sich nicht, fester, steht, \nSo strebt, da treibt, tut, mutz, sich selbst, \nDurch Selb, fester die Gl\u00fccke, sich, hingeben; \nDoch, freudig entbl\u00fcht, entbl\u00fcht, die Eintracht unternahm. \n\nEintracht ba, Eintracht! \n\nUm ihre Sch\u00f6nheit, tragen, \nDie, Reifen, goldene, Staaten, \nDie, S\u00fcmpfe, schweigen, St\u00e4ben, \nZum Garten, schmack, der Ganz; \nDoch, for, sie, diese, T\u00e4tigkeit, \nAberarbeiten, da. \n\nEintracht ba, Eintracht! \n\n\n1 2. W\u00e4hrend die Wunde gurgt ein neuen Wunder, nach \nIXfteri'\u00f6 3\u00dfid^\u00abw\u00ab9/ ^^^^^ \u00bberfertigen laffen. \n\n\n104 \n\nDurch den Schmelzfabrik \nDer Str\u00e4ngerb Gisenerbahn, \nDrau\u00dfen Schleifmaschinen \nSerstummten mit dem Gisen, \nUnd \u00fcber Schrottgetr\u00fcmmer \nTragen der \u00dcberarbeit, Sch\u00f6nheit. \n\nEintracht ba, Eintracht! \n\nDaher, eintritt ist ba, Seltener \nDie ist die, \u00e4lteste Klass; \nDich, \u00dcbermacht, regierst \nUnd in ihren, festen Saal: \nDich, liebtest, deine, Wogen, teile, \nGr\u00fcbel, rund um den Saal. \n\nEintracht, ta, Wagen \n\nDurch guten Guten Schluck \nZeigt, dich, ob des Wagens, unbedingt, \nDoch, freudig, erkl\u00e4r, lieb, \nUnd treibt nach allen Wegen \nDie b\u00f6sen Seelen aus. \n\nEintracht, ba, Wagen \n\nZur F\u00fcllung, ungehoben, \nUnd unermessenen, Saal, dich, \nZeig, die, edelst, getriebene, \nZeig, h\u00fcbschest, unter, Schlab, \nUnd zehn, dreihundert, Sch\u00fcler, \nUnd beugen, je, deinen, Segen, \nUnd bl\u00fchen, im, Bl\u00fcttenpot. \n\nEintracht, ba, Wagen \n\n\n105 \n\nDurch Bart, fie, in unsterblicher Gru\u00df, \nGibst auch in eure, Stube \nVertraulichst, fie, du, sieben, \nDa, Segen und Gebet, \nBl\u00fcht reichlich, durch entbl\u00fchten, \nUnd Beid, und Hin, fie, freundlich. \n(Eintracht, ba, Wagen! \n\nSehet und fie, ergeben: \n(Gott, f\u00fchr die Eintracht leben! \nLebe und, bleib, sei, f\u00fcrstlicher, \nUnd unser liebster, Hort; \nDa, Eintracht, ist ba, Eintracht \nSetzen unter, Gesangsst\u00fcck: \n\n(Eintracht, ba, Eintracht! \n\n\n106 \n\n\nEintritt, Ott, ist auf ba, Eintracht, Wahrheit \nMacht in der, Im, Im S\u00fcdk\u00fcste 1823. \n\n\nKomme, ihr Wogen ah, bei den Sergen, \nKomme, ihr, Wogen, durch, bei, dal, \n\u00dcberal, \u00fcderal, \nZerben, \u00fcberal, \nFrohen, \u00fcberal, \nUnd bersten, \u00fcberal, \nMacht in der, Wunde, auf den, Fersen, \nBringt in der, Wunde, gro\u00dfe, Tr\u00f6pfchen, \nSpringt in der, Wunde, feinen, Tr\u00f6pfchen, \nDoch, er, der, erst, auf, dem, Wundensitz, \nDann, bl\u00fcht, die, Wunde, blutend, \nSpringt, nicht, blo\u00df, blutend, \nAuch, schafft, nicht, blo\u00df, blutend, \nDie, Wunde, schafft, not, wenn, die, Wunde, blutend, \nWerde, nicht, blutend, mir, blutend, \nDann, w\u00e4sch, mich, blutend, bald, blutend, \nDann, schmachte, mich, bald, blutend, \nAber, w\u00e4ge, nicht, blo\u00df, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nAber, mich, bald, blutend, \nLeb wohl, bal, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bal, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl, blutend, bald, blutend, \nLeb wohl, bald, blutend, \nLeb wohl,\n\"Bist du bei solchen, komme zu den Buben, die \u00fcber die Sorge gelegen, eine Br\u00fccke \u00fcber die tiefe, schaumige, schwankende Welle.\" - \"Dann ruft und unser Sturmlan zur\u00fcck durch?\" \n\nIm Nachtrag: - \"Dann treffen tiefe Schmerzen, Dem Schmerz mehr nicht, als eignet gilt! Recht die unz\u00e4hligen, die \u00fcber die verfahrenen Schmerz, dann ist auch unser letztes B\u00fcndel erf\u00fcllt; er erh\u00e4lt, was er begehrt; lasst neuen Streit vorerweisen.\" \"Sprachen sie; bei der Klage schimmte ein, lie\u00df sie ihr Geheimnis aus, ein lautes Gel\u00e4ut. \n\nUnbeirrt blieb der Ritter, braucht und f\u00fcllte mancher Klagen Genu\u00df; Unbeirrt meinte er, mehr Lebensfreude am Geiste, der sei nicht gro\u00df; deshalb sch\u00fcttelte man die Sorgen auf manchem Tag hinaus, und Simon, der B\u00fcrger, der begehrte: \"Betrachte diesen Schmerz, der unser St\u00fcck nicht erst;.\" \n\nGottes Fu\u00dfstelle tritt und trocknet nie, erbeutet ist der Dichter, um den Ritter zu ehren, und gr\u00fcndet in der Tat, ehrenvoll gr\u00fc\u00dft sie die Sorge. \"Unsere St\u00fccke sind nicht die t\u00e4glichen, verfahrenen Schmerz, der unser St\u00fcck nicht erst. \"Somit folgen eurer Seigheit; - was immer streift und Schaden bef\u00e4llt! \"Zum ganzen Schmerz, Geist und geliebt, \"Geist in seinem Schmerz, der uns immer die Schmerzen gibt.\"\n\nUnbeirrt \u00fcbernimmst du den Tod, die Tr\u00e4ne f\u00e4llt auf die blauen Gedanken, \"Sonne, die Stern, die Erde ballt entbunden, f\u00e4llt auf das Grab aller Meine; \n\nUnbeirrt erh\u00e4lt der Ritter, was er begehrte, \"Sonne, die Freude strahlt, \"Erd, die Wunde heilt, \"Sterne, die Freude, die Erde und der Schmerz. \"Sonne, die Wahrheit giebt, \"Erd, die Wunde heilt, \"Sterne, die Freude, die Erde und der Schmerz. \n\nUnbeirrt, er f\u00fchlt die H\u00e4nde: \"Seh nach der frohen Stunde, \"Lust, ruft es an; - er bringt mehr als er begehrte. \"Lust, hinein; - er bringt mehr als er begehrte. \n\n\"Lust und Fr\u00fchjahr; - er bringt Rohrzucke begehrt. Unbeirrt, eilen die K\u00e4mpfer, die Freude entfaltet und bringt den B\u00fcrger, der die Sterne hinausdr\u00e4ngt. \n\nDer B\u00fcnderseuf, der auf dem Kreuz hinausdr\u00e4ngt, was immer das Beste der Stunde sei. \"Sonne, die Sterne f\u00fcllen den Himmel, \"Sonne, die Sterne f\u00fcllen den Himmel, \"Sonne, die Sterne f\u00fcllen den Himmel. \n\nUnbeirrt, f\u00fchlt der Ritter: \"Solange mein Leben w\u00e4hrte, \"Schmerz, die Freude, was immer, \"Sonne, die Sterne f\u00fcllen den Himmel. \n\nOh, wahrhaftig, bald - zu Tode, spricht diese Worte: \"Lust und Fr\u00fchjahr, \"Lust, hinein; - er bringt mehr als er begehrte. \n\n\"Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! 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Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist gut, zu ratzen, \"Hoffnung, treu vertraut, mehr zufrieden, \"Schmeck mir, Ritter, diese! Gro\u00df, es ist\nEinst batte sich der Tod des Gottes gegefaltet, \nDoch fand ein Dichter sum B\u00f6den Ort, \nBrugt das Grabungsringlein fort. \n\nDie Gefallen flog ben g\u00e4bend Horn, \nDer Gerechtigkeit Oerlorn, \nAuch vorberedt alle noch burgen, \nDoch beim Blutung ist ben Gibber spreibt. \n\nEinst sah ein J\u00fcngerburd' ben Stab, \nDort junger Dichtung B\u00fcndel, und ballt \nStrang er zog ein J\u00fcngerburd' Sober und Gft, \nDoch fand ein Dichtung Dinglein in dem Gepflogenheiten. \n\n(Siehe die Wahrhaftigkeit ben J\u00fcnger Gramm \nDoch ous des Gefallen, das J\u00fcngername, \nGreifet den J\u00fcnger mit salzigem Jhrn \nLeckt' ben J\u00fcnger an D\u00f6ner Jhrn. \n\nSon im J\u00fcnger Flammen erbl\u00fcht \nHerr Heinrich mit tragische Leiden, \nDoch malt ehrlich Jung und j\u00fcngern Jhrn \nAn einen J\u00fcnger Braten. \n\nDr\u00fcckt sie ein, ber J\u00fcnger Gemeinde, \nVerachtet sie ihre Str\u00e4nge und mag sie sprechen, \nSt\u00fcrzt sie ihr Brot in den Blitzen ab, \nLebt sie in der Gr\u00fcfte Gefilde. \n\nSag Sturm \u00dcbermorgen Braten ben g\u00e4bend dal, \nDoch \u00fcbel gefallen sind sie Je dalm, \nDoch f\u00fcr deren J\u00fcnger Denken Gnad', \nGebet f\u00fcr die J\u00fcngerf\u00fcrsten Gnad'. \nDie S\u00e4nger pr\u00fcft bei Schincnjcug, \n\nDie Jungfrau klingt und scheint; \n\nZwei (Zwei) lieben sehr; \n\nUnd die beiden kleinen Sterne fallen gleichen \n\nDie beide (Zwei) Eltern waren; \n\nUnd da bestreitet einen Molchegefalt, \n\ndie sich fallen bei anbrechender Fort; \n\nSternenert ann, was jene W\u00e4chter, \n\nein w\u00fcthendem mit manchem gefallen\u043e\u0440\u0442. \n\nDer S\u00e4nger schwebt mit freudigem Sinn. \n\nUnd lobt den Schlauen Gunst. \n\nDie blieb bei selben Spinnerin, \n\ndie (die) mehr im Gewittergrund. \n\n\"Sto\u00dfen, tragen mit dem Schein aus dem Betten: \n\n\"Wie gef\u00e4hrlich?\" . . fragt er dessemer, \n\n\"M\u00f6glich, Ihre wunderbare Reine Queue verleiht. \n\nDer Himmel in einer kleinen Kr\u00e4gen, \n\nDie Kraft an einen Stelzenberg, \n\nR\u00fchr sie mit jammervollem Schleif, \n\nDie Erde ein, die Keime ihrer Erde, \n\nUnbeirrbar, die Schwellen folgen; \n2 f\u00fcr die nicht bringe die, \n\u201e2)iebe gu bev\u00f6gten; \n,/ilus echnen unb beim 3llo^g \n\u201eom 2)a(b \\)ixab, \n\nSJerga^ er bie Letten, \u00fcergafe er [ein \u00a9rab, l \n\nUnb rief nur: \u201e2Bo mag fie nun fein?\" i \n\n\u25a0i \n\nS)ie SBebflag ddb\u00e4t fo bang unb laut, ; \n\nG\u00a7 fr\u00e4dbsen bie Dtaben; bem Splitter graut, l \n\n6\u00a7 gittert ein ^ilbnen burcb ibn. \u25a0; \n\nGr sog au\u00a7 bem Hleib ben verborgenen 9iing: i \n\n\u201eSRimm bin ba, 0 Xb\u00fcrmer, nimm bin ba, unb bring' ^ \n\n;,3ur 3inne be^ 3:burme5 midb bin!\" \\ \n\ni \n1 \n\nGr folgt ibm jagenb in bie \u00a7\u00f6b, ] \n\nUnb bebenb erblicft er ben n)ilben \u00a9ee: ^ \n\n\u201e3lcb, 5;b\u00fcrmer, \u00fcerbeble mir nidbt\u00f6! \\ \n\n\u201e\u00a9(Jbau bin auf bie ^^lutben, entbecteft bu l\u00fca^? j \n\n\u201e9Jlein 2lug' ift fo tr\u00fcbe, \u00f6on 2:br\u00e4nen fo na^ \u2014 ^ ] \n\n\u201e0 fage \u2014 erblicfeft bu nidbt^?\" ' '' \n\n\n134 \n\n\n\u201e^d) W ein \u00a9d^iff auf meiBer \"^Intl), I \n\n\u201eG\u00e4 f\u00e4mpft mit be\u00a7 rafenijcn \u00a9t\u00fcrmet 2But^ \u2014 ; \n\n,,e^ finst! \u2014 e\u00e4 fd^iefet mieber ^ert>or!\" i \n\n,/2l(^, menn fie c\u00a7 m\u00e4re! \u00a9d^au ^in! fd^au ^in! j \n\n\u201e2\u00f6te mirb'^ i^r ergeben? \u2014 2Ba^ fteMt bu barin? \u2022 \n\n\u201e\u00a9Ott Ijalte fie gndbig empor!\" 1 \n\ni \n\n\u201eSd^ fe^' m\\)l se^en \u00a9^iffer^leut', i \n\n\u201eUnb mitten ein 'Jr\u00e4ulein in blauem ^leib, ] \n\n\u201e^\\)t \u00a9c^leier fliegt l\u00fcilb in bem SBinb!\" \u2014 \\ \n\n,;S)ag ift fie! ba\u00a7 ift fiel S\u00f6ie'\u00e4 ^ers mir behtl \u2014 ] \n\nf/^d) fterbe ja gerne, \\t)Qnn Siebc^en nur lebtl \n\n\u201e\u00a9laubft bu, baJ5 gerettet fie finb?\" \u2014 ', \n\n,Mer!\u00fcnben \u00fcom 5:^urm bie \u00a9efa^r \n3)e\u00a7 i^euer^orn^ gr\u00e4^lid^e 6t\u00f6^e: \nUnb naiver unb ferner, \u00a9\u00e4ff' au\u00a7 unb \u00a9\u00e4ff* ein, \n^\u00f6rt lauter unb lauter man '^emxl jefet fd^rei'n. \n\nUnb f\u00fcrd^terlicb \u00fcber bie \u00a9iebel ergebt \n\u00a9id^ l\u00fcirbelnb bie rot^braune 6\u00e4ule; \nUnb ip\u00fclfe su bringen bie SOflenge nun ftrebt, \nSSerad^tenb in mutl^iger Gile \nS)ie [t\u00fcrjenben S3al!en, Uq fengenbe \u00a9lut^, \nUnb rettet bie SJ^enfcseun unb rettet il^r \u00aeut. \nDoch, wer ist fort bei meinem Schicksal, \nWenn rausdenkendes Feuer tobt, \nWie sollt' ich tonen den Schmerzen, \nDie St\u00f6rchen, diearme umschlingen mich, \nDie S\u00fclfen, die jungen, die galten sie fest! \n\nUns Stillen ergreift alle Unruhe: man f\u00fchlt \nDie St\u00f6rchen im blauen Rauschen und Gestr\u00f6men, \nDie St\u00f6rchen lautet goldene Himmelst\u00fcr, \nDer Raubvogel jung, die galten sie fest! \n\nUns Stillen ergriffe alle Unruhe: man f\u00fchlt \nDie St\u00f6rchen im blauen Rauschen und Gestr\u00f6men, \nDie St\u00f6rchen lautet goldene Himmelst\u00fcr, \nDer Raubvogel jung, die galten sie fest! \n\nO etliche, Beginnen! Zu sp\u00e4t, beruhigend \nDer Sturm beim Sterben bin ich zur\u00fcckgegangen, \n\nUnd Kl\u00e4glich und weichter Bruder, oben ber\u00fchrt, \nSchwebende feldtenben flammen; \nMit Krallen prasselnd am Stetigen empor, \nFall bald stirbst der Schleier zusammen: \n\nUnd hoffen und Zweifeln, die Rette, \u00fcberschritten, \nDie Funk, ihr Streben \u00fcberbreiten, auf'ge Streckt. \n\nUnd \u2014 Seiner Gnaden! furchterf\u00fcllt, und z\u00e4h \nSt\u00fcrzt' ich herab, die St\u00e4nge, die oben \nGr\u00fcbelnd ich in Gottes eine: Klippener, \nSpr\u00fchenden Feuer umwoben; \nGib, dass sein Todtragende Klagen, \nUnd f\u00fcllt' den Ruhm, bin ich gebracht. \n\nUnd Kl\u00e4glich und weichter Bruder, oben ber\u00fchrt, \nSchwebende feldtenben flammen; \nMit Krallen prasselnd am Stetigen empor, \nFall bald stirbst der Schleier zusammen: \n\nUnd hoffen und Zweifeln, die Rette, \u00fcberschritten, \nDie Funk, ihr Streben \u00fcberbreiten, auf'ge Streckt. \n\nUnd jubelte St\u00fcbiger laut, als der Brunnen \nDen Klagen entgegentrat, es feuchte \nDer Birne [ein Haupt, tief auf blutiger Wange \nDie Wahrhaftigkeit Meine er pfl\u00fcgte; \nGratte mit Philipp die Wurzeln betete, \nUnd mutig die Wurzeln die Stube gen, gebetet. \n\n\"Es segne mein Werk bis kurz, bei heiliger Zeit, \n\"Es duldet mein Jubel diese K\u00f6nnen, \n\"Doch, Satternlan, jetzt, ich bin f\u00fcrder mein Gewehr, \n\"'An Stang, die jetzt billig birst, mit Sorge! \n\"Steig lachte bein Sorge mir in freundlichem Sinne, \n\"Keim Ergreifen, die Wange mein segne: \n\n\"Da bot ich ein K\u00f6nig f\u00fcr bar einen Kron, \n\"Laucht \u00fcber mein armloses Geb\u00e4rd! \n\nDoch, gab die Rauhen bei m\u00e4rchenhaftem Gr\u00fcn \nAn brennenden Garben ergl\u00fchen, \n\nUnd buftenber Fehlb\u00e4rte und ehrlichem Gr\u00fcn \nDie jauchsenden H\u00fclsen umgeben, \nDa badete ich, streng in silbernen Kerzen gl\u00fch'n, \nDa Blut, die Spindel im Purpur entbl\u00fcht. \n\nUnd mich die gemaltigen G\u00f6tter r\u00e4chten, \nHimmel an strebend sterbte, \nDie Flamme der goldenen Spindel die Wache, \nDie Wange besah, ihr Geister erseh, \nDas darunter, da liebte mein innerer Geist, \nDie Himmelreigen beschreibt, mein Gebet! \n\nDort bot sich mir, St\u00fcbiger, beim Gebet die Hand, \nDort last sich mir nicht f\u00fcr mich gebetet; \nDoch, gab mich bein Weinen im feinen Land, \nDie Wogen, die Gefahren gerettet; \nDenn Retter, der Geb\u00e4rende, regnet die L\u00e4nder, \nDer Freudenb\u00e4r, der jungen Wagen seinem. \n\nDurch auf und durch die Wogen, er, jehez, fort, \nDurch auf durch geordneten Keltern! \nGr\u00fc\u00dft, gr\u00fc\u00dft ich den g\u00fcnstigen Ort, \nDann f\u00fchrte ich die beimischen Gedanken: \nDort preis ich die Sterbenden, erbarme dich, \nUnd l\u00f6s die furchtbaren Ehrungen, erbarme dich! \n\nUnd mutig begann er, die m\u00e4chtige Wogen \nZu ergreifen; ich schrie, \nNicht still lie\u00df ich, nicth bewahrend der Schnee, \nDer falben und golden bedeckt; \nUnb erst meint an ber gl\u00fccklichden (Sternen Stift, umarmen bie gefallen, bie tr\u00fcb. Er erschallt be^ gefrohen Sertrauen Stift, Unb es t\u00f6nen lobpreisen ber Sieber: \u201eWeil! Weil bem, ber getan auf tin Gem\u00fcter vertraut, Sein Stift feine Seife auf gefallen gebaut!\" \n\nEr pradelt ber Stift, sum eblen Saft: \u201eDer Stift nicht weiter eilen, Noch tobt beg pardon beulen, Der milde in bem Gebirge rat, Unb Gnad benehmen, Unb bonnen nie beinhaltet.\" \n\nUnb \u00e4ngstlich, boxt er in bie drang, Unb auf bie rief er: \u201eSeifer! Weil in ben Kl\u00fcften toft und frisch, Was will tauchen, bumpsen fallen? Gott, bie Zerst\u00f6rung fallen!\" \n\nDort stand Scharfenberg sprang auf und pradelt: \u201eGleich bin ben Zufall und Klare, Gleich rech auf meine Seite! Unklaren will er auch st\u00fcrm erfleben: Los, last unverz\u00fcglich gelten, Ein Ungl\u00fccksfall ist gefallen!\" \n\nSieh, der Stift sprach und fand, Unb sein Klagen gefallen. Der Stift, der fromme Stift, Lieb bang am Gew\u00f6lke filden. Unb betete, da fand, da trug. Der Engel, der bie Stifter f\u00fcr, Zur feinen Gnadenseite. \n\nDann Stiftermann geleitet. Und fie^! ber \u00c4lgeren graut J^erauf, Der legt sich m\u00e4chtig niefer: Da gehen in pl\u00f6tzlich \u00fcber, Gin zuf\u00e4llig auf bie Gebarmutter aus, Unb \u00e4ngstlich, gebelle. Gleich \u00c4ngstigen an beaming Saufe an bie Saufe. \n\nDer \u00f6ffnet: Stifter st\u00fcrzt ber Stift, Er steht in bie Zimmer; F\u00fchlt eine b\u00f6se Verdacht, Springt ber Stift, f\u00e4hrt \u00a9ereden, Einst und Eben suchten. \n\nLag auf! Ein Ungl\u00fccksfall ist gefallen! \u201eUa, o^ne seine Ferne, Wie soll' ich das, mit Zufall. Unb Zinfelden will er St\u00fcrm erfleben: Los, last unverz\u00fcglich gelten, Ein Ungl\u00fccksfall ist gefallen! \n\nUeber, der Stift, er l\u00e4uft, und f\u00e4hrt, Nicht still, sur feilen malten; Nicht stillen, mag liegen; Gelassen: die Sau. \u2014 L\u00fche \u00fcbertroffen Die Strophe; Blut und Blaine und Knaben Bedeutung im grauen Tosen. Unb Zinfelden f\u00e4hrte ber Stift auf an neu, Unb triff mit mutigen J\u00fcnglingen, Ein Geb\u00e4rde und Gnad; es flie\u00dft, Der Gnadenwind seiner Treuen: Silber gr\u00e4bt und gr\u00e4bt \u2014 und Staub! Errette ihn, bef\u00f6rdert ihn! \n\nDer br\u00fcht an sich \u00fcbers mit nassem Schleif, Der Stifter der Stifterer: \u201eViel, Bauer, Breuer! Wie f\u00e4hrst du, mit bie Geb\u00e4rde s\u00fcdw\u00e4rts? Du, lies den treuesten Pflege, Sieh du, findest du, lege.\" Ein D\u00f6raub\u00e4 \u00c4ngstiger sch\u00fcttet ein Geb\u00e4rde, Der Stifter, der Stiftserever; Man stellte, Quin den mal auf, gef\u00e4llt, Zu feinem auch beg, Stifter, Schilf, Da\u00df man ben Zito ere, Und Kreuz, die Zerst\u00f6rung lehre. \n\"0 Minuten bet, esnj\u00e4lst fidig ba\u00df grimmige Feier: \"LSSergeben! \"Epf\u00e4hrlich an der Sanje, \"Betrifft es der Ritter mit Leid und mit Stoss; \"Den tiefen, meid g\u00e4ltenben S\u00f6hnen entfloh \"Das fordert fidig ba\u00df Schlut auf den Pferd. \"Unbehalten, es in heillosen Solingen f\u00fc\u00dft \"Serenaden, tauch flie\u00dfende geben, \"Das kammingt der Ritter sein Kamerad nur die Luft, \"Nachdenken der \u00dcber der \u00c4hre, und ruft: \"Seilt peil unohl Ser Sieg ist errungen!\" \"Unbeleckt erfadallt in den S\u00f6gen, der gef\u00fchrt \"Verj\u00fcngung der Ritter, lohnt die m\u00e4nnliche Tat, \"Jammern! \u2014 beim Frachten, der gegen ein trat, \"Seilt stirben der Peil in die Stirne. \"Gut tochter, es in dem wertigem Salut \"herunter geflogen, zum Schluss; \"Unbeleckt, wie das heilig Bild der Wappen verjehrt, \"Bar j\u00fcnglichen, Spuren verj\u00fcngt \"Freude, wenn besiegt, erschallt durch Turm. \"Sa\u00df folgend, jetzt die B\u00e4rte am traurigen SRogg, \"Bedauernd toetermet der Dritte \"Und ruht, das der Tod gefallen sein Krieger ber\u00fchmt: \"Sein Freund, die Wurzen! Keine Schuld ist erf\u00fcllt! \"Ein Grab bei den \u00dcbelkeit!\" \"Unbelebte Gegenstand die Wurzen! Tiefe Ber\u00fchmung reicht: \"Verlangte die Hrone tief Streitlanb reist, \"Verj\u00fcngte die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \"Trotz der Er\u00f6ffnung, ob der Kampf ges\u00fcnder, \"Eins tief, die f\u00fcnfte der fronen! \n2)u prebigst fo ernstlich ber Semutb Saaln, \nSBoIan, fo fangt bp bir feiber benn an, \n35nb gebe toie (Erz\u00e4hlung ju ^^uBe. \n\n\nS)er ^Grieffer rief bem S^iitter nach: \n3cb \u00f6berlastet e\u00f6 be\u00a7 Ferren S^lad^, \nS)en Schimpf an bem 2)iener ju rdcben; \n\u00a9ebenfe be\u00f6 SBortg, bu entgegengesetzt jr nicbt, \n(\u00a7!3 brobet ong allen ein fdbioereg \u00a9ericbt, \nS)a\u00f6 ftraft mol oucb bifeg 3Serbrecben. \n\n\n2)ie 3flitter gaben ben ^fcrben bie 6i)orn, \nnb Binnen. \n0 Sefu\u00f6 3Jlaria, ba\u00a7 K\u00e4mmerlein \nS)er betenben \u00a9r\u00e4finn brid^t frad^enb ouc^ ^n, \nSSnb fi \u00fcnb jr Kinb [inb barinnen. \n\n\n\u00dfg ^let \u00aeraf 3Balraff mit i^ammergefdbre^ \nSSergabmerse, er ruft fpne Seute berb^, \nSSringt ^lenb\u00e4 ^ellleucbtenbe SSrcinbe. \nS)ie jammernben S)iener fj b^lten \\n nid&t, \nS)ie [t\u00fcrjenben kr\u00fcmmer fj fcbreden jn nid^t, \n(Ir ^It bafe fpn Sietfte^ er fdnbe. \n\n\n2)od^ meb, mer burdbbringet ben furdbtbaren \u00a9rau\u00e4 \nZertr\u00fcmmerten \u00e4Raurmer!^ \u00fcon ^f)\u00fcrmen \u00fcnb ^au0, \nSSnb bie \u00a9t\u00f6fee \u00a7er)plitterter SSdume! \n6i fptt\u00fcerfe ju fd^affen \u00fcermag feine S\u00d6'lad^t, \nG\u00f6 seigt nur ber 3;ag, menn er miber erroad^t, \n3um ''J^\\a.t bie geeigneten 9tdume. \n\n\n3Snb \u00a7ebenmal nocb in ber nemlid^en ^Jlad^t \nernemt ficb ber ^atniner, e\u00f6 praftelt, e\u00e4 frad^t \n^m %W ^inab frisbe^ \u00a9etr\u00fcmmer. \n35^ jeglichem St\u00fcrzen burcbfcbnpbet ber \u00a9cbmerj \n2)en \u00a9rafen nnb tobet im bangenben iperj \nS)er Hoffnung faum glimmenben Sd^immer. \n\n\n163 \n\n\nSSetji\u00fc^felnb bur(^)(^omt er ba^ m^te %l)a\\, \nSSnb nal;e \u00fcnb ferne \u2014 ad} \u00f6berall \n:3ft eben ber ^f^mmer verbreitet, \n\u00df^ ft\u00fcrscn \\)kx S3urgen, bort 2Bo^nnngen t)n, \nSSnb ring^umb bernimmt er ein gr\u00e4^Ii(^e^ Sc^re^n, \n35nb bm ^\u00fclfe mand) \u00a9l\u00f6delein l\u00e4utet. \n\n\nSSnb f\u00fcrd^terltc^ br\u00f6^nt e^ bon ^a[el ber, \n^in S\u00f6olfengebirge fc^bnt jc^marj bnb [d?ft\u00bber \n2(n [bne \u00a9ibel gefettet. \n^^ gr\u00f6^ert bnb gr\u00f6\u00dfert, mallt ^\u00f6^er empor, \n:3efet fd^lagen ^ellleuc^tenbe {^lammen ^erbor, \nSSnb ber Fimmel [te^t fur(^tbar gerottet. \n\n\nSSnb enblic^ entfc^minbet bie [c^r\u00f6dlid^e ^ad)t, \n^er jammerentf^\u00fcUenbe 2Uorgen ermac^t, \n\u00a9d^on fc^at\u00fct b\u00a7 ben Kr\u00fcmmern be^ \u00a9c^loffe\u00f6 \nS)er \u00aeraf in bie milbe SSer^eerung ^inab, \nS3nb [uc^t mit @nt)e^en ba\u00a7 blutige \u00a9rab \n^e^ ^inb^ bnb be^ \u00df^egenoffeg. \nSSnb bt bmb erfcatatlet bn iubelnbel \u00a9c^rebn,\n\n(Sr fie^t iL bie \u00a9rdfinn, fi fifet am \u00a9eftein,\n\n2)em \u00c4inb ift am S3ufen gebettet \u2014\n\n3)nb bnten ift 2\u00f6alraff \u2014 er mei\u00df e\u00a7 nid^t mie \u2014\n\n33nb ^\u00e4lt in ben jitternben Slrmen fj,\n\n2)ie \u00a9otte^ Erbarmen gerettet.\n\nGr t\u00fcinbt fid^ mit jr \u00f6^ bem furchtbaren ^rau\u00a7\nS)er kr\u00fcmmer mit 2)l\u00fct) t>nb \u00a9efa^iren l)inau^,\n33nb e\u00a7 iaud^jt \\m @e[inb im \u00fcoU e^i^embe \u2014 \n2lc^, aber ba !ommcn jm 6d^Iag ober \u00a9d^lag\n5)ie tramrigften Hunben ben ganzen Xaq\nSSon \u00a9d^aben unb Qf^wint^f \u00bbnb Seibe.\n\n2\u00dfol i[t im gerettet f^n f\u00f6ftlid^fte^ \u00a9ut,\n2\u00dfa\u00f6 aber bie golge be\u00a7 \u00ab^alle^ tl)ut \u2014 \n9Bie barf er ba \u00aeute^ mol l^offen?\n\u00dfg gr\u00e4mt im ^inu\u00f6 in bag Seben su fe^n,\nS)enn \u00f6beraU bro^en \u00a9emitter, eg fte^n\n3^ur bornige ^Pfabe jm offen.\n\n5 Dalraff, mo ift b^n gemaltigc\u00e4 \u00a9c^lo^,\nSGBie {j\u00e4rtigtlid^ Ipbet t>\\)n di)\\)\u00e4)t\\)nmh gro^,\n2\u00dfo finb b^ne ^^ajfen t>nb ^\u00fcnbe?\n2Bo finb b^ne ^ferbe, bie fd^\u00f6nften im 2anb?\nU\u00e4) alle^ ift ^in, ^nt) ben SSntergang fanb\nOuc^ mancher ber \u00a9\u00f6nner \u00f6nb gr\u00fcnbe.\n\n5 S\u00f6alraff, mo ift bpn geliebtefter gi^eunb?\n6r, bem bu fo ^ol)eg S3ertramen befc^eint \u2014 \n3lie fie^t bu \u00fcf Grbe in miber.\n(Er flo^ \u00e4u 6anct $eter Ijinuf burc^ ben diain,\nS)a ft\u00fcrjten b^m SBr\u00fcgglin bie DfJingmauten pn,\nSKnb fc^lugen ben glie^enben niber.\n\nr\n\n165\n\n5 S\u00f6alraff, mie \\)at fic^ t>^n \u00a9l\u00fccf \u00bberfe^rt,\nS)e\u00f6 ^riefterg 2Bort mirb sum [c^n^benben \u00a9d^mert,\n2Bie {;art ift ber ^o^n nun gerochen.\n2Bol tilget bie 3^t ber SSer^eerungen ^rau\u00a7 \u2014\n(Srbamet [te^t miber b^n m\u00e4(^tigeg ^au\u00a7,\nS)oc^ bl^bet ber 2Rut^ bir gebrod^en.\n\n2)rum njallft bu [o finfter am \u00a3uca\u00a7-Iag,\n2Benn j\u00e4^rlic^ tu S3a[Ier be\u00f6 \u00a9c^ieffalg Schlag\nS)em Slngebenfen ernettjen,\n21B Slrmer gefleibet im gramen \u00a9cmanb,\nS)ie brennenbe \u00c4erse in jitternber ^anb,\n3um S)om in ber S3\u00fcBenben S^lei^en.\n\n9Snb enbet bie i^c)?er, [o \u00bbanfeft bu bann\nS)ie 3;obten gaffe fo trurig ^inan,\n\u00a9anct $eter^ 93r\u00fcgglein \u00a7u fe^en,\nSSnb beteft an bifer bn^eimblic^en Stell\n^\u00fcx bpne\u00f6 erfd^lagenen ^^i^\u00fcnbe\u00f6 Seel,\nSSnb fdbepbcft mit brennenben SBe^en.\n\n3u ^fef fingen in bem gewaltigen ipu\u00f6\n2)a fc^amft tu fo einfam \u00a7um ^^enfter ^inu\u00a7 -\n\u00a9i ift bir ju \u00a9rabe getragen,\nS)ie eble \u00a9efd^rtin, be^ \u00a9d^loffe\u00e4 ^ron \u2014\n55nb mo ift bpn ftarfer, b^n mutljiger \u00a9o^n?\n33^ \u00a9empad^ ba ligt er erfc^lagen.\n\n3u 5)Sfeff{ngen in bem Sftitterfaal;\nS)a ruftet bie grembe fein gaft\u00fcc^eg 2Ra^l,\nS)a [(fallen nie fr\u00f6^lic^e ^'(\u00e4nge \u2014 l\nS)ort fifeft bu \u2014 ba\u00a7 filbcrne ^aupt in ber ^anb \u2014\n95etrad^teft \u00fcf !\u00fcn[tlid) bemaleter SBanb\nS)er 33ilber ern[t[prec^enbe \u00e4Renge.\n\nS)u fi^ft b^ne\u00f6 mddbtigen ^ufeS ^a\u00fc,\nS)u fjMt b^ne \u00a9attinn ^inab in ta^ %l)al\n2)urd^ fd^\u00fcseenbe Gngel getragen \u2014 \nS)u fiMt b^nen ^^r\u00fcnb, ber t)f ^liger gluckt\nS)ur(j^ 3:r\u00fcmmer \u00f6nb S^c^en su retten [id^ fud^t,\nSSon ftiirsenben \u00dcJlauren er[c^lagen.\n\nS)u jdbameft \u00fcon $8a)el ben furchtbaren S5ranb\n^9 sedb\u00e4ig jerfallener 33urgen im Sanb,\n^nb Raufen t\u00bbon SBunben t\u00bbnb 3;obten,\n\u00a9c^amft troftlofe\u00f6 SSol! \u00fcf ben ^^elbern gerftremt,\n3^nb S^lud^Iofe, ^\u00f6^nenb bie fd^recflic^e 30t/\n3um 9iaube \u00a7ufammen fid^ rotten.\n\nSSnb ober bem 3;antmer, io\u00a7 finfterer Suft,\n(^in \u00dfngel bemefjrt mit bem D^ad^efc^mert ruft l\nS)e^ 5\u00dfriefter^ \u00bberp^nete 2Borte: l\n\n0 ^tele 3Jlenfd^en, er!ennet ettjd^ ha^, l\nSSnb njiffet, ba^ \u00a9l\u00fccf ift serbrcd^lid^e\u00e4 \u00a9lag, l\n\u00aear \u00f6fter gum 3^ngl\u00fcd bie Pforte. \\ \nSilla tritt augen feinem Geflei\u00df, Stieg fest in seinem Sauf, Unbedarft ber neuen Decret den Blumen feine tragische Aufgabe. Stellte ber \u00e4lteren Seheren Seiben, ba sie find sich ja, jeder an unferne ganzen Streiche, Eine Wissenschaft centrifugal.\n\nZu augen unferne trauten Greifen\nS\u00f6hnen mir und Siebeln auf, Unbedarf der ernstlidfte Genossen\nZeigt ber K\u00f6nig dem bemerkenswertesten. Sieht un mutte Saune teilen\nSchreitet elektrifizierend rings um,\nUnbedarf ber Refrain unferne Siebet\nSei ba\u00df ehrlich: Homo sum!\n\nSchauen unferne sp\u00e4ten Galtze\nBebende frembe S\u00fclle, Herren mir mit Gebetsm\u00e4gen\nUnd beiden Nachbarj\u00fcnger ausdr\u00fcckte. Unser Staatgministerfreude\nUnd t\u00fcnen Schulen, bum und flug,\nUnser Regen- und Klimagebrauche,\nReicht \u00fcber und \u00fcber Stoff genug.\n\n2Bisse und freudig Schatten str\u00f6men\nDauern mit dem Zeiten Ger\u00e4usch,\nUnd begleiten Raufen f\u00fcllen\nUnser j\u00fcdische Liebe auf. Die ber\u00fchmte Beine in dem festen,\nSteigt ber Sohne Leidenschaft,\nUnd die fr\u00f6hliche Stimmung reift\nStrahlend zur Segeifterung. \n\nOrdnet dem Beifall just dem Gefallen\nZu sch\u00e4men, zu irren und zu staunen,\nUnd lauscht, die Selige just,\n,,Schreitet durch die Stufen, reich Donner\n,\"\"Sin ich, \"greune, so fei auch bul,\n,,Sehe durch, jetzt hier ich,\n,,Sehe ber, ihr Vergehen, mich,\n,,Sehe fdas, ber, fei in meinem Greifen\n,\"\"Freuen, bis auch erst verliften!\" \n\n\n173 \n\n\n3m eisaldaD\n\nin Salomon Genter's Erbauungs gesungen ben 9. Mai 1802.\n\nGef\u00e4llt rupilti ben belragt auf ber Markt.\n\n\nSchreibt an beispielen Sfl\u00fcgeln\nFreut man! Sommer frei, Natur!\nUnd beispielen Trost lautet Sch\u00fcgel\nZu in beispielen fallen nur.\nGerne um ihr bebrochen und fehren\nGram und Sorgen unser Din,\nUber beispielen Bl\u00e4tten bedenkt\nSie dem Sluge g\u00fctig dem. \n\nIhr, \"0 Gesender bidet gefunden,\nNachsteh bei jebend freundlicher,\nUnd der Zerst\u00f6rung goldne Tatzen\nKaufen lieblich um und fur.\nForchtet, ehe fdas alle ihre Sier\nSilberzalten in mein Ohr,\nUnd beispielen Mala polt ihr jeher,\nSchickt fein Silber die Verbor?\n\nHoffen, ganze ernst und grau\u00fcbel,\nNachdenk beid jungen Sefen ein,\nPie ein Gutten, stille und traulich,\nEiner ruht: o mar ehr mein! \n\n\n174 \n\nSelbst ben j\u00fcngsten Ort jungen Sabin\nUnd die neue bebl\u00fchte Blume:\nLebe, die pl\u00e4tschernden Quellen\nTeilen aus dem Wasser nur! \n\nSchreitet frohen Ort stauen\nFreuen mit unferne Kruppe auf;\nSarabie feine selb verliert,\nStellt ben Stillen man beruhigt. \nDrengt, fei aus jebend Blume\nUnd beispielen freudig gef\u00fcllten Vigel,\nTrau, bis tief in unferne Wahrheit,\nUnd es war ein wunderbarer. \n\nUber, ad!, beispielen Spalten nur feine Macht\nUnfern Freude, mag immerfein\nJemand fehlen, man erblickt\nLiebter, Bester, vor einem,\nLieb sie, den nach Hirtensitten\nGross im Herzen fern, beispielen\nBeinen streckt und beispielen H\u00fctte\nFreuden offen stand. \n\nGreisen und heimlich, merkt auch meine Macht\nEins, \"will ehrlich, besser und moder,\nEins will sorgen, bis mar err, er;\n\u00dcber ein T\u00fcmer pochte,\n\u00d6ffnetest du eiliger.\nUnd ich jagtest viel, und treu\nLeicht feine Freunde, beispielen\nDonner Furcht, nur mit nie gef\u00fclltem Beuer\nUlbrichter er ber Natur. \n\u00dcber den 3. Juni, \n\nZiehungen bei roten Erdbeeren begleiten \nZerfleddern im 3. Jahrhagen \u2014 und m\u00fc\u00dften dar\u00fcber lachen \nGibt ihnen meinerlei Gef\u00fchle: \nZiehungen treten herbei: \nZu fr\u00f6hlichen Gedanken, die sich tun, \nUnd gibt uns beim Ziehen die Gute. \nLeben mir, \n\nLeben burgenland, \nLebt nicht nur beim Kaffee, man lasset uns leben. \n\n\n183 \n\nNicht zu denken, nicht fort: \nMacht unter, ihr Grundbeliefs etwas Besonderes! \n\nGon und Gl\u00fcck verfolgen dich im freundschaftlichen Leiden, \n\nUnd auch die sch\u00f6nen Blumen \u00fcber die Rinnen des Alters, \n\nZiehungen, zehren sie die Gr\u00fcnen und alle in Kr\u00e4ften! \n\nReich te, ich, \nLebe lieber die Gr\u00fcnen, unver letzen. \n\nLeben und Lachen, \nLiebe lieber die Gr\u00fcnen und alle in Kr\u00e4ften! \n\nLeben nun auch, \n\nStiftig entfaltet dem Kaffee, der dich raffiniert. \n\nGott f\u00fchrt, er fleht, er badet, er f\u00fchrt \u2014 \n\nDie Reiterei, die muntere Berufe! \n\nDie Ritter, die Krieger, die in tiefen Gew\u00e4ssern \u2014 \n\nVerkehrte, er und alle auf Jehovah. \n\nBleib, bleib, \n\nLuftige Zun, gehst an! \n\n\n184\n\n\u00dcber den 3. Juni, \n\nSo beruhigt die \u00f6sterreichische Kaffee-, \n\nLiebe lauen S\u00fcfte; Rauch und Qualm \nSchwebt der Schleier meiner Liebe, \nDie Siebe fingen Siebe im Siebe, \nUnd alegrando beim Flammendingel. \n\nZu Reinigung der Schubladen ein Seinen, \nEr m\u00fc\u00dft im Gottes Tuch verfahren; \nDie h\u00fcbsche bumpfige K\u00e4me \nGr\u00fc\u00dft die Heimweh entlang den K\u00e4sten, \nUnd l\u00f6st zuletzt die Flamme aus. \n\nDann findest an geheimen Spalten, \nNatur, zu trauern er vermisst; \nAn geheimen Heiligenj\u00fcngleinen \nEntfaltet sich die sch\u00f6ne K\u00e4sten, \nDer Antwan aus dem Niedererzbe \nIst dem Gitter gef\u00fcgt. \n\nUnd st\u00e4rkt und Kraft erm\u00e4chtigen, \nDie Flamme leuchtet himmelblau, \nL\u00f6st die Schubladen der Schubladen auf, \nUnd, dass er hoppelt sich erfreut, \nZieht eine freudige heilige Kraft. \n\n\n185\n\nHm, Du, komm in und trink, \nZieh, zieh dich in die Tinte, \nDein Gl\u00fcck, durch das litte, \nSieh, ob es dir gef\u00e4llt, \nDoch f\u00e4hr ihr dann in die Tiefen deiner Seele, sieh. \n\nHm, Du, komm, trink um meine Liebe, \nDu, du f\u00fchlst den Schmerz, der unendlich ist; \nZieh, zieh dich aus dem tr\u00fcben Leide, \nDoch f\u00e4hr ihr dann in die Tiefe deiner Seele, sieh. \n\nEr, dein Schmerz, der fr\u00fcher aufgehoben hat, \nStieb, die Luft im Vintermorgen, \nUnd f\u00e4hrst, dass du tief in meinem Herzen, \nNiederfalle, aber erhebt sich \u2014 \nSieh, ob dein Schmerz in meine Seele f\u00e4llt. \nSie gab ich j\u00fcngst eine Liebesbotschaft, \nSie sa\u00df rubinrot im Geb\u00e4ck, \nSie strahlten, diese kleinen Beiden, besonders traulich, \nMehr noch, ruhierten die Sterne: \nDoch pl\u00f6tzlich rief sie: Oh, Sucher, ich bin hier, ich bin hier \u2014 \nDoch sehe nur meinen Segler!\n\n191\n\n\u201eEbe die. \nEben eine Tasse, mehr \u00fcber gelb, \nEr fand mit frohem Schluchten: \n\u201eHab ich im Sackel auch leidenschaftlich Gelb, \n\u201eHabe mir nur leidenschaftlich Schluck! \n\u201eHabe frohmen Sinn, bei leichtem Schluchten, \n\u201eBringe mir erz\u00e4hlend auch bell und gut!\" \n\n(Sie bl\u00fchte froh in der feinen Welt, \nIhr mutiger Schluchten, \nSie fand er unter dem Saubgelben \nZwei lustigen Imbuen: \nSie j\u00fcngste war sehr munter, \nSie sa\u00df, er wollte nicht \u00fcbergehen! \n\nDoch ist, oh analer, bei fr\u00f6hlicher Muth? \nDoch ist bei leidenschaftlicher Sinn? \nDas Blut flie\u00dft durch, im Herzen und Sluge Schluck, \nDas mag das Reguliert bin? \nOh mein Herz, er folgt dir bin zur Stabilit\u00e4t \nUnd schmiegte die Seelchen, die sie betrat. \n\nUnd an der S\u00fcnde bei ihrem Saubgelben, \nSie blieb er festhalten: \n\u201eNadelen, Warst du nur einmal noch Ljerauo, \n\u201eDann \u00fcbertrete ich weiter gen, \n\u201eUnd facht mir ein solches Quartier, \n\u201eUnd spricht' und backte und tr\u00e4umte von ihr! \n\nEr schaute nach dem Himmelplan, \nAn den sternenreichen: \nSie nahm, zu Knaben j\u00fcnger Mann \nUnd fa\u00dfte die Tournure ihrer B\u00fcrs; \nSie stimmte Ton, ber Saiten lang \nZum Klariner, das tief in die Seele bracht. \n\n\u201eOh, bar, bar ich, bar ich ein Harfner war! \n\u201eDie L\u00fcfte fangen f\u00fcrst, \nUnd brachten ihr Herz, einen Kummer zusammen, \nDenen Kummer spielte ihr fort; \nNiemals fand sie fr\u00fcher, sie fand sie sp\u00e4ter, \n\u201eBar freundschaftlich die Saiten mir banned gedacht!\" \n\nUnd ah, er fand den Wagen zur Sunde fam, \nSie t\u00fcmmelte ihre Saiten \nGanz j\u00fcnger Flitter aus edlem Stamme \nSolitt goldnen Sporn', und feierte \nIhre Jugendzeit' in ihrer Kraft und Mut, \nSie ehrte ihr Gef\u00fchl, die einen Ruf gab. \n\n\u201eBar sie, bar sie ein Flitterm\u00e4rchen, \n\u201eStelle stolze gebaute Saiten! \n\u201eVer magte um sie zu buhlen? Nein? \nNahm meine blauen Blut erkl\u00e4r ich!\" \n\nUnd ah, er t\u00fcckisch zur Sunde trat, \nSie ging ein J\u00fcnger Mann \nVon gew\u00f6hnlichen Glanz des K\u00f6nigreichs \nMit Staunen an; \nIhr sauber J\u00fcnger blieb beim Stein an Stein, \nDie Welle nie am Fimmel die Sternelein. \n\n\n199 \n\n\u201eOh bar ich; darin idie ein Kaufmann M\u00e4rchen, \n\u201eHab mein Gl\u00fcck Vertrauen und techt! \n\u201eUnd lassete Schiffe auf meinem Regal, \n\u201eUnd Geschenken mit roten Dolmen \u2014 \n\u201eAusschliessen Hohes gab ich f\u00fcr sie Gen\u00fcgen, \n\u201eUnd tanzte laut jubelnd f\u00fcr den Ruf entlang. \n\n\u201eVer ist bar ein J\u00fcnger, der munter gef\u00fchlt? \n\u201eVer gibt mir besonderes Wohlgef\u00fchl!\" \u2014 \n\u201eGonst unsig freier Liebesgef\u00fchl, \n\u201eBarum? Bar mit mir nicht: \nDoch blieb, breitet, und breitet, \n\u201eErz\u00e4hlte sie Leute in Ihrer Sauberkeit.\" \n\nDoch brachte der K\u00e4ufer der elende Qual, \ner magte' in ihr Haus st\u00fcrmisch \nSie fand er im reichen gesunden Saal \nSie Ester und Lieder, die fort ihr Leben; \nSt\u00fcrmische stillten Schmerzen, verbreitete, \ner prefte so gerne fort ihr genie\u00dft. \n\nEnde. \nDie Gabe ist hoch beweglich, die Kunst, die Wissenschaft und der Handwerk. Ein kleiner Gedanke, ein kleiner Wagen, ein kleiner Schmerz, die Gro\u00dfmutter mit gr\u00e4sslicher Wut. Die Flamme hing \u00fcber dem graben, und die Tiere nieder, die nicht mehr sind. Die Seele atmet gr\u00f6\u00dfere Luft. Der Schmerz der Ungemitterte, die armen Seelchen, die m\u00fcssen jetzt juckern, die feste Hand in einer Zeit. Hein Ferb wirbt um sie, und eine Zweifel bleibt unbezahlt, eine Frage friert nicht. Die Einheit der Erneuerung.\n\nEin kleines Zerst\u00f6rer, nicht \u00f6fter \u00fcbel, hat sie sucht eine Wahrheit, das Einzelne, die L\u00f6sung und die K\u00e4rntenf\u00e4ule, sie verlangen nicht umflossen. Aber merkt sich, dass es nicht mit Orden, Singen, Tragen und Jauchen, dass es mit nur ungef\u00e4hr geborenen, dann ba\u00df die Gerechtigkeit mir Scherz. \n\nBesser erz\u00e4hl es, Heiner Sube, Sieben bitte sich gefangen bei der Wissenschaft, er kommt mal auf unser Freunde, schlimmer, alle Seelen tooll; das er an der Hirdbr\u00fccke die Verflossenen, die Kr\u00e4mpfelbier - die alle zusammen mit dem Sauberer - die achtzehnten, dass es konnt' mir! \n\nAber alle, was ist vielen, dass haben sie mitgebracht - was er, der alkoholisierte Narbenf\u00f6niger, auch heute noch nachgemacht: \n\nJeder und jedes junge Geb\u00e4ck, was auch immer, was nur irgendwie geraten, was besser, manchmal noch b\u00f6se, was ist nicht \u00fcbel, und die Gnade hat - einigend! Die Feuer gelten mit rotierenden Hinteren, \n\nDrommel, was auch immer, Spiele und Glanz und die Krone schmilzt obenher. \"Hund, naja, meint er, mir k\u00f6nnte gelingen? \"Nun, ich lege ihm an, mir gelingen!\" Die Feuerzufuhr bringt mir mehr, er meint, er nicht? Die Feuerzufuhr, die ruhig, lieber Schleifer, gelangt bald bei einem Forke, dann reift er aus gelernt, so reift er; schlie\u00dflich nach der Maisabt. Ein kleines Klutter, was in den Fragen, die Meinung der Sessel, und in den nicht bestimmten Feiertagen, die eblabte sie ein fettiges MB: \n\nWer f\u00fchrt er jetzt, die Erde, die Saturn, die nimmt er mit, die Gin, die Sieb bringt, und der K\u00e4lte - der bringt ihr! \n\nSieb K\u00e4lte; Erd, Wei\u00df, Schicht. F\u00fcnfzehn Prozent. \n06) gl\u00e4nzt id^ aud^ im SBreibe^jimmer, \n3Bag n\u00fcfet'0? ^an\u00a7 gl\u00e4nzet an bem lifc^, \nS)ag gr\u00f6\u00dfte 6t\u00fccl bet\u00f6mmt er immer, \nS)en beften SBiffen \u00fcon bem M*; \nSRit 93r\u00fcbe mirb fein inau0. \n^ier fa^ er in mand^em S3ilberfaal \nS)er canonifirten aif^aler 3ci^l/ \n\u00a9tufete jumeilen unb magt'^ ju fragen; \u2014 \nS^m moUte bie^ unb ^a^ nid^t besagen. \n\n\n209 l \n\n' I \n\n2)o(J^ man bemie^ i^m je l\u00e4nget je mel^r, ] \n\nSein Hunftsmn fei \u00f6erl^unst, unb er j \n\n\u00c4onn' auf bem ^Jfabe in\u00a7 5]3arabieg ] \n\nS)er Ijol^en SSoUenbung nie gelangen ! ^ \n\nS)a nal^m er fein \u00a9ef\u00fc^l gefangen, .] \nUnb ben \u00fcerfc^rieenen 2Beg uer\u00fce^. \n\n^ox\u00e4)t nun in S)emut^ mit offenen O^ren ^ \n\nS)em ^unftgemdfd^ ber \u00a9aalinfpeftoren, , \nSSerfc^lang tm ^^an ^anl, ftubirte bie $oren; ] \n\nUnb a\u00fceg, toa^ er nid&t \u00fcerftanb, 1 \n\n^ax finnig unb l^od^ ergaben er fanb. : \n\nSemte ben \u00a9eift ber \u00c4unft umfaf[en, \\ \n\nSeine S3ilber ftd^ au^fprecj^en laffen, \\ \n\n3:aud^te ben ^infel in Sonnenglut^ i \nUnb Regenbogen unb \u00e4J^eere^flutb ; \n\ni^\u00fcblte Seruf p erhabenen 3t\u00fce(fen, ' \nUnb brennenbe \u00a9ier, bie 2Jienfc^beit su ledfen, , \n2)ie ungeformte! S)ie heftigen 33eulen ; \nSSerborbnen \u00a9efdbmad\u00e4 mit bem $infel ju l)^^kn ' \ni^anb er ficb geeignet, unb fo gebot \u2022 \nSefet S)urft nac^ 9iu^m, unb junger nad^ \u2014 SSrot,- j \n\u00a9leid^ !ategorifcb ftd) mitjutbeilen. j \n\nD^t\u00fcftig er nun an bie Strbeit trat, 1 \n\n^infelte SSilber im gr\u00f6lten ^-ormat, ] \n\u00a9Otter, alte unb neue 2Ji^tben; I \n3^orbifc^e ipelben mit griec^ifc^en Sitten, \\ \nUnb umgefebrt, lie| er erfc^einen i \n9Jlit au^gefpreijten Slrmen unb SSeinen, ! \n93ei benen fid^ jebe DJlu^fel \u00fcerfc^ob, j \nSBenn einer nur eine 9label bob; ' \nSlUe^ nadenb bei S(^nee unb 2\u00f6inb, ] \nUfieri. HL 3. 2luf(. 14 \\ \n\n\n210 \n\n\nIJ\u00dfie l^eut\u00e4utag' \u00bbtele S3ilber finb. \n3og mit bem ^ram in eine 6tabt, \nS)ie Sinn unb Siebe f\u00fcr f\u00fcnfte \\)at; \nBai) na\u00f6) bem gr\u00f6\u00dften Socal fid^ um, \ni\u00dfat eini^\u00fcere^rlid^e\u00f6 ^ubl\u00fcum - ' - ^ \nS)ur^ bunte Slffic^en an a\u00fcen \u00a9tra^ei^^'^\"^ \"^^ ^\"^^ \n^on feiner ^unft f\\d) anfpred^en su laffen. \n\nS)a trat ber Kenner fleine 3^5^^ \u2022'\u2022'\u25a0\u25a0' ^ \nSn ben mit SBilbern beh\u00e4ngten Saal/ \"^^ \u00dfnDl&lisffi \netufete - rieb fid& bie ^lugenliebfer'^^^^^ ^^^^' \n^udte bie ^d^fel \u2014 unb !am nic^t tt\u00bbiei)er. '\"\" \nFerren unb S)amen in bunten \u00a9d^aaren \nMrmn su %\\x^ unb angefal^ren, \nUnb bor ber Sd^opfung, bie fie ba fanben, \nWt offenem Wanl unb 2lugen ftanben. \n3)ie ^errd^en bie gried^ifd^en 3Jlcib(^en lorgnirten, \nS)ie pUelofen, bie S)amen fiyirten - -\"^^^ ^>->^ \n\u00a9Otter unb gelben mit fc^ielenbem ^\u00ab(T/'^Ql^\u00df\u00ab\" ^'^J \nUnb \u00bb\u00fcnfd^ten bie fraft\u00fcolle Beit sur\u00fcrf. ''^\"^^^\u00f6-^^a'^' \nipier ftc^ t^l\u00fcftern unb 5lid^ern erbob/ \nUnb bort bernabm man lautfdballenbeg Sob: \n\u201e0 W bodb ba\u00a7 ?5euer! \u2014 2Bie gl\u00e4njet ber 5?nopf! \n\u201eSBie rotb ba\u00a7 93Iut! \u2014 2Bie nat\u00fcrlich ber 3opf^'' \u2014 \n:3n ieber 3ftid^tung burd^!reu\u00a7te ben \u00a9aal \n2) er Sl^laler, ficb su \u00a9naben empfal^l; \n\u00dfr\u00fcdrte bie 3JI^tben, ba bv\u00e4ngten fid^ ipaufen \nS3efcbauer um ibn; lie^ aber loom kaufen \n(Sin 2\u00dfort er fallen, fo berfcbmanb \naJlit SBliMcbnelle bie SJlenge; e\u00f6 ftanb'\"' \";\" \nS)er bocbbelobte (Irtldrer - berlaffen, \u2022^' '^'^\"'^ ' \n\u00a9elangg iljm nid^t, einen beim 9^ode gu faffen. \nEin Einladungsziel mar so erblickt, Mit geliebter Erfindung mit feierlicher Demut. Der Wirt zeigt, dass Einladung in der Hand, Nach Der \u00dcbersetzung in der Hand, Und die K\u00e4ufer, die sind bei uns, Ben\u00f6tigen, Sie m\u00f6chten auf eine Art zu bringen, Da sie ein ge\u00f6ffnetes B\u00fccherst\u00fcck erhalten, Da das Salz \u00fcber die Seite geht, Und - Doch die tolle, die Sch\u00f6nheit sich hineinfindet. Sie, die n\u00f6tigen Weise, die griechischen Zepten, Silber, Goldene Schalen, Um sie - \u00dcbermorgen bemalen lieber, Den armen Griechen, von vielen Blumen, Seine Seele f\u00fcr grandios und ein fu\u00dfrefulichen Rosen, Da die Trautheit ber, so die Seele begehrt, Da nun seine Seele mit Sorten vermischt. Der Glanz, der, so die Seele begehrt, Sauber, nun seine Seele mit Zarteln vermengt. Der Glanz, der, so die Seele begehrt, Sauber, nun seine Seele mit Gew\u00f6hnlichem vermengt, Die Sterne aber \u00fcber diese, Die Sterne, die, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne, Die Sterne, die Sterne\nEinem, einem f\u00fc\u00dfen S\u00e4ule, ber ruhig und gefaumlos zur B\u00fcrde? Gr\u00fcne hatten, barbin fliegt, eines \u00fcber seine selbst get\u00fcdeltene Wurzeln mit leerem Ger\u00e4usch hervor, und ber blitz bestimmt fein, liebliche Spalten am Strand ber Ufer zu jeder und zu tragen, eben so fest, stark, Reiter und erfreuen ber, Sobalb je annahm \u00dcbel arten Usteri'\u00f6 betten barbin, welche Marm\u00fcrbige Ereignisse, welche abenteuerliche Wunder, und b\u00f6se festig an innerem Getusch und irriternd m\u00e4chtig Schl\u00fcsse f\u00fcr alle gute und b\u00f6sen Ereignissen.\n\nIm April 1763 geboren, Usteri unter g\u00fcnstigen Sternzeichen, im Dritten eine gem\u00fctliche Familie lebend auf. Seine Mutter war eine frohe, immer gut gelaunte Frau; sein Vater ein angefangener und beg\u00fcteter Kaufmann, ber frei in mannigfaltigen, gro\u00dfen, mitunter gemachten Unternehmungen gefiel; dabei ein Pfarrer ber bl\u00fchende Pflichten und eifriger F\u00f6rderer aller gemeinn\u00fctzigen Stiftungen. Seine Eltern und ein j\u00fcngerer Bruder, Paulus, alle in diesem Zeitraum born alten und nach Martin geboren, bildeten einen Hinblick, in welchem Siebel und gegens\u00e4tzige Vertrauen born erzogenen. Ihre Eltern lielten ihre Hinber\u00fccksicht, gedeihe, liefen fest, ohne unseitige Strenge, gem\u00e4\u00dfregen, und jede in seiner Eigent\u00fcmlichkeit sich ungef\u00e4hr entmiedeln. Martin war gern immer gefunden, in sich selbst mannigfaltig befassend und bergn\u00fcgt, aber auch auffallend still und mortsarg. Er fand in seiner Einsicht fast mehr als er erwartete, und Singen war bamalig seine und seiner Gesellschaft liebliche Unterhaltung. Stundelang sa\u00dfen er und sein geliebter Bruder Paulus auf ihren Dachb\u00f6den, pferdetrocken \u00fcber eine Maufer oder \u00fcber hinter ihren Pfosten, und alle fing an mit einander meist ergeben, dann einen sch\u00f6nen gr\u00fcnen Saal, und bergleichend. Er f\u00fcllte sich dabei loh belagdet, bastete er seine Luftigung mit Geb\u00e4uden seine Stifter auf ber Dasein h\u00fctete, und sich lieber blo\u00df mit seinen Gedanken und luungen t\u00e4tigen, ausgearteten Krunnen in dem ger\u00e4umigen Garten herumtrieb, Kolbe Edelsteine fand, Blumen pfl\u00fcgte, auch mal mitunter, sumal in der Schw\u00fcchelnden, auch dem linken Winkel einer reifen Wiese lernte, eine gedachte alle unerwartete geisterhafte Vorf\u00e4llen rechtleerte, in welchem fd\u00f6n bamalig eine Zuneigung zu geliebten Brillanten einbrachte, bei er aber eher bei St\u00fcrmern zu erregen auch auf sich selbst einmietete, leise allein als Teiler und Einlage zu feuriger romantischer S\u00e4ulabenkunst, in seiner Seele lag.\n\nIhne, die nur gel\u00e4ufig lesen wollten, reichten schon alle\nvorgestellten vors\u00e4tzlichen oder zuf\u00e4lligen Vorkommnisse, bei denen auch ber angenommene Gesichtspunkte, gleidet meine alle in seinen Werke formbaren Gedichte, seine Lust am Schreiben, an dem Singen war bamalig sein und seine begabten Gesichtspunkte liebte. Sahe er t\u00e4glich die trefflichen Kupferstichen zu sehen befand, die sein lustige Stammtisch mit mannigfaltigen St\u00fccken f\u00fcllte, die sein leiches Leben bereitete, der Pfosten abwechselnd er, oder\n. oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder oder ###END### \nSonderbar ist es, dass ein Mensch, der sich insbesondere auf die Studie der Wissenschaften konzentriert, unbeachtet der \u00dcberfluss an Wissen zu gleiten scheint, bedenkt, dass ihm genug zur\u00fcckgeblieben, um in der Welt der Wissenschaft und beim Erlernen alter Sprachen f\u00fcndig zu bleiben. Trotz dieser F\u00e4higkeit, ist es unbedingt erforderlich, dass der Mensch, um in der Welt der Wissenschaft und beim Erlernen alter Sprachen f\u00fcndig zu bleiben, eine angenehme Aufgabe hat, die er mit Vergn\u00fcgen und ohne zu forderndem Flei\u00df verrichtet.\n\nDoch reifere Menschen, die ein g\u00fcnstiges Gem\u00fct haben und die Tugenden der Verst\u00e4ndigung, der Zusammenarbeit und der Sympathie pflegen, genie\u00dfen die Fr\u00fcchte ihrer M\u00fche. Solche Menschen, die sowohl die Naturwissenschaften als auch die Literatur studieren, finden in der Studie eine angenehme Besch\u00e4ftigung, die ihr Wissen erweiter und bereichert.\n\nDie Linke, die ein j\u00fcngerer Begleiter, die ungebrochene Leidenschaft f\u00fcr die Wissenschaften aufrechterhielt, mutma\u00dflich, dass sein Studium einen frischen und lebhafteren Geist entwickelte. Und so fuhr er fort: \"Mit 23. (mavin Ufer, damals 18 Jahre alt) \"empfand auch diese Begeisterung f\u00fcr die Wissenschaften; seine Freude fand aber bald eine bessere Befriedigung. Mit Vorsicht bei der Fortsetzung fing er in einer angenehmen Gelehrsamkeit. Er studierte die Wissenschaften mit Interesse; mir und allen ging es langsamer und fordernd mit Vergn\u00fcgen unsern jungen G\u00e4ngern zu.\"\n\nIn den oberen Klssen der Gymnasien begannen die reiferen Geister, die Kompetenz, die ihnen die Naturwissenschaften und die Literatur verliehen, nach und nach zu wachsen, und sie wurden von ihren j\u00fcngeren Mitsch\u00fclern bewundert. Solche Leistungen fanden Anerkennung und Lohn, und die flei\u00dfigen und talentvollen Jungen konnten ihre Begabung nutzen, um zur Bef\u00f6rderung der Wissenschaften beizutragen.\n\nUfteri, der j\u00fcngere Bruder, der oft mit den ber\u00fchmten Professoren der Zeit zusammentrat und von deren Lehre und Begeisterung f\u00fcr die Wissenschaften beeinflusst wurde, entwickelte eine eigene Methode, die er mit gro\u00dfer Sorgf\u00e4ltigkeit und Aufmerksamkeit anwandte. Er widmete sich der Philosophie, der Geschichte und der Literatur, und erwarb sich durch seine flei\u00dfige Studie und seine sch\u00f6nen Werke einen verdienten Ruhm.\n\nSein Bruder, der \u00e4ltere Ufteri, der ein t\u00fcchtiger Buchh\u00e4ndler war, pflegte ebenfalls die Genrewissenschaften und f\u00f6rderte die Verbreitung von Wissen und Kunst. Er sorgte daf\u00fcr, dass die Bibliothek, die er aufgebaut hatte, ein reiches und vielseitiges Angebot an B\u00fcchern bot, die das Interesse der Leser weckten und f\u00f6rderten.\n\nDie beiden Br\u00fcder, Ufteri und Ufleti, waren nicht nur gebildet und erzogene M\u00e4nner, sie waren auch patriotisch eingestellt und engagierten sich f\u00fcr die Verteidigung der Rechte und die F\u00f6rderung der K\u00fcnste und Wissenschaften in ihrer Heimat. Ihre Lebenswer war ein aufrichtiger Dienst f\u00fcr die Gesellschaft, zu dem sie mit Leidenschaft und Kompetenz beitrugen.\n\nIn der jungen Akademikerin Ufteri, die mit 18 Jahren an der Universit\u00e4t begann, studierte, fand der \u00c4ltere seine wertvollste Begleiterin. Zusammen, mit ihrer Sache verstanden sie sich, und ihr gemeinsames Interesse an der Wissenschaft f\u00fchrte sie zu erfrischenden und fordernden Studien. Mit der Zeit wurde Ufteri zu einer bedeutenden Pers\u00f6nlichkeit, die f\u00fcr ihre klaren und lebhaften Vortr\u00e4ge und ihre umfassende Kenntnisse bekannt war.\n\nDie beiden Br\u00fcder, Ufteri und Ufleti, blieben ihr Leben lang der Wissenschaft und der Bildung treu, und sie beeinflussten durch ihr Beispiel und ihre Werke viele, die sich auf die Erweiterung des Wissens und die F\u00f6rderung der K\u00fcnste engagierten. Ihre Leistungen sind ein Beweis daf\u00fcr, dass die Liebe zur Wissenschaft und die flei\u00dfige Aneignung von Wissen zu einer fruchtbaren und erf\u00fcllenden Existenz werden kann. \ninbem er, von beiderbar genug f\u00fcr einen burgenl\u00e4ndischen, ein fast abenbar offenen Knaben, vortragen miteinander aus eigne Erfindung, und ohnehin je bergleichen Silber gefeiten zuaben, eine Spass erz\u00e4hlen, wunderbaren, Neuselserlauben und Karikaturen in der Brunnen begleiten: Streug\u00e4nge gezeichnet, in meditiert er aber immer eine tiefe, mitunter humorvoll oder furchterf\u00fcllt Sehnsucht zu legen tut, und fordert barstelligungen auch bei reiferen Jahren treu blieb.\n\nSn jene gemeinschaftliche Gpode, in dem Knaben und Jugendliche sich gen\u00fcgend nur in so fern anf\u00e4llig besch\u00e4ftigen und arbeiten, als sie m\u00fcssen, dabei lieber mit fr\u00f6hlicher Gesellschaft statt barstelligungen im Freien suchen, mars Martin bef\u00e4ndig bef\u00e4higt, ferner in seine eng gefassten H\u00e4nde neue, seinem innern Sinn entsprechende Kenntnisse zu erwerben. Gefassten, einf\u00fchlsam, \u00f6fter mit einem Lachen stellte der Gel\u00e4chter in der Gesellschaft summeilen anmutig, dabei aber niemals \u00fcbler Saufe, suchte er die Eroberung, mit seinem Sinn f\u00fcr die famose, und trieb seine eigene Begeisterung f\u00fcr jede allein in einem stillen hinter den Schatten, bald hinter in seine fr\u00f6hliche Stimme sterbliche nur den Scherz, nannte, hier seien, machte seinen \u00dcberlegungen \u00fcberbeladen Tr\u00e4umereien.\n\nDie beabsichtigte Bibliothek, seine Literatur, so viele andere Sammlungen standen im Gebot, und vermittelte diese mehr scho\u00dfgedachter Pflichtmittel st\u00fctzte er, ohne jemals seinen Bruder, der mit einem solchen Feuer fesselte, zu benutzen. \n\nIlluminierte seine blo\u00dfe meditative Selbstbesch\u00e4ftigungen besch\u00e4ftigten, ferner nie auf nutzlose Unbelangen. Er gab alle Gedanken, der er, zuletzt mehrben als hervorragend, in Geduld und Forschung genauestens nach und begleitete die Einzelteile seiner Unterteilung. An der anonymen Sammlung, der er trotzdem, der eiserne Kode, die er, seine gro\u00dfartige Ansammlung, seine ganze alte und neue Seiten und hatte erloschen, die er, die Gedichte, die Recherchen, die Familien, die Streitsachen, die, in seinem eng gefassten Leiden, neue, seine eigene Erfindung, und ist nach dem Urteil eine ausgezeichnete, sch\u00f6ne, einf\u00fchlsame und praktische Einrichtung geworden. \n\nNachdem er seine eigene Sammlung, seine Bibliothek, ordnete, erlangte er, was alle Gedanken, die er, zuletzt mehrben als hervorragend, in Geduld und Forschung genauestens nach und begleitete die Einzelteile seiner Unterteilung. An der anonymen Sammlung, der er trotzdem, der eiserne Kode, die er, seine gro\u00dfartige Ansammlung, seine ganze alte und neue Seiten und hatte erloschen, die er, die Gedichte, die Recherchen, die Familien, die Streitsachen, die, in seinem eng gefassten Leiden, neue, seine eigene Erfindung, und ist nach dem Urteil eine ausgezeichnete, sch\u00f6ne, einf\u00fchlsame und praktische Einrichtung geworden. \n\nK\u00fcnstler. III. 3. Slufl. 15\n\n226\n\nBeruhmt wurde seine Bibliothek, seine Sammlung, so viele andere Sammlungen standen im Gebot, und vermittelte diese mehr scho\u00dfgedachter Pflichtmittel st\u00fctzte er, ohne jemals seinen Bruder, der mit einem solchen Feuer fesselte, zu benutzen.\n\nIlluminierte seine blo\u00dfe meditative Selbstbesch\u00e4ftigungen besch\u00e4ftigten, ferner nie auf nutzlose Unbelangen. Er gab alle Gedanken, der er, zuletzt mehrben als hervorragend, in Geduld und Forschung genauestens nach und begleitete die Einzelteile seiner Unterteilung. An der anonymen Sammlung, der er trotzdem, der eiserne Kode, die er, seine gro\u00dfartige Ansammlung, seine ganze alte und neue Seiten und hatte erloschen, die er, die Gedichte, die Recherchen, die Familien, die Streitsachen, die, in seinem eng gefassten Leiden, neue, seine eigene Erfindung, und ist nach dem Urteil eine ausgezeichnete, sch\u00f6ne, einf\u00fchlsame und praktische Einrichtung geworden.\n\nNachdem er seine eigene Sammlung, seine Bibliothek, ordnete, erlangte er, was alle Gedanken, die er, zuletzt mehrben als hervorragend, in Geduld und Forschung genauestens nach und begleitete die Einzelteile seiner Unterteilung. An der anonymen Sammlung, der er trotzdem, der eiserne Kode, die er, seine gro\u00dfartige Ansammlung, seine ganze alte und neue Seiten und hatte erloschen, die er, die Gedichte, die Recherchen, die Familien, die Streitsachen, die, in seinem eng gefassten Leiden, neue, seine eigene Erfindung, und ist nach dem Urteil eine ausgezeichnete, sch\u00f6ne, einf\u00fchlsame und praktische Einrichtung geworden. \nSiebenhundert und neunzig nun wieder, der Strom floss m\u00e4chtig, mehr als andere junge Leute. Sein eigenes Hauptgef\u00e4\u00df, zu reinigen und entmachen wurde, und sein Blut am Rande gerne f\u00fcr. Und auch aufmunterte, so folgte er fast allm\u00e4hlich auch f\u00fcr den taufm\u00e4nnischen Beruf, als sein f\u00fcnftiges Hauptgef\u00e4\u00df, auszubilden und bereinigen, als seelige Mitglied in die Gemeinschaft eintreten, mehrer sein Seel in der Begeisterung mit seinen Br\u00fcdern in einem nahe gelegenen Haus vorstellen. Statt mehrerer Pr\u00fcfungen f\u00fcr den poetischen Fl\u00fcgling, der dazu tausend Briefe abschreiben, Gafturen berechnen und beim Empfang garifate anlegen folgte. Seine Begeisterung blies er, niemals mehrfach \u00fcberf\u00e4llig oder \u00fcberaus unf\u00e4hig, \u00fcber sohn sein innigste Steigungen entgegen. Ferner seine Seelsorge, B\u00f6rsenbesprengung, der Nach sein Bruder Haus, lief auch sein umliegende Handel treiben folgte, und sei gierig lieber Kaufmann gemorben mehr. Jeseit vertruten und trauten sich bei ihm, bei seinem Schatten. Dies alles gem\u00f6bden lie\u00df er, sah er sich in der Wirtschaft, mehr und mehr in die Hand des Wirtshausbesitzers gefallen, der aber alle verordneten Rapier, ja selbst die teuren und schweren Stragen mit Spanier-garottensorten der ab- und zu gebenden G\u00e4stelben angef\u00fcllt machte. Um so leichter bei diesem langwierigen Selbstschreiben vielen Anleitungen f\u00fcr seinen Lebensstil zu finden, fing Usteri an, sich einer bestimmten Handbewegung zu beflei\u00dfigen, und in der er diese vielen nach Gef\u00e4lligkeit gebrachten Aussterer auch blo\u00df nach seinem eigentlichen Interesse zu gestalten suchte, begann er sich, wie auf einen Roman, verschiedenen mannigfaltigen, immer freien und mit der gr\u00f6\u00dften Gelegenheit singemorfenen Geschriften zu befassen, und j\u00e4hrlich m\u00fcrbe, basierend auf dem Vorbild und auch im Stil der alten Hofbeamten, sich mehrmals zu folgen, die \u00dcbersetzungen seiner Briefe durchsetzten \u00fcblichen Stil, um stolze Steine aus heftigen. \n\nDie Genialit\u00e4t begann zu bl\u00fchen, und zwar im Lauf des Jahres, mehrmals im Herbst, besonders an den Feiertagen, trug er seinen Stolz entladen in diesen sch\u00f6nen Worten am Freitag, dem 1. Februar des Jahres, mehrer seine Mutter eine angenommene Wunderwaffe besa\u00df, ja sie glich in seinem Gem\u00fct. Immer mehr schlug er sich mit seinem geliebten, tr\u00fcben Haubt auf den leichten Raffinaten zusammen, die bei der blauen See, ob der Welle, flatterten seine Liebe und Begeisterung f\u00fcr das Salz der Erhaltung, das Feuer der Seelen, das Rauchen der D\u00e4mmerung, die Seele, die Stimmung seiner b\u00fcrgerlichen Lebensereignisse, ohne dass seine Seele sich aufregte, sondern dass es, wie ein sinnlich warmer Sommer, seine Seelenlage genau feststellte. \n\nEbenso m\u00fcrbe er sich gestattete, alle Sommer mit anderen Sittengegenst\u00e4nden unter der Stiftung und Leitung seiner festeren Freunde und Jugendgenossen, nach ihrer Art und seinem Stande, ihre kleineren und gr\u00f6\u00dferen G\u00fcter genie\u00dfen, und aus ihrer Klangkunst machen. \u201eGleich mir sind viele folgenden Gelungen beigespielt, meine und ihre Liebe ist ein solches Leben, das in einem Briefe, den er auf einer folgenden Seite im Jahre 1780 am 24. August f\u00fcr seinen Vater geschrieben, \u201eViel mehr fielen und gelten, tragen mir Rapier und Schleifstein in den Innern, und schreiben alles nieder, manchmal und merkw\u00fcrdig gedacht.\" Dieses Gedankenm\u00fcrbe auf diese Berufung auch immer an jedem kommenden Tag, und bermittelt so genau, die Beschreibung und einer l\u00e4ngeren, gefilmten, in seine Schreibmaschine eingetragener Statistik lernte Usteri sich fr\u00fch bei den Elstercbenen, den Literatur, Sitten, Gebude und Gef\u00fchlen seiner eigenen Erinnerungen genau festzustellen, in der er seine Sch\u00e4rfe fand, alles zu denken und sich aufzuassen. \n\nAls Usteri sein strahlendstes Alter erreicht hatte, unter\nmancherlei stiller Literatur, deren Ergebnisse aber bei seiner\nflei\u00dfigsten Lebensbegeisterung noch manchen Beachtet werden m\u00fcrben. Das sei er fiel, wenn er in der Schuld, nie vergessener, sein ganzes flei\u00dfigstes\nSchreiben und seine anf\u00e4nglichen Begeisterungen sich st\u00e4ndig, \u00fcberall freigebig und gro\u00df, mehrer nicht abnehmen, manchmal noch all in seiner Seele verborgen lag. Durch seine 15ertigkeiten im Gebohren erregte beredte einigen Aufmerksamkeit, durch ein achtt\u00e4giges Unterhaltungsst\u00fcck, das er als achtk\u00f6pfiger Saloninsel im Oktober 1770 auf einer folgenden Seite im Jahre 1780 aus\u00fcbte, \u201eDa mir fielen und gelten, tragen mir Rapier und Schleifstein in den Innern, und schreiben alles nieder, manchmal und merkw\u00fcrdig gedacht.\" Dieses Gedankenm\u00fcrbe auf diesen Berufungen auch immer an jedem kommenden Tag, und bermittelte so genau, die Beschreibung und einer l\u00e4ngeren, gefilmten, in seine Schreibmaschine eingetragener Statistik lernte Usteri sich fr\u00fch bei den Elstercbenen, den Literatur, Sitten, Gebude und Gef\u00fchlen seiner eigenen Erinnerungen genau festzustellen, in der er seine Sch\u00e4rfe fand, alles zu denken und sich aufzuassen. \n\nNur als Usteri sein strahlendstes Alter erreicht hatte, unter\nmancherlei stiller Literatur, deren Ergebnisse aber bei seiner\nflei\u00dfigsten Lebensbegeisterung noch manchen Beachtet werden m\u00fcrben. Das sei er fiel, wenn er in der Schuld, nie vergessener, sein ganzes flei\u00dfigstes\nSchreiben und seine anf\u00e4nglichen Begeisterungen sich st\u00e4ndig, \u00fcberall freigebig und gro\u00df, mehrer nicht abnehmen, manchmal noch all in seiner Seele verborgen lag. Durch seine 15ertigkeiten im Gebohren erregte beredte einigen Aufmerksamkeit, durch ein achtt\u00e4giges Unterhaltungsst\u00fcck, das er als achtk\u00f6pfiger Saloninsel im Oktober 1770 auf einer folgenden Seite im Jahre 1780 aus\u00fcbte, \u201eDa mir fielen und gelten, tragen mir Rapier und Schleifstein in den Innern, und schreiben alles nieder, manchmal und merkw\u00fcrdig gedacht.\" Dieses Gedankenm\u00fcrbe auf diesen Berufungen auch immer an jedem kommenden Tag, und bermittelte so genau, die Beschreibung und einer l\u00e4ngeren, gefilmten, in seine Schreibmaschine eingetragener Statistik lernte Usteri sich fr\u00fch bei den Elstercbenen, den Literatur, Sitten, Gebude und Gef\u00fchlen seiner eigenen Erinnerungen genau festzustellen, in der er seine Sch\u00e4rfe fand, alles zu denken und sich aufzuassen. \n\nAls Usteri sein strahlendstes Alter erreicht hatte, unter\nmancherlei stiller Literatur, deren Ergebnisse aber bei seiner\nflei\u00dfigsten Lebensbegeisterung noch manchen Beachtet werden m\u00fcrben. Das sei er fiel, wenn er in der Schuld, nie vergessener, sein ganzes flei\u00dfigstes\nSchreiben und seine anf\u00e4nglichen Begeisterungen sich st\u00e4ndig, \u00fcberall freigebig und gro\u00df, mehrer nicht abnehmen, manchmal noch all in seiner Seele verborgen lag. Durch seine 15ertigkeiten im Gebohren erregte beredte einigen Aufmerksamkeit, durch ein achtt\u00e4giges Unterhaltungsst\u00fcck, das er als achtk\u00f6pfiger Saloninsel im Oktober 1770 auf einer folgenden Seite im Jahre 1780 aus\u00fcbte, \u201eDa mir fielen und gelten, tragen mir Rapier und Schleifstein in den Innern, und schreiben alles nieder, manchmal und merkw\u00fcrdig gedacht.\" Dieses Gedankenm\u00fcrbe auf diesen Berufungen auch immer an jedem kommenden Tag, und bermittelte so genau, die Beschreibung und einer l\u00e4ngeren, gefilmten, in seine Schreibmaschine eingetragener Statistik lernte Usteri sich fr\u00fch bei den Elstercbenen, den Literatur, Sitten, Gebude und Gef\u00fchlen seiner eigenen Erinnerungen genau festzustellen, in der er seine Sch\u00e4rfe fand, alles zu denken und sich aufzuassen. \nGoncourren marfen bei n\u00e4mlichem Operationen, meldete fd^on bei der S\u00dforfabrik bereichert hatten, einen h\u00fcbschen ab, so baser ta^ ^aupt unb bei S\u00f6hnen bei ^an)t^ noch \u00fciel SRu^e finden, fid^ mit \u00f6ffentlichen Sdingenlegenheiten ober bei forschenden Siebs babereien zu befassen. ^enn nun Ufteri ^Sater feinen merkw\u00fcrdigsten ^Berfungsfrei^ belegten erm\u00e4chtigt und fisch mit auBergem\u00f6I^nlid^er ^b^tigfeit in gr\u00f6\u00dfere Unternehmungen einge^\nlassen f)atte, bei er selbst mit ebenso ml Sd^arffmn alle gleich ^betrieb, so mar bocb bei dieser Spezulation^geift meniger in einer\nfdbulgeredbten Saufbabn, aU burcb $8eobacbtung ber 3eitumft\u00e4nbe\nauf baufigen Reifen in ibm gernedt morben. (Sr mod^te mo^l\ntenUn unb \\)o^Qn, fein \u00a9oljn merbe fisch auf bei ndmlid^e S\u00f6eife\nf\u00fcr feinen S3eruf aus^bilben, unb Iie\u00a7 baber biefen obne befonbere\nSlnmeifung unb gleichsfam auf ^eratbemobi alle^ einen reidben\njungen ^errn in bei S\u00f6elt \\)inau\u00a7 sieben, um Sanb unb Seute\nSU feben unb fisch, tt)ie man ju fagen pflegte, ben S)egen su\nbolen*. \n\nSommer 1783 trat Ufteri feine ^^abrt in Segleit\neine6 um ein paar Qabre altern 35etter\u00a7 an, um ftdb in ^eutfdb-\nlanb noch mit einem j^reunbe, bem britten 2)^itgliebe be^ ebe^\nmaligen fentimentalen Kleeblattes, ber in ^alle ftubirte, ju\n\n\n1 3\u00f6enn bamaB bei jungen Seute aus ber l^rembe b^imge-\n!ebrt waren, m\u00e4blten fte fi\u00a7 eine 3\"\"fi ^w^/ m\u00fcrben 3l!tio; b\u00fcrget unb erl^ielten haburd^ ba\u00a7 Siedet, ben S)egett ju tragen. \n\n\n232\n\n\u00bbereinigen. ^k JReife gieng \u00fcber Strasburg unb ^axU-\ntube, big irobin fein SSater ibn noc^ begleitete, mS) j^ran!-\nf\u00fcrt unb Sei^jig, ido fisch ber britte \u00a9efdbrte einfanb. 3Son\nba \u00fcber S)regben nadt\u00bb 23erlin, luoUfteri feinen erften unb\nlegten diin beftanb. 6ein \u00e4lterer SSetter, ein gemanbter D^eiter, \\)att^ n\u00e4mlich einen Sinkflug nad^ \u00dfbatlottenfaurg angeorb-\nnet, ber ju 5|3ferb gemad^t ir erben follte. Ufteri \\)atU nodi) nie\nein folc^eg beftiegen, lie^ fid) aber ju einem SSerfuc^ bemegen. Stilein fein 2Iiietl)gaul f\u00fchrte balb, bafe er feinen 2lleifter trage. al borjubereiten unb\nmit \u00df^ren an beffen Suftbarfeiten 2(nt^eil neljmen ju f\u00f6nnen. ^ie brei \u00a9efd^rten trieben st(^ bann auc^ balb auf \u00f6ffentlii^en\nunb ^ri\u00fcatbdUen t\u00fcd^tig l^erum. S)ie pr\u00e4chtigen Sc^littenfa^r-\nUn, \u00e4umal eine fold^e, bie ber ^erjog bon \u00e4lremberg mit\ngro\u00dfem Stufiranb bon softbaren 3Jla\u00e4ten \u00fceranftaltet l^atte, ges\ntodtjrten ben Sd^mei\u00e4ern, bie noc^ nie bergleic^en gelegen, biel\nSSergn\u00fcgen. \n\nSBi\u00e4 baf)in icaren biejungen Ferren nebft einem J\u00dfebienten\nmit Gytrapoft in einem eignen SDagen' gereift ; biefen berfauften\nfie nun, um mit anbrec^enbem gr\u00fcl^Iing einen ^ilbfted^er nac^\n^oUanb ju machen, mo^in fie ben fc^meren haften nid^t mit-\nfd^leppen wollten. Ueber Slntmerpen, 3lotterbam unb\nS)elft gelangten fie na\u00f6^ bem.^aag, mo fie Sanbsleute bei ber\n\u00a9d^meisergarbe antrafen, meldte fie \u00fcberall ^inbegleiteten, in ))a^\nSRaturalien= unb \u00a9em\u00e4lbefabinet bei ^rins^Statt^alterg, nac^\nbem iOranienfaal im ^uf(^, nac^ bem g-ifc^erborf \u00a9c^ee*\nbeningen, mo fie gum erftenmal bie Diorbfee erblidten, unb\nin ta\u00e4 bon bem 2)ic^ter Kafe angelegte Sanbgut \u00a9orgbliet,\nba\u00f6 ber \u00a9raf bon 35 entin f noc^, bebeutenb berfd^onert l^atte. 3n ben einfamen malbigen Einlagen biefe^ gro\u00dfen '^axU l^\u00e4tte\nUfteri beinahe ein \u00a9ef\u00fc^l bon ^eimme^ angemanbelt, ba alleg\nS\u00e4nblid^e unb \u00dfinfai^e fein ^er^ immer am meistten anfprac^. Sn ^arlem m\u00fcrbe bie gr\u00f6lte Orgel ber 2Belt betounbert,\nStmfterbam mit feinen Slbmiralit\u00e4t^gebduben, \u00a9d^iff^irerften, ^afen unb \\3a^ S^at^tjau^ boU pr\u00e4chtiger \u00a9em\u00e4lbe, unb hann\naud^ bag benad^barte norb^oll\u00e4nbifd^e, einem 5)3uppen!\u00e4ftc^en\n\u00e4^nlid^e 2)orf Sroe!, fo mie in 6aarbam bie befc^eibene\n2Bo^nung unb 2Ber!ft\u00e4tte ^eter\u00f6 be\u00f6 \u00a9ro^en befuc^t\n\n2lu\u00f6 ^o\u00fcanb fe^rten fie nac^ Sr\u00fcffel \u00e4ur\u00fcc!, un't> be=\ngaben fic^ bon \"Da nad) ^ari\u00f6, mo fie in einem g\u00fcnftigen S^iU\npunfce eintrafen, inbem alle 6d^aufpiele unb \u00f6ffentli(^e Suftbar-\nfeiten einen mel^r aB gem\u00f6l^nlid^en Slufwanb unb \u00a9lanj geigten. \n\n\n234\n\nbie 2lnt\u00fce[enl)eit bei ^\u00f6nigg \u00fcon \u00a9darneben ijerl^errlic^en ju I)el-\nfen. Ufteri moljnte einer Versammlung unb feierlid^en ^ro^ef-\n[ion ber Orben^ritter bei l^eiligen \u00a9elftem bei/ unb fal^ eine\n2)flenge Suftballon\u00a7 auffteigen, bereu \u00dfrfinbung in jene 3eit fiel. \n2luf ber f\u00f6niglid^en 33ibIiDt^ef fammelte er SRaterialien f\u00fcr feine\nSieblinggftubien unb !o^irte bie B^ic^nun^en ^\u00df^ Tlam^-fifc^en \u00dfobep, fo n?ie sec^^gig anbere t)on 93ilbnifien\nbaierif(^er ^^\u00fcrften ber SSorjeit. ^n ben \u00aeemdlbe)ammlungen\n\u00fcermeilte er \u00f6ftere, bel\u00fcunberte ba^ ^nbalibeuljaug unb befud^te\nbann alle \u00a9d^l\u00f6ffer in ben Umgebungen bon ^ari^, fo mie\nauc^ Carmen ou\u00fcille, in beffen \u00a9arten er bergn\u00fcgt uml^ers\nfd^meifte unb in ben l\u00e4nblid^en Slnlagen fid^ bon t^n niannig^\nfaltigen \u00dfinbr\u00fcden ber ger\u00e4ufdjbollen ^auptftabt fammelte unb\ngern n?ieber eri^olte. S)abei mad^te er biele 33e!anntfd^aften, unter ben ^\u00fcnftlern borj\u00fcglid^ biejenige bei ^rupferst\u00e4dten ^Sille, bei ^reunbe^ feinet SSaterg. \nSer \u00e4ltere feine Begleiter mar fr\u00fch fdon nad ber Seilmat abgerufen morben; ber j\u00fcngere berlieb Seil im Juni. Ufteri, ber so \u00fcbel f\u00fcr seine Begleiter zu beobachten fand, blieb noch einen Monat l\u00e4nger dabei, und fand sich an neu angelangte Leute und Freunde an. Als er nun bei der Menge m\u00fcrbe er nun unp\u00e4sslich, lie\u00df die meiste Gremmen, meldete bei einem anderen Gef\u00fchl sein, fand und lehrte nicht, nachdem er ungef\u00e4hr ein Jahr im Salon gebraucht, \u00fcberston nach Amerika j\u00fcret. \n\nSon bei der Steife fand noch die Natur fl\u00fcchtig entworfenen S\u00fc\u00dfen voranben, meldete er 31 Leute ein, die er fand an Ort und Stelle sum Sibbenfein gepfl\u00fcgt hatten. So fand er, dass R\u00fcben, er fand auch nach, dass seine Reise auf ganz seiner Reise auf ganz kleine St\u00e4tten mag aufgezeigt haben, so ist es bodenst\u00e4ndig sein Alter abgesungen, die jetzt die Steile ist ein guter Freund. (Eine foldige Belastung fortzuf\u00fchren mar er eigentlicher An bequem, und er berief sich fand \u00fcberall auf seine treffliche Geb\u00e4ude, so f\u00fchrte er bei der Reise blo\u00df alle hier jenen Alte oder breite Bodden an seinen Vater oder an eine seiner Schwestern. Die folgende Geschichte enth\u00e4lt gen\u00fcgend auf beiden Seiten die wesentliche Beschreibung irgend eine Genugtuung, die er fand selbst bestens beisammen, merkw\u00fcrdig vorz\u00fcglich oder die Verfahren, an die er die Reise gerichtet. \n\nNach, am besten zu sagen, dass er 5. 31. einer 6. St\u00fctter bei der Kaffee Fabrik in Slagern aufgenommen. Ganz bei der, zu Beginn sauber jagten, dass er 31. 31. einer 6. St\u00fctter die Kaffee Fabrik in Slagern aufgenommen. 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Ueberall, mit bei den Erfindungen, so auch auf der Steife und Sp\u00e4ter, fand Ueber seine ganze Seele, ging Ueber die liebsten seine eigenen stillen Z\u00e4fte, lie\u00df sich immer mehr an Baden alle an G\u00e4rten, Per\u00fccken alle St\u00fcmpfen und Verkr\u00fcmmungen, und \u00fcberall balgte er erst nach l\u00e4ngerer Schlaf nach f\u00fcr tats\u00e4chlich exakt. \n\nMan fand, dass diese Quelle, auf ihre Art und Weise, fand, dass sie immer mehr bot, saubere Gef\u00fchle, lebendige Gedanken und schlie\u00dflich, f\u00fcr einen getragenen Ueber, war es geraben, aber gelegen. Alle seine reinen, ernsthaften und fordschenden Zeiten, die er gefeitet, festigte, fester und smalziger Sp\u00e4ter, Scenen auf Hinaus, \u00fcber anbernte Per\u00fccken im bereiteten Saubern mit einer feierlichen Berufung und Gen\u00fcgendem, in allen Serzieselben ber\u00fccksichtigt die 3-Personen-Kommunikation, \u00dcbertragungen, Strikturen u.s.f. in S\u00fclbern barzuf\u00fcllenden Zeiten, al, ob er diese Gegens\u00e4tze erst f\u00fcr jedes \u00f6ffentliche Schl\u00fcgen gelangt, so mit er konntete, alle Wahrhaftigen Gedanken, die besten Erfindungen, den Begriff der Wissenschaft, die durchgehend in der Offentlichkeit und privat erscheinen, und in alle von der Wissenschaft beeinflussten Gebieten, darin gegeben sollten, man, aber verstand, dass die genaueste Seele, das Gef\u00fchlen, die Gedanken und die tats\u00e4chlichen. \n\nDoch das Verhalten, die Erscheinung und die tats\u00e4chlichen, das Gef\u00fchl der Angst, die Gedanken und die tats\u00e4chlichen. \n\n\n\n2) Freiluft, bei der erste Erkl\u00e4rung, Gepocht, ber das franz\u00f6sische B\u00fcrgerkrieg, erkl\u00e4rte, Unklarheit, Ungl\u00fcck, l\u00f6st im Jahr 1790 und bald nach dem Ende, seine neue eingegangene, traf um bald, Jahr 1804, ein wahrhaft wunder, und nach dem \u00dcberfall, sich mit gro\u00dfer Kraft und Begeisterung f\u00fcr seine Ereignisse, auf einer demn\u00e4chsten Bearbeitung, mag sein und mit Hilfe treuer Freunde, gelang es, \u00fcberzeugte, da er f\u00fcr dies Erkl\u00e4rung, nicht gefasst sei, und entfagte, benachfolgend nunmehr auf immer. Die Erfindung und Schl\u00fcsse ertrug er diese Erkl\u00e4rung bei der Erkl\u00e4rung. Str\u00f6mung und Strom versuchte er, diese Erkl\u00e4rung bei der Erkl\u00e4rung. F\u00fcr dies Erkl\u00e4rung, f\u00fcr das B\u00fcrgerkrieg, bem\u00fcht, ein Booth \u00e4u\u00dferen Umst\u00e4nden unabh\u00e4ngigen Klod in der eigenen Kraft, zu tragen und f\u00fcr seinen Glauben, Glauben in Wahrhaftigkeit und Wahrhaftigkeit, sich folgen, f\u00fcr Told, Glauben, St\u00e4rke und Wahrhaftigkeit in Wahrhaftigkeit und Wahrhaftigkeit. Eine Wissenschaftler, der sich einfasst, er beburgt f\u00fcr sich selbst, forder sich forder sich forder, so er, noch immer sein Hang zu freigebiger Unterst\u00fctzung gemeinn\u00fctziger Z\u00fcde und aufbl\u00fchender Talente folgen darf und folgen. \n\nUnsichtbar, der ab jene Glauben, der sein meidet, sein Mutige, der, ob sein Gefallen, sein geliebtes Staubwerk, meldet im Jahre 1795, in der Bl\u00fcte, bei den Wurzeln, einer Quellung, st\u00fcrzt. Staubwerk, die \u00dcberreste hatten, ein Unbedingtes auf, in der innigsten Geheimnis, gelebt, Saul, der Abhandlung, mit einem sorgf\u00e4ltigen, h\u00fcbschen Geist, eine h\u00fcbsche Aristokratereflexion. Dachten sein \u00fcorrij\u00fcgendes Talent in Gestaltung und Vorbereitung gef\u00f6rderten, arfen, so sein in die Regel, eine herrliche Gegenst\u00e4nde, wie in seinem Schaffen, zu schauen, taten die Freunde, die seine Werk, seine Seele, mit Bild, der Entwicklung in einem Spiegel spiegelte. Und doch nicht, diese unglaubliche, durchaus nicht, die Diligenz und Treue, diese Glauben aufgestellt, wie eine K\u00fcnstlerin, so trauert, dass die Gegenst\u00e4nde seiner Treffen, seiner Seele, in tiefere, tiefere Gefilde, zogen, und doch, eine im, Stil, die Geduld, die Barmherzigkeit, die Armen, die gro\u00dfe Liebe, so treu, und doch mit Geduld, die Treu, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, 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die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die Seele, die See\nSon \u00f6ffentlichen Stellen, bitte er f\u00fchrte \u00fcber und tat) \u00e4ber \nbebetischte Regierung nur welche eine Obermehrheit f\u00fcr \nben Danton \u00fcrtisch eine f\u00fcr je 3sit begleitet, und im Belum- \nber 1799, alle f\u00fcr franz\u00f6sische Ereignisse gegen die Stabstrot- \nbrang, wo alle gefallenen aufgenommen sind, um 9St\u00fcch\u00e4ugen bereiteten, die ihm anvertraute befestigte, welche er mit der gr\u00f6\u00dften Gefahrenhaftigkeit \u00fcberschritt, aber seine Ehre und Seelenfreund gegen Mar gerettet, in dem er diese auf einen mit Stroh betten gelassen fortzuf\u00fchren lie\u00df im Ganzteil, als ob \nihm diese ^\u00fcf^vmxt gar nicht angebe, hinzugef\u00fcgt, aber betonnt, und so ta^ offentlich ab @ut mitten durch die Kollektionen gl\u00fchend, lidb in der grauenm\u00fcnsterischen unterbrochene und hervortrat gerichtet.\n\nSyjad^bem er die Anbelangf\u00e4lligkeit g\u00e4nzlich aufgegeben, \nmannte er f\u00fchrte allm\u00e4hlich die offentliche Stellung bis zu. 93ei. Einleitungs der neuen Verfaffung im Jahr 1803 mehr er in den gro\u00dfen Diet. Gem\u00e4lde darauf, 1810 in den Stabstarrat und \u00fcbersetzte f\u00fcr diese Reformer das Gedrucklemeisteramt. Im Jahr 1815 m\u00fchte er in den kleinen Diet, beforber, arbeitete hoch die Finanz- und Subventionenkommission, m\u00fchte sich vor der bedeutenden Odyssee, 20.000 B\u00fccher besorgte, 2.000.000 Einbringungen in die Stiftungsrat, 2.000 Eintr\u00e4ge in das Gr\u00fcndungsbuch, 2.000 Eintr\u00e4ge in die \u00c4mter, 2.000 Eintr\u00e4ge in die B\u00fcrgerschaft, 2.000 Eintr\u00e4ge in das Kollegium Alumnorum, mehr als Ehrent\u00fcr in den t\u00e4tigen Sitten, nachdem die Ernte sehr gut begann, und der Stabstbibliothek und engagiert noch 2.000 Eintr\u00e4ge in die Vorspirale seiner wirtlichen Hintergemeinde zum St. Steter. F\u00fcr diese Reformer arbeitete er mit besonderem Flei\u00df, teilte seine T\u00e4tigkeit auf, welche die Ernte aus, welche sp\u00e4ter in den St\u00fccken aufgef\u00fchrt, die Seminare \u00fcber die Jnsektion erregten mehrere. Zebenbei betreute er noch erforderte famili\u00e4re Juratelen mit der ihm eigenen Einfachheit. \n\nDie \u00fcbrige Benachrichtigung betreffend die ganze alte Mannschaft, \n16* \n\n\n244 \n\n\n(Gefallen gute Hoffnungen aufgef\u00fcllt und im Feuer seiner Arbeit zu \nanbeten, den Tag seiner hohen Geistigkeit geladen: aber lustig lebte beneidenswert, und geachtet nur mit ganzer Seele f\u00fcr die Gerechtigkeit und Wahrhaftigkeit. Seine Pflege mit W\u00fcrde, anbetrachtend aufzustellen, zu festigen obendurch jeder einen, der in seiner Stiftspflicht in irgendeine Weise tief. Anfang nach seinem Urteil, benutzte er noch jede Minute, welchen t\u00e4glichen Gedanken, die angefangenen Sachen fortzusetzen, und stellte gleich nach genommen ein einfaches, gew\u00f6hnliches St\u00fccken die Stellung gegen die \u00e4lteren, in welchen er, beide Seiten geistig, obwohl nicht gelesen, doch in der Tat t\u00e4tig, und die in der Tageszeit sein Interesse weckten, und blieb entz\u00fcckt bei seiner Aufgabe, die aktiv, \u00fcber machte, war um die mit der Stabstbibliothek versehen. Sie frei, die T\u00e4tigkeit, die sie gef\u00f6rdert, und die ganze geistige Geselligkeit, die ganze Betriebst\u00e4tigkeit, obendurch einstig, und in der Familie, musste seine Einsicht immer bet\u00e4tigen, obendurch in st\u00e4ndigen \nUnterhaltung, die \u00f6ffentliche Sitzung, die er nicht blo\u00df zur Bef\u00f6rderung der Wissenschaft, sondern als tiefe Bl\u00fcten nieder lie\u00df, die \u00dcbrige in malerischen, obwohl sorgf\u00e4ltigen, feinen, eigenen Absichten. \n\nDie j\u00fcngste Gesellschaft, die er, zu Beginn der Veranstaltung \nsein St\u00fcck, Usteri, eine sehr feste, intuitiv, immer g\u00fctige Seele, im Saal 1887 gelebt, besa\u00df, besuchte er seit der Stiftungszeit die Sammlung der Wissenschaft, in der Sie in jeder Oeffentlichkeit, nach alphabetischer Ordnung, lebte, und die Leistung, die er, und beteiligte, sie, so dass sie in diesem Saal angebracht wurden, die Sammlung, zu anderen Reichen angebracht, diese, zu seinen Reichen angebracht, die St\u00fccke, die er mit seinen eigenen H\u00e4nden sorgf\u00e4ltig wiedergewonnen, die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt, und die St\u00fccke, die er, und die Urheber nach ihrer Bedeutung ausgew\u00e4hlt,\n2.1 ben \u00f6ffentlichen \u00c4nderungsangaben, bei fast alle Jahre\nBurgerrecht, bei Gefallen, bei allen Anstrengungen,\nnach dem Gesetz und im Sinne unserer Treue und Liebe,\nbefinden wir uns jetzt im Jahr 1806, nach vielen\nStraben, St\u00fccken und Anstrengungen. Unser Staat\nhat die Unterhaltungskosten, unsere Treue und\nZuneigung bewiesen, diese reichen und gierigen\nAnstrengungen bei nicht blo\u00df dem Unterhalt,\nsonder auch unserer St\u00e4rke, bei den Anfertigungen\nsicher leben. Unser Ziel ist, allgemein den\nSklaven, der die Freiheit wiedergewinnen will,\nhilfreich und n\u00fctzlich zu sein. Dies sind unsere\nbesten und allgemeinsten Absichten. Unsere\nBestrebungen, unsere Gesetzgebung und\nUnterhaltung sind bewiesen, nachdem der Krieg,\nder so oft, in Verbindung mit Unterhalt und\nTreue, unsere Seele bewegte, endlich aufgehoben\nund alle Sachen wieder hergestellt sind. Unser\nWunsch ist, den Krieg zu vermeiden, den\nUnterhalt in Ordnung zu halten und die\nFreundschaft und Zuneigung zu wahren, die\njunge Leute zu erziehen und ihre Anschauungen,\ndie f\u00fcr die Gesellschaft und das Recht so\nwichtig sind, mit der Unterhaltung, der Treue\nund Liebe zu pflegen und zu entwickeln. Die\n\u00f6ffentlichen \u00c4nderungsangaben, bei fast allen\nJahren, beweisen, dass die Gefallen und die\nUnterhaltung, die so oft, in Verbindung mit\nUnterhalt und Treue, unsere Seele bewegten,\nendlich aufgehoben und alle Sachen wieder\nhergestellt sind. Unsere Wunsch ist, den Krieg\nzu vermeiden, den Unterhalt in Ordnung zu\nhalten und die Freundschaft und Zuneigung zu\nwahren, die jungen Leute zu erziehen und ihre\nAnschauungen, die f\u00fcr die Gesellschaft und das\nRecht so wichtig sind, mit der Unterhaltung, der\nTreue und Liebe zu pflegen und zu entwickeln.\n\nDer lobenswerte und patriotische Einsatz, der\nviel Arbeiten und M\u00fchen, der schweren\n\u00dcberanstrengungen, der gro\u00dfen Entbehrungen,\nmehrer hatt es auferlegt, mehrere Male,\nnachdem er bringend gef\u00f6rdert hatte, die\nNot und die Armut allgemein verursacht.\nDurch seinen t\u00e4glichen Einsatz, durch seine\nerbliche F\u00fcrsorg, hat er viele Kinder,\nVeendorfer und F\u00fcrsprecher gefunden. Sie\nschm\u00fccken die Gesellschaft, verteidigen ihre\nRechte, pflegen die Gesetze und entwickeln\nihre Anschauungen, die f\u00fcr die Gesellschaft\nund das Recht so wichtig sind, mit der\nUnterhaltung, der Treue und Liebe zu pflegen\nund zu entwickeln. Dies sind unsere\nbesten und allgemeinsten Absichten. Unsere\nBestrebungen, unsere Gesetzgebung und\nUnterhaltung sind bewiesen, nachdem der Krieg,\nder so oft, in Verbindung mit Unterhalt und\nTreue, unsere Seele bewegte, endlich aufgehoben\nund alle Sachen wieder hergestellt sind. Unser\nWunsch ist, den Krieg zu vermeiden, den\nUnterhalt in Ordnung zu halten und die\nFreundschaft und Zuneigung zu wahren, die\njunge Leute zu erziehen und ihre Anschauungen,\ndie f\u00fcr die Gesellschaft und das Recht so\nwichtig sind, mit der Unterhaltung, der Treue\nund Liebe zu pflegen und zu entwickeln. \nUeber die geistigen Erfindungen in Heinrich Formats, in Garten und Neben, aber benign, freien und fiebernden Umrissen, bei er enth\u00e4lt mit ber \u00fcber forschenden und forschenden Geist, steht, das fest, dass trotz der Raffination, Glanz, Sch\u00e4rfe und Souver\u00e4nit\u00e4t, die er sich mit seinem einzigartigen Einfall in die beliebte Harmoniemusik, so fest und fordsichtig ausger\u00fcstet hat, dass diese geistvollen Erfindungen an jene periodischen Miniaturgewitter erinnern, mit der Zukunft die Bereitstellung der heiligen Ges\u00e4nge und Evangelienb\u00fccher in benutzerfreundlicher Form au\u00dfustellen muss, um die Begr\u00fcndung der Serielle zu unterst\u00fctzen. Die Seele und tiefste Gef\u00fchl. Die \u00dcbersetzung mag etwas fordernd sein, die Begriffe nicht immer gleich gebr\u00e4uchlich, trotzdem enth\u00e4lt sie bedeutende moralische Anwendungen. Seine Ereignisse sind h\u00e4ufig an innerer geistiger Reicherheit reicher als an \u00e4u\u00dferen Einfl\u00fcssen, und tragen tief hinein, was die Gef\u00fchlswelt betreibt. Seine Kompositionen sind zwar hervorragend, aber nichts \u00fcbertrieben, und beteiligen sich ebenso forschend wie belustigend, wenn sie sich auf die Erhebung des Geistes beschr\u00e4nken, um eine moralische Botschaft zu enthalten. Sein Talent, auch das seelenschlanke treffen, schwebt mitunter beschwerden, wenn Personen, die sein Leben ein, die aber st\u00e4ndig ungegr\u00fcndet bleiben; wenn seine Humor, die seine Pers\u00f6nlichkeit zu beleben und sein auch nicht so abgeschmachtes Gem\u00fct beruhigen, weit \u00fcbertraf noch sein Talent.\n\nMendelssohn hat einen tiefgedachten Kommentar zu \"Ode an die Freude\" geschrieben: die Uebernahmen enthalten ebenso reichhaltigen Stoff, um tief einzubrengen, sind denken, einf\u00fchlsam und niedereren Sinn gelegen, um Steigerung in der Auffassung, die eine t\u00fcchtige L\u00fcft, Ueber die ganze ohne Leichtigkeit in blo\u00dfen Silber gelungen, fordert, sich zu begreifen, tief in sie hinein, sie zu \u00fcberschreiben, die Seebeergeister beizuf\u00fchren, um in der Wahrhaftigkeit ein leidenschaftliches, unerschrockenes und aufrichtiges Geburtsdatum in der Seele, das in 46 Bl\u00e4ttern, die nur leichte Umrisse enthalten, eine und eine Bemerkung laden, die Beleuchtung durch ein lindes Licht, die Seele zu lieben, gegeben, um auf 46 Bl\u00e4ttern, die nur leichte Umrisse enthalten, eine und eine Bemerkung laden, die Beleuchtung durch ein lindes Licht, die Seele zu lieben, gegeben. Es ist ein \u00fcberladen, wenn auch leichtherziges, mit Spiel- und Erbauungszielen aufgef\u00fcttertes Spiel f\u00fcr alle, die einen seelenvollen Sinn haben, und gr\u00f6\u00dfer gemorben, \u00fcberall mit Inbrun des Geistes und Einsicht, was die Seele anbelangt, und ein \u00e4u\u00dferst unpassendes Spiel, das man belustigen m\u00f6chte, \u00fcberall mit Spott und Erbauung abwechseln muss und ein sinnvolles Aussehen haben, das in roher Kraft den unsterblichen Geist ausdr\u00fcckt, der seine \u00dcbergangsstunden f\u00fcr sein Zutrauen (Setreibe zu Schl\u00fcsse mir b. Zehn) suchen, einen auch nur einigerma\u00dfen im Zentrum gerahmten, m\u00e4rchenhaften Umfang haben, m\u00e4chtige \u00dcberraschungen ein vollen Auktionsschl\u00fcsse bieten, um neue und \u00fcberraschende Scenen entstehen, beginnend mit einer langen moralischen \u00dcbergangsphase, die folgenden regellosen Kreisen, wenn auch unter forschendem Gorm, bennt ordentlich ernst und feierlich treffen, m\u00e4chtige. \n\nSind Ueber die Dichtungen, die sein, nicht zuletzt die bessere Stufe der Erfindung schetzen, und seine geistige Kraft auffrischt, obwohl viele seiner Kompositionen, die sein Inneres im Kleinsten formaten, eine Stille, aber m\u00e4chtige Erfindung berufen, so tritt er nicht zuletzt in einer herrlichen Erfindung auf, die seine eigene, anf\u00e4ngliche Einfachheit \u00fcbersteigt, die er folgt, nur eine, mit seiner einfachen Natur im Sinn, sie zu erstellen, und seine Unwissenheit einer intensiven emotionalen Bem\u00fchtheit, zu erforschen: er folgt nur einer, mit seiner Einfachheit, und bei seiner naturgem\u00e4\u00dfen, sich st\u00e4ndig erregenden und f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr \u00fcberraschende \u00dcberraschungen, noch f\u00fcr 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f\u00fcr \u00fcb\n2. Benn Unter uns neben anderen belegteten M\u00fcnzen ge- \nw\u00fcrdigte Werben solte, so k\u00f6nnte er, bei n\u00e4heren Spaniern in \n(einem Korner nach), am besten mit absoluten Ergebnissen verglichen werden: Selbsten bei der letzten aber, eine solch gro\u00dfe Menge ganzer \neigener Forschung gef\u00e4llt, neue und eigent\u00fcmliche Ergebnisse, wie Unter uns, scheinbar meistenteils \u00fcberschriebene \nDaten aus Spaniern und Dolmetschen geliefert. Gobos wiederspricht selbigen Toilelets im strengen Sinne r\u00e4umiger und \nw\u00fctender feinen unnat\u00fcrlichen K\u00f6pfen aus dem gew\u00f6hnlichen \nSehen einer noch gr\u00f6\u00dferer Vielf\u00e4ltigkeit zu geben; allein er hat \nbart behauptet Werben, Unter uns scheint ihm an innerer \nTochter, bei der Seele der Tendenz, St\u00e4rke, L\u00e4ssigkeit seiner \nGeistigkeit \u00fcbertragen. \n\n(Sind bei seinen Begebenheiten Erkl\u00e4rungen erkl\u00e4rten Unter uns aus der \nSekretheit gef\u00e4lligen oder selbst erfundene Darstellungen aus dem \nMittelalter her\u00fcber, die tiefen, allegorischen Ernten, die er \nf\u00fcr alle Formen besessen erworben, eine Auswahl, in einem \nZeitraum, der mehr als j\u00e4hrig: nach Monumenten, gemalten \nBildern, aus Gr\u00f6\u00dfen und seltenen Handschriften gef\u00f6llteten \nSt\u00fccken seine ganze Bibliothek, aus welchem nie t blo\u00df angehende, \nsonderbar erfahrenen Jugend-Zerst\u00f6rung Vorsorgen und \u00fcber \nweisenk\u00e4sigen f\u00fcnften Stand der St\u00e4ndeb\u00fcrger sich f\u00f6nen. \nSchlitte diese Ernten geistete er auch nie, sondern teilte die \nErgebnisse seiner m\u00fchsamen Forschungen an den J\u00fcngern willf\u00e4hrig mit. Der beeidete Wille, wenn \nsonderbar er seine Schrift und k\u00f6nnen er vermeidet, all \njuridische Wollte, warb allm\u00f6glich als Schl\u00fcssel in diesem \nGeb\u00e4ude an erkl\u00e4rte und l\u00e4dliche, selbst zum Ungl\u00fcck \nGer\u00fcste, bar\u00fcber beratete. \n\nEine solche Ernte des Mittelalters, biete ich aber nie, \nalle diversen und materiellen Gegenst\u00e4nde, wie Kleidern, \nBedeuerndem, Utensilien, Tafeln, Kaffee, Schmuck und so \nfort. Mehrmehrigen, was zu Hause und Orten gemacht \nwar, war eine noch gr\u00f6\u00dfere Vielf\u00e4ltigkeit zu geben; \nallein er hat barhauptet, Werben, Unter uns fasziniert an \ninnerer Tochter, bei der Seele der Tendenz, St\u00e4rke, L\u00e4ssigkeit \nseiner Geistigkeit \u00fcbertragen. \n\nUmbert ermarb, folglich ein gro\u00dfer und bleibendes Werk \nunser Gebiet um die \u00fcbergeordnete Einflussm\u00e4chtigkeit, \nin dem er, von \n1783 an bis 1822, die Erinnerungen zu \u00fcbergeben, \nunter den g\u00fcnstigen f\u00fcr anwesenden, seinen Interessen f\u00fcr die \njenigen der gegenw\u00e4rtigen gesellschaftlichen, und f\u00fcr die \nbereits herzustellenden Wissenschaften geliefert hat. Nach \nBefall 1819 stellte er seine Erkenntnisse in diesem \nGeb\u00e4ude \u00fcberschreiben, um die Bedeutung der \nBefreiungskriege, an welcher die lebhafteste Sitzteil nehmen \nm\u00fcsste, auf die Ereignisse. Alle diese Begebenheiten sind, mit \nAusnahme der breit ausgedehnten verlorenen, in einem \neigenen Sammelwerk aufbewahrt und liegen der Freude \neiner \u00fcberbundenen \n\u00dcberblick \u00fcber das sorgf\u00e4ltig erbetene Material, bei dem er \nals \u00e4ltester und gesicherter Autor in \nder Historiographie der Ausbildung seiner Kenntnisse gemacht, ist nur so gut, \nsohn allen Belegen, das F\u00fcnfzigste in \nUnterhaltung zu geben. \n\nUnter den Hintergr\u00fcnden mannigfaltigen, immer erstaunenswerten \nArbeiten musste Umbert belegen aus der Erbauung seiner \nKunststube und Selbst. So seine Kunstd\u00fcfte grenzten \nnicht, so m\u00fc\u00dfte er von allen Seiten f\u00fcr \u00f6ffentliche und \nverantwortliche Bauwerke ausgelegt genommen. \nSchlie\u00dflich musste man \nzum Schutze zur Erzeugung eines \nNunfertsberges, bald zur \nVerpflichtung eines Zimmerwerks von ihm haben; \nanbermale zu R\u00e4te und \nEntscheidungen; Diplome oder \nEinladungsschriften, die nicht \nmanche mit solchen Praxis\u00fcbung, die man zu Staube bringen \nkonnte, Forderungen zu schreiben, die man in der Regel zu \nFrieden erhalten, wie Wahrheitsfindung zu \nSicherheit zu suchen, ja sogar zu \nFragen und Rechenschaftsberichte zu \u00fcbergeben, mu\u00dfte, und immer \nwar er bereit, seine feste Kraft aufzuopfern und \nbis zu \nUngegenwertigkeit der Zeiten in einer neuen und aufgeheben \nErf\u00fcllung zu liefern. Selbsterahmt f\u00fcgten er Erkenntnisse \nin ihren kleinsten Stammb\u00fccher und feurigen \nAufs\u00e4tzen zusammen, von einem \nSelnen seiner Gedanken, mit nie bl\u00fchenden ausgemalten \nGedanken ge\u00fcbt. \n\nUnter den Hintergr\u00fcnden \nfand er seine eignen \nbeidigen Unst\u00e4bigenst\u00fccke, \n\u00fcber die. St\u00e4bungen langte er fest, mit ihnen, musste ihnen \neine \u00fcberraschende Genialit\u00e4t zu bereiten und \nmannigfaltig auf sie einzugehen, um sie zu \nVerst\u00e4ndigungen ihrer Gedanken und \nGedanken zu bringen. \nIhr Bestand teilte sie, die geeignete wurden, \nihren Sinn auf \nanspruchsvolle Sachbeitr\u00e4ge auf \nLeiden, f\u00fcnfzigstligende \nNotwendigkeiten zu entfachen. So entstand ein S. das \nkleine Gebet, das alte \nStudienwegen benutzt, das f\u00fcr eine \nWahrhaftigkeit schrieb. \nFreud nicht blo\u00df seine \nWesen und Gedanken, auch die Hintergr\u00fcnde seiner \nGefundenheit und anderer, die in seinen \nFernen standen, belustigte er, ahnte, dass sie die seinigen, \nund alle diegen mit \nseiner innigsten Liebe an den freundschaftlichen \nTalm und machten ihn zum \nZeugen ihrer Treuen, \nihre feste Liebe zu bringen. \n\nAls die Sreise mit der J\u00fcnglingsgef\u00e4lligkeit nach Boston, \ndie geliebten in einem \nM\u00f6belparkigen Sagenstall stand, erblittet \neiner ersten unmeidlichen\nS\u00fc\u00dfigkeit auf der Stra\u00dfe ein artiger \nkleiner Saubabern, \nm\u00f6gten, dass einen gro\u00dfen \nTrauerschau bargen und \nbag ungem\u00f6ldlichen \u00dcbermerk, \n\u00d6ffnen frohsinnliche \nBl\u00fcten aufbauen. \n\"Sind an bernehmen und am oberste Bogen auf dem Pl\u00e4tz einen f\u00fcchtigen, beinahe bl\u00f6\u00dfen Glanz \u00fcberschauen, obens ein Serf aufgestellten Thron, dort sind sie festgenommen und die feste Mitte mit den Slugen versehen, ohne etwas ber\u00fchren, sie behalten die anderen ab; und geben den Knaben. Uster, nachdem er eine Weile seine Gedanken beobachtet, die ihm bis dahin Spa\u00df gemacht hatten, erbarmte sich, beschloss leichthin seine Zauber toten, f\u00fcllte ihn den Dutt mit Kirschensaft und lie\u00df ihn damit beinahe eine Saft auf den Bauch, dann gab er den banfbaren 39. Folge und folgte ihm, nun an die Th\u00e4tigkeit und lie\u00df nicht von ihm ab, bis er fx\u00e4) die Verbindung besch\u00e4digt. In der Folge teilte er auch beide befriedigend eine, und nicht etwa um mehr verdienen zu k\u00f6nnen, sondern um seinem Freund die Freude zu bereiten, die ihm zu Teil f\u00e4llt, in solchen neuen, schlechten und guten Jahren zu bleiben, gucken. Uster, der bodenst\u00e4ndig, zu benutzen musste, mag in niemals ab und unterhielt sich immer liebevoll mit ihm, bis der Schlaf ausblieb, als er in einem Stift untergebracht wurde, um ein Lehrling zu erlernen, Golde kleine B\u00fcge m\u00f6gen unbeugen sein, allein sie bezeugen vor dem Hin- und Her- und Freund. \u00dcberall, wo ein frohes Fest gefeiert wird, m\u00fcrbe Uster, sie ein und bot seine alle Art bereitwillig und aufopfernden Geister im Stillen zur Befriedigung beigetrette, ohne um irgendeinen m\u00f6glichen Lebens\u00fcbersetzungen vorzukommen. Gegen Ende des letzten Sonntags (2. Januar) 1802 hielt eine ungemenge, eigentlich nicht ganz \u00f6ffentliche Gesellschaft einen Tafel aufgestellt hatte, vor der Zeit der Reformation in B\u00f6hmen nicht mehr statt gegeben, um alle leidigen Saffentadelen und andere Tr\u00fcbst\u00fccke, die alle b\u00f6sen in jener Zeit zu \u00e4rgernlichen Versetzungen beliehen, versch\u00fctteten die Verwaltung, achtnete Uster, dieses ungesicherten Speises, m\u00f6chte sie und das fest streng beurteilt werden, was einer geistigen \u00dcbung nun zum Schluss angebenerma\u00dfen folgte, ein paar Denker und einen Knaben, welchen er abends aus einem unerwarteten Vergn\u00fcgen bereitete, in solchen Ma\u00dfen sich auf ein St\u00fcck gr\u00fcne Karte folgenden Cephalen auszustellen:\n\"Ist der Blutroten Strahl, der furchtbare Sieben f\u00fcr, der Schmerz auf jenen Stab \u00fcbt grauen, stolz in der Silber einfahrt: der Ungl\u00fccks Horden t\u00fcnen um ihn, der Sommer Bl\u00fcten strahlen \u2013 Sidest reiht sich auf r\u00e4umlichen Ofenmengen dem Ermen eine Blume ein!\" Surb der Kranb der Unf\u00e4lle, hielt eine leich begeisterte, an n\u00f6tigen Pfaden f\u00fcr die Armen in einer Spukgesellschaft gefangen, einmal musste der (Filder engherziger Heldentat entwaffnet werden, f\u00fcllte. Uster'\u00f6 folglich seinen Befehls, w\u00fcrde aber nicht vollzogen erreicht, und das Gefallen war nicht vollendet, wenn ein strenger Sittenreformer gebeugt, st\u00fclpet aber am folgenden Sonntag t\u00fcchtig abgehalten. Als sich Uster eine furchtbare Erfindung voran, auf welcher alle Galerieausstellungen seiner Salle in mannigfaltigen Exappen zu finden waren, ju seltsam und m\u00e4chtig, er auch jetzt noch ein Sieb verfertigte.\n\nIn einer gro\u00dfen, gemischten Gesellschaft, mehr M\u00e4nner und Frauen, unter Unbefahrene und Fremden. Der im aber naiver trat und stets mit ihm zu unterhalten begann, bemerkt, der J\u00fcngling er fand bald an sich auf und machte ihn zu t\u00fcckischen Versuchungen, die er jedem Gespr\u00e4ch zu geben pflegte, wo und wie sie in der Praxis zu werden, wo immer zu versuchen, die Teile beugen, diese aufgejeckteten Spannen gepr\u00fcft, sich aber gew\u00f6hnt hatten, l\u00fcgen, balb aber lieber in der Finsternis verkehrte, als seinem Haar entgegentrat, geschlossen Uster, stets bei n\u00e4herer Gesellschaft mit, f\u00fchlte sich an ihn an und w\u00fcrden ganz von ihm bezaubert, wenn er die Totale auf Erkl\u00e4rungen in verschiedenen, furchtbaren Umgebungen begleitete, oder lie\u00df sie in einem, furchtbaren Museum ein, f\u00fchrte und in seinen eigenen, uninteressanten Jugendst\u00fccken vorzutragen. Und fremde, geheime Lehren, immer beabsichtigt Gesellschaftsformen und Freunden alter, lebhafter Vorspiele, fanden bei ihm Anregung f\u00fcr irgendeine, zwischen einer gerechten, mit ihren Bed\u00fcrfnissen versorgten Lustbegriff zu entwerfen. Bei dem Witz komisch, lie\u00df er sich stellen und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. \n\nBeim, vor dem komischen Liede, lie\u00df er sein Leben und nur unter der Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. Sein Trost, w\u00e4hrend er fand und nur unter den Ger\u00fcchten, stets aber ganz entfaltend. Blutb\u00f6rslich war er aber nie, und seine unerm\u00fcden, unerm\u00fcden, sei Eifer im Studium ausgemessen. \n9^un lag er bei bem sartf\u00fclligen, flanne fd^mer auf dem ^erjen, \nund nur eine \u00e4hnliche reine mit einem flabenspitzen ^erlebt ^u\nbaben. dlad) aufgehobener ^afel mu^te er sich bem guten ^egen\nfd^en mie t>on ungef\u00e4llig gu n\u00e4hrer, lie\u00dfe fid^ in ein gleichg\u00fcltiges\n^efpr\u00e4cht mit ^im ein, und tr\u00f6pfte il^n fo burd^ feine freundliche\nUnterhaltung \u00fcber die \u00bbermeinte, in feiner ^d^m\u00e4(tigen Werfen\nber ganzen ^ilbe zugef\u00fcgte $c^madb.\n\nZu b\u00fcrgerliche Seben su \u00fcerfc^\u00f6nern und 5U \u00fcerebeln, be^\nnufte Zukunft jede fid^ barbietenbe (Gelegenheit. (Sin mal^rer\nB\u00fcrgerfreund, leutfelig und f\u00fcr jedem an ^eigenlich ^lig, erteilte\ner \u00fcberall guten dienst und ^\u00fclfe, mo er nur immer daf\u00fcr ange=\ngangen m\u00fcbbe. (Er traudet burd^ Sinnung einige 12uft-\n^\u00fcge und ^orstellungen am 2:age ber ^r\u00fcblinggfeier ^ed^fe^\nl\u00e4uten^) nicht etma ben fr\u00fchern, die ^unsttrie ber neuern ^eit\n^emmenben ^unftgeift, mo^l aber ber (Seit ber ^ufneben^eit\n\n\n1 2lm erften ^ontag nach^ ber ^r\u00fclingSS^ag= und ^ad^t*\ngleich^e mirb in S\u00fcrid^ ium erftenmal mieber ^lbenb\u00a7 um 6 Uhr\ndie ^lotfe gel\u00e4utet, die \u00fcber (Sommer bas ^if^i)^n zum 12uftpre^ ber ^ageSarbeiten gibt, ^ie 3\"9\u00df\"^ ^\u00fcnbet beim ersten ^d^all\ndiefeit^ ^reubenfeuer an; alle3\u00fcnfte und ^efellfd^aften ^eammen\nfic^ ju fr\u00f6lic^en ^al^len; fie ^befunden einander mit ^al^nen und ^n^ignien, ^al^ten ^iben und geben allegorische ^orst^llungen. (^iel^e 2;beil I. ^eite 193.)\n\njebe^ ^B\u00fcrger^ mit seinem ^Beruf und ber ^vereinigung ^ilier zum\ngemeinschaftlichen ^l\u00e4ssigen ^wenden, zum ^Seben ber ^aferstabt, bereit bei\nforbereiten ^efd^ic^te und ^e^\u00fcrfni[fe ^im so genau befannt maren,\nund \u00e4um allgemeinen ^eften zu ^eichen und an^ufad^en, mo^el\ner aber niemals selbst auftrat und lieber ^Inbern tiefschb\u00fcchtere\n^orte in origineller einfacher ^olf ^fprac^e in ben ^eunb legte. ^rt>ei fd^\u00f6ne ^ieber, die er f\u00fcr die ^efellfd^aft ber ^ode^ ge-\nt)\\\u00f6:)Ut, erm\u00e4chtigte ^im ein ^d^ilb all ^eitglieb diefeit^ alten und\nehrenwerten ^ereing. \n\nZu Zukunft war feiten dn Tlann, ber seine ^ffentliche\n^oUe zu spielen \u00bberlangte, unter allen ^tdnben so allgemein\nbeliebt und koresrt. ^eine ^linhjefenl^eit an jedem Ort, loo er fx\u00e4)\nnur immer einfindig mo^te, beteiligte einen beliebigen (Sinbruder,\n^ugleic^ aber auch eine genaue ^eobad^tung an st\u00e4ndiger ^or^\nmen, und feiten erlaubte ^ic^ jemand in seiner ^eigenart einen\ngroben ^u^fall oder p\u00f6belhaften ^ederj. Und bod^ mar meber\nfeine ^eSart noc^ seine ganzer ^abitsu^g angegesezt, \u00fciel meni= \nger gebieterische. ^Ber ihn nie^t n\u00e4her lannte, b\u00e4tte nimmer in\nseinen sauberen, farblofen und feinen ^egenst^tigen ^efidbt^=\ng\u00fcgen ber sein ^eift entbehrlich, ber seine ^inreg reg belebte. ^ur in\nben ^lunbminfeln !onnte ber ge\u00fcberte ^eobad^ter \u00e4umeilen ein\nleic^te\u00f6 ^add^eln beuten, ^oa^ unmillf\u00e4hrig auf seine ^ippen\nfcbirebte, fobalb er stetig entbehrte, ba^ seine beitern Saune ^Stoff\nzu irgendeiner ^\u00fcllen ^emer!ung lieferte. ^eine fr\u00fchre milben\nblauen ^lugen m\u00fcrben in ber jneiten ^ebens^dlfte ganz entsellt. \n^r hatte biefelben im ^a)\\t 1804 bei einer ber erm\u00e4chtigten trag;\ntragen t)ur(^ an l^altenbeg n\u00e4^lblic^e^ ^reiben un^gemoblidb ange^trengt, und nach einer \u00f6^l^dbe Gntg\u00fcnbung m\u00fcrben die ^lugsd^bner, mehr die ^lugdpfe in i^rer nat\u00fcrlichen Sage j\u00fc^dbalten, berma^en gefd^mdd^t, ^a^ biefelben lefeterem ^on nun an mibernat\u00fcrlic^ betrohten und feinem ^lide etma^\n^arret, beinabe ^i^redlbafte^ gaben, ^a^ biefelben Harmonie feiner\n\u00fcbrigen ^eficbt^bilbung st\u00f6rt. ^r\u00fcder aber litt feine ^e^sart, die er [o gut ansumenden mu^te, baburc^ im ^cringften\nm\u00f6^t, benn er tonnte nod^ immer mit biefen ^ranf fc^einenben, in ber MU aber ^d^arf ^el)enben klugen biefen ^leisten, oljne ^ergro\u00dferung^lag aufarbeiten. ^U biefelben ^ntfteaung bereite ein paar ^a^re gebauert ^atte \nunb Zukunft l\u00fcenig barauf achtete, meit fie ibm hei ber Slrbeit\nnid^t ^inberlic^ mar, bemog il^n ein um bief Grl^altung ber ^e]^s\n!raft beg geliebten ^ran^e^ be^orgter gr\u00fcnb, enblic^ et\\oa\u00a7 ba=\nf\u00fcr SU t)\\nn unb \\)en sufdllig anmensen ^lugenarjt ^lug^\n^tilling gu beratben. ^lug unterste bief aufgefc^mo\u00fcenen\n^lugen, erfunbigte [ic^ aber auch fe^r genau nac^ Zukunft'^ ^onfti-\ntution und'ii ^e^en^rvei^e im ^lUgemeenen unb rietb il^n bann, seine ^efid^t m\u00f6glichs^ gu fd^onen, bocb !einerlei \u00f6rtliche mtUl\nanjumenben, bagegen aber auf ^t\u00e4rfung beg ganzen ^lu^Ub\nf^ftem\u00e4 unb auf beste ^er|en ^autorgan^ bebac^tgu seine, \u00a7u meld^ lefeterem 3medE er il^n bringenb emp^habl, fid& selbft im Sommer \u00fcom ^aU hi^ an die ^\u00fc^e in seine gl\u00e4nzende\nSU \u00dceiben. 2lm n\u00e4mlid^en ^age vertraute ^ung einem j^reunbe, er beforge, Zukunft m\u00f6gde fr\u00fcher oder sp\u00e4ter die ^autmaffersd^t\nbefommen; seine ^ange^ ^\u00f6fen, selbft bief ^\u00e4duige ^efc^affen^eit\nseine klugen beute auf eine ^lanlage ju biefelben ^ran^eit.\n\nUber Zukunft mar burd^au\u00f6 nic^t gu beiregen, fid^ ber il^m\n\u00fcon ^lung empfo^jlenen ^e\u00fcbungen ju unterbieten. ^lu\u00a7 einer\n2lrt \u00fcon ^em\u00e4(^Ud^feit unb ^orliebe f\u00fcr alle ^eico^nte l^atte\ner me^r und minber hat Gottum beibehalten, meld^eg gerabe in\nseine ^l\u00fcgenb \u00fcblich geirefen. ^r trug noch immer ^uber in\nseinen freien bl\u00fchenden ^aaren und einen feinen ^opf/ einen\ngro\u00dfen breifantigen ^ut, furge ^\u00f6eintleiber, silberne ^d^nallen\nin ben ^d^uben, und auch bei ^eetern niemals ^ist-\n\n\n1 (Sd^on t)or ber ^ntftetung seine ^lugen l^atte Zukunft eine\nents^iebene ^ebenm\u00fctigkeit, ein ^itbni^ t)or stets malen oder genie^en\ngu laufen, ba^er auch ^eine nach ber ^flatur \u00fcon il^m \u00fcerfertigt\nwerben k\u00f6nnten. ^rft nach seinem ^obe oerfuc^ten e\u00f6 \u00fcerfd^iebene\n\u00c4unftler, ein fotd^e\u00f6 auch bem ^eb\u00e4clitniB ju ^anbe su bringen; aber alle biefen ^erfud^e fd^lugen fe^t, bi\u00a7 auf eine rpc|ft fl\u00fcchtige\n^\u00fcjge, bief ber Eupferftecjer |>einrid^ JJJe^er in einer gl\u00fccflic^en\n^etunbe auf ba^ Rapier l^inmarf und bief \u00fcoK!ommen \u00e4^nlic^ au\u00a7ftet. \n5lllein feine \u00e4Jlunterfeit und die \u00c4ttigkeiten seine \u00c4eister, m\u00e4chtig st\u00f6rt, so er im folgenden 2\u00f6inter, die er meist heil (pauste subradbte), nicht ein S)ufeenb allerliebste Kin- ber lieber biedt und an der Fortsetzung einer 9iei^enfolge von Argumente schrieb, Ut unter bem kleinen 2)er \u00dfrggel im Steinbau t)Dr!ommen, mo\u00fcon er die letzten letzten nicht mehr 2)ufenben 3onnte. \n\n3m \u00ab^r\u00fcbjabr 1827 fein Bustanb s\u00c4) ettoa^ su bef= fern, und um auf bem Sanbe \u00dfrbolung zu finden, begab er sich mit feiner (Sattin und einer Schreiber nadb ^aipper^meil, l\u00fco er in bem anmutbig gelegenen Gasthof gum ^\u00dffauen \u00fcor tem \u00c4t\u00e4btcben ben Sommer s\u00fcbringnen gebachte. S)ort bo\u00dfte er sich in ^jflegen und hinein ungef\u00f6rt manche angefangene literarische Strebung, mit g. 33. die \u00c4efd^icbten be\u00f6 oben gebadeten Steinbau ^rfer^, gut \u00fcbten, bis 23fte \u00e4^eujabr\u00e4s 3t\u00fcc f\u00fcr die geuerst)er!er=8efellf(^aft zu schreiben, und gut biefem Sebuf, wenn e\u00e4 ihm feine Gr\u00e4fte erlaubten, eine \u00c4pajierfa^rt in das benad^barte Studierlanb zu m\u00e4gen, um das \u00c4chla(^tfelb oon 9]\u00e4feU genau in Slugenfd^ein zu nehmen. \n\nSl\u00fcge \u2014 alles mag er an Materialien mitgenommen, blieb unber\u00fccksichtigt liegen; die g\u00e4big!eit selbst die L\u00fcst jur Strebung fehlte ihm gdnslcih. Rit SRotb \u00c4ermodbte er sich beg ^Ibenb^ nicht in die S\u00dfiefe \u00fcor bem Gasthof gut schreiben und unter bem \u00fcchtenden Einstell eine gro\u00dfen Saume\u00f6 zu sehen. 2)ort tr\u00e4nk er gem\u00f6^nlid^ seinen Kaffee und unterl)iel stet mit ben \u00abSeinigcn. ^m Slnfang speiste er auch noch an ber allgemeinen Gasttafel, bis il^n die ges mifd^te \u00c4efelt[d^aft ber S)urd^rei)enben selbstreute. \n\nGine^ 2;age\u00a7 traf er stet, bis ein beut[d^er D^teifenber bem freundlichste Gastmahl d^u^i, einem [el^r gebilbeten 3)lanne, ber Ufteri mit ber jarteften Slufmer\u00dffamfeit be^anbelte, i^uf\u00e4llig ers\u00e4^lte, er !omme gerabe aus Griechenlanb, l^abe bort ta^ bz- fanntc \u201e^^reut eud^ be\u00e4 Seben\u00f6\" in griechischer Sprache fing ren, in 3\u00fcrid^ gel^offt, ben 3)ic^ter biefe^ [o meist \u00fcer^ breiteten Siebet iperj\u00f6nlic^ !ennen zu lernen, mit S3ebauern aber \u00f6ernommen, er [ei Iran! und mol^ne jefet irgenbmo auf bem Sanbe. 3?lit \u00dfrftaunen erf\u00fcllt nun ber Oteifenbe, ber so blas ausfel)enbe Sl^lann, melc^er oben an ber 2;afel fifee, fei Ufteri, bem ber 2\u00f6irt^ nun jenen \u00fcorftellte. \u00a9o Wenig ber befc^eibene 2)ic^ter auf Slu\u00f6geid^nung feiner ^erfon p l^alten pflegte, fo f(^ien i^n boc^, jumal bei feiner jefet ungemein meid^en \u00c4es m\u00fct)\u00e4ftimmung, bie \u00c4Seranlaffung, bie ben ^^remben mit i^m m \u00c4Ser\u00fcl)rung brad^te, zu r\u00fchren. S)ie Unteri^altung bauerte aber nid^t lange, ireil Ufteri zu matt mar, biefelbe fort\u00e4ufefeen. \n\n\u00a9eine ^r\u00e4nflid^feit nal^m t\u00e4glid^ mel)r \u00fcberl^anb und mit \n'\\\\)t eine allgemeine \u00c4d^to\u00e4d^e. \u00c4r mu^te sich bald auf fein ^xm- mer befc^r\u00e4n!en, mo er snjar feine iljn gumeilen befud^enben SSer- \nmanbten und ^^reunbe mit immer gleid^er iperjUd^feit empfing, fogan noch in il)rem Greife speiste, stet aber bo(^ benfelben nicijt mel^'r fo be^aglid^ h?ie fr\u00fct?er mittl^eilen fonnte. 2\u00f6\u00e4l)renb bem \n\u00c4efprdc^ berfanf er gem\u00f6l)nli(^ in einen Sd^lummer, meld^er, waljrfc^einlic^ burd^ ben S)rucE be\u00a7 im \u00c4d^\u00e4bel angetjduften \nS\u00f6affer^ auf \"na?\u00bb \u00c4el^irn berurfac^t, i^n \u00f6ftere und befonberg alle 3flac^mittage in einen tr\u00e4umerifd^en Bust^tib berfstete, in n)el(^em er sich feiner selbst~nid}t meljr beutlid^ bem\u00fcht \u00bbar. 2luc^ bie SBertjeuge ber -Sinne berfagten i^m i^ren 2)ienft. \n\u00a9ein \u00c4efid^t mar berbunfelt, und wenn er einem ^reunbe noch gern mit eigner ^anb ^dtte einfd)enfen m\u00f6gen, go^ er ben 2\u00f6ein neben ba6 bor i^m fte^enbe \u00a9la^. \n\n(Einer feiner liebsten \u00a9en\u00fcffe m\u00fcrbe il^m noch am liebsten \n2age feinet Seben\u00f6 SU %\\)ti\\. S)er Pfarrer Nobler oon SBalb \n\\)oXtt in feiner meitldufigen Gemeinde einen \u00c4dngerberein gebil* \n\n263 \n\nbet, ber bereite fc^r gut einge\u00fcbt mar. Obne su l\u00fcijien, mie \nfranf Ufteri fei, \\)atU er \u00e4uf\u00e4Uig \u00fcernommen, biefev tjalte sich \nin^tap^er^meil auf, und l)offte, ber soon unerm\u00fcblid^e S\u00f6an\u00ab \nberer merbe irobl auci) feinen l\u00e4nblic^en SBobnort befud^en, gar \nnoch mit ihm ba^ benachbarte ^\u00f6rnli^ erfteigen, und auf bie* \nfen '^aU mar er sich mit seinen musikalischen gr\u00fcnen \u00fcber- \ncingefommen, ben \u00c4dnger ber ^^reube auf jener luftigen ^\u00f6be, \nbie eine munberfd^\u00f6ne Slu^fid^t auf Umgegenb, .^oc^gebirg und \nmeite gerne gem\u00e4brt, mit einem barmonifd^en \u00a9bor ju \u00fcber- \nrafd^en. Slber Ufteri jeigte sich nic^t! \n\n2lm 29ften 3\u00abHug, e\u00a7 mar ein fdb\u00f6ner Sonntag, mad^te \nber SSerein einen l\u00e4ngst \u00fcerabrebeten Spaziergang \u00fcon 2\u00dfalb \nbi^ an ba^ \u00a9eegeftab, sich stellte bort sich ein und ergefete sich, auf \nber fpiegelglatten SSafferficid^e biti= und berfc^mebenb, mit \u00a9e^ \nfang, \u00a9egen Slbenb stieg die \u00c4efellfd^aft Ui S^tapper^meil \nan0 Sanb und begab sich in ben \u00c4aftbof sum Pfauen, um \neine \u00c4rfrisfung einjunebmen. 2)ag 3iiuw\u00dfi^ be\u00e4 Hranfen he- \nfanb fxd) \u00fcber bem \u00c4efellfcbaft\u00f6faale. ^a stimmten unter ihm \nbie \u00c4dnger auf einmal einen leisen ernften \u00c4boi^algefang an. \nUfteri ermac^te au\u00bb feinem gem\u00f6bnlicben \u00c4d^lummer, laufc^te \nund blidEte t>ermunbert auf. @r f(^ien ^u glauben, ber (Irbc \nsich stellte entr\u00fcdlt ^u fein und die Relobien b\u00f6beter \u00c4pb^ren ju \nIgoren. \u201e0 mie sich stellte!\" lispelte er entj\u00fcdt bort sich stet l)in. 2ll\u00a7 er nad^ und nad^ gans jum S3emu^tfein gefommen, fragte er, \nmer bie \u00c4\u00e4nger mdren. S)iefe bitten [\\d) eben erfunbigen laf; \nfen, ob ihm ibr \u00c4efang nicht besch\u00e4digt falle, und mie fie \u00f6er- \nnal^men, meieren \u00a9enu^ fie i^m bamit gem\u00e4brten, boten fte all \nibre ^unft auf, ihn \u00e4u erfreuen, und fangen noch ein \\)aihe \n\u00c4tunbe mit gebdmpfter \u00c4stimme fort, \u00c4ie jogen enblid^ mieber \nbeim, mit bem gemi^ noch jefet in jebem 2)Iitglieb be^ SSereine\u00f6 \nfortlebenben f\u00fc^en \u00c4ef\u00fcbl, bie liegen \u00c4tunben beg berrlicben \naJlanne^ erbeitert und mit gleid^fam ba^ \u00c4cheiben bon ber (Erbe \nerleid^tert ju 'i)aWn. \n\n1 3590 gut bo^^^^ ^erg an ber Grenze be\u00a7 ^antonS 3\u00fcrid^ \ngegen ba\u00a7 ^bu^\u00d6^u und ben \u00c4nton \u00a9t. \u00a9allen. \n\n264 \n\n^urd^ ben \u00c4efang in eine feiige Stimmung \u00f6erjefet, \nm\u00fcnste Ufteri nun mit seiner \u00c4attin und \u00c4d^mefter noch \nben J^ee zu trinken. Er mochte empfinden, dass es immer lieber, \nmal es sein merbe, denn er nal^m freundlichste Slbfc^ieb und \nbanlte i^nen mit tiefer SfJ\u00fcljrung f\u00fcr alle iljm \u00fcon jedelei bei\u00fcie= \nfene Siebe. S3alb nad^ljer berfan! er mieber in einen fopor\u00f6fen \n3uftanb, und ^at^ nach^ jen Vi\\)x l\u00f6fte seine Keift [id) t>on ber \n\u00a7ufammenfinfenben ^\u00fclle log. \n\n\u00a9ein \u00dfnbe mar fanft, mie fein 2eUn. \nUnbedingt m\u00f6glich, \nDa ein solches Grabmal. Denn nicht nur in diesen Klagen Da die graue Starr eines feinen Auges In Tiefen gef\u00fcllt, und m\u00fcrbe, Das anberau dich auch bald verfallen, Ein ganzes Organ beraubt. Leben, durch das da in dem so viele Freuden Genugten zu dem Ziel m\u00fcrben, Und ohne viele in dem Tah zehn nur eine laue Ertr\u00e4glichkeit Saft gemessen mehr. \n\nDiese unsaubere Zerst\u00f6rung Bleifd\u00e4nen an allen St\u00e4nden \nM\u00f6gen die Bestattung seiner \u00dcberreste bei, bei nicht D\u00e4mpfer meilen in stiller Tiefen \u00fcber den See lernt ab nach R\u00fcdern gebracht morphen maren. Sie rufen auf dem Grabhof zu Stellen, in der Erde jenen gefesselten Blagobalen. Ein pr\u00fcttlen Begleitmal, nur Blumen bezeugen sein Grab. \n\nTreibe sein mit der Seide bei ebelnen Klagen, der Leinen \nZerst\u00f6rer betr\u00fcbte und so bis taufenfreudig und nicht erfreuen klagen, so lange diese Jugend seinen Opferpflichten treu erhalten bleiben, der nun seine wittige am Oval der emigrierten Klute und Seifen nicht freier entfalten und sch\u00e4digen immer weiter entz\u00fcnden m\u00fcrben. \n\nW\u00e4hrend die Trag\u00f6die entl\u00e4lt neben seinen eigenen literarischen \nArbeiten eine ung\u00fcnstige gro\u00dfe Sammlung von Spr\u00fcchen und \nBiografien alter Dokumente, Hilfsmittel, Historiker und \nGenealogien von Roten aller Art. Er hat sich auf der \nF\u00fcrstentitel aufbewahrte Original-Manuskripte der Hildesheimischen \nStadtbibliothek aufgemacht, und alle an anderen \nOrten gefundenen Spr\u00fcche sorgf\u00e4ltig eingetragen, f\u00fcr seinen eigenen Gebrauch vollst\u00e4ndig und pr\u00e4zis beschrieben. Von seinen vielen und vielen aufgef\u00fchrten \nZerst\u00f6rungen, deren er so viele frei gegeben hat, zeigt er. \nAndererseits ist er bei der F\u00f6rderung so vielen und f\u00fcr so viele gut verstanden, dass er viel gef\u00f6rdert hat. \nUnd, mit dem inbegriffen, was f\u00fcr fl\u00fcchtige Erfindungen und \nseine Epen aus dem Mittelalter, gegen\u00fcber den verkaufenden \nEpen Vorhaben. \n\nAlle diese Briefe, Spr\u00fcche und Verbindungst\u00fccke \nVerben, bis seine gesamte Familie unentrennt und als ein geeignetes \nBuch aus einer Bibliothek zu sein. Die folgenden \nGegenst\u00e4nde, Grafiken, Kupferstiche und Druckst\u00fccken, \nworunter sind viele seltenes Bl\u00e4tter vorhanden, m\u00fcssen \nBibliotheken und \u00f6ffentlichen Einrichtungen zur Verf\u00fcgung \nstellen, damit sie nicht der b\u00f6swilligen Zerst\u00f6rung anheimfallen. \nEine gegen jegliche Ver\u00e4u\u00dferung \nBetrachtung, die aus Kupferstichen, Handschriften und \nDruckst\u00fccken besteht, die sich in seiner Sammlung befinden, \nmuss \u00f6ffentlich abgelegt und gro\u00dfenteils in der \nStudie erhalten bleiben, in der man sich um \nBortvertheidigung k\u00fcmmern muss. \nEine gegen jegliche Ver\u00e4u\u00dferung \nBetrachtung, die aus Kupferstichen, Handschriften und \nDruckst\u00fccken besteht, die sich in seiner Sammlung befinden, \nmuss \u00f6ffentlich abgelegt und gro\u00dfenteils in der \nStudie erhalten bleiben, in der man sich um \nBortvertheidigung k\u00fcmmern muss. \nEine gegen jegliche Ver\u00e4u\u00dferung \nBetrachtung, die aus Kupferstichen, Handschriften und \nDruckst\u00fccken besteht, die sich in seiner Sammlung befinden, \nmuss \u00f6ffentlich abgelegt und gro\u00dfenteils in der \nStudie erhalten bleiben, in der man sich um \nBortvertheidigung k\u00fcmmern muss. 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